Suite intrigue 1er novembre (Jenna/Aaren)

RP FORMAT INTRIGUE, < 350 mots

« Surveille ton langage quand tu parles de ma sœur, Diggs. J'ai pas assez bu pour tolérer ce genre de propos. » dit Abel, arrachant un sourire narquois à Aaren. « J'attendrais le verre de trop pour m'épancher, alors » renchérit-il, d'humeur provocatrice. Il retourne son attention vers son verre, fait tourner le liquide ambré et hume le parfum, avant de reprendre une gorgée. Il n'y avait pas à dire, c'était vraiment dégueulasse. Qu'importe le flacon pourvu qu'on ait l'ivresse ! « J'ai cru comprendre que la Mine avait subi pas mal de dégâts dernièrement. » continue Abel, changeant de sujet complètement. Ren se tourne vers lui. « Si tu veux tout savoir, c'est vrai. Ce serait dommage que des individus mal intentionnés en profite pour infiltrer la mine, n'est-ce pas ? ». Dans sa vision périphérique, il aperçoit Jenna qui vient de se dépêtrer d'Arianna. Elle se lève, s'étire, et semble aller dans leur direction. Ren interrompt ce qu'il allait dire pour la regarder, il ne peut pas s'en empêcher. Elle a toujours su attirer son attention.

« Maintenant que t’as craché ton venin, tu peux aller voir ailleurs si j’y suis. » s’enquit-elle à l’intention de Billie qui ne se fait pas prier pour décamper sur le champ. Sérieusement, pour qui elle se prend celle-là ? Elle est bien contente que Cirilla soit venue à sa rescousse, elle a d’autres chats à fouetter ce soir, elle se doit donc de garder son propre venin pour une autre personne. « Bon demi-portion, je dois t’abandonner. Je reviens bientôt, évite de faire des conneries, ok ? » Tandis qu’elle s’extirpe difficilement du canapé et de l’emprise d’Arianna, elle croise le regard de Ren. Il ne sait pas ce qui va lui tomber dessus, songe-t-elle. D’un pas déterminé, elle s’avance vers le drôle de duo, Abel et Aaren, on peut clairement affirmer que ce n’est pas commun. En général, ils évitent de s’adresser la parole, ou tout simplement de se croiser. « Il faut que je vous parle. » commence-t-elle sur un ton qui ne laisse pas vraiment place à une réponse négative, s’efforçant également de réadopter le vouvoiement. « Maintenant. » Elle évite soigneusement le regard de son frère, s’efforçant de ne pas paraitre trop familière. Elle tourne les talons aussitôt, tandis qu’il la suit sans broncher. Une fois hors du champ de vision d’Abel, elle se tourne, plantant ses prunelles foudroyantes sur Ren. « C’est quoi ton problème au juste ? » énervée, le mot est faible, elle est sur le point d’imploser. « Tu t’es dégonflé, t’as littéralement pris tes jambes à ton cou, me laissant plantée là comme une conne. » continue-t-elle, sans lui donner l’occasion de répondre. Voilà une éternité qu’elle ressasse en boucle la scène, c’est le moment des explications.

« Il faut que je vous parle. » dit-elle, impérieuse, bien perchée sur ses deux jambes alors qu'il la regarde, mi-amusée mi craintif. Il espérait qu'elle n'aurait pas l'audace de mentionner leur baiser devant son frère, il tenait à l'intégrité de chacun de ses membres. « Maintenant ! » rajoute-t-elle, plus sèchement, avant de tourner les talons. Il se lève, docile, et envoie un regard noir à Abel avant qu'il ne fasse un commentaire malvenu. Elle les mène jusque dans une alcove naturelle, où les yeux du Rhodes ne pourrait pas les suivre. Aaren croise les bras et garde un visage impassible. « C’est quoi ton problème au juste ? » explose-t-elle d'un coup, et putain de merde c'est à peine si ses yeux n'envoient pas des éclairs. « Tu t’es dégonflé, t’as littéralement pris tes jambes à ton cou, me laissant plantée là comme une conne. ». Il pince ses lèvres, sans savoir que dire. Il pouvait toujours mentir, prétendre qu'elle n'était qu'un joli minois, et qu'il avait changé d'avis parce qu'elle n'en valait pas la peine. Mais il n'a pas envie d'être malhonnête, de jouer avec elle alors qu'elle compte autant pour lui. Alors il décide d'être honnête « Jenna. Je suis beaucoup trop vieux pour toi. Je pourrais être ton père. ». Il passe une main dans sa barbe naissante « Je ne veux pas te faire perdre ton temps. Tu n'auras aucune difficulté à trouver quelqu'un de plus jeune, avec qui tu peux faire ta vie. » Et puis, je ne suis clairement pas à la hauteur. Tu mérites mieux que ça. Rajoute-t-il, intimement.

Elle peine à garder son sang-froid tandis qu’il tente de s’expliquer. Cependant ce n’est pas suffisant comme réponse, non ça ne lui suffit pas, pas maintenant alors qu’elle a enfin baissé sa garde. Pendant de longues années, elle s’est toujours efforcé d’enfuir bien profondément ses sentiments, de les enterrer si intensément, si ardemment, qu’elle ne soupçonnait pas à quel point elle pouvait s’être entichée de ce vieux bougre. Mais désormais, toute cette histoire la rend dingue, il ne peut tout simplement pas lui tourner le dos, comme si de rien n’était, comme si elle ne représentait rien pour lui, si ce n’est un amusement. « C’est trop facile. » Il ne s’en tirera pas de la sorte, pas avec de faux prétextes, de fausses excuses. Trouver quelqu’un d’autre ? Faire sa vie ? Bordel c’est l’apocalypse, déjà qu’elle était seule avant tout ce merdier, ce n’est pas comme si c’était une simple formalité d’éprouver des sentiments. « C’est donc après de longues années de drague intensive, pile au moment où je suis enfin prête, que ta conscience se décide à te jouer des tours. » Elle déglutit difficilement. La situation est dingue, irréel. « Je ne veux pas quelqu’un d’autre. » s’obstine-t-elle avec ardeur. Il la connait parfaitement, il sait qu’elle va persister, s’entêter. Elle n’est pas du genre à laisser tomber, elle n’est pas non plus le genre de nana dont on peut disposer à sa guise, au moment où on le souhaite, c’est maintenant ou jamais. Elle a les nerfs en pelote, elle a envie d’hurler sa frustration. Quel con, songe-t-elle échauffée à souhait. Elle serre les dents, se mordille l’intérieur de la joue à sang, histoire de garder le peu de contrôle qu’il lui reste. Bien qu'elle sent ce dernier lui filer entre les doigts.

« C’est trop facile. » qu'elle dit. Oui, c'est trop facile. Mais ça n'en est pas moins vrai. Il est qui, lui, avec son poils grisonnant, sa ligne de cheveux qui perd du terrain dans la course effrénée contre le poids du temps... Il a deux gamins, autrefois trois quand Alice... Sa gorge se serre. Il a trop vécu, et il a parfois l'impression de n'avoir plus rien à offrir. « C’est donc après de longues années de drague intensive, pile au moment où je suis enfin prête, que ta conscience se décide à te jouer des tours. » souffle-t-elle. Elle n'a pas tord, encore une fois, c'est comme si elle s'évertuait à avoir raison ce soir. Mais il est lâche. Et s'il la draguait, c'est qu'il la pensait inaccessible, pas intéressée. « Je ne veux pas quelqu’un d’autre. » persiste Jenna. Il est flatté, sans mensonge. Elle est belle, intelligente, jeune, féroce... Elle est trop bonne pour lui. « Tu fais une erreur » prévient-il « Tu penses que tes options sont limitées à cause de l'Apocalypse, que tu ne trouveras pas chaussure à ton pied. C'est peut-être plus difficile, mais pas impossible. ». Il fait un pas vers elle, puis un second, elle est collée au mur blanc, le regarde avec anticipation « Si jamais ... Si jamais on donne une chance à un "nous", tu auras du mal à te débarrasser de moi ». Il se rapproche encore un peu, ils respirent le même air, sa bouche est à quelques centimètres de la sienne et ce serait si tentant de se pencher, de l'embrasser. « Et puis, il faut que tu saches. Je suis acariâtre, maladroit, pas romantique pour un sou. Possessif, aussi, je déteste partager. Et je ne te dirai pas que cette robe t'amincit quand tu ressembles à un boudin. ».

Elle n’aime pas qu’on lui dise quoi faire Jenna, elle n’aime pas qu’on la sermonne, elle aime encore moins quand on se targue de savoir ce qui est le mieux pour elle, ce qui est préférable. Ce n’est plus une enfant, elle est assez grande pour prendre ses propres décisions, pour s’évertuer à commettre une " erreur " comme il le prétend. C’est donc ce qu’ils sont, une simple erreur, rien de plus. Elle se fait violence pour l’écouter jusqu’au bout, ne pas l’interrompre. Dieu sait l’effort surhumain qu’elle est en train de faire. Tandis qu’il s’approche, un pas, deux pas, son regard ne lâchant pas un instant ses prunelles émeraude, elle sent son cœur s’emballer comme jamais, encore plus que la dernière fois au bar. Il est si proche, il lui suffirait de se pencher et leur calvaire prendrait fin, cependant elle s’abstient, pas question qu’elle fasse le premier pas cette fois-ci. Il essaye de lui faire peur, elle le sait. Ça ne fonctionne nullement, elle n’est pas craintive non loin de là. L’idée du " nous ", l’idée qu’elle soit entièrement à lui ne la rebute pas, ne l'effraye pas. « Tu ne sais pas ce que tu veux Diggs. T’essayes de me faire peur, tu voudrais bien que je te plante là, parce que tu n’as tout simplement pas la force de prendre tes distances, de t’éloigner de moi. » Elle glisse une main téméraire dans ses cheveux, tandis qu’elle se maudit intérieurement de ne pas pouvoir rester de marbre face à lui. « Et puis, faut que tu saches. » commence-t-elle, reprenant volontairement la même tournure de phrase. « Je suis arrogante, impulsive, têtue comme une mule. Possessive à souhait. Et le jour où je ressemblerai à un boudin n’est certainement pas prêt d’arriver, tu le sais. »

« Tu ne sais pas ce que tu veux Diggs. T’essayes de me faire peur, tu voudrais bien que je te plante là, parce que tu n’as tout simplement pas la force de prendre tes distances, de t’éloigner de moi. » orgueilleuse Jenna, fière Jenna. Elle lève sa main, la pose dans les cheveux de Ren qui frissonne. C'est un geste familier, tendre, emporté, auquel il n'est pas habitué. Elle reste pudique, presque étonnée de son hardiesse. Il sourit, respire, avance sa main vers sa taille et la pose impulsivement « Et puis, faut que tu saches. Je suis arrogante, impulsive, têtue comme une mule. Possessive à souhait. Et le jour où je ressemblerai à un boudin n’est certainement pas prêt d’arriver, tu le sais. ». Il a l'impression d'être dans une mauvaise comédie romantique. Se dit qu'au fond, quel mal y a-t-il à se pencher un peu plus ? Le seul moyen de se délivrer de la tentation n'est-il pas d'y céder ? Il monte sa main droite, celle qui n'est pas sur la hanche de Jenna et qui a inconsciemment commencé à caresser la peau de la jeune femme. Il effleure la joue de Jenna, tous deux inspirent à l'unisson, il se rappelle encore de leur dernier baiser. N'est pas pressé de briser l'illusion, la tension entre eux. Enfin, le désir se fait plus violent, impérieux. Aaren n'a qu'à s'incliner, et l'embrasse avec rage, attrapant le tissu de son t-shirt pour le tirer et la coller à lui, autoritaire et dominateur. Il aime prendre les choses en main et se délecte des lèvres parfumées de la brune.

Elle était quand même bien gonflée, Jenna, à se planter comme ça sans gêne et repartir avec son interlocuteur comme si de rien n'était. Il n'avait même pas eu le temps d'en placer une que les deux avaient déjà vidé les lieux et lui, il se retrouvait comme un con sur sa souche d'arbre avec une conversation avortée avant même d'avoir pu mordre dans le vif du sujet. Prenant son mal en patience, il s'alluma une vieille cigarette défraîchie et profita de ces quelques minutes de solitude et de silence... jusqu'à ce qu'il en ait ras le cul d'attendre. Et puis merde, ils fabriquaient quoi ? Si Jen avait à discuter affaires avec le chef de la Carrière, qu'est-ce qui l'empêchait de le faire devant lui ?  
Il finit par se lever et suivre la direction que le duo avait emprunté un peu plus tôt, pour finalement les dénicher dans leur planque un peu plus loin, à l'abri des regards. « Vous foutez quoi ici au juste ? Y avait quoi de si pressant, pour déguerpir comme ça ? » Fort heureusement pour les deux autres, il n'était guère très observateur, probablement parce que l'idée de les imaginer ensemble était tellement invraisemblable qu'elle ne l'effleurait même pas. Néanmoins... ils lui tiraient une drôle de tronche, et ça ne manqua pas de l'interpeller.

Ici, c’est délivrance. Elle frissonne au contact de ses mains sur sa peau, se délectant de chaque caresse, profitant de ses lèvres impérieuses. L’étreinte est abrupte, presque sauvage. Instinctivement, elle pose une main autoritaire sur sa nuque, glissant sa main libre sous son tee-shirt. Elle veut plus, elle a besoin de plus. C’est comme si le peu de contrôle qu’il lui restait venait tout juste de s’envoler. Comme si la tension et la passion accumulées ou plutôt enfouies au fil des années implosaient littéralement à cet instant précis. Ça ne dure pas assez, que trop peu. Quelques bruits de pas et le contact est subitement brisé. Abel se dresse devant eux, l’air échauffé, impatient. Retour brutal à la réalité. Elle repousse Ren sans ménagement, se donnant une fausse contenance. Abel, toujours là au mauvais moment. « à ton avis. » répond-elle légèrement excédée, plongeant son regard glacial dans les prunelles de son frère. « C’est déjà assez compliqué de trouver un accord avec Diggs sans que ta patience et ton tact légendaire ne soient présents, Abel. » Ce qui en soi n’est pas totalement faux. Même si pour sûr, leur échange était loin de s’apparenter à un acte purement " professionnel " et sans ambiguïté.

Quand ils se séparent, Ren se sent presque étourdi. Il lui faut quelques secondes avant de constater la présence d'Abel, juste devant eux, qui les regarde d'un air suspicieux. « Vous foutez quoi ici au juste ? Y avait quoi de si pressant, pour déguerpir comme ça ? »  demande-t-il exaspéré. Il ne les a donc pas vus. Avant qu'il ne puisse répondre, Jenna s'agace « À ton avis. C’est déjà assez compliqué de trouver un accord avec Diggs sans que ta patience et ton tact légendaire ne soient présents, Abel. ». Peut-être est-ce la crainte, mais Aaren devine la voix chevrotante de Jenna et espère qu'Abel n'est pas aussi observateur. « Je ne suis pas si compliqué » proteste-t-il d'un ton plus faible que ce qu'il espérait « Mais ce que tu m'offres en échange de .. des.. des médicaments n'est simplement pas acceptable ». Il hésite, balbutie, et sent ses joues rougir d'embarras. Il est bien content d'avoir le couvert de l'obscurité. « Quoiqu'il en soit, nous ne faisions rien sinon nous disputer, Rhodes » maintient-il fermement « Ta soeur est incapable de se relaxer, et elle tenait à conclure ... à conclure nos négociations ce soir. ».

Abel avait la désagréable impression que quelque chose lui échappait dans toute cette histoire. Son regard allait successivement de l'un à l'autre tandis qu'ils se justifiaient, chacun leur tour, des raisons de leur présence ici. Il avait carrément la sensation d'être clairement de trop dans cet échange. Et l'agacement de Jenna n'était-il pas un peu trop excessif vis-à-vis de son interruption ? Il fronça les sourcil et observa le silence quelques secondes, réprimant une remarque acerbe à l'intention d'Aaren qui semblait prendre le plus grand plaisir à jouer sur les mots ce soir. Pourtant, lorsqu'il daigna finalement se fendre d'une réponse, ce fut au chef de la carrière qu'il l'adressa. « N'oublie pas qu'on a à discuter, Diggs. Je ne suis pas venu ici ce soir pour faire le mariole et danser autour du feu de joie. Je me contrefiche de vos histoires, quelles qu'elles soient : elles pourront bien attendre encore un peu. » Contrairement à lui, visiblement, puisqu'il manifestait autant de patience qu'un gamin de cinq ans. Il tourna les talons sur ces entrefaites, peu disposé à inclure Jenna dans la conversation dont il venait d'aborder la nécessité et qui ne la regardait en rien. pas pour le moment, en tout cas, pas tant que rien n'était décidé et établi entre les deux leaders.  





(bon du coup j'ai pas tout suivi de si je réquisitionnait Ren maintenant ou pas donc là Abel se casse, tu peux le suivre ou rester un peu avec Jen pour finir ce que vous avez à faire et me rejoindre après)

Abel n'a pas l'air pressé de découvrir s'il y a anguille sous roche. Après avoir annoncé froidement à Aaren qu'il désirait lui parler, il rebroussa chemin et les laissa tous les deux seuls et mal à l'aise. Un instant, Aaren ne sait pas quoi faire, regarde Jenna, presque timide, avant de se décider. Il s'approche à nouveau d'elle, la colle à la paroi et contre lui, passe une main dans ses cheveux et l'embrasse à nouveau, plus désespéré, passionné, sentant contre son corps la courbe de ses formes et s'en délectant. Puis, il s'éloigne, lui adresse un sourire narquois « On reprendra ça plus tard ? ». Il lui fait un clin d'oeil.