Fermeture définitive de Influenza ! 4. It would be nice coming home to you. 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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Wyatt E. Wooding
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyLun 12 Fév - 22:02


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Décembre 2017
Le goût détestable d’avoir raison encore. Vaste fumisterie que le vaccin, et le ranch en payait le prix. Wyatt avait l’impression de se retrouver refourguer à l’orphelinat après quinze jours en famille : même crescendo en émotions, même gâchis d’espérance, même sang qui coule le sien, bleus à l’âme et désir de se coucher dans un lit merdique avec pour seule présence une peluche usée.  Drake n’était que le porte-parole d’un sentiment plus vaste au sein du ranch, plus profond que les moqueries sur le tempérament volcanique du leader, ou l’hégémonie Rhodes au sein du manoir tandis que tous avaient vu leurs demeures soufflées par le vent.  Ce n’était ça qui l’inquiétait, ce n’était pas ces proches inquiets qui exigeaient des réponses et des miracles que personne ne pouvait plus apporter en ce monde. On ne remonte pas le temps en sens inverse. Il était seulement censé empêcher l’escalade, mais il n’était plus sûr que cela soit en son pouvoir. Abel et lui n’étaient parvenus à rétablir l’ordre pendant quelques instants cependant, avant qu’un coup de feu ne retentisse dans le ranch et… et Wyat se souvenait avec une précision d’agonie les instants de silence avant que tout n’éclate, le son du flingue par la porte, le cri de Malini, les yeux morts d’Evana… Rien ne s’était précipité sur le coup, tout avait été géré, instant par instant, sans temps mort, ni temps d’inquiétude. Mais alors que Wyatt revenait à son camping-car, quelques heures après l’incident, son bras lui semblait lourd, en feu, irradiant sa propre chaleur, bourdonnante.

On ne remonte pas le temps, cela Wyatt en a conscience chaque matin depuis trois jours, quand la première chose qu’il sent au réveil est la barbe blonde de Vladimir contre sa peau, la respiration de celui sous son bras tendu au travers de son torse, la chaleur son ventre sous ses doigts, de sa cuisse contre sa hanche. L’instant suspendu de quelques secondes à l’observer respirer, dormir contre lui, délicat et angélique, les traits détendus. Trois matins que Wyatt ose à peine respirer, les lèvres entrouvertes à savourer la vision de l’homme qu’il aimait revenu dans sa vie. L’homme qu’il aimait qui semblait le vouloir auprès de lui.

Cela ne faisait que trois jours que Vladmir était au ranch, et depuis trois jours, Wyatt tentait de remonter le temps, de grapiller les secondes à l’intérieur du camping-car, et de ne pas trouver le temps d’évoquer leur premier baiser, il y sept ans, leurs sentiments d’il y a dix ans, ce qu’ils étaient l’un pour l’autre, maintenant. Dormir dans le creux des bras du serbe lui semblait un foyer. Trois jours que Wyatt doit s’extirper du lit à l’aube et quand il revient, il est trop cassé, trop fourbu pour faire autre chose que se laisser tomber dans ses bras tout habillé. Il ne sait pas combien de temps cela va durer. Il ne sait pas quand Vladimir l’abandonnera, seul à nouveau. Il aimerait lui faire l’amour, aussi, parler d’eux, de ce qu’il a sur le cœur depuis une décennie, et de l’effet que lui fait les rides aux coins des yeux de Vladimir, les fossettes qu’il imagine en bas de ses fesses. Prendre leur temps pour enfin se découvrir.
Mais ce ne serait pas encore maintenant, hein ? Pas alors que Wyatt referme lentement la porte du camping-car de son bras valide. Achever les infectés, se débarrasser des morts, calmer les vivants. C’était fait et il tournait à nouveau le dos à l’agitation extérieure, la porte se refermant sur le silence des respirations endormies. Vladimir semble dormir au creux des draps de Wyatt, à la place de sa chaleur et de son corps, entre sa peluche élimée et son oreiller. Wyatt l’observe un moment, mais son bras pressé contre sa poitrine se rappelle à lui. Dans la lutte contre Evana, puis les corps à déplacer, le bandage fait par Malini s’est délié, la blessure remise à saigner et Wyatt est parti avant qu’un doc puisse lui faire des points de suture convenables. Maintenant, sa manche de chemise est pleine de sang, et il grimace lourdement en s’asseyant sur le bord du lit.

« - Manquait plus que ça…. » L’anxiété surgit dans son ventre, l’idée que du sang de zombie se soit mêlé à la plaie le fait se mordre la lèvre inférieure, tandis qu’il déplie et replie le bras, dénouant le bandage lâche. Silencieux, Bullet gémit légèrement, allongé aux côtés de Vladimir, en travers de ses pieds comme pour lui accorder chaleur et sécurité contre tout ce qui arrivait au-delà de la tôle de la caravane. Wyatt leur jette un coup d’œil, et sa main libre vient se poser sur sa jambe, pressant doucement le jean pour le rassurer avant qu’il ne s’éveille. « - Sleep, darling. » Soupire. Il étouffe une grimace pour récupérer la boîte à pharmacie sous le lit, et y fouille le plus silencieusement possible. Cela allait encore entamer sa réserve d’alcool ça.



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Vladimir Stanković
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyMer 28 Fév - 0:51




Wyatt & Vladimir
«Don't do this to me.»

Décembre 2017

Le monde était en ruine. Et celui de Vladimir ne tenait pas à grand-chose. Son existence avait été nourrie durant les dernières années à la survie de sa fille et la sienne. Oubliant souvent sa propre personne. Après tout, il faisait tout ça pour elle, pas vrai ? Il ne vivait qu'avec l'espoir fou de voir sa fille grandir en toute sécurité, avec le désir secret de recroiser une silhouette familière, une barbe bien taillée, un sourire charmeur caché derrière. Il avait fini par la voir cette forme au détour d'un angle d'une rue, dans une ville qui se disait comme un des derniers bastions de l'humanité. C'était trop pour lui. Il ne pouvait plus encaisser sans couiner comme un gosse terrifié sous les draps de son lit. Son esprit n'en pouvait plus. Il voulait simplement dormir pendant des heures, disparaître du monde, être effacé de la mémoire de tous les gens qu'il connaissait pour n'être qu'un souvenir. Emprisonner dans une bouteille, dans une lampe où seul Wyatt pourrait le faire sortir quand il revenait le soir auprès de lui. Toute personne le connaissant, même son ancien coéquipier ne devait plus le reconnaître. Allongé sereinement dans un lit qui comportait son odeur a lui. À personne d'autre. Là, il était en sécurité. C'est pour ça qu'il dormait aussi bien.
Il avait eu la politesse de prendre avec lui de quoi se sustenter. Pour ne pas empiéter sur les réserves des Riders, même si cela faisait grogner Wyatt. Il avait l'impression d'être revenu en arrière, dix ans en arrière. Se traînant dans le camping-car comme s'il n'était qu'un adolescent passant son temps entre pioncer et manger en attendant que quelque chose se passe dans sa vie. Mais au lieu d'attendre le retour d'un parent le soir venu, il attendait le retour de Wyatt. C'était le même manège depuis trois jours. Il l'attendait sagement quand la nuit commençait à pointer le bout de son nez, souvent s'attelant à cuisiner ou à ranger le lieu de vie pour ne pas avoir l'impression tout entière de n'être qu'un poids se tapant une petite dépression. Trois jours qu'il attrapait le corps brûlant de Wyatt contre le sien pour le réconforter de sa journée. S'excusant du même regard d'être un travail supplémentaire quand il rentre se coucher tout à côté de lui. Il aurait voulu là aussi, que la caravane ne soit qu'un monde à part pour eux deux.

Il avait plutôt mal dormi la nuit dernière, alors il avait comater une bonne partie de la journée avant de s'endormir en milieu d'après-midi, d'un sommeil de plomb qu'on ne lui connaissait pas. Rien n'avait atteint ses oreilles ni son anxiété. Après tout, il était chez Wyatt, que pouvait-il arriver ? Rien, rien du tout. Pourtant, il commençait à s'éveiller, on venait de frotter la fameuse lampe dans laquelle il s'enfermait. Ça commençait avait le léger tremblement quand on referme une porte, suivie de l'agitation d'un pitbull âgé sur les jambes lui procurant de la chaleur pour deux et coupant un peu sa circulation sanguine. Puis c'est le poids de Wyatt qui s'assoit tout à côté de lui. Il connaissait tout ça. Mais l'odeur qui vient lui piquer les narines alors qu'il émergeait lentement, ça, ce n'était pas habituel. L'inquiétude s'insinuait lentement en lui alors que ses yeux clairs s'ouvraient sur son compagnon. « Wyatt ? » Murmurait-il d'une voix encore endormie et pourtant bien inquiet. Il se passait une main dans les cheveux avant d'apercevoir la boîte à pharmacie. « Qu'est-ce qui se passe ? » S'appuyant sur ses mains, il se relevait légèrement pour le regarder dans les yeux avant de voir la chemise imbibée de sang et son bras.

« Shit. » En un clin d'œil, il était réveillé. L'effet bénéfique du sommeil s'évanouissait avec le reste alors qu'il se dégageait de l'emprise du chien pour passer ses jambes, ses pieds venant rencontrer le sol. « Laisse-moi voir ça. Et ce n'est pas négociable. » Son ton n'invitait pas vraiment à la négociation en tout cas. Il lui proposait de prendre la pharmacie sur ses jambes pour sortir ce qui semblait le plus utile avant de regarder la blessure en soupirant. « What happened ? Shit… I didn't hear anything ? » Ça ressemblait à une blessure par balle… Et il n'avait rien entendu ? Il se mordait la lèvre inférieure, calmement pour ne pas laisser sa colère prendre le dessus. Ne rien laisser transparaître à Wyatt. C'était lui qui souffrait le plus à l'instant, pas lui. Il lui jetait un coup d'œil avant de sourire, la blessure saignait pas mal, mais n'était pas fatal en soi. Il n'avait même pas la force de le traiter d'idiot pour ne pas être allé voir le docteur du ranch. C'était à lui de prendre soin de l'homme au sourire ravageur, ce sourire qu'il avait cherché pendant tant d'années. Comme un magnifique astre ramenant à la vie l'âme et le corps de Vladimir.
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyVen 2 Mar - 19:07


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Décembre 2017
Un juron meurt dans sa barbe, étouffé d’une grimace qui cherche à faire bonne mesure. Alors qu’il est clairement pris la main dans le sac – il venait de relever la manche de sa chemise et tendait le bras au-dessus du sol pour tenter de ne pas tâcher le couvre-lit, luxe à conserver par les temps qui court. La boîte à pharmacie en équilibre instable sur ses genoux le rend d’autant plus ridicule lorsqu’il se tourne à demi vers Vladimir. « - Ce n’est rien, repose toi ; » Sa main libre vient frotter le torse de Vladimir, pour le réconforter autant que pour rappeler sous ses doigts la chaleur de son corps. Il était à la maison. Il expire doucement, froissant le tissu sous ses doigts tandis que Vladimir le repousse pour se relever et s’asseoir près de lui. « - Arrête ça. » il soupire doucement, se pinçant le nez tandis qu’on le dépossède du nécessaire de soin et que les doigts de Vladimir se posent sur sa blessure.

Qu’est-ce qu’il pouvait répondre au ton glacial du serbe, qui envoie des frissons dans sa colonne ? Ses traits s’étaient adoucis depuis trois jours qu’il dormait dans ses bras, qu’il s’éveillait à peine, le visage rajeuni lorsque Wyatt lui volait un baiser avant de le quitter à regret. Mais Vladimir était un ancien des forces de l’ordre comme lui, et son accent ressortait lorsqu’il se montrait autoritaire. Faisant naître un sourire irrésistible aux lèvres de son ancien partenaire. Il n’avait pas envie de se battre avec lui, il était trop fatigué pour ça et il frotte sa joue barbue avec un soupire, envoyant l’évènement dans les choux, comme si ce n’était rien. «- Une émeute, rien de grave. » Ce n’était rien. Une émeute, des cavaliers inquiets, insubordonnés, la peur qu’à tout moment l’aristocratie s’écroule d’une balle qu’il n’aurait pas su prévenir, quelques rôdeurs, des malades… Rien de pire que les conséquences du vaccin des derniers jours.  Rien qui devait peser sur Vladimir.

Vladimir avait encaissé sept ans d’apocalypse en ligne droite. Un jour de leurs vies quotidiennes suffiraient à déclencher un syndrome de stress post-traumatique chez n’importe qui, et ils n’avaient pas eu le droit à une période d’intégration et de transition pour se faire gentiment à la chose. Survis, encaisse, serre les dents, ou crève – ne crève pas même. Il avait mérité le droit de se reposer, et égoïstement pensait Wyatt : de se reposer dans son lit à lui, entre ses bras, seulement dérangé par le frottement de sa barbe contre son épaule. Elle devait être moins bien taillée que dans les souvenirs de Vladimir, sans doute, surtout depuis l’ouragan… Plus hirsute, plus sauvage comme l’homme qui avait courbé le dos en espérant garder sa joie de vivre au milieu du chaos. Il fatiguait plus qu’il ne l’aurait admis, comme si revoir le serbe avait rouvert une brèche en lui. Etre chose qu’un frère et un chef de la sécurité à ses faiblesses – pourquoi disaient-il aux agents qui apprenaient à vivre sous couverture de couper les ponts avec leur vie passée ?

Il voulait juste offrir un refuge à Vladimir, un refuge et tout ce que son ancien partenaire pourrait bien désirer de lui. Son regard clair, encadré de premières rides en pattes d’oies, de cernes qui ne partiront plus jamais se pose dans ses yeux, sur sa mâchoire crispée, tout son corps qui hurle réveil en fanfare et injection d’adrénaline, de stress, d’inquiétude, pour lui, à cause de lui.  Il aurait voulu tout le contraire, lui offrir un endroit sur terre où il n’avait à s’inquiéter de rien, si ce n’était reprendre des forces et de revenir l’homme que Wyatt avait aimé, aimait encore, aimerait toujours. Oter de son visage cette absence de forces et d’espoir, l’âge apparu sans pitié sur ses traits secondés par l’épuisement. Il voulait ramener son sourire et sa langue entre ses dents, et ses yeux pétillants de tendresse, de cette force tranquille, généreuse qui avait toujours émané de son partenaire, même lorsqu’il revenait d’une journée éprouvante pour rester entre ses bras sans sortir un mot de ses mâchoires serrées. Wyatt secoua doucement la tête, sans ôter son bras – les doigts chauds de Vladimir contre sa peau semblaient apaiser la douleur, dans sa tête. « - Tu dormais, c’est bon pour ce que t’as.. » Sa voix était un murmure grave, son visage défait à voir Vladimir s’inquiéter pour lui.  Il glisse sa main valide dans la nuque du blond, son pouce frottant doucement la base de sa barbe et de sa mâchoire, à rebrousse-poil sur sa gorge. « - Honey, si je n’ai pas emmerdé quelqu’un à l’infirmerie, ce n’est pas pour t’emmerder toi. C’est une égratignure, tu vois bien. Il lui relève doucement le menton, ses doigts effleurent sa lèvre inférieure avant que sa main ne retombe, sur le lit entre eux.  Maintenant que son compagnon était réveillé, Wyatt se sentait las à son tour, épuisé, la pression de la journée que la rapidité des débordements ne lui avait pas permis d’encaisser lui revenait sur les épaules. La dernière chose qu’il voulait, c’était l’imposer à Vladimir et il s’entend ajouter à voix basse, comme une prière, tendresse bourrue qui ne savait pas comment implorer pitié quand il voulait ses bras: « - Rendors toi, j’te rejoins. » .


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Vladimir Stanković
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyMar 27 Mar - 14:56




Wyatt & Vladimir
«Don't do this to me.»

Décembre 2017

Rien de grave ? Une émeute avait éclaté dans le camp, des coups de feu avaient retenti et il n’avait rien entendu ? C’était quoi cette immense blague ? Depuis quand avait-il baissé la garde, laissant tout reposer sur les épaules de Wyatt à gérer le problème dans son coin ? Vladimir serrait presque imperceptiblement les dents. Il n’était pas en colère contre son ancien coéquipier, bien au contraire. L’aigreur qui lui remontait dans sa gorge. Est-ce vrai, ce que disait Wyatt sur le ton de la plaisanterie quand ils étaient à Olympia ? S’était-il ramolli depuis qu’il était là-bas ? Il n’était plus aussi aguerri qu’auparavant, il avait baissé la garde. Qu’est-ce qui se serait passé si un mort était arrivé jusqu’ici, avait réussi à ouvrir la porte par, on ne sait quel miracle ? Si des coups d’armes automatiques ne lui avaient même pas fait lever un cil, alors un grognement d’un cadavre ambulant. Et ce qu’il imaginait lui donner l’envie de vomir. Ce n’était pas vraiment l’heure de fantasmer sur des scénarios plus funèbres les uns que les autres, mais l’idée allait lui rester en tête un long moment. Et puis, à l’instant, c’était Wyatt qui importait le plus.

Le point positif, c’est que la balle n’avait fait qu’écorcher le bras du brun. Mais maintenant, il fallait désinfecter et bander pour espérer se reposer par la suite. En espérant que rien ne se rouvre pendant la nuit et tout recommencer depuis le début. Ou pire, traîner Wyatt de force a l’infirmerie pour être soigné par un professionnel pour éviter l’infection. Un sifflement lui échappe, résidu d’un rire sans joie quand il l’entend. Bien sûr que c’était pour ce qu’il avait. Il resterait comme cela pendant des mois s’il en avait la possibilité. Mais celle-ci avait disparu avec le reste du monde, ne laissant que sa solitude et son instinct de survie prendre les rênes de son être. Pourtant, il a un pincement qui lui prend au cœur quand il l’écoute. Il comprenait Wyatt et en toute honnêteté, si les rôles étaient inversés, il réagirait pareil. Ce n’était qu’une égratignure. Un bon désinfectant et une nuit de sommeil correcte pour repartir dès le lendemain matin. Mais ils pouvaient être égoïstes lorsque cela concernait l’autre. Pire, Wyatt lui ferait une crise de nerfs et l’attacherait sur le lit pour pouvoir le soigner. Dommage, il avait perdu ses menottes pour sa part.

« Je ne suis pas quelqu’un, Wyatt. » Il le priait d’un murmure. Ils n’étaient pas des inconnus, ni des collègues. Ils étaient bien plus que ça. Et comme Vladimir regrettait les moments où il n’avait pas été là pour bander les plaies de son amant. Ils dormiraient ensemble bien sûr, mais seulement quand le brun serait soigné. Il observait la ligne de ses épaules s’affaisser sous le poids de la fatigue de la journée. Avec la plus grande des douceurs, il observait la plaie avant de sortir ce dont il avait besoin : ciseau, désinfectant, bandage, n’importe quoi qui allait lui servir dans l’instant. « Let me take care of it… You’ve done enough for today, don’t you think ? » Cela faisait trois jours que Vladimir erré dans sa caravane, presque comme un parasite s’accrochant à son hôte pour survivre. Même s’il était certain que l’image utilisée ici était un peu forte.On ne pouvait même pas l’accuser de taper dans les réserves des cavaliers étant donné qu’il avait pris de quoi à Olympia. Il se saisissait d’abord des ciseaux pour découper le tissu en trop pour dégager son bras. Il suffirait de raccourcir l’autre manche, un peu de sel et de citron pour le sang, et cela lui ferait une belle chemise d’été.

D’un regard, il s’excusait en lui montrant le désinfectant et tout ce qui allait suivre. Bullet était là, aux pieds de son maître, observant avec attention tout ce qui se passait, laissant son museau se poser tout à côté de lui, sûrement en signe de soutien. Après avoir désinfecté ses propres mains, il s’attaquait à celle de la plaie. La première étape était le moins agréable, mais elle n’était pas en profondeur. Une fois cela fait, il ne manquait plus qu’à bander solidement pour laisser le bras au repas et le corps faire son œuvre magique de se soigner durant les prochains jours. Satisfait de son travail, il refermait la boîte après y avoir rangé le matériel avant de la reposer sur le côté, se passant une main dans les cheveux tout en reposant son regard sur lui alors qu’il se tenait debout en face de lui. « Allez, maintenant au repos. » La fatigue s’était incrustée sur le visage de Wyatt, il fallait qu’il se repose. Ils mangeraient sûrement un peu plus tard. Quand ils seront sûrs que personne ne viendrait les emmerder. Il se glissait de nouveau sur le lit pour s’asseoir à côté du brun, un sourire en coin des lèvres. « Je ne peux vraiment pas te quitter des yeux une minute, hein ? » Une seconde et Wyatt pouvaient disparaître, comme cette fois-là quand il était parti sans se retourner et sans explication. Ils n’étaient plus de jeunes flics en service dans une grande ville. Juste des gars essayant de gérer une vie apocalyptique et un avenir incertain, avec pour seul appui la confiance qu’ils portaient l’un pour l’autre. Inconsciemment, Vladimir portait ses doigts à la médaille autour de son cou, caressant l’image. « Encore une fois, il t’a ramené vers moi… ».
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptySam 14 Avr - 22:26


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Décembre 2017

De ses lèvres étroitement closes sous sa barbe ne sort qu’un léger ronronnement, vrombissement des cordes vocales, bruissement qui vient du ventre. Il dodeline presque, le visage apaisé ( si on oublie les légers soubresauts qui le prennent lorsque la plaie le lance et que la douleur embrouille ses sens ), sous les doigts de Vladimir. Son fredonnement n’évoque aucun chant, tout au plus il meuble le silence de la caravane d’un hm régulier qui vient de loin, et qui fait clore à demi ses paupières, le bras tendu en travers des genoux de son partenaire.
Vladimir n’était pas quelqu’un. Il était la personne, la personne d’entre tous, l’homme d’entre tous ceux qui étaient passés par ses draps dont il ne pouvait se repaître assez de l’odeur et de bras ; le seul qui était resté après tant d’années, le seul qui le comprenait sans un mot. Il y avait des années de cela, lorsqu’il était encore tout gamin, imberbe et les yeux tristes, une peluche sale entre les doigts et la peur au ventre, Wyatt avait édicté une loi – la famille c’est ceux qui prennent soin de vous quand vous allez mal. Eli, ses parents adoptifs, Vladimir, Bullet étaient les seuls à s’être vraiment essayé à prendre soin de l’homme qui se cachait derrière la carrure, la voix qui porte et la solitude attachée aux pas. Il garde les yeux clos et murmure doucement après un silence.  « - Tu as assez fait pour le reste de ta vie. Tu ne crois pas ? » Il y a une once de remontrance dans sa voix, malgré sa fatigue. L’écho du pincement de son cœur : Vladimir avait tellement pris sur lui durant toute sa vie, que c’était lui qui méritait de se reposer, de se laisser câliner, de baisser ses défenses. Il restait dans la prison dorée qu’était la caravane pour ça : que la situation se retourne contre lui et ajoute au poids qui pesait déjà sur le serbe était une sensation désagréable pour Wyatt. Et au passage, Olympia qui se foutait de la charité. Pourtant il ne se soustrait pas aux soins, au contraire il profite de l’attention de l’homme près de lui. Il aime qu’on prenne soin de lui, même si ( parce que ? ) c’est rare pour lui et il se laisse faire sans la moindre inquiétude. Les yeux mi-clos et la truffe de Bullet dans la paume de sa main valide, immobile.

« - J’aime que tu me regardes. » Que tu t’occupes de moi, mais le sourire qui danse dans ses yeux fatigués et cernés dis tout, et il n’y a pas de timbre trop satisfait de lui, juste la sincérité affleurant sa voix. Wyatt bouge doucement son bras, ses doigts passant sur le bandage pour l’examiner machinalement. Se quitter des yeux était une nécessité – ils vivaient à une journée de voyage l’un de l’autre, chacun ses responsabilités et Wyatt n’avait jamais pensé être particulièrement niais et collant, mais il détestait voir Vladimir rentrer. Et si c’était la dernière fois que je le voyais, la dernière fois que mes yeux se posaient sur lui ? Les pensées revenaient le hanter comme un mantra paranoïaque dont il était difficile de s’extraire – parce que le risque était réel. Il l’avait toujours été pour eux.  
Wyatt baisse les yeux sur la chaîne que sa mère lui faisait autrefois porté, et qui avait trouvé sa place sur le torse de Vladimir, pendant autour de son cou jusqu’à son cœur. Il entortille la chaîne autour de son doigt pour attirer calmement Vladimir à lui. Ils sont assis tous les deux côtes à côtes sur son lit et Wyatt replie sa jambe entre eux pour regarder le serbe avec sérieux, le lien maintenu entre eux par le saint malmené. Il tire un peu plus sur la chaîne et annonce fermement, comme une loi inébranlable ; « - Je ne vais nulle part sweetheart, je ne pars pas. » Wyatt se penche vers lui pour l’embrasser avec douceur, ravissant ses lèvres en prenant son temps, savourant son contact.

Le cavalier soupire et pose son front contre le sien sans s’éloigner d’un pouce.   « - Cela n’a jamais été le plan, je n’avais pas le choix à l’époque. J’étais un putain de lâche aussi. Je pensais jamais te revoir… » Les mots suivants, ils sont niais, ils rythment presque dans sa tête à force de les rabâcher pendant des années, à essayer de se justifier. Il tournait en rond, parce que ça revenait toujours à la même chose, à la vérité qui sonne gracile prononcée par sa voix bourrue, prononcée sans même qu’il s’en rende compte, parce que c’est tout ce à quoi il pense dès qu’il se souvient de leur premier baiser ; et il est trop fatigué pour réfléchir à autre chose que le souffle de Vladimir et comment ses cils effleurent la peau pâle à chaque fois que ses yeux vacillent, cherchent à tout voir de l'homme dont il était tombé amoureux. « - Et je ne voulais pas mourir sans t’avoir embrassé au moins une fois ; et je ne pouvais pas continuer après que tu m’aies rejeté si j’avais brisé la glace. » Alors il avait laissé un baiser, et des livres qu’il n’était pas censé avoir, pour fuir le dos rond et le chien collé aux basques, mains dans les poches et sans se retourner.  Le même homme qui effleurait les lèvres de Vladimir des siennes, le souffle frissonnant contre sa bouche et rendu presque enfiévré par la fatigue et soulagement de le trouver là, à la maison, comme prévu.

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Vladimir Stanković
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyMar 1 Mai - 22:37




Wyatt & Vladimir
«Don't do this to me.»

Décembre 2017

C’était comme avoir un ours parfois comme compagnon. Ce n’était pas un défaut, c’était bien un compliment. Il aimait sentir la carrure de Wyatt autour de la sienne comme pour le protéger du danger du monde. L’impression d’être minuscule, presque comme un enfant protégé par les bras aimant de ses parents. C’était simplement agréable de pouvoir avoir un chez-soi, même si c’était une caravane perdue sur le terrain d’un ranch au fin fond du Texas. Là où il y avait Wyatt et Jézabel, là était sa maison. Pourtant, les mots de Wyatt lui pincent un peu le cœur. Est-ce qu’il en avait pas assez fait toute sa vie ? Sa gorge le brûle de rétorquer la même chose. Comme si une vie pouvait se mesurer à une autre selon les épreuves qu’ils avaient traversées. Malgré cette remontrance, il n’arrive qu’à laisser échapper un souffle qui étouffe un rire quand Wyatt lui assomme qu’il aime être le centre de son attention. Cette même bienveillance qu’il avait essayé de cacher sous une bonne couche de pragmatisme et de fausse froideur dû à son éducation pendant tant d’années. Cette délicatesse, qui lui avait, fait perdre Wyatt de vue, qui l’avait chassé loin de lui. Et cette vision du brun disparaissant lui arrache une douloureuse envie de pleurer.

La mort était plus que présente autour d’eux. Et cette chaîne autour de son cou était là pour lui rappeler. Pourtant, c’est un grognement douloureux que lui arrache Wyatt, presque un couinement quand il sent le bijou s’imprimer dans la peau de sa nuque, laissant certainement une légère marque rouge sur son corps. Le haut de son corps se penche vers l’avant, alors que son regard s’encre dans le regard de Wyatt, il savait où cette conversation allait mener. Il le savait, du tréfonds de ses entrailles. Il a l’impression de se noyer dans ses yeux, que sa respiration se bloque et qu’il n’arrive plus à respirer. Son seul point d’accroche, c’est lui, sa lumière, qui l’empêche de tomber dans les tréfonds d’un océan de pensées et de sentiments trop longtemps refoulés en lui. Il ne pouvait pas dire que c’était un mensonge, parce qu’il savait que maintenant, ils ne se quitteraient plus. Mais, la plus terrible et seule menace, serait à présent la mort pour les séparer. Rien de plus, rien de moins. Et c’était bel et bien réel. Pourtant, ses craintes s’envolent pendant un très bref instant lorsque les lèvres de Wyatt se plaquent contre les siennes.

Il profite de cet échange avec lui. Ses lèvres sont pourtant sages contre les siennes, cherchant simplement la chaleur de cet échange. Le surnom lui réchauffe la poitrine alors qu’il fait tout pour retenir des larmes qu’il avait oublié, qu’il avait déjà versé il y a bien des années. Il l’écoutait attentivement, les yeux fermés, alors qu’il laissait sa main glisser lentement dans sa barbe, laissant ses doigts appliquer des grattouilles tout contre sa peau, dans un rythme régulier comme pour aider à Wyatt à cracher le morceau. Tant d’années, qu’il attendait cette terrible révélation. Il sentait le coin de ses yeux s’humidifier lentement, fermant les yeux un peu plus fort comme pour s’ordonner de ne pas laisser une seule larme passer ses paupières. Il l’avait bien trop fait le premier jour où il avait débarqué chez lui. Ne lui laissant pas la possibilité de refuser sa présence dans sa vie. « C’est ma faute. J’ai été trop idiot, c’est moi qui t’ai fait du mal, c’est moi le lâche qui n’avait pas le courage de te dire que je t’aimais. » Il prenait une inspiration. « C’est moi le lâche qui t’ai laissé partir sans un mot. »

Il avalait difficilement sa salive, ne laissant pas à Wyatt l’occasion de l’interrompre. Il devait lui parler, il devait lui dire. « Mais je t’en ai tellement voulu d’être partie comme ça… Un baiser, rien d’autre. » Mais comme il venait de lui dire, ils étaient tous les deux fautifs dans cette histoire. Il accrochait sa main à sa joue, s’éloignant pour pouvoir simplement le regarder dans les yeux, sans le voir flou, à cause, de la proximité et peut-être des larmes menaçants ses joues de tomber. Il déposait un baiser avec douceur sur ses lèvres « Tu ne peux plus me quitter maintenant… » C’était impossible, même si dans quelques jours, il devrait repartir. Il se pinçait l’arête du nez, reniflant très légèrement. « On devrait se reposer… Tu devrais te reposer. » C’était lui qui était blessé, pas Vladimir. Il s’éclaircissait un peu la gorge avant d’attraper une bouteille d’eau pour s’hydrater un peu, avant de lui tendre la bouteille. « Je suis désolé... »
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptySam 2 Juin - 18:27


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Il a peut-être l’air effrayant à balancer ses ordres à droite à gauche, pitbull aux pieds, arme à la hanche, arc oscillant sereinement dans son dos à chacun de ses pas, quand il semble essayer de couvrir tout le ranch à la fois à grandes enjambées terminales, sans jamais courir. Un ours, à la barbe trop souvent hirsute et aux cheveux sombres, aux mains calleuses, d’une vie passée à se brûler les paumes, à se briser les doigts contre un punching-ball, ou à frotter son arme jusqu’à trouver le sommeil. C’est pourtant le même homme qui effleure du bout des doigts la barbe blonde, il l’embrasse avec une légèreté timide, osant à peine joindre leurs lèvres plus d’une seconde. Ce n’était pas uniquement parce que le serbe était beaucoup plus grand que lui, et qu’il traînait sa dégaine comme s’il n’avait besoin de rien et se tenant si grand si et froid qu’on ne pourrait jamais oser déposer un baiser sur ses lèvres, ou le plaquer sous lui pour le ravage de baisers jusqu’à ce que sa peau soit rouge et son cœur comblé. Le je-m’en-foutisme assuré, l’optimisme sauvage, et le sourire gouailleur inaliénable qui ont tout à perdre et un nœud sous la barbe qui descend le long de sa gorge.  « - Donc, tu m’aimes hm ? » il relève l’unique verbe qui l’intéresse dans la voix, et sous la moquerie faussement surprise, se cache la vraie question. Les deux descendues au niveau du torse de Vladimir, l’une toujours emmêlée dans son médaillon, l’autre à plat sur son pectoral ou sur son cœur. « - Ne te tortures pas trop. Je ne t’ai pas laissé le choix darling. » Il s’était demandé, tellement de fois, durant toutes ces années, si au final, Vladimir avait essayé de le retenir. Essayé de répondre à son baiser. La réalité était que Wyatt ne lui avait pas une seule fois laissé l’occasion de l’aimer et que ça soit réciproque – sous l’apparente amitié de ses caresses et câlins impossibles entre deux hommes hétéros, sous la crainte de se voir repousser si l’ambiguïté était assumée, sous la manière dont il avait tourné les talons et avait fui. Sans un regard en arrière et un goût nouveau sur les lèvres.  

Il se laisse embrasser parce qu’il a l’impression qu’il n’aurait jamais la force de s’y soustraire, qu’il n’en aurait jamais assez et que peut-être il pourrait en faire un stock pour le jour où… Trop d’années à combler, trop de manque grandit au cours de quarante putain d’années. Il n’avait manqué d’amour pourtant, enfin – si, si il en avait manqué, lorsqu’on fait une moyenne de ses années d’abandon. Il frissonne comme un homme de sa carrure et de son origine n’est pas censé le faire. Et il garde les yeux clos tandis que Vladimir l’accuse d’être parti avec un simple baiser. Ses lèvres pleines se pincent en une fine ligne, disparaissant sous la barbe, mauvaise augure, ligne de faille dans son visage, symptomatique de la fêlure dans son cœur. Il les rouvre lorsque son compagnon parle de repos, de boire, et de conneries du même acabit. Le cavalier le fixe, incrédule. « - J’ai l’air de m’épuiser là ? Abrège les conneries, love. Je vais bien. » Son bras le lançait, bourdonnant d’une chaleur douloureuse qui s’étendait de la plaie à tout son avant-bras, mais honnêtement, cela ne devrait pas l’empêcher de dormir la nuit.  Contrairement à d’autres foutaises ; “- Abrège les conneries serbes.” Wyatt intercepte la gourde, heureusement fermée car il s’en débarrasse sans un regard, elle retombe dans le lit. La merde serbe. Le côté mâle que le père de Vladimir avait dû lui inculquer, ou il ne savait quoi que Vladimir avait dans la tête, sur prendre soin de Wyatt, changer de conversation, ne pas savoir comment sourire. Les foutaises serbes, pires que les conneries texannes ( sauf le modèle de luxe type Rhodes ), au goût de l’ancien flic.  

Il se durcit un peu, malgré la légèreté toujours présente dans sa fois et Wyatt se redresse. « - Tu as pas le droit de m’en vouloir. » Peut-être un peu, en réalité, ou beaucoup, parce que Wyatt n’avait pas osé jouer franc jeu, ni avoir de réponse à la question suspendue entre eux. Peut-être beaucoup parce qu’il aurait pu mourir, dans une ruelle dégueulasse des mains de Ryan – même si le monde ne s’était pas transformé en enfer, il aurait pu mourir, il aurait pu laisser comme au revoir un baiser sans explications, et laisser Eli venir informer le crush de son frère que celui-ci était mort et qu’il pourrait venir lui payer ses foutus hommages en uniforme sur un drapeau américain plié en quatre que le blond n’aurait même pas eu le droit de récupérer. « - T’as pas droit. J’étais pas vraiment discret. » Il se souvient du jour où, assis sur ses genoux, il avait regardé Vladimir droit dans les yeux pour savoir si, vraiment il devait descendre comme demandé. Il se souvient des années passées à ne pas être certain : est-ce que Vladimir râlait pour la forme, ou est-ce que le serbe en avait réellement ras le cul de ses conneries, de le trouver dans son canapé, de trouver ses mains sur sa fesse dès qu’il avait le dos tourné, et qu’il ne faisait que tirer sur la corde, jusqu’à ce que son ami éclate et lui dise d’aller emmerder quelqu’un d’autre ? Quel putain d’hétéro, ou même gay non intéressé, se conduisait comme Wyatt en présence de Vladimir ? Si n’importe lequel des hommes avec qui Wyatt avait partagé les vestiaires des flics et de la boxe et des milliers de lieux plein d’homophobes et de gars biens mais hétéros qu’il avait fréquenté – aucun.

« - You. Broke my heart. » énonce Wyatt avec une moue qui veut dire tout et rien. Il n’a pas l’intention de s’attarder sur ça précisément. Pas sur ça. Wyatt n’avait aucune idée d’où lui venait cette ( apparemment en réduction de stock parmi les survivants ) capacité d’exprimer ses sentiments, certainement pas de ses parents, certainement pas de 90% de ses tuteurs, et encore moins du climat régional, mais il l’avait, pour certaines choses. Pas pour ses parents, ou sa peur de l’abandon, pas pour ses déboires avec la protection de l’enfance, ni pour sa foi. Mais pour son identité sexuelle ou pour ses sentiments envers Vladimir oui. Il avait mis assez de temps à avouer et l’un et l’autre. C’était important. C’était pas les multiples coups d’un soir qu’il se traînait d’un bar à l’autre, avec sa culpabilité de catholique et sa fierté inextinguible de texan. « - Je ne t’ai pas laissé qu’un baiser. Je t’ai laissé mes bouquins. Et ça. » Il tapote la poitrine de Vladimir, son cœur et son médaillon dont le tintement fait écho aux bracelets défoncés que le cavalier porte encore. « - Et genre… des pulls, une brosse à dents, merde, la moitié de mon taudis était chez toi. »


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Vladimir Stanković
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyDim 3 Juin - 21:10




Wyatt & Vladimir
«Don't do this to me.»

Décembre 2017

Les conneries serbes hein ? S’il avait tant hérité du caractère de ton père, c’était bien de son calme et de sa prudence face aux mots qu’il devait prononcer avec soin. Malgré toute la bonne volonté de Vladimir de respecter cet héritage dont il était fier, c’était compliqué de ne pas se sentir attaquer personnellement. Le sujet de son père était particulièrement sensible pour le Serbe, c’était un homme dur, qui avait fait de nombreuses erreurs dans sa jeunesse, mais qui avait su élever son fils seul et dans la droiture et le respect de la loi. Alors Vladimir ravale son venin, ravale sa fierté un bref instant et décide de ne pas répliquer à l’attaque de Wyatt sur son éducation. Son regard se perdait un bref instant sur la gourde abandonné sur le lit, commentant d’une manière un peu absente. « Je ne savais pas que s’inquiéter pour quelqu’un était de la connerie serbe comme tu dis si bien. » Ça n’avait pas été le cas lorsqu’il était venu supplier comme un chien battu aux portes des cavaliers pour que Wyatt s’occupe de lui. C’était quoi alors ? De la connerie américaine, texane par-dessus le marché ? Il arquait un sourcil provocateur bon gré mal gré lui.

Pardon de s’inquiéter pour quelqu’un de cher à son cœur qui avait pris une putain de balle dans le bras. Quel salaud de penser aux autres hein. Il portait ses mains à son visage en inspirant très longuement. Est-ce que c’était vraiment le moment de faire un combat de coqs ? Pas vraiment, surtout que ce n’était pas vraiment le sujet de la conversation dont ils avaient décidés -consciemment ou non- d’emprunter. Certaines choses devaient être dites, quittes à ce que les deux hommes s’écorchent mutuellement sur leurs blessures et leurs erreurs pour en faire ressortir le meilleur de leur relation. Le monde a laquelle ils appartenaient, mettaient les deux anciens flics dos au mur après de belles retrouvailles inespérées. Il frottait doucement sa barbe en écoutant ses explications. De quel droit osait-il en vouloir à Wyatt ? Il avait raison. Mais la pensée, la vision de voir Wyatt passer cette porte et d’avoir été incapable de le retenir pour lui demander dis-moi que tu m’aimes, s’il te plaît, ne t’en vas pas, ne me laisse pas, j’ai besoin de toi, j’ai besoin que tu le dises, sois fort pour moi, pour nous.

Mais il n'avait fait que regarder une silhouette s'éloigner pour le laisser seul avec ses remords. Il avait été aveugle, sourd et muet à la fois. Il accusait le coup des vérités de Wyatt. Parce qu'il était dans son droit et surtout dans sa raison. Il sent son cœur se serrer dans sa poitrine quand ce qu'il craignait d'entendre arrive finalement. Il lui avait brisé de coeur, pendant des années, incapable de s'avouer et de lui avouer ses sentiments qui le dévoraient. Vladimir relevait lentement les yeux vers Wyatt, un peu par en dessous pour découvrir (encore une fois) la forme de sa mâchoire, sa barbe trop hirsute, ses lippes pleines et si agréables à embrasser. Son regard de chiot abandonné qu'il acceptait de lui montrer à l'abri des regards. L'envie de passer ses mains dans ses cheveux. Presque imperceptiblement, lentement, il se laissait de nouveau emporter contre la poitrine de Wyatt, son visage faisant face au sien alors qu'il sentait des larmes lui monter aux yeux, le cœur battant la chamade et l'envie de l'enlacer jusqu'à l'étouffer.. « I know… I know… » Ce taudis qui était devenu le leur, qui était plus qu’un appartement, mais une maison dans laquelle le texan avait fais son trou et dont Vladimir avait senti l’absence.

Malgré la sensation d’étranglement que lui procure la main du brun sur son pendentif, il se laisse partir très légèrement en arrière pour attraper son sac. Sans quitter des yeux son amant, avant de revenir vers lui, plongeant la main dans le sac pour en retirer un vieux livre. Il était abîmé, par la pluie, les voyages et l’utilisation compulsive de Vladimir sur les années. Assez pour reconnaître chaque page, presque au toucher et chaque mot écrit à l’intérieur. Il glissait doucement le livre sur la cuisse de Wyatt sans le quitter des yeux, laissant un souffle s’échapper de ses lèvres « J’ai pris un peu de toi avec moi… » Ce livre sur les signes qu’il lui avait été tant utile. Il caressait doucement la première de couverture d’un doigt distrait alors qu’il observait avec attention chaque trait du visage de Wyatt, chaque nouvelle ride, la boule au ventre de ne pas avoir pu les voir s’incruster dans sa peau tannée par le soleil texan. Sa main quittait doucement le livre pour venir caresser enfin le visage aimé avec passion.

« Je t’aime Wyatt. » Il frottait doucement sa joue de son pouce, laissant le crissement signification d’une barbe sous ses doigts, avant de se laisser emporter par la poigne du chef de la sécurité. Son front finissant par toucher le sien. Frottant très légèrement leurs peaux entre elle, respirant son odeur qui se diffuse dans ses narines. Il était prêt à lui répéter un millier de fois, un million de fois. « Je t’aime, depuis tant d’années. Sans jamais avoir eu le cran de te le dire. Te laissant le fardeau de croire et d’espérer, que je partageais tes sentiments. » Il inspirait lentement, essayant de trouver les mots justes. « Je suis désolé d’avoir tant tardé. Je ne veux pas vivre encore la même chose, je t’en prie… » Maintenant, il ne le laisserait plus jamais tout seul. Ils s’étaient brisés le cœur mutuellement, ils pouvaient reconstruire avec le bon de cette relation, se pardonner mutuellement. « Je n’ai pas grand-chose à te proposer… A part un lit où dormir, des baisers, des caresses, une place pour un chien et un enfant… Mais c’est tout ce que j’ai et je veux le partager avec toi. » S’il te plaît, accepte-moi dans tes bras encore une fois…
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Wyatt E. Wooding
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyMer 20 Juin - 22:58


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Décembre 2017

Wyatt se mord l’intérieur de la joue, comme si cela pouvait ravaler ses bêtises. C’est difficile pour lui, les conneries paternelles, de savoir où mettre les pieds dès que les mots bombes famille et père sont mis sur la table. Le cowboy a des boots crottés qu’il ne faut pas mettre sur le cœur de Vladimir, et pourtant, il a blessé Vladimir à un endroit qu’il ignorait encore et il se sent comme un connard. Wyatt devrait apprendre à tourner sept fois sa langue dans sa bouche, mais il n’apprend pas de ses erreurs, il a son franc-parler incorrigible, ses idées parfois trop arrêtées sur ce qui est juste et ce qui ne l’est pas, sa douceur un peu brusque, trop sensible et mal utilisées. Il fait jouer sa mâchoire et il a le goût du sang dans la bouche, là où ses dents ont nerveusement ouvert l’intérieur de sa joue. C’est moins amer que voir Vladimir visiblement las de lui. S’inquiéter pour quelqu’un à qui on tient n’est pas une connerie – changer de sujet lorsque cela devient trop sensible, même les texans font ça. Surtout les américains. « - Les yankees ne s’inquiètent pas. Est-ce que j’ai l’air de m’inquiéter moi ? » Il reprend l’une des mains de Vladimir pour l’abaisser et l’éloigner de son visage avec autorité et douceur, et beaucoup de regrets à la fois pour les mots qui lui ont échappés, et pour le geste qui ranime la pulsation douloureuse dans son bras blessé. Il avait besoin de lui dire qu’il avait eu le cœur brisé et qu’il avait vécu en chien durant des années, à dormir seul et avoir l’impression que chaque contact avec Vladimir hésitait entre raclement du papier de verre et caresse amoureuse. Il avait besoin qu’il le regarde. Il avait besoin qu’il l’entende. Il a terriblement besoin de s’entendre dire qu’il était arrivé à la maison, comme les Fawkes qui lui avaient ouvert les bras à l’ado mal dans sa peau.

Wyatt s’apprêtait à lui dire qu’il était adorable avec ses yeux mouillés, et qu’il sentait son torse contre le sien et que ça le rendait toute chose. Que putain, il en avait ras le cœur de se sentir si ému à chaque fois qu’il voit le serbe au bord des larmes. Mais on dit yeux bleus, yeux d’amoureux, et Wyatt ne peut pas le laisser s’écarter. Il referme ses doigts comme une griffe sur la chaîne de métal chauffé par la peau de Vladimir. Il n’est plus assez fort pour ça, il pleure devant Rox et Rouky et quand il avait perdu Tank, et pas quand on le quittait ou quand ses parents étaient morts, mais il ne supporte plus de voir Vladimir autrement qu’avec son sourire si rare. Et l’autre qui s’éloigne de lui et ressort les vieilles choses oubliées. L’ancien flic relâche enfin Vladimir pour stabiliser le livre sur sa cuisse, ses doigts contre ceux de Vladimir. Joints sur la couverture défoncé d’un manuel à l’usage des malentendants comme on disait quand on avait quelque chose à taper du politiquement correct. Le regard de Vladimir le brûle soudain, et Wyatt se racle la gorge sans s’en rendre compte. Merde. Il devrait lui expliquer ça un jour, aussi.   « - Pas ma meilleure part. » admet-il et il déteste avoir l’impression qu’il a la gorge nouée. Il tapote la couverture du doigt, et rive son regard à celui du blond : « - Je n’en veux pas. Je te l’ai donné parce que je n’en voulais plus. Je n’en ai plus besoin. » En vérité, il se sent à nouveau sourd, ses oreilles bourdonnent. On ne vous a jamais dit qu’un mot magique peut soigner ?

La déclaration d’amour, la seule qui compte, celle qui fait s’arrêter le temps et toutes ses conneries, il l’entend bien. Cinq sur cinq. Wyatt relève les yeux lentement sous le contact de sa main, pas inquiet pour son odeur, ni les poils de sa barbe, qui à revers, doivent griffer la peau du serbe. Il serait plus que satisfait de laisser sa marque sur chaque parcelle de son corps. « - I fucking love you too, asshole. » Répond Wyatt, la voix débordante de tendresse contre ses lèvres. Il respire son odeur mêlée à celle du ranch, le chien mouillé ont marqué la peau de Vladimir au-delà de l’odeur d’enfant et d’idylle olympienne. Le faisant sien. Rappelant qu’il a passé les derniers jours dans son lit, dans son camping-car, dans son camp, dans son monde et dans ses bras. Il n ‘a jamais rien eu à lui, à part une peluche éclopée et une collection de flingues, plus de traumas qu’il ne le mérite. Cela avait été des années douloureuses, à voir des signes où il y en avait, à en voir des contraires là où il n’y en avait pas. Décrypter les humeurs du serbe et ses silences et ses gestes. A se briser le cœur, rongé par la crainte d’être laissé sur le bas-côté à nouveau. Il aimerait juste l’entendre murmurer sa confession à son oreille encore et encore, au milieu de la nuit, au milieu de l’amour, au milieu de la journée, n’importe quand, juste eux. Loin des secrets, et des regrets. Et il a du mal à croire aux mots de Vladimir quand la chaleur se répand de tous les points de contact entre leurs corps, et que son accent a des échos de paradis. Cela manque peut-être d’animaux par rapport aux rêves de Wyatt 14 ans dans un dortoir surpeuplé, mais cela y ressemble drôlement. Même son mec est mieux que dans ses rêves les plus fous.  « - C’est plus que ce que j’ai jamais espéré… j’avais fait une croix sur toi, alors le chien, le gamin, la domesticité, l’intimité… l’amour… » Le foyer. L’impression d’appartenir. Il pourrait presque le toucher, mais il a encore trop peur que ça ne vole en éclat, l’illusion en plein désert. Il s’est pris trop de coups et de désillusions. Il veut ça. C’est physiquement douloureux d’imaginer une seule seconde que ce soit à leur portée. Leur chance, leurs vies. Wyatt détourne pourtant les yeux et pouffe légèrement. Il secoue la tête, amer envers lui-même, moqueur envers lui-même et il se frotte l’aile du nez de la main qui n’a pas rampé inexorablement sur la cuisse de Vladimir. Tu parles d’une admission à contre-cœur, tandis qu’il se passe la langue sur sa lèvre inférieure. « - Je ne peux pas quitter Abel. »


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Vladimir Stanković
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyVen 29 Juin - 17:59




Wyatt & Vladimir
«Don't do this to me.»

Décembre 2017

Heureusement pour Wyatt, Vladimir ne prêtait que peu d'attention au langage vulgaire quand il était seul. Naturellement, si Jézabel s'était retrouvé dans leurs pattes alors qu'ils se faisaient une déclaration à coup de fuck, fucking, dumbass et asshole, les yeux de Vladimir auraient pu assassiner son amant d'un seul coup d'oeil pour lui dire de se taire. Bien qu'il se doutait que le texan en avait pas grand-chose à faire de son langage en général. Il était presque certain que celui-ci lui aurait renvoyé discrètement un doigt d'honneur pour lui exprimer le fond de sa pensée. Il voulait entendre, il voulait savoir les murmures les plus secrets de Wyatt à ce sujet qu'ils partageaient actuellement. Etait-ce égoïste de sa part de vouloir l'entendre dire encore ce genre de choses ? Les sentiments étaient là, les caresses et ses bras réconfortants aussi. Pendant tant d'années, il n'avait jamais pu offrir quoi que ce soit en retour à Wyatt qui quémandait son attention et ses mots, comme un labrador suppliant silencieusement la douceur de son maître. Il détestait cette image se disant qu'il avait été trop stupide, trop aveugle et trop fier pour comprendre les sentiments de Wyatt, qui avait tout aussi peur que lui, d'être rejeté par l'autre.

Quand Wyatt avait relevé qu'il n'avait plus besoin de ce livre, Vladimir ne cachait pas qu'il espérait quelques explications en lien avec le bouquin. Wyatt avait eu une vie avant qu'il ne le rencontre, tout comme lui après tout. Il ne pouvait pas deviner toute l'histoire du brun, puisqu'au final, il savait très peu de choses sur le passé de celui-ci hormis qu'il avait fait plusieurs familles d'accueil avant de tomber sur la bonne, avec Eli, sa petite soeur adoptive. Est-ce que le texan avait consciemment laissé cet ouvrage en sachant que le serbe en aurait besoin dans un avenir proche pour discuter avec le petit enfant dont il s'occupait de manière régulière aux services sociaux ? Ou bien, l'avait-il laissé là pour oublier un passé douloureux qu'il n'était pas encore prêt à lui partager à l'époque ? Même maintenant, il ne semblait pas vouloir en parler. Peut-être était-ce mieux ainsi pour l'instant. C'est pour ça qu'il ne relevait pas ce point dans son discours, préférant laisser quelques secrets à Wyatt. C'était paradoxale, de penser qu'on avait encore le temps à leur époque d'avoir des choses pour eux après des retrouvailles comme la leur.

Un peu nerveusement, il passait sa langue sur ses lèvres en attendant la réponse de l’autre. Qu’est-ce qu’il espérait de lui ? Un oui, bien évidemment. Il ne venait pas pleurer dans ses bras depuis quatre jours simplement pour se tirer comme un malpropre par la suite, pas vrai ? C’est au dépourvu qu’il le prend, sans aucune préparation. Il aurait bien envie de pousser sans préliminaire, mais on s’écarterait du véritable sujet. Ne pas quitter Abel ? Le serbe clignait plusieurs fois des yeux sans comprendre de quoi il en retournait. Qu’est-ce que le chef des cavaliers avait avoir dans cette conversation, pire, dans cette relation exactement ? Il se reculait un petit peu, comme pour jauger Wyatt un bref instant, essayant de décrypter son visage et son regard. « J’ai peur de ne pas comprendre ce que tu veux dire… » N’importe qui connaissant un minimum Abel Rhodes aurait très bien su de quoi il en retournait. Mais ce n’était pas le cas de Vladimir qui hésitait sur la signification des mots de son amant. Tout le monde à des kilomètres à la ronde était au courant des frasques amoureuses du chef des lieux, mais le monde pouvait être rempli de surprise.

Wyatt était un homme fidèle. Il pouvait le dire sans hésitation, il le connaissait que trop bien pour ça. Aussi, s'il partageait ce genre de relation avec Abel, jamais il n'aurait laissé Vladimir l'embrassé sans le prévenir que ce n'était pas de ça qu'on parlait. Sans parler d'homosexualité, bisexualité ou quoi que ce soit d'autre mal assumé naturellement. Mais Wyatt était simplement un homme fidèle à ses convictions et à ces gens. Aussi, il était persuadé à quatre-vingt-dix-neufs pourcents que le brun lui parlait de sa fidélité en tant que chef de la sécurité du ranch et pas d'une relation charnelle ou sérieuse avec le patron des lieux. « Je ne te demande pas de trahir les tiens. Même si t'avoir à Olympia serait... super bien sûr. » C'est vrai, n'importe qui rêverait d'avoir Wyatt en chef de sécurité bien que ce travail creusât un peu trop ses joues et abaissaient ses épaules de fatigue. Il prenait une pause dans ses mots, avant de continuer « A moins que tu parles de... ? » S'il se trompait, il accuserait la moquerie de Wyatt sans se plaindre -ou pas. Il se repositionner normalement, attendant une réponse qu'il connaissait sans pouvoir empêcher sa poitrine de battre un peu trop rapidement. Il voulait être simplement avec lui, exclusivement.
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptySam 14 Juil - 12:12


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Décembre 2017
Vladimir n’a pas demandé. Il n’a pas posé de questions auxquelles Wyatt n’avait jamais voulu répondre. C’était cette pudeur, parmi tant d’autres qui rendu Wyatt perplexe – et échaudé. Si l’homme qu’on aime ne vous harcèle pas de questions, ne s’interroge pas sur les replis sombres de votre passé, et tous ces traumatismes plus ou moins conscient qui vous entravent… comment peut-il vous aider à dénouer l’écheveau, le nœud coulant autour de votre glotte ? Peut-être n’était-ce pas la fonction de l’amour, ou peut-être Vladimir ne l’aimait-il pas ? Il y avait un soulagement sournois au silence de Vladimir. Ce ne serait pas aujourd’hui. Ce ne serait peut-être jamais, et n’importe quel texan homosexuel pouvait vous expliquer qu’il y a un confort ineffable aux secrets et aux non-dits, à ne pas crever l’abcès. Cette fois, il aurait aimé au moins lui donner à penser.

A la place, il était face à l’un des pires dilemmes de son existence. Celui qui n’a aucun sens. L’idée d’emménager ( autant qu’on le peut en temps d’apocalypse. Les déménagements sont effroyablement simples de nos jours ) avec Vladimir… il ne peut pas dire qu’il n’y a jamais pensé. Il a passé trop de temps dans son appartement, il y a laissé trop d’affaires, trop de brosses à dents et d’odeurs de lui dans les tissus pour pouvoir honnêtement nier avoir essayé de faire ça de manière… relativement subtile. A l’époque, tout aurait été simple, il n’y aurait eu qu’à faire de la place pour le reste de ses affaires et trouver un parc où promener Bullet dès l’aube. Sauf que cela ne marche plus ainsi.
Wyatt est refroidi par son geste de recul, même si, une main sur sa cuisse, il ne semble même pas tiquer. Lentement, il vient reposer les yeux sur lui. Il se force pour ne pas simplement le contempler, pour ne pas céder à un assaut de sensiblerie, ni à la façon dont il a envie de caresser les petits cheveux rebelles, juste au-dessus de son oreille, tout en pensant à Abel. Le cavalier le regarde, doux et fragile à la fois, il ne dit rien, il se tait, mais son cœur brûle en secret et à découvert à la fois. Il essaie de se blinder contre ce qui va arriver, et soutient son regard, perplexe. Si Vladimir ne comprenait pas ce que Wyatt voulait dire, celui-ci n’était pas sûr de comprendre. La blessure traverse sa prunelle. Etait-ce si surprenant qu’il soit un homme de parole ? « - Ce que je… »
L’adjectif super le fait expirer par le nez. Pas vraiment le mot qu’il attendait, cela sonne comme le manque d’enthousiasme qu’il pressentait. Wyatt était un beau parleur, et un dragueur certes  mais il aurait eu beaucoup plus d’adjectifs passionnés si Vladimir décidait de poser définitivement larmes, cul et valise dans sa caravane. Alors pourquoi est-ce que le blond abordait le sujet ?
Wyatt fronce les sourcils, lutte contre l’emportement de son sang chaud, lutte pour ne pas s’adresser à Vladimir trop durement. C’était l’homme de sa vie, pas un gueux du ranch.   « -De quoi tu parles ? Du tu veux que je vienne à Olympia ou non ? Je… Ton lit, ta gamine… C’est ce que c’est non ? » Il a un rire étranglé, car à l’instant même où il prononce la phrase, la réalité de ce que ce serait le submerge. Le souffle plus coupé qu’après une chute de cheval, il murmure dans sa barbe :  « - Jésus, je saurais même pas quoi faire avec une famille pareille. » Pareille au sens d’une telle famille, d’une famille si magnifique, si merveilleuse… Il n’aurait jamais su comment se comporter.
Wyatt grogne. Yep. La réalité, celle-là et comme pour l’empêcher de fuir, ses doigts grimpent jusqu’à la nuque de Vladimir. « - Mais je ne peux quitter le ranch. Je vais pas dire que sans moi tout foutrait le camp, mais… hey… » Il hausse les épaules. Tout foutait déjà le camp même avec lui présent, alors bon… Il baisse la voix, il vient murmurer à son oreille. Vladimir doit déjà savoir tout ça, pourtant le cavalier clôt à demi les paupières et chuchote plus las. « - Ils ont voulu assassiner Abel, il y a des traîtres et même sans, les cavaliers sont des fauteurs de trouble par leur sang de cowboy… Je me sentirais pire qu’un traître. Déserteur. Comment pourrais-tu encore m’aimer, hm ? » Malgré la taquinerie, la question est réelle, et surtout, le sentiment, la confession le prend à cœur. Wyatt soupire doucement et dépose un baiser, mouillé et qui pique, juste sous son oreille. « - Je ne veux pas te voir partir honey. »

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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyMer 25 Juil - 18:09




Wyatt & Vladimir
«Don't do this to me.»

Décembre 2017

Cette impression est la pire que Vladimir connaît. Cette sensation que dans votre esprit tout est clair comme de l'eau de roche, mais que les mots que l’on emploie n’arrive jamais à égaler correctement ses pensées. C’était d’autant plus compliqué lorsqu’il y avait des mots existants dans une langue, mais que son équivalent n’existait pas dans l’autre. Vladimir paraissait toujours froid et distant, autant par son regard que par ses mots, bien qu’il fût plutôt doué pour les langues. Pourtant, la subtilité n’était pas forcément de mise avec lui ou justement, un peu trop. Jamais de juste milieu. C’était déjà compliqué lorsqu’il s’agissait d’une conversation banale, alors quand il abordait un sujet sérieux avec une personne émotionnellement trop impliquée, Vladimir ne savait plus à quoi se rapprocher pour faire comprendre les choses comme il l’entendait. Ou alors, cela paraissait bien trop brute et donc, le résultat était souvent la colère ou l’incompréhension de l’autre. Pourtant, ce n’est pas ce qu’il voulait infliger à Wyatt, loin de là. Bien sûr que Vladimir voulait parler du passé de Wyatt, voulait essayer de le comprendre et de le soutenir. Les mots avaient ce pouvoir magique d’être apaisants une fois que l’on racontait son histoire. Hypocrite qu’il était car il serait presque incapable de rendre l’appareil en faisant de même. Pour lui, sa vie n’avait rien d’intéressant, à quoi bon la raconter ?
Ses sourcils se froncent légèrement en écoutant Wyatt presque balbutier à son tour. Non, il y avait visiblement un problème de communication entre eux visiblement. Mais il ne savait pas quoi dans l’immédiat. Il lui parlait de former une vraie famille, pas vraiment traditionnelle certes, mais c’était ce qu’il voulait. Wyatt lui parlait de quitter Abel. Quel était le rapport ? Ce sont ses lèvres qui se pincent quand il lui demande ce qu’il pourrait faire d’une « famille pareille ». Etait-ce la fatigue qui faisait son office ou Wyatt disait des choses que Vladimir ne comprenait pas ? Quel était le rapport entre tout ça ? Il battait doucement des cils en laissant le brun venir se coller tout contre lui, comme s’il avait besoin de lui murmurer un secret, comme s’il craignait que les murs possèdent quelques attributions à l’écoute. Lentement, la tension naissante dans la poitrine de Vladimir se laissait de nouveau aller et disparaître avec douceur. Malgré la chaleur étouffante de l’extérieur, presque moite à l’intérieur, surtout avec sa peau collée à celle du chef de sécurité.

Sa langue claquée contre son palais, c’était une évidence. Oui, il voulait vivre avec Wyatt. Oui, il voulait tout ce qu’on pouvait rêver de normal, mais il fallait se faire une raison : jamais ça n’arriverait. Wyatt ne quitterait jamais le ranch. Et Vladimir… Olympia. Tiraillé entre le désir d’être avec celui qu’il aime et l’idée de quitter ceux qui lui avaient sauvé la vie ne lui plaisait pas non plus. Tout aurait été si simple avant. C’est presque un grondement doux qui accompagne les mots de Vladimir, adorant cette sensation d’être tenu par la nuque pour le maintenant contre lui, l’empêcher de trop s’éloigner, comme si Wyatt craignait qu’il ne disparaisse en un nuage de poussières et de souvenirs. Tout le monde était au courant des dernières nouvelles du ranch des cowboys, c’était même un miracle qu’on ait autorisé le serbe à entrer pour aller voir son amant. Mais au point où il en était il y a quelques jours, il n'en avait plus grand-chose à faire, très honnêtement. Alors voilà ce que voulait dire Wyatt. Un drôle de sentiment glissa dans sa poitrine, avant de laisser celle-ci se soulever dans quelques tressautements, pour finir en petit rire confus contre la tempe de Wyatt. « Pendant un bref instant, j’ai bien cru que tu me disais que Abel était ton nouvel amant. »

Il en riait, mais l’idée lui avait bien traversé l’esprit. Alors il rit sans force, la fatigue et l’inquiétude pesant encore trop sur lui, mais véritablement amusé par sa propre stupidité. Alors que Wyatt se cache contre lui et sa peau, ses doigts remontent lentement sur sa gorge jusqu’à son visage, venant caresser gentiment sa barbe mal rasée sur sa joue de son pouce. Déposant un baiser contre son front. Il ne voulait pas partir lui non plus. C’était à son tour de confesser certaines choses, il voulait en ces mots retrouver une légèreté dans son cœur et son âme. Implicitement demandant à Wyatt de rester ainsi, il continuait lentement. « Je suis désolé que tu te sois senti seul pendant toutes ses années. » Il n’attendait pas de réponse, il voulait s’excuser pour toutes les fois où il n’avait pas été là. Avant, pendant et après leur rencontre. « Je suis désolé de ne pas savoir dire les choses quand il le faut. Comprendre quand tu as besoin moi, de me dire ce qui te pèse. I’m terrible. ».
Un léger reniflement se fait entendre, venant relever le visage de Wyatt vers lui, avant de l'embrasser avec douceur sans cesser de caresser sa joue. Murmurant doucement contre ses lèvres. « Tu n'es pas un traitre. Ni un déserteur. Je t'aimerai toujours, quoi qu'il arrive. Je veux juste que tu sois avec moi... C'est tout ce que je désire. S'il te plaît. » Chez lui, ailleurs, qu'importe. L'idée d'être séparé de Wyatt encore une fois lui déchirait le cœur. Il voulait être sa famille et que l'ancien flic à la barbe trop longue et hirsute soit la sienne. C'était ce qu'il voulait, à travers ses mots, à travers ses caresses et ses baisers, à travers ses yeux noyés par les siens. Juste eux. Juste lui.
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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyLun 17 Sep - 12:22


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Décembre 2017

Wyatt garde Vladimir près de son corps, et ses doigts un peu trop brusques serrent la nuque blonde comme s’il craignait qu’il lui échappe. Le souffle de Vladimir sur sa peau est brûlant, le signe qui traverse sa colonne vertébrale d’un frisson et son ventre d’une angoisse, le signe qui rappelle que Vladimir n’est pas un fantôme, on ne peut y faire l’amour aux spectres. Il le rappelle auprès de lui d’une tendresse impalpable qui passe par le regard, à défaut de la langue maladroite. Est-ce que ce n’était que ça ? Est-ce que la tristesse sans nom, celle qui ressemble à l’abandon, qui crispe son cœur comme s’il allait vomir et voir l’infini de la solitude s’enrouler autour de sa cage thoracique jusqu’à écraser ses poumons, n’était qu’une vague incompréhension ? Vladimir est inaccessible, insurmontable, pour qui ne le connaît et soudain Wyatt a la sensation d’étreindre une statue qui ne s’éveillera jamais de son carcan de marbre froid.
« -Quoi ?! » Le moment de doute et de tristesse s’évapore comme un rôdeur au soleil, Wyatt se redresse légèrement pour fixer Vladimir, il n’y croit pas. Le cavalier a une grimace dégoûtée. « - Mon dieu, non. Je ne suis pas un animal. » Abel, son amant ? Abel Travis Rhodes ? L’idée est farfelue, aberrante. Elle le rend légèrement malade dans le bas-ventre, et le malaise est clairement présent sur son visage. Abel avait un charme certain à première vue, certes, mais … non ? Même s’il n’était pas lui-même, l’homme a une tendance à tout gâcher dès qu’il ouvre la bouche. Et Wyatt a encore, sept ans plus tard, des problèmes pour rester dans la même pièce que lui plus de dix minutes sans avoir envie de lui faire bouffer le mur de manière totalement non sensuelle. Oh. Et. Surtout.  « - Marie mère de Dieu… Vladimir, je suis amoureux de toi et un peu pathétique à ce sujet depuis dix putain d’années ! Les trois derniers mecs avec qui j’ai couché te ressemblaient assez pour que ça en devienne malaisant et malade ! » Wyatt grimace, plein d’incrédulité, sa voix prenant légèrement de l’ampleur, montant dans les aigüs après avoir dérapé dans les graves de l’abasourdissement.

Le texan regarde Vladimir rire contre lui, regarde hésiter au bord du craquage nerveux, le petit rire sans queue ni tête qui le secoue, et diapre son visage de fossettes, de creux et de lumière et qui rappelle la belle âme qu’il y a derrière le cul d’Apollon qui l’a séduit. Wyatt est faible face à Vladimir qui rit et il a passé assez d’années à se maudire pour ça ; là il peut au moins s’autoriser à sourire comme un con, quand bien même la discussion ne se prête pas vraiment à la niaiserie béate.   « - Hey. N’explose pas en sanglots à nouveau. » L’expression anglo-saxonne passe mal dans le russe maladroit qu’emploie Wyatt, mais au moins la sincérité est là.
Il est fatigué son Vladimir, alors que Wyatt qui sent son bras s’engourdir sous les bandages. Wyatt s’appuie l’épaule contre son torse, attiré par la caresse de ses doigts sur sa barbe, qui dénoue les nœuds patiemment et qui dénoue l’angoisse du même mouvement, et par le soulèvement de sa poitrine contre la sienne.

Wyatt n’est pas bon pour communiquer pour quelqu’un qui cause toujours. Prouver son amour de manière implicite, par des actes à longueur de temps et des bras à longueur de nuit, il peut, mais il a besoin de l’entendre à toutes heures du jour et de la nuit pour se sentir aimer. Pour y croire. Il reste contre Vladimir, à l’écouter chercher ses mots. Les évidences entre eux n’ont que des noms d’impasse contre lesquelles, visiblement, Wyatt aime se cogner la tête. Ce n’est pas la première fois que leur relation a besoin de mettre les choses à plat tout en faisant des faux-pas. Compliqué de s’entendre sur des non-dits en langue étrangère, hein ?
La tristesse opaque aux regards revient dans ses yeux, y danse, y meurt. Wyatt se laisse embrasser, le visage relevé vers le serbe et ses doigts s’accroche à son dos pour ne pas s’écrouler de tout son poids sur le lit, sur lui. Pour profiter un peu de sa douceur. Il le laisse parler, et il le laisse l’embrasser pour une fois réduit à l’impuissance et au silence. Puis Wyatt rouvre les yeux et sourit calmement. La gouaille se veut réconfort. « - Tu n’es pas terrible. Tu es serbe. » Et ce n’est pas une mauvaise chose, et ce n’est pas une remarque typiquement américaine, malgré les boots qui crottent le bas du lit et le tatouage à la bannière étoilée quelque part sur son corps. Non, mais entre le serbe et le russe et l’anglais, l’américain est tout humble. Il a bien du mal à entrevoir le cloaque compliqué de l’esprit de Vladimir, où poussent les fleurs et les incompréhensions entre des effusions de toutes les langues qui le bâillonnent.

Il reprend, gravement, mais avec la sensibilité d’un enfant qui parlerait à travers la bouche encadrée de poils noirs et drus, un enfant blessé, inaccessible qui ne demande que des bras pour s’épanouir.  « - Et j’ai tout le temps besoin de toi. » Il était plutôt pot de colle et dépend, plein d’insécurités, pour un gaillard comme lui, avec des responsabilités et des reins comme lui.  « - Et tu as besoin de moi. Je suis là. Cela n’a pas besoin d’être… compliqué. Parle moi, en russe, en serbe, je m’en contre-fous. » Wyatt soupire et cherche ses mots un instant, son regard se posant sur le désastre qu’est une caravane habitée par deux hommes et un chien, par le lit souillé des larmes du serbe, et le cocon qu’ils avaient essayés de se faire, loin de la grande maison, loin des regards, loin du temps qui court. « - Je ne peux pas dire que les portes du ranch te seront toujours ouvertes… » Il n’arrive même pas à promettre que si un jour elles lui seront fermées, il partirait avec lui. Pourtant, l’intensité du regard y est. « - Tu peux rester autant de temps que tu veux, je m’arrangerais. Tu as une place ici. » Il glisse leurs mains enlacées, avec une seule petite grimace lorsque le mouvement amène le sang à sa plaie, brûlante un instant avant que la sensation se dissipe. Il glisse leurs mains du cœur de Wyatt jusqu’à son ventre, et il revient prendre les lèvres de Vladimir, comme pour faire valoir son point et son cœur battant, terrifié à l’idée de revenir à son lit froid, et à son camping-car. Penser à Vladimir retournant à Olympia le rend malade, mais sentir sa nuque sous ses doigts est déjà beaucoup plus qu’une chance dans ce monde décrépi. Leur cocon de taule et de poils de chiens est déjà un miracle exposé à la réalité.

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MessageSujet: Re: 4. It would be nice coming home to you.   4. It would be nice coming home to you. EmptyLun 29 Oct - 22:51




Wyatt & Vladimir
«Don't do this to me.»

Décembre 2017

Il était fatigué, c'est vrai. En réalité, il était épuisé de tout ça. En toute honnêteté ? Parfois, Vladimir se sentait tel un poids pour les gens autour de lui. Il pouvait le sentir dans tout son être, se tendre à des moments inopportuns, selon avec qui il se trouvait. L'impression d'être l'ombre de lui-même, de l'homme qu'il avait été avant l'apocalypse et même le début. L'impression d'être dans un corps vide de sens, qui ne savait plus où allait. Si l'affectation à la sécurité d'Olympia lui donnait l'occasion de se sentir utile, ce fut de courte durée. Parfois, dans ses moments les plus sombres, il se demandait si cette ville qui l'avait sauvé avec son enfant, ne l'avait pas rendu faible, apathique a tout ce qu'il se passait autour d'eux. Incapable de faire quoi que ce soit qui pourrait aider, hormis tourner en rond entre les rues de la ville qu'il gardait sûr avec les autres gardes de l'un des derniers bastions de l'humanité. Ces gens le rendaient faible. Et s'il se passait quelque chose, serait-il capable de réagir adéquatement et rapidement ? Il en doutait parfois. C'est pour ça qu'il avait mal aux poings. À force de s'exploser les jointures contre un sac pour garder sa forme physique et oublié de penser qu'il était faible.

Il ne peut s'empêcher de rire, un pouffement faible quand il lui répond qu'il est serbe. S'il devait citer Wyatt, que dieu garde son âme, mais il était quasiment persuadé qu'en l'état des choses, ses racines serbes et celles de son père devaient avoir honte de lui. Foutu fierté slave de merde. Il n'avait plus grande chose pour être fier de quoi que ce soit. Vladimir, il avait oublié de vivre, il ne savait que survivre. Pourtant, la voix à côté de lui qui vibre gravement le réveil de sa torpeur. Il relevait ses yeux et ses cernes vers le brun qui réchauffe ses flancs. Pendu à ses lèvres, il sent sa poitrine se serrer, entre douleur et soulagement, deux sentiments qui s'opposent pourtant. Il avait besoin de lui. Wyatt avait besoin de lui. Le blond avait besoin de Wyatt. Comment pouvait-il aller contre ces arguments qui venaient détruire son raisonnement secret. Ça n'avait pas besoin d'être compliqué… Tout pouvait être simple, ils parleraient en tout et en rien, tant qu'ils parlaient ensemble.
Ses yeux suivent ceux de Wyatt, venant se perdre sur la caravane en bordel devant eux. C'était… C'était son présent. Il pouvait voir cet endroit être arrangé. Il le voyait illuminé d'une douce lumière de printemps, rangé. Il voyait la porte ouverte, une enfant ressemblant à Jézabel, assise dans l'entrée, le pitbull dormant contre son flanc. Il voyait Wyatt rentrer dans la pièce, caresser le chien et les cheveux de l'enfant avant de venir lui donner une tape sur les fesses avoir qu'ils ne s'embrassent. Et puis cette vision s'efface devant lui, comme si on levait un voile pour retrouver la nuit d'hiver et les bras chauds de son amant. C'était son avenir. Il pouvait avoir tout ça. Il n'avait qu'à se baisser pour le saisir et le protéger autant qu'il le pouvait. Il n'avait toujours pas ouvert la bouche, car il préfère se taire plutôt que d'interrompre Wyatt dans son invitation qu'il pense comprendre. Peut-être pas tout de suite, peut-être pas la semaine prochaine, mais un jour, il lui disait de le rejoindre, de venir au ranch. Avant qu'il ne soit trop tard et que le ranch se retranche derrière leurs murs. Il avait une place ici, une place aux côtés du cavalier. Il avait besoin de rien d'autre. Il avait besoin d'un chien, d'une fille et d'un amant. Ainsi, le monde pouvait continuer à tourner, car le sien pouvait être celui-ci.

Il faisait les yeux contre lui quand il l'embrasse, serrant un peu plus fort leurs doigts contre la poitrine de l'ancien flic. Pouvant sentir le rythme de son coeur battre sous sa chair. Il appuyait plus fort leur baiser, faisant frotter leurs barbes. Il se séparait lentement de lui, son souffle caressant les lèvres de Wyatt. Il portait sa main sur sa joue, son pouce caressant le coin de sa bouche et frottant sa barbe. Son regard clair perdu dans le sien. En un clin d'œil, en quelques mots, Wyatt venait de dissiper ses peurs et de lui offrir une solution sans même le savoir. « Qu'est-ce que je ferais sans toi… » Il posait plusieurs baisers sur ses lèvres avant de lui offrir un sourire. Le serbe semblait apaiser plus que tout. Il venait murmurer contre lui dans sa langue natale. « J'ai besoin de toi Wyatt Wooding. Plus que n'importe qui au monde. » C'était si… facile à dire maintenant que c'était fait. Un poids disparaissait de sa poitrine. Il finissait par poser son crâne contre son épaule. Son regard clos, se laissant bercer alors qu'ils allaient bientôt se coucher. Oui, il savait où avancer maintenant. Parce que Wyatt était avec lui. Que ça le déchirait de penser que bientôt il devrait quitter le ranch. Mais il était son avenir. Et il voulait construire cet avenir avec lui.
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