Sujet: i see it, i like it | mikh Lun 11 Fév - 21:57
mikh portia « i want it, i got it »
septembre 2009 Elle l’observait depuis plusieurs minutes effectuer son ballet incessant entre les tables des clients, tasses fumantes en guise d’accessoire à sa chorégraphie. Il ne perdait pas son sourire, même face aux remarques acerbes des personnes les moins aimables du café. Comme s’il s’élargissait un peu plus à chaque pique aigre-douce, son arrogance s’accentuait au fur et à mesure que la patience des autres s’érodait. Il était si charmant que cela pouvait en frôler l’insolence mais personne n’avait vraiment l’impression de le remarquer. Ici, les gens aimaient bien trop qu’on leur lèche les bottes pour faire la différence entre la moquerie ouverte et l’idolâtrie. Tout à fait ce qu’elle voulait.« Allô, Portia, ici la Terre, tu nous reçois ? »
La voix de Teresa lui remit les pendules à l’heure. La jeune fille papillonna des cils pour se concentrer un peu plus sur les quatre paires d’yeux présentes à la même tablée qu’elle. Coincée entre des jus de chaussettes aux noms tous plus pompeux les uns que les autres, elle s’était détachée de la conversation avec une facilité déconcertante. « Mh, ouais, désolée. » Elle se reprit sous le regard courroucé de Jessalyn, qui avait l’air d’avoir raconté l’histoire du siècle. Ou disons, celle du mois. « C’est juste que j’ai l’impression d’entendre en boucle la même histoire sur ton ex depuis une semaine, alors pardon si j’écoute pas la rediffusion de tes problèmes. » Sous le couvert de quelques rires discrets, son manque d’amabilité volontaire lui permit d’échapper à la suite du récit. Ses « amies » avaient moins de mal à la laisser tranquille dans sa bulle quand elle se montrait infecte avec elles. Et puis, à vrai dire, elle avait de plus en plus de mal à les supporter – et de moins en moins de remords à les envoyer sur les roses.
Le serveur, lui, était infiniment plus intéressant. Pas parce qu’il était typiquement le genre de mec mignon qui réussirait à obtenir tous les pourboires qu’il voulait en s’y prenant bien : mais parce qu’il était tout sauf le genre de personne qu’on s’attendait à voir dans le quartier. L’Upper East Side comptait plus de minets en costumes trois-pièces et de fils à papa soigneux que de porteurs de vestes en cuir élimées – sauf si celle-là venait d’une collection privée de styliste. En l’occurrence, ce gars n’avait pas les moyens de se payer ce genre de garde-robe, sinon il ne serait pas en train d’essuyer les traces de rouges à lèvre des mugs. Au beau milieu du fil de ses pensées, Portia cessa de fixer le barman inconnu pour se replonger dans la discussion en cours. « Tu devrais laisser tomber le tocard qui te servait de copain et voir un autre mec. » suggéra l’une des leurs, persuadée que son futur doctorat en psychologie lui ouvrait déjà les portes de la conscience humaine de ses proches. Pour ce qu’il y avait à voir en terme de profondeur, ça sentait la vacuité à plein nez. « Genre, le serveur. Il est plutôt sexy. » gloussa une autre des filles à côté. Plus réceptive que prévu à la suggestion, Jess enchaîna un peu trop rapidement pour ne pas avoir déjà réfléchi à cette option. « Tu crois ? Mais il fait un peu … Tu vois, quoi. »Elle n’osait pas le dire, mais elle savait exactement ce qu’il lui inspirait.« Mauvais genre ? » Portia tourna son regard vers son amie, vaguement plus intéressée. « Ouais ! Enfin, ça a un côté excitant. » Ben voyons. La petite gosse de riches qui se tape l’homme de la plèbe. A force de caqueter comme des poules, elles allaient vite se faire remarquer. « Parle pas si fort il va t’entendre ! » En parlant du loup, le voilà qui prenait sa pause. A moins qu’il n’avait fini sa journée ? Merde, il fallait qu’elle se décide, et vite.
Tout à coup frappée par une lueur d’éveil, la blonde se redressa un peu sur sa chaise et se tourna vers Jessalyn. En dépit de l’eau de parfum française faite sur mesure qu’elle portait, l’odeur de la cigarette émanait encore de son pull. « Tu me files une de tes clopes ? J’ai oublié les miennes. » Le regard suspect de la demoiselle se posa sur elle, étudiant sa demande avec circonspection. « Quoi ? Tu refumes, toi ? » Du tac-au-tac elle répondit. « Oui et alors, t’es ma mère, peut-être ? » Marmonnant une réponse incompréhensible entre ses dents, la brune finit par fouiller dans sa sacoche en cuir pour en sortir son précieux. Sans demander son reste, la blonde le lui chipa des mains en même temps qu’elle se levait, veste sur le dos et sourire hypocrite de façade. « Merci chérie, tu es adorable. »
Portia se retrouva rapidement dehors, une Eve menthol coincée entre les lèvres et pas le moindre serveur à l’horizon. Il avait donc déjà filé si vite ? Pas forcément : le garçon s’était seulement appuyé à quelques mètres de là, en retrait, histoire de pouvoir souffler tranquille. Hors de portée de la vue de son patron, sûrement. Pas vraiment du genre à se démonter, la lycéenne s’avança vers lui. « Excuse-moi. Tu aurais du feu ? » Ce n’était pas juste une excuse pourrie pour lui adresser la parole ; elle n’avait aucun briquet sur elle. « J’ai oublié le mien chez moi. » Cent dollars qu’il allait penser qu’elle le draguait.
Mikh Sloan
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Sujet: Re: i see it, i like it | mikh Mar 19 Fév - 21:47
+ Une fois le rush de seize heure passé, le café reprenait doucement son calme, laissant ainsi aux différents serveurs le temps de remettre un peu d’ordre. Peu enthousiaste à l’idée de faire la vaisselle en arrière cuisine, le brun s’attelait au nettoyage des tables, tout en assurant les commandes des clients encore présents. Si les familles étaient déjà de retour dans leurs splendides maisons de l’Upper East Side, les adolescents, eux, traînaient, ravis de jouer les adultes autour d’un café ou d’un thé hors de prix. Pendant que certains gamins s’affichaient déjà dans le beau monde pour se créer une image de marque, d’autres comme Mikh travaillaient dans l’ombre afin de s’offrir de quoi finir les mois. Si la vie à New York restait préférable à ce qu’il avait connu dans le Kentucky, le serveur devait néanmoins admettre qu’elle se montrait que plus injuste. Cependant, conscient d’avoir déjà la chance de posséder un emploi pas trop désagréable et ce malgré son look et son léger accent, le brun ne ronchonnait pas trop à la tâche. Au fil des mois, Mikh s’était habitué à cette clientèle de endimanchée et savait désormais quel sourire adopter pour obtenir quelques généreux pourboires —ou numéros de téléphone à l’occasion.
Les lycéennes en uniforme appréciaient son petit style, et nombreuses étaient celles qui voulaient goûter à la tentation de sortir du droit chemin que papa et maman avaient déjà pré-établis. Même si cela se limitait toujours à une nuit ou deux en leur compagnie, Mikh s’en satisfaisait parfaitement, d’autant plus qu’il détestait dormir seul. Finalement, dans ce boulot parfois lassant, le brun s’y retrouvait parfaitement, bien que le salaire n’était pas toujours au rendez-vous. A cause du manque de régularité dans les finances le brun peinait à trouver un appartement qui lui permettrait non seulement d’accueillir sa nièce, mais surtout de laisser sa soeur partir vivre avec son petit copain sans la voir culpabiliser. En effet, avec leurs deux salaires, les Sloan parvenaient à s’offrir un appartement assez confortable à Brooklyn, ce qui ne serait plus le cas si Grace venait à partir du jour au lendemain. En bonne grande soeur, la plus âgée attendait sans jamais lui reprocher qu’il trouve un nouveau chez-lui, consciente qu’elle lui devait pour beaucoup sa nouvelle vie. Néanmoins, même si la colocation se passait parfaitement bien, Mikh espérait pouvoir prendre son indépendance avant la fin de l’année, et espérait ne pas avoir à revendre certains produits pour le faire.
Une fois toutes les tables vides nettoyées et toutes les tables occupées servient, le brun retourna derrière le comptoir pour récupérer son paquet de cigarettes. En passant, il décoiffa sa collègue en rigolant, ravi de pouvoir l’embêter une fois de plus. « Delilah, je vais prendre ma pause. » Sans vraiment attendre de réponse, Mikh se dirigea vers la porte de secours qui donnait sur une rue un peu moins passante et s’adossa contre son mur habituel. Ainsi installé, le serveur profitait des derniers rayons de soleil de la journée, qui à travers les bulding réussissaient encore à se faire une place. Alors qu’il portait sa précieuse à ses lèvres, des bruits de pas s’invitèrent dans l’allée, visiblement bien décidés à venir à sa rencontre. Curieux, il pivota légèrement sa tête en direction de la charmante demoiselle qui le rejoignait, non sans un sourire en coin. Cette blonde, il l’avait déjà vu une bonne vingtaine de fois depuis qu’il bossait ici, une habituée qui trainait souvent avec une bande de pimbêches parfaitement stéréotypées, mais qui jusqu’ici n’avait jamais cherché à faire la conversation.
L’approche du briquet amusait beaucoup le plus âgé, qui fouillait néanmoins déjà dans sa poche pour venir lui allumer sa cigarette. Maintenant qu’elle se tenait proche de lui, Mikh la détailla un peu plus du regard, ravi que ce ne soit pas la plus moche qui s’incrustait dans sa pause bien méritée. Quitte à être dérangé, autant que cela soit positif, que ce soit pour ses yeux ou même pour sa nuit future. Pas du genre à perdre du temps en fioriture, le brun plongea son regard dans celui de la lycéenne, tout en lui offrant son sourire de petit charmeur en chef. « Je termine à 19h, si jamais c’est ta question. » Dans le cas contraire, elle détenait désormais l’information, à voir ce qu’elle décidera dans faire par la suite. De toute manière, Mikh savait qu’il ne tardera à entendre les raisons de la présence de l’inconnue, peu importe la nature de ces dernières.
Sujet: Re: i see it, i like it | mikh Jeu 21 Fév - 22:22
mikh portia « i want it, i got it »
septembre 2009 Son regard coula sur elle sans se précipiter, avec lenteur et appréciation. Elle ne pouvait pas vraiment dire qu’elle trouvait le geste étonnamment déplacé, agaçant ou appréciable. Son cerveau était trop orienté à mener à bien sa mission pour se préoccuper du possible état d’objet de convoitise auquel elle venait d’être temporairement affecté. Et puis le civisme masculin n’était plus digne de la chevalerie du Moyen-Age. Surtout depuis que les filles aussi s’étaient mises à reluquer les garçons comme ce qu’ils pouvaient être ; un morceau de choix.
Le bout de sa cigarette grilla à la flamme du briquet et Portia adressa le fantôme d’un sourire à l’intention du serveur. « Merci. » Sans doute avait-il accepté de se montrer serviable en pensant tout bonnement qu’un pourboire un peu plus gros tomberait dans sa poche. S’il savait. Ce n’était pas une affaire de quelques billets s’il s’avérait intéressé et intéressant. Mais chaque chose en son temps : la demoiselle ne voulait pas regretter un choix trop hâtif, trop intuitif. Ce n’était pas uniquement l’impression et ce qu’elle avait vu de lui qui lui confirmeraient le genre de personne qu’il était – ou, dans ce cas de figure, qu’il n’était pas.
Droit au but et sans fioriture, l’autre aurait pu lui faire gagner le pari intérieur que son inconscient avait formulé. Comme c’était étonnant, ce coup du sort si bien prédit. « Oh. Direct, je vois. »Un bon point. Un fin rictus énigmatique se dessina sur ses lèvres et elle prit son temps pour soutirer une bouffée de tabac mentholé infect à son goût avant de finalement conclure d’un air parfaitement guilleret. « Eh bien si tu le permets, mon amie Jessalyn sera ravie de le savoir. » Au moins il y en aurait une qui sortirait gagnante de cette histoire. Elle ? Elle passait son tour. Devant l’air probablement interrogatif du garçon, la blonde crut bon de préciser de qui elle parlait, histoire qu’il se fasse un avis sur le potentiel numéro qu’il pourrait facilement empocher s’il était intéressé. « C’est la brune aux longues jambes et à l’écharpe beige à notre table. » Il aurait tout le temps de la repérer plus tard – et peut-être que grâce à ça, Jess arrêterait enfin de les assommer avec ses amourettes ridicules à deux dollars.
Maintenant qu’elle avait supprimé de ses options la seule raison potable pour laquelle une petite pimbêche des beaux quartiers aurait bien pu approcher la piétaille, voilà que le jeune serveur devait se trouver tout intrigué, ou simplement dans l’attente un brin amusée de savoir ce qu’elle lui voulait. Si ce n’était pas pour un peu de bon temps exotique, pour quoi donc ? « Tu travailles ici depuis longtemps ? Je pense pas t’avoir beaucoup vu. » Elle mentait à moitié mais se débrouillait trop bien pour avoir l’air d’une débutante. Des années à raconter des bobards à des parents trop heureux de pouvoir docilement gober ses couleuvres, ça forgeait la pratique. « Nouveau en ville ? » Oui, d’où venait-il au juste ? Etait-il au moins de l'état ? Elle ne pouvait pas croire qu’il fut du quartier ou bien des environs – des voyageurs en quête de succès, de gloire ou de tout un tas d’autres objectifs fantasques, il en allait et venait chaque jour que Dieu faisait à New-York. Artiste rêvant d’une carrière prometteuse ou joli-cœur à la recherche d’un portefeuille pour l’entretenir, la lycéenne s’intéressait de plus près à lui. De cette façon, elle saurait mieux comment lui parler.
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Sujet: Re: i see it, i like it | mikh Dim 24 Fév - 23:36
+ Soucieux de plaire et surtout curieux de voir jusqu’où la blonde ira, Mikh ne tarda pas à lui offrir son sourire le plus charmeur tout en la regardant plonger sa cigarette dans la petite flamme qui jaillissait du briquet. « De rien. » Si la plupart des employés n’appréciait pas vraiment la compagnie des clients durant leurs pauses, le brun lui n’y voyait pas vraiment d'inconvénients, surtout si cela lui permettait de finir ses nuits en charmante compagnie. Sous sa crinière de lionne, la blonde n’avait rien à envier aux femmes un peu plus âgée, et Mikh ne serait clairement pas contre une petite nuit suave à ses côtés. Cependant, alors qu’il lui proposait sans plus de fioriture de se retrouver après son service pour quelques folies, la blonde se défila, vendant même au passage une de ses amies. « Je vois ? » Perplexe face à cette réaction peu attendue, le serveur resta un instant silencieux, curieux d’en savoir plus sur les raisons qui amenaient donc l’inconnue à venir lui tenir compagnie. Les gamines dans son genre s’embêtaient rarement à faire la conversation avec des gens du bas peuple comme lui.
Tout en se délectant de sa cigarette, le brun pencha légèrement la tête face aux soudaines questions de la jeune femme. Jamais depuis son arrivée un habitant de ce quartier s’était intéressé aux raisons de sa présence ici, du moins sans idée derrière la tête. « Ca fait un petit moment, mais on remarque pas forcément les serveurs. » Loin d’être stupide, il savait que la conclusion à tout ce mystère finira bien par tomber, et qu’avec un peu de chance cette dernière faudra la peine d’avoir sacrifié une sainte pause. « Non je viens pas de Manhattan, pourquoi ? » Pas besoin d’être un fin observateur pour comprendre qu’il ne venait pas des beaux quartiers, et si elle faisait un minimum attention, elle devrait rapidement comprendre qu’il ne venait même pas de l’état. En effet, même s’il faisait de son mieux pour cacher son accent de terre, le jeune homme peinait à l’effacer totalement. Heureusement pour lui, son look soigné ne trahissait pas son Kentucky natal, qu’il se passait bien de mettre sur la table lors des conversations.
Lors de son entretien avec le patron du café, il avait même expliqué venir du Canada, ce qui expliquait le pourquoi du comment. Heureusement pour lui, ce dernier n’avait pas demandé plus de paperasse que cela, et n’avait ainsi pas découvert ce mensonge futile. Peu fier de ses origines et surtout conscient que le reste du pays adorait se moquer de ces bouseux écervelés, Mikh refusait purement et simplement d’y être affilié. Son départ pour New-York représentait un nouveau départ, un nouveau chapitre qu’il comptait bien ne pas entacher avec le passé. Même s’il n’oubliait pas pour autant son enfance et son adolescence, le serveur les laissait de côté, persuadé qu’avec le temps il finira par devenir lui aussi un véritable New-Yorkais.
Sujet: Re: i see it, i like it | mikh Mar 12 Mar - 22:09
mikh portia « i want it, i got it »
septembre 2009Pas vraiment démonté par ses réponses, le serveur lui répondait sans vraiment lui donner ce qu’elle voulait. Pas d’élément précis pour situer sa vie et son contexte, rien que des approbations ou des dénégations vagues. Ce flou artistique finit par lui arracher un petit sourire en coin et elle souffla la fumée de sa cigarette en guise de conclusion à ces informations qui n’en étaient pas vraiment. Ses yeux se plissèrent doucement, une fossette venant se creuser dans sa joue droite. « Mystérieux, mh ? » C’était le moins que l’on pouvait dire de lui – et il devait assurément en jouer. Pas du coin et arrivé depuis quelques temps, voilà les seuls points d’appuis sur lesquels la blonde pouvait compter. Comme elle ne voulait pas non plus qu’il se crispe et se sente plus harcelé qu’acteur d’une conversation banale au demeurant, Portia haussa les épaules. « Simple question. Je suis pas flic, je te rassure. » Cela dit, en tant que future journaliste, n’était-elle pas destinée à être au moins tout aussi fouineuse ?
Pour le moment, la jeune héritière n’en saurait pas beaucoup plus sur l’inconnu. Autant poursuivre sur le chemin des banalités, ce qu’elle fit avec aisance. Etre une gosse de riches apprenait au moins certaines facilités d’usage comme celle de pouvoir papoter de tout et n’importe quoi avec le moindre passant totalement anonyme. « T’aimes ce que tu fais ? » Comme il risquait de demander une fois n’était pas coutume pourquoi, la jeune fille rajouta avec un léger temps de latence. « Etre serveur, c’est pas forcément le meilleur plan ici. » Et pour cause, les emplois de ce genre à New-York étaient bien trop souvent sous-payés, sources d’heures supplémentaires infinies – et puis sincèrement, qui avait envie d’aller récurer des petites cuillères et des sous-tasses pendant une après-midi ou de servir le café à des pervenches à peine aimables ? Il pouvait faire miroiter sa plus belle facette polie et mielleuse, Portia n’était pas complètement dupe. Elle l’aurait juré sur sa seule intuition que ce type n’était pas venu là pour apporter des macchiato aux grands de ce monde. Il avait seulement besoin d’un coup de pouce qu’elle était prête à lui offrir s’il s’avérait à la hauteur de ses attentes.
Puisqu’il ne comptait rien dévoiler tant qu’elle ne le ferait pas, elle tira une autre taffe pour se donner le temps de la réflexion ainsi que celui de la formulation. « Disons qu’en tout cas, si tu cherchais quelque chose d’un peu plus lucratif et divertissant, je pourrais être ton homme. Enfin, dans le cas présent, ta femme. » Vraiment, il fallait qu’elle arrête les analogies de ce style ; il allait véritablement finir par se faire des idées et il en aurait tous les droits. Ses iris s’arrachèrent à l’observation des traits du barista pour caresser les courbes d’un bolide garé devant l’enseigne – pas le sien, mais très certainement la propriété précoce d’une des lycéennes présentes dans le café. « T’as déjà conduit une voiture ? » Qu’allait-il s’imaginer précisément ? Portia s’en amusait presque d’avance et bien qu’elle aurait pu aussi lui exposer bien plus directement sa demande sans détour, elle risquait tout aussi rapidement de faire fuir et de désintéresser l’autre, qu’elle sentait piqué dans sa curiosité par son approche inédite.
Mikh Sloan
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Sujet: Re: i see it, i like it | mikh Jeu 21 Mar - 11:07
+ Si la blonde l’accusait de jouer les hommes mystérieux, Mikh pourrait en faire tout autant à son égard. En effet, au-delà de se pointer durant sa pause, la jeune femme mettait un temps fou à expliquer la raison de sa venue, comme si elle le testait avant d’en dire plus. Incertain d’être capable de passer les épreuves abracadabrantesques d’une petite bourgeoise en chef, le serveur se contentait de répondre tacitement aux questions de cette dernière, avec un soupçon d’espoir d’obtenir de véritables réponses. Les filles comme elle, ne l'abordaient rarement pour autre chose qu’une nuit suave, ce qui ne semblait pas être la volonté première de la plus jeune. Visiblement, celle qui ne s’était même pas présentée semblait avoir d’autres plans pour lui, mais savait tout autant faire durer le suspens. « Ca me rassure. » Même s’il se doutait bien qu’elle n’avait rien à voir avec la police, le brun ne pouvait s’empêcher de se montrer légèrement méfiant à son égard, conscient que les gens de la haute se moquaient bien du réel bien-être de petit gars comme lui.
D’ailleurs, lorsqu’elle lui demanda s’il aimait son travail, le jeune homme haussa un sourcil, assez surpris de l'intérêt qu’elle pouvait porter à ce détail. Si elle n’était pas trop stupide, elle se doutait bien que cette activité ne dépendait pas vraiment d’un choix, mais plutôt d’une nécessité -à moins que grandir dans une jolie maison l’avait réellement rendu déconnecté de la réalité. « C’est pas le meilleur plan, mais le loyer ne se paye pas tout seul. » Cynique, il lui adressa un léger sourire, comme pour lui faire comprendre qu’il n'émettra pas plus de plaintes à l’égard de son boulot et que si elle venait écouter la triste vie d’un homme du peuple, elle pouvait rapidement faire demi-tour. Certes, Mikh ne roulait pas dans l’or, mais par rapport à son ancienne vie, il ne pouvait que s’estimer heureux.
Puis, alors que l’inconnue commençait légèrement à l’agacer, une proposition étrange et incongrue s’invita dans la conversation. Automatiquement, elle piqua à vif sa curiosité, si bien qu’il se pencha légèrement vers elle comme pour lui donner toute son attention. Quelque chose de plus lucratif, si sa soeur se trouvait dans les parages, elle lui conseillerait sûrement de fuir, histoire de ne pas être tenté par un mauvais plan à base de produits illicites. Bien qu’il refuserait sûrement n’importe quel boulot en lien avec de la drogue ou n’importe quel réseaux dans le genre, Mikh ressentait néanmoins le besoin d’écouter la suite, histoire de ne pas regretter une hypothétique occasion de sortir de ce café ridicule. « Oui, bien sûr ? » Comme tous les gosses de campagne, Mikh savait conduire, tout autant que braquer les voitures. Pilote, il pouvait l’être, mais pour quelle raison exactement ?
Sujet: Re: i see it, i like it | mikh Dim 14 Avr - 23:16
mikh portia « i want it, i got it »
septembre 2009Elle lui courrait sur le système, ça se voyait comme le nez au milieu de la figure et le jeune homme ne faisait pas vraiment d’effort pour le lui cacher. Une fille de l’Upper East Side qui sympathise avec le bas-peuple pour se divertir pendant une pause-cigarette, forcément, le serveur ne devait pas vraiment apprécier d’être pris pour une simple occupation frivole de quelques minutes. Il avait néanmoins tort de croire qu’elle se jouait totalement de lui, même si elle ne se priva pas de l’occasion pour prendre un air extrêmement sérieux en sentant que le poisson mordait à l’hameçon. « J’sais pas. Ca te dirait d’être mon homme de main ? J’aurais besoin d’éliminer quelques têtes du paysage … Elle se pencha à son tour vers lui, susurrant à voix basse avec un regard indéchiffrable à son encontre. Si tu vois ce que je veux dire. » Ses sourcils se haussèrent, appuyant le sous-entendu plutôt lourd que l’on pouvait lire entre les lignes. Un ange passa, quelques secondes suffisant à instaurer un malaise ambiant que Mikh pouvait ou non désamorcer.
Ne tenant plus la plaisanterie, Portia éclata enfin de rire avant de plaquer sa cigarette à ses lèvres, visiblement satisfaite de son canular foireux. « Ca va ! Je plaisante. Relax. » A croire que tous les gosses de riches avaient le potentiel de porter la casquette de psychopathes notoires. Portia chassa d’un souffle le goût mentholé de la fumée qui lui trottait en bouche avant de reprendre plus posément. « En fait, je cherche un voiturier. » Tout de suite, c’était moins vendeur, mais surtout autrement plus légal. Le genre d’emploi qui convenait à tout type ne souhaitant pas s’attirer d’ennuis à peine débarqué à la grande pomme. « Je te la fais courte : tu m’emmènes là où je dois aller et en échange, tu te feras en une semaine ce que tu gagnes là en minimum un bon mois, pourboires inclus. » La blondinette omit d’indiquer que le salaire réel de ce boulot s’évaluait en réalité à bien plus que cela, principalement parce que les Meadows n’avaient jamais eu à discuter négociations en terme de rémunération et qu’elle n’avait très sincèrement pas envie de plonger dans un embarras quelconque le pauvre hère avec des montants aberrants. « Le reste du temps, tu fais ce que tu veux. Tant que tu me fais pas faux-bond ou que t’exploses aucune voiture, bien sûr. » Il ne s’agissait pas non plus de saccager tout le parc de son père ou de voler une Ferrarri, mais seulement d’honorer les quelques obligations dont il devrait s’acquitter. Qu’il s’estime heureux de ne pas avoir à porter de costume, cela dit. « Alors ? Qu’est-ce que t’en dis ? » La jeune new-yorkaise ne souhaitait pas crier victoire trop tôt mais elle avait le pressentiment que ce Mikh ne serait pas regardant et accepterait son offre tombée du ciel. Peut-être que cela était suspicieux et peut-être qu’il aurait eu raison de se méfier d’une main aussi généreusement tendue vers lui, mais le fait était qu’il n’avait pas grand-chose à craindre de cette indécente proposition.
Mikh Sloan
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Sujet: Re: i see it, i like it | mikh Lun 29 Avr - 13:48
+ Curieux d’en savoir plus sur les réelles intentions de la jeune femme, Mikh restait dubitatif, persuadé que cette proposition allait mal finir. Les riches se moquaient parfaitement du bien être des pauvres, et avec leurs problèmes insensés, il l’imaginait déjà en train d’expliquer avoir besoin d’un faux petit-copain pour faire chier ses amis ou sa famille. A force de vivre dans des états oubliés, le serveur avait développé une méfiance sincère envers les plus fortunés, comme s’il redoutait de se faire rouler comme un paysan par des affaires plus grosse que lui. D’ailleurs, quand cette dernière expliqua avoir besoin d’un homme de main, il resta un instant silencieux avant de finalement comprendre que tout cela n’était qu’une simple boutade. En soi, ça ne l’étonnerait pas forcément qu’un jeune comme lui puisse se faire alpaguer dans ce genre d’histoire, mais il doutait sincèrement que ce soit des jeunes femmes comme la blonde qui puisse jouer les têtes de mafia. De toute manière, si cela avait été vrai, il aurait sans aucun doute refusé, abandonnant l’excitation certaine que cela devait provoquer, pour rester sur le droit chemin comme il l’avait promis à sa grande soeur en arrivant à New York.
Maintenant que la plaisanterie était terminée, la jeune femme se décida finalement à présenter sa proposition, avec une simplicité déconcertante. « Un voiturier ? » Pour les riches ne conduisaient pas leurs sublimes voitures eux-même ? Un concept qu’il ne comprenait pas, mais qu’il ne chercha pas à souligner, conscient que de toute manière, cela n’avait pas d’importance. Conduire une gamine New-Yorkaise à son bon vouloir ne sonnait pas réellement comme un boulot de rêve, mais disposait d’avantages non-négligeable. D’une part, le salaire semblait infiniment plus glorifiant que celui qu’il pouvait toucher en travaillant d’arrache-pied dans son café actuel, mais en plus au premier abord, conduire lui paraissait moins fastidieux. Néanmoins, pas si débile qu’il pouvait le laisser penser, Mikh s’avança un peu vers elle, brisant sans gêne l’espace de vitale de cette dernière. « Et pour quelles raisons Princesse voudrait d’un voiturier comme moi ? L’agence des voituriers et des majordome qualifiés est en manque de personnels ? » Le coeur de la question y était ; Pourquoi lui ? Pourquoi pas quelqu’un de qualifié en la matière ? Avec son apparence et son accent -certes volontairement effacé et sa nonchalance, Mikh n’apparaissait clairement pas comme le candidat idéal pour un poste de ce genre. Curieux de nature, il mourait d’envie de savoir pourquoi la blonde le voulait lui et si quelque part, c’était pas une technique de drague douteuse.
Cependant, à y réfléchir d’avantage, ce n’était peut-être pas judicieux de se déclarer d’office inapte pour un boulot qui pourrait éventuellement lui plaire. Après tout, dans la vie, deux mots t'ouvriront beaucoup de portes : Poussez et Tirez, et savoir une opportunité aussi simple serait parfaitement stupide de sa part. « Disons que j’accepte, j’aurai quoi comme jour de congés ou comme horaire ? Parce qu’il se pourrait que j’ai quand même une vie en dehors du café. » Des questions qui lui importaient grandement, lui qui refusaient de perdre la possibilité de voir l’enfant grandir, mais aussi tout simplement de pouvoir passer du temps avec sa famille. De plus, il ne serait pas contre quelques vacances si l’occasion se proposait, histoire d’éventuellement pouvoir rendre visite à son frère, qui pourrissait par sa faute dans une prison miteuse du Kentucky et qui lui manquait grandement.
Sujet: Re: i see it, i like it | mikh Ven 17 Mai - 16:24
mikh portia « i want it, i got it »
septembre 2009 De ses grands yeux bien ouverts, Portia jaugea Mikh s’avancer vers elle, comme convaincu qu’un rapprochement physique allait l’intimider, voire lui faire regretter son audace. Ce n’était pas vraiment le cas : que son comportement fut présomptueux ou non, la jeune fille soupçonnait qu’il serait déjà parti depuis bien longtemps ou l’aurait très concrètement envoyé paître sans hésitation si elle n’avait pas titillé sa curiosité. Sa question ne manqua pas de la faire hausser des sourcils. « Quelle importance ? » Ca ne le regardait franchement pas. En fait, il n’avait même rien à perdre ou à gagner à savoir ce qui le distinguait de la masse. Lui ou un autre, qu’est-ce que ça changeait ? Des pécores prêts à travailler pour l’appât du gain, il y en avait partout.
S’il tenait tant que ça à la vérité, Portia la lui délivrait sans problème. Qu’il ne s’imagine pas irremplaçable ou spécial, il était simplement tombé au bon endroit au bon moment. Il pouvait au moins remercier sa chance de l’avoir mené là. « Si tu veux tout savoir, les voituriers sont généralement payés à conduire et à rapporter à leurs employeurs ce que fait leur chère progéniture. Un peu comme s’ils étaient leurs yeux et leurs oreilles. » Les espions appartenaient à une époque révolue où Portia refusait très clairement d’être suivie et harcelée par un toutou facilement influençable soudoyé par sa famille. On n’était pas plus en régime totalitaire que dans une dictature chez les Meadows ou ailleurs. « Je ne compte pas laisser le choix de la balance qui travaillera pour mes parents. Mon petit doigt me dit que tu ne risques pas de leur dire grand-chose … Et que, pour être honnête, tu leur déplairais fortement. » Son intuition pouvait bien lui faire défaut mais elle avait le sentiment que ce jeune homme-là était du genre à n’en faire qu’à sa tête – et à n’obéir qu’à ses besoins. Ca tombait bien, elle n’exigeait rien de plus que de lui que quelques conduites en voiture, et tout le reste ne l’intéressait guère. Et puis elle trouvait ça drôle d’engager quelqu’un qui risquait de faire faire un arrêt cardiaque à son père. Non, ça, elle n’allait pas tout de suite le lui annoncer, il suffirait qu’il rencontre Mrs Meadows pour se rendre très vite compte de l’effet qu’il provoquerait chez la génitrice. « Pas d’offense. C’est eux qui pensent comme ça, pas moi. » Il ne fallait pas non plus potentiellement vexer son probable futur chauffeur ; pas plus qu’elle ne comptait lui mentir. Au moins, il savait complètement à quoi s’attendre.
Passé la méfiance, vinrent les questions pragmatiques qu’elle prédisait sans mal. « Evidemment. » Ce n’était pas du sept jour sur sept, du moins pas tant qu’elle ne le lui signifiait pas. « Je vais en cours la semaine, donc il faudra m’y emmener et me ramener. Et pour le reste, tu seras tranquille. Tu ne travailleras que les jours où je te contacterai en fait. » Elle n’aurait pas toujours besoin de ses services, mais il avait simplement à se montrer disponible quand elle le préviendrait à l’avance. Un téléphone serait donc légitimement mis à sa disposition – et il pouvait tout aussi bien s’en servir pour contacter ses plans drague qu’elle s’en fichait éperdument d’avance. « Ton salaire restera le même dans tous les cas bien sûr. » Jour travaillé ou non, les billets tomberaient dans la paume de sa main. « A prendre ou à laisser. » clôtura t-elle le plus simplement du monde, un simple sourire neutre se dessinant sur son visage tandis qu’elle le regardait avec attention. « Je peux comprendre si tu as besoin de temps. Mais après demain soir, je considérerai que ça sera trop tard. » Portia avait besoin d’une réponse rapidement et elle n’avait guère envie de perdre du temps à courtiser un type qu’elle ne connaissait pas. S’il hésitait trop, c’est qu’il n’était tout simplement pas celui dont elle avait besoin.
Mikh Sloan
Riders + j'peux pas j'ai poney
Hurlements : 311
visage : rob raco.
crédit : mite. astra.
survit depuis le : 11/11/2018
capsules de troc : 1390
Sujet: Re: i see it, i like it | mikh Mar 28 Mai - 16:05
+ Déterminée, la blonde lui expliquait doucement les raisons de son choix surprenant, soulignant l’idée que plus le candidat déplaisait à ses parents, plus cela la ravissait. Si Mikh pouvait comprendre cette volonté de se détacher de ses géniteurs, il peinait néanmoins à comprendre les réelles motivations de la gamine. Élevée avec une cuillère en or dans la bouche, elle ne se montrait pas très reconnaissante des privilèges qu’elle possédait et pour un gamin qui avait vécu dans une caravane pourrie, cela revenait à rien d’autre qu’à un gros caprice. Cependant, l’offre restait intéressante pour lui, à condition de ravaler légèrement son orgueil. De toute manière, entre servir des cafés ou jouer les chauffeurs pour les riches de New-York, la nuance était faible. Quitte à être à la disposition des autres, autant le faire pour un salaire respectable. « Je vois... » D’un hochement de tête, il acquiesça les paroles de la blonde comme pour faire comprendre que la proposition était bien entendue.
Comme dans les films, la jeune femme imposa un ultimatum risible, qui ne manqua pas de faire sourire le brun. Elle n’avait pas dû travailler beaucoup dans sa vie pour comprendre à quel point son offre était délicate pour un humain lambda. « Qu’est-ce qui me garantie que c’est pas une blague ? Si je largue mon boulot au café, j’aurai pas papa et maman pour payer mon loyer. Sans vouloir t’offenser bien sûr. » Quitter son boulot au café était un risque à prendre, lui qui depuis s’était engagé avec un appartement, un forfait téléphone et tout ce genre de dépenses que les riches ne comptent même pas. « Si je dis oui et que je rends mon tablier ce soir, je veux une garantie derrière. » Loin d’être stupide, le brun voulait assurer ses arrières, être sûr que lâcher Delilah au service ne serait pas une erreur et qu’il ne sera pas forcé de retourner dormir sur le canapé de sa soeur.
« Je ne connais même pas ton prénom. » Si la blonde n’avait qu’à baisser les yeux pour lire le badge accroché à sa poitrine pour connaître son identité, lui ne pouvait qu’espérer se souvenir d’un éventuel prénom déjà noter sur un gobelet à emporter du café. Le genre de manque d’information qui faisait douter d’une offre sérieuse et surtout d’un réel poste à pourvoir. « Et si tes parents me refusent ? » L’inconnue dépendait de ses parents, c’était une évidence et s’ils mettaient leur véto, il sera bien obligé de trouver autre chose. L’ennui à New-York, c’est qu’autre chose, c’est souvent pas mieux et il se doutait bien qu’un poste comme celui qu’il possédait aujourd’hui ne sera pas chose facile à trouver.
Sujet: Re: i see it, i like it | mikh Mer 12 Juin - 23:25
mikh portia « i want it, i got it »
septembre 2009 Le serveur était encore sceptique, et Portia aurait du le concevoir mais pour elle, l’offre était si limpide qu’elle ne voyait pas vraiment de piège caché. Sourcils froncés, la blonde l’observa en silence. « Qui ferait ce genre de blagues ? » Une question rhétorique qui appuyait peu subtilement sur le fait qu’elle n’avait pas vraiment ce genre d’humour. Mais puisqu’il tenait à ce point à avoir l’assurance qu’elle ne lui faisait pas de farce, la gosse de riche acceptait de montrer patte blanche. « … Soit, si ça peut te rassurer. » Il avait du se faire arnaquer plus d’une fois pour se montrer aussi méfiant.
Portia dégaina son portable pour y rentrer le rendez-vous. Tandis qu’elle pianotait activement sur les touches de son appareil, elle parlait dans le même temps, ses yeux absorbés par ce qu’elle saisissait digitalement. Une heure, une adresse, un nom. « Tu n’as qu’à m’attendre ici demain à la fin de ton service si tu es réellement intéressé, je serai là. Tu auras tout le temps de démissionner une fois que tu auras vu ce que tu voulais voir. » De toute manière, elle passerait bien prendre un café à la même heure le lendemain, elle n’avait donc aucune gêne à faire le déplacement jusqu’à lui pour aller le chercher s’il le fallait. Certains appelleraient ça du débauchage pur et simple, d’autres diraient que Portia montrait vivement son intérêt pour Mikh.
Pour cette raison elle lui devait bien de lui dévoiler son prénom puisque lui le lui avait confié. « Je m’appelle Portia. » Si l’information à elle seule ne risquait pas de lui apporter grand-chose de très concret, cela aurait sûrement l’effet minimum de le rassurer. Comme il était de coutume dans ce genre de sphères sociales, la jeune fille tendit entre son index et son majeur la carte de visite de la famille où s’étalaient en fines capitales d’un noir d’encre les coordonnées de la famille. Il avait même de quoi les joindre si cela n’était pas nécessaire. « Et je te l’ai dit ; mes parents n’ont pas leur mot à dire là-dessus. » Là-dessus la New-yorkaise ne pouvait rien faire d’autre que le lui assurer par les mots. Libre à lui de la croire ou de mettre en doute sa parole.
Comme il n’y avait plus rien d’autre à ajouter et que la balle était à présente dans le camp du potentiel nouveau chauffeur, elle rangea le paquet de cigarettes dans sa poche et tourna les talons vers l’entrée du coffeeshop. « A demain, Mikh. » Elle s’apprêtait à pousser la lourde poignée de la porte lorsque son geste se suspendit dans l’air, son visage se retournant de moitié vers le jeune homme pour montrer du menton la petite carte de visite. « Oh, au fait. Le numéro là-dessus c’est pas le mien, mais celui de mon père. » Il sembla que la commissure de ses lèvres s’étira ironiquement pendant quelques secondes avant qu’elle ne lui tourna le dos pour rentrer à l’intérieur du café et rejoindre ses amies, déjà impatientes de savoir ce qui s’était raconté entre les deux jeunes gens.