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 there's nowhere to go | ryan

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Fran Swanson
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MessageSujet: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyMar 15 Jan - 11:26



ryan fran
« and there's no way to slow »
« Alors, sans vouloir te commander, aurais-tu l'obligeance de bien vouloir te magner le cul ? C’est un peu l’urgence, là. » Assise à l’arrière du canasson, Fran pestait – sa passion principale dans la vie. Le principal intéressé – Garrett - renifla d’un air mauvais, pas forcément ravi de se faire dicter sa conduite équine. « Oh hé, tu veux prendre les commandes peut-être, avec ta jambe de bois ? » La blonde lui adressa un regard noir. « Ha-ha-ha. Ta gueule. En attendant, si je boitais pas comme une grand-mère on y serait déjà. » Son état s’était largement rétabli, bien que la blonde conservait des séquelles notamment pour monter, elle était maintenant plutôt apte à marcher sans aide et à courir sur de petites distances. Forcer n’était guère conseillé mais Francesca étant Francesca, elle voulait aller plus vite que la musique – et parfois son corps l’avait rappelée à l’ordre assez violemment pour qu’elle capte le message sans insister.

Mais là, il n’était plus question d’elle ou de ses soucis de santé. Voilà bien vingt minutes qu’ils s’étaient mis en route, chevauchant Lamborghini qui ne réclamait plus que de pouvoir se dégourdir les pattes depuis le repos forcé de sa cavalière. L’autre allait au galop mais à cause des reliefs inégaux et de la densité progressive de la végétation morte, il commençait à devenir compliqué d’évoluer rapidement sans risquer l’accident. Le but n’était surtout pas de se blesser mais d’arriver entiers pour venir en aide au groupe en difficulté signalé par le raider qui accompagnait Francesca. Attaqués en pleine expédition par une nuée d’infectés pour le moins supérieure en nombre à leur maigre effectif, les Crimsons avaient du se replier en catastrophe et envoyer un des leurs prévenir le ranch. La voiture en rade les empêchait de repartir et si on ne venait pas les débloquer de là rapidement, c’était fini pour eux.

Evidemment, Jack faisait partie du convoi. Fran se demandait encore quelle mouche l’avait piquée –bien qu’elle savait, en son for intérieur, qu’elle était partiellement responsable de sa décision irréfléchie d’aller aider des raiders. Il avait voulu montrer à sa chère fille qu’il n’était pas qu’un enfoiré alcoolique abandonneur de gamins, mais toujours le même paternel roublard qui savait rebondir sur ses pattes et aider le camp. Il aurait pu éviter tout ça dès le départ – notamment en lui parlant de Ryan, mais le mal était fait. Pour l’heure, il était coincé avec les autres et risquait de crever d’une morsure abominable s’ils n’intervenaient pas. Finalement arrivés au point de chute, les deux descendirent du cheval et partirent à pied dans la direction de leurs camarades, armes aux poings – fusil d’assaut pour Garrett et batte pour Fran. « Ils étaient là-bas. » Se plaçant dos à un arbre à moitié calciné, la cavalière chuchota à l’adresse de son camarade. « Y a d’autres gens ? » L’autre jeta un coup d’œil, puis hocha la tête en signe de dénégation.

Alors qu’ils s’extirpèrent de leur cachette pour avancer un peu plus à découvert, une salve de coups de feu les accueillit et Fran de se carapater aussi sec derrière le tronc fraîchement quitté. « Nan, je crois qu’ils sont plus tous seuls, là. » Fais chier. Ils se trouvaient dans une sale embuscade maintenant et il n’y avait apparemment pas d’autre moyen que de régler le compte des nouveaux arrivants pour pouvoir récupérer cavaliers et voiture en panne. L’épave à quatre roues devait sûrement intéresser les nouveaux arrivants peu scrupuleux. « Je passe sur le côté pour me rapprocher et repérer, toi tu surveilles et tu tires dès que t’en voies un – et essaie de pas viser les nôtres, hein ? » Le clin d’œil narquois qui ponctua sa remarque avant qu’elle ne lui tourna le dos lui valut un « Connasse. » qu’elle entendit distinctement et auquel elle répondit dans sa barbe, cette fois un peu plus sérieuse et concentrée. « Ouais, bonne chance à toi aussi. » Il allait assurément leur en falloir un petit paquet, à deux contre un nombre d’ennemis inconnu.

A terre, elle s’accroupit et avança à tâtons, aux aguets. Elle ne fit pas cinquante mètres qu’elle aperçut un type inconnu au bataillon lui tournant joyeusement le dos. Il ne l’avait pas encore aperçue mais allait bien vite regretter sa petite erreur de parcours. En silence et sans un bruit, elle longea la végétation jusqu’à arriver dans son dos avant de lui asséner un grand coup sourd dans le crâne. Instantanément il s’effondra comme une masse et Fran de le retenir pour éviter que sa chute ne fasse trop de bruit et n’indique sa présence. La vache, il pesait une tonne ce con. Inutile d’essayer de le tracter pour cacher son corps endormi ; elle se contenta de le pousser de toutes ses forces pour le mettre sur le ventre. Fouillant son sac en précipitation, elle y dénicha une corde pour nouer solidement les mains du gaillard et s’emparer de son arme … Une arme à feu, merde, c’était vraiment pas son jour de chance.

Bon. Ca valait toujours mieux que rien. S’avançant encore un peu, la cavalière distinguait les phares de la bagnole – ainsi que trois autres silhouettes étrangères. Pas des amis à qui tendre le drapeau blanc. Ces chiens semblaient rôder autour de la voiture à la recherche des autres rescapés. Un nouveau coup de feu retentit, sûrement Garrett, mais il fit chou blanc. Son tir raté relança cependant l’échange à balles réelles entre les assaillants et les quelques Crimsons disséminés planqués dans les environs. Toujours pas le moindre signe de Jack, qui aurait été de toute façon plus dangereux pour les siens avec une arme dans les mains que sans. La blonde continua d’avancer lentement, à demi-cachée – et faillit se casser la gueule en sentant sa cheville faire des siennes. Retenant son gémissement, elle s’alerta cependant en reconnaissant finalement son père, recroquevillé contre un des pneus de la voiture et totalement désarmé. Un tir la frôla, et Fran de foncer tête baissée et revolver en main vers un arbre plus épais et plus proche où s’appuyer. A bout de souffle, elle se saisit fébrilement du six-coups et visa tant bien que mal, se rappelant des bases inculquées par Idyl au Ranch. Inspiration, pression sur la détente : la balle fusa et toucha l’un des survivants. Enfin un coup de chance. De l’agitation dans les buissons sur sa gauche la fit se braquer. Est-ce qu’elle avait rêvé ou il y avait quelqu’un d’autre près d’elle ? Pourtant, l’autre était assommé. Clairement, ça sentait le roussi.
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Ryan Havener
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyDim 20 Jan - 16:21


Francesca SwansonRyan Havener
«nowhere to go»

Comment il s’était retrouvé là déjà ? Ah oui, c’est vrai, il avait été con. Alors qu’il était parti à la chasse des sangliers dans les plaines, comme ça le prenait une ou deux fois toutes les deux semaines quand il avait envie de se faire un petit weekend à l’extérieur - comme si la chose était sympathique et réjouissante, il avait entendu du bruit. Mais un bruit spécifique, pas le râle d’un rôdeur. Non, il avait entendu quelque chose de plus intriguant : des chevaux qui s’agitent, des coups de feu et un bruit de moteur qui démarre. Il n’avait plus entendu le moteur d’une voiture depuis un sacré bout de temps. Associé à des coups de feu, la chose pouvait être dangereuse, mais intéressante à observer. Et la perspective de seulement pouvoir en toucher une ou se mettre au volant était tellement séduisante qu’il ne put s’empêcher d’aller voir ce qui se tramait. Il mit environ dix minutes à se rendre vers la zone du bruit, et entendit un énième coup de feu qui le força à s’approcher à pas de loups à travers les buissons et les quelques arbres, tombant finalement sur ce qui semblait être des cavaliers vu leur monture accrochées à un arbre pas loin. De là où ils étaient, ils ne pouvaient pas vraiment bien voir leur visage, mais ils semblaient tous affairés d’un imposant 4x4 pick-up. Sauf qu’en réalité, Ryan comprit rapidement lorsqu’il vit un peu plus loin, dans les buissons, d’autres personnes planquées, armes en main. C’était donc de là que venait les coups de feu. Ryan était en hauteur d’une plaine, allongée sur le ventre, et avait donc une vue de choix sur les événements qui se déroulaient devant lui. Impossible de savoir si les hommes planqués étaient des cavaliers ou des brigands, et inversement pour ceux autour de la voiture. Avec un peu de chance, ils s’entre-tueraient tous entre eux et Ryan pourrait se pointer et récupérer la bagnole en bon opportuniste. La situation devint encore plus intéressante lorsqu’il vit une grande crinière blonde se pointer sur la scène de combats. Une idiote de plus ou complice de ceux cachés ? Une diversion féminine ? Ryan entendit un nouveau coup de feu et tournant la tête sur sa gauche, vit un échange de balles entre ceux autour de la voiture vers un buisson. Les hommes allaient dans cette direction, laissant la voiture sans surveillance et Ryan pouvait clairement distinguer des affaires à l’arrière. A défaut d’avoir la caisse, il pourrait peut-être chopper quelques trucs intéressants dans ses sacs.

Il descendit la plaine rapidement, légèrement baissé, armé et regardant autour de lui. Il s’enfonça dans un buisson si proche du but lorsque la fameuse blonde réapparut juste devant lui, tirant sur un des hommes initialement posté près de la voiture. Ryan s’immobilisa, et lorsqu’il voulut jeter un oeil à la personne en face de lui qui aurait bien pu lui coller une balle s’il était à découvert, il la reconnut instantanément. Francesca. S’il avait pu, il aurait soupiré un long moment, alors il se contenta de rouler des yeux pour contenir son agacement. Il ne lui avait pas parlé depuis la révélation de leur parenté, et il ne comptait pas le faire. La seule chose qu’il voulait d’elle, c’était son père - leur père - et sa mort. Et pourtant. Lorsqu’un homme sortit du buisson à la gauche de la cavalière et voulut l’attaquer avec un couteau, il dégaina sans réfléchir son arme et tira, neutralisant son assaillant. Pourquoi il avait fait ça ? Non seulement il avait sauvé cette godiche, mais en plus, il prenait le risque de se faire repérer. Une salve de tir arriva dans sa direction et il n’eut d’autre choix que de reculer et se placer derrière un arbre, avant de ramper parmi la végétation dense pour se faire oublier. Il arriva aux abords de la voiture. Il pouvait y voir un homme qui lui appuyé contre un pneu de la voiture, qui lui tournait la tête. Peut-être son dernier obstacle. Il rampa discrètement à plat ventre arme en main, lame dans l’autre. Lentement, il parvint à une distance suffisante pour le neutraliser. Toujours à plat ventre, il s’aida de ses mains pour légèrement bondir en direction de l’homme et le renverser à terre. Il monta sur l’homme, levant son couteau, prêt à lui enfoncer dans le crâne et accéder aux affaires de la voiture. Seulement, ce n’est qu’à cet instant précis qu’il put voir le visage de sa victime. « Jack ?! » lâcha-t-il sans réfléchir, décontenancé. Sa main était levée, le couteau tendu dans la paume de ses mains, et il le regardait avec une pointe d’incompréhension et d’hésitation. Que faisait-il là ? Dans quel camp était-il ? Peu importe. S’il y avait bien un moment où il pouvait enfin réaliser le fantasme qui lui traînait dans la tête depuis tout ce temps, c’était une opportunité en or et à ne pas manquer.
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyMar 22 Jan - 17:29



ryan fran
« and there's no way to slow »
Elle avait du rêver. Prête à se retourner pour de nouveau aviser l’angle d’attaque pour rejoindre Jack, la blonde crut bien qu’elle venait d’être grillée quand un tir passa si près d’elle qu’il s’en fallut de peu pour qu’elle se jeta de nouveau à terre. Sauf que ce ne fut pas son corps qui toucha le sol mais celui d’un autre homme à présent parfaitement mort, son cadavre venant s’écraser à ses pieds. « Put-. » C’était vraiment pas passé loin. La balle avait touché la carotide en plein vol et on pouvait dire que celui ou celle qui avait visé n’avait absolument pas manqué son coup.

Fran le contempla en silence pendant quelques secondes. Ses doigts s’apposèrent sur la gorge ensanglantée pour s’assurer qu’il ne comptait pas lui faire le coup du faux-mort. Puisqu’il était bien passé de vie à trépas, il n’avait donc plus besoin de tout ce qu’il trimballait sur lui … Et en moins de temps qu’il n’en fallut pour épeler le mot charognarde, Fran lui fit les poches. Le pauvre n’avait pas grand-chose d’intéressant dans sa besace : elle récupéra malgré tout son couteau, un briquet aux motifs de chien de très mauvais genre ainsi que trois clopes bien mal roulées, une poignée de munitions d’une arme qu’il n’avait pas sur lui – très malin – et … Un truc rond qu’elle tâta dans le fond d’une poche intérieure de sa veste. Extirpant sa dernière trouvaille mystère sans l’identifier au toucher, la trentenaire dévisagea l’objet. Si elle avait pu, elle en aurait sifflé d’admiration. Une putain de grenade. De quel type exactement, Fran n’en savait rien, mais cette ressource-là était si précieuse et inattendue que l’occasion était beaucoup trop belle pour s’en priver. Rien qu’avec ça elle allait pouvoir faire sauter les salopards qui les menaçaient – et c’était sûrement le plan initial du feu connard qui dormait près d’elle pour un long moment.

Le timing ne pouvait d’ailleurs pas être plus serré, car au moment où elle s’apprêtait à viser pour son lancer, un homme avait rejoint son père avant elle et ce n’était a priori pas pour lui faire une accolade. Ce connard n’allait pas toucher à un cheveu de son père et il allait bien vite le comprendre. Sortant hors des fourrés dans un bond mu par l’adrénaline, la cavalière dégoupilla la grenade et la lança de toutes ses forces par delà la voiture et le reste dans la direction des agresseurs avant de courir en direction de son père, priant tout simplement pour que l’explosif roule le plus loin possible sans amocher la voiture. Tant pis si la portière se retrouvait soufflée avec. « A couvert ! » beugla t-elle surtout à l’adresse de ses quelques compagnons d’arme encore dissimulés et en vie, se croyant très certainement pour quelques secondes dans un film de guerre avec Stallone et Schwarzenegger en tête d’affiche.

Les tirs avaient déjà repris lorsque Francesca se jeta derrière la voiture, son dos râpant au passage le sol mais se réceptionna finalement sans trop de mal à côté de son père et du cinglé qui avait pris d’assaut Jack. Cinglé à qui elle décocha un brusque coup de coude dans les cotes pour le repousser, reconnaissant aussitôt son visage non sans incrédulité. « Ryan ?! » Mais qu’est-ce qu’il foutait encore dans leurs pattes ? Pas le temps de s’inquiéter des envies parricides de l’autre même si la blonde avait bien un début d’idée pour cette histoire ; un problème beaucoup plus gros et imminent les guettait actuellement tous les trois. Problème en passe d’être réglé si cette grenade voulait bien exploser à un moment … Pourquoi est-ce que ça ne pétait pas ? Ca pétait toujours dans les blockbusters. Flammes, déflagrations, projectiles et peaux cramées, c’était au moins le strict minimum. Mais là, rien de rien. Juste les salves de coups de feu qui continuaient et pas l’once d’un pouce d’implosion lointaine. Mission aborted. « Putain … Bon, on a cinq minutes avant qu’ils nous tombent dessus. » Au moins, elle avait essayé. Le temps qu’ils revenaient à la voiture d’où elle s’était carapatée, les abrutis qui les avaient pris en étau allaient revenir et les chercher par la peau de l’arrière-train. « Où sont les autres, Jack ? Et c’est qui ces types ? » Puisqu’il était le premier présent sur les lieux, c’était à lui de s’expliquer. « J’sais pas, ils se sont planqués, on s’est fait cerner, personne a eu l’temps de réagir… Tout l’monde est encore en vie je crois mais la bagnole est morte et les autres sont au moins six. » Si leur géniteur était un bien mauvais combattant, il avait le mérite de l’observation et de la ruse pour pouvoir se mettre à l’abri sans avoir un seul moyen de défense tangible. Un parasite idéal. La cavalière se mordit la joue avant de rectifier à voix basse. « Quatre. J’en ai assommé un et un autre est mort à côté de moi. » Elle ne s’attarda pas sur le miracle divin qui avait fait s’effondrer sans qu’elle ne fasse le moindre geste un type prêt à l’égorger, mais le résultat était là : il ne leur restait que quatre cinglés à abattre à eux trois.

Puisqu’ils allaient bel et bien devoir composer avec la présence d’Havener, sauf si lui voulait crever dans le lot. Comme si elle se rappelait tout à coup que Monsieur était vivant et respirait le même air qu’eux – Fran avait toujours pensé qu’il leur extorquait plus d’oxygène qu’autre chose -, la trentenaire pointa son pistolet vers l’Olympien d’un air peu engageant. Non, elle n’allait pas tirer. De toute façon elle aurait bien réussi à se toucher son propre pied vu ses capacités merdiques. Mais tant qu’il ne s’en doutait pas, elle pouvait toujours faire mine de le menacer un peu avec son joujou. « Et toi ? T’es avec ces trous du cul ou tu tombes du ciel ? » Ca ne l’aurait pas étonné le moins du monde qu’il fasse partie des charognards qui les menaçaient.


Spoiler:
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptySam 26 Jan - 23:57


Francesca SwansonRyan Havener
«nowhere to go»

Pourquoi n’arrivait-il pas à abaisser son bras et enfoncer le couteau ? Qu’est-ce qui le retenait ? Il en avait rêvé tant de fois plus jeune et en grandissant. Il s’était même imaginé différents scénarios, des morts rapides, des morts lentes, ce qu’il lui dirait avant de crever pour que ce soit la dernière chose qu’il entende de sa vie, les insultes sciemment préparées. Tout cela, c’était en boîte pendant des années, et il n’avait fallu que quelques secondes pour que tous ses souvenirs remontent à la surface dans son cerveau, son étrange fantasme prêt à être réalisé. Impossible. Son bras tremblait en l’air, comme sonné maintenant qu’il était devant la possibilité. Il avait toujours tué sans problèmes des gens même familiers à lui, il ne comprenait pas son immobilisme. Il ne put y réfléchir davantage puisque l’autre boulette de Francesca débarqua en criant quelque chose, et vint lui foutre un coup de coude dans les côtes. Surpris, il dégagea alors son emprise. Elle semblait attendre un truc mais Ryan ne se concentra pas sur la blonde. Il resta comme décontenancé, comme s’il s’était lui-même pris une balle, sur le côté pendant que Fran parlait à son père - décidément, il ne pouvait se résoudre à dire leur père. Ryan retint vaguement que les cavaliers s’étaient fait arrosés par des brigands, mais qu’ils devaient être encore tous en vie quelque part. Tentant de se relever légèrement pour être mieux accroupi, il manqua de se prendre une balle qui atterrit dans le rétroviseur de la caisse. On dirait bien qu’ils avaient sorti le fusil de précision avec ce genre de tir. Cela lui aura au moins permis de reprendre ses esprits. Ca tombait bien, car l’autre saucisse de cavalière commença à l’insulter alors que c’était pas vraiment le moment. « Premio l’andouillette, tu pourras déjà commencer par me remercier d’avoir buté le gars qui sortait des buissons pour te faire la peau. Deuxio, on a pas exactement le temps de se lancer dans un concours d’insultes car ils ont sorti le sniper et si on dégage pas rapidement on est cuits. » Bon, maintenant, il avait plus d’autres choix que de se foutre dans son camp, même s’il aurait préféré être du côté des brigands pour pouvoir lui en coller une à elle et Jack. Il avait manqué son opportunité. « Le tir laisse penser qu’il est derrière nous, probablement un peu sur la gauche. Il faudrait l’aveugler dans le rétro, personne a un miroir ou truc réfléchissant ? Ca nous permettrait de nous tirer d’ici car là, on est pris au piège et on peut pas se déplacer avec ce sniper dans… » Ryan, en pleine réflexion, ne vit pas Jack venir s’emparer de son couteau et alors qu’il s’apprêtait à riposter, pensant que ce dernier allait lui faire la peau, l’homme enfonça en réalité la lame dans un rôdeur juste derrière Ryan, qui rampait sous la voiture, probablement un des gars qu’il avait buté tout à l’heure. Ryan en resta bouche bée quelques instants, pas sûr de quoi savoir dire. « Ah eu… d’accord. » Le mot merci n’était pas encore envisageable à ce stade. « Bon, alors, la volaille, t’as pas un miroir comme toutes les filles sur toi ? » Pas sûr qu’il la considère véritablement comme une fille ni femme, mais bon, ça valait le coup de poser la question.
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyDim 27 Jan - 19:39



ryan fran
« and there's no way to slow »
Pourquoi est-ce qu’elle ne lui avait pas déjà collé une balle entre les deux yeux pour qu’il se taise définitivement ? Ah oui, parce que c’était la famille. Non, en fait ce type était tout sauf la représentation quelconque d’un lien de sang à ses yeux. Elle n’avait pas encore trouvé la raison insignifiante qui la retenait, mais ce n’était pas le désir de ne plus entendre sa voix grinçante lui casser les oreilles qui lui manquait. Il avait, et ça lui crevait le cœur de devoir le reconnaître même dans son inconscient, raison sur un point : ils avaient autre chose à faire de bien plus vital que de s’entretuer. On voulait déjà leur faire la peau, pas besoin de se rajouter des complications. L’idée qu’il n’était pas totalement étranger à tout ce merdier restait tenace mais Fran mit son ressentiment de côté. « J’te remercierai si on se sort de là, Ghandi. » lui rétorqua t-elle en guise d’approbation. Et au pire, s’il la leur mettait à l’envers, elle s’occuperait de son cas.

D’après l’expertise de l’autre abruti qui leur servait d’allié, ils étaient morts tant que le tireur qui les avait en joue avait toute sa visibilité. Jack l’interrompit dans son discours en plantant sa lame dans la tête du mordu qui venait de les rejoindre. Une chance qu’il n’avait pas perdu toute sa sobriété et ses réflexes, bien que Fran songea qu’une perte comme celle de Ryan était négligeable. Elle regarda ce dernier de travers, qui avait bizarrement perdu sa langue. « Et un merci ? Non ? » Sachant qu’elle n’avait pas réussi à éructer la moindre reconnaissance à son égard pour la vie qu’il lui avait sauvée précédemment, Francesca était on ne peut plus mal placée pour faire ce genre de commentaires. La mauvaise foi, ça la connaissait bien. Et comme l’autre continuait à la prendre pour une dinde, ça ne l’aidait pas vraiment à faire l’impasse sur tout le reste pour essayer de sauver leurs miches. « Ouais bien sûr, je dois avoir ça dans mon vanity attends. » Elle ne fit mine de trifouiller dans son sac que deux minuscules secondes avant de sortir la main de son fourre-tout pour lui adresser un doigt d’honneur totalement justifié. La volaille n’allait pas se montrer très coopérative si le pigeon continuait de se foutre de sa gueule comme ça. Elle roula des yeux avant de grogner un « J’vais plutôt récupérer le rétroviseur à l’intérieur. » C’était la solution la plus simple pour leur plan de secours. Elle s’avança, toujours accroupie, jusqu’à la portière conducteur pour l’ouvrir le plus silencieusement possible. Elle tendit le flingue qui lui était complètement inutile à leur géniteur. Après son coup d’éclat au couteau, il méritait de quoi se défendre et en ferait meilleur usage qu’une lame courte si cette fois, c’était un humain bien vivant qui s’attaquait à eux.

Elle se hissa dans la voiture le plus discrètement possible pour y ramper jusqu’à se retrouver sur le dos, terrée dans une position inconfortable où le rétro lui faisait de l’œil, paradant juste au-dessus d’elle. La mécano croisa tout – doigts, orteils et fesses – pour espérer ne pas se faire remarquer par le sniper qui surveillait le moindre mouvement de leur part. Pas de temps à perdre, elle donna un coup sec avec le bout de sa batte dans le pivot fragilisé du rétroviseur pour le briser. Un tir siffla pour trouer la vitre avant de la voiture, et la blonde de retenir son souffle. Le salopard visait vraiment bien. Un deuxième coup de batte et cette fois le rétroviseur lui tomba sur le ventre – elle s’extirpa du véhicule aussi vite que possible pour tendre le semblant de miroir à l’Olympien. « Fais ton truc, Einstein. » Et vite, pour qu'ils puissent se tirer en vitesse le temps de dégager les environs.
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptySam 2 Fév - 23:06


Francesca SwansonRyan Havener
«nowhere to go»

Difficile d’imaginer pire situation que de se retrouver avec cette merguez de Francesca et la chose qui lui servait de père, accessoirement son géniteur à lui également et la personne qu’il a le plus haï depuis son enfance jusqu’à présent, sans même le connaître. Coincé avec une femme qui sait à peine tenir une arme à feu et un ivrogne, leur chance de survie n’était pas exactement très haute. Pourquoi il n’avait pas juste buté Jack. Le buter et se tirer vite fait bien fait. Quel abruti. Il grogna lorsque Francesca exigea qu’il remercie Jack. « J’le remercierai si on se sort de là, Ghandi. » dit-il, reprenant mot pour mot ce qu’elle venait de lui dire tout à l’heure, sourire forcé et nargueur aux lèvres, fier de sa petite réplique. Après lui avoir montré son gros doigt d’honneur aussi potelé qu’une Knacki, la farce se débrouilla pour quand même aller chercher le rétroviseur de l’autre côté de la voiture, non sans mal. Il avait son postérieur en gros plan de là où il était, et s’il était objectivement agréable à regarder, il répugnait le blond pour une raison inconnue. Probablement dû au fait qu’il détestait la personne auquel il était rattaché malgré lui. Elle finit par lui donner le rétro arraché qui leur servira de miroir pour aveugler temporairement le sniper. « Ok, à mon signal, vous allez vous planquer sur la gauche, remonter la petite colline et m’abattre ce foutu sniper, en remontant la colline d’où venait le tir, vous devriez le trouver. Avec un peu de chance, on récupère le fusil et on dégomme le reste. » Il fit le décompte avec ses doigts pour éviter d’attirer les autres hommes qui traînaient autour, puis fit signe au binôme de partir, agitant simultanément le miroir de fortune dans sa main, pour qu’un reflet de lumière soit projeté dans le rétroviseur encore accroché et aveugle le tireur lointain. Fran et Jack purent ainsi partir sans encombres. Ryan continua de le gêner un moment, comme il pouvait en alternant la position du reflet, mais deux minute après le départ des deux cavaliers, un brigand débarqua de derrière la voiture pour s’attaquer à Ryan. Ce dernier eut tout juste le temps de passer sous la voiture, évitant le coup de feu que lui adressa l’homme. Il prit son couteau et enfonça illico la lame dans la jambe de son agresseur. Un coup dans le mollet, un coup dans la cuisse. L’homme tomba à genoux et Ryan s’empressa de sortir de sous la voiture pour se projeter sur lui et le débarrasser de son arme. Lui, il allait sans problèmes l’achever au couteau. En réalité, la chose fut plus compliquée car son adversaire fut rapide et Ryan n’eut pas le temps d’avoir une bonne prise sur lui pour le tuer. Au contraire, son assaillant parvint à faire rouler Ryan un peu plus loin pour cette fois être sur lui, tentant d’enfoncer la lame tenue par l’olympien sur son propre cou. Il essayait de lutter, mais l’homme était fort, et dans une position très avantageuse, pouvant décharger tout son poids sur le couteau, tandis que Ryan retenait ce poids de l’autre côté. Il allait mourir de sa propre lame, quelle tristesse. Son seul espoir, c’était que dans leur roulade, ils s’étaient éloigné de la voiture et qu’ils étaient maintenant à découvert. Mais bon, compter sur le fait que les deux bras cassés aient neutralisé le skipper, c’était déjà une chose. Qu’ils acceptent en plus de le sauver en était une autre. Et enfin, fallait que l’un des deux vise suffisamment bien pour juste tuer l’homme sans toucher Ryan. Autant vous dire qu’il ne savait même pas pourquoi il s’accrochait à la vie en ce moment même.
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Fran Swanson
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyDim 3 Fév - 19:35



ryan fran
« and there's no way to slow »
Ca ne lui plaisait pas du tout d’obéir à Ryan. Pas plus que de valider son plan et de le suivre docilement comme la petite potiche écervelée qu’il aimait bien voir en elle. Sauf que c’était la tactique la moins susceptible d’échouer qu’ils avaient – la seule, à vrai dire – et Fran tenait trop à sa vie pour ne pas museler son orgueil démesuré sur ce coup. Elle s’en voudrait plus tard, mais si ça pouvait offrir une échappée à son père et à elle, elle était prête à serrer les dents et à encaisser les chevilles enflées par l’ego de l’Olympien.

Alors dès que Ryan leur donna le signal, ils filèrent en direction de la colline. « On pourrait se barrer. » marmonna Jack lorsqu’ils furent suffisamment éloignés. Fran crut s’entendre lorsqu’elle s’était retrouvée à devoir coopérer avec Lenny. En temps normal, elle aurait approuvé et ils auraient déguerpi. Sauf que là, on parlait quand même de leur famille, voulue ou non. La loyauté de Jack commençait sévèrement à se montrer branlante. Etait-ce du à la présence de Ryan, Fran en doutait un peu. La blonde le dévisagea pendant deux secondes, sidérée par l’obstination catégorique de son vieux paternel à fuir toute responsabilité quelconque. « Vraiment ? » Il ne se rendait pas compte qu’à force de trop l’ouvrir, il allait finir par courir à sa propre perte. « T’es le pire. » finit par soupirer la trentenaire avant de se remettre silencieusement en marche à la recherche du sniper. Fran lui fit signe de remonter par un côté tandis qu’elle prenait l’autre. Ainsi, ils se voyaient mais couvraient plus de surface.

Alors qu’ils avançaient le plus discrètement possible, observant les reliefs avec prudence, la silhouette planquée du tireur qui les surveillait en contrebas se dessina, coincé derrière un monticule de terre et de gravier. La blonde n’avait que sa batte à la main et surtout pas le temps de pouvoir lui sauter dessus pour l’attaquer : le temps qu’elle s’y jette, il l’aurait déjà cueillie. Un regard à Jack, et elle se mit à découvert. « Hé, trou du cul ! » Distraction suffisamment bruyante et efficace pour le sniper jusqu’alors concentré sur Ryan et qui, surpris, ne vit que Fran et qui ne remarqua pas l’ombre de Jack se profiler pour le tenir en joue et le shooter en pleine tête – certaines compétences n’étaient pas totalement à jeter chez lui, apparemment.

Ils pouvaient célébrer leur victoire, mais une série de cris et de grognements dans leurs dos les coupèrent dans leur élan. La blonde saisit l’arme du mort pour observer à travers la visée Havener en proie à un agresseur de dernière minute. Il fallait agir, et elle fourra d’autorité le fusil dans les pattes de Jack. « J'suis pas une spécialiste, mais, à mon avis, là, il va mourir, hein ! » Alors qu’il observait à son tour les dires de sa fille, l’homme resta impassible, son doigt pas décidé à presser la détente. « Pourquoi tu tires pas ? » Au moins aussi paralysé que l’avait été le blondinet tout à l’heure face à eux, Jack donnait l’impression de voir un fantôme hypnotique devant lui. Et Fran lui aurait bien arraché l’arme des mains pour faire le boulot elle-même mais il y avait toutes les chances pour que dans ce maelstrom de bras de jambes et de torses, elle visa le mauvais bougre – et commette un demi-fratricide, ce qui était moins grave qu’un fratricide entier mais tout de même déjà trop pour elle. Aussi connard fut-il. « …Fais-le, putain, c’est ton fils après tout ! » Comme si le mot magique lui avait filé une décharge dans le corps ou une claque en pleine figure, Jack sortit de sa léthargie et tira. La détonation de l’arme retentit et Fran plissa les yeux. Le corps de Ryan fut immobile pendant une seconde, jusqu’à ce qu’elle remarqua son bras repousser violemment l’autre, mort effondré sur lui. Les nerfs de la cavalière lâchèrent, déjà moins sous tension maintenant que deux de ces fils de chiens étaient éliminés. L’endroit avait semble t-il retrouvé un peu de son calme originel. « C’était moins une. » Elle chassa aussitôt le soulagement bref qui l’avait étreinte avant de regarder Jack à l’oblique. « T’es sobre ? » Pour réussir une telle visée, il ne devait pas être bien chargé niveau alcool … La remarque ne plut pas au principal intéressé à  en voir la grimace qu’il fit. « On peut déconner, non ? On est en vie pour le moment. » Un ricanement, et Fran entreprit de redescendre en peloton de tête ce qu’ils avaient monté pour retourner à la voiture.

Sur le chemin de leur retour, ils eurent la bonne surprise de croiser Garrett, arme en main et visiblement passé au travers des balles. « Garrett ! Où sont les autres ? » « J’ai pas retrouvé Rebecca. Jimmy était encore là, il est parti à sa recherche. J’ai eu un des types, mais l’autre s’est enfui avant que j’puisse me charger de sa gueule. » Alors qu’ils atteignaient les abords de la carcasse automobile pour retrouver entre autres l’Olympien, le visage inconnu de ce dernier réveilla la méfiance de leur acolyte cavalier qui s’arrêta à quelques mètres devant lui. « C’est qui lui ? » Alors que le Crimson posait furtivement sa main sur le chien de son fusil, Fran calma le jeu en répondant du tac-au-tac – et un peu évasivement. « Pas un ennemi. Enfin, pas aujourd’hui. » Elle n’avait aucune intention de dire réellement qui il était – qu’il décline son identité tout seul s’il le voulait -, et estimait déjà que de l’autoriser à rester dans les parages sans être mis en joue ou ramené pieds et poings liés au Ranch était un beau cadeau de sa part. Un cadeau certes peu à la hauteur de ce que Ryan avait fait pour eux, mais déjà un geste venant d’elle.
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptySam 9 Fév - 21:30


Francesca SwansonRyan Havener
«nowhere to go»

Il était sacrément costaud ce connard. Ryan déglutit difficilement, sa main tremblante contre la lame pour empêcher qu’elle ne lui tranche sa propre gorge. Il sentit son oesophage toucher la lame lorsqu’il avala le maigre filet de salive. Putain, mais qu’est-ce qu’ils foutaient ? Il ne pouvait pas déplacer sa tête et les chercher du regard. Une seconde de déconcentration et c’était le trépas. Il sentait ses dernières forces le quitter quand soudain il entendit un coup de feu. Il lâcha prise, persuadé vu ses doutes sur la capacité de ses acolytes de fortune qu’il allait y passer, se laissant aller à la mort. Après quelques instants, il se rendit compte qu’il n’avait pas mal, où que ce soit, sinon qu’il sentait le poids mort de son désormais ex assaillant sur lui. Il s’empressa de l’écarter, manquerait plus qu’il commence à se transformer sur lui. Il se leva rapidement et s’empressa d’enfoncer sa lame dans son crâne, prenant même un certain plaisir à l’enfoncer une deuxième fois, pour se défouler. Le coup avait été en tout cas bien tiré, il devait l’admettre. « Une seconde de plus et j’y passais… » dit-il lorsque les deux gigots de cavaliers revinrent à sa rencontre. Il se dépoussiéra, ses mains encore tremblantes. L’olympien ne vit pas tout de suite l’autre homme derrière eux et instantanément, Ryan comme cet hommes allèrent à la recherche de leur arme accrochées à leurs hanches respectives. Fran calma le jeu, en ne présentant pas Ryan comme un ennemi. C’était déjà le début d’un certain progrès. Il était d’ailleurs toujours étonné qu’ils n’aient pas décidé de le laisser à son sort, et se demanda si l’un des deux avait insisté ou non, mais il n’en toucha pas un mot et se contenta de rester silencieux. Il leur fit dos et alla ouvrir la portière arrière de la voiture pour voir ce qu’il y avait dans les sacs qu’il convoitait depuis le début. Des médicaments, quelques armes de bon état, des bouteilles de bon alcool. Du très bon matos. Il s’empara des trois sacs sans rien dire. « Bon, bah salut. » dit-il simplement, mais voilà que deux personnes débarquaient en le menaçant d’une arme, et Ryan dégaina évidemment la sienne également vers eux. « Hé t’es qui toi ?! Repose ça tout de suite, c’est à nous ! » « Vous vous êtes qui ? Vos potes sont morts foutez le camp ! » On lui expliqua dans l’instant qui suivit que c’était les deux cavaliers qui avaient disparu des lieux, et Ryan poussa un soupir. Ils étaient combien d’empotés au juste ? « Sans moi, vous auriez rien du tout, alors prenez la caisse et laissez-moi avec ça. » Il essayait de négocier, bien que rien n’obligeassent les cavaliers, plus nombreux que lui et en aucun cas alliés avec Olympia, à lui laisser quoique ce soit. Avait-il vraiment fait tout cela pour se retrouver dépouillé de tout butin ?
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Fran Swanson
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyMar 19 Fév - 22:38



ryan fran
« and there's no way to slow »
A un cheveu, oui. Leur père avait fait un travail bien meilleur qu’ils ne se l’étaient imaginés – elle était belle, l’estime qu’ils avaient pour lui. « Si ça n’avait tenu qu’à moi, j’aurais pas tiré. » fit exprès de balancer d’un air flegmatique une Fran ragaillardie par leur victoire. Jack lui jeta un drôle de regard, prêt à répliquer quelque chose mais se ravala bien vite pour fermer son bec comme un poisson mis hors de l’eau et replongé aussi sec dans sa mare. Qu’il profite de la bonté de sa fille pour tenter de lui redorer un semblant d’image : ça ne durerait pas longtemps s’il persistait à se comporter comme un ado incapable d’assumer ses erreurs.

Elle allait d’ores et déjà s’éloigner pour éviter d’avoir à subir une énième querelle entre Ryan et elle quand déjà, les chamailleries se portaient sur autre chose : le butin. La gâchette de Garrett n’était pas difficile à taquiner et Ryan s’y prenait bien pour ce genre de choses. Il avait lui aussi cette faculté à se foutre dans la merde bien trop rapidement. Le nombre majoritaire de cavaliers aurait pu facilement leur donner l’avantage et faire taire l’Olympien solitaire mais il avait de la gouaille, en commerçant arnaqueur qu’il était et qui se respectait. Il ne comptait pas partir d’ici sans une petite récompense personnelle pour ses mérites. « C'est une blague ?! » Jimmy ricana, pas convaincu par l’argumentaire. « Merci de ta grande générosité Havener mais la bagnole était déjà à nous. C’est pour ça que je suis là : pour la réparer et la faire redémarrer. » Fran prédisait d’avance une bonne demi-douzaine de vannes foireuses, sexistes ou grasses sur le peu de probabilité qu’une gonzesse comme elle parvienne à toucher à un moteur sans le faire sauter.

Garrett et Rebecca, eux, paraissaient peu enclins à donner quoi que ce soit mais c’était au final à Jack et Fran qu’il revenait de trancher – eux savaient ce que Ryan avait fait ou pas fait. La jeune femme jeta un rapide regard à son père en guise de consultation. « … Laissons-le se servir dans quelques trucs. » Il y eut quelques protestations mais Fran les ignora. Il leur avait sauvé les miches et elle aurait pu très bien ne pas retenir ce motif contre lui, mais au fond d’elle, Francesca sentait bien que des trois comparses Swanson-Havener, elle était la seule qui avait le pouvoir de faire un effort sans que ça ne lui arrache un membre. Toujours les mêmes qui faisaient les premiers pas. Comme elle pressentait qu’il risquait bien de s’en mettre plein les poches, la trentenaire précisa en épinglant son aîné du regard. « J’ai bien dit quelques trucs, ok ? Pas la moitié des provisions, je te rappelle que t’es seul. » Il n’avait pas besoin d’embarquer la moitié du matos, et de toute façon Jack et Garrett restaient à côté pour veiller à un partage à minima … équitable. « Et viens pas me faire chier ou c’est rien du tout. » Il aurait pu finir avec un couteau dans le cœur, il ne fallait pas oublier que son père lui avait aussi épargné une mort certaine.

Après avoir enclenché la poignée intérieure et déverrouillé le capot bosselé, Fran passa ses mains sous la rainure de la carrosserie, prête à entamer son inspection avant de jeter un œil circulaire à la petite troupe. « Ca va aller pour vous démerder pendant que je regarde ça ou vous allez vous entretuer comme des bonnes femmes ? » La Crimson provoquait un peu mais elle en riait plus qu’autre chose. Il n’en aurait pas fallu beaucoup pour mettre le feu aux poudres entre les deux hommes qui continuaient par intermittence de se dévisager en chiens de faïence. Qu’ils le veuillent ou non, pour l’heure, ils allaient devoir cohabiter le temps que la voiture soit remise sur roues. Et de ce que la mécano voyait devant elle, ce n’était pas pour tout de suite que leur monture métallique allait redémarrer de plus belle. Après quelques vérifications rapides, le verdict tomba. « La batterie est morte et il y a deux trois-trucs tordus, va falloir qu’on reste ici le temps que tout ça soit rechargé. » Docteur Swanson avait donné son diagnostic et il prévoyait de longues heures de surveillance en perspective.
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyJeu 28 Fév - 23:41


Francesca SwansonRyan Havener
«nowhere to go»

Il ne voyait pas bien comment il pouvait se sortir de là. Cerné par des cavaliers, s’il avait été à leur place, il ne se serait rien accordé. Pas de chances, fallait pas s’être pointé tout seul. La chose était certainement cruelle, mais on ne survivait pas seul, le groupe primait : il avait plus de bras pour porter les marchandises, et ils étaient là en premier. La question restait de voir s’ils étaient prêt à le tuer pour obtenir les biens que l’olympien ne lâcherait pas. Ryan pouvait toujours faire mine de rendre les biens, et puis seulement se défaire d’un sac pour filer à toute vitesse, en comptant sur l’effet de surprise. De toute façon, s’il avait réussi à se retrouver piégée dans cette situation comme des rats, c’est que ça devaient pas être des as de la gâchette. Fran l’ouvra pour dire que la voiture leur appartenait déjà visiblement, que c’était elle qui était venue la réparer. Il avait déjà entendu parler de la blonde comme une mécanicienne, mais il avait toujours pensé que c’était une blague, comme une inside joke entre les cavaliers. Il voulut balancer une blague cynique, la tuer encore une fois avec sa répartie à défaut de vraiment pouvoir le faire avec son arme, mais se retint. Il n’était pas avisé vu la situation actuelle de se mettre la seule personne qui lui servait de témoin de sa bonne foi avec Jack - dont il choisissait tout bonnement d’ignorer la présence. Et puis, il envisageait toujours sérieusement de faire semblant de montrer patte blanche pour ensuite se carapater avec le butin. Toutefois, son silence s’avéra payant puisque Francesca, seule contre tous probablement, l’autorisa à prendre quelques-unes des marchandises, provoquant des regards outrés et des soupirs d’étonnement agacé par. D’ordinaire, il aurait essayé de négocier, de s’imposer par son charisme et sa verve, mais là, il se contenta d’un simplement hochement de tête en direction de sa demi-soeur - argh, le mot lui faisait mal. C’était la chose la plus intelligente à faire à l’heure actuelle, et il n’y avait aucune faiblesse d’esprit dans son absence de répartie. Il commença à ouvrir un sac et répartit les provisions dans les deux autres sacs, faisant la chose rapidement pour éviter que les cavaliers qui le regardaient avec attention ne recommencent à pinailler. Francesca se chargea d’une petite remarque tout de même, voyant clair dans son jeu. « J’ai des gros bras, et tu sais très bien que c’est pas que pour moi. Mais soit. » Encore une fois, il n’allait pas contester en présence de cavaliers beaucoup moins patientes qu’elle, et il n’osait pas dire qu’il appartenait à Olympia, les clans n’étaient pas alliés et cela ne lui facilitait pas la tâche. Une fois la répartition effectuée, il attrapa un sac bien rempli et laissa les deux autres sur le côté. Il bougea alors, s’apprêtant à partir lorsqu’un des cavaliers l’arrêta en chemin. « Où est-ce que tu vas comme ça ? Si c’est pour appeler des amis et tous nous dépouiller, ça va pas le faire. J’te connais pas et tant que la caisse est pas réparée, tu restes ici. » Cette fois-ci Ryan soupira bruyamment en roulant les yeux au ciel. L’option de le pousser ou lui en foutre une et se tirer était de plus en plus tentante, mais c’était risquer de se foutre Fran et une bonne partie des cavaliers à dos ou encore plus à dos. Las et peut-être un peu fatigué, il alla s’asseoir sur un petit muret pas loin, à l’écart du groupe, sortant une clope et sa flasque, attendant que le temps passe pendant que la blonde s’affairait au capot. Il se trouvait au soleil et en cet après-midi, la température était agréable, il était presque tenté de faire un somme mais il avait trop peur que le reste du groupe en profite. Il ouvrit alors son sac pour observer d’un peu plus près les différents médicaments, armes et autres choses glanées, cherchant simplement à tuer l’ennui. Au bout d’un certain moment, il entendit une voix derrière lui. « Ryan, écoute… » Il se retourna, voyant le regard gêné de Jack qui lui adressait la parole. C’était d’ailleurs la première fois qu’il entendait la voix de son géniteur, et ça déboussola quelque peu l’ex-jackal qui cligna plusieurs fois des yeux, en guise d’étonnement, bien que son visage restât fermé. Il n’eut pas le temps d’en dire beaucoup plus car un autre cavalier claqua des mains pour signifier aux personnes éparpillées de venir se rassembler. « J’ai rien à te dire. » dit-il simplement, sautant de son petit muret pour rejoindre le sol et le groupe, tournant le dos à Jack. Le cavalier parla pour Fran en disant qu’elle avait bientôt terminé, leur disant de rassembler leurs affaires. Il alla voir la mécanicienne en question. « Alors, t’as mis les mains dans le cambouis et t’as réussi à nous la pimper en batmobile ? » Aucune agressivité ni aucune mauvaise intention dans sa question, avec une pointe d’humour elle aussi sincère, il n’en renvenait pas : il avait réussi à être sympathique avec Francesca Swanson.

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Fran Swanson
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyMar 12 Mar - 23:03



ryan fran
« and there's no way to slow »
Avait-elle bien entendu ? Pas l’once d’une insulte, aucun ton méprisant, une pointe d’hilarité sans qu’elle ne soit l’objet premier de son ricanement. Fran devait être en plein délire ou bien elle avait inhalé des restes de vapeurs d’essence suffisamment fortes pour déjà développer une hallucination où Ryan Havener était supportable. « … J’aurais bien aimé, tiens. » Tout n’était pas derrière eux en une seule phrase. Fran n’oubliait rien et si c’était le cas, elle aurait fait une bien piètre commerçante.

Mais pour le moment, ce statu quo aussi improbable que bizarre lui allait. Ils avaient plus important à penser comme par exemple, ce que les réparations de la voiture allaient leur demander – du temps, quelques bras et de la patience. Contrairement aux espoirs d’Havener, leur carosse de ferraille était pour l’heure plus proche de l’épave que du véhicule supersonique. Ses yeux se confrontèrent aux visages tendus de ses acolytes. « Va falloir que vous retourniez au camp aller chercher des câbles, une autre batterie et quelques machins supplémentaires. Elle redémarrera pas comme ça et on peut pas la laisser ici. N’importe quel charognard se ferait une joie de la démonter pièce par pièce pour tout emmener. » Suivez mon regard … aurait-elle pu ponctuer en coulant un clin d’œil mauvais à l’Olympien. Pas besoin cependant de faire preuve d’autant de subtilité, tout le monde avait plus ou moins compris quel genre de vautour était le principal concerné et il n’était pas à l’ordre du jour de faire le procès de ce dernier.

A l’adresse de Garrett, elle indiqua rapidement les pièces à leur rapporter et où les trouver. La plupart étaient dans le stock qu’elle conservait minutieusement et qu’elle connaissait sur le bout des doigts, mais certaines pouvaient également être dénichées plus facilement chez d’autres mécanos du Ranch. Vu l’urgence de leur situation, personne n’irait ronchonner pour prêter quelques bougies de secours. Et puis les trois cavaliers ne seraient pas de trop pour ramener une partie du butin du jour entassé dans le même temps. Ils pouvaient également repartir sur le dos de Lambo, qui attendait sagement à plusieurs centaines de mètres d’ici que sa maîtresse daigne revenir. Quant à la nouvelle famille recomposée … « On reste ici avec Jack. Allez-y. » D’un commun accord, Jimmy et ses deux camarades se préparèrent et armèrent leurs pistolets. « On fait au plus vite. » Un demi-ton plus bas à l’adresse du père et de la fille, le troisième Crimson marmonna tout en jetant un coup d’œil dans la direction de Ryan. « Surveillez-le, j’sais pas pourquoi t’as l’air de lui faire confiance mais ca a l’air d’être le roi des tocards. » La blonde s’apprêta à ouvrir la bouche pour répliquer avec véhémence qu’il n’y avait aucune question de confiance, mais elle finit par pousser un profond soupir et hausser les épaules. Ouais, elle faisait sûrement une erreur en tolérant son demi-frère parmi eux. Mais une fois de plus, elle se sentait garante et responsable des agissements de son père et ne comptait d’ailleurs pas laisser tranquille ce dernier.

Ses yeux partirent à la recherche de Jack et quelle ne fut pas sa surprise d’apercevoir leur père comme sur le départ. Donc il avait à ce point la trouille d’affronter ses problèmes ? Un coup d’œil sévèrement appuyé de sa fille lui arracha une moue faussement perplexe. « Vraiment ? » Le père ne s’avoua pas honteux, loin de là, lançant un badin et culotté « J’pensais qu’ils auraient pu avoir besoin de moi. » avant de s’éloigner un peu comme si de rien n'était pour tenter de fouiller les corps au sol susceptibles de cacher d’autres bonnes surprises. La couardise n'avait pas de limite.

Fran suivit du regard la silhouette du plus âgé, secouant sa tête en signe de lassitude. Il était pire qu’un gamin et leurs fiertés n’aidaient rien ni personne. La cavalière laissa en plan la voiture éventrée pour croiser les bras et percer Ryan d’un regard insistant – mais pas haineux, pas pour l’instant. « T’as pas dit ce que tu foutais dans le coin. » Ne pas lui faire regretter cette tentative malhabile de discussion. C’était tout ce qu’elle espérait dans un stupide et bien sombre coin de son crâne – qui avait du prendre des coups pour avoir des idées aussi absurdes.
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyJeu 28 Mar - 22:26


Francesca SwansonRyan Havener
«nowhere to go»

Il avait envie de grogner lorsque l’andouille blonde lui répondit qu’elle était loin d’avoir terminé son affaire. Bizarrement, il pensait toujours que c’était une andouille, mais il ne prit pas la peine de le dire, et restait choqué qu’il n’ait dit aucune mesquinerie à son égard. Il y avait certes une part de résignation, à quoi bon gâcher sa salive dans des chamailleries qui ne la feraient pas avancer au plus vite, au contraire, et le ferait encore monter dans ses tours. Mais il y avait autre chose. Comme une envie de faire la discussion, peut-être pour éviter de devoir affronter le regard et un potentiel échange avec son géniteur, peut-être par curiosité pour sa demie-soeur, il n’en savait rien et n’avait pas envie de connaître la raison à ce stade. Fran donna ses ordres, non sans y dissimuler une petite pique à son attention à laquelle il se contenta de répondre par un roulement de yeux et un soupir appuyés. Pourquoi il faisait des efforts déjà en fait ? Son vase n’était pas loin d’être plein et heureusement que les autres cavaliers dégagèrent du plancher sinon il l’aurait mise entre les deux yeux du Garett. Il se lança dans une bataille de regards avec ce dernier qui s’éloignait en ordonnant à Fran et Jack de le surveiller. « Fais gaffe à pas te retrouver coincé comme un abruti encore une fois, je sais pas si on pourra te sauver deux fois, bolosse. » dit-il entre ses dents. Il ne supportait pas que des gens médiocres comme lui se permettent de le traiter de tocard. Qui était venu sauver qui au départ ? Sans lui, il serait en train de giser sur le pavé, à la merci des vers de terre et des rôdeurs passants. Il avait la mémoire courte ce garçon. Il ne sait pas si le cavalier entendit sa remarque ou pas, et honnêtement, il s’en contrefoutait et lui fit rapidement dos. Il redoutait désormais que Jack vienne lui parler, les deux bras croisés contre sa poitrine, jetant des coups d’oeil discrets pour voir si Jack allait se diriger vers lui. Comme il l’avait dit quelques instants avant, il n’avait rien à lui dire, et il ne pouvait bien voir ce que Jack pouvait lui dire. S’excuser ? Il aurait dû le faire il y a longtemps, trop longtemps désormais pour que cela change quelque chose. La colère et haine de Ryan s’était métastasée depuis un certain âge pour devenir un cancer bel et bien incurable. Et puis, Ryan savait que cette culpabilité éventuelle ne taraudait Jack que depuis qu’il avait vu son fils, Ryan, pour la première fois à Stonebriar. Il était persuadé que Jack n’avait jamais eu ne serait-ce que même l’ombre d’une pensée pour lui depuis qu’il avait quitté sa mère. Il ne l’avait même pas vu naître, alors forcément, ça devait aider à ne pas y penser, puisque Ryan n’avait pas encore un visage et une identité physique lorsque Jack abandonna sa mère enceinte.

Jack fit finalement preuve à nouveau de lâcheté en bredouillant une excuse qui ne se cachait même pas d’être nulle à chier, et alla fouiller des corps aux alentours. Ryan eut un mince sourire pas surpris par son attitude et restait plongé dans ses pensées, n’entendant qu’à retardement la question que lui posa Fran. Il finit par lever la tête et tourner son regard vers elle, ses synapses se remettant en place pour se rappeler de sa question et lui répondre. « Eu, j’étais venu, eu chasser par ici. Ca fait plusieurs semaines que j’essaye de trouver la trace d’une famille de sangliers qui vivrait encore par je-ne-sais-quel miracle dans le coin. Et puis j’ai entendu des coups de feu, ça m’a intrigué. Je me suis dit que si y’avait bataille, y’avait peut-être butin et donc une opportunité. » Il n’avait pas eu tort, et dans d’autres circonstances, il aurait sûrement pu récupérer les sacs incognito et se tirer sans avoir à tirer la moindre balle, mais il avait fallu qu’elle et ce foutu Jack fassent partie de ce merdier. Et le plus étrange, il a fallu qu’il se paralyse devant Jack et se mette en danger. « Et toi ? T’as vraiment tout ce chemin pour récupérer un taco pourri et sauver quelques cavaliers pas dégourdis ? » Il aurait sûrement été envoyé en opération sauvetage si cela avait été des olympiens, mais il avait du mal à voir Francesca comme une raider ou réellement capable de se défendre contre des groupes de brigands ou autres. Cela dit, elle était juste là comme mécanicienne au départ. Il regarda Jack qui était toujours en train de fouiller le même corps depuis tout à l’heure, jetant un coup d’oeil vers Ryan et Fran avant de bien vite se remettre à sa tâche comme un gosse pris sur le fait. Il s’adressa à la blonde en secouant sa tête vers l’homme qui unissait leur patrimoine génétique : « Il sort tout le temps des excuses bidons comme ça ? Et il se comporte toujours comme ça ? » Se dire qu’il tenait de cet homme faisait franchement de la peine, alors autant se renseigner pour voir l’étendue des dégâts…




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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyDim 14 Avr - 23:13



ryan fran
« and there's no way to slow »
Si elle peinait à l’imaginer dépecer du marcassin, il ne semblait pas plus convaincu que ça de son rôle de mécano au sein du Ranch. D’ailleurs, il n’avait pas l’air de croire vraiment qu’elle puisse faire preuve de loyauté envers eux au point de s’embarquer dans une mission de ce genre. Qu’il pense ce qu’il veut, elle n’avait pas grand-chose à lui prouver – il n’y avait bien que les Rhodes qui le méritaient. Au-delà de la vie de ses petits camarades, Fran ne tenait pas à essuyer la perte d’un véhicule par simple erreur de jugement de quelques raiders. « Ce serait con d’abandonner une voiture. C’est franchement pas rien. » Et on en a chié pour l’avoir, on en a chié pour la faire fonctionner, pas question de la laisser là devenir une épave juste pour une batterie mal en point. « Et puis c’est mort, je laisserai pas un petit blondinet arrogant récupérer ce tas de ferraille ! » Fran l’épingla du regard, la remarque le désignant clairement dans une taquinerie franche. « Qui sait ce que t’en ferais. » Ce tocard aurait bien été incapable de faire redémarrer l’engin et aurait plutôt choisi de revendre toutes les pièces au Mall contre des babioles. Il se serait même fait sûrement arnaquer vu qu’il était un idiot. Quoi, comment ça elle le prenait pour un âne ? N’importe quoi.

Cette discussion la mettait légèrement mal à l’aise. Il était plus simple d’insulter Ryan sans chercher à trop comprendre ce qui l’amenait dans le coin et à faire comme toujours, se foutre de tout. Mais Havener avait initié quelque chose pour une raison bien précise et elle se demandait combien de temps il tiendrait avant de lui balancer une vacherie … Jusqu’à ce qu’il mentionna Jack. Tiens, tiens, tiens. La blonde fronça quelque peu les sourcils, perplexe. Les excuses bancales étaient une des spécialités du principal concerné. « Uniquement quand il est sobre. » Elle n’avait pas pu retenir la pique, même si elle ne se serait jamais permis de blâmer Jack face à Ryan. Ni l’un ni l’autre n’étaient des anges irréprochables, mais Francesca tenait infiniment plus à son géniteur en dépit de toutes les erreurs qu’il avait commises par le passé pour le dénigrer sérieusement devant un type qu’elle n’aimait pas et qui était maintenant de sa famille. Le mot lui écorchait encore un peu l’esprit quand elle y pensait, alors autant se concentrer sur autre chose. « Il est pas doué pour assumer ses erreurs et il préférerait crever que de s’excuser. » Voilà que ça lui rappelait quelque chose, cette description brouillonne et pourtant étrangement saisissante de réalisme. « Ca s’appelle la fierté mal placée. J’suppose que c’est un truc que vous vous refilez de père en fils. » Le coup d’œil appuyé qu’elle décocha à l’Olympien allait forcément le faire protester, sinon réagir, mais au fond il l’avait un peu cherché.

Il n’était pas le miroir de son père biologique et il ne semblait clairement pas vouloir l’être. Mais plus il chercherait à nier certaines évidences, plus Fran s’acharnerait à les lui agiter sous le nez. « T’es pas le genre à avoir une épouse et trois marmots légitimes, Havener, soyons sérieux. » De sa poche, elle sortit une clope toute tordue qu’elle alluma à l’aide de son briquet rafistolé avant de laisser courir son regard vers la silhouette lointaine de Jack pour finalement revenir à la moue froissée de Ryan. « Tu vas faire quoi ? Essayer de le buter à chaque fois que tu le croiseras ? » Un plan sûrement très satisfaisant sur le papier, mais fatigant et franchement pas simple vu qu’elle ne comptait pas le laisser régler ses affaires par la mort de leur géniteur.
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyLun 22 Avr - 16:04


Francesca SwansonRyan Havener
«nowhere to go»

La conversation prenait un tour surprenant, oscillant entre la légèreté et de sérieux sous-entendus. Il avait envie de répliquer quelque méchanceté gratuite lorsqu’elle lui dit qu’il ferait n’importe quoi de cette voiture, qu’elle ne lui laisserait pas le plaisir de la charcuter. Mais il ne trouvait pas les mots, il n’en n’avait plus réellement envie à l’heure actuelle. Probablement rendu un peu groggy par ses retrouvailles forcées avec son géniteur, se rendant compte enfin du poids de cette découverte, chose qu’il avait plus ou moins refoulée à l’aide de l’alcool, des raids et de sa capacité mentale depuis la dernière fois. Peut-être que la révélation faisait moins d’effet à Fran, qui n’était qu’à demi-concerné par l’histoire, et c’est bien le mot. Ryan avait dû vivre sans ce père haï et d’un autre côté si aimé, puisque regretté. Il continuait à jeter des regards furtifs en parallèle à ce fameux Jack, traînant sa misère le plus loin possible de son fils abandonné. Il était alcoolique en plus, génial. Savoir que son goût prononcé pour le nectar coulait peut-être dans ses veines grâce ou à cause de lui le laissait amer. Mais était-ce vraiment sa faute ? L’alcool c’est comme la religion, c’est un problème de foi(e) avant tout, et rien d’autre. « Et il a pas réussi à se foutre les cavaliers à dos vu ce que t’insinues ? De ce que je sais, vous êtes plus du genre marche ou crève. » Ces fous de la gâchette qui s’énervaient pour un rien, il avait du mal à voir Jack ne pas passer pour un boulet ivrogne. Cela dit, Ryan s’était vaguement renseigné sur le bonhomme après sa découverte au Mall, et il avait entendu que c’était un vieux de la vieille que sa fille gérait comme elle pouvait. Il était devenu son boulet en quelque sorte. Il sourit en écrasant sa clope au pique qu’elle lui adressa de nouveau sur sa fierté mal placée. « Ça ma saucisse, je crois que c’est pas uniquement moi qui la partage. T’as tout autant un caractère de cochon que lui visiblement. » Le champ lexical de la viande lui plaisait toujours autant pour la qualifier, sans qu’il sache réellement pourquoi. Il lui rendit également son clin d’oeil en l’accentuant, histoire de faire un comique de répétition du geste de la blonde. Il feigna la surprise en plaçant une main au niveau de sa surprise et en laissant échapper un faux soupir outré lorsqu’elle fit une supposition sur la difficile probabilité qu’il puisse être un jour un père dévoué et comme tous les autres. Les enfants, ça avait jamais été son truc pour sûr, c’était sympa chez les autres, mais il se voyait difficilement en supporter, surtout aujourd’hui vu le contexte. Mais il ne s’était jamais penchée sur la question dans la mesure où il n’avait même pas abordé la trentaine lorsque l’apocalypse pointa le bout de son nez. Et puis, il avait des cartels aux fesses, donc pas exactement le temps de se poser et d’envisager un plan de vie rangé. « Je ne te permets pas de dire cela très chère, quand je vois les gênes que je traîne derrière moi, vaut mieux pas prendre de risques. Le cancer de la prostate, ça saute une génération. Mais je comprends pas bien, il était pas papa poule avec toi et ta famille ? Il est resté, c’est déjà un plus. Si tu le traînes encore derrière toi, c’est bien qu’il a pas dû être si terrible que ça…. » Il n’en revenait pas de ce qu’il disait, il prit un moment pour faire une pause, réaliser qu’il était en train de dire indirectement du bien de Jack et s’arrêta pour tirer sur sa clope et jeter un oeil au moteur, histoire de se distraire et de pas en rajouter. Il évita la dernière question de la blonde, la regardant allumer sa clope. « T’as fini c’est bon ? On peut se tirer ? » Il ne sait même pas pourquoi il disait “on”. Tant qu’à faire, maintenant qu’il était obligé de rester, autant qu’il puisse rentrer en caisse sinon il allait devoir passer la nuit dans ces bois. Fran semblait insister pour avoir une réponse sur sa question, en même temps, elle lui avait demandé s’il comptait essayer de buter Jack chaque fois qu’il le voit. Forcément, une non-réponse peut inquiéter. Il soupira. « J’en sais rien, tu m’en demandes trop, moins je le croise, mieux je me porte c’est tout. » Il continue à regarder le moteur et essayer d’éviter le regard de Fran ou de tous les autres cavaliers à vrai dire, il avait juste envie de rentrer.
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MessageSujet: Re: there's nowhere to go | ryan   there's nowhere to go | ryan EmptyVen 17 Mai - 15:58



ryan fran
« and there's no way to slow »
A travers la fumée de la cigarette, elle fixa le visage d’Havener. Incroyable qu’ils aient une conversation presque sans avoir déjà tenté de se foutre un poing en pleine tête. Cela venait sûrement du fait que le blondin avait enfin décidé de s’interroger plutôt que de sauter hâtivement aux conclusions ; et qu’elle faisait tous les efforts du monde pour passer outre son langage digne d’un boucher-charcutier. « Non. Crois-le ou pas, il s’est fait son trou. » Jack avait déjà enduré quelques engueulades qui avaient viré à la bastonnade mais avec un peu de recul et beaucoup de vieillesse, l’homme s’était, sinon assagi, fait une raison : il n’avait plus la force de la jeunesse pour se permettre de collectionner les ennemis.

Fran esquissa un sourire en coin étrangement bref et honnête devant la question de Ryan. Quel intérêt avait-elle à se coltiner le vieillard, en effet ? Elle aurait pu l’abandonner à son propre sort plus d’une fois. « C’est mon père, c'est tout. » Vérité générale qui ne surprendrait plus personne, mais qui semblait sous-tendre que ce rôle plaçait automatiquement Jack sur un piédestal dont il ne risquait pas de chuter de sitôt. Même s’il était la pire des crapules, elle était sa fille – une véritable fille à papa, en réalité – et elle ne pourrait jamais lui tourner le dos pour cette stupide et mirifique raison. « J’lui dois une sorte de dette éternelle. » C’était inexplicable et Fran se contenta d’un haussement d’épaules pour l’appuyer. « Et il est pas si terrible que ça, en effet. » Il était parvenu à maintenir le cap pendant plusieurs années avant de sombrer dans l’alcool et la connerie. Mais il avait définitivement scellé son existence lorsqu’il s’était fait inoculer cette merde en pensant être plus malin que les autres. « Il a merdé avec toi. Qu’est-ce que je peux dire de plus ? Je sais pas ce qu’il y avait dans sa tête ce jour-là. » Et personne d’autre que le principal concerné ne le savait à vrai dire. S’il voulait des réponses, il fallait qu’il lui pose la question – que cette option lui soit déplaisante ou non, c’était la seule qui s’avérerait efficace.

Mégot au bec, la cavalière entendit la réponse de l’Olympien sans conviction. Tant qu’il ne savait pas ce qu’il ferait, il restait un danger dont il fallait se méfier. « J’te demande ça parce qu’on va pas faire comme si on allait devenir, je sais pas moi – une famille soudée et unie même pas crédible. » Un rire désabusé mourut dans les tréfonds de sa gorge. Au rythme où ils avançaient tous les trois, tout ceci arriverait bien après que la totalité des infectés disparaissent de la surface de la Terre. « Tu le détestes, très bien, mais de toute façon il est condamné. Il va se tuer tout seul tôt ou tard, pas besoin de vouloir lui faire la peau. » Que Ryan comprenne ce qu’il voulait là-dedans : Fran ne comptait pas lui annoncer que son papounet fraîchement retrouvé était voué à crever à cause d’une saloperie de vaccin. Et en toute franchise, si ce n’était pas une de ses erreurs de stratégie qui lui coûtait la vie, ça serait une erreur de parcours. L’alcool, une mauvaise bagarre, un rôdeur un peu trop trapu. Tout était de plus en plus possible pour lui.

Elle renifla et remit une mèche de cheveux derrière son oreille avant de finir sur une note bien plus authentique. « Et j’ai autre chose à faire que de devoir te mettre des raclées, tu comprends ? » Le tacle habituel de Francesca n’était pas là que pour vainement rappeler son demi-frère à l’ordre : elle avait d’autres plans de vie en tête plus légers. Et tout était bien plus facile si chacun acceptait de se foutre la paix ; notamment eux deux. « Dès que j’aurai le matos, promis, tu seras déjà hors de ma vue. » siffla t-elle sereinement entre ses dents. Et moi de la tienne. Qu’il soit rassuré, elle ne comptait pas faire en sorte qu’ils s’éternisent et fassent un feu de camp avec marshmallows et lait de poule au programme.  De toute façon, les Cavaliers n’allaient pas tarder à revenir avec ce qu’il fallait pour réparer la voiture, ce ne serait qu’une minute et de mal en patience à prendre.


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