mini intrigue #2 : olympians & jackals

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près des stands, fin de la nuit du 31 octobre

Quand elle relâche son étreinte, Gabriel se retient de lui planter son coude dans le ventre. Les phalanges tremblantes, il tâte sa gorge, qui n'a pas tant rougi. Entre les coups de Ree et la strangulation de Mina (sans compter le tireur fou), il est plus contrarié qu'il n'est en vérité blessé. Les Jackals qui s'écoulent de tous les recoins d'Olympia vont pour calmer sa rage, mais ça n'apaise pas tout à fait sa soif. « Toi, là. » Un des chacals s'approche, la ferveur absolue depuis que Marisa s'est amusée à abattre froidement des gamines. « Mets-les quelque part jusqu'à ce qu'on décide quoi faire d'elles. » On, c'est, bien entendu, Marisa et lui. Quant à elles, Ree et Mina sont traînées ensemble, puis séparément, vers les lieux qui leur serviront de geôles.

grande place, près des stands, journée du 1er novembre

Il ne reconnait pas l'énième fille qu'on amène (Olivia). Un regard en arrière, et il comprend que sa sœur n'en sait pas davantage. Au premier des Jackals, Gabriel lance : « À part gueuler, elle a fait quoi ? » On lui raconte platement qu'elle courait vers l'armurerie quand on l'a attrapée. « Et sinon ? il s'impatiente. » Sinon rien. Quelle perte de temps... Il pourrait aussi bien lui demander de s'accuser de n'importe quoi. Il y a cent façons d'obtenir une confession, qu'elle soit réelle ou imaginaire. Ce serait néanmoins aller contre la file des crimes commis, qui, elle, s'allonge. Gabriel a tout juste le temps de la considérer plus spécialement qu'un autre type (Nathan) apparaît. Et celui-là intéresse spécialement Marisa. Alors c'est au tour du frère de se retirer et de ne rien dire. Il attrape simplement l'olympienne par la nuque et la fait s'écarter, rejoindre le cercle des spectateurs.

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INFIRMERIE, PREMIER NOVEMBRE
Au petit matin, la vision de Nathan sur les genoux hante encore Arte. C'était après que l'infirmerie se soit rendue. Plusieurs types se sont pressés dans l'encadrement de la porte et ont roué de coups les quelques olympiens qui pouvaient encore marcher. Ils ont pris Nathan. Quand Rosaline a crié, ils l'ont prise aussi. Le médecin n'a pas su s'interposer. Elle n'y avait pas vraiment intérêt, comme on lui braquait une arme dessus, de toutes façons. Et la tension est retombée d'un coup, quand la porte a claqué. Un frisson a traversé toute l'infirmerie, ne l'a pas quittée depuis. Le chaos s'est organisé quasi naturellement après l'incident. On a soigné les plus grands blessés, pansé leurs plaies du moins. Tenté de rassurer les plus jeunes. Dans la peur que la porte ne se rouvre. Ce qui n'arrive pas avant huit heures trente, quand les procès sont annoncés.

Un jackal entre dans l'infirmerie, désigne trois personnes de l'index, et Arte autour des épaules de laquelle il passe son bras tandis qu'elle finit un pansement. "Aller doc, t'as bien travaillé, j'vais te faire prendre l'air." Le médecin lui rend un regard noir. Il l'attrape par la mâchoire. "Et moi qui pensais que tu serais contente de r'voir tes petits copains en vie une dernière fois avant que Marisa ne leur règle leur compte..."

GRANDE PLACE, PREMIER NOVEMBRE
Elle est poussée jusqu'à la Place, où, impuissante, elle est forcée d'assister aux premiers jugements. Des visages qu'elle méprise, mais des visages qu'elle connait, se font briser successivement. Arte sent le sien se figer dans une expression de la douleur qu'elle ne lui connait pas ou si peu ; quand son regard tombe sur Olivia, à quelques pas ; quand il tombe sur Nathan, à quelques mètres. "Ah ! Tu vois. J'savais que ça allait t'intéresser," lui susurre le jackal qui l'a traînée dehors. "Ferme ta gueule," elle lui répond sèchement, ce qui vaut à Arte une gifle, qui attire avec elle les regards de quelques autres spectateurs autour d'eux.

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Grande place, près des stands, journée du 1er.
Tu entends tes ennemis parler sur ton cas. Tu sais que tu n'as rien fais de mal mais avec eux, tout est possible. Tu baisses le regard préférant admirer cette pelouse souillée plutôt que des lâches pareil. T'aimerais exploser, les envoyer bouler mais pour quoi faire ? Envenimer la situation ? Elle est déjà chaotique. Puis tu oses lever le regard et la scène te déstabilise complètement. Nathan le visage en sang. Tu grimaces et tes yeux s’inhibent de larmes. Tu sens tout à coup une poigne ferme venir t'attraper par la nuque. Tu plaques tes deux mains sur le bras de Gabriel et le suis sans réussir à protester. « Qu'est que vous allez lui faire ?...» Tu ne comprends pas pourquoi tu t'inquiètes pour lui. Après tout votre relation n'est en aucun cas positive. Si tu pouvais ne plus jamais le revoir tu le ferais. Et pourtant...ton cœur s'est quelque peu brisé en le voyant. Mais cette douleur s'accentue quand tu aperçois Rosaline sur les genoux de Marisa. Ses paroles te procurent des frissons. Comment peut-elle faire ça ? « Laissez là...s'il vous plait ! » Tu tournes ton visage pour regarder le Jackal derrière toi. Tu contractes la mâchoire et plantes tes yeux dans les siens. « Prenez moi à sa place...ce n'est qu'une gosse, ne soyez pas si lâche ! » Tu n'as aucun espoir. Avec eux, il ne faut pas en avoir. Alors tu fais de nouveau face à la scène, te sentant inutile. Un autre coup en pleine poitrine. Arte. Menée de force, tu la vois être poussée au sol avant d'entendre les échanges et de voir cette gifle violente venir se déposer sur sa peau blanche et douce. Tu gémis d'angoisse et te débats en donnant un coup sur Gabriel pour te détacher de son emprise et te laisser tomber au sol aux cotés de ton amie. « Arte, tu vas bien ?...» Tu n'as pas vraiment le temps d'entendre sa réponse que les jugements reprennent de plus belles. Tu plantes tes ongles dans le sol et tournes la tête vers Marisa avant de déposer tes yeux sur une Rosaline effrayée. « Rosaline, c'est Livia. Regardes moi. Écoutes ma voix et concentres toi sur moi. Ca va aller...Non ne détournes pas les yeux...Regardes nous, juste nous.» et tu implores les cieux qu'elle soit épargnée.

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grande place, près des stands, journée du 1er novembre

Il ne pensait qu'à sa famille. Allait-il mourir aujourd'hui ? Cirilla, Chloé, Billie, Rory, Reese, Mickey, il commença à penser à tout ces gens. Ses bras étaient accrochés, il ne pouvait pas se déplacer alors qu'il était enfermé dans une prison d'Olympia. Que s'était-il passé pour qu'il puisse se retrouver ici ? Son visage était tuméfié, boursouflé, difficile de reconnaître le Noah d'il y a quelques jours. Physiquement, et même intérieurement, Noah était détruit, anéanti. Il avait failli à sa principale mission : protéger Olympia. Il était le seul personnage à être blâmé. Il n'était qu'un incapable. Rapidement, on l'amena sur la Grande Place. Il ne comptait pas laisser des personnes innocentes se faire punir (ou mourir à sa place). Nathan était là, il avait dit qu'il en avait tué plein. Il n'était pas seul. « Laissez-le ! Il n'a pas tué plus de vos chiens que moi ! », se mettait-il à hurler. Il préférait subir mille souffrance plutôt que de laisser un Olympien dans le besoin. En criant, il se remit à penser à sa famille. Il défiait du regard les deux Rosario.

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CIMETIERE, NUIT DU 31
Celui qui a dit qu'Immy n'était pas faite pour prendre des otages, n'avait pas tout à fait tort. Quand Izzy montre un peu trop de fierté, la gamine n'hésite pas et vient abattre son flingue sur son crâne, la faisant tomber pour lui asséner un deuxième coup : elle tombe inconsciente. Rory lui échappe. Reese l'attrape par le bras et ils courent dans la nuit. Un juron explose entre les dents d'Immy. Elle flanque son flingue à sa ceinture et récupère sa batte, grommelant des insultes. Elle voudrait rentrer à Stonebriar mais la fumée qui s'élève au ciel l'attire comme un moustique. Sans doute qu'Arch se dévoue pour prendre sur son épaule la rouquine, qu'il jettera plus tard dans un coin, quand ils seront de nouveau dans le coeur d'Olympia ; Immy ne l'attend pas et tente de retrouver son chemin, les jambes rageuses.

PRISON, PREMIER NOVEMBRE
"Je crains que Nathan ne soit demandé ailleurs," fait la petite voix de la gamine, qui s'immisce dans la prison en même temps que l'olympien et son bourreau n'en sortent. Ses mains sales se collent aux barreaux de la cellule de Peyton, et elle la dévisage longuement avec un petit sourire. Immy semble se porter pour le mieux. La plaie sur son bras a séché ; elle n'a pas l'air fatiguée outre-mesure, et pourtant elle a marché toute la nuit pour retrouver le chemin du campement. "Moi aussi j'aurais aimé être là pour voir Olympia tomber," commence-t-elle en se reculant pour attraper un tabouret, qu'elle fait glisser sur le sol dans un grincement, pour s'asseoir en face de Peyton. Elle semble attendre quelque chose. Quelqu'un, plus vraisemblablement, comme ses yeux font le chemin entre la prisonnière et la porte assez régulièrement. "A ce qu'on raconte, c'était spectaculaire. Mais là, c'est un peu triste.. Le feu a été éteint. La plupart se sont rendus. Y'a plus tellement d'action." Elle hausse les épaules, se gratte le nez, indifférente. "A part les procès. Le tien arrive juste après celui de Nathan... qu'est-ce que tu as fait pour qu'on te fasse prisonnière, dis-moi ? Pour quoi tu vas être jugée ?" elle fait, curieuse, moqueuse aussi.

survit depuis le : 14/10/2016

Infirmerie, nuit du 31 :
Peyton, des gamins, Riley, des armes, une meute de jackals aux portes de l’infirmerie. Nathan qui se conduit comme un gros con. Qui se sacrifie et porte le chapeau, comme pour clore le chapitre de « Nathan-leader » - cinq minutes auparavant, à l’entendre donner des ordres, Bass avait l’impression qu’ils pouvaient avoir chance. Cohérence, ordres, méthodes, tout un tas de trucs qui étaient étrangers au recruteur mais qui lui faisaient avoir un soupir de soulagement. Se rendre fait mal, mais Bass n’avait même plus d’arme à ce moment là, il peut serrer les dents et attendre. Voir Nathan se faire tabasser lui fait montrer les dents et se sentir vieux – à une époque, il détournait les yeux poliment quand on tabassait un co-détenu ou quand il menaçait un solitaire pour sa bouffe sans problèmes. Dommage de s’être acheté une conscience, ça va piquer.

Infirmerie, journée du 1er :
Le dernier souvenir qu’à Bass c’est d’avoir poussé un cri de rage et d’avoir gueulé comme un putois alors que Rosaline est embarquée avec son père. « Rosa ! Laissez la espèce de » De bondir hors du lit, pour intercepter la gamine malgré les menaces – il a du s’évanouir, ou se prendre un pain, voire un analgésique de quelqu’un qui voulait lui sauver la vie. Comme s’il en avait quelque chose à foutre.
Pourtant, il n’est pas crevé, et son corps ne lui fait que raisonnablement mal. Même, super, il est sur un lit. Un bandage en bon état sur sa jambe, recousue. Elanor et/ou Arte doivent être en vie. D’un côté, c’est un miracle. De l’autre… il y a le reste . Il se relève difficilement, et plaque ses paumes contre ses yeux. « - J’ai loupé quoi ? » Son regard pâle parcourt les mines défaites et l’allure de champ de bataille de l’infirmerie. Nathan et Rosa ne sont pas réapparus, y en manquent, Arte et d’autres. Encore groggy des médocs, mais la douleur de sa jambe quand il descend du lit et les mauvaises nouvelles ça réveille. On lui explique qu’il était inconscient et en accès de fièvre quand ils sont venus chercher des Oly à juger – reconnu comme le clampin qui a échangé des menaces avec la garce & co ( Marisa et Gabriel, il apprend ) mais « pas en état d’être jugé ». Pas encore. Sadisme plutôt que pitié.

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♔ dona nobis pacem 2, max richter

« même les dieux tombent

près des stands, fin de la nuit du 31 :

Elle n'était plus rien, et en même temps, elle pouvait toucher les étoiles.

La douleur avait le même goût que les baisers, ou les jours de printemps. L'adrénaline courait dans ses veines et lui murmurait à l'oreille de belles choses comme regarde, comme tu es en vie. Chaque os chantait de sa voix propre dans le choeur de son corps, paralysé pour la première fois depuis longtemps d'autant de douleur. Une larme coulait le long de sa joue, mais pas de souvenirs, non, juste de souffrance. Et Ree se souvenait. Se souvenait de tout, mais principalement de la nuit, avec son obscurité et ses lumières que peu de gens aimaient vraiment, comme elle. Elle se souvenait des coups que Grand-Père lui donnaient, surtout ceux de la nuit où elle s'était rebellée, et il aurait fallu être un con pour ne pas en relever les similitudes, se dit-elle.

Elle se releva, lentement, parce que Mina lui avait demandé et pas de son propre gré car elle aurait préféré rester là et mourir, c'était ça qui lui donnait le plus de plaisir à l'instant. Son regard boursouflé et confus brûla sur le corps féminin de Marisa Rosario, même que pendant un moment elle en oublia Gabriel. Le sang brûlait partout et surtout sur ses jointures.

Mais elle avait brisé. Elle ne pouvait pas se relever. Elle sentit à peine la terre se soulever quand on l'emmena.

chambre froide, 1er novembre :
Ariadne allait mourir en tant que papillon.

Elle n'avait pas beaucoup d'affection à donner, et ceux qui en avaient hérité étaient Robbie, Jorah et les papillons de nuit. Pas les jolis papillons de jours qui faisaient rêver les petites filles normales, non, plutôt les bourdonneurs erratiques agaçants. Elle s'identifiait à eux. Petits, parfois beaux (mais seulement certains et au bon moment), attirés par la lumière peu importe s'ils brûlaient en la touchant. Leurs ailes flambaient d'abord, car ils étaient leur fragilité, et puis ils mourraient dans le feu ou parce qu'ils ne pouvaient plus voler. Et Ree, oh, elle voulait tant voler à nouveau. Mais ses ailes étaient déjà parties pour ne plus jamais revenir.

Sauf maintenant.

Son costume de fée était taché de sang et son maquillage brillant avait coulé, et pourtant les ailes de papillon de nuit s'étendaient comme celles d'un ange dans son dos endolori. Il faisait très noir, mais elle essayait de toucher les couleurs qui apparaissaient devant ses yeux avec ses doigts. Des doigts si fins et presque gracieux, et ils dansaient dans des étoiles imaginaires avec des constellations comme habits.

Le temps était long.

Elle était toute seule.

Chaque seconde passait et restait dans sa tête, sa tête trop pleine.

Elle repensait à tous ceux qu'elle avait aimé, et elle se dit qu'elle allait bientôt les rejoindre si les gens spirituels avaient raison. Robbie, bien sûr, et Jorah, bien sûr, et son frère et Père et tous les autres qui la faisaient danser. Bientôt. Parce que si Ree, elle avait raison, elle serait juste morte.

Et en attendant qu'on l'appelle pour la tuer, c'était trop triste pour y réfléchir alors elle compta ses respirations.

Spoiler:

survit depuis le : 04/11/2016

Infirmerie, nuit du 31
Elle y croit parce que croire c’est tout ce qu’il lui reste. Incarnation de l’espoir, éternelle optimiste, elle est certaine que tout va s’arranger, répète cette litanie dans sa tête, ces petits mots rassurants. Et puis tout éclate. Bercée de mensonges, la réalité lui explose au visage, écorche son cœur, lui dévore l’âme. Elle a peur, elle voudrait crier, n’y arrive pas. Au lieu de ça elle sanglote lamentablement, assiste impuissante au terrible spectacle. Nathan qui se sacrifie, ces pourritures de Jackals qui emmènent les siens vers une destinée atroce. Le souffle coupé, elle manque de s’évanouir.

Infirmerie, journée du 1er
Impuissante mais surtout incapable de quitter l’infirmerie, elle s’accroche au lit de Bass comme à une bouée. Elle ignore tout de ce qu’il se déroule dehors, empêche son imagination de divaguer. Elle reprend une énième bouffée d’oxygène dans son inhalateur presque vide. Elle ne peut plus calmer ses tremblements ni contrôler les larmes qui affluent sur son visage. Elle sait que derrière ces murs, les gens qu’elle aime sont torturés. Ou pire. Elle ne peut pas sortir. Impossible. Ses jambes n’obéissent plus. Son cœur se met à battre plus fort tandis que la voix de Bass résonne à côté d’elle. Enfin ! Un maigre espoir, une petite lumière dans ses ténèbres. « Ils sont dehors. » C’est tout ce qu’elle parvient à articuler. D’autres se chargent de lui expliquer la situation. Sa main agrippe la sienne, vaine tentative de s’accrocher à quelqu’un, de se sentir accompagné.

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CHAMBRE FROIDE, PREMIER NOVEMBRE :
On ouvrit la grande porte de la chambre froide et on me poussa violemment au sol. En atterrissant, je grimaçai et je lâchai un grognement en me retournant pour regarder l’homme qui me menaçait toujours d’un pistolet, une arme qu’il avait probablement volée aux Olympiens. Il faisait très noir dans la petite pièce et la clarté de l’extérieur m’empêchait de voir clairement son visage. Je pense qu’il souriait. Je serrai les dents. « Qu’est-ce que tu vas faire maintenant, hen ? » Il ne m’avait quand même pas amené jusque là pour m’y abattre. Non, il aurait pu le faire près de l’infirmerie, là où nous nous étions battus le soir précédent ou alors près de la maison bleue où il m’a roué de coup avec un autre Jackal jusqu’à ce que je perde connaissance. Mon esprit voulu soudain penser à Emilia et Riley, mais je le lui interdit. Je n'allais pas mourir à cet instant, et je ne pouvais pas me convaincre qu'ils l'étaient, eux non plus. Il me regardait toujours, silencieux, mais j’avais l’impression que son sourire avait disparu. Soudain, il leva le bras et appuya sur l’interrupteur. Les lumières clignotèrent à quelques reprises avant de s’ouvrir dans un bourdonnement étourdissant. Je levai le bras pour cacher mes yeux de la lumière, et alors que j’avais l’impression qu’il allait me rejoindre dans la pièce, une voix lointaine s’éleva. Il tourna la tête, jura, puis referma la porte. Un bruit métallique me fit penser au son que faisait les serrures industrielles qu’on barre avec un gros cadenas. Peut-être qu’elle avait déjà servi à empêcher les gens de voler de la nourriture. Je me levai quand même pour vérifier qu’il était impossible de sortir et poussai un long soupire en réalisant que c’était bel et bien le cas. Il avait oublié la lumière, c’était déjà ça. Par réflexe, je ramenai mes mains et mes bras contre mon corps, réalisant soudainement à quel point il faisait froid. Mon attention se porta alors sur la petite fée ensanglantée qui ne bougeait pas, et je me demandai si elle était encore en vie. Je m’approchai et m’agenouillai devant elle pour regarder son visage de plus près. Elle s'agita. « Hey, hey… » J’étais presque certain de l’avoir déjà vu, mais j’ignorais son nom. Je tendis la main pour lui lever le menton et l’obliger à me regarder. Elle était encore consciente, mais elle avait l’air ensommeillée, et c’était très mauvais signe. Je ne devais pas être beau à voir moi non plus après une telle nuit, alors je tentai de la rassurer. « Je m’appelle Jackson. Je ne te veux aucun mal. »

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Infirmerie, journée du 1er :

D’abord, c’était bien. Ensuite, ça a dérapé. Puis maintenant, c’est encore plus la merde. C’est l’une des rares choses dont est certaine Iris, à l’heure actuelle : la situation était catastrophique. Sa situation était catastrophique. Elle avait déboulée à l’infirmerie en claudiquant. Ils avaient déjà emmené plusieurs des leurs, elle ne savait pas trop où encore : tout tournait un peu trop vite autour d’elle, il n’y avait que plusieurs réalités qui comptaient à présent.

Elle avait abandonné son poste d’infirmière, et c’était une honte, elle n’avait pas été là quand on avait eu besoin d’elle. En revanche, son frère était blessé. Par sa faute, encore, quelques part : ouvert à l’épaule et entre les côtes, elle avait vérifié qu’aucun organes ne soient touchés, mais avait dû ensuite emmener Lucas rapidement à l’infirmerie. Mais au moins, grâce à elle, il était vivant. Peut-être avait-on abusé d’elle, peut-être Lucas n’aurait-il pas été blessé si elle avait refusé, car il ne serait pas venu tenter de tuer cet homme, mais sans doute serait-il mort. Elle s’était salie de bien des manières cette nuit, et ses mains tremblaient tandis qu’elle passait la porte de l’infirmerie, encore à moitié débraillée mais couverte de manière décente.

Les premières personnes qu’elle voit sont Bass et Elanor. Elle laisse Lucas sur un lit, ne sait pas trop comment réagir ; ravale ses larmes amères et tente de leur adresser un petit sourire, à eux et aux autres. Elle devait prendre sur elle, comme elle savait si bien le faire, comme elle l’avait toujours fait. Au moins pour Lucas. « Vous… Vous avez besoin de soins, encore, ou ?... » Inutile. Elle se sentait frêle, faible. Elle s’était préparée à ça depuis longtemps, mentalement, mais n’avait finalement pas été prête. « Je… Ils les ont emmenés hein, ils vont ?... ». Elle finit par secouer la tête. Ne pas être pessimiste. On ne savait jamais. Il pouvait rester de l’espoir. Elle s’occupa rapidement de son frère, avant de revenir vers Bass et Elanor : « En oubliant la situation… ‘‘Ca va’’ ? Ta jambe ? Et toi ? »

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près des stands, nuit du 31
Elle voit Marisa s’approcher d’un enfant. Elle sent ses entrailles se tordent douloureusement, dans un nouvel élan de peur. Elle ne veut pas être responsable d’un nouveau mort, d’une autre victime innocente. Elle fixe le jeune garçon, sert les dents puis finit par baisser la tête en signe de soumission. Elle a envie de vomir. De hurler. De frapper quelqu’un ou quelque chose, de toutes ses forces jusqu’à ce qu’on finisse par l’assommer pour mettre fin à cette journée de merde. Ou alors, qu’on la réveille pour lui annoncer que tout ça n’est qu’un mauvais rêve. Mais ça n’arrivera pas. Elle entraînée violemment par le bras, elle aperçoit Ree près d’elle avant de la perdre de vue. Des marches blanches brûlées, puis le bruit d’une porte qu’on défonce. Elle ne sait pas dans quelle maison elle se trouve, elle ne reconnait pas les meubles. Le Jackal lui met une claque monumentale, la faisant tomber au sol, lui arrachant un grognement de douleur. Il la tire par les cheveux jusqu’à un mur, elle se débat, se prend un coup de pied dans le ventre en guise de punition. Un cliquetis et la voilà retenue à un radiateur épais par une paire de menottes.

une maison inconnue, journée du 1er
Le type l’a laissé seule pendant un bon moment. Deux autres gars ont débarqués à sa place, portant un sac bien épais. Ils ne sont pas là pour rigoler, elle voit la cruauté pure dans leurs yeux. Elle frissonne de peur, retient un hurlement qui lui monte dans la gorge lorsqu’un de ses bourreaux sort une grosse pince du sac. « On a un message pour toi de la part des Rosario. » Putain d’enculés. Elle sait que les Jackals ne sont pas des anges. Elle a réussi à éviter ce genre d’événement tragique en dehors, depuis le début de l’apocalypse. Elle ne pensait pas que cela arriverait dans l’endroit où elle se sentait le plus en sécurité. Ils s’amusent avec elle pendant quoi ? Deux heures ? Elle finit emportée par l’obscurité. Lorsqu’elle se réveille enfin, le jour qui passe par la fenêtre l’éblouit mais ses poignets sont toujours retenus dans son dos. Chaque mouvement, chaque respiration est une souffrance. Ils ont commencé par lui arracher ses fringues, ne lui laissant que ses sous-vêtements. Ils lui ont arraché les ongles, un par un. Ils lui ont gravé le nom de Rosario sur plusieurs parties de son corps, comme pour lui laisser un mémo. Ils lui ont rasé le crâne, étendant ses cheveux autour d'elle comme une couverture. Ils ont fini par la tabasser violemment. En plus de son nez brisé par Marisa, elle sent quelques côtes cassées et son arcade droite est ouverte, laissant une nouvelle rivière de sang sur son visage. Et désormais, elle est seule. Elle a froid, elle a mal, elle est fatiguée. Elle ne sait même pas qui est vivant, qui est mort et ce qui se passe en dehors de cette baraque. Ça fait chier.

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GRANDE PLACE, PRÈS DES STANDS, JOURNÉE DU 1ER :

On était venu l'extraire de la prison ; et Nathan savait pertinemment que ça allait vraisemblablement finir mal. Mais qu'importait ; ils pouvaient le tuer, ou le torturer, il était résigné ; il était prêt.
Il marcha la tête baissée un certain temps, et on l'arrêta quelque part, et on le mit à genou. Il releva la tête sans rechigner, et il se tétanisa lorsqu'il vit entre les mains d'une jackal (Marisa) sa Rosa. Sa filleule. La fille d'un homme avec qui il a vécu et survécu à l'enfer ; la fille d'un homme à qui il avait donné sa parole. Il jeta un regard à Rosa, complètement terrifiée, puis il détourna celui-ci vers celle qui tenait sa petite protégée à sa merci. Il la fixa, silencieusement, dans un regard plein de sens. De colère. De haine. D'impuissance. Un tic agita sa bouche, il voulait parler, mais ne savait quoi dire. Il était capable de tout pour sauver la fillette. Mais pour l'instant, il n'avait qu'une chose à faire. Il devait se taire, et faire profil bas. Il devait survivre, encaisser les coups pour pouvoir avoir la chance de les rendre après.
Mais la scène s'agita. Il entendit d'abord la voix d'Olivia ; et tourna brusquement la tête, et il maudit intérieurement la belle rousse. Elle venait d'attirer l'attention sur Rosa. Puis, une voix s'éleva de l'autre côté. Noah qui jouait au héros. Il prit alors une décision. S'il voulait qu'on oublie Rosa, il fallait attirer l'attention ailleurs. Il tourna sa tête vers Noah, et hurla, ou plutôt mugit en y mettant tout son coffre : « Incapable ! Tout est de ta faute, je vais te faire la peau ! ». Il ne le pensait pas ; ce n'était de la faute à personne, si ce n'est au jackal. Mais malgré ça, et malgré ses mains liées, il esquissait quand même le mouvement de se relever pour se précipiter vers le chef de la sécurité, se dégageant de la prise du jackal qui le maintenait encore. Poussé par l'adrénaline, la haine, et le désespoir, il était prêt à tout.

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grande place, près des stands, journée du 1er novembre

Olympia est fébrile. Gabriel le sent jusque dans la nuque d'Olivia qui lutte contre sa pogne. « Qu'est que vous allez lui faire ?... » « Je vais pas te gâcher la surprise, il lui répond avec distance. » Il la tient plus fermement, sachant pertinemment que rien ne l'empêche vraiment de détaler et, ce faisant, de se prendre une balle au sommet de la colonne vertébrale. Comme elle n'a aucune valeur pour lui, il n'hésitera pas une seconde. L'on dirait, d'ailleurs, que c'est inévitable : l'agitation redouble, la gosse sur les genoux de Marisa attirant les regards, les commentaires et mêmes les plaintes. Les Olympiens sont des êtres absurdes : ils font comme s'ils n'avaient pas laissé mourir, rien que la nuit dernière, une dizaine d'autres gamins en luttant contre leurs assaillants. « Ferme un peu ta gueule, marmonne Gabriel à l'adresse de son otage. » Les états d'âme, c'est presque aussi fatigant que les regrets. Et ils beuglent à tour de rôle, se tortillent, se morfondent. Alors que c'est de leur faute. Quand Olivia se débat pour se jeter auprès d'Arte, Gabriel ne fait même pas mine d'aller la rattraper. Puis Noah s'y met, et encore Nathan. Gabriel arrache le flingue à sa ceinture et il marche fermement jusqu'à Olivia. D'un bon coup dans les côtes, il la renverse et il s'assoit sur elle, bloquant ses bras et intercalant le canon de son .43 entre les dents de la fille. « C'est ça, regarde-les ! » Il ne parle pas réellement à la môme, ses yeux plantés dans ceux de l'olympienne. Il parle à tous et à personne. « Regardez-les bien, à pas savoir fermer leur grande gueule. » Puis il se penche vers Olivia et ne parle définitivement plus qu'à elle : « Tu veux que je lui montre, t'es sûre ? »

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grande place, près des stands, journée du 1er novembre

Pourquoi ? Pourquoi les avaient-ils attaqué ? Olympia était une ville utopique, il ne cherchait la guerre à personne et au contraire, la ville proposait son aide à tout le monde. Même à la plus terrible des personnes... Et pourtant, ces salauds de Jackals avaient attaqué. Ils avaient profité de la fête des morts pour attaquer la ville. Noah, qui était censé être le chef de la sécurité, ne les avait pas vu venir. Il aurait du être préparé à cela, il aurait dû être réfléchi et organisé une bonne défense pour ces festivités. Une erreur qui avait été fatal pour Olympia, Noah était le seul à être blâmé. D'ailleurs, Nathan l'avait compris et il avait réussi à échapper au contrôle du jackal pour sauter sur le chef de la sécurité. Ce-dernier ne réagit pas, Nathan était dans son droit d'en vouloir à Noah. Cependant, Gabriel menaçait Olivia... Noah ne bougea pas, impuissant. Il attendait, s'il continuait comme çà, il le savait... Le jackal n'hésiterait pas à faire feu. Un feu bouillant brûlait l'intérieur de l'ancien coach, il n'avait qu'une envie : étriper Gabriel.

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Grande place, près des stands, journée du 1er.
Toujours auprès d'Arte, tu ne vois pas arriver Gabriel. Tu t'étales de tout ton long sur le sol lorsqu'il te donne un coup dans les cotes. Une grimace venant animer ton visage, tu tentes de te redresser. C'est peine perdue. Le Jackal s'assoit lourdement sur toi immobilisant au passage tes bras. Tu es bloquée. Et comme si cette action ne suffisait pas tu le vois approcher son 43 vers ta bouche pour l'intercaler entre tes dents. Elles claquent littéralement contre le canon froid et dur de son arme. Tes yeux s'imbibent de larmes et certaines d'entre elles roulent le long de tes joues. Tu es horrifiée par l'attitude de Gabriel. Son expression, sa voix. Tout en lui reflète la terreur. Ils vous dominent sans aucun doute. Te laissant alors faire, tu relâches tes muscles afin de montrer que tu ne tenteras plus rien. A quoi bon ? Tu es faites comme un rat...Mais lorsqu'il se penche vers toi pour parler, ses mots te transpercent de part et d'autres. Tu trembles de tout ton corps avant de répondre avec un hochement de tête. Tu ne désires rien. Surtout pas ça...

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GRANDE PLACE, PRÈS DES STANDS, JOURNÉE DU 1ER.
La trace de la claque brûle sur sa joue, mais Arte reste stoïque. C't'enculé de jackal n'aura pas le plaisir de la voir souffrir une seconde de plus : le médecin met toutes les forces de son côté, pour ne rien laisser paraître de la douleur qui la dévore. Pourtant le simple fait de se tenir debout la fatigue. L'affolement d'Olivia la fatigue. Ses bons sentiments, encore plus... La brune serre les dents quand le jackal la pousse dans le dos. Elle manque de se manger le bitume. "Olivia..." elle fait entre ses dents, mais sans doute que la rousse ne comprend pas car elle continue de plus belle, son attention cette fois dirigée vers Rosaline.

Elle ne sait pas si c'est le désespoir ou l'idiotie qui guide son amie. Dans les deux cas, le comportement de la rousse excède Arte. Ce n'est plus l'heure de contester l'opposant. Moins ils se débattront, plus vite ils en auront fini. Tout le monde semble l'avoir compris... Pourtant Noah s'avance pour jouer les justiciers. Nathan entre dans son jeu. Arte soupire et réprime son angoisse. "Faut vraiment être con..." le jackal marmonne en la poussant du pied vers la rouquine et le brun. La lueur de terreur qui y passe s'éteint vite. Si les yeux sont les fenêtres de l'âme, Arte a fermé les volets. Elle cherche le regard de Gabriel. "Elle va fermer sa grande gueule," promet calmement Arte qui se redresse difficilement, sans un regard pour Olivia.

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grande place, près des stands, journée du 1er novembre
Ravie de son manège, Marisa observe les visages se déformer d’horreur et de colère. L’effroi défigure chacun des hommes et des femmes devant elle. Eh quoi ! C’est à cause de cette gamine installée sur ses genoux ? Ont-il déjà oublié les cadavres de leurs enfants, alignés un peu plus loin ? N’entendent-ils pas les pleurs et les cris de ces mères et ces pères, encore vivants pour se lamenter de la perte de la progéniture ? Un sourire méprisant s’installe sur son visage tandis qu’elle soutient chacun des regards hargneux qu’on lui lance. Les plaintes la fatiguent, les larmes et les gémissements l’agacent. Elle sent l’ennui poindre, tandis que les Olympiens s’agitent inutilement : leurs bons sentiments ne sont là que pour se racheter une conscience, ils ont laissé crever salement bien des heures… « Mais faites-la taire… » elle grogne à l’intention d’Olivia qui couine on ne sait quoi. C’est Gabriel qui s’occupe d’elle. Parfait, elle ferma bien gentiment sa gueule, maintenant.. Et quand l’une se tait, ce sont les deux coqs qui se cherchent. « Mais fermez-la… » elle gueule un peu. « Voilà qui devrait nous distraire un temps ! Armez-les , elle ordonne à ses chacals. C’est de sa faute, tu dis ? elle regarde Nathan et désigne Noah d’un geste de la tête. Fais lui payer. Fais lui payer, et j’te jure qu’il arrivera rien à la gamine. Ni à aucun autre. » Le sale sourire lui mange le visage, tandis qu’elle dépose la gamine sur son fauteuil. D’un geste vif, elle attrape deux lames vaguement affutées et les colle dans les bras l’un de l’autre. « Allez ! C’est équitable, non ? La vie de celui qui a failli, contre celles des autres… », elle encourage.

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grande place, près des stands, journée du 1er novembre

Ils furent arrêtés dans leur lancée de s'attaquer l'un à l'autre, non, ce n'était pas assez tendance pour les Jackals. Ils avaient besoin de plus d'excitations, l'anarchie commençait tout juste sur Olympia. Noah ne faisait plus attention à ce qu'il l'entourait, il attendait que Nathan lui saute dessus pour le massacrer, mais cela n'arriva pas. Non, une Rosario interrompit sa lancée, elle semblait être l'une des leaders de ce petit groupe d'anarchistes. Elle commença à parler, spécialement à Nathan. Elle envenima la chose, tentait de rendre fou plus qu'il ne l'était Nathan. Est-ce que cela marcherait ? Noah n'en savait rien, mais peu importe. Chacun hérita d'une lame tranchante, un combat entre deux responsables d'Olympia. Noah serra fermement le manche de l'arme blanche, mais au lieu de sauter sur Nathan, il dirigeait la pointe de la lame sur Marisa. Etait-ce une bonne idée ? Peu lui importait jusqu'à présent...

HJ : bon, c'était pour mettre un peu de piquant quand même. J'accepte qu'on blesse Noah, c'est logique mais pas qu'on le tue, le pauvre. mini intrigue #2 : olympians & jackals - Page 5 867228022

mini intrigue #2 : olympians & jackals - Page 5 867228022

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grande place, près des stands, journée du 1er novembre

Nathan s'arrêta quand la jackal (Marisa) qui semblait diriger cette caricature de procès prit la parole. Ses promesses ; même s'il savait qu'il y avait peu de chances qu'elles soient véritable, firent leur effet. Il s'en fichait des autres. Il voulait protéger Rosa ; et si pour ça il fallait tuer, il l'aurait fait avec plaisir. On détacha ses mains, et cela fut un grand soulagement pour ses poignets endoloris. Puis, on lui mit dans les mains une machette ; très mal entretenue, devenue émoussée et déséquilibrée avec le temps. Tant mieux, au final ; puisque les chances que le combat ne soit pas létal s'amenuisaient. Alors qu'il était prêt à se battre, la réaction de Noah le déconcerta. Il ne pointait pas son arme vers lui, mais vers la jackal (Marisa). L'inconscient. Il allait se faire tuer, et il mettait en danger Rosa, puisque la femme s'en servirait vraisemblablement de protection. Sans chercher à comprendre, il lâcha son arme, et il poussa sur ses jambes. En quelques enjambées, il fut sur le chef de la sécurité. Il ne prit même pas la peine de le désarmer ; il lui percuta directement la cage thoracique avec son épaule, le faisant perdre l'équilibre. Une fois au sol, sans attendre, il ajusta sa position pour poser ses genoux sur ses épaules pour bloquer ses bras. Puis, et sans réfléchir, il arma son poing, et il frappa. Encore, et encore, alors que la foule s'émouvait ; l'extase d'un côté, et l'horreur de l'autre.

Noah ::

survit depuis le : 14/10/2016

Infirmerie, journée du 1er

Bass pose sa main sur l'épaule d'Elanor alors qu'elle cherche à respirer, son cœur se brise de la voir dans cet état. Elle va bien – c'est une litanie dans un coin de son crâne, Elanor va bien, pour l'instant, c'est déjà ça. Même si son propre regard s'assombrit, se retirant dans un coin de son esprit. La voir ainsi, ça rend la chose réelle. Ce n'est pas dans son crâne, pas dehors, mais à Olympia, chez lui. « Doucement, calme. » Conseille-t-il d'une voix grave. Le recruteur serre ses doigts dans sa main, pression qui se veut réconfortante alors qu'il n'a pas l'impression d'avoir une once d'espoir et de réconfort dans son corps. Il acquiesce simplement à la question d'Iris. Ils vont mourir, leurs amis vont mourir et eux suivront. Il aurait bien vouloir la revoir autrement, elle aussi, et il ne peut pas soutenir son regard . Lorsqu'elle revient vers eux, le regard de Bass trahit un choc, une cassure – elle est mal en point, débraillée, vêtements déchirés, un bleu qui commence à apparaître. Il enlève la chemise qu'il porte sur son t-shirt et la lui passe, déposant simplement un baiser pudique, timide sur sa joue. Désolé. « Ca va. » A part son jean déchiré et le bandage qui s'y trouve. Il garde la main d'Elanor dans la sienne, pas question de l'abandonner – il claupine vers la fenêtre et y reste, guettant l'extérieur, les flammes qu'on éteint, les corps qui traînent dans les rues, achevés proprement, au moins vu leur immobilisme. Progressivement, on entend des cris qui attirent les jackals vers … rébellion ou mise à mort? Bass ne veut pas y aller. Pas par couardise, mais parce qu'il y a des gens bien qui ne sont pas encore en danger immédiat, parce qu'il a appris à détourner les yeux et laisser crever, parce que être un héros c'est être un con. Il mord l'intérieur de sa joue, le désespoir présent dans ses yeux – ils vont crever, il meurt à petit feu, la rage aux poings. Il tourne furtivement la tête vers les infimières, avec un petit signe de tête, hésitant « - Il reste de quoi faire un béquille ?» Histoire d'au moins 1) marcher quitte à crever 2) la foutre dans le cul d'un jackal si l'un d'eux vient à l'infirmerie.

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(ceci est un post juste pour que je sache où j'en suis avec mon perso, faites-y pas gaffe il sert à rien dans tout votre drama sinon mini intrigue #2 : olympians & jackals - Page 5 4081630378

mini intrigue #2 : olympians & jackals - Page 5 4081630378

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CIMETIERE, NUIT DU 31
Immy avait foutu la merde en quelques secondes. Izzie à terre, les deux autres furent prompt à prendre la poudre d'escampette. Sauf qu'Archie ne l'entendait pas de cette oreille : concrètement, il en avait rien à foutre de la rouquine étalée au sol par les bons soins de l'autre gamine. Il se lança à la poursuite des fuyards alors qu'Immy s'en retournait vers les festivités. Ses longues jambes avalèrent la distance et le bout recourbé du pied de biche se coinça dans le cool de Reese, freinant net la course des deux téméraires. « Vous êtes pressés ? Vous allez où sans moi comme ça ? » Il n'attendit pas la réponse dont il se fichait et envoya illico le ptit gars dormir, usant sans vergogne de son arme – enfin celle de Rory – pour parvenir à ses fins. Quant à Blondie, il l'embarqua sur son épaule comme un vulgaire sac à patate sans tenir compte de ses vociférations et de ses tentatives de se libérer : petite et menue, elle ne faisait pas le poids contre lui.

MAISON DE RORY, JOURNÉE DU PREMIER NOVEMBRE
L'effervescence de la grand place résonnait jusqu'ici, mais Archibald n'avait pas pris la peine d'aller voir ce qui s'y passait. Honnêtement, il s'en badigeonnait le nombril avec le pinceau de l'indifférence : chacun pouvait bien s'amuser comme il le voulait et lui... bah, lui il avait trouvé autrement plus intéressant ici : les placards de vivres remplis à bloc et large de quoi se faire péter le bide. Il se demandait juste ce que pouvait bien foutre Guss, qu'il n'avait pas croisé depuis une bonne poignée d'heures. Le procès, il n'y assistait que de loin sans prendre la peine de s'y mêler. Aussi, il avait pas spécialement envie que son otage de fortune se fasse pécho par d'autres de ses copains, qui seraient certainement bien moins tendres avec elle. D'ailleurs, elle devait s'en être rendue compte, parce que son débit d'insultes avait vachement diminué depuis la veille au soir alors qu'ils avaient abandonné Reese à son sort sans qu'Archi ait laissé à sa sœur ne serait-ce que le temps de vérifier qu'il était encore bien vivant.

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Infirmerie, journée du 1er

Iris pinça les lèvres tandis que Bass acquiesce à sa question. Ce ne serait pas les premières personnes qu’elle perdrait, mais cela faisait toujours de la peine. Même après six ans d’apocalypse, l’apocalypse ne cessait jamais de vous blesser, de vous surprendre, de vous faire mal. Il fallait être fou ou inconscient pour ne pas s’en rendre compte : le monde n’est plus vraiment un terrain de jeu. Ou bien, il peut l’être, jusqu’à ce qu’il vous ramène brutalement à la réalité en vous faisant mordre la poussière… Bass se leva pour lui passer sa chemise, déposant par la même occasion un baiser sur sa joue. Elle le remercie du regard, silencieuse. Touchée. Depuis combien de temps n’avaient-ils pas semblé si proches ? C’était de sa faute – elle lui avait volé un baiser, sans vraiment savoir pourquoi elle avait fait ça. Elle était censée savoir se tenir en société. Elle était censé être une personne éduquée. Il l’avait touché, elle l’avait embrassé, et depuis tout avait changé. Il lui manquait, de bien des manières, et elle était prête à accepter qu’il ne veuille pas d’elle pour peu qu’il ne l’abandonne pas totalement. Ou qu’il ne la fuit pas.

« Oui, on doit pouvoir t’arranger ça. » Elle les suivit du regard, adressant un sourire tendre à Elanor. La jeune femme alla dégoter de quoi lui faire une canne de fortune une fois qu’elle eut enfilé et refermée pudiquement la chemise, avant de la lui apporter. Ils avaient l’air d’une belle jambe de bras cassés – ce qu’ils étaient, au fond – et être là alors qu’il devait se passer encore quelque horreur sur la place semblait irréel. Elle tentait de ne pas trop entendre ce qui s’y passait – mais essayer de ne pas entendre ça lui rappela soudainement quelque chose : « En venant... J’ai entendu – on a entendu des cris dans une maison, tout prêt, je… Je crois que c’est Mina. » Iris eut un long frémissement tandis que Lucas acquiesçait, silencieusement, comme toujours. Avec la jambe de Bass, les blessures de Lucas, ses propres Blessures, et la douce Elanor, elle ne savait pas trop ce qu’ils pourraient faire. Mais elle ne voulait pas non plus penser à ce qu’ils pourraient lui faire… Ou à la laisser là.

survit depuis le : 14/10/2016

Infirmerie, journée du 1er

C'était dur de lâcher l'extérieur du regard, de ne pas sentir sa gorge se serrer et la nausée vous prendre. Une ville saccagée peut être hypnotique quand c'est la seule chose que vous avez jamais appelé foyer ou connu le terme amitié. Avec un sourire d'excuse, il rétablit son poids sur la canne – la douleur de sa jambe s'atténue un peu, laissant plus de place à la panique intérieur.
Mina. Bass revoitle visage de la jeune asiatique – au sol, sous Rosario l'appelant à l'aide. Il s'était pris une balle pour rien, au final, elle avait disparu, il s'était chier. « Quelle maison ? » Il demande tout bas, comme si ça n'allait pas rendre ça réel. Il devrait fermer les yeux, fermer sa gueule, attendre que ça passe – l'apocalypse passe toujours au-dessus de ceux qui attendent sans se faire remarquer. Mais non, à Olympia c'est pas comme ça. Bass n'est plus comme ça. « - Restez là. » Il coupe avant qu'Elanor ou Iris protestent. « - Elle aura besoin de soins » Si je la trouve, si je rentre, si on rentre. Le ton du viking est presque suppliant dans l'ordre,- écoutez moi, s'il vous plaît. Et impérieux, aussi, ombrageux, du ton du type dont c'est le dernier avertissement avant de cogner. Le naturel revient au galop.

Maison inconnue, journée du 1er
L'éclopé sort de l'infirmerie, longeant les murs comme il avait l'habitude de le faire les premiers temps. Passer inaperçu, attendre, guetter, se faufiler, ça a toujours été son point fort et il pénètre dans la maison indiquée par Iris – celle de Fernande, dont il a vu les tripes deux mètres avant. Les cris ont augmenté sur la place, ça attire les crevards et les connards. Il n'y a plus qu'un jackal en faction à moitié endormi sur un siège, qui se mange une canne dans les dents. Bass cogne jusqu'à ce qu'il s'étouffe dans son sang et ses dents et claupine en foutant des marques de sang partout où sa canne s'appuie. Jusqu'à trouver Mina. « - Merde. » Pas trop fort le juron, aucune idée de s'ils sont vraiment seul. L'air mal en point ? Euphémisme. Bass serre les dents, chasse le poids dans son thorax qui l'empèche de respirer – ils l'ont torturée, se sont vengé dans tout ce qu'on peut imaginer. Une poupée de porcelaine brisée, marbrée de sang, crâne nu. Mais c'est toujours le regard de feu de son amie. « - Mina... » Pas le temps pour la pitié et il commence à être limité en fringues à donner aux demoiselles trop braves pour lui : il utilise le couteau de l'enculé qui pionçait à moitié pour détâcher ces liens et passe un bras sous elle pour l'attirer contre lui. A partir de là c'est soit sac à patates sur son épaule, soit elle marche et il la soutient parce qu'ils vont pas aller loin comme ça. Tant pis pour leur ego aujourd'hui c'est accroche toi à un Oly et crève les Jackals.

[ Insert something heroic here ]

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une maison inconnue, journée du 1er
C’est un peu comme si l’éternité s’installait. L’adrénaline disparaissait de son organisme, remplacée par une douleur cuisante qui – combinée au froid – la faisait trembler violemment. Elle sentait ses dents claquer. Elle avait le goût du sang dans la bouche. Elle s’était peut-être mordue la langue une ou deux fois. Peut-être. Elle commençait dodeliner de la tête, l’obscurité se faisant de plus en plus oppressante autour d’elle. Comme si elle cherchait à l’écraser. A l’emporter au loin. Loin de la douleur qui brulait son corps, loin des cris qu’elle entendait vaguement en dehors de la maison, loin du sang qu’elle avait vu s’écouler dans les rues, loin de ces visages morts qu’elle connaissait sûrement. Peut-être qu’elle devrait se laisser aller. Non. Elle avait encore des choses à faire ici. Elle entend du bruit provenant de l’entrée. Elle secoue la tête, tentative pour chasser l’obscurité. Un pas qui approche, traînant. Ils sont peut-être revenus pour l’achever ? Elle ne reconnait le visage de Bass qu’à partir du moment où il passe devant la fenêtre. Malgré sa blessure à la cuisse, il boite jusqu’à elle. Ils ont l’air aussi mal en point l’un que l’autre. Elle sert les dents pour faire cesser ses tremblements mais au final, elle ne réussit qu’à se faire mal à la mâchoire. « Mina... » « Contente de te voir, Bass. » Et c’est vrai. Elle n’a jamais été aussi soulagée de voir un de ses compatriotes, depuis qu’elle a débarqué à Olympia. Elle se retient de pleurer. Un mélange de peur, de soulagement et de douleur. Elle sent les larmes lui brûler les yeux mais elle bat des paupières pour les chasser. Il réussit à la détacher, l’aide à se relever. Ses jambes aussi, tremblent. Elle s’accroche à son preux chevalier pour tenir debout. Elle lève la tête vers Bass, lui fait signe que ça va aller. Normalement. Si elle veut survivre, ça doit aller. Ils se trainent tous les deux jusqu’à la porte d’entrée. Elle voit le cadavre d’un type au sol. Elle l’ignore. Elle lui aurait bien craché dessus mais l’air froid du mois de novembre lui arrache un frissonnement. « On va où ? L’infirmerie est toujours debout ? » Elle tourna la tête, voit qu’effectivement, il y a de la lumière. On dirait de miséreux, à se traîner jusqu’à la maison qui sert de centre médical. Mina évite soigneusement de regarder les cadavres étalés sur leur route. Et finalement, ils atteignent leur ‘’refuge’’ sans autre problème que leurs propres douleurs physiques et mentales. Iris, Lucas et Eleanor sont déjà là. « Salut. » Elle a presque envie de leur faire un câlin. Presque.

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Infirmerie, journée du 1er

Iris laissa Bass partir avec un léger pincement au cœur. Oui, ils avaient besoin de rester ici, on ne savait jamais, au cas où. Mais le laisser partir seul alors qu’il était blessé, c’était presque du suicide – et la jeune femme espérait fort que la plupart des Jackals soient partis sur la place pour… Une exécution publique ? Elle ne savait pas trop ce qu’il s’y passait non plus, et essaya d’adresser un sourire qui se voulait sûre d’elle, et rassurant, à Elanor. Ce qui n’était pas facile, en réalité, surtout lorsque Bass franchit à nouveau la porte, quelques minutes plus tard : « Mina ! » ; dans un cri affolé, choqué, elle vit la jeune femme rentrer, dans un état pitoyable, tondue. Elle accourut auprès des deux blessés qui venaient de revenir, aidant Bass à soutenir Mina pour l’installer sur un lit. « Je vais avoir besoin d’aide. Elanor ? Bass, évite de trop… Bouger, il faut te reposer, même si la blessure a été pansée. » Iris semblait avoir repris du poil de la bête. Oubliant presque les propres affronts qui lui avaient été fait, elle redevenait l’infirmière et uniquement l’infirmière, dansant presque dans un ballet qu’elle avait l’habitude d’effectuer pour soigner la pauvre Mina et les injures qui lui avaient été faites…

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