A chaque mois son lot de malheurs. Et de toute évidence, Amalia n'avait pas épuisé son quota personnel. La Carrière non plus. Il y avait toujours quelque chose pour leur tomber dessus, les rabaisser, diminuer leurs maigres forces. La jeune femme était fatiguée de ce combat permanent, fatiguée d'être forte, d'afficher un sourire sur son visage quand tout ce qu'elle voulait faire était pleurer, hurler. Mais non. Amalia Ortiz devait rester digne, bien droite, toujours plus forte physiquement et mentalement. Elle avait toujours réussi à duper son monde, à être ce qu'elle n'était pas. Mais aujourd'hui, la tâche lui semblait plus difficile, insurmontable. La mort (officielle) d'Emilio avait finalement eu raison d'elle. Vidée de ses forces, Amalia se laissait presque couler. Elle avait définitivement perdue son repère dans la vie. Pire encore, elle s'était rendue responsable de sa mort en enfonçant la lame dans sa chair. Un acte de miséricorde, un mal nécessaire pour lui permettre d'avancer, de faire enfin son deuil. Quelles étaient les étapes déjà ? Elle était certaine d'être passée par le choc et sûre d'être désormais quelque part entre tristesse, culpabilité et colère. Le problème étant qu'elle n'exprimait jamais pleinement sa douleur, souhaitant éviter à son fils ce spectacle. Dans cette histoire, Leandro souffrait peut-être davantage, quoique le jeune garçon soit largement plus habitué à la mort. Une pensée qui suffisait à la faire frissonner d'angoisse. Amalia, elle, souffrait beaucoup en silence, sanglotant la nuit, buvant plus que de raison, espérant faire disparaître le chagrin. Rien n'y faisait. Et à son chagrin se mêlait la culpabilité qui l'empêchait de dormir. Des et si qu'elle ressassait sans arrêt. Elle n'aurait pas dû lâcher sa main, elle n'aurait pas dû le perdre de vue. Maintenant son fils grandirait sans repère masculin. Et on la connaîtrait comme la veuve de la Carrière.
Malgré les épreuves à répétition, les morts au bord de la route, elle n'a jamais baissé les bras. Pourtant, la mort d'Emilio a raison d'elle. Amalia ne croit pas pouvoir s'en remettre. Alors, plutôt que d'affronter ses sentiments, elle se jette dans une nouvelle entreprise qui l'empêche de trop réfléchir le jour. Rayna lui a donné l'excuse parfaite. Avec ses contacts au sein de la Carrière, sa position de chef de zone, Amalia n'aura aucune difficulté a faire proliférer ce petit business. Mais Amalia voit plus loin. Beaucoup plus loin. Trop loin peut-être. Elle connaît du monde à Olympia et certains lui sont redevables. Leur affaire pourrait très bien s'élargir et prospérer. Il lui suffit de se rendre en ville et de prendre contact avec ces protagonistes. Comme au bon vieux temps. Sauf que tout à changé, qu'elle part seule sur la route menant à Olympia. Elle a laissé son fils à sa mère, promettant de revenir avant la nuit, pas si certaine de tenir cette promesse.
Elle ne s'est jamais rendue à Olympia. Elle en connaît plus ou moins la route, sait quelle direction prendre. Armée d'une carte de la région où chaque camp a été soigneusement pointé, elle quitte la Carrière, sac sur le dos, machette en main, direction la civilisation. Bien sûr, on ne la laisse pas rentrer, on la regarde de travers, elle et sa drôle d'allure, ses cheveux en bataille, son teint basané, ses vêtements crasseux. Eux, ils sont propres, bien peignés. Bien armés aussi. Choc des cultures, deux mondes qui s'affrontent. Finalement, depuis la fin du monde, rien à changer. Et Amalia fait encore et toujours partie de la minorité. Alors quand elle demande à voir Avalon Barnes ou Ryan Havener, on se méfie, on pose des questions auxquelles elle ne répond qu'avec des insultes en espagnol. On lui fait perdre son temps. Finalement, après une éternité, la gueule d'ange blonde passe les portes bien gardées. Nouveau choc. Toujours aussi propre, toujours charmant, le sourire qui va avec. Mais Amalia n'est pas dupe. Quelque chose cloche. Son visage est plus pâle que d'habitude et les cernes qu'il se promène sous les yeux ne trompent pas. La maladie ne connaît pas de limites et même les remparts solides d'Olympia ne sauraient la contenir à l'extérieur.
Ryan Havener
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Dim 3 Juin - 18:15
Amalia Ortiz Ryan Havener « we're still here »
Une journée comme les autres à Olympia. Ryan se rendit utile en partant dans un raid dans la matinée mais revenant assez bredouille. Les animaux s’étaient bien cachés ce jour-là. Il était rentré pour le déjeuner avant de s’atteler à quelques tâches d’entretien de la ville. Il était rentré chez lui, avait lu un livre, chose qu’il n’avait pas fait depuis un certain temps déjà. La vie semblait presque normale. Et puis son colocataire passa, l’air de rien, lui demandant s’il avait repris sa dose d’anti-virale, car ça semblait faire un moment et il était plus pâle que d’habitude - vu sa nouvelle condition c’était dire. Remarque à laquelle Ryan soupira. Non, il avait en effet oublié. Il se leva péniblement pour aller prendre sa dose. Comme un junkie. Un assisté du système. D’un côté, il était heureux d’avoir cet anti-viral concocté par Olympia, qui stabilisait ses symptômes et lui donnait moins de vertiges qu’auparavant. Empêchait également la perte de ses cheveux qu’il avait eu il y a quelques temps. De l’autre, ça l’agaçait d’être à la merci de cet anti-viral. De devoir dépendre de quelque chose. Surtout quand il n’avait même pas choisi de prendre ce vaccin en premier lieu. Peut-être était-ce le karma qui se manifestait sous une forme diffuse. Il cachait bien évidemment sa condition à ceux qui n’étaient pas d’Olympia. Ses ennemis ne seraient que trop heureux de le savoir dans cet état même s’il n’était pas non plus devenu un handicapé incapable de se défendre. Il avait bien compris que sa condition se résoudrait pas de sitôt vu les avancées des médecins d’Olympia, et s’il maudissait encore Alma de l’avoir rendu ainsi pour une simple jalousie enfantile, le mal était fait et il devait désormais compter sur son talent à elle et celui des autres médecins pour guérir. Il se sortit des réflexions lorsqu’on toqua à sa porte pour lui informer qu’une certaine Amalia Ortiz était aux portes d’Olympia et souhaitait le voir. Ryan arqua un sourcil. En soi, la chose n’était pas étrange. La dernière fois qu’ils s’étaient quittés, Ryan avait enterré Emilio et ils étaient allés boire un verre à la Carrière. Peut-être était-elle venue le remercier. Peut-être venait-elle pour autre chose. Ryan passa changer de t-shirt, se coiffa un peu avant de se regarder dans la glace. Difficile de cacher sa nouvelle condition, tout ce qu’il pouvait faire c’était aborder son plus beau sourire et ne laisser transparaître aucune faiblesse. Il sortit de son habitation avant de marcher sous le soleil d’Olympia. Il pouvait déjà apercevoir la brune à l’entrée de la ville, visiblement agacée, entendit quelques jurons en espagnol en se rapprochant. Il posa la main sur l’épaule du garde qui se tenait devant Amalia. « C’est bon elle est avec moi. » Il posa ensuite sa main sur l’épaule de la brune pour l’intimer d’avancer. Puis, il lui fit la bise en signe de salutations. « Amalia, un plaisir de te voir ici. Quelle bonne surprise. Comment vas-tu ? » Bon ok, il en faisait peut-être un peu trop, mais c’était bien la première personne qui venait lui rendre visite. Il commença à marcher pour s’éloigner des portes de la ville, sous le beau soleil de ce mois d’avril. La jeune femme paraissait regarder autour d’elle, et découvrir les lieux, ce que Ryan remarqua. « Tu es déjà venue ici ? C’est une belle ville, je peux te faire un rapide tour si tu veux. » Pourquoi pas s’improviser guide et marcher un peu sous le soleil tant qu’il y était ? Il paraissait moins pâle que lorsqu’il était confiné dans ses habitations. Et puis, il n’était pas sûr de la raison de sa visite. Mais il n’allait pas déjà l’harceler de questions là-dessus. Puisqu’il était tout de même content de la voir.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Mer 6 Juin - 15:38
ryan havener amalia ortiz «we're still here. »
mi-avril 2018
Finalement, elle n'est plus certaine de vouloir cette entrevue avec Ryan. D'abord parce que les gardes l'emmerdent profondément avec leurs questions à deux sous et leurs regards de dégoût. Ensuite, parce que, de toute évidence, quelque cloche chez Ryan et ça l'angoisse plus que ça ne devrait. Elle n'a pas envie d'affronter une situation délicate, imagine tout de suite le pire. A tord ou a raison. Sans doute plutôt à raison puisque tous les hommes de sa vie ont la fâcheuse tendance de mourir ces derniers temps. Et si sa relation avec Ryan n'a pas encore atteint les sommets, ils se reconstruisent peu à peu et la jeune femme doit bien avouer que perdre le grand blond maintenant serait un coup dur. Son deuil d'Emilio pas encore terminé, Amalia se cherche, s'interroge. Elle croyait sincèrement que son petit voyage vers Olympia la distrairait assez. C'est finalement tout le contraire. Le teint blafard de Ryan lui rappelle douloureusement celui d'Emilio. Elle ne dit plus rien, les insultes se taisent mais son regard noir en dit long sur sa façon de penser. Elle n'aime pas ces gardes, ces gens trop propres qui la regarde de haut. Désormais sous la protection de Ryan, on la laissera peut-être tranquille. Encore qu'elle en doute. Sourcils arqués, elle reste bouche bée, un peu immobile quand il la salue. Menteur de haute voltige, il agit normalement, et pour n'importe qui son comportement n'aurait fait résonner aucune sonnerie d'alarme. Mais Amalia n'est pas n'importe qui. Elle a côtoyé Ryan bien avant que le monde s'écroule. Et si leur relation s'est largement détériorée durant ces années d'apocalypse, que la défiance s'est installée et les soupçons agrandis, elle reste sûre d'une chose : elle connaît Ryan. Il était aussi mal en point qu'elle. Sa santé physique semblait lui échapper. Quant à Amalia, c'était sa santé mentale qui menaçait de s'écrouler. Deux côtés d'une même pièce. « Jte retourne la question. » Elle n'a pas envie de lui répondre, sans doute pas besoin non plus. Elle ne sait pas comment elle va. Elle est paumée et évite à tout prix de répondre à cette stupide question qui a tendance à l'énerver. Il élude aussi, la devançant vers les rues d'Olympia. Elle ne peut pas s'empêcher d'admirer l'endroit, les yeux brillant peut-être d'une excitation mal dissimulée, d'un étonnement presque enfantin. Des villes intactes elle n'en a plus vu depuis des lustres. Finalement, tout ce qu'elle a pu entendre sur Olympia est plus ou moins vrai. Ici, le temps s'est arrêté, les gens ont tours un sourire niais collés sur le visage et un mot gentil. La civilisation n'a finalement pas disparue. Une voix dans sa tête lui dit qu'elle serait bien ici avec Leandro, qu'il serait en sécurité, qu'il aurait une belle vie. Peut-être. « Claro que es bella. » Trop belle pour être vrai. Amalia sort de sa rêverie passagère, finalement consciente que cette vie là n'est pas faite pour elle. Ça ne l'a jamais été. Elle s'arrête, prenant soin de stopper Ryan avec, sa main se refermant sur son avant bras pour l'empêcher d'aller plus loin. « Jcrois pas que tes petits copains seraient ravis de savoir que j'ai le droit à la visite guidée. » Elle a clairement eu la sensation d'être traitée comme l'ennemie publique numéro un et n'a pas franchement envie de continuer sur cette lancée. Elle a un business à monter et elle préfère être en bons termes avec les habitants d'Olympia. Mieux vaut ne pas griller toutes ses cartes d'un coup. Pour l'instant, celui qui les grilles toutes c'est Ryan et ça a le don de l'agacer. « Por Dios santo ! Arrête deux minutes ton baratin ! » Il a l'art pour parler, toujours le mot pour rire, pour désamorcer les pires situations. Mais ça ne prend pas avec elle. Pas aujourd'hui. « Qué pasa Ryan ? T'as pas l'air bien. » Finalement distraite, elle laisse la Carrière de côté, sa raison première de venir. Trop humaine, peut-être trop angoissée à l'idée de perdre une énième personne. Son deuil pas terminé, elle sait qu'elle n'encaisserait pas une nouvelle perte. Elle n'en serait pas capable. Pas cette fois.
Ryan Havener
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Sam 9 Juin - 17:35
Amalia Ortiz Ryan Havener « we're still here »
Il était étrange pour Ryan de recevoir de la visite. Qui plus est ici. En générale, les seules raisons pour lesquelles on venait le voir, c’était pour l’engueuler ou le tuer - cf Casey. Il avait refait sa vie à zéro ici, et n’avait aucune attaches vis-à-vis des jackals puisqu’ils les avaient trahis. Le seul qu’il restait de son passé, c’était Adam, et c’était devenu son colocataire et ami. Et puis, il n’était pas du genre à recevoir des amis qui viennent spontanément prendre le thé avec lui. La présence d’Amalia était d’autant plus étrange qu’elle avait des responsabilités à la Carrière et qu’elle ne devait que peu supporter l’attitude méfiante des gardes d’Olympia. Si Ryan les sentait derrière eux, légèrement en retrait, lui s’était habitué à ce genre d’attitude. Ryan évita soigneusement la fameuse question que lui posa la brune pour commencer sa visite sans attendre son avis. Noyer le poisson. Mettre l’affaire sous le tapis. Multiples expressions pour cacher sa condition. « Comme tu peux le voir, ici tu as l’école. Nous avons certes peu d’enfants, mais il y a tout de même quelques jeunes pousses qui doivent apprendre à lire, écrire mais aussi des techniques de survie et de combat. Les infrastructures ont été maintenues comme elles peuvent. » Montre-t-il vers sa gauche, en continuant à marcher vers le centre de la ville. Ryan ne connaissait pas vraiment les enfants et jeunes qu’ils voyaient traîner parfois dans la ville. Il va de soi que les parents n’aimaient pas trop que l’ex-jackal s’approche d’eux ou leur adresse la parole, donc le blond préférait tenir son rang. Même si à son avis, il aurait été plutôt malin pour Olympia qu’il vienne une ou deux fois enseigner des bonnes techniques de survie et de combat face à des Olympiens parfois peu franchement doués pour ce genre de choses. Ryan tourna à un coin et se sentit observé et suivi par des gardes qui faisaient mine de simplement traîner dans leur coin. Peu discrets aussi. Amalia remarqua également et fit le même constat que lui. « Ils ont peur c’est tout. Personnellement, j’ai rien à me reprocher donc je m’y habitue. J’ai un lit, un toit et un frigo, si c’est pour qu’on me suive de temps à autres, ça m’est égal. » Bon, il n’avait pas exactement rien à se reprocher. Il avait participé à l’attaque contre la ville pour Halloween, et si cela se savait, il finirait au bûcher ou pendu. Mais, le temps était passé, personne sauf Jenna ne le savait, même Jenna qu’il tenait bien en laisse maintenant qu’elle était engagée avec son colocataire. Ils arrivèrent devant la Mairie que Ryan montra du doigt. « Alors là ici tu as la Mairie, qui est le centre de commandement, encore une fois, belle infrastructure conservée… » Il n’eut pas le temps de finir sa phrase, Amalia lâcha un juron et lui pria de cesser son baratin. Ryan met les mains sur ses hanches et rigole légèrement. Il la regarde. « Tu sais ce qu’il se passe. Tu es une grande fille. Pas besoin d’être un fin observateur pour voir ce qu’il m’arrive. » Son ton est froid. Il n’a pas envie de le dire lui-même, il sait très bien qu’elle peut tirer les conclusions elle-même. Elle était chef de zone, des infectés par le vaccin comme lui, elle devait en voir à la pelle tous les jours à la Carrière, où l’anti-viral était plus rare. « Dis-moi plutôt toi ce que tu fais ici. Si tu traînes autant des pieds ici et que tu n’apprécies pas ma visite, je ne peux pas t’offrir grand chose de plus. » Son ton était moins cordial et sympathique que dans leurs précédents échanges, mais il commençait à s’agacer de se plier en quatre pour elle et il n’avait pas envie de parler de lui, mais plutôt de la raison de sa visite. Un point c’est tout.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Mer 13 Juin - 13:55
ryan havener amalia ortiz «we're still here. »
mi-avril 2018
La mascarade prend trop d'importance à son goût et Ryan élude, se lance dans une présentation des lieux détaillée. En d'autres circonstances, elle aurait sans doute apprécié ces quelques heures d'insouciance, ce temps passé à simplement exister, sans penser à demain. Elle aurait admiré avec plus d'attention l'école, aurait réfléchi au fait que Leandro aurait pu s'épanouir ici, se trouvait des camarades de classe. A Olympia, la vie ne s'est jamais réellement arrêtée. Mise entre parenthèses, elle retrouve ton sens ici et chaque habitant a l'opportunité de s'épanouir. Chaque chose à sa place et chacun y trouve son compte. C'est un système bien rôdé. Un système qui a fait ses preuves. Un système qui s'est écroulé, quand on y pense. Et Amalia n'a pas très envie d'y retourner. Même si la vie à la Carrière est difficile, qu'ils vivent au jour le jour, parfois avec la boule au ventre, l'idée de vivre paisiblement à Olympia l'angoisse. Toute cette stabilité est trop belle, trop parfaite. Elle les vois ces trésors, vois ces merveilles, toutes ces richesses qui brillent comme des soleils, mais qui, au fond, ne sont qu'illusions. Ce n'est pas fait pur durer. Toutes les belles choses ont une fin et mêmes les plus belles histoires se terminent mal. Alors, où est le piège? Parce qu'il y en a forcément un. Son esprit ne conçoit pas qu'une telle ville puisse exister alors que dehors le chaos règne. Pourtant, si elle avait trouvé la sécurité d'Olympia plus tôt, peut-être qu'elle n'aurait pas perdu toute sa famille. Si leurs choix avaient été différents, peut-être même qu'Emilio ne serait pas enterré à des kilomètres d'ici en plein désert. Ils auraient sans doute couler des jours heureux dans la petite ville. Le plus probable, et le plus réaliste, c'est qu'ils se seraient ennuyés, enfermés dans une vie qui n'a jamais été faite pour eux ! Amalia ne s'est jamais vu en parfaite hôtesse de main, femme au foyer à la robe parfaitement lissée. Et Emilio ne se serait jamais fondu dans la masse, lui et son teint basané, ses tatouages assassins. Elle le voit bien. Déjà maintenant, marchant côte à côte avec Ryan, on l'observe, on s'assure qu'elle ne commet aucun impaire, qu'elle ne représente aucune menace. En y regardant de plus près, elle ne voit aucun homme, aucune femme de couleurs. Ça en dit long sur Olympia et ses petite barrières blanche parfaites. Les masques tombent et les efforts de Ryan s'estompent, finalement fatigué par Amalia et ses questions à deux sous, ses sous-entendus à peine dissimulés. Arrêtés juste devant la bâtisse refermant la Mairie, Amalia fait la moue, vexée, agacée qu'il ne veuille rien lui dire, qu'elle doit encore être celle qui lui tire les vers du nez. Elle a bien compris. Elle sait. Mais cette vérité la terrifie. Poids trop lourd à porter pour ses épaules. « D'accord. Trois choses. » Elle imite sa position en plaçant ses propres mains sur ses hanches, la tête légèrement levée pour pouvoir accrocher son regard. « Uno. Pendejo, t'as été assez con pour prendre ce vaccin ? » Elle lâche le morceau sans prendre de gants. « C'était évident que ce truc était mauvais. » Une vraie saleté ce vaccin, une saloperie que bon nombre de paumés s'étaient injectés dans l'espoir de survivre au fléau de la mort. Des conneries auxquelles Amalia a arrêté de croire il y a longtemps. De toute évidence, il restait une once d'espoir stupide dans la tête de Ryan. « Sérieusement ? Qu'est-ce qu'il tourne pas rond chez toi ? » En cet instant, Amalia pourrait le frapper. Ce n'est pas l'envie qui lui manque, loin de là et sa voix est un témoin tout désigné de la colère qui gronde en elle. Plus que de la colère, c'est de la déception et de l'angoisse qui l'anime.
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Jeu 21 Juin - 14:03
Amalia Ortiz Ryan Havener « we're still here »
Le moment était peut-être mal choisi pour Amalia. Mal choisi pour rendre visite à Ryan. En même temps, le timing serait-il un jour le bon désormais ? La condition de Ryan n’était pas prête de changer. Pas aux dernières nouvelles en tout cas. Il regardait la brune dans le blanc des yeux. Peut-être était-il condamné. Il le savait. Mais tant qu’il n’avait pas reçu l’annonce officielle, il allait continuer à vivre comme si de rien n’était et ne pas se morfondre sur lui-même. C’était sa politique de vie. Ne jamais se laisser abattre. Et Dieu sait que ceux qui se raviraient de cette nouvelle sont nombreux. Il n’allait certainement pas leur donner le sourire aux lèvres. « Parler espagnol ici ne va pas nous aider à ce qu’ils nous laissent tranquille. Ils vont croire qu’on a quelque chose à cacher. » Il peut voir autour de lui que la plupart des passants les regarde du coin de l’oeil, sceptiques. Seuls quelques-uns courageux osent saluer légèrement de la tête l’olympien. Les deux gardes sont toujours à quelques mètres derrière eux, faisant mine de discuter et fumer une cigarette au soleil tapant. Ryan regarde ses pieds face aux répliques d’Amalia. Devrait-il lui dire la vérité ? Amalia le connaît bien. Prendre le vaccin spontanément comme ça l’air de rien ne lui ressemble pas. « Pas ici. » finit-il par dire, discrètement dans sa barbe. Il relève son regard vers Amalia, les mains dans les poches, et lui fait signe de la tête pour qu’elle le suive. Après quelques minutes de marche durant lesquelles Ryan lui présente les édifices aux alentours, ils arrivent devant chez Ryan et Adam. Ryan ouvre la porte pour Amalia et ferme derrière lui. « Les gardes ne s’inviteront pas pour une collation, donc on devrait être tranquilles. Bienvenue chez moi. » Le lieu est confortable et chaleureux, même si ni Ryan ni Adam ne sont investis dans la décoration. Il lui fait le rapide tour du propriétaire avant de servir deux verres de Jacks Daniels, trouvaille inespérée d’un raid. Il pose le verre sur la table pour Amalia, buvant l’autre dans sa main d’une traite. « J’ai pas pris le vaccin. On le l’a injecté. Disons que… une médecin ici ne me porte pas dans son coeur, et a voulu se venger. Ou faire de moi son cobaye, j’en sais rien. Dans tous les cas, le mal est fait. » Il se ressert immédiatement, agacé par son impuissance. Agacé par la faiblesse dont il a l’impression de faire preuve par sa confession. Il ne boit cette fois-ci que la moitié de son verre. « Et toi, t’es pas tombée malade du tout ? Tu es immunisée ? » Entre la seconde vague de maladie qui avait touché son colocataire et la transformation à cause des vaccins, beaucoup de monde avait été touché. On n’est pas tous logés à la même enseigne, et peut-être qu’Amalia était logée dans une enseigne de type A+ ou A-. Ou qu’elle avait simplement eu de la chance. C’est l’histoire de la vie, le cycle éternel de ceux qui passent entre les mailles du filet et ceux qui se font écorchés vifs. Il s’assied sur le plan de travail à côté de l’évier, verre en main, prêt à entendre les railleries probables de la mexicaine.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Mar 3 Juil - 11:07
ryan havener amalia ortiz «we're still here. »
mi-avril 2018
L'ambiance en ville a quelque chose de pesant avec ces gardes qui ne les lâchent pas du regard, attendant peut-être un quelconque faux pas pour leur sauter dessus. Ou pire, leur fait sauter la cervelle. Elle ne connaît rien des pratiques d'Olympia. Pour ce qu'elle en sait, ils pourraient très bien pratiquer des rituels sataniques. Ça ne l'étonnerait qu'à moitié. Même avant, quand le monde était encore régit par les puissants et quand l'argent régnait sur toutes les relations humaines, Amalia avait toujours trouvé ces quartiers privés trop parfaits pour être vrai. Elle s'était toujours méfiée des habitants de ces résidences, de leurs sourires de façade et de leur politesse. Rien n'a vraiment changé et Amalia se contente de grogner, pas complètement convaincue par le fait qu'ils n'ont effectivement rien à cacher. Tout le monde ment. Pourtant, la brune consent à se taire et à suivre Ryan, le regard scrutant les quelques passants qui s'attardent sur eux, offre des sourires et des politesses à Ryan. Sur elle, on lance des regards interrogateurs auxquels elle répond par un regard menaçant. La situation ne l'amuse pas. Elle a besoin de parler à Ryan sérieusement, de lui hurler dessus aussi, un peu. De toute évidence, elle ne peut pas être elle-même dans cet endroit qui pue la bienséance. Et Ryan ne se gêne pas pour le lui faire remarquer à sa manière. Alors elle sert les dents, silencieuse, écoutant distraitement les explications du blond sur telle ou telle construction. La ville possède un charme indéniable mais ce qui gêne Amalia ceux sont ses habitants trop propres, trop souriant. Et toujours ces deux gardes qui attendent le bon moment pour en finir avec elle. Finalement, Ryan lui présente sa propre maison et la jeune femme hésite l'espace d'une seconde avant d'en franchir le seuil, le brouhaha des rues s'effaçant enfin, la chaleur de l'extérieur diminuant. Désormais seule avec le blond, Amalia respire à nouveau. Il prend le temps de lui faire découvrir les lieux, visiblement fier d'avoir un endroit à lui, espérant peut-être que l'endroit donnerait assez envie à Amalia pour qu'elle abandonne sa position à la Carrière. Peu de chance que ça arrive. Même si la ville a de nombreux bons points, que Leandro serait en sécurité ici, qu'elle n'aurait plus à se soucier des éléments de la nature. La sécurité indéniable des lieux est un argument de poids pour Amalia. Mais ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas pour une visite guidée d'Olympia qu'elle est venue, encore moins pour se choisir une maison. Elle accepte avec plaisir le verre de Jack mais contrairement à Ryan, elle le boit avec parcimonie, trempant à peine ses lèvres dans le liquide ambré. Elle observe le blond et quand enfin l'explication vient, la tête lui tourne. Prendre le vaccin de son plein gré est une chose. Se le faire injecter de force en est une autre. Et le plus terrible dans cette histoire c'est que Ryan a tiré le mauvais numéro. Chienne de vie qu'elle pense. « Je suis désolée. » c'est tout ce qu'elle trouve à dire, sincère dans ses propos, sincère dans sa voix. Elle boit une gorgée plus franche de son verre, grimaçant légèrement. Sa colère est finalement redescendue. Impossible de lui en vouloir et il serait bien stupide de sa part de continuer à lui hurler dessus. La fatalité la rattrape, la mort aussi. Ombre malfaisante qui lui tourne autour sans jamais l'attaquer elle directement. Finalement, elle ferait mieux de laisser Ryan tranquille, d'oublier le chemin qui mène à Olympia. Elle hausse les épaules, pas certaine de la réponse. Même si, de toute évidence, elle était bel et bien immunisée. Tout comme Leandro, sa mère et Lake. Du moins, elle l'espérait. « Ouais, on dirait. Pas de symptômes, nada. » Pour une fois qu'elle a de la chance. Elle observe Ryan, la fatalité qui se lit sur son visage, la défaite dans les yeux. « Elle respire encore cette puta ? » Elle a bien envie de lui coller une balle entre les deux yeux et Ryan n'aurait qu'à lui indiquer la bonne maison. La rage au ventre, consumée par un besoin irrépressible de vengeance, Amalia a les nerfs à vif. « Putain rien ne changera jamais ! Tu vois, ese, t'es juste un autre cobaye dans le labo des riches et des puissants. » Elle en rit, mais au fond elle a envie de hurler. Et son rire n'a rien de sincère, il est triste, résigné. Elle se sent impuissante face à la situation. Dépassée par des événements qui s'enchaînent et la laisse vidée de toute son énergie. Finissant son verre, elle le fait claquer sur la table, entre colère et résignation, soupire aux lèvres. « Ils font ce qu'ils veulent de nous. » C'est pour ça que, pour rien au monde, elle ne quitterait la Carrière.
Ryan Havener
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Mar 24 Juil - 15:20
Amalia Ortiz Ryan Havener « we're still here »
Pas facile pour Ryan d’admettre qu’il est peut-être condamné. Le problème, c’est qu’il ne sait pas ce qui va lui arriver. Et cette incertitude est précisément ce qui l’agace. S’il savait qu’il crèverait dans deux semaines, il irait à la Carrière s’enfiler des pintes jusqu’à ce que son foie le lâche, prendre les drogues qui y circulent en espérant qu’elle l’emmène droit dans la tombe à la suite d’un happy trip. Mais là, l’espoir est encore permis. Peut-être qu’il vivra juste avec un teint blafard toute sa vie. Dépendant de médicaments qu’on lui accordera au bon vouloir. Il fallait désormais qu’il se tienne à carreaux pour obtenir sa dose quotidienne. Et ça l’agaçait de dépendre ainsi des médecins de la ville, encore plus quand l’une d’entre eux était la même raison de sa condition. Le luxe de la ville valait-il vraiment le prix qu’il avait dû le payer ? Entre collaboration, essuyer les critiques, et maintenant ce foutu vaccin, il remettait de plus en plus en doute la rentabilité de son intégration ici. A sa surprise, Amalia fut plutôt sympathique et compatissante à son égard. Il s’attendait à une moquerie bien placée vu leur passif et l’historique tumultueux de l’ex-jackal. « La plupart diraient qu’on récolte ce que l’on sème. Disgrâce infâme qui inonde mon âme après tant d’années passées à jouer au con en toute impunité, tu es bien une des rares à être désolée pour moi. » Si Ryan est lyrique dans ses propos, ce qu’il dit n’en reste pas moins sincère. Ne pas se recevoir son lot de critiques pour une fois, c’était plutôt agréable. Il continue à boire dans son verre avant d’envier la brune du regard : en pleine santé, probablement doté d’un type sanguin immunisé. Tant mieux pour elle. Il ria lorsqu’elle évoqua la fameuse puta responsable de cet acte de lâche. C’est sûr que n’importe ailleurs qu’ici où elle était proche de la dirigeante Peyton, ça fait bien longtemps qu’elle aurait eu un accident. Le genre d’accident où elle glisse chez elle et sa tête se fracasse accidentellement contre un meuble. Coup du lapin. Terminé. Ryan pouvait avoir l’art de la mise en scène s’il le voulait. Mais malheureusement, il ne pourrait probablement jamais mettre en place ce chef-d’oeuvre. Ou alors il devrait renoncer à sa place à Olympia, et ça voulait dire compter sur les anti-vaccins de la Carrière, dont on ne savait pas combien de temps l’approvisionnement allait durer, en plus de la menace jackal qui y traînait. Bref. Beaucoup trop de risques. « Malheureusement, elle est encore bien vivante. Avec ses compétences et son influence, la tuer n’est pas envisageable. » dit-il le plus simplement du monde, comme s’il parlait d’un business plan. Il savait qu’il pouvait parler librement avec Amalia de ça, ils avaient traité dans le crime auparavant ensembles, ce n’est pas la mort d’une conne comme Alma qui l’étonnerait ou l’outrerait. Il finit son verre avant de descendre du plan de travail de la cuisine sur lequel il s’était assis. « Rien ne se perd, rien ne se crée, tout se transforme comme dit l’adage. » Si Ryan était un peu moins un pouilleux qu’auparavant dans ce nouveau monde, il n’aurait jamais la noblesse d’une Alma, et cette pseudo-noblesse véreuse socialement acceptable lui donnera toujours des avantages qu’il n’obtiendra jamais. Le blond s’approche de la brune, posant une main sur la table près de laquelle elle se trouve pour pouvoir pencher sa tête vers elle et percer son regard. « Bon, et si au lieu de refaire le monde sans que cela change quelque chose, tu me disais la réelle raison de ta venue ici ? Visiblement, tu ne sembles pas vouloir le tour du propriétaire. » Sourire entendu au coin des lèvres, ses doigts tapotent légèrement contre la table, espérant… quoi au juste ? Il ne sait pas. Si elle était venue s’enquérir de lui et lui témoigner son affection par sa présence dans la ville, il n’en serait que ravi. Mais il se doutait que sa présence n’était pas purement amicale. Comme lui, elle avait souvent quelque chose derrière la tête. Un probable dessein caché à ses actions. Qui se ressemble s’assemble.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Dim 5 Aoû - 16:52
ryan havener amalia ortiz «we're still here. »
mi-avril 2018
Bien consciente que ce monde n'avait plus rien à offrir, et ce depuis longtemps, elle avait finalement définitivement perdu tout espoir quand elle avait regardé la vie quitter le corps d'Emilio. Et aujourd'hui encore, il n'y avait rien de bon à tirer de cette journée. Elle ne sait plus trop ce qu'il l'a conduit jusqu'à la ville. Elle ne sait pas ce qu'il lui a pris de quitter la Carrière comme ça, sur un coup de tête, sans trop rien dire à personne. Tout ça pour quoi ? Pour découvrir un peu plus de misère, s'apercevoir qu'ici aussi rien ne va ? Olympia a beau se positionner en petit paradis parfait, Amalia découvre le vrai visage de ses habitants. Elle passe la tête par la palissade et découvre l'envers du décor. Même ici, les crapules prolifèrent et le mensonge est maître des lieux. Que Ryan se soit fait avoir a quelque chose d'amusant. Mais le rire reste coincé au fond de sa gorge et Amalia est prise d'un élan de sympathie pour celui qu'elle avait longtemps considéré comme un ami. Même si aujourd'hui leur relation était teintée de mensonges et de non-dits, de trahisons et de soupçons, elle était encore capable d'éprouver de la compassion. « Peut-être parce que je suis une de ces rares personnes à vraiment te connaître. » Reste à savoir si il s'agit d'un privilège ou non. Quant à savoir si le Ryan de ses souvenirs est le même qui se tient devant elle, la réponse semble assez simple. Impossible. Ceux qui se targuent de ne pas avoir changé sont dans un déni si profond qu'ils finiront par mourir d'une manière peu glorieuse. Changer c'est ce qu'il permet de rester en vie. Amalia le sait mieux que quiconque. C'est sans doute pour ça qu'elle autant de mal à comprendre le mode de vie d'Olympia. S'accrocher de la sorte à un monde qui a disparu, n'a aucun sens pour elle. Comme si ils pouvaient recommencer, reprendre le cours de leurs vies quand dehors le chaos règne, les morts se relèvent. Elle n'y croit plus à cette belle vie. Elle n'en veut même plus. Le rire de Ryan la tire de ses pensées et elle le regarde, perplexe. A croire qu'elle est la seule à s'inquiéter sincèrement de son cas. Peut-être a-t-elle tord d'être aussi sympathique. Il est peut-être temps de redevenir plus froide, distante. Ce n'est pas le moment de s'attacher, de s'accrocher à un passé nébuleux. « Mouais bah, t'as qu'un mot à dire et je lui règle son compte. J'en ai rien à foutre d'être dans les bons papiers des hippies du coin. » Elle ne compte pas s'attarder ici de toute façon. Encore moins revenir. Quoique... Ne jamais dire jamais.
La proximité soudaine de Ryan la trouble un instant mais Amalia ne se laisse pas démonter, son regard sombre soutenant celui bien plus clair du grand blond. Elle ne sait pas ce qui la perturbe autant, ni pourquoi son cœur bat la chamade. Ou le sait-elle ? Tout n'est que mensonge et sa tête tourne. Elle n'est pas prête pour cette vérité là. « Si, cierto. » Pas besoin d'élever la voix, son murmure suffit. Et elle sourit à son tour, oubliant finalement la raison plus sentimentale de sa venue, passant directement aux affaires, la voix plus forte cette fois. « J'ai pas besoin de connaître cette ville, juste de quelqu'un à l'intérieur. » Elle appuie ses mains aux rebords de la table, se grandissant d'à peine un centimètre en se redressant convenablement. « Tu vois, jcrois qu'il est temps de revenir aux bonnes vielles habitudes. Je monte un petit business à la Carrière et avec mon associée on cherche à s'étendre. » Elle a capté son attention, elle peut le voir dans son regard. L'étincelle dans ses yeux ne trompe pas. « Tu connais l'angélus ? C'est une petite plante sympa qui fera beaucoup de bien aux pommés de cette ville. » Sa main droite s'en va farfouiller à l'arrière de son pantalon, pas dans sa poche qui avait été fouillé à son entrée, mais bel et bien dans sa culotte d'où elle sort un petit sachet transparent hermétique. Elle l'agite devant les yeux de Ryan avant de le lui donner pour qu'il puisse juger de lui-même. « Rien qu'un petit échantillon, si jamais t'as envie de t'évader un peu. » D'oublier la mort qui le guette. Elle s'avance, se met sur la pointe des pieds pour se rapprocher de son visage et de ses oreilles qui restent encore hors de portée pour sa petite taille. Sa voix se mue en un murmure, presque un soupir, comme si elle craignait qu'on puisse les écouter. « J'en ai tout un jardin chez moi. Ça pourrait devenir le nôtre... »
Ryan Havener
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Jeu 9 Aoû - 14:24
Amalia Ortiz Ryan Havener « we're still here »
Comment décrire sa relation avec Amalia ? Même avant l’influenza, c’était déjà compliqué à décrire. Ils avaient été des collègues professionnels, Ryan connaissait des gens dont Amalia avait besoin, passait occasionnellement de la drogue à la frontière en plus de certaines personnes parfois recherchées ou sensibles. Chacun y était bénéficiaire. Ryan aimait bien déstabiliser la brune, flirtant avec elle sur un ton léger pour amuser la galerie et faire rager Emilio et ses proches. Conscient qu’Amalia ne renoncerait pas aux juteux services qui lui offraient et avec des conditions pas trop difficiles par rapport à la concurrence. Ils se connaissaient dans les affaires, et pourtant, on aurait pu dire qu’ils étaient aussi amis. Ils étaient issus d’éducations, de milieux et de valeurs différents. Et pourtant, quelque chose les unissait. Quoi ? Difficile à dire. Ce même lien persistait après l’Influenza. Malgré la haine que lui a vouée Amalia pendant des années à tort, malgré la paranoïa constante de l’un comme l’autre, malgré leurs clans différents et malgré le passé de jackal de Ryan. Ca faisait beaucoup de malgré. « Peut-être bien que oui. Je note la proposition, avoir une tueuse à gage rien que pour moi, ça ne se refuse pas. » chuchota-t-il, amusé face à la colère d’Amalia. Après tout, cela restait une solution comme une autre, et si Amalia était désormais associée à Ryan dans l’esprit des olympiens, avec un peu de discrétion de sa part, le tour pouvait quand même être joué. Même si l’alliance Carrière-Olympia risquait de compliquer le meurtre d’une chirurgienne compétente. Le genre de truc qui ferait capoter une alliance, et ferait poser beaucoup de questions. Potentiellement avec la tête de Ryan au bout. Ce dernier arque un sourcil perplexe lorsqu’elle commence à annoncer la raison de sa venue. Elle l’intrigue, ça s’est sûr. Dès que ça parle d’infiltration et de choses visiblement assez secrètes, le bon complotiste qu’est Ryan se sent impliqué. Son visage tique légèrement lorsqu’il entend le nom de la fameuse plante qu’elle souhaite commercialiser. Forcément, traînant pas mal à la Carrière et dans le commerce, il a entendu parler de loin d’un nouveau trafic de drogue, sans trop savoir de quoi il s’agissait et ne cherchant pas forcément à se renseigner. Ce n’était pas le style de la maison dans laquelle il vivait désormais. Il resta silencieux alors que la mexicaine sortit un petit sachet probablement caché dans son sous-vêtement pour qu’elle puisse passer la fouille d’entrée. « Si j’avais su, je me serais fait un plaisir de te fouiller et de te palper à l’entrée, ce n’est vraiment pas bien de faire passer des choses illégales comme ça. » Dit-il en secouant le sachet dans sa main, sourire malicieux au coin avec un air faussement moralisateur. La perspective semblait belle et alléchante, et Ryan se sentait attiré, non pas par les effets de cette drogue, mais par la soif de danger et de pouvoir qu’elle représentait. Il n’avait pas entendu parler de drogues à Olympia, et il serait pour sûr le seul fournisseur. Le murmure d’Amalia à son oreille lui donna un frisson qui parcouru son échine, il ne savait pas si c’était sa voix en elle-même ou ce qu’elle lui promettait. Mais une petite voix, celle de la raison, prit bientôt place dans l’esprit du blond. Ce n’était pas raisonnable. Et ça pourrait mettre sa place ici en danger. Son visage se tordit légèrement, comme de frustration face à l’impossibilité apparente d’accepter l’offre de son ancienne collègue. « Tout cela me semble très alléchant, mais je ne pense pas que cela soit pour moi. Comme tu as pu le voir, je suis bien logé ici, mais les soupçons ne me quittent pas. » Au moindre mal, on se tournait toujours vers l’ex-jackal, qui pour l’instant, demeurait irréprochable depuis son intégration. Au premier junkie qui traîne ou écart, on se tournerait encore fois vers lui, encore plus si une membre de la Carrière s’est pointée le voir récemment. « Elle fait quoi cette drogue ? Des échos que j’ai, ça fait sacrément planer, mais y’en a qui tiennent pas le coup non plus. Je ne peux pas me permettre des morts ici à cause de ça. Non seulement, je pourrais me faire virer ou tuer, mais en plus ton trafic pourrait être découvert si un olympien décide de mener son enquête. » Il gratta sa barbe, reculant de leur proximité d’ailleurs dangereuse pour installer un peu plus de distance. Il posa le sachet sur la table qui était à côté d’eux. Lui, peut-être qui l’en avait besoin aussi vu sa condition. Il ne savait pas s’il souhaitait le garder ou lui rendre. « J’aurai adoré faire à nouveau affaires avec toi, et si tu as autre chose à proposer que de la drogue, je suis preneur, mais sur ce coup, je ne peux rien pour toi et je te conseille d’aller voir ailleurs qu’à Olympia si tu veux t’étendre. » Même si Amalia trouvait quelqu’un d’autre, Ryan idéalement souhaitait que son trafic reste le plus loin de lui, loin de tous les soupçons qui pourraient tomber sur sa tête. Mais il savait qu’Amalia ne se satisferait probablement pas de sa réponse. Elle était déterminée, elle essaierait probablement de le convaincre. Pourrait-il se laisser tenté ?
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Lun 13 Aoû - 19:24
ryan havener amalia ortiz «we're still here. »
mi-avril 2018
Ils renouent avec leurs vielles habitudes, frôlent dangereusement des interdits depuis longtemps fixés. Amalia se glisse de nouveau dans la peau d'un malfrat. Un costume qu'elle n'avait jamais vraiment quitté, qu'elle gardait soigneusement comme une seconde peau. On ne peut pas aller contre sa nature et Amalia ne cherchait même pas à s'en détourner, embrassant avec plaisir les nombreux interdits qui composent sa vie de hors la loi. Née dans un milieu dangereux, femme aux multiples talents et à l’œil acéré, Amalia n'aurait échangé sa vie pour rien au monde. La vie de banlieue ne l'intéresse pas et les maisons aux palissades lisses, à la jolie barrière blanche, ne l'a font pas rêver. L'Olympe n'est pour elle qu'un mensonge dans lequel Ryan a trouvé un refuge qu'elle juge morne, sans intérêt. Une parenthèse, une bulle prête à éclater. Elle ne veut pas de cette vie toute tracée où l'ennuie domine. Pas question pour elle d'intégrer cette communauté parfaite. Elle n'a besoin que d'une personne à l'intérieur pour gangrener leur beau système. Regard rieur à l'appuie, elle roule des yeux, amusée malgré tout mais incroyablement sérieuse quant à sa proposition. Leur proximité soudaine et les mots dragueur de Ryan pourraient les amener vers un terrain glissant qu'Amalia a toujours su évité. Jusqu'à maintenant. Et si ce n'était pour Emilio, pour son souvenir, elle aurait peut-être franchi la barrière blanche. Peut-être. Mais dans sa tête tournait encore en boucle la voix de son défunt mari. Son image restait ancrée dans ses pupilles sombre et Amalia n'était pas venu ici pour flirter, encore moins pour se laisser aller aux plaisirs de la chair.
Elle croit dur comme fer à son projet, certaine d'avoir trouvé le bon filon. Encore plus certaine que les pauvres âmes en perdition qui vivent sur l'Olympe, trouveront de quoi s'occuper avec son angélus. On rêve tous d'une autre vie, de s'évader un peu, même pour quelques heures. Elle sait que son produit fonctionnera, que la demande est là. Aucun doute sur la viabilité du projet. Ne lui manque qu'une mule et elle sait que Ryan serait idéal pour ce travail. Après tout, c'est une des raisons qui l'ont mis sur sa route. Leur vielle entreprise pourrait à nouveau marcher. Si seulement Ryan ne craignait pas d'éventuelles représailles. Elle arque un sourcil, le corps tendu par la nouvelle, son visage s'éloignant finalement du sien. Ryan avait trouvé son oasis et s'était relâché. Il croyait peut-être aux idéaux d'Olympia et Amalia avait sans doute eu tord de lui accorder sa confiance aussi facilement. « Les soupçons ? Depuis quand ça t'arrête ? » Tous ces bons sentiments et ce semblant de peur ça ne ressemble pas au Ryan qu'elle a connu. Ils vivaient, lui comme elle, en regardant par-dessus leurs épaules. Et l'adrénaline qui allait avec la peur de se faire choper les faisaient vibrer. L'air boudeuse, Amalia n'a plus envie de sourire, ni même de poursuivre cette conversation. Elle hausse les épaules, pas convaincue. « La mort fait partie du jeu. Tout comme le fait d'être découvert. C'est ça qui rend la vie si excitante. » Mais entre eux il n'y a plus rien de si excitant, plus aucune étincelle. Il recule d'avantage, rompant définitivement la proximité qui s'était installée entre eux, montant à nouveau des barrières entre leur deux corps. Elle croise les bras dans une position fermée, définitivement agacée. Elle soupire de rire, moqueuse. « Vraiment Havener ? Tu vas tourner le dos à une affaire juteuse ? Tout ça pour quoi ? Pour ta sécurité ? Para esta gente que no vacilaría en matarte ? » Fini les mots doux et les murmures. Amalia ne se cache plus derrière une voix douce. Elle pourrait lui hurler dessus mais elle maîtrise encore assez bien sa personne pour hausser le ton sans éveiller d'éventuels soupçons sur des passants aux oreilles baladeuses. « T'es devenu l'un d'entre eux alors ? » C'est difficile à avaler pour elle qui l'a connu quand il n'avait aucun sentiment pour personne, quand il n'était qu'un énième voyou dans sa vie. Pas de reproches dans sa voix mais une pointe de déception. Encore un homme de son passé qui lui échappe, qu'elle finira par perdre tôt ou tard. Si ce n'est pas déjà le cas.
Ryan Havener
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Mar 21 Aoû - 23:27
Amalia Ortiz Ryan Havener « we're still here »
Il sait bien qu’Amalia ne va pas l’entendre de cette oreille. Eux qui ont fait si longtemps du business ensembles avec autant de succès, difficile de voir l’un de ses meilleurs partenaires annoncer définitivement sa retraite alors qu’une nouvelle opportunité s’offre à eux. Et puis, Amalia n’est pas du genre à prendre non pour une réponse. Peut-être même qu’en se lançant dans cette histoire avec l’associée dont elle lui parle, elle avait même déjà inclus Ryan dans l’équation. Et si Ryan bottait alors en touche, ça compliquait son business plan et son investissement. Ryan pouvait bien l’entendre, mais cela ne changeait pas son problème : il avait déjà une cible sur son dos en semi-permanence, il n’allait pas de lui-même sabotager sa place ici. Encore moins pour une histoire de drogue qui n’était que récréative et n’avait rien à voir avec la politique. Ryan rigole légèrement lorsqu’elle tente de le piquer dans son égo, lui dire qu’il s’arrête à des soupçons, soit pas grand chose à ses yeux. « Tu ne comprends pas, y’a des gens qui m’ont accordée leur confiance ici. Mon colocataire. Les raideurs. La chef de la ville elle-même et sa soeur, Willa. Willa c’est d’ailleurs grâce à elle que je suis ici. Je ne me vois pas la trahir. » Il sait bien que ses propos risquent de rendre Amalia comme les autres suspecte, pensant probablement qu’un lien autre que celui de l’amitié unit les deux olympiens. « Et commence pas à me dire que je suis devenu un petit chien tout doux, il n’y a rien entre elle et moi, c’est juste que si je me mettais à la trahir elle, qui te dit que je pourrais pas te trahir toi par la suite ? D’ailleurs, il en pense quoi ton chef de ce trafic hein ? » Il voulait avoir à nouveau les cartes dans son main, lui montrer que cette petite idée pour s’amuser quelques instants ne lui apporterait que des emmerdes. Il s’allume une cigarette avant de se resservir un verre, toujours ce sourire semi-blasé aux lèvres. « Et dis-moi ce qu’on y gagne ? Même pas de la thune qu’on pourrait claquer dans quelques folles soirées ou pour s’acheter un bateau de croisière. Tout ce qu’on y gagne, ces des gens en manquent qui viendront te voir dès qu’ils auront plus leurs doses, des parents ou des proches attristés par une overdose mortelle qui chercheront un responsable. Vraiment, désolé, mais je ne vois pas ce que ça peut m’apporter. » Son ton devenait plus acerbe, il savait pertinemment qu’elle faisait cela pour redonner un sens à sa vie. Se sentir comme avant. Quand on pouvait trahir les lois avec de l’adrénaline, que la vie semblait être un jeu où l’on pouvait choisir son côté : bon ou criminel. Et changer de côté comme on le souhaitait si l’on ne se faisait pas chopper. Mais cela ne marchait plus comme cela désormais. Ryan avait donné dans le genre criminel qui se laisse porter par le vent et pille, torture et fait sa loi au gré des opportunités. Si parfois cela lui manquait, sa maladie actuelle et sa maturité lui permettait de se rendre compte que des business comme celui-ci, ça ne servait à rien. Il serra sa main autour de son verre à moitié rempli. « Et toi, tu vas vraiment mettre ton fils en danger inutilement ? Déjà que la Carrière est pas exactement l’endroit le plus sûr du monde, tu vas aussi lui mettre une cible derrière le dos pour ceux qui viendraient à te découvrir ? Et tout ça pour quoi pour reprendre ton expression, pour te rendre l’insouciance de ta vingtaine l’espace de quelques semaines ? » Il aurait presque envie de claquer son verre par terre, lui montrer l’absurdité de son comportement, mais en même temps, il ne voulait pas gâcher son verre, et encore moins attirer l’attention vers sa baraque - près de laquelle traînait probablement quelques oreilles. Il se rapprocha d’elle, pour se mettre à parler plus bas, et plus près d’elle également, visage fermé. « Si être l’un d’eux c’est comprendre que tu vas te faire tuer de façon stupide et entraîner tous ceux avec toi dans ta chute, alors oui, considère comme l’un des leurs. » Il avait les dents serrés, le regard acéré sur la brune. C’est idiot, mais il n’avait pas envie qu’elle s’embarque dans cette histoire et c’est la raison pour laquelle il pouvait sembler si catégorique voire même menaçant, il souhaitait tuer son idée dans l’oeuf. Arrête Amalia. Ne fais pas ça.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: we're still here (ryan) Sam 25 Aoû - 17:02
ryan havener amalia ortiz «we're still here. »
mi-avril 2018
Non elle ne comprend pas. Elle ne croit pas qu'elle comprendra un jour même avec tous les beaux discours de Ryan. Aveuglée par sa soif de réussir, son besoin obsessionnel d'être quelqu'un, Amalia ne voit pas au-delà, n'entend pas ce qu'il lui dit et ne veut tout simplement pas comprendre.Voilà qu'il s'éloigne d'elle lui aussi, qu'il échappe à son contrôle. Elle n'avait pas imaginé ce scénario. Dans sa tête, Amalia n'avait eu aucun doute. Ryan ne pouvait pas refusé, jamais. Il verrait les avantages d'un tel business et ne pourrait pas reculer. Elle était si sûre. Trop sûre. Maintenant, elle tombe de haut, un rire sarcastique coincé au fond de la gorge. Elle recule, un pas, deux pas. Le regard vissé sur lui qui s'explique, s'enfonce dans un discours qu'elle ne comprend pas. Elle hausse un sourcil, déjà prête à s'engouffrer dans la fissure, à parer ses mots par d'autres plus durs. Willa. Le nom résonne dans sa tête, y reste un bon moment, pas question de l'oublier. Là où il y a une femme, il y a des problèmes. Quoiqu'en dise Ryan, elle n'en croit rien. Elle a oublié tout le reste. « Garde tes discours de puceau pour d'autres. » Elle a perdu son sourire et toute envie d'être aimable. La discussion est close, infertile. « T'as rien besoin de savoir puisque ma proposition ne te plais pas. T'as pas ce qu'il faut pour voir Ryan. » Elle viens refermer la distance qu'ils avaient mis entre eux en s'approchant à nouveau de lui, la fumée de sa cigarette atteignant ses narines. « T'as l'esprit trop étroit. C'est pour ça que t'as toujours été un larbin et rien de plus. » Elle lui crache son venin à la figure, comme un ultime défi, espérant qu'il change d'avis, lui prouve qu'il est à la hauteur, capable de se hisser à ses côtés. La réalité c'est qu'il n'a pas ce qu'il faut pour voir au-delà. Amalia oui. Elle a grandi dans une famille puissante. Elle sait ce qu'elle peut y gagner, sait que sa place est là. Une nouvelle réputation, une nouvelle famille. Elle se voit déjà au sommet, comme avant. Et dans ce monde où l'argent n'a plus aucune valeur, il y a bien d'autres formes de profit. Elle trouvera. Tant pis pour lui.
Elle est prête à se détourner, à retourner jusqu'aux portes de la ville et à la quitter définitivement. Au lieu de ça, la rage monte en elle, lui chauffe les joues. Elle pointe un doigt accusateur sur Ryan, touchant sa poitrine à plusieurs reprises. Parler business c'est une chose, refuse son offre aussi. Mais faire de son fils un argument en est une autre et ça Amalia ne laissera pas passer. « Ne parle pas de mon fils ! Je t'interdis de parler de lui. Tu sais rien de notre vie. Tu sais pas ce qu'on a vécu, ce que j'ai dû faire pour survivre et le garder avec moi ! » Elle ne réfléchis plus, la rage prenant finalement possession d'elle. Et tant pis si on l'entend à travers les murs et les fenêtres, tant pis si on se pose des questions à leur sujet. « Ne t'approche pas de mon fils, t'entends ? » Son venin déversé, Amalia tourne les talons. Elle inspire un grand coup avant de faire quelques pas vers la porte. La main sur la poignée, elle s'arrête pour l'écouter et rire sans émotions. Le Ryan qu'elle avait connu était bel et bien mort. « Qu'est-ce que ça peut bien te foutre que jme fasse tuer pour ça ou autre chose ? » Elle l'abandonne là, sans même se demander si il répondra à cette question, sans réfléchir plus avant. Elle est sur les nerfs et insulte à nouveau les gardes qui la raccompagne hors de la ville. Il n'y a finalement rien de bon à Olympia et la jeune femme se promet de ne plus y mettre les pieds.