(IV) reality is not always probable, or likely + abel
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Jenna Rhodes
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Sujet: (IV) reality is not always probable, or likely + abel Dim 30 Avr - 14:47
♔ abel & jenna
« Reality is not always probable, or likely.
Le retour à la maison, elle se l’imaginait autrement, différemment. Tout va mal. On pense toucher le fond mais en réalité ce n’est que le début. Caden envolé. Malini au sein de sa propre demeure. Chloe placée entre les mains de cette cinglée. Le décès de leur père. Son cœur se serre, se fragmente. Elle n’a même pas pu lui dire au revoir, elle n’a même pas pu être présente, à son chevet. Elle prend sur elle depuis son retour, s’efforçant de rester forte et impassible en présence d’autrui, sa chambre comme unique exutoire lui permettant de céder, de se laisser aller à ses émotions. Elle se sent seule, pour ne pas changer, passant le plus clair de son temps auprès de Silas et de Chloe, l’éloignant volontairement de Malini, instinct de protection. Mais c’est fou à quel point tout s’est effondré, partant littéralement en vrille. Elle s’est absentée à peine quelques semaines, quelques pauvres semaines et ils en sont là, à se noyer dans leurs propres tourments. Parfois, elle se dit que ce n’est pas la réalité, pas la leur, ce n’est pas possible, c’est tout bonnement inconcevable et pourtant… Elle froisse le bout de papier aux inscriptions injurieuses. Merci Archer pour cette attention divine, songe-t-elle, jetant par la même occasion la lettre à l’autre extrémité de la pièce. Manquait plus que ça, les accusations d’un gosse de dix-huit ans pour lequel elle s’est mouillée, compromise, bien que rien ne soit encore fait, Ari ne s'étant pas manifestée. Elle soupire d’agacement. Pas qu’elle s’attende vraiment à de la reconnaissance puisqu'il est coincé ici, elle a tout foiré, risqué la vie du jeune Diggs par égoïsme. Elle aimerait simplement un peu de… repos, de considération, quelque chose diamétralement opposé à tout ça, à cette ambiance lourde et pesante. L’espoir fait vivre, il parait.
Elle referme doucement la porte de sa chambre derrière elle, collant son oreille à cette dernière, s’assurant de la tranquillité de Chloe. Elle s’est enfin endormie. Le soulagement est présent. Une victoire comme une autre, on se contente de peu après tout. Elle frotte ses yeux, elle-même en manque de sommeil, peut-être qu’elle devrait se remettre aux siestes également. Bon vieux temps. Elle chasse cette idée absurde, s’engageant dans les escaliers à pas de loup. Elle a le sentiment d’être invisible. Elle ne sait pas comment faire pour regagner sa place, elle ne se sent plus tellement légitime depuis son absence. De plus, pour ne pas arranger son cas, elle n’est plus assignée aux raids, plus pour l’instant du moins, étant donné sa condition. Alors oui, le constat est qu’elle est clairement inutile. Elle se stoppe en bas des marches, surprise de trouver Abel, calé au fond du canapé. Depuis son grand retour, il passe la majorité de son temps enfermé dans son bureau, ou à l’extérieur, elle n’est pas là depuis très longtemps, c’est vrai, mais en l’espace de quelques jours, elle s’attendait à ce qu’ils communiquent plus que ça. Elle s’assied à ses côtés, sans s’encombrer de savoir si sa présence est désirée ou non. Elle s’en fiche bien. « T’as vraiment une sale tête, Abel. » Elle plaisante bien sûr, quoiqu’il s’agisse plus ou moins de la vérité. « Puisque je te croise enfin, va falloir que tu me dises ce que Malini fout ici. » Elle connait la réponse. Il s’est toujours entendu avec cette dernière, elle se tape Caden et de plus, il leur fallait une nounou pour Chloe. « Et, comment ça se fait que Caden n’est pas là, à s’occuper de sa fille ? » Parce qu’elle ne sait rien des circonstances du départ de son frère, elle se doute cependant que Malini ait dû informer Caden concernant sa paternité, après tout, n’est-ce pas pour cette raison qu’elle s’est rapprochée de ce dernier ? Voler la place de Cirilla, s’approprier Chloe. Au moins une qui a obtenu tout ce qu’elle désirait. Elle aurait préféré tout sauf ça.
Sujet: Re: (IV) reality is not always probable, or likely + abel Dim 7 Mai - 0:20
♔ Jenna & Abel
« reality is not always probable, or likely
Jenna était revenue mais, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elle n’avait pas choisi le meilleur moment pour remettre les pieds au ranch. D’entrée de jeu, elle avait pu se prendre en pleine face tous les changements arrivés en son absence et qui n’avaient, à n’en pas douter, certainement pas été agréables à encaisser. Entre les rangs clairsemés des riders du fait de l’épidémie et des conséquences que cela avait eu sur leur organisation, et le vide de la maison familiale, il était clair que l’image qu’elle retrouvait en revenant était aux antipodes de ses souvenirs. Il s’en était un peu voulu, Abel, quand il avait fallu qu’il lui annonce le décès de leur père. Il s’en était voulu parce qu’elle n’avait pas pu être là avec lui sur la fin et que c’était de sa faute ; son absence avait duré à peine plus de trois mois mais cela avait suffi pour qu’elle perde deux proches et à présent elle devait retrouver ses marques dans une baraque hantée par le silence et leur absence. Alors, si la visite qu’il lui avait rendue à la mine s’était au final terminée beaucoup mieux que ce que l’on aurait pu penser, les retrouvailles n’avaient pas été franchement chaleureuses (la présence de Malini sous le même toit n’avait certes pas aidé). Et puis Abel avait été occupé – peut-être moins que ce qu’il prétendait – et n’avait pas franchement fait d’effort afin de renouer le dialogue ; il n’aurait pas fallu grand chose de plus pour prétendre qu’il l’évitait volontairement. Autant dire que c’était pas demain qu’ils retrouveraient cette fameuse complicité qui leur faisait défaut depuis tant d’années…
« C’est juste que t’y es plus habituée », il avait riposté tandis qu’elle s’était assise à côté de lui, pas réellement offusqué par le commentaire. On parlait de sa soeur ici après tout, et il avait déjà entendu bien pire à son sujet venant de sa bouche. Prendre une plaisanterie sans sauter d’emblée sur ses grands chevaux, le rider en était encore capable… parfois. Et en fonction de la personne qui s’autorisait l’écart. Mais déjà, le prénom de Malini arrivait dans la conversation, laissant présager d’emblée que celle-ci risquait de mal tourner puisque la recruteuse était un sujet de désaccord évident entre les deux. A vrai dire, c’était presque trop beau que la remarque n’arrive que maintenant alors que ça faisait déjà quelques jours que les deux femmes étaient forcées de se côtoyer quotidiennement. Abel avait espéré qu’elles parviennent à se tolérer (il l’espérait encore, d’ailleurs) et il n’avait pas la moindre envie d’avoir à choisir un parti si d’aventure les choses devaient s’envenimer entre elles : Jenna avait beau être sa soeur, il n’estimait pas la présence de Malini illégitime ici vu sa relation avec Caden (du moins avant qu’il ne s’évapore dans la nature) et le service précieux qu’elle lui rendait en prenant soin de Chloë. Il aurait pu, certes, envoyer la morveuse dans le campement et demander à Emma de s’en occuper, n’ayant après tout plus la moindre raison de la garder ici à présent que Cirilla n’était plus, mais il avait choisi de la garder. Alors forcément, il avait fallu prendre des décisions en conséquence de ça. Et elle le lui reprochait ? Heureusement, la réplique cinglante qu’il lui destinait n’eut jamais l’occasion de franchir ses lèvres : Jenna ne lui en laissa pas le temps d’en placer une alors qu’elle poursuivait sa tirade par une nouvelle qui lui fit autant d’effet qu’un coup de poing en pleine figure. « … Pardon ? » Il avait bien fallu quelques secondes de silence pour que ce simple mot franchisse ses lèvres dans la stupéfaction la plus totale, alors qu’il se tournait vers elle pour lui jeter un regard interloqué. « Attend, t’es sérieuse là Jen ? Tu me dis ça comme ça, de but en blanc, comme si c’était l’évidence même ? Tu te fous de ma gueule ? » La fille de Caden. « Est-ce que tu peux m’expliquer comment ça se fait que personne ait jamais jugé utile de me mettre au courant de ce putain de détail ? » Dire qu’il était en colère serait exagéré mais le fait est qu'il était contrarié, non pas parce qu’il venait d’apprendre qu’il avait une nièce, mais plutôt de constater qu’on l’avait tenu écarté de ce genre de nouvelle. Que Jenna l’avait tenu écarté, une fois de plus, de quelque chose qu’il était en droit de savoir. « Parce que j’imagine que pour en parler aussi naturellement que ça, tu dois pas le savoir d’hier, heh ? » Et Caden, pourquoi n’avait-il jamais rien dit ? Est-ce que ça les avait amusés, tous, de tenir le secret à ses dépends ? Une chose était sûre, il ne goûtait pas du tout à la plaisanterie à présent que le voile était levé. S’il y avait bien quelque chose qu’Abel n’appréciait pas, c’était qu’on lui cache des informations. Alors quand en plus c’était sa propre famille qui lui faisait le coup il n’avait vraiment, mais vraiment pas envie d’en rire.
Jenna Rhodes
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Sujet: Re: (IV) reality is not always probable, or likely + abel Ven 12 Mai - 19:15
♔ abel & jenna
« Reality is not always probable, or likely.
Oups. La bourde. Elle se gifle mentalement pour cette bêtise. Il n’est donc pas au courant. Est-ce que Caden l’est seulement ? Elle est partie du principe que Malini aurait craché le morceau. En y réfléchissant bien, la stratégie du mutisme lui sied bien mieux, ne lui apporte que des avantages. Si, personne ne s’avère être au courant de ce détail, elle a le champ libre, pourquoi donc s’encombrer d’un père indésirable alors qu’elle peut garder l’enfant pour elle et uniquement elle ? C’est logique, sans Caden sur le dos, l’équation devient soudainement beaucoup plus simple. Deuxième gifle mentale. Elle se sent stupide, de ne pas avoir pris en compte ce genre d’éléments et maintenant, on va à nouveau lui reprocher son silence, comme toujours. Il fallait forcément que quelque chose lui tombe sur le coin de la figure. Tout de même, elle n’est là que depuis quelques jours, elle bat déjà tous les records. Ça commence bien, elle n’aurait pu rêver mieux. « Je suis désolée, je pensais que Malini vous aurait fait part de l’information, puisque Cirilla n’est plus, puisqu’elle était a priori l’unique obstacle l’obligeant à garder le silence. » Elle n’est pas totalement en droit de reprocher à Malini son mutisme, puisque elle-même a eu la langue liée depuis la grossesse de Ciri. Jamais, elle n’aurait trahi cette dernière, mais à présent, les circonstances sont différentes. Caden doit savoir, il doit être présent pour sa fille, sa fille qui a besoin de lui, d’eux. Elle se déteste maintenant, elle se déteste d’avoir gardé tout ça secret, elle prie pour que son frère ne lui en veuille pas à son retour, si retour il y a. Déjà, que leur relation n’est pas au beau fixe, loin d’elle l’envie de l’envenimer. Mais, c’est trop tard pour ça. Au moment venu, elle assumera sa part de responsabilité sans broncher, sans contester. « Personne n’est au courant, Abel. Excepté moi, depuis le début, et Malini, qui l’a découvert par la suite. Cirilla ne souhaitait pas que ça se sache. » Mais, elle est morte, le secret éclate enfin, il se dévoile lentement mais surement. C’est comme une libération, un second souffle. Il faut qu’elle trouve Caden, parce que si elle doit compter sur son envie de revenir au ranch, ce n’est pas franchement gagné, ça peut prendre une éternité. Elle se demande bien ce qui a pu éloigner les deux frères à ce point, c’est insensé tout de même. « Donc, tu n’es pas le seul ignorant ce fameux détail. J’espère que Caden n’est pas au courant, je suppose qu’il ne serait pas parti en sachant sa fille ici. Qu’est-ce qu’il s’est passé au juste, Abel ? » Elle est dans le flou total, elle n’aime pas ça, elle veut savoir. Elle se doute que le décès de Cirilla n’a pas dû avoir un impact positif sur son frère, mais de là à prendre ses jambes à son cou, à se tirer, ça lui semble compliqué à envisager. Caden n’est pas du genre aventureux, il sait à peine se débrouiller seul en dehors des limites du ranch, à peine tenir une arme, il n’a pas souvent été confronté aux rôdeurs, peut-être qu’il est mort à l’heure actuelle, ça, ce n’est pas improbable et aussi inimaginable que cela puisse paraître, ça l’effraie, cette éventualité, ça l’angoisse. Elle y tient, à sa famille, peu importe les divergences, peu importe le passé douloureux qu’ils entretiennent tous les uns avec les autres. La famille est tout ce qui importe, encore plus par les temps qui courent. Elle l’entend encore cette phrase, elle tourne en boucle dans sa tête, la voix de son père l’encourageant à se battre pour ce qu’il en reste, de cette famille.
Sujet: Re: (IV) reality is not always probable, or likely + abel Lun 22 Mai - 19:57
♔ Jenna & Abel
« reality is not always probable, or likely
Elle était désolée, Jenna, mais est-ce que c'était supposé être suffisant pour qu'il le lui pardonne ? « Tu crois vraiment que j'aurais pu être au courant et n'avoir jamais abordé le sujet avec toi? Vraiment, Jenna ? Ou tu te voiles juste la face ? » Malini savait aussi. Evidemment. Comment trouvait-il encore la ressource pour être surpris, à ce stade ? Et depuis quand avait-on décidé, d'un commun accord, qu'il était mieux de ne plus rien lui dire, surtout quand c'était en rapport avec sa foutue famille ? Qu'on ait placé Caden dans le même panier que lui n'était qu'un mince soulagement, au final, parce qu'il aurait souhaité qu'au moins au sein de la fratrie ils ne soient pas à conserver jalousement ce genre de secret qui n'avait pourtant, de son point de vue, pas réellement lieu d'être. Cirilla avait été en droit de garder le secret du moment qu'elle choisissait de n'impliquer personne, et rien n'aurait pu l'obliger à dire la vérité de toute manière, mais il les avait acceptées toutes les deux sous son toit, la mère et sa fille, et pour ça Abel estimait qu'il aurait été en droit de le savoir bien plus tôt. Il n'en voudrait pas à la raider d'avoir préféré garder le silence, parce que nourrir de la rancune envers un cadavre était aussi stupide qu'incensé, mais il ne pouvait se détacher de l'esprit que Jenna avait choisi de se taire, comme elle avait choisi de lui cacher sa propre grossesse, à croire que tout ça ne le concernait en aucun cas. « Je ne pense pas qu'il ait été mis au courant avant son départ » qu'il décréta, confirmant ainsi les paroles de sa sœur. « Mais je pense, en revanche, que bien des choses auraient pu être évitées s'il l'avait su. » Le reproche était on ne peut plus évident ici, Caden était père après tout et ça, ça n'était pas rien. Il aurait probablement mieux supporté l'absence de Cirilla en sachant ce que représentait Chloë mais il fallait croire que les détentrices du secret en avaient décidé autrement. Et c'était à lui d'en essuyer les conséquences maintenant parce que, fatalement, il était fautif pour avoir été à l'origine du départ de son frère. « Alors il s'est passé que c'est la merde en ce moment, et que Cad' a pété les plombs. » Les souvenirs de leur dernière altercation étaient encore bien vifs dans sa mémoire, il ne risquait pas d'oublier de sitôt les mots qui s'y étaient échangés, la manière dont ils avaient réussi à se blesser mutuellement tous les deux parce qu'ils se connaissaient à la fois trop bien et pas assez. « Je lui ait dit qu'il n'avait plus sa place ici tant qu'il ne se reprenait pas en main. Que je ne voulais pas de quelqu'un qui était un danger aussi bien pour lui que pour les autres. » Quelque chose dans le genre, assorti de quelques empoignades et d'un langage beaucoup plus coloré. « J'espérais le secouer un peu. » Et son habituel manque de tact avait fait mouche, une fois de plus. Sûr qu'il avait été secoué, Caden. Tellement qu'il avait prit ses cliques et ses claques et qu'il avait préféré vider les lieux sans un seul avertissement plutôt que de chercher à remédier au problème que son frère lui avait reproché avec tant d'aigreur et de colère.
Spoiler:
Jenna Rhodes
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Sujet: Re: (IV) reality is not always probable, or likely + abel Dim 28 Mai - 11:55
♔ abel & jenna
« Reality is not always probable, or likely.
Peut-être qu’elle se voile la face, oui, ou qu’elle nourrissait trop d’espoirs en Malini. Elle ne voulait pas être celle révélant la vérité à Caden, lui révélant ce que peut bien représenter Chloe. Elle voulait qu’il l’entende de la bouche d’une personne qu’il apprécie, qu’il aime peut-être aussi, elle ne sait pas réellement. En tout cas, il est – ou était – attaché à Malini, alors, peut-être que ça aurait été plus simple, que la révélation vienne d’elle et non d’une sœur qu’il jalouse et méprise à la fois. De bonnes intentions qui au final, n’ont pas le moins du monde payé. Encore une chose de plus à assumer. Elle se garde bien de répondre à cette attaque. À quoi bon ? Est-ce que ça changerait quelque chose ? Non, pas du tout. Et puis, elle est lasse, de s’excuser, de se défendre. Ras-le-bol. Elle n’est pas revenue au ranch, chez elle, pour camper le rôle du parfait coupable.
Le fait qu’il ne soit probablement pas au courant la soulage, un peu, ça signifie qu’il n’a pas abandonné son enfant en tout cas. Il remonte dans son estime. Mais, il est vrai, que certaines choses auraient pu être évitées, peut-être. Elle connait Abel par cœur, il n’a pas dû être tendre, il ne l’est jamais, qualité lui faisant défaut. Alors, leur confrontation, elle a dû le pousser à bout Caden, le faire fuir. Elle n’est pas entièrement responsable de cette pagaille, on ne lui mettra pas tout sur le dos, pas une fois de plus. Elle veut bien admettre ses torts, mais en l’occurrence, ils sont équitablement partagés entre trois personnes. Malini, Abel et elle-même. Ils sont tous fautifs. « J’ai bien reçu le reproche, cinq sur cinq. » Elle soupire. Pas d’énervement, non, elle est surtout agacée par le déluge qu’est leur vie familiale. Ils foutent tout en l’air, tout le temps. Ils sont trop cons, même pas fichus de rester unis, préférant se déchirer. « Tout n’aurait pas été évité. Ciri comptait trop pour lui. » Et, Caden, il agit à l’instinct, sur un coup de tête, se laisse diriger par ses sentiments. Ça le perdra un jour ou l’autre. Elle n’imagine que trop bien la confrontation entre ses deux frères, le désastre que ça a dû être. Secoué. Le mot lui parait faible. Elle, elle a toujours su encaisser, gérer, les colères de son aîné, lui tenant tête à merveille. Parce qu’elle est obstinée, véritable tête de mule, parce qu’elle a de qui tenir, de lui. Mais, Caden… Secoué, oui, il a dû être sacrément secoué. « Connaissant ton tact inné et son émotivité incontestable… » Elle ne prend pas la peine d’achever sa phrase, il voit où elle veut en venir, forcément, c’était voué à mal se terminer, cette confrontation débile. « Il reviendra ou on le retrouvera. » Ses lèvres s’étirent timidement, en un sourire réconfortant. Elle s’enfonce un peu plus dans le vieux canapé, calant son épaule contre celle de son bourru de frère. Elle n’est pas là pour se disputer. Il lui a quand même manqué, cet imbécile borné. « Toi, comment tu vas ? » La question peut sembler inutile, futile, stupide, mais il n’en est rien. Ils ne se sont presque pas adressé la parole. Elle ne sait plus rien de lui, de sa vie, de ses emmerdes, de ce qu’il se passe au ranch. « Et, garde moi ton sarcasme pour plus tard. » Qu’elle précise presque immédiatement. Parce que c’est une vraie question. Elle veut qu’il lui parle, qu’il lui parle vraiment. Elle ne supporte plus, d’avoir la douloureuse sensation de n’être qu’une inconnue, un fantôme déambulant dans les couloirs de cette maison.
Sujet: Re: (IV) reality is not always probable, or likely + abel Mer 31 Mai - 21:33
♔ Jenna & Abel
« reality is not always probable, or likely
« Tu crois vraiment qu’il reviendra ? » Ça faisait déjà trop de temps qu’il était parti, si la crise n’avait dû être que passagère, ne serait-il pas déjà de retour ? Et pourtant ils n’avaient aucune nouvelle, rien. Abel avait cessé d’envoyer des hommes le chercher parce qu’il était évident qu’il y gaspillait de la main d’oeuvre alors qu’il en avait plus besoin ailleurs. A ce stade où il ignorait même si son frère était encore vivant, il voulait surtout l’occasion d’une discussion sérieuse avec lui maintenant que la colère était calmée et que, malgré toute la rancœur qu’il pouvait bien avoir à son égard, il se rendait bien compte comme il pâtissait trop de son absence ici. Un léger sourire étira ses lèvres alors qu’elle venait prendre appui contre lui et, loin de chercher à s’y soustraire, il lui passa un bras autour des épaules et affermi son étreinte, simple élan d’affection qui permit enfin à la tension de relâcher ses muscles, de profiter un peu mieux d’un de ces trop rares moments qu’il avait d’ordinaire tendance à dédaigner pour mieux regarder ailleurs. C’était pas grand chose certes, mais à la lumière de ce que leur relation avait été au cours de ces derniers mois, années, ça représentait beaucoup, un pas en direction de ce que leur relation avait été avant, dans ce passé tellement lointain et différent de ce que le monde était aujourd’hui. Elle le connaissait bien, Jenna, malgré tout. Son rictus se transforma en un petit souffle amusé, vague ersatz de rire, alors qu’elle le prenait de court, lui coupant littéralement l’herbe sous le pied en surenchérissant tandis qu’il s’apprêtait à lui offrir une de ces réponses toute faites et complètement impersonnelles. Alors un léger silence plana à la place, confortable dans cet instant de quiétude partagée. « J’en sais rien, Jen, honnêtement j’en sais rien du tout » il finit par dire, laissant la lassitude faire traîner sa voix. Elle avait raison en ce qu’il pouvait bien lui épargner son cynisme constant, baisser sa garde un tant soit peu, être honnête avec lui-même, avec elle. « Parfois j’me dis que j’aurais bien besoin de vacances loin de tout ça. » Comme tout le monde, probablement, mais venant de lui et connaissant sa mégalomanie critique c’était un constat étonnant. Bien sûr qu’il n’était pas sérieux, qu’il ne quitterait son ranch, sa place, que les pieds devant et pas sans s’être battu jusqu’au dernier moment. Le fait est qu’il avait eu largement le temps de réaliser, au cours de ces mois passés, qu’il avait peut-être eu les yeux plus gros que le ventre, et qu’à devoir batailler chaque jours pour gérer son camp et rétablir l’ordre des choses tel qu’il était avant l’épidémie et les mécontents, la fatigue commençait à ne plus le lâcher d’une semelle. Une fatigue qu’il ne pouvait pas espérer virer en une bonne nuit de sommeil (chose à laquelle il n’avait de toute manière plus eu droit depuis des lustres semblait-il), insidieuse, alimentée par chaque nouveau problème qui se rajoutait à la liste. Il était las, Abel, las de s’échiner pour se heurter à cette vague d’ingrats qui ne comprenaient pas les décisions drastiques mais nécessaires qu’il était forcé de prendre, las de se tracasser à longueur de journée. Oh il n’abandonnerait pas, bien sûr, ça jamais, mais ces derniers temps le découragement le guettait parfois, souvent accompagné d’un gros ras-le-bol général. « J’sais même pas où j’en suis sur le plan personnel, c‘est pour dire » il rajouta finalement avec une touche d’auto-dérision dans la voix. Pas qu’il souhaitait réellement aborder le sujet, ni avec elle ni avec personne d’autre, mais juste le balancer comme ça, l’admettre à haute voix, peut-être qu’il en avait besoin au final.
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Jenna Rhodes
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Sujet: Re: (IV) reality is not always probable, or likely + abel Ven 9 Juin - 17:00
♔ abel & jenna
« Reality is not always probable, or likely.
Est-ce qu’il reviendra ? Peut-être, peut-être pas. Surement qu’il faudra aller le chercher par la peau des fesses et lui faire entendre raison. D’ici là, ils n’ont plus qu’à croiser les doigts, espérer que leur frère respire encore, qu’il s’en sort sans trop de fracas et de dégâts, ce qui n’est pas du tout gagné. C’est effrayant, contrariant, de se contenter de patienter, d’attendre sagement, de ne pouvoir rien faire de concret pour l’instant. Elle a le sentiment d’être totalement inutile et incapable. Pourtant, ils n’ont pas réellement d’autres choix. Elle ne répond pas, laisse la question suspendue dans le temps, parce qu’elle ne sait tout simplement pas trouver les mots, ni quoi dire. Tout est incertain, pas la peine de tirer des plans sur la comète, d’espérer trop fort, au risque de tomber de haut.
Elle ferme un instant les paupières, tandis qu’il l’enserre doucement. C’est trop rare, ce genre de moment. Elle ne sait même plus à quand remonte leur dernière conversation sans éclats de voix et haussement de ton. Il faut dire que ces derniers temps, ils ont connu énormément de bas, pas vraiment de hauts pour compenser. Peut-être qu’ils attendent trop l’un de l’autre, alors forcément, ils enchaînent les échecs, s’obstinent à se décevoir mutuellement. Quand elle repense à leur relation, à ce qu’elle était autrefois, elle est envahie par une douce nostalgie. Mais, rien n’est comme autrefois, les années ont creusé un fossé et de l’eau a coulé sous les ponts. Ce n’est pas évident à admettre, pourtant elle doit s’y faire. Recoller les morceaux, ils n’y arriveront pas, partir sur de nouvelles bases, pourquoi pas ? Ils doivent réapprendre à se connaitre, à s’apprivoiser, ils ont trop changé, trop évolué, pour s’ancrer dans le passé. Il est las Abel, tout comme elle, elle ne le ressent que trop bien. C’est déboussolant de le voir ainsi, démuni et perdu. Elle non plus, elle ne sait pas exactement comment est-ce qu’elle est supposée aller. Il y a eu des jours pires, mais des jours meilleurs également. Elle se débat difficilement dans le chaos qu’est sa vie actuelle. Et, apparemment, elle n’est pas la seule. Faut croire que chaque Rhodes à son lot de déboires et de peines. Peut-être qu’ils devraient arrêter de tenter de les traverser, de les affronter, en solitaire, ces fameux problèmes. Concept abstrait pour eux, pourtant ce ne serait pas du luxe. Ils sont trop divisés. « On est deux paumés alors, surement trois même. » Elle soupire, fatiguée. Ils sont cons, à s’éloigner de la sorte, ça ne joue certainement pas en leurs faveurs. Et, ils le voient bien, les autres, les cavaliers, ça se répercute sur tout le monde, ça les affaiblit eux, les Rhodes. « Tu te souviens de nos vacances en famille à Clearwater ? Les seules et uniques qu’on ait jamais eu il me semble. » Hors de question pour le patriarche Rhodes d’abandonner le ranch, si ce n’est à une exception près. Ses lèvres s’étirent en un sourire mélancolique. Qu’est-ce qu’ils avaient dû faire des pieds et des mains, afin de le forcer à quitter Crimson Valley pour les plages de sable fin de la Floride, ne serait-ce que deux semaines. Déjà, avant, la notion du mot vacance leur était inconnue, alors maintenant… Elle n’a aucun sens, n’existe plus. « Dis-toi qu’au moins, tu n’es pas en cloque, chamboulé par les hormones, même que tu sais encore toucher tes orteils et je te parle même pas des montées de lait, alors… » Elle ne peut réprimer un léger rire. Comme quoi, il faut toujours voir le bon côté des choses. Dans le fond, cette révélation l’étonne. Elle n’était même pas consciente que la vie d’Abel disposait d’un plan personnel complètement à part du plan familial. Abel n’est donc pas un robot. Elle a été partie trop longtemps, beaucoup trop longtemps.
Sujet: Re: (IV) reality is not always probable, or likely + abel Dim 25 Juin - 16:37
♔ Jenna & Abel
« reality is not always probable, or likely
L’allusion à ces vacances, vieilles d’une existence antécédente à celle-ci, lui tira de sa mémoire quelques souvenirs encore bien vivaces à sa grande surprise. Faut dire que l’exception qu’avait été ce périple hors du ranch les avait bien ancrés dans sa mémoire même s’il n’avait plus vraiment eu l’occasion d’y songer ces derniers temps. L’époque d’une insouciance révolue et qu’ils ne retrouveraient probablement jamais, que ce soit pour eux ou pour leurs enfants, du moins pas sans mettre au moins un terme à cette foutue épidémie qui empêchait les morts de rester morts et qui poussait les vivants à se comporter comme des animaux. Ça le frappait, parfois, quand il regardait son gosse et qu’il n’y voyait là qu’un adulte prématuré qui n’avait connu que ce chaos, trop jeune lorsque le monde était encore sain pour se souvenir de comment c’était avant. Il avait grandi avec les rôdeurs qui grattaient à la porte pour remplacer les traditionnels monstres sous le lit, sauf qu’à la différence de ceux-là ils n’avaient pas disparu avec le temps. Silas était déjà trop sérieux pour son âge, trop mature, trop responsable : on lui avait volé son innocence et la possibilité d’avoir des souvenirs comme ceux qu’évoquait Jenna : à bientôt dix ans, il savait chasser un animal et théoriquement se défendre contre un rôdeur mais ne connaîtrait pas la sensation des vagues de l’océan qui venait vous lécher les orteils dans un épais cocon de joie et de sérénité. « Tu parles d’une sacré brochette d’imbéciles, putain. » Tous dans leur coin, à ne plus savoir comment communiquer avec les autres. Et si jusqu’à présent ils avaient tout de même réussi à maintenir les apparences, à apparaître comme une famille soudée aux yeux des autres, cela semblait être bel et bien révolu à présent. Leur père, mort, Cirilla, morte, Caden, parti… comment ils étaient supposés se tirer hors de tout ça et parvenir à reconstruire derrière quelque chose d’à peu près stable ? Il leur en fallait plus, de ces moments comme l’actuel où un ersatz de complicité revenait timidement pointer le bout de son nez, ils en avaient désespérément besoin au risque de ne jamais arriver à se retrouver, sinon.
Le rire d’Abel fit écho à celui de sa sœur alors qu’elle se plaignait des problèmes relatifs à sa grossesse, sûr qu’il n’avait pas tous ces problèmes, lui, et certainement pas l’envie d’être à sa place. « T’as raison, comparé à ça j’ai franchement pas de quoi râler. » Il la libéra de son étreinte mais non sans lui passer la main dans les cheveux et lui ébouriffer la tignasse au passage, se redressant ensuite pour mieux se retourner face à elle, planter son regard dans le sien... et mal réprimer un demi sourire face à la tronche que lui donnait sa chevelure mise en pagaille : l’allusion à l’enfant à venir lui avait fait remonter à l’esprit une autre conversation pas si vieille qu’ils avaient eu lors de la seule et unique fois où il était venu la voir alors qu’elle se trouvait encore à la Mine. « Parlant de ça, Jen. T’aurais pas quelque chose à me dire ? » Non, il n’avait pas oublié, c’est juste que l’occasion ne s’était pas vraiment présentée depuis qu’elle était revenue à ce qui tenait lieu de foyer familial. « Concernant le père. » Précision probablement inutile, elle savait probablement très bien de quoi il voulait causer. Et lui se doutait de sa réponse, quoi qu’il espérait encore avoir mal interprété le regard qu’elle lui avait balancé alors qu’Anita Jones se tenait encore à côté d’eux : tirer des déductions hâtives à partir de rien, ce n’était pas spécialement une tâche difficile quand on avait comme lui la fâcheuse tendance à voir le mal partout. Mais quoi qu’elle ait à dire, il voulait l’entendre maintenant qu’ils n’avaient plus d’oreille indiscrète pour écouter la conversation.
Spoiler:
Jenna Rhodes
Riders + j'peux pas j'ai poney
Hurlements : 1601
visage : phoebe tonkin.
crédit : gajah (avatar) astra (sign)
survit depuis le : 15/04/2016
capsules de troc : 3640
Sujet: Re: (IV) reality is not always probable, or likely + abel Ven 7 Juil - 18:48
♔ abel & jenna
« Reality is not always probable, or likely.
Pour sûr qu’elle est surprise par cet instant dénotant avec les conflits et les rancœurs caractéristiques de leur relation fraternelle bancale. Elle a conscience que ce n’est qu’une exception, même si l’espoir qu’ils puissent réellement se retrouver, tôt ou tard, ne meurt pas. Après tout, il reste son frère, peu importe le passé hasardeux ou même le futur à venir. Il en va de même pour Caden, bien sûr, mais c’est une autre histoire, totalement différente de celle-ci. « C’est certain. »Pas de quoi râler. Ils sont experts dans le domaine, sans aucun doute, ils tiennent ça de leur défunt père. Un défaut de plus, ils ne sont plus vraiment à ça près. Les Rhodes et leurs sales caractères, un fait connu de tous. Ils ne sont pas des cadeaux, pas étonnant qu’ils ne se supportent pas entre eux. Elle tire la moue, fronçant les sourcils, tandis que les doigts de son aîné s’obstinent à décoiffer d’un geste rapide sa crinière brune. Sale manie dont il usait et abusait avant son départ improvisé pour New-York. Comme quoi, Abel Rhodes est humain, comme quoi, ils ont été une famille plutôt normale, à l’époque en tout cas. C’est certain que ce n’est pas facile à concevoir. Il s’écarte légèrement, lui faisant désormais face, la vrillant de ses prunelles d’un bleu algide. Fin du moment d’égarement. Elle se renfrogne instinctivement à l’évocation de l’identité du père du bébé à naître. Il est vrai qu’ils n’ont toujours pas abordé le sujet. Elle n’a plus envie. Ses bonnes résolutions se sont quelque peu effritées avec le temps. Pourtant, elle était bien décidée à mettre de côté les mensonges, mais elle n’a pas envie de l’affronter, lui et ses remarques cinglantes, lui et ses sermons acides. Encore moins après ça. Non, elle ne veut pas tout gâcher, pas maintenant, pas déjà. Elle se remémore parfaitement la scène, la présence d’Anita, son regard équivoque, un Abel circonspect. Elle a tenté de lui mettre la puce à l’oreille, bien évidemment, elle espérait qu’il comprenne sans autre explication. Ce n’est pas le cas. Elle songe à sa réaction, à Archer qui risque d’en pâtir, à tout. Ce n’est pas le bon moment, n’est-ce-pas ? Du moins, elle essaye de s’en persuader avec beaucoup d’ardeur. « Non. » Pas très convaincant. Elle ne s’en sortira pas de cette façon, elle le sait pertinemment, elle va encore devoir broder, à moins qu’elle n’avoue une demi-vérité englobée dans un mensonge. « C’est Zed, le bras droit d’Aaren. » Jusqu’ici, toujours le même discours, elle ne se trahit pas. Zed, le parfait coupable. « Ou était, je ne sais pas. » Elle s’en veut en repensant au carrière dont la position s’avère délicate par sa faute. Elle est responsable d’un paquet de problèmes dernièrement, à la fois involontaire et volontaire. Elle est loin d’être innocente. « En fait, il est possible que Diggs se soit entiché de moi et que ma grossesse crée une pagaille monstre à la carrière. » Plus que possible pour être honnête. Elle prépare le terrain, Jenna, pour plus tard, un autre jour, une autre semaine et peut-être même un autre mois. Quand elle sera prête. Pas demain la veille donc. Dégonflée, qu’elle s’intime, un peu honteuse. En même temps, une révélation par jour, est-ce que ce n’est pas déjà suffisant ? Déjà qu’il se doit d’encaisser la paternité de Caden, ce que Chloe peut bien représenter. Ce n’est pas une mince affaire, qu’il se concentre d’abord là-dessus. « Bref, c’est… compliqué. » Le mot est faible. Aucun terme n’exprime la pagaille qu’est sa vie et qu’elle a bien pu créer dans celle des autres. Elle s’en veut, pas assez pour cesser les mensonges cependant. Elle a le sentiment d’être coincée dans un cercle vicieux dont elle n’arrive pas à s’extirper et ce, malgré sa volonté.
Sujet: Re: (IV) reality is not always probable, or likely + abel Dim 9 Juil - 23:32
♔ Jenna & Abel
« reality is not always probable, or likely
Peut-être qu’il regretta d’avoir brisé ce bref instant de connivence partagée avec sa demande inquisitrice, Abel. Sûrement qu’il aurait pu attendre encore un peu, continuer de converser sur cette note légère qui faisait tant défaut à son quotidien de ces dernières années, chercher à faire naître de nouveau ce rire commun, note agréable et si rare qui avait rebondi contre les murs de la pièce à peine plus tôt. Il n’avait pas su se tenir, cependant, et devant la mine soudainement renfrognée de sa sœur il sut qu’il avait balayé la légèreté du moment d’un simple revers de la main. Trop tard pour revenir en arrière, donc. Le non que Jenna lui opposa n’avait rien de persuasif et l’expression dubitative, presque suspicieuse, qui s’était peinte sur le visage de l’aîné ne disparut pas de tout le temps où elle étoffait cette simple réplique et qu’il se contentait, silencieux, d’entendre ce qu’elle avait à dire. Sauf qu’il la connaissait bien, sa sœur. peut-être plus si bien qu’autrefois (c’était même une certitude), mais encore suffisamment pour savoir déterminer lorsqu’elle lui cachait sciemment quelque chose. Et s’il avait déjà sa petite idée bien développée sur le sujet, il aurait tout de même voulu qu’elle y mette des mots dessus, que tout soit clairement énoncé. Fallait-il qu’ils continuent éternellement de se cacher des choses ? Alors non, Abel n’était pas convaincu, pas vraiment : s’il choisit de ne pas riposter, ce fut principalement parce qu’il ne voulait pas se bagarrer avec elle déjà, alors qu’ils venaient tout juste de faire ce qui semblait être un sacré pas en avant dans leur relation chaotique. Et puis, avec leur frère loin du ranch, il se pouvait bien que le leader du cavaliers soit las de toutes ces chamailleries qui ne menaient à rien de bon alors qu’ils avaient tous besoin les uns des autres, qu’ils le veuillent ou non. Il avait eu son lot de disputes fraternelles ces derniers temps, Abel : peut-être avait-il besoin, aussi, d’un peu de soutien pour supporter la pression de tous les problèmes qui lui pesaient durement sur les épaules ces derniers temps. Pas d'une pagaille supplémentaire à gérer. C’est compliqué. Les mots flottèrent un instant dans le silence tandis qu’il ravalait une pique amère, se contentant d’un simple rictus un peu désabusé. Qu’est-ce qui ne l’était pas de toute façon ici, compliqué ? « Eh bien, garde-toi d’en faire de même. S’enticher d’un gars de la carrière n’est certainement pas une bonne idée, pas en ce moment. » Il marqua une pause avant de relancer, l’air de rien : « Quel qu’il soit. » Et peut-être qu’il y avait un peu de déception au fond de son regard, si l’on cherchait bien, quoiqu’Abel eut vite fait de se détourner pour se relever finalement, abandonnant sa sœur dans le canapé pour reprendre la direction de son bureau et de tout ce qui l’y attendait. Il pouvait bien lui accorder le bénéfice du doute, se persuader que ce n’était que lui qui se contentait de voir le mal partout. Il n’y croyait pas, mais il pouvait le faire, et accuser sa paranoïa pour l’avoir persuadé à tort qu’elle lui avait menti une fois de plus. De toute manière, ça ne changerait rien à ce qui s’était passé là-bas.
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Sujet: Re: (IV) reality is not always probable, or likely + abel
(IV) reality is not always probable, or likely + abel