mini intrigue #2 : olympians & jackals

Spoiler:

L’odeur de la fumée vient lui chatouiller les narines, rajoutant encore un peu de chaos à cet enchevêtrement de cris, de fuites et de morts. Quelques olympiens pourtant ne semble guère se préoccuper de la destruction de leurs biens, et préfère tenter de jouer aux héros en s’attaquant à des chacals. Le cœur d’Irina martèle sa poitrine alors qu’elle serre les dents en attendant que la fille au flingue (Riley) à quelques mètres devant elle fasse quelque chose. C’est l’attente qui lui est insupportable. « Tire putain » balance-t-elle entre ses dents dans l’espoir de la faire au moins réagir. Mais c’est un grognement, puis un corps désarticulé qui lui répond lorsque le canon cesse de menacer de lui faire exploser le crâne. Elle a le temps de se mouvoir pour capter le regard du Tchétchène. Quelques secondes ils se fixent, oubliant la confusion régnant autour d’eux, avant qu’il ne lui intime d’achever le travail et de repartir comme il était venu. L’ukrainienne se sent pleine d’une reconnaissance toute neuve pour Rhys qui lui a – une nouvelle fois – sauvé la vie. Mais elle a autre chose à faire pour le moment que de lui octroyer une de ses rares marques de reconnaissance. Irina retourne auprès de sa victime, écrase ses phalanges intactes sous ses épaisses rangers en veillant à ce que chaque os rencontre le mélange de cuir, sang et terre qui parsème la semelle. Elle plante bientôt un genou sur sa poitrine pour l’empêcher de s’agiter, puis agrippe son couteau avec calme, froide dans le geste cette fois-ci. Elle n’a plus le temps de s’amuser avec elle. Les Rosario plus loin semblent avoir besoin d’un léger coup de main, et Irina compte le leur donner. Implacable, le bras se tend bientôt tandis que l’ukrainienne s’apprête à viser l’iris de l’olympienne.

Un coup de feu. Puis un autre. Et un autre encore. Le geste de la rousse est mis en sursis, et la rousse est contrainte de rouler sur le côté pour échapper aux balles imprécises de la fille qu’elle pensait être sans connaissance. Son menton racle le bitume suivit bientôt du genou sur lequel elle pousse pour pouvoir se redresser dans un geste souple. Ensuite, elle se met à courir alors que le chargeur de l’olympienne se vide dans l’air. Du gaspillage aux yeux de l’ukrainienne. Mais lorsqu’elle voit la porte de l’armurerie, Irina comprends pourquoi ils paraissent pouvoir se le permettre. Ces enfoirés ont fait de sacrés réserves. Attirée par l’ouverture et quelques allées et venues de Jackals avides de pillage, l’ukrainienne boitille jusque l’entrée. Nez contre nez, Irina rencontre une femme qui écarquille les yeux de surprise devant le large sourire de la rouquine. Deux coups nets : un dans le ventre, un dans l’iris, et elle s’effondre à même le sol. Sans plus d’attention pour cette nouvelle victime, elle enjambe le cadavre avant de fouiller dans les blocs, attrapant un flingue et plusieurs chargeurs qu’elle fourre dans ses poches maintenant pleines à craquer.

Peu à peu, Noah se rendait compte que Olympia était réellement mis à feu et à sang. Les Jackals ne faisaient preuve d'aucune pitié, il venait de voir le corps inerte de sa sœur tandis que l'autre était gravement blessée. Il réclamait vengeance, mais il était seul. C'était le chaos total autour de lui, le bâtiment comportant les vivres de la ville prenait feu. Noah vit quelques Olympiens se dirigeaient là-bas pour mettre à l'abri ce qu'ils pouvaient alors que les assaillants continuaient à attaquer la ville. Son arme à la main, il serra la crosse du revolver. Au final, Noah se rechigna à aider à mettre les provisions en lieu sûr. A quoi bon sauver tout le monde si après il n'y avait aucun moyen de subsister à leurs besoins ? Le garçon se retrouvait seul responsable, se demandait où était les autres. Le chef de la sécurité déchira un pan de son tee-shirt qu'il enroula autour de son visage et pénétra dans le bâtiments en flamme, il y avait là Olivia. On doit se dépêcher, le bâtiment peut s'écrouler d'une minute à l'autre ! Il pensait à Rory, Mina, Reese et tout les autres, espérant qu'ils s'en soient sortis. Lui, il mit plusieurs vivres dans un sac qu'il porta à deux mains pour le sortir hors du bâtiments aussi rapidement qu'il le pouvait.

Je sortais tranquillement de ma maison, un plat de gâteaux dans les bras lorsqu’ils avaient débarqué : les Jackals, en surnombre dans les rues de la ville, armés et bien décidés à s’amuser un peu. J’avais mis quelques secondes à réaliser ce qui se passait. J’avais seulement entendu les cris désespérés des Olympiens avant qu’un de ces psychopathes abatte sa victime sur le trottoir devant mes yeux. Comme s’il avait senti qu’on l’observait, il avait relevé la tête dans ma direction, ses lèvres retroussés dans un sourire cruel. Et voilà que je me retrouve, les mains tremblantes, à fouiller frénétiquement les tiroirs de la cuisine à la recherche d’un truc suffisamment tranchant pour pouvoir me défendre. Putain mais où sont ces foutus couteau quand on en a besoin ?! Je ne suis pas experte en cuisine, il aurait suffi de voir le gâteau, maintenant écrasé au sol, que j’avais préparé pour Halloween, mais il doit bien y avoir un truc un peu plus tranchant qu’un couteau à beurre dans cette baraque ! Un gémissement ridicule m’échappe lorsque la machette s’abat sur le bois pour la quatrième fois. La porte ne va pas tenir longtemps, et le Jackal a déjà défoncé une partie du battant, jouant sans le vouloir un remake de Shining.

La porte lâche lorsque, enfin, caché au fin fond d’un tiroir, le saint Graal. Le reste va si vite que je n’ai pas le temps de réaliser ce qui se passe. Le Jackal pénètre dans la cuisine et le couteau fini dans son œil avant que sa machette ne fasse trop de dégâts. Elle glisse seulement le long de mon bras et découpe ma peau en surface. Sans attendre, je m’empare de l’arme du mort et glisse le couteau dans ma ceinture. Dehors, le chaos est total, même les maisons commencent à brûler et de loin, je vois différents groupes se battre tandis que de nombreux corps s’effondrent, sans vie. Les Olympiens ne sont pas fait pour se battre, encore moins quand ils sont pris par surprise. Bordel mais quelle idée d’interdire les armes dans l’enceinte de la ville aussi !! Je réalise rapidement que notre seule chance de nous en sortir est surement l’armurerie, alors en refermant ma prise sur la machette, je m’élance dans sa direction.

J’ai à peine quitter le porche de la maison, que je suis arrêtée dans mon élan et ramenée en arrière. Je suis même à deux doigts de me casser la gueule mais j’arrive miraculeusement à rester debout et à me retourner vers le gars qui me tient toujours. "C'est toi qui a fait ces gâteaux ? Je veux goûter la meilleure bouffe des Olympiens. Montre-moi." Ça sonne comme un ordre mais je reste immobile, complètement désarçonnée. Il plaisante n’est-ce pas ? Il ne peut pas réellement être sérieux. Les maisons sont en train de brûler, ses potes en train de massacrer mes amis et lui il veut se remplir l’estomac ?! J’étais partie pour lui couper le bras et le laisser se vider de son sang sur le trottoir mais je suis tellement surpris par sa demande que je reste sans rien faire. D’autant plus que le gars a l’air presque normal – j’ai bien dit presque. "c'est mieux que de regarder tes potes se faire buter non ?" Là, je retrouve l’esprit des jackals ! Il devient menaçant. « T'allais où d'ailleurs ? » Je l’observe en biais le temps de m’apercevoir qu’il n’a même pas d’arme. Il ne voit pas la machette que je tiens dans la main ? Je me rapproche de lui de manière à utiliser le bras qu’il tenait pour lui donner un formidable coup de coude dans le nez. Après quoi j’envoie mon pied entre ses jambes, histoire de faire bonne mesure. Je raffermi ma prise sur le manche de la machette lorsqu’un cri glaçant résonne. C’est bien trop aigu, on dirait celui d’un enfant… Merde !