Sujet: Greetings, first w/ Bass Dim 18 Mar - 10:21
ft. Bass « Greetings, first. »
10 Mars 2018
J'ai cru comprendre que ça faisait quelques semaines que t'étais rentré, interpellai-je naturellement l'homme qui venait de passer l'encadrement de sa porte. Assis sur la troisième marche de l'escalier grimpant jusqu'à la petite terrasse relevée, le dos bien ancré contre les barreaux de la rambarde, j'avais attendu longuement qu'il pointe le bout de son nez. Ma jambe gauche était arquée de façon à permettre à mon bras de se reposer sur mon genou, tenant ainsi une allure plus que décontractée, idéale pour ne pas briser ma patience naturelle. Ma tête n'avait pas jugé bon de se tourner vers l'individu, pratiquement certain que je ne faisais pas erreur sur la personne. Au mois de Décembre, il s'en était allé loin d'Olympia. J'avais eu la possibilité de rencontrer sa partenaire de voyage à tout hasard avant son départ. En cette soirée passée en sa compagnie, je n'avais pu deviner son identité, c'est une fois qu'ils furent partis tous deux que les commères de la ville m'eurent mis la puce à l'oreille. Je n'en avais rien su ou n'avais pas voulu prendre connaissance des informations qui avaient plu ce soir là, soir où je m'étais permis une escapade en-dehors des tôles avec Malini. Mon regard était comme hypnotisé par les logements au loin, mes paupières ne daignant pas ré-humidifier mes rétines, mes cils fixés dans le temps et l'espace. J'ai entendu Trap en parler y'a quelques jours, brisai-je le silence qui s'était immiscé entre nous. Trap, homme que tous surnommait ainsi pour ses connaissances en la chasse, notamment concernant les pièges les plus efficaces. Il en avait conté des centaines d'histoires étonnantes, si bien que ses compétences le suivaient à présent partout à Olympia. Je ne l'avais pas croisé depuis qu'il avait remis à la ville, Bass, et ce n'était pas comme si j'avais pour habitude de guetter ses déplacements. Mister Ferguson et moi n'avions jamais pu nous blairer, nous ne nous étions jamais adressés la parole pourtant, mais c'était physique, peut-être psychologique aussi. La couverture qui lui sied encore si bien à mon avis, ces souvenirs d'une étape où nos pensées ne s'étaient pas soudées les unes aux autres, la partie Weiss qui, depuis le départ, nous avait séparé en deux blocs totalement différents. Il avait changé disaient certains, mais malgré la confiance que je pouvais porter à une petite minorité d'entre eux, je préférais être celui qui confirme les "on dit". J'avais mis du temps à me décider. De nombreuses occasions s'étaient présentées depuis la prise de pouvoir de Yates Peyton, mais... C'est autant la merde qu'ici là-haut, questionnai-je le caucasien sans lui adresser un regard encore, préférant laisser ma voix guider le petit entretien improvisé dans l'obscurité de ce début de soirée, l'après-midi venant à peine de se terminer que le ciel estompait déjà les lueurs, absorbait la luminosité naturelle pour revêtir un manteau sombre. J'avais décidé que c'était le bon moment pour effacer les rumeurs qui circulaient nous concernant, lui et moi. J'en avais marre que l'on nous pointe du doigt, indiquant discrètement que nous étions les seuls ennemis à cohabiter, les deux combattants silencieux d'une guerre faite de principes contradictoires. Tous s'adressaient la parole ici, ou presque, mais ils avaient remarqué cette méfiance et cette haine qui émanaient de nos deux personnages T'as eu vent de ce qui s'est passé ici pendant ton voyage, interrogeai-je l'homme, tournant enfin mon faciès en sa direction, un air blasé sur le visage quand bien même j'étais loin d'avoir été forcé à m'aventurer sur la propriété du trentenaire.
Bass Ferguson
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1971
visage : Travis Fimmel
crédit : gaja & miss pie & malini
survit depuis le : 14/10/2016
capsules de troc : 2961
Sujet: Re: Greetings, first w/ Bass Mar 17 Avr - 19:48
Mieux que toi. Cette intonation laissa une esquisse moqueuse se répandre sur mes lèvres qui, jusqu'à maintenant, n'avaient aucunement exprimé une once de sentiments. Négatives ou positives, mes pensées ne s'étaient pas reflétées sur mon visage, l'expression neutre ou grave ayant collé à ma peau depuis l'interpellation de Bass du bas de ses marches. Mieux que moi... Comment pouvait-il se permettre de répondre si aisément ? Ô bien sûr, il avait probablement bien plus d'amis que je n'en avais à Olympia, il était forcément plus apprécié que je ne pouvais l'être puisque solitaire la plupart du temps, sans être asocial. Il était une marque de sécurité fiable, de ceux que l'on remarque facilement dans la ville grâce à son lien serré avec les gardes et Yates Peyton qui lui avait donné toute sa confiance. Il n'avait rien à voir avec moi, rien à voir avec ce métier, mon métier, qui parfaisait la quiétude d'Olympia dans l'ombre. Sans barrière, sans maison, qu'adviendrait-il de ce havre de paix ? Le sourire malicieux se rétracta lorsque les pas de Bass se firent entendre jusqu'à la terre ferme et mes pupilles ténébreuses, aux mêmes couleurs minérales que ces pierres loin d'être précieuses, se relevèrent enfin vers l'individu à qui j'avais monopolisé du temps. A redire, répétai-je en utilisant une intonation interrogative, les sourcils légèrement relevés, tentant même d'imiter la manière qu'il avait entrepris de me questionner. Parce que tu penses que je suis venu ici pour te faire des reproches, continuai-je d'une voix neutre cette fois-ci, tapotant silencieusement les pulpes de mes doigts les unes contre les autres entre mes jambes, comme pour marquer le temps d'attente. C'est mal me connaître, fis-je, quand bien même d'innombrables accusations trônaient à l'intérieur de moi concernant son départ, une chose, une seule, pouvait surpasser la critique facile de son départ, les remontrances d'une jalousie provoquée par l'expédition qu'il avait effectué : j'suis juste curieux de savoir comment se tient le monde au-dehors, sortis-je, découvrant moi-même une nouvelle facette de ma personnalité qui titillait ma personne depuis le retour du Ferguson à la maison. Mis à part certains raiders, y'a pas grand-monde susceptible de voir ce que t'as pu voir, expliquai-je le désarroi qui torturait mon esprit, cette chaîne invisible qui me désordonnait de quitter Olympia. Oui j'avais participé au renflouement de l'infirmerie une fois, mais une seule fois, et ça n'avait pas suffit à nourrir cette envie de liberté, si bien que j'avais déshonoré les règles de la ville en m'engouffrant à l'extérieur des tôles protectrices avec Malini, si bien que j'avais failli commettre l'irréparable en laissant ma part sauvage reprendre le dessus, partie de moi que j'avais enfermé progressivement depuis mon arrivée. Qu'est-ce que vous avez trouvé d'intéressant là-haut, demandai-je du tac au tac à Bass, y'a-t-il des endroits mieux gardés qu'à Olympia, fournis-je mon interrogation, ont-ils eu vent du "sérum" aussi, exprimai-je cette nomination entre guillemets, imités avec mes index et majeurs, les ressources naturelles sont-elles plus nombreuses, continuai-je sans laisser à Bass le droit d'en placer une, et..., m'arrêtai-je d'un coup d'un seul pour soupirer. Intérieurement, je jalousai l'homme d'avoir été choisi par Malini pour la vadrouille. Loin de là l'idée de séduction avait fait son nid dans mon esprit. Non. Mais je la voyais comme la possible source d'indépendance, d'abandon de principes et j'aurais aimé la rencontrer plus tôt pour m'évader, moi aussi. Bass m'avait connu à mon arrivée. J'étais la représentation même du puma texan. Sauvage, borné, rebelle. Et ce fût probablement l'un de la majorité des olympiens à avoir été surpris de ma décision de rester parmi les habitants de la ville. D'ailleurs, je m'en étais étonné moi-même. Je ne voulais pas directement me confier quant à ces sentiments douloureux qui meurtrissaient mon crâne quotidiennement, mais cette impulsion de venir le voir ne pouvait que provoquer une réflexion douteuse chez mon interlocuteur. J'avais besoin de me confesser, et le plus surprenant c'est que j'avais choisi Bass pour le faire.
Bass Ferguson
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Sujet: Re: Greetings, first w/ Bass Mer 13 Juin - 20:57
Invité
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Sujet: Re: Greetings, first w/ Bass Jeu 26 Juil - 12:48
ft. Bass « Greetings, first. »
10 Mars 2018
Et. Et quoi au final ? Il semblait que ce soit le comble du comble. Qu'est-ce que j'étais entrain de foutre ici, assis sur les marches de l'habitation du Ferguson ? Je m'étais probablement cogné sévèrement la tête pour qu'une telle idée erre dans mon esprit. Pire encore, j'étais peut-être devenu fou en l'espace de quelques heures. Il ne m'était jamais venu à l'idée de lui adresser la parole. Nos toisements respectifs m'avaient suffit, quelques années auparavant, à me faire une ébauche complète de la personne qu'était Bass. Certainement à tort, mais je n'avais pas cherché à comprendre davantage. Et puis, il eût aussi l'indifférence. Une indifférence totale. Je n'avais jamais apprécié être inexistant aux yeux de quelqu'un, encore moins depuis l'apocalypse. Pourquoi ? Ça remontait à bien trop loin. L'époque de l'adolescence et ses yeux bridés, cette peau bien trop colorée d'or et toutes ces rumeurs sur les orientaux qui s'étaient décuplées bien avant que je ne pointe malencontreusement le bout de mon nez, mais que j'avais longuement subi. Ouais, je détestais être celui qui prend la forme d'un fantôme. Pour contre-attaquer, j'avais fait de même, quand bien malheureusement cela n'avait pas arrangé les choses. Ouais, en fait, peut-être que je cherchais simplement une excuse pour briser la glace qui s'était faite dure et épaisse. Après tout, ne disions-nous pas que faire le premier pas était un signe de courage ? En tout cas, j'aimais à le voir ainsi. Et j'en ai ma claque, articulai-je en haussant les épaules, comme si cela paraissait être logique. Bah voyons, comme si le prendre pour un teubé allait arranger la situation. Surtout que cette exclamation n'avait rien à voire avec la discussion qui avait été entamée. Stupide que je faisais. C'est vrai, j't'ai fait quoi, dis-moi, commençai-je en levant les paumes vers la nuit, montrant à quel point j'étais dans le doute et dans l'ignorance, surtout. Tu sais, ce n'est pas parce que nous pensons différemment qu'il faut nécessaire que subsiste un genre de conflit silencieux, ajoutai-je en tournant ma tête vers lui. Putain, qu'est-ce qu'il pouvait d'ailleurs m'énerver à brosser sa barbe dans le sens du poil ! Et je suis là pour, déjà, régler cette guerre interminable, montrer ma bonne foi et... C'est vrai quoi, nous ne sommes plus des gamins, c'est fini les querelles de bac à sable. Alors j't'écoute, me semblait-il si simple de faire. Tendre l'oreille vers la personne qui n'avait jamais pris le temps de m'expliquer pourquoi je l'avais tant agacé. Il pouvait me détester, autant qu'il le souhaitait, et ce n'était pas un problème, car nous ne pouvions nous entendre avec tous les habitants d'Olympia, mais un effort de courtoisie n'allait pas lui arracher les poils sensibles du nez. Si ? J'peux comprendre que tu ne puisses me faire confiance, j'ai longtemps été dubitatif à rester parmi vous, à être enfermé comme une bête entre des murs de tôles, critiquai-je le peu d’engouement que j'avais démontré à ces personnes qui m'avaient soutenu et aidé à me remettre sur pieds. J'en étais d'ailleurs parfaitement conscient. Mais j'aurais espéré que tous les Olympiens puissent comprendre que la nature sauvage changeait un Homme, quel qu'il soit, et que s'adapter à une certaine modernité, un groupe, après avoir navigué de cachette en cachette, de camp en camp, tous décimés aujourd'hui, demandait un certain temps d'adaptation. Après... après peut-être que la vie en communauté avait fait oublier qu'ils avaient, pour certains, et certainement la majorité, vécu la même chose au-dehors, mais se rappeler de sentiments douloureux étaient compliqués. Je pensais m'être rattrapé au fil du temps, mais on dirait que non, supposai-je en laissant mon intonation interrogative prendre le dessus. J'me suis engagé pour Olympia, envers Olympia, alors qu'est-ce qui cloche encore à tes yeux, lui demandai-je, quand bien même je ne ferai pas tous ces changements pour Bass, uniquement, car il n'avait jamais eu grand-intérêt pour moi, si ce n'est qu'il était très utile à la ville et qu'il s'engageait envers Peyton comme jamais quelqu'un ne l'avait fait. Pourquoi alors ? Parce que j'avais toujours été un homme volontaire à s'améliorer. Et que, si je pouvais avoir un minimum de confiance du Ferguson accroupi à mes côtés, j'aurais forcément la confiance de plusieurs habitants supplémentaires, et ils arrêteraient ainsi de me charrier, de piailler à mon passage, et d'avoir peur pour certains -même si mon attitude envers eux, surtout envers les nouveaux, devait progresser-.
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Sujet: Re: Greetings, first w/ Bass
Greetings, first w/ Bass
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