Sujet: Honey, I'm home ! || ft. abel Sam 4 Nov - 23:20
abel rhodes & mercy fisher
« Honey, I'm home »
fin octobre 2017. Le retour de l’héroïne victorieuse dans son village natal. Sauf que Mercy est tout sauf victorieuse. Disons qu’elle a passé ces derniers mois en road trip boueux, craignos et totalement inutile. Son petit voyage à Houston n’a servi à rien : le centre de quarantaine n’était habité que par des rôdeurs – trop nombreux pour leur permettre, à elle et à Jackson, d’y foutre un orteil. Adieu les éventuels médicaments. Adieu l’idée d’un scientifique miraculeusement sauvé qui aurait pu leur pondre un vaccin. Son autre voyage, celui à Austin, s’est également révélé infructueux. Si elle y a rencontré des personnes, aucune ne ressemblait de près ou de loin à un membre de sa famille. Ça lui apprendra à écouter des rumeurs pourries. Elle doit bien se faire une raison : elle est l’unique Fisher encore de ce monde. Et ça lui brise autant les ovaires (pour ne pas dire couilles, après tout, elle n’en a pas) que le cœur. Ça lui a fait tellement mal, cette nouvelle déception, qu’elle a refusé de rentrer directement au ranch. Disons que ce road trip n’a pas été de tout repos. Austin d’abord, Houston ensuite, des connards qui le prennent en chasse, les obligeant à faire de nombreux détours pour ne pas mener les intrus directement au ranch. Une fois débarrassés de ces abrutis, Mercy a réussi à convaincre Jackson de retourner à Austin. Pour ne rien trouver. Bon okay, si. Leurs sacs à dos militaires sont remplis de nourriture déshydratée, paquets trouvés dans la cave d’un type qui devait être aussi survivaliste que Papa Fisher. Et qui – de toute évidence – n’a pas survécu longtemps malgré sa cave ultra sécurisée. C’est déjà ça de pris. Ca évitera à Abel de faire totalement la gueule. Parce que bon, revenir les mains vides à la maison, ça se fait pas trop chez les Rhodes. Ou si, ça se fait mais c’est pas trop apprécié. Elle a aussi trouvé un jouet dinosaure pour Silas. Il faudra le nettoyer un peu mais Mercy le trouve cool. Mais elle adore les dinosaures. C’est sûrement pas le cas du gamin mais tant pis. Au pire, elle le gardera pour elle. Ça ira très bien dans sa cabane.
Une cabane qui a mystérieusement disparue lorsqu’elle fout les pieds au ranch. En fait, tout est cassé. Elle se demande ce qui a bien pu se passer pour que ce soit un tel bordel. Fatiguée, le cœur lasse, elle se dirige seule vers la grande demeure qui domine le camp. Elle veut simplement dormir pendant plusieurs heures. Voire plusieurs mois. Voire de ne jamais se réveiller. Elle n’est pas du genre à se laisser abattre, la Mercy. Mais aller de déception en déception, ça fait beaucoup et elle a du mal à s’y faire. Surtout si elle doit annoncer son retour pas-triomphal au clan Rhodes. Les gardes ont du mal à la reconnaître – c’est sûrement dû à la crasse qui couvre son corps. Pardon, mais c’pas comme si elle avait pu prendre une douche dans un motel tous les soirs. Elle aurait bien voulu se baigner rapidement dans la rivière mais elle veut mettre Abel rapidement au courant de sa nullité. Au moins, ça sera fait et elle pourra aller déprimer dans son coin. Elle s’en fout si elle pue. Elle s’en fout qu’elle soit moche. Elle s’en fout de tout en fait. On la laisse toutefois passer la porte, elle patiente dans le hall de la maison proprette qui la balance violemment dans le passé. Elle se revoit gamine, courant après ses copains en hurlant dans les escaliers, lors d’une partie agitée de chat. De Maman Rhodes qui leur crie d’aller jouer dehors. De leurs éclats de rire lorsqu’ils glissent sur le parquet. Et bim, l’image de ses frères et sœurs qui se superposent au présent. Abel débarque, au moment où elle essuie ses larmes d’un geste rageur. Elle tente d’avoir l’air bravache, comme d’habitude. Mais elle a juste l’air d’une chouineuse pathétique. « Salut Rhodes. Ca faisait longtemps. » Alors, elle aperçoit sa jambe raide, la canne sur laquelle il s’appuie, la fatigue qui imprègne les traits de son visage. Sa mâchoire se décroche. Il a l’air plus vieux, comme si on avait échangé son Abel contre un autre, tout cassé. « Putain, Abel mais qu’est-ce que t’as foutu ?! », s’exclame-t-elle, les yeux écarquillés. Voir son ami dans un tel état, ça en rajoute un peu plus à sa déception de l’univers. Pour elle, il est incassable, le Abel. Un élément stable de sa vie. C’est un peu comme si elle était passée dans un monde parallèle où tout est parti en couilles.
Sujet: Re: Honey, I'm home ! || ft. abel Dim 5 Nov - 3:14
Mercy Abel « honey, I'm home! »
Il avait appris son retour bien avant qu’elle ne se manifeste à la porte de la demeure familiale, bien sûr. En fait, ils avaient été aperçus dans la Crimson Valley un peu plus tôt dans la journée, Jackson et elle. Un éclaireur avait ramené la nouvelle deux heures plus tôt et, puisqu’aucune urgence ne semblait nécessiter de hâter leur retour au sein du ranch, personne n’avait été envoyé au devant d’eux pour les récupérer ; logés à la même enseigne que la plupart des équipes revenant d’expédition, leur premier contact avec les hommes du ranch s’était fait au niveau du poste de contrôle. Les deux nouveaux arrivants avaient eu tout le loisir, ensuite, de constater ce qu’il était advenu du campement en leur absence. Abel avait été soulagé de savoir qu’elle était encore en vie, elle était partie près de quatre mois plus tôt et, dans l’impossibilité évidente d’avoir de ses nouvelles, il s’était demandé à de nombreuses reprises si à son tour Mercy ne s’était pas faite avoir, elle aussi. Jackson et elle n’étaient pas supposés partir aussi longtemps et, même s’il avait eu d’autres chats à fouetter en l’absence des cavaliers, il avait réalisé l’inquiétude qu’il avait inconsciemment nourri pour la raider au moment où ce poids s’était brusquement envolé. Une bonne nouvelle, Dieu savait qu’il en avait bien besoin par les temps qui couraient. Et avec d’autres bonnes nouvelles à lui annoncer, espérait-il ; ça justifierait au moins le temps qu’ils avaient mis à revenir à défaut d’autre chose.
Difficile de savoir lequel des deux fut le plus surpris de voir l’autre, entre elle qui ne s’attendait certainement pas à le voir dans cet état et lui qui la trouvait là, sur le seuil, toute crasseuse et les yeux rougis. S’il haussa un sourcil surpris, jetant un regard appuyée à la nouvelle arrivante, il lui fit néanmoins la fleur de ne pas émettre le moindre commentaire à ce sujet. Pour l’instant en tout cas. « Si tu parles de l’état du campement, il rétorqua d’une voix beaucoup plus tranquille que la sienne, un brin ironique, je n’y suis pour rien. » Oh, il savait bien que ce n’était pas là ce que la question de Mercy avait visé, c’était surtout une tentative pour dégager cette expression choquée de son visage, désamorcer la surprise, il était las qu’on le dévisage de la sorte en ce que ça ne faisait que lui rappeler désagréablement cette impression de faiblesse qu’il savait dégager avec sa patte folle et la canne dont il n’était pas encore capable de se séparer. « Et puis t’as vu ta gueule, sérieusement ? » La riposte ne s’était pas faite attendre, bien sûr, mais avec lui elle était habituée depuis le temps. Lui faisant signe de le suivre, Abel l’entraîna dans la cuisine – il pouvait bien lui épargner la formalité du bureau, pour une fois – et attendit qu’elle s’y fût installée sur une chaise pour lui coller un verre sous le nez, accompagné d’un vieux paquet de biscuits secs. Il ignorait tout des conditions dans lesquelles son voyage s’était déroulé mais au vu de la fatigue qui imprégnait ses traits, manger un peu ne pourrait que lui faire du bien même si, de toute évidence, c’était d’une dizaine d’heures de sommeil dont elle avait plutôt besoin. « Tu sais, il commença, une lueur vaguement amusée au fond des yeux, je t’en aurais pas tenu rigueur si t’avais tenu à te remettre les idées un peu au clair avant de passer ici. » Le sous-entendu n’était même pas subtil, elle puait, et si tout le monde était plus ou moins habitué à une qualité d’hygiène largement inférieure à ce qu’elle était avant l’épidémie, Abel n’allait certainement pas se priver de l’opportunité de lui balancer la pique. Il s’assit en face d’elle, de l’autre côté de la table, étudiant longuement l’invitée du regard avant de lâcher une dernière remarque. « Je commençais à penser que tu reviendrais pas, Mercy. Quatre mois. » Pas exactement, si on voulait chipoter, mais il ne s’était pas non plus amusé à compter les jours depuis son départ. Et tout le monde n’était pas comme Jamie, à revenir comme une fleur une éternité plus tard une fois que tout le monde l’avait estimé mort. La plupart du temps, quand ses cavaliers partis en expédition tardaient trop à se manifester, c’est plutôt qu’ils étaient morts. Ou qu’ils avaient désertés.
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Sujet: Re: Honey, I'm home ! || ft. abel Dim 5 Nov - 20:57
abel rhodes & mercy fisher
« Honey, I'm home »
C’était du Abel tout craché. Sa façon à lui d’exprimer son affection. Dévier la conversation sur un sujet moins sensible que ses nouvelles blessures ou la gravité des derniers événements. Mercy se rendit compte qu’elle avait manqué tellement de choses pendant son absence et ça lui mettait les boules. Tout ça pour ça… Elle ne put retenir un sourire lorsqu’il lui cracha une remarque sur son propre faciès. Elle ne s’était pas vue dans un miroir depuis un moment. Elle ne devait pas être très belle à voir. Mais elle s’en foutait. Il l’avait vu dans un état bien pire. Le jour où elle était arrivée au ranch, par exemple. Elle le suivit docilement jusqu’à la cuisine, l’observant tandis qu’il marchait devant elle. Sa nouvelle démarche lui donnait l’air d’un vieillard. Peut-être que si elle observait bien, elle trouverait de nouvelles rides sur son visage. Elle ne lui dirait pas, bien sûr. Non pas qu’il soit particulièrement préoccupé avec son physique – elle se souvenait encore de cette période où, adolescent, il avait décidé de laisser pousser ses cheveux (le résultat avait été dégueulasse et elle ne manquait jamais une occasion de rappeler ce merveilleux souvenir lorsqu’elle besoin d’un moyen de pression pour se foutre de sa gueule) – mais c’est jamais sympathique de s’entendre dire qu’on a pris un coup de vieux. Elle se laissa tomber sur une chaise, poussant un soupire d’aise après tant de jours passés sur la route. Son dos, particulièrement, la faisait souffrir. Elle ira voir le toubib dès qu’elle aura le temps mais elle ne s’attend pas un massage non plus. Peut-être qu’elle devrait demander à Abel. Elle attrapa volontiers le verre qu’il glissa sur la table. Elle ne savait pas quel type d’alcool il contenait mais elle s’en foutait, ça lui remettrait les pendules à l’heure. Elle avala le liquide cul-sec, grimaçant sous la brûlure de l’alcool. Elle grignota un biscuit sec du bout des lèvres. Elle aurait préféré un véritable repas mais elle s’en contenterait pour le moment. Elle avait d’autres priorités.
Elle leva vers lui, un regard qui disait clairement qu'il pouvait fermer sa gueule, lorsqu’il sous-entendit qu’elle aurait dû prendre une douche avant de venir. « Ça va, je sais, je pue, je suis crade. Mais je vais sûrement dormir pendant deux jours non-stop. Soit je venais tout de suite, soit tu aurais dû attendre que je me réveille. » Et il n’aurait certainement pas hésité à venir lui secouer les puces dès le lendemain matin pour avoir un compte-rendu détaillé de son voyage. « Et j’avais besoin de te voir. » Non pas pour ken. Calmez vos ardeurs hein « J’ai croisé des gens sur la route, j’ai entendu des choses, il fallait que je vérifie si c’était vrai. Mais je m’attendais pas à ça », dit-elle en désignant la jambe blessée d’Abel. Elle le regarda prendre place de l’autre côté de la table. Le silence s’installa, la mettant mal à l’aise tandis qu’il l’observait. Elle avait merdé, elle le savait. Pourtant, lorsqu’il parla, il n’y avait aucun reproche dans sa voix. Elle passa une main sur son visage fatigué, faible tentative afin d’effacer la fatigue et le stress. « Je sais, je suis désolée. C’était pas prévu. On a trouvé quelques trucs intéressants en route, Jackson s’occupe de tout ramener ici. » Elle se mordit la lèvre, évitant le regard de son ami. Une boule douloureuse forçait sa route dans sa gorge. Putain, elle aimait pas pleurer. Mais c’était parfois la seule solution pour elle de se foutre un bon coup de pied au cul et redémarrer sur de bonnes bases. Mais pas devant quelqu’un. « On a rien trouvé d’autre, Abel. Je suis désolée. J’aurais été plus utile ici. Houston, c’était une mauvaise idée, je me suis plantée. »Je ne l’ai pas trouvé, elle. C'était peut-être ça, le pire. Ne pas avoir trouvé de vaccin, elle s'y attendait. Mais elle avait basé tellement d'espoir dans le fait qu'un membre de sa famille avait peut-être survécu. Elle s'était fait mille et un films dans sa petite tête, des retrouvailles magiques, une vie de famille plus calme. Elle aurait même renoncé à son poste de raider pour s'occuper des champs au ranch. Elle ne s'était pas sentie aussi seule depuis des années.
Sujet: Re: Honey, I'm home ! || ft. abel Dim 5 Nov - 22:30
Mercy Abel « honey, I'm home! »
Ça, eh bien, c’était une putain de blessure tirée par un putain de chacal. A quoi est-ce qu’elle s’était attendu, à ce qu’il soit déjà capable de gambader comme si de rien n’était ? La balle avait perforé la cuisse, frôlé l’artère fémorale. Il était passé à deux doigts d’en crever alors oui, c’était grave, oui, ça lui donnait mauvaise mine. Il allait le maudire encore longtemps, ce putain de coup de feu, tout autant qu’il continuerait de maudire celui qui en avait été l’auteur, tout mort puisse-t-il être à présent. Si au moins son corps avait été retrouvé, qu’il puisse être bien sûr et certain qu’il était en train de pourrir… Il l’écouta parler, néanmoins, attentif à ce qu’elle avait à lui dire… et déçu, fatalement, lorsque les aveux sortirent d’une voix étranglée. « Hey. » Il allongea le bras par dessus la table et lui tacla l’épaule, rude sans toutefois chercher à lui faire mal. « Si tu chiales, je t’en colle une. Compris ? » Forcément, il n’appréciait que très moyennement de la voir dans cet état, même pour l’échec lamentable qu’elle semblait vouloir lui relater. Difficile à croire, pourtant, qu’elle se mette dans de tels état simplement parce qu’elle avait fait choux blanc par rapport à cette histoire de vaccin… si ? Il avait du mal à l’entendre, Abel. Rien trouvé d’autres. Tout ce temps, pour revenir avec du vide entre les mains ? « Tout le monde aurait été plus utile ici, il glissa, amer, mais vu l’envergure des dégât on est pas franchement à deux personnes près pour filer un coup de main. » Même avec les hommes qu’avait envoyé la mine, et ceux d’Olympia, il y avait toujours du travail. Désespérément trop de travail. On pourrait reconstruire toutes les cabanes demain, que ça ne ferait pas se renflouer comme par magie le garde manger. « Ecoute, il fallait y aller pour en être sûr, ok ? » Lui il n’y avait jamais franchement cru, à cette putain d’histoire autour de Lazare mais s’il y avait une chance, une toute petite chance, qu’un fond de vérité se cache sous les rumeurs qui galopaient dans tous les sens ? Il devait à ses hommes d’en être sûr, il le devait pour lui aussi, pour la minuscule parcelle d’espoir qui s’obstinait encore à brûler. Alors s’il y avait réellement eu quelque chose, mais que personne n’était allé vérifié pour le confirmer… Enfin, il y avait une tonne de variables à envisager, pour peu qu’il lâche la bride aux suppositions qui se formaient dans son esprit. Ils pouvaient avoir bougé, se trouver ailleurs. S’être suffisamment bien planqués qu’elle n’ait pas été capable de retrouver là-bas la trace de ce qu’elle était allée chercher. Il balaya tout pour se focaliser à nouveau sur Mercy et sa trogne piteuse, son air défaitiste, ses excuses. « Qu’est-ce qui vous a pris autant de temps, alors ? T’as même pas su ramasser une information ? Vous n’étiez supposés partir que deux mois, au maximum. » Le trajet n’était pas si long, même à pieds, même s’il pouvait comprendre que les grandes villes comme Houston ou Austin étaient de véritables charniers à ciel ouvert, foyer de hordes dont il ne préférait pas imaginer l’envergure. « Puisque t’as tenu à venir ici avant toute chose, je vais avoir besoin d’un rapport un peu plus détaillé qu’un simple "j’ai merdé, Abel". Ressaisis-toi. » Il n’était pas tendre avec elle, il en avait conscience, mais l’attitude était volontaire ; Mercy était au bord de l’épuisement et, puisqu’il n’allait pas lui donner un coup de pied au cul au sens littéral du terme pour la voir reprendre ses moyens, c’était sa voix dure qui claquait sèchement dans la pièce à la place. Elle s’était foiré, ouais. Mais au moins était-elle revenue vivante et en un seul morceau pour pouvoir le lui annoncer.
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Sujet: Re: Honey, I'm home ! || ft. abel Sam 11 Nov - 21:49
abel rhodes & mercy fisher
« Honey, I'm home »
Un rire étranglé s’échappe de sa gorge tandis qu’Abel lui tapote l’épaule. Ça ne la réconforte pas vraiment. Mais ça lui permet de reprendre un peu de contenance. Elle se frotte les yeux, repousse la fatigue qui la ronge depuis des semaines. « Tu pourras essayer de m’en coller une. » Elle se sert un nouveau verre mais cette fois, prend le temps de le savourer. Elle écoute Abel, hausse les épaules tandis qu’il tente de la convaincre que son départ était nécessaire. Mais elle se sent foutrement coupable. Elle a abandonné le ranch pour poursuivre un mirage, une illusion. Elle aurait pu être là pour combattre auprès des siens, pour protéger ses amis. Et voilà qu’elle se retrouve sans toit et avec son meilleur-copain tout pété. Comme s’ils en profitaient tous pour mettre la merde dès qu’elle avait le dos tourné. « On devait passer rapidement par Austin. On y a trouvé quelques armes et des munitions. Pas beaucoup mais ça pourra aider. De la nourriture aussi, dans une petite station-service paumée au milieu de nulle part. Ensuite, on a fait route jusqu’à Houston. La zone de quarantaine du CDC est bien là où mon père l’avait indiquée. Mais les rôdeurs sont beaucoup trop nombreux pour nous deux, on n’a pas pu y mettre un pied. On a essayé, on avait trouvé une porte de secours mais c’était bloqué et on n’avait pas le matériel nécessaire pour l’ouvrir. Il doit y avoir quelque chose là-dedans Abel. Un centre aussi grand, il doit bien avoir quelque chose. Des médicaments, des vivres, du matériel de survie. » Elle soupire et s’appuie contre le dossier de sa chaise. Le regard qu’elle pose sur son ami est las. Cette histoire de vaccin, ça lui avait redonné un espoir – minuscule mais un espoir quand même. Maintenant, elle ne croit plus vraiment en grand-chose. « On a croisé des gens, de petits groupes qui ont entendu parler de Lazare. Certains y croient, d’autres non. Mais personne ne l’avait vu. On a récolté que du vent, des rumeurs, des contes pour enfants. Aucun vaccin. » Elle repense à tous ces survivants, ces compagnons de route pour quelques jours – de qui elle s’est finalement séparée. Des âmes vagabondes, peut-être mortes à l’heure qu’il est. Peut-être qu’elle pourrait convaincre Abel de leur envoyer un recruteur. Certains d’entre eux pourraient faire de bons membres pour leur communauté. « On est repassé par Austin. Pour… Parce qu’un type nous a parlé de cette femme. Tu sais, celle qui ressemble à ma sœur. C’était la deuxième personne qui nous parlait d’elle Abel. Je devais vérifier. » Cette fois, elle le regarde dans les yeux en serrant les dents et les poings. Elle ne va pas pleurer. Mais putain, elle en a grandement envie. Elle a aussi envie de tout casser. Mais il n’apprécierait pas qu’elle perde le contrôle à ce point. « Mais il n’y avait rien non plus… » Elle se racle la gorge, se redresse sur sa chaise, la tête haute. T’inquiète bébé, je gère. « C’est sur le retour que ça a merdé. Un groupe d’une dizaine d’encul… d'hommes nous ont coincés sur une route pour avoir nos sacs. On a réussi à dégager rapidement, non sans mal. » Elle relève sa manche droite jusqu’à son biceps, révélant une vilaine cicatrice rougeâtre. « J’ai encore gagné un galon, t’es jaloux hein ? » Elle rabat sa manche en grimaçant qui, bien qu’elle soit guérie, la fait toujours souffrir. « Ils ont compris qu’on faisait partie d’un groupe, même si on n’a pas parlé du ranch. Ils nous ont suivi pendant des lustres. Un jour, on pensait s’en être débarrassé et le lendemain, ils nous collaient encore aux basques. On ne pouvait pas prendre le risque de les mener jusqu’au ranch. Ils étaient une dizaine mais ils semblaient être de la même trempe que les Jackals. Les gardes les auraient facilement abattus en arrivant ici mais imagine qu’ils aient prévenus des copains à eux. On ne voulait pas prendre le risque, quitte à faire trente-six mille détours pour les semer. On a fait quelques courses au passage. On a eu d'autres emmerdes au passage mais ça serait trop long à raconter. » Elle attrape un biscuit sec qu’elle grignote doucement. En y repensant, c’était le pire roadtrip de sa vie. Elle aimait bien partir en raid, d’habitude. Mais là, c’était le pompon : une récolte de merde, des connards qui lui font perdre son temps et des ragots de vieilles femmes. Vraiment parfois, elle devrait arrêter d’avoir des idées. Surtout, quand ce sont des idées de merde. « Voilà, tu sais tout. D’autres questions ? »
Sujet: Re: Honey, I'm home ! || ft. abel Mar 28 Nov - 23:46
Mercy Abel « honey, I'm home! »
Auditeur attentif, Abel garda la bouche close durant tout le temps que prit le compte rendu précédemment requis, engrangeant d’abord soigneusement les informations énoncés avant de voir ce qu’il pouvait en faire ensuite. De toute évidence, l’escapade dans laquelle il avait laissé Mercy et Jackson s’enrôler n’avait été que succession d’échecs et déceptions et, s’il n’était sûrement pas concerné aussi personnellement qu’elle par certains aspects de cette mission (à savoir qu’il avait au moins la chance, lui, d’avoir toute sa famille encore vivante et regroupée sous le même toit), ça ne l’empêchait pas de goûter au goût amer du fiasco. Une sacrée belle perte de temps, oui, mais qu’y pouvait-on de toute façon maintenant que c’était fait ? « A quelle distance d’ici t’estimerais que vous avez semé votre groupe ? Est-ce qu’il y a une chance, même minime, qu’ils parviennent tout de même à suivre votre trace ? » Est-ce que ça valait la peine, surtout, qu’il détache un petit groupe d’hommes armés afin d’éliminer une menace potentielle avant de laisser arriver le risque qu’ils se rapprochent trop ? Avec les dégâts infligés par l’ouragan, Abel tenait à garder éloigné tout hostile le plus loin possible de son ranch. Les dommages apparents étaient signe de faiblesse et, même si la reconstruction allait bon train grâce à l’aide conjuguée des deux autres camps de survivants, cela n’empêchait pas pour autant le danger d’être beaucoup plus présent. Un soupir un peu las s’échappa d’entre les lèvres du cavalier tandis qu’il abandonnait la canne en appui contre le rebord de la table et se tirait à son tour une chaise afin de s’asseoir en face d’elle. rester debout trop longtemps lui était difficile, désagréable, et prétendre l’inverse ne lui servait à rien face à elle. Sa cuisse le lançait sévèrement dès lors qu’il forçait trop dessus, alors autant qu’il garde ses forces pour autre chose. Il attrapa la bouteille, resservit une nouvelle fois généreusement le verre de Mercy et le porta à ses propres lèvres pour en boire une bonne rasade. « Cette histoire de CDC me préoccupe, il admit finalement après avoir reposé le verre devant lui, je ne peux pas envoyer une équipe aussi loin juste sur la présomption qu’il “doit y avoir quelque chose”. Tu serais revenue avec une certitude, n’importe quoi, j’aurais accepté le risque s’il y avait eu la certitude de pouvoir se remplir les poches. Mais là… je n’ai pas les moyens, surtout en ce moment, de me séparer d’un groupe de raiders suffisamment inquiétant pour ne pas être inquiété en cours de route. Je peux pas me permettre de sacrifier des vies pour une chimère. » Pourtant, l’opportunité des trésors que pouvait bien receler la zone de quarantaine était foutrement alléchante. Dans d’autres circonstances, peut-être. Mais à l’heure actuelle, diviser encore ses troupes n’aurait été que pure folie. Il ne souhaitait pas prendre ce pari, pas avec la précarité de sa situation au cours des mois passés. « Enfin, je verrais bien où nous en serons d’ici quelques mois, l’hiver arrive et on va avoir suffisamment à faire avec ça », il conclut bien qu’à contre-cœur, il avait espéré tellement de possibilités du CDC d’Houston… mais, tant pis ; dans l’immédiat, ils avaient d’autres chats à fouetter. « Je suis au moins content que t’aie réussi à pas te faire buter en cours de route, tu sais ? » La possibilité avait été présente dès le début et il le savait, tout le monde le savait en fait, qu’on pouvait bien crever à tout moment désormais. La cicatrice encore fraîche sur l’avant bras de Mercy le prouvait, sa propre blessure également.
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Sujet: Re: Honey, I'm home ! || ft. abel Dim 10 Déc - 21:10
abel rhodes & mercy fisher
« Honey, I'm home »
Elle s’appuie sur le dossier de sa chaise et secoue la tête. « Suffisamment loin. On les a fait tourner en rond autour d’Austin pendant des semaines. On a fait en sorte d’effacer nos traces sur la route. Je ne pense pas qu’ils arriveront jusqu’ici mais ils sont peut-être plus malins que prévu. » Elle ne pouvait pas prendre les décisions importants à la place d’Abel, c’était lui le chef après tout. Mais elle pouvait lui fournir toutes les informations nécessaires à la sécurité du ranch. Et elle avait besoin de sécurité et de calme pour se refaire une santé. Elle observe un instant ses mains, secouée de légers tremblements dû à la fatigue. Elle place ses mains sous ses cuisses afin de les cacher à la vue de son ami. Pas la peine de l’inquiéter plus que de nécessaire. Alors, son regard se pose sur la canne qu’Abel dépose contre la table. Elle fronce les sourcils mais retient les questions qui lui brûlent les lèvres. Elle comprend qu’elle n’est pas la seule à en avoir bien chié pendant ces derniers mois. Et sans internet, ni réseau téléphonique, impossible de se tenir au courant des événements récents en temps et en heure. Elle allait avoir besoin d’un petit récapitulatif. Previously on… Elle écoute attentivement Abel. Elle comprend. Elle accepte. « Et le traité avec Olympia ? On pourrait organiser une sortie spéciale avec leurs raiders. Yates sera certainement d’accord. Si ça nous permet de récupérer du matériel médical, ça peut valoir le coup de partager un peu avec eux ? » Non pas qu’elle cherche particulièrement à négocier un retour au CDC de l’enfer. Peut-être qu’elle devrait lâcher l’affaire. Elle ne doit plus avoir les idées très nettes, à cause de la fatigue. Elle pousse un soupir las. Ouai, elle devrait lâcher l’affaire. « C’est toi le chef, fais comme tu le sens. Discutes-en avec Wyatt, si tu veux. Et si tu as besoin d’éclaireurs, tu sais où me trouver. Oh, et il y a une nouvelle rumeur qui court à propos de ce Lazare. Un grand rendez-vous est bientôt organisé à Austin. Il paraît qu’ils ont des preuves concernant le fameux vaccin mystère. Et qu’Olympia et Hamilton vont envoyer des représentants. Je ne sais pas ce que ça vaut comme information. C’est peut-être un piège. »
Les derniers mots d’Abel lui arrachent toutefois un sourire. Ce n’est pas comme s’il avait l’habitude de montrer clairement ses sentiments. Il avait sa propre façon de faire, sa propre façon de dire. Elle a l’habitude, ils se connaissent depuis trop longtemps désormais. Elle se penche en travers de la table et lui tapote gentiment la main. Elle n’allait pas lui sauter au cou non plus mais de temps en temps, ils s’autorisaient un geste d’affection l’un envers l’autre. « Crois-moi, je suis contente aussi d’être vivante. » Elle lâche un petit rire amusé qui se termine en vilaine quinte de toux. Elle se laisse une nouvelle fois tomber contre le dossier de sa chaise. « Et d’être rentrée à la maison. Je crois que je deviens trop vieille pour partir aussi longtemps. » Elle désigne la canne d’Abel, d’un geste de la main et affiche un air mécontent. Comme une mère qui gronde son enfant. Parfois, ça la prend comme ça. Elle n’a pas de gosse et n’en veut pas mais elle a cet instinct maternel qui pop dont ne sait où. Généralement, ça apparaît quand quelqu’un fait une connerie. « Ton tour, maintenant. Qu’est-ce qu’il s’est passé ? Qu’est-ce que tu as encore fait, pour t’attirer des ennuis ? »
Sujet: Re: Honey, I'm home ! || ft. abel Dim 21 Jan - 21:35
Mercy Abel « honey, I'm home! »
Et le traité avec Olympia ? Un rictus amer déforma brièvement ses traits alors qu’il secouait doucement la tête, il n’y avait plus vraiment de traité mais ça elle l’apprendrait bien assez vite, en ce que retrouver sa vie au campement aurait tôt fait de l’informer de tout ce qu’elle avait manqué durant sa longue absence. Peut-être que Peyton accepterait tout de même, oui, s’il venait à lui en toucher deux mots, mais il n’avait pas vraiment envie de lui causer à l’heure actuelle et était bien persuadé qu’il se portait mieux sans elle. Le sujet fut balayé sans qu’il relève, peu disposé à aborder ce sujet-là, ils avaient encore plusieurs mois pour y songer avant que cela devienne vraiment quelque chose d’intéressant. Mais les longues expéditions en hiver ? Non, et sûrement pas avec tout le travail qu’il y avait encore à faire au ranch après le passage de l’ouragan. Abel avait besoin de tous les bras disponibles pour parachever la reconstruction, renflouer les stocks et continuer de faire tourner le campement correctement. « Austin, encore ? » Oui, il se rappelait des comptes rendus qu’on lui avait fait du passage de ce fameux “Lazare” et de ses acolytes à Mahony, le nom de la ville y avait déjà été évoquée à ce moment, alors que le sujet soit remis à l’ordre du jour n’avait été à vrai dire qu’une simple question de temps, il s’en rendait compte à présent… « Il y aura sûrement des volontaires ici aussi pour s’y rendre. » Abel avait, avouons-le, quelques réticences à détacher spécifiquement un groupe de personnes pour ce qu’il était persuadé n’être qu’une vaste fumisterie sans nom mais, puisque l’espoir n’était pas mort et qu’il persistait toujours une chance, aussi infime soit-elle, de trouver le moindre soupçon de vérité dans les propos de ces hommes-là… il ne ferait rien d’officiel en ce sens mais n’empêcherait pas quelques personnes de faire le trajet, au moins pour être tenu au fait de ce qui allait s’y passer, ne pas rester sur la touche s’il s’avérait qu’il y ait réellement quelque chose d’intéressant à tirer de là.
« C’est toi qui l’a voulu », il releva sur la remarque de Mercy avec un petit souffle amusé. Trop vieille. Ce que l’échec et la fatigue ne pouvaient pas faire dire, parfois… Serait-elle revenue les mains pleines qu’elle ne lui aurait pas tiré la même chanson, il en était assez convaincu mais, eh, il ne pouvait décemment pas lui tenir rigueur d’être découragée par une expédition aussi longue et aussi vaine que celle dont elle revenait à peine. D’ailleurs, et même s’il ne lui posa la question, le cavalier n’en était pas moins convaincu qu’elle serait de ces volontaires susnommés lorsqu’il s’agirait de partir à nouveau pour se rendre en direction d’Austin. Une bonne dose de repos et un décrassage dans les règles de l’art lui rendrait sa Mercy telle qu’il en avait l’habitude, croyait-il, ou du moins à peu de choses près. « Ce qu’il s’est passé ? Hé, on est pas resté à se tourner les pouces bien sagement en attendant ton retour. » La mine pleine de reproches de sa compagne lui tira un sourire un peu plus franc alors qu’il se permettait une nouvelle fois de boire une bonne gorgée au verre de la raider. « Stonebriar est tombé, tu te doutais bien que ça n’allait pas venir sans dommage, non ? » Tout aussi désorganisés les chacals avaient-ils bien pu être, il n’en restait pas moins qu’ils avaient réussi à tirer leur épingle du jeu tout ce temps durant et, le fait était qu’ils leur avaient en effet tout de même donné du fil à retordre. « Rosario m’a laissé ce cadeau en souvenir avant de crever. » Une mort dont il aurait adoré être responsable mais dont il n’avait pas été l’instigateur, il n’en avait même pas eu l’occasion à vrai dire, n’avait pas remarqué la présence de Gabriel si proche avant que la balle ne lui perfore la cuisse et le mette à terre ; ne pas mourir, après ça, avait été sa seule préoccupation tandis que sa conscience le quittait en même temps que le sang qui s’enfuyait de la plaie. « Délicate attention venant de lui, pas vrai ? » L’humour, concernant cette blessure, c’était bien tout ce qu’il lui restait encore pour ne pas finir par définitivement péter un boulon à force de se sentir impuissant et incapable. Le handicap lui rongeait ses jours et sa maigre patience alors qu’il enrageait d’être tout juste capable de quitter la demeure familiale pour se rendre dans les installations du campement, mais il ne se rappelait que trop bien d’à quel point sa jambe lui avait fait payer l’excursion à cheval qu’il avait tout de même voulu tenter le mois passé.
ce qui s'est passé, pour de vrai :
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Sujet: Re: Honey, I'm home ! || ft. abel Sam 17 Fév - 22:31
abel rhodes & mercy fisher
« Honey, I'm home »
Austin. Etrangement, tout semblait tourner autour de cette ville. Comme si le destin – ou une connerie du même genre – s’obstinait à la ramener à avant. Ironie de merde. Comme si ça n’avait pas été suffisant, de tout perdre et de se rendre compte, une nouvelle fois, qu’elle n’avait plus personne. Enfin, presque. Elle haussa les épaules. Comme si plus rien ne pouvait l’atteindre. « Austin, encore. Crois-moi, je n’ai pas vraiment envie d’y remettre les pieds pour l’instant. » Elle s’étira comme un chat, retient un bâillement qui lui aurait certainement décroché la mâchoire. Elle repense à son nid-presque-douillet détruit. Tant pis. Elle trouvera un coin au sec où dormir. Peut-être demandera-t-elle à Abel de lui prêter son lit, au moins pour cette fois. Dormir sur un vrai matelas, ça serait un peu comme Noël en avance.
Elle attendit que son ami se décide enfin à lui raconter ses propres aventures. Parce que bon, elle vit un peu ici quand même, elle aimerait bien savoir quel bordel ils ont encore tous foutus. Quitte à détruire sa « maison », elle aimerait bien qu’on lui fournisse un raison valable. Elle a encore un peu d’énergie pour étriper une ou deux personnes là, tout de suite, si jamais. « Stonebriar est tombé. » Elle en resta bouche-bée. Elle aurait dû s’y attendre. Elle savait qu’il s’agissait d’un projet. Mais elle ne se doutait pas que ça arriverait aussi vite. Sans elle, en plus. Elle ressentit une pointe de regrets. « Quelles sont les pertes ? » Merde, côtoyer un militaire commençait à changer 1) sa façon de parler (bientôt, elle en arriverait au « bien reçu, cinq sur cinq mon capitaine ». En vrai, Abel aimerait trop qu’elle l’appelle « mon capitaine ») 2) sa façon de penser. Les pertes ? La question plus humaine, plus empathique aurait été de demander si tout le monde allait bien. Mais c’était illusoire. Il y avait forcément eu des pertes. Elle serra si fort les dents qu’elle s’en fit mal à la mâchoire. Putain, dire qu’elle avait raté ça. Elle eut un hochement de tête satisfait lorsqu’Abel lui annonça la mort d’un Rosario. « Bien. Le connard ou la salope ? Et le second Rosario ? Tu me l’as gardé dans la cave pour que je m’amuse un peu avec ? » Non, elle n’avait pas de rancune personnelle contre cette fratrie de psychopathes. Par contre, elle en connaissait certains qui auraient vendu père et mère pour se faire la main sur ces deux enfoirés. Elle eut un sourire moqueur qui ne réussit toutefois pas à chasser l’inquiétude qui brillait dans son regard. « Merci d’avoir survécu, Rhodes. » Elle fit un geste en direction du nouvel accessoire de mode d’Abel. « Tu as pécho qui, grâce à ça ? » Elle ne voulait plus entendre de mauvaises nouvelles. Elle voulait se changer les idées, parler de tout et de rien mais plus de morts, plus d’attaques, plus de voyages inutiles. Mais de conquêtes d’un soir, du chocolat que quelqu’un aurait éventuellement trouvé lors d’une expédition, des nouvelles naissances qui avaient eu lieu ces derniers mois. Choisir la vie, éloigner la mort. Elle proposerait bien une soirée pyjama à Abel, mais peu de chances qu’il accepte. Peut-être ira-t-elle voir Jenna un peu plus tard, pour lui proposer l’idée. « Les petits vont bien ? L’accouchement de Jenna s’est bien passé ? Je veux voir cet enfant. Et si c’est une fille et qu’elle ne porte pas mon nom, je repars immédiatement. » Elle était partie alors que Jenna venait à bout de sa grossesse. Elle regrettait profondément d’avoir raté cet événement mais l’espoir avait été trop grand à ce moment. Parfois, elle avait des idées de merde. Et ça serait bien que l’on commence à le lui spécifier, histoire qu’elle évite de se faire tuer pour rien.
Sujet: Re: Honey, I'm home ! || ft. abel Jeu 8 Mar - 16:29
Mercy Abel « honey, I'm home! »
La surprise sur le visage de son amie face aux nouvelles concernant Stonebriar ne fit que lui confirmer une fois de plus le temps qu’elle avait passé loin d’ici, loin d’eux. Une partie de lui, égoïste, et du genre qu’il n’admettrait jamais à haute voix devant la concerné, estimait au final que son absence du champ de bataille lui avait au moins épargné le risque de mourir ou de se retrouver dans le même état que lui. « Disons qu’elles auraient pu être pire », il rétorqua sans ciller à la question déshumanisée de Mercy. « Une quinzaine pour nous, sans compter les quelques blessés qui n’ont pas tenu ensuite. Je ne sais avec certitude pour les autres clans. » Disons qu’il avait eu d’autre choses à penser durant sa convalescence, et les cavaliers avaient bien évidemment représenté son principal point d’intérêt, la gestion du ranch tandis qu’il était cloué à Olympia dans un putain de lit d’infirmerie, la gestion de ses propres pertes et comment les compenser sur les tâches quotidiennes… Il n’oubliait pas, au milieu de tout ça, à quel point cette alliance avait été précieuse, et ce qu’ils auraient risqué de perdre si personne n’avait voulu se joindre à eux. « Elle est à la carrière. » Deux réponses en une. Et toute la rancune d’Abel vis-à-vis d’Aaren, des chacals et de l’accord passé entre eux pour suinter de ces quelques mots prononcés avec répugnance. « Diggs a pris sous son aile les survivants qui ont réussi à nous échapper. Crois-moi que si je pouvais mettre la main dessus, ce serait déjà fait depuis un bout de temps. » Mais la carrière était trop importante pour risquer un nouvel affrontement, d’autant plus qu’Olympia ne se joindrait certainement pas à ses rangs pour cette bataille-là. Tout le monde avait bien trop besoin de ce marché pour se heurter à la population de la carrière, cavaliers y compris même si leur présence officielle y était à présent interdite. Et il n’y avait aucune autre manière de récupérer Marisa Rosario, que de marcher sur les hommes du roi de la carrière d’abord. Sauf qu’ils avaient trop à faire ici, un hiver à préparer et un campement détruit à réparer, pour seulement pouvoir se permettre d’envisager prochainement cette vengeance-là.
Merci d’avoir survécu. Il se permit un mince sourire, rétorqua avec une pointe de moquerie perçant dans la voix : « Tu crois quand même pas qu’on peut se débarrasser aussi facilement de moi. » Ça ferait trop plaisir à certains, pour sûr. Un petit rire fila pour ponctuer la question suivante, tandis qu’Abel secouait la tête négativement. « J’suis trop vieux pour ces conneries » qu’il répliqua en guise d’écho à ce qu’elle lui avait sorti tout à l’heure. Pas crédible une seule seconde, quand on connaissait l’individu mais le cavalier préférait éviter tout ce qui concernait Peyton de près ou de loin vu l’état actuel de leur relation. Et inutile d’infliger à Mercy son humeur qui avait tendance à perdre quelques degrés dès qu’on abordait le sujet, pas vrai ? « C’est pas une fille, c’est un monstre. Jamais vu un mioche capable de brailler autant, sérieusement. » Heureusement que la mère n’était pas là pour entendre ça, il songea tandis qu’un éclat de malice venait brièvement allumer son regard. Le pire c’est qu’il l’aimait bien, cette gamine, s’y était vite attaché malgré tout ce qu’il pouvait bien râler à son sujet et à sa faculté hors concurrence pour réveiller toute la maisonnée en pleine nuit. « Mais du coup, pas la peine de défaire tes bagages. Tu veux prendre une douche avant de repartir ou je dois déjà te jeter dehors ? » Son sourire s’élargit quelque peu tandis qu’il la dévisageait, rentrant complètement dans son jeu. « Ou bien peut-être que tu préfères te plaindre à Jen d’abord, pour avoir choisi le prénom de sa mère plutôt que celui de la première venue ? », continua-t-il d’insister, moqueur et cherchant à la piquer au vif. « On a déjà bien assez d’une Mercy ici, pas la peine de ta version en miniature. Elle est déjà bien assez chiante comme ça pour en plus porter ton prénom. » Sans compter le fait qu’elle risquait fort d’être au centre de certains conflits plus tard, si les informations concernant son père finissaient par fuiter – et cela arriverait forcément un jour, Abel ne se leurrait pas à ce sujet. Ren Diggs finiraient bien par être au courant. Et ensuite… Oh, il n’avait guère envie d’y songer dans l’immédiat mais les pensées avaient ramené sur son visage une expression un peu plus grave. « Tout s’est bien passé, oui, il continua maintenant qu’il avait retrouvé son sérieux. Tu devrais passer les voir ensuite, elle sera contente de te savoir de retour. » Après tout, l’aîné des Rhodes n’était certainement pas le seul à s’être inquiété de son absence trop prolongée.