Sujet: it don't hurt like it used to..(arte) Mar 29 Nov - 2:19
Arte et Olivia
it don't hurt like it used to..
La main sur ta plaie, tu te laisses être portée par l'un de tes coéquipiers. Ton sang s'est bien trop écoulé, ta tête te tourne et ta peau est devenue bien plus blanche qu'à la normale. Tu ressembles comme deux gouttes d'eaux à Blanche-Neige mais avec ta chevelure de feu. Tes yeux sont cernés, tes lèvres tremblent et prennent une couleur violacée. Tu ne pensais pas terminer dans un tel état et pourtant. Ton raid s'est mal passé. Tu n'as pas été blessée par un zombie mais une poutre du bâtiment dans lequel vous êtes entrés est tombée sur toi. Tu te trouves chanceuse de n'avoir que quelques séquelles. Des éraflures parsemés sur ton corps, cette plaie béante et sanguinolente sur le ventre, et certainement une cheville foulée. Tu aurais pu avoir la peur de ta vie, te dire que tu allais rester ici attendant que des zombies viennent s'en prendre à toi. Mais non. Ton équipe ne t'a pas abandonné, au contraire. Doucement et surement, ils te conduisent vers votre camp où ils te déposeront à l'infirmerie afin que tu reçoives les soins nécessaires. Tes yeux se ferment lentement, tentant de conserver le peu d'énergie qui te reste. Tu entends des voix comme dans un écho mais n'y prête pas vraiment attention. Tu grimaces lorsqu'on te dépose avec délicatesse sur l'un des lits pour les patients puis ouvres les paupières et restes figée en voyant ta blessure. Tu soulèves ta main, décorée par ce liquide rouge qu'on appelle sang, et tu contractes ta mâchoire. Tu te maudis de ne pas avoir fait attention et t'insultes intérieurement en espérant de tout coeur que tu pourras vite repartir malgré tout ça. Tu lèves ton minois marqué par la douleur et tentes de dessiner un mince sourire envers tes coéquipiers du jour. « Merci les gars, vraiment...» Celui qui t'a mené hoche simplement la tête avant de te tourner le dos et partir. Ici les sentiments sont la phobie des Olympiens...mais pas pour tout le monde. Tu pivotes ta tête rousse et voit au loin Arte. Ta Arte. Ton rayon de soleil, celle qui illumine tes journées. Votre relation est assez spéciale, même peut être trop spéciale. Ensemble vous dansez sur plusieurs piliers sans jamais savoir quand vous arrêtez. Inconsciemment, sans vouloir se l'avouer ou le révéler à l'autre, vous vous êtes attachés. Comme deux amies. Comme deux vraies amies.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: it don't hurt like it used to..(arte) Mar 29 Nov - 14:49
you can break my soul, take my life away, beat me, hurt me, kill me, but for the love of god,
dont touch her.
La journée n'a pas été folle. Arte a congédié les deux infirmières car après que Tom, un petit garçon, soit passé en se plaignant de douleurs au ventre vers neuf heures trente, personne n'a daigné se pointer à l'infirmerie. Ne reste qu'un patient, dont les blessures nécessitent encore quelques soins superficiels et une attention particulière lors des repas, mais dont Arte n'a pas de mal à s'occuper. Il parle peu et semble absorbé dans ses pensées la plupart du temps. Il y a des jours comme ça. On est bien de l'allure effrénée d'un hôpital avant l'apocalypse. Les blessés sont rares en général, comme peu de monde est susceptible de sortir d'Olympia. Même ceux qui sortent ne reviennent pas souvent amochés. Nathan sait comment diriger une équipe. Elle doit bien lui reconnaître ça. Au moins... Du fait, comme il ne se passe rien, Arte s'ennuie. Elle a reprit son carnet et les fiches des médecins qui l'ont précédée. A la recherche d'un détail qu'elle aurait manqué, elle se dit, mais vraiment elle ne sait pas ce qu'elle cherche quand elle met de côté les dossiers sur son bureau. Elle ne sait pas ce qu'elle cherche ; elle ne sait surtout pas comment elle est censée trouver ce qu'elle cherche. Le matériel scientifique fait cruellement défaut à Olympia, et jouer au docteur ne suffit plus pour occuper Arte. Entre deux moments où elle fixe le papier, elle se lève, part se dégourdir les jambes tandis que son patient dort. Elle jette un œil au potager, s'aventure jusqu'à la chapelle... Ses ballades se font plus longues à mesure que la journée se passe. Il est presque dix-huit heures quand le groupe des raiders rentre au campement. Les grandes portes de la ville s'ouvrent pour les laisser passer. Arte rejoint l'infirmerie - juste au cas où. D'ailleurs, c'est assez drôle, parce qu'à la seconde où les deux hommes poussent la porte du bâtiment avec un blessé, Arte sent son ventre se tordre d'appréhension. Parce que ce pourrait être Nathan. Il y a une chance que ce soit Nathan, et ça ne devrait pas l'affecter. Mais la silhouette qui est posée sur le lit de l'infirmerie n'est pas la sienne ; et l'on pourrait croire qu'en se rendant compte, Arte finisse par soupirer de soulagement. Il n'en est rien. Arte serre les dents. Non, non, se murmure la jeune femme sous son souffle. Dans un sens, c'est pire que si ça avait été Nathan.
Le jeune médecin céderait presque à la panique. Elle arrête le type sur le pas de l'infirmerie, le plaque contre le mur du couloir. "Dis-moi qu'elle n'a pas été mordue," elle lui crache presque à la figure. Tout en se figurant que si ça avait été le cas, Olivia ne serait peut-être pas là. Quand il lui explique à mi-mots que c'était juste un accident de parcours, la brune consent à le laisser partir et se rapproche de la jeune femme pour ne serait-ce que poser sa main sur son front. Ses doigts glissent lentement sur la peau pâle, tiédie. Quelque chose semble se fissurer à l'intérieur d'elle-même quand elle croise le regard de la rousse. Elle voudrait la rassurer, glisser un mot gentil, ou peut-être une plaisanterie, se montrer optimiste. Lui faire comprendre toute l'affection qu'elle lui porte en lui serrant la main ou... Peu importe, tout ce qui ressort, c'est cette facette amère du visage d'Arte. Froide. Elle fait volte-face, et sans un mot sort un bac d'instruments stérilisés pour s'occuper de ce qui semble le plus urgent : la plaie qui macule le ventre d'Olivia. Et sans même demander l'avis de la concernée, la brune commence à retirer son t-shirt pour constater les dégâts et réparer les pots cassés. Dans un silence de plomb, seulement brossé par les respirations, on le devine à peine, courroucées d'Arte.
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Sujet: Re: it don't hurt like it used to..(arte) Mer 30 Nov - 10:24
Arte et Olivia
it don't hurt like it used to..
Au fur et à mesure que les secondes passent, ton corps se contracte pour tenter d'apaiser la douleur aiguë qui te poigne au niveau du ventre. Tu grimaces, tu te mords la peau interne de ta bouche, tu te ronges les lèvres. T'essaies de te soulager comme tu peux mais rien n'y fait. Alors tu te mets à respirer lentement et à expirer dans un grand souffle. Tu n'as jamais vécu d'accouchement mais tu connais le fameux rituel pour essayer de faire passer la souffrance. Doucement, tu commences à perdre la vision nette qui s'offre à toi. Dans un écho, tu entends des paroles mais elles semblent si lointaines que tu n'arrives pas à distinguer les voix ou même à comprendre un seul mot. Tu déposes ta tête sur l'oreiller derrière toi et la pivotes pour voir une silhouette s'approcher de toi. Même sans les contours précis tu la reconnais. Arte. Tu l'as repéré tout à l'heure dans son bureau. Tu n'as absolument pas remarqué son minois terrorisé et angoissé lorsqu'elle s'est aperçue que c'était toi, Olivia Laurens, dans les bras du jeune homme. Tu sens une main fraiche et douce se poser sur ta peau mouillée. Inconsciemment, tu expires de bien être. Ces quelques secondes t'ont procuré un effet agréable. Tes lèvres s’étirent et dessinent maladroitement un fin sourire. « Arte...» Tes mots sont faibles, ta voix se perd dans ton souffle et restent engouffrés dans ta gorge. Pourtant tu sais qu'elle t'a entendu, tu le ressens. Mais aucune réponse ne parvient à tes oreilles engourdies. Tout ce que tu subis c'est son professionnalisme touchant de prêt une brutalité froide. Il se passe quelque chose mais tu n'arrives pas à comprendre quoi.
Tu sens ses mains froides retirer ton tee-shirt. Toi tu grognes et fronces des sourcils. L'effort a ravivé la douleur et tu recommences à sentir un élan au niveau de ta plaie. Comme si quelqu'un s'amusait à tambouriner dedans. « Arte...» Tout en prononçant son prénom dans un chuchotement tu lui attrapes l'une de ses mains. Tes yeux se braquent sur sa silhouette et tu ne la lâches pas du regard. « Tout va bien. C'est pas si grave après tout...» Des paroles que tu penses. Des mots que tu ressens. T'en es convaincue, rien de tout ça n'est grave. Et pourtant...Pour ton rayon de soleil c'est bel et bien tout le contraire qui mijote dans son esprit. Toi tu veux simplement la rassurer, toi tu veux juste entendre sa voix sans savoir ce qui se trame réellement en elle. Colère. Angoisse. Tristesse...Ta Arte. Ta jolie poupée a commencé à se meurtrir en te voyant et toi, la chevelure de feu, tu n'y comprends rien. Le flou. L'inconnu incontrôlable.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: it don't hurt like it used to..(arte) Sam 10 Déc - 23:18
you can break my soul, take my life away, beat me, hurt me, kill me, but for the love of god,
dont touch her.
Il y a un fossé entre Arte et Olivia. Il y en a toujours eu un. Il y en aura sans doute toujours un. C'est la première réflexion que la jeune femme se fait quand elle imbibe un linge pour nettoyer le petit gouffre entre les hanches de la rousse. Ses doigts glissent sur la peau brûlante, tiède, gelée. Ils glissent parce que le sang poisseux les fait dévaler. Elle n'a pas le temps de s'en rendre compte, mais elle aussi, elle dévale. Dans sa tête, la colère la renverse. Il y a des gens qui pleurent, qui se laissent tomber contre les murs, qui se prennent la tête entre les mains et plantent leurs ongles dans leurs tempes. Il y a ceux qui se noient dans leurs larmes, qui s'étranglent dans leurs sanglots, s'en tordent les boyaux. Et il y a Arte. Oh, elle pleure aussi, mais de rage, quand ses phalanges lâchent prise. Son regard tombe sur les doigts, faibles, qui s'enroulent autour de son poignet. Sa mâchoire se crispe. Une respiration, singulière, fait se soulever son torse. Elle compte, dans sa tête. Il faut qu'elle se reprenne. Un, deux... Les chiffres filent eux aussi. « Tout va bien. C'est pas si grave après tout... » tente de la convaincre la jeune femme allongée. Sans que celle-ci ne le sache, c'est sans doute la réplique qui met le feu aux poudres.
« Si c'est pas si grave alors je devrais te laisser crever, Olivia, » répond Arte en éloignant la main qui caressait la sienne d'un geste agacé. Comme si elle chassait une mouche. Une vermine. Un truc indésirable. Qu'elle veut le plus loin d'elle possible. Dans un sens c'est vrai : Arte veut la garder à distance. Il y a quelque chose dans les grands yeux et les lèvres roses d'Olivia qui la mènera à sa fin, le jeune médecin a l'impression. Et autant qu'elle le peut, Arte se tient à l'écart de ce qui pourrait la mener à sa fin. C'est à ses principes qu'elle doit sa vie après tout. Un incident comme Olivia ne doit pas l'écarter de son but. Et elle ne lui en laissera pas l'occasion.
La silhouette se lève. Ses doigts sont couverts de tâches qui dansent. Carmin, incarnat, pourpre. Elle les échoue sur les cuisses de son jean sans ciller. Son regard défie Olivia qui n'a sûrement pas la force de lui rendre la pareille, et la brune croise les bras. « C'est ça que tu cherches, non ? » Elle lui lance, la voix tranchante. Elle la toise une seconde, avant de ricaner. Le rire qui lui échappe est définitivement froid. « Les raiders... T'as vraiment des idées à la con tu sais ? » crache Arte qui n'a plus rien d'une poupée. Plutôt elle ressemble à une machine de guerre. Un bâton de dynamite en denim et chemise, dont la mèche connait ses dernières secondes d'intégrité. On peut presque voir l'étincelle qui progresse dans son regard noir. Elle grignote un peu plus de terrain.
Puis plus rien.
« Sarah te soignera quand elle prendra son tour de garde, si c'est pas si grave. » Arte lâche dans l'indifférence la plus totale tandis qu'elle tourne les talons. La porte est devant elle, mais ce n'est pas vers ce point que les pas de la jeune femme convergent. Il y a comme un bourdonnement dans sa tête.
Et un crac.
Ses phalanges se sont écrasées dans le mur. S'imprime sur la peinture jaunie le dessin de son épiderme, encré d'un restant d'hémoglobine. Impossible de savoir s'il s'agit d'un point final ou de l'ouverture d'un nouveau chapitre avant qu'Arte ne prenne la parole. « A quoi tu pensais, Liv ? »
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