modern family ∞ meera, bass, vladimir, wyatt

Malini, Meera, Vladimir, Wyatt

Il laisse Malini s’appuyer contre lui, l’accueillant contre son torse, ses doigts tiennent doucement et ses hanches et son centre de gravité. Ils pourraient presque danser comme ça, tout en langueur, les corps instables l’un contre l’autre. Il la maintient d’aplomb de tout son corps, et lui jette un regard amusé, alanguie qu’elle est contre lui, nauséeuse et bouille boudeuse. Elle est plutôt mignonne même quand elle menace de lui vomir dans les bras. « - Oh, tu crois ? » Il dépose un baiser dans son cou, le rire contenu. Il n’a pas beaucoup bu, trempant à peine ses lèvres dans l’alcool. C’est inscrit en lui maintenant, la prudence face à l’alcool, face à la drogue, l’habitude du grand frère, du barman et du dealer. Regarder les autres quand ils ont bu.
A l’inquiétude de Vladimir, il hoche doucement la tête, fermant brièvement les paupières. Elle ira mieux demain soir, après le matin compliqué, sûr. Elle n’a pas encore vomi après tout. « - Tu seras juste mal dans ta dignité quand tu réaliseras demain. » De son état face à Wyatt, d'avoir perdu face à Vladimir. Sa barbe frôle l’oreille de l’Indienne, évite une boucle d’ébène ; Il jette un regard en coin à Meera comme pour vérifier, avoir son assentiment. Le beau-frère qui laisse boire à beau d’os. Il l’a vu hors d’elle, hors de son corps, coquille frénétique à bien des égards. Mais pas comme ça. C’est troublant, la domesticité, l’adulescence de la scène. Il n’a pas connaissance de l’échelle de Malini, de son niveau de trouble et d’alcool. Et les jeux du début de soirée ont pointé ce qu’il n’a aucun mal à croire : la propension au chaos de sa compagne, et aux mauvaises décisions. Il en est la preuve, tiens.
Bass secoue la tête à la question de Vladimir – il n’avait pas bu grand-chose.   « - Je vais éviter, au cas où je dois vous porter. » Et l’alcool a un goût de térébenthine sous ses lèvres. Il n’a même pas envie de noyer ses fantômes, pas en ce moment, pas maintenant qu’il peut toucher une famille, et la paix intérieur du bout des doigts. Et il n’est pas sûr de savoir s’amuser ivre. Ses temps d'alcool étaient une vie bien différente, atmosphère de violence et de médiocrité moins affable que l'apocalypse. Il est certain que Meera ne doit pas voir ça.

15 mars | V.S, W.W., B.F, M. K., M.K.

« - Et pourtant elle continue à faire le mur. » Wyatt détache tranquillement les syllabes, comme un flic face à un délinquant particulièrement rebelle, opiniâtre, mais pas forcément doué et qu’on accueille tous les vendredis soir un peu comme un ami perpétuellement en retard aux soirées. Tu prendras la cellule habituelle, hein ? Fais comme chez toi, tu connais la maison. Malini était une irréductible, qui n’apprenait pas de ses erreurs – paraît que Wyatt avait trop tendance à faire le mur, boire et à aimer les mauvais garçons lui-même, que charité bien ordonnée commence par soi-même, et rien à foutre : lui-même a l’œil brillant tandis qu’il observe Malini valdinguer sur ses pieds, contre Bass. L’Indienne est plus jeune que lui, au final.
Meera les houspille hors du canapé, et Wyatt adresse une petite tape sur le postérieur accessible de Vladimir pour qu’il se lève. Wyatt se relève à son tour, s’étirant avec une grimace – un bref instant, le cavalier écarte ses doigts pour se stabiliser, le mouvement brusque portant à son crâne la violence des alcools ingérés, sur le mode du ramdam. «  - Trop vieux pour ses conneries. » Les mélanges, Wyatt, les mélanges. Wyatt presse ses paupières, fermant les yeux avant de les rouvrir, papillonnant des paupières pour s’éclaircir la vision et les esprits.  « - Je vais attendre de voir Malini portée comme une princesse, après avoir ridiculisé le ranch auprès des olympiens, avant d’aller me pieuter. Si vous le permettez. » Wyatt s’écarte diligemment pour laisser Meera s’installer pour la nuit – il ôte même un chapeau de cowboy invisible pour s’incliner sur son passage. « - Madame. »   Son sourire en coin montre peut-être sa haute satisfaction personnelle de pouvoir faire le geste sans tanguer, ni nécessiter l’aplomb de Vladimir. Il est à ce point agréable de l’euphorie de l’ivresse, qui rend son sourire de satyre pétillant tandis qu’il lance un regard sans équivoque à Vladimir : « - Yee-haw. » Temps d’aller au lit, hein ?

Malini, Meera, Vladimir, Wyatt

Bass resserre ses bras autour de la taille de Malini, ses mains posées sur son ventre. Il se laisse envoûter par son contact contre lui, qui lui fait tourner la tête dans un léger vertige, ivresse qui commande de baisser les armes.  L’haleine d’alcool lui heurte les narines plus que l’odeur des tripes pourrissantes. Il ne sait pas trop ce que cela peut bien vouloir dire sur lui. Mais il sent le regard de Meera sur lui, et Bass dépose un baiser sur le crâne de Malini, soutenant le regard de la grande sœur, droit dans les yeux, malgré l’instabilité de son corps contre lequel se presse Malini à le faire chavirer et sacrifier son équilibre. Il n’a pas l’habitude d’avoir des petites amies, mais des petites sœurs aux choix regrettables, si. Il avait aussi une terriblement longue expérience avec le fait de sortir des gens ivres d’une pièce pour qu’ils rentrent sains et saufs sans qu’ils aient le temps de lui vomir dessus et/ou de lui presser le paquet. Non pas que Meera ait besoin de savoir cette précision ou qu’il dise non au dernier point dans les circonstances présentes.
Parlez d’un test de votre relation : partir au bout des États-Unis, parler d’un enfant mort, le deuil, couchez avec quelqu’un sur un toit, emménager. Mais la gueule de bois ? Une toute autre affaire. « - Bien sûr. » Il rive un regard amusé dans les prunelles pétillantes et la moue des lèvres qu’il embrasse doucement, glissant ses mains sous ses fesses pour la hisser avec un grognement sourd – en sac à patates sur son épaule et un clin d'oeil à Vladimir. Bass traverse le salon, et adresse un bref signe de tête à Meera à la suite de Vladimir. « - Ce qu’il a dit. » il esquisse un sourire doux, timide, se stabilisant à un meuble un instant, déstabilisé par sa dulcinée sur son épaule et tout le reste. Le blond ne la laisse retomber dans ses bras, contre son torse qu’en arrivant aux escaliers – vomir quand on a pas de machine à laver est une toute autre histoire. Il monte les escaliers de travers, le dos contre le mur jusqu’à pousser du pied la porte de leur chambre, et sa poitrine vibre d’un rire contenu, un jeu ronronnant contre son corps ;    « - Toute une soirée juste pour avoir une excuse pour que je m’occupe de toi ? » Ou pour qu’elle puisse être portée en princesse sans avoir à lui dire qu’elle l’aimait, et baisser sa garde.