Invité
| Sujet: Sad Reality {LIBRE} Dim 14 Juil - 21:50 | |
| Lincoln ??? « Sad reality » C'est à l'aube d'une nouvelle journée qu'une silhouette masculine vagabonde le long des clôtures à proximité du champ fleuri, là-même où une odeur de putréfaction se faisait ressentir. Un cadavre gisait au sol, son regard livide et son visage en décomposition baignant dans une légère mare de sang suite au coup de lame précis et puissant que Lincoln lui a administré pour mettre fin à ses râles et à la menace qu'il représentait. Ils ne sont pas les bienvenus au camp. Vu l'heure, c'est à poing fermé que semble dormir les citoyens du ranch en dehors des gardes et quelques exceptions ne se permettant pas de fermer l’œil de la nuit par simple prudence suite aux récents événements. Un détail dont il se fout royalement tant qu'on ne vient pas marcher sur ses plates bandes pour l'emmerder avec des discussions à dormir debout, il n'a pas besoin de ça. Trouver le sommeil est devenue une denrée rare pour l'armurier des Riders, son esprit étant bien trop préoccupé par l'apparition des rôdeurs améliorés et cette histoire concernant Lazare, cette secte morbide et dangereuse. Du moins c'est ce dont il voulait se convaincre, mais au fond il y a bien une autre chose qui hantait ses nuits les plus sombres et cette chose est une personne répondant au prénom d'Anya. Que se passait-il lors des courtes nuits ? Pourquoi n'arrivait-il pas à trouver le sommeil plus de deux ou trois heures grand maximum ? La réponse demeure psychologique à l'heure actuelle. Il n'est pas fou, mais victime d'un mauvais trip mettant en avant la petite et fine silhouette de sa défunte sœur venant à son chevet pour lui murmurer des propos comme: "Pourquoi ?" ; "Tu avais promis de me protéger." ; "Tu me manques grand frère." et bien d'autres. Un deuil impossible et tenue d'une main de fer par cette douce voix et cette silhouette pourtant enterrée six pieds sous terre. Mais ne valait-il pas mieux ça que de se faire bouffer par ces cadavres ambulants ? Une faible lueur blanchâtre illuminait le ciel à travers les quelques nuages encore présents au-dessus d'un ranch bercé encore par le chant des quelques oiseaux ayant survécu depuis le début de toute cette merde. Relevant machinalement son visage, il prit le temps de fermer les yeux et méditer, debout devant la clôture tout en ayant le cadavre à ses pieds de l'autre côté de celle-ci. Intérieurement, l'armurier du ranch présenta ses excuses à sa défunte sœur tout en se convaincant que ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils ne soient à nouveau réunis. Mais la voix d'un des gardes se fit entendre et ramena Lincoln sur terre contre son gré. Ce dernier lui demanda ce qu'il faisait tout seul à cette heure-ci aux abords des clôtures. « Votre boulot ! » Il désigna d'un simple geste de la tête le corps sans vie. Certes, il s'est proposé pour faire partie des rondes, mais il est armurier et ne compte pas débarrasser le corps sans vie que ça plaise ou non. Chacun son boulot. Inexpressif sur le moment, Lincoln continua sa route et laisse le garde s'occuper du cadavre. Longeant le champ fleuri, il se dirige doucement vers le grange, vers son atelier, là où il se sent le mieux. Il n'y a rien de mieux qu'une bonne arme à feu pour redonner le sourire ou du moins ce qui y ressemble à cet homme meurtri et détruit intérieurement, cet homme insociable et violent. La demeure familiale de la famille Rhodes se dessina au loin, derrière l'immense grange, celle où se trouve l'homme qui lui a permis d'avoir un abri sur une durée indéfinie et mettre ses sœurs à l'abri malgré la perte de l'une d'elles. Il lui doit beaucoup. Son statut d'armurier est une occasion pour lui de rembourser cette dette et montrer ses talents se voulant irréprochables et respectables à l'heure actuelle. Quelques mètres le séparait désormais de la grande imposante et intimidante sous certains angles, deux gardes prenaient soin de garder l'entrée et éviter que n'importe qui ne s'infiltre à l'intérieur. Autant dire qu'il est préférable de ne pas enfreindre cette règle. |
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Jenna Rhodes Hurlements : 1601
visage : phoebe tonkin.
crédit : gajah (avatar) astra (sign)
survit depuis le : 15/04/2016
capsules de troc : 3640
| Sujet: Re: Sad Reality {LIBRE} Sam 20 Juil - 22:56 | |
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Les insomnies, un fléau. Voilà un moment déjà que Jenna n’a plus eu affaire à l’une d’entre elles, mais il semblerait qu’elle débute un nouveau cycle infernal de nuits sans fins. Elle est loin d’être enchantée face à cette perspective. Elle passe le plus clair de sa journée à ruminer et ressasser les derniers événements concernant sa vie personnelle pour le moins chaotique, voilà maintenant que même le sommeil n’est plus un allié. Pas merci en tout cas à ce fameux Morphée ou encore au marchand de sable incapables de faire leur job correctement et qui ne semblent d’ailleurs n’avoir aucune considération pour elle. Elle soupire, mécontente, et repousse négligemment les draps, s’extirpant nonchalamment du lit. Elle n’en peut plus de ruminer toute seule dans le noir, ça ne sert strictement à rien, si ce n’est à se torturer l’esprit. Loin d'elle cette idée, ce n’est pas comme si Aaren Diggs méritait toutes ses pensées. Elle n’est pas l’entière responsable de cette situation frustrante. Il n’a qu’à s’en prendre à lui-même. En même temps, s’il préfère son précieux Royaume à sa propre fille, que peut-elle bien y faire ? Il ne peut pas tout avoir. Et, il est hors de question qu’il lui prenne Louise. Aargh, tu ressasses encore Jenna. Il faut croire qu’elle ne peut s’en empêcher.
Un détour éclair plus tard par la chambre de Lou et de Chloe et la voilà qui traîne sa carcasse lasse à l’extérieur de la demeure familiale Rhodes. Un bol d’air frais au beau milieu de la nuit. Ce tableau lui remémore bien des soirées dépourvues de sommeil ou presque. Heureusement, les gardes s’abstiennent de tout commentaire, ne l’incitant guère à rentrer illico presto. Une chance pour eux, elle ne se serait pas le moins du monde gênée pour leur faire savoir son mécontentement d’un ton incendiaire. Elle erre un moment, digne d’un fantôme hantant la Crimson Valley. Le campement est silencieux, la plupart des survivants sont paisibles et endormis, on est très loin de l’agitation typique des lieux. Une légère brise fait virevolter quelques unes de ses mèches brunes rebelles, elle inspire profondément, avant que son regard ne soit irrémédiablement attiré par une faible lueur provenant de la grange. Elle fronce les sourcils, interloquée. L’ancienne grange, reconvertie principalement en armurerie et garde-manger, est souvent bien gardée, réservée à un cercle restreint, peu de monde détient la clef des lieux. Plutôt troublant.
Intriguée, Jenna rejoint la vieille bâtisse d’un pas prudent, couteau de chasse à la main. On est jamais trop prudent après tout, surtout par les temps qui courent. Lentement, elle pousse la porte branlante, se glissant silencieusement au cœur de l’endroit, sa main enserrant fermement le manche de sa lame. Le myocarde palpite encore quelques secondes avant qu’elle ne discerne une silhouette familière. Elle peut à nouveau respirer. « J’aurais dû me douter que c’était toi. » Elle se sent un peu bête tout à coup. Machinalement, elle range son couteau, observant Lincoln de ses prunelles émeraude. Le Cavalier n’a jamais été d’un naturel bavard ni même sociable mais depuis la mort d’Anya, c’est sacrément pire. Elle était tout le contraire de lui. On dit souvent que le temps apaise les maux et guérit les blessures. En réalité, ce ne sont que des foutaises. Jamais on oublie un être cher et y songer blesse toujours, peu importe le temps écoulé. « On dirait bien que toi aussi tu sembles en proie à une insomnie. Je me sens un peu moins seule. » Simple constat. Elle aimerait sincèrement aider Lincoln, pouvoir être proche de lui, mais elle ne sait pas très bien comme y parvenir. Peut-être qu’elle n’a jamais essayé parce qu’elle était toujours trop occupée par sa petite personne ainsi que celles de ses frères - et aussi parce que le Cavalier est loin d’être commode. En tout cas, tout ce qu’elle sait, tout ce qu’elle peut bien constater, c’est que Lincoln semble faire du surplace depuis le décès d’Anya.
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