Please, don't run away because you're important to me { ft. Bass
Auteur
Message
Invité
Invité
Sujet: Please, don't run away because you're important to me { ft. Bass Lun 19 Déc - 16:44
♔ Bass & Iris
Please, don't run away 'cause you're important to me
Iris n’avait pas trouvé ce qu’elle cherchait : à savoir, pas de médicament contre les vomissements, pas de plante non plus. Elle avait plus ou moins oublié, pressé de rentrer une fois sa « mésaventure » terminée. Ce qu’elle avait trouvé, en revanche, c’était deux (trois ?) lascars : un zombie transformiste faisant « le trottoir » contre son gré et deux hommes, plus cons que méchants, et assez bien fait de leur personne. Mais malgré tout, une fois qu’elle put s’en aller / s’enfuir, selon votre choix, elle n’avait pas traîné. Lucas allait peut-être mieux (elle priait pour, en tous cas), lorsqu’elle franchit les portes d’Olympia. Elle aurait pu continuer, s’était-elle dit à plusieurs reprises. Elle aurait pu continuer, mais quand ça ne voulait pas, ça ne voulait pas : peut-être cette première rencontre n’était-elle que le commencement d’une journée merdique, les prémices de dangers autrement plus grands (et mortels). Heureusement que les dragons n’existaient pas, cela dit, car imaginez des dragons-rôdeurs : la fin pure et simple de l’humanité. Enfin : elle était donc rentrée directement à Olympia pour éviter que la journée ne s’aggrave encore plus. Il ne fallait pas tenter le diable, et si cela se trouvait, on avait besoin d’elle. Heureusement, c’était plutôt calme, ici, leur petit havre de paix.
Elle fila tout droit à l’infirmerie. Ou presque, prenant le temps, n’y courant pas non plus. Ce n’est pas comme si ses jours étaient compté : elle marchait d’un bon pas, sans pour autant s’y précipiter. Iris avait entendu, en avançant à l’intérieur de leur camp, que les raiders étaient rentrés : Bass devait l’être, lui aussi. Un petit sourire barra ses lèvres tandis qu’elle se demander s’ils n’avaient pas trouvé quelques médicaments pour l’infirmerie, peut-être y aurait-il ce qu’elle cherchait. Néanmoins, même en sachant qu’ils étaient de retour, elle fut surprise lorsqu’elle pénétra dans l’infirmerie et qu’elle y trouva, non pas Lucas comme elle s’y attendait, mais Bass. Un Bass qui semblait relativement inquiet, tandis que son frère, lui, avait repris des couleurs. Elle lança un regard suspect à Bass, taquine plus qu’autre chose, avant de lui adresser un grand sourire ;
« Bass ! Tu es de retour ! Tout va bien, tu t’es blessé ? » A première vue, il semblait allait pas trop mal. Pas de graves blessures, peut-être quelques égratignures et contusions, il le lui dirait bien. « Tu n’as pas trop joué au chien fou, rassure-moi ? »
La journée ne semblait pas si mauvaise que ça, finalement. Mais elle n’était pas encore terminée, et Iris était loin de se douter que l’air inquiet qu’elle avait vu sur le visage de Bass lui était destiné, et qu’elle était sortie plus de temps qu’elle n’en avait eu l’impression. Et que, accessoirement, Lucas avait certainement fait comprendre à Bass que sa grande sœur était sortie, et pas seulement de l’infirmerie.
Bass Ferguson
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1971
visage : Travis Fimmel
crédit : gaja & miss pie & malini
survit depuis le : 14/10/2016
capsules de troc : 2961
Sujet: Re: Please, don't run away because you're important to me { ft. Bass Mer 21 Déc - 1:51
♔ Bass & Iris
Don't run away from me
Bass est inquiet, nerveux, ses doigts éreintés joue avec la laine distendue du châle alors qu'il s'était assis sur un des lits de l'infirmerie. Le talon des ses boots crasseuses sur le cadre du lit, tant pis. Il lance par instant un regard par-dessus à Lucas, esquisse un sourire. Il est bon avec les gamins d'habitude, le premier à parler d'une voix douce, ensorcelante pour les calmer – parce qu'il comprend leurs frayeurs irrationnelles, parce qu'il aimerait juste pouvoir rester un peu dans leur monde, loin des crasses des adultes. Cette fois, ça tourne court, il n'essaie même pas de cacher ses traits tendus, les cernes sous ses yeux presque fous dans leur pâleur et leur volubilité. Ils errent, ses yeux, de fenêtres en fenêtres, à la porte. Il n'arrive pas à se forcer à se lever. S'il se lève, il franchira la porte, et il sortira d'Olympia, tout ça pour ne pas la trouver. Repartir sur les routes, dans les plaines désertes c'est risqué trop gros, on ne retrouve pas quelqu'un aussi facilement – faux, chuchote la conscience de Bass. Trois jours auparavant, il a trouvé facilement Malini, leurs pas se croisant sans cesse, comme des aimants. Trois jours passé dehors dans la presque solitude. Et à son retour, Iris dans la nature. Cela a fait comme un ciel qui tombe sur la tête, un cœur arraché de sa poitrine aussi facilement que d'un rôdeur. Pourquoi ? Qu'est-ce que ? Il a eu du mal à encaisser tant ça lui semblait impossible. Aberrant. Iris appartient à Olympia, elle fait partie de son univers, de sa réalité. Tangible, et surtout fixe, stable. Moche à dire, mais le recruteur avait toujours eu l'impression qu'elle s'effacerait hors des murs. Bass est rongé, intenable, coupable. Pourquoi est-ce que Iris est sortie – la tête patraque de Lucas est un indice évident, mais ne suffit pas au blond. Pourquoi, pourquoi ? Elle aurait pu, du attendre. Il avait quelque chose à lui donner, oublié depuis, dans son sac militaire, près de la porte. Il veut juste qu'elle revienne. S'il vous plaît, faites qu'elle revienne. Il joue avec les maillons de laine de son châle, nerveux, ses mains sans repos.
« - Iris ! » Il bondit, se propulse presque jusqu'à elle, sans laisser le temps à Lucas d'intervenir. Le sourire d'Iris, ses paroles presque taquines lui passent au-dessus de la tête. Il n'entend que la terreur dans sa poitrine, le soulagement qui fait que ses mains s'accrochent au bras de la jeune femme. Tout va bien oui, maintenant qu'il peut laiser échapper la bouffée d'air qu'il retenait et son sourire est de biais, les sourcils qui se rejoignent au milieu du front. « - Où étais tu ? » Il tient doucement ses coudes entre ses mains, se retenant de serrer trop fort tant bien que mal, baissant la tête sur la petite infirmière, pour la dévisager. Ses yeux bleus brillent d'inquiétude, une inquiétude féroce, presque une angoisse. L'instinct de protection est toujours sous-jacent chez Bass, plus présent envers Iris, qu'il a pris sous son aile. Il s'est lié à elle, facilement, appréciant ses sourires, appréciant de les faire naître, de voir ses joues sombres rougir sous ses taquineries. Il l'aime beaucoup. Et il vivrait très mal qui lui arrive quelque chose. « - Est-ce que ça va ? Tu es blessée ? Tu es tombé sur quelqu'un dehors ? Tu ne voulais pas que je vienne ?» Le pincement au coeur, amer, de la dernière question, la terrible peur d'être non voulu, pas à la hauteur. Il saisit son menton entre ses doigts, l'examinant, presque hagard.Il les tuerait.
Invité
Invité
Sujet: Re: Please, don't run away because you're important to me { ft. Bass Mar 17 Jan - 20:27
♔ Bass & Iris
Please, don't run away 'cause you're important to me
Le grand sourire et les plaisanteries d’Iris trahissaient bien évidemment le fait qu’elle était loin de s’imaginer que toute l’inquiétude de Bass, à ce moment-là, lui était destinée. Elle était « juste » sortie, en urgence. Elle n’avait pas vraiment réfléchit, elle ne comptait (de toute manière) pas aller bien loin. Essayer de trouver quelques plantes médicinales à défaut d’autre chose ; évidemment, ça aurait été trop beau. Elle était donc rentrée, bredouille, et si son frère semblait aller un peu mieux, elle se rendit compte que Bass n’était décidément pas d’humeur à plaisanter lorsqu’il s’accrocha à elle, ses mains puissantes venant prendre ses coudes, elle comprit soudainement que, oui, il s’était inquiété. Beaucoup plus qu’elle, apparemment. C’est vrai qu’elle n’avait pas l’habitude de sortir d’Olympia, pas seule, pas comme ça sans prévenir. « J’étais sortie, pas très loin, j’ai suivi la route, entre la Mine et le Ranch. Je voulais essayer de trouver quelque chose pour Lucas… »
Elle lui sourit doucement, voulant le rassurer. Elle était revenue, n’était-ce pas là le principal ? Il pouvait se réjouir, à présent. Il ne lui était rien arrivé, rien de grave. Elle était envie, en pleine forme, juste un peu déçu de n’avoir rien ramené, mais cette déception avait été rapidement chassée par la présence de Bass. Elle adorait ce géant, tout en muscles et en gentillesse, et le voir rentrer après chaque expédition à l’extérieur était toujours un soulagement. La petite pointe de stress qui restait là en permanence et qui lui rappelait que non, ce jour-là, elle n’aurait pas l’occasion de le voir. « Je vais bien, ne t’inquiète pas. Je ne suis pas sortie si longtemps que ça, je n’ai pas eu le temps de me blesser. Dis-moi plutôt si toi tu ne t’es rien fait ? »
Mais il ne semblait pas disposer à l’écouter vraiment, pas tant qu’il n’aurait pas toutes les réponses qu’il voulait avoir, pas tant qu’il ne serait pas rassuré. Elle se demanda un instant s’il valait mieux passer sous silence sa rencontre, mais si cela pouvait le rassurer… Au moins elle ne lui aura rien caché. Quant à sa dernière question, Iris eut un pincement au cœur. Evidemment que s’il avait été là, elle lui aurait demandé de l’accompagné. Mais si elle était sortie, c’était précisément parce qu’il n’était pas encore rentré et qu’elle n’avait pas su vers qui se tourner. Doucement, elle leva un bras pour poser une main sur sa joue, tendre dans ses gestes et dans ses paroles : « Je ne suis pas blessée, et je n’ai croisé que deux guignols qui avaient travesti un zombi, mais tout va bien. Je te le promets. » Elle lui sourit à nouveau, sans retirer sa main : « Et j’aurai adoré que tu viennes avec moi, mais tu n’étais pas encore rentré. Je ne savais pas quoi faire et je ne pouvais pas rester ici à attendre… Je ne savais pas quand vous alliez rentrer, tu sais. Mais je n’ai rien trouvé, alors j’aurai tout aussi bien pu ne pas sortir. » Elle le laissa attraper son menton entre ses doigts, et se laissa examiner, sans bouger. Elle lui avait fait peur, et elle en prenait conscience à présent. Elle y réfléchirait à deux fois avant de sortir à nouveau, si elle devait à nouveau sortir. Ou elle l’attendrait. Quoi qu’il en soit, elle ne voulait plus être la cause d’une si vive inquiétude. « Je vais bien, je te le promets. C’est toi qui rentre juste, dis-moi si tu vas bien, si tu ne t’es rien fait… » Elle l’implorait presque de bien vouloir lui répondre à son tour. Iris s’en voudrait infiniment s’il s’était blessé et qu’elle ne l’avait pas su, parce qu’il s’était inquiété pour elle plus que de son état : elle ne voulait pas que cela s’aggrave ou qu’il souffre, pas par sa faute. Elle essaya doucement, sans trop forcer non plus, de le faire reculer vers un lit pour pouvoir l’ausculter, mais son petit mètre cinquante-cinq ne lui permettait pas grand-chose face à cette montagne.
Bass Ferguson
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1971
visage : Travis Fimmel
crédit : gaja & miss pie & malini
survit depuis le : 14/10/2016
capsules de troc : 2961
Sujet: Re: Please, don't run away because you're important to me { ft. Bass Jeu 26 Jan - 22:28
♔ Bass & Iris
Don't run away from me
J’étais sortie. Le sang battant à ses tempes, la phrase d’Iris tournoyant comme une litanie, un discours de fou. J’étais sortie –lorsqu’une phrase est répétée dix fois dans un crâne, elle ne prend pas forcément un nouveau sens métaphysique et limpide. J’étais sortie – c’était le problème. Cela n’avait pas de sens et l’idée même… Il ne pouvait plus penser qu’à ça. C’était la seule chose qu’il pouvait faire – protéger ceux à qui il tenait. Il tenait à Iris et mine de rien s’était fait passer pour son protecteur depuis qu’ils étaient devenus amis. Il ne voulait pas qu’il lui arrive malheur et il avait passé la dernière demi-heure à se ronger les sangs, ronger les ongles, mordiller son châle, faire les cent pas, à imaginer les et si possibles – probables vu leurs voisins et prédateurs de l’espèce homo sapiens – scénarios.
Bass essayait d’écouter Iris, mais une partie de ses mots lui passaient bien au-dessus. Il n’arrivait pas à se concentrer et à l’écouter pour de vrai – elle était là, saine et sauve, elle était partie. Son regard vérifiait qu’elle allait bien et le son de sa voix, comme un gazouillis d’oiseau après l’orage, apaisait ses nerfs, lentement. A la mention de Lucas, une inquiétude secondaire lui fait froncer les sourcils et jeter un coup d’œil au garçon, pour vérifier qu’il allait bien. Le jeune homme sourit un peu, avant de lui faire un léger signe de main, et sortir de l’infirmerie. Bass passait beaucoup trop de temps sain et sauf dans un lieu autrefois teinté de javel et de sentiments d’enfermement. A présent… c’était leur trésor et l’un des centres névralgiques d’Olympia – avec la chapelle d’Elijah que les péchés de Bass côtoyaient bien trop souvent.
Envisager de perdre un membre d’Olympia était une plaie ouverte. Envisager de perdre une de leurs infirmières était intolérable. Envisager de perdre une amie… il était à moitié fou à montrer les dents comme un chien enragé de douleur. Il accompagnait assez Elanor au ranch pour ça : toujours sur ses talons, chaperon qui osait parfois apercevoir Malini ou échanger quelques paroles avec Caden avant de se faufiler dans les ombres, à l’écart de la vallée. Mais il montait la garde, les nerfs en pelote, sa solitude contrastant avec le sourire doux qu’il avait lorsqu’elle lui demandait de l’accompagner. Iris… non non, il ne serait pas ravi de l’emmener, bien au contraire. Si on laissait à Bass le dernier mot, il partirait sur son ordre, mais seul. Mais l’accompagner serait mieux que… l’éclat de colère et de douleur qui traversa les yeux de l’homme : « - Pas eu le temps de te blesser ? Iris. » Il était presque fâché – ou blessé, ou vexé, le résultat était le même. Il secoue la tête, réfutant farouchement ses propres mots « - Qu’est-ce qui serait arrivé si … » Le geste d’Iris l’apaise malgré lui et il se laisse faire, il se laisse toucher, frottant un peu sa barbe contre les doigts de la métisse. Son inquiétude s’apaise un peu, son cœur chahute moins dans sa poitrine. Pourtant, il l’observe, vérifie ses dires, résistant à l’envie de la faire tourner sur elle-même. Mais hey, c’était pas lui le doc. Elle semblait égale à elle-même – c’était rare après avoir vu le charnier et la fin du monde du dehors. C’était un choc face au rêve éveillé, illusoire d’Oly. « - Mauvaise rencontre ? » Il fait une moue, inquiète, déçue. Fouillant son regard du sien – il n’y avait que ça dehors, des mauvaises rencontres ou presque. « - Tu aurais du attendre. » Attendre, comme lui actuellement, qui jouait à être un mur, les deux pieds ancrés dans le sol. Il aurait pu se laisser pousser, mais il n’était pas d’humeur, pas encore remis de ses émotions alors il était bougeait pas, résister à Iris. Avec douceur mais stoïque tout de même.
Lorsqu’il croise son regard cependant, il s’adoucit. Peut-être trop. Elle a l’air aussi inquiète pour lui que lui pour elle, alors il recule docilement comme si elle réussissait à le déplacer et il s’assoit sur le bord du lit. Pour autant, il ne répond pas à sa question – à la place, il penche un peu la tête sur le côté, saisissant sa manche entre ses doigts encore sales du dehors. « Ne refais plus ça. Promets-moi de me demander de venir. Moi ou un autre si tu … ne veux pas de moi. C’est dangereux dehors. On ne peut pas laisser quelque chose t’arriver. Si étais arrivée jusqu’au centre… » A plusieurs jours de marche certes, mais. On ne sait jamais. Les Jackals, les errants, n’importe qui n’avait pas besoin d’un prétexte ou qui en avait un. Il baisse un peu les yeux, le regard plus triste comme celui d’un enfant. « Je m’en voudrais. » Prononcé sur le même ton qu’il aurait dit « j’en mourrais. ». Bass dénoue le châle de sa mère, le secouant un peu pour en faire tomber les brindilles sur le sol de l’infirmerie, les jambes ballantes en bas du lit. « J’avais un truc pour toi. Cadeau. » Il murmure un ton plus bas, se frottant la nuque. Il un sourire plus sincère cette fois et danse dans ses yeux une étincelle de malice quand il relève les yeux pour fixer la jeune femme. « Mais maintenant… je vais bien » Il hausse les épaules avant de lui tendre sa main, exposant ses phalanges pleines de coupures. « Des bleus partout, des écorchures, je suis tombé sur une pente glissante des dernières pluies. J’ai mal partout ou presque. Une sortie habituelle. Promis. » Il se moque un peu mais avec tendresse, roulant des yeux – ce n’est rien, pas de quoi en faire un char, contrairement à une autre sortie.
Invité
Invité
Sujet: Re: Please, don't run away because you're important to me { ft. Bass Lun 20 Fév - 19:11
♔ Bass & Iris
Please, don't run away 'cause you're important to me
Iris ne se rendait pas vraiment compte de ce qu’elle disait. Les mots passaient ses lèvres comme tant d’autre, tous les jours, légers. Elle dédramatisait totalement la situation, parce qu’elle y avait échappé. Elle n’avait pas oublié ce que cela faisait, de vivre à l’extérieur, le danger présent à chaque pas et la potentialité de ne pas se réveiller lorsque vous vous endormiez. De ne plus voir la lumière du jour – ou seulement à travers des yeux morts sur un corps errant. Elle n’en avait rien oublié, mais peut-être avait-elle relégué tout cela au second plan. Elle ne vivait plus le danger qu’à travers les blessés qui lui revenait de l’extérieur. Hors les remparts de taule, cela lui semblait à présent aussi près que loin. Le danger était omniprésent, mais tenu en laisse. Pour le moment. Et seule l’adrénaline de faire de la sauvegarde de vie son devoir parcourait ses veines. Cette sortie avait été une sorte de renouveau. Un bol d’air dans un monde irradié qui, malgré tout, lui avait fait du bien. Lui avait permis de revenir sur Terre tout en restant un peu sur son nuage sécuritaire, nuage que Bass ne voulait pas qu’elle quitte. L’infirmière ne pouvait pas lui en vouloir, comme elle ne pouvait pas lui en vouloir d’être en colère, inquiet, de ressentir tout ce qu’il ressentait à ce moment-même. « Mais ça n’est pas arrivé… » tenta-t-elle de le rassurer doucement.
Son choix de mots n’était pas des plus judicieux, elle s’en rendait compte. Deux guignols et un zombie, ça pouvait être aussi dangereux d’une grenade dégoupillée que vous auriez gardée en main, ou une mine fonctionnelle sous votre pied. « Pas vraiment. Ils étaient plus idiots qu’autre chose. » Elle tentait de le pousser, doucement, pour le forcer à s’asseoir, mais il lui résistait. Avec sa petite taille, elle ne pouvait pas faire grand-chose de plus, et elle lui est reconnaissante de finalement bien vouloir se laisser faire. Avant qu’elle n’ait le temps de s’éloigner, que ce soit pour aller chercher du désinfectant, des bandages ou autre, Bass avait attrapé sa manche entre ses doigts. Elle le détailla un instant, avant de s’adoucir, l’air presque triste : « Oh, Bass… » Jamais Iris n’aurait pensé une seule seconde qu’il puisse penser ça. Evidemment que ça n’était pas le cas, elle n’était pas sorti sans lui parce qu’elle ne voulait pas de lui, elle aurait même été plus que ravi qu’il vienne avec elle… « Je te le promets… » murmura-t-elle en cherchant son regard. « Je viendrai te chercher… Ne pense pas une seule seconde que je veux pas de toi ou que je n’ai pas voulu de toi… » Sa peine lui faisait mal, elle ne voulait pas le voir comme ça.
Elle eut un sourire tendre, en retenant un petit rire, joyeux, cette fois. Cet homme était incroyable. Bass arrivait toujours à lui redonner le sourire, quel que soit la situation, même le plus infime frémissement de lèvres : il l’apaisait, en quelque sorte. « Un cadeau ? » Elle secoua la tête. Il était vraiment adorable. « Heureusement que tu vas bien, oui… » Elle pris doucement sa main pour l’observer. Rien de bien grave, heureusement, rien qu’elle ne pourrait pas traiter. « Il faut vraiment arrêter de faire le jeune chiot, un jour tu vas rentrer avec une jambe ou un bras cassé… » L’infirmière secoua un peu la tête avec un sourire amusé, en soulevant son menton pour observer son visage. Et sans qu’elle ne s’en rende vraiment compte, sans qu’elle ne sache non plus réellement pourquoi, sans réfléchir, ses lèvres se posèrent sur celles de Bass pour l’embrasser, tendrement.
Le retour à la réalité fut un peu plus dur. Elle fit un petit bond en arrière, les joues rougies, retenant sa panique. « Je… Je suis désolée, je sais pas pourquoi j’ai… »
Bass Ferguson
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1971
visage : Travis Fimmel
crédit : gaja & miss pie & malini
survit depuis le : 14/10/2016
capsules de troc : 2961
Sujet: Re: Please, don't run away because you're important to me { ft. Bass Dim 5 Mar - 19:53
♔ Bass & Iris
Don't run away from me
Est-ce qu’il surprotégeait Iris ? Bass réalisa, les yeux un peu écarquillé et avec un coup au cœur que peut-être, peut-être il faisait mal. En voulant bien faire – c’était un peu sa spécialité, depuis qu’il avait abandonné sa famille en voulant bien faire . Il la voulait en sécurité, il voulait la protéger parce qu’il tenait à elle. Bass n’aurait pas supporté de la voir blessée ou pire, d’où sa colère impuissante lorsqu’il avait trouvé l’infirmerie désertée de son amie. Il n’avait pas pu la protéger – et elle n’avait pas eu besoin de lui, par bonheur. Mais son inquiétude égoïste était réelle : et si elle ne voulait plus de lui ? Si elle le rejetait dans un coin, au banc des marginaux et des parias, des inutiles auxquels il appartenait… Bass, forcé d’observer le monde tourner sans lui, se frottant la nuque, les yeux brisés comme un chien à la porte, encore et encore.
Il savait bien les rires qu’Olympia suscitait chez les autres – chez Casey, chez Malini… leur brave petit monde était irréel. Trop pour être vrai et ils s’en mordraient les trois, reviendraient mendier la pitié chez les véritables survivants. Il roulait toujours les yeux lorsqu’il entendait ces murmures, effleurant la garde de son couteau du bout des doigts. C’était difficile de trouver que les Olympiens étaient des bisounours naïfs quand on voyait leurs raiders. Pourtant, le recruteur était naïf au fond, si on grattait sa carapace de cynisme et ses yeux qui avaient trop vu, qui avaient passé trop de jours sans voir le soleil, il était naïf. Il croyait véritablement à l’idéal d’Olympia, il croyait les mots d’Elijah, de toute son âme et souvent le soir quand il refermait les yeux, il se berçait d’espoir. Pourtant il enfermait Iris, et d’autres dans cette bulle qui menaçait d’exploser dans les airs à tout moment. Pour la protéger, il aurait dû lui apprendre à se protéger elle-même. Lui apprendre à tirer, à survivre seule et à se défendre. Il s’en voulait d’être si lâche et de, malgré toute son apparence de sauvagerie indépendante d’avoir besoin de se sentir utile. Il pouvait bien jouer à l’ours asocial, il voulait rester à Olympia, au milieu d’eux. Il cherchait un peu de réconfort dans les yeux d’Iris, fouillant son regard. Il voulait juste la savoir saine et sauve, même si ce n’était pas de son fait. Ses paroles firent naître chez le blond un mince sourire, soulagé. Qu’elle ne fuie pas sa présence et qu’elle ait conscience de sa peur – ses peurs, celle égoïste, et celle réelle, des dangers qui vous talonnait dehors. Il le laissa examiner tranquillement, se contentant de sourire en coin. Un peu plus moqueur et taquin maintenant qu’il reprenait du poil de la bête et qu’il était rasséréné sur l’état de la jeune femme.
C’était pour ce genre de moment qu’il finissait toujours par rentrer à Olympia. Entendre des gens rire, d’une joie pure. C’était une richesse. Il ne répondit pas à sa question, se contentant de son demi-sourire, l’œil plus étincelant, d’une joie joueuse. Il ne serait pas aussi facile à apprivoiser que ça, voyons. « Il faut vraiment arrêter de faire le jeune chiot, un jour tu vas rentrer avec une jambe ou un bras cassé… » Bass rit un peu, secouant la tête jusqu’à se retrouver immobiliser par les doigts de l’infirmière – il inclina docilement la tête, la laissant supposément l’examiner. « - Tu es la seule à m’appeler… » Bass allait protester – il n’était plus tout jeune et il ne s’amusait pas vraiment à se rouler dans les feuilles mortes et les tripes de rôdeurs dès qu’il avait passé les portes de la ville. Il s’interrompit lorsqu’Iris vint l’embrasser. Dire qu’il ne l’avait pas vu venir était un euphémisme. Appelez cela naïveté, méchanceté et innocence, mais il ne l’avait pas envisagé un seul instant, n’avait rien vu sous la douceur de la jeune femme, ni dans sa propre affection.
Bass ferma les paupières sous le contact, laissant la jeune femme l’embrasser tranquillement. Il savourait le baiser malgré lui, trop surpris pour la repousser ou l’attirer contre lui. Ce n’était pas désagréable – jamais désagréable d’être embrassé par une jolie femme. C’était réconfortant de se savoir aimé aussi. Bass sursauta, et réalisa ce qui s’était passé lorsque Iris s’écarta précipitamment. « Je… Je suis désolée, je sais pas pourquoi j’ai… » Bass se redressa, déstabilisé, les mains enfouies sous ses cuisses, sur le lit d’infirmerie où elle l’avait emmené. Iris l’avait embrassé. L’esprit du jeune homme se mit presque aussitôt à faire des nœuds, alors qu’il l’observait, sans répondre. Troublé, confus, un peu pris au piège. Il était désolé de la voir dans cet état – et encore plus d’être là les bras presque ballants sans savoir quoi lui dire. « - Ne sois pas désolée ! » Murmura Bass, grondant presque.
Il avait envie d’attraper sa main, et de l’entraîner près de lui, la consoler, ôter son trouble et sa confusion. Refaire naître son sourire. Mais… quoi ? Entraîner Iris, entre toutes dans une aventure sans lendemain ? Oh, ce n’était pas qu’il ne pouvait pas, ne voulait pas. Juste qu’il doutait déjà que ce soit ce que l’oiseau en cage désirait – et il ne voulait pas lui briser le cœur. L’idée même dans son imagination d’être… son petit ami ? Non. C’était… cela sonnait faux et cela créait plutôt un nœud d’anxiété et de nervosité dans son estomac plutôt que du désir ou de la joie. Il refréna son geste pour se frottait la barbe et descendre en bas du lit. « Yeah. Tu as raison. » Il fuyait visiblement son regard, apercevant à peine la jeune femme alors que le colosse fixait le sol tout en jouant nerveusement des doigts dans son châle. « - Je devrais y aller, on m’attend, je voulais… juste voir si ça allait. Merci, bisous, salut. » Okay. C’était quoi ça Bass ? Trente secondes plus tard, il avait grimacé une esquisse de sourire maladroit, sans oser la regarder dans les yeux – il ne parviendrait pas à partir si oui – et s’était faufilé dehors de l’infirmière. Laissant veste et sac en plan là où il les avait déposé plutôt lorsqu’il attendait Iris au bord de la crise de nerf. Se mordant l’intérieur de la joue, le recruteur traversa l’avenue d’Olympia à grandes enjambées, se haïssant de le faire mais incapable de trouver une solution à ce casse-tête tant sa poitrine était oppressée.
Contenu sponsorisé
Sujet: Re: Please, don't run away because you're important to me { ft. Bass
Please, don't run away because you're important to me { ft. Bass
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum