There's no reason for living with a broken heart | ft. Vladimir
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Sujet: There's no reason for living with a broken heart | ft. Vladimir Jeu 24 Aoû - 17:38
♔ I don't want my freedom, there's no reason for living with a broken heart. It's a hard life To be true lovers together, To love and live forever in each others hearts. It's a long hard fight To learn to care for each other, To trust in one another right from the start When you're in love.
Les jours passaient, les uns après les autres. Et les heures s’égrenaient lentement, comme si le sablier avait été abîmé, mal façonné, et que le sable ne s’écoulait pas assez vite. Iris ne vivait plus vraiment – elle ne voulait plus vivre, plus pour elle, du moins. Pour d’autre, ça, elle en avait encore la force. Être comme ces rôdeurs au-dehors, se lever, manger, soigner ceux qui avaient besoin de l’être, rentrer, manger, dormir. Elle voulait bannir les émotions, toutes tant qu’à faire : pas seulement celles qui lui faisait mal. Pas seulement celles qui entravaient son cœur et le serraient jusqu’à l’explosion lorsqu’elle se couchait dans son lit qui lui semblait à présent trop grand, trop froid, trop vide. Elle voulait même oublier le bonheur et la joie pour ne plus avoir à les regretter plus tard, pour ne plus avoir à souffrir. Néanmoins, ce débat n’avait lieu qu’à l’intérieur d’elle-même. Extérieurement, elle luttait pour sourire, rire, rester comme elle était : enjouée, douce, à l’écoute. Au chevet de ses patients, rester concentré sur ses tâches lui demandait plus de concentration qu’auparavant, mais moins que quelques semaines plus tôt. Elle supposait que, petit à petit, la vie reprenait son cours. La douleur était toujours présente, mais les habitudes revenaient, doucement, se mêler à la souffrance lancinante de son cœur brisé.
Lorsqu’elle sortit de l’infirmerie, ce soir-là, elle adressa un petit salut aux personnes qu’elle croisait, avant de s’enfermer chez elle et de prendre une grande bouffée d’air. Se composer à nouveau un visage radieux pour tenter d’embobiner son frère, qui ne devait pas être si dupe que ça. Lucas était intelligent, et attentif. Il savait que le diable se cachait dans les détails, et ce n’était pas parce qu’il ne venait pas embêter sa sœur pour la forcer à se livrer qu’il ne voyait pas sa peine. Après tout, lui aussi était passé par là, lui aussi avait vécu des choses plus traumatisantes encore qu’elle : et il ne reparlait toujours pas, et elle n’arrivait à rien y faire. Ce n’était pas pour autant qu’il ne la réconfortait pas, à sa manière, et que ça ne lui mettait pas du baume au cœur. Alors, elle relevait courageusement la tête et décidait d’affronter le destin. La vie était une chienne, elle le savait, elle en avait fait les frais bien trop souvent à son goût. Sa famille, qu’elle avait dû abattre elle-même excepté son jeune frère. Bass, qui l’avait longtemps tourmenté sans même le vouloir. Les Jackals, qui avaient la paix de leur foyer et qui l’avait violé. Hannibal, auprès duquel elle pensait avoir enfin trouvé la paix et qui avait disparu…
Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, elle se sentait défaillir. Elle sentait sa gorge se nouer, son ventre se tordre. Elle posa ses mains dessus avec un lourd soupire charger de chagrin, et alla dans la cuisine pour se changer les idées : et faire des pancakes étaient toujours une bonne idée. Surtout qu’elle avait faim. Le chagrin lui donnait faim, et manger pour deux la réconfortait un peu, sans qu’elle ne s’en rende compte, même si elle essayait de se maîtriser – elle allait finir par ressembler à une boule. Une fois qu’elle eut terminé la pâte, elle la posa dans un coin pour la laisser reposer, et monta dans sa chambre. Son cœur s’accéléra légèrement. Elle avait pris la sale habitude d’espérer trouver son amant endormit au creux des draps, mais il n’était jamais là, évidemment. Elle pinça les lèvres en secouant la tête et alla se changer, pour mettre une tenue plus ample, cachant les légères rondeurs qu’elle avait commencé à prendre, et plus confortable pour simplement traîner chez elle. Elle enfilait son pantalon lorsqu’on frappa à la porte.
Son cœur manqua un battement, avant qu’elle ne se reprenne : ça ne pouvait pas être lui. Peu de monde venait toquer à la porte de l’infirmière, et à chaque fois elle avait un espoir fou qu’elle étouffait immédiatement. Ça n’était jamais Hannibal, cela faisait presque trois mois qu’il était parti, il n’allait sans doute jamais revenir. La vérité de ces propos, qu’elle tentait d’assimiler, d’avaler, fit monter une boule dans sa gorge, mais elle tapota ses joues, toussota et pris une nouvelle inspiration, profonde, pour se redonner contenance. Alors, elle descendit les marches pour aller ouvrir, et découvrir avec une certaine surprise – mais une bonne surprise – Vladimir. Elle lui sourit doucement. « Oh, Vlad’ ! Entre donc, je viens de faire des pancakes. » Elle s’effaça d’un pas sur le côté pour le laisser entrer, avant de refermer doucement la porte derrière lui, et l’invita dans le salon. « Qu’est-ce que je peux faire pour toi ? » Grand sourire, qui sonnait sans doute un peu creux. Il était certainement difficile d’avoir Vladimir, mais elle ne perdait rien à essayer.
Vladimir Stanković
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Sujet: Re: There's no reason for living with a broken heart | ft. Vladimir Dim 17 Sep - 22:42
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Sujet: Re: There's no reason for living with a broken heart | ft. Vladimir Lun 9 Oct - 18:10
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Pour être surprise, oui, elle l'était un peu, en effet. Elle ne s'attendait pas à recevoir de la visite : en fait, elle ne s'attendait à rien du tout. A part l'espoir fou que son amant ne rentre miraculeusement, elle en avait presque oublié tout ce qui faisait qu'une vie valait la peine d'être vécue, mais des parenthèses bienvenue venaient parfois toquer à sa porte - comme Vladimir à l'instant même. « Surprise, mais bonne surprise. » affirma-t-elle en s'effaçant pour le laisser passer tandis qu'il s'excusait. Un léger sourire s'étira sur ses lèvres tandis qu'elle refermait la porte derrière eux. « C'est avec plaisir que je partagerai mes pancakes avec toi, voyons... » La jeune femme se retint bien de rajouter qu'elle mangeait certainement trop de ce moment, de toutes manières, parce qu'elle semblait prendre du poids à vu d'œil. De son point de vue à elle, en tous cas, parce qu'elle tentait tant bien que mal de le cacher. Elle le conduisit au salon et passa derrière le comptoir pour allumer l'une des plaques de cuissons pour commencer à faire cuire quelques pancakes : peut-être ne seraient-ils pas aussi gonflés que prévu puisque la levure n'avait pas reposé aussi longtemps qu'elle en avait l'habitude, mais elle savait que ça n'en altèrerait pas le goût. « Si tu veux, oui, viens, j'ai une deuxième poêle. » lui indiqua-t-elle en sortant ladite poêle avec un léger sourire reconnaissant.
Lorsque Vladimir reprit la parole pour lui expliquer la véritable raison de sa venue, elle devait bien lui reconnaître sa franchise. C'était, en revanche, une deuxième surprise, peut-être un peu moins bonne que la première mais, au fond, tout aussi touchante. La jeune femme laissa doucement la louche retomber dans le saladier plein de pâte, pour poser ses mains sur le plan de travail et fixer l'homme pendant qu'il parlait, sans l'interrompre. Elle se demandait s'ils s'étaient passé le mot, avec le Bass, ou si il y avait quelque part quelqu'un bien décidé à la faire parler. Elle l'observa longuement, laissant un silence s'étirer entre eux, réfléchissant. Il était comme elle, au fond : il soignait les gens, à sa manière, il les écoutait. Comme elle, il n'aimait pas vraiment parler de ses problèmes, peut-être parce que lui aussi ne voulait pas accabler les personnes qu'il ne désirait que soigner, soutenir. Elle soupira légèrement, avant de secouer la tête : « Non, ne pars pas. C'est gentil. » Elle reprit une louche de pâte après avoir fait fondre un peu de beurre au fond de sa poêle, et y versa un peu de pâte avant de se retourner vers Vladimir : « Et puis, je tiens vraiment à partager ces pancakes avec toi maintenant que tu es là. »
Elle lui adressa un léger clin d'œil, mais elle n'en menait pas large. Il était venue la voir parce qu'il s'inquiétait pour elle malgré ses demi-sourire et l'illusion qu'elle tentait de donner sur le fait qu'elle aille bien ; elle lui devait peut-être des explications. Retournant le pancakes, elle pinça légèrement les lèvres avant de soupirer, préférant encore surveiller la petite crêpe épaisse que de regarder Vladimir. Une fuite comme une autre. « Je n'arrive pas à passer à autre chose. Je suis persuadée qu'il est toujours vivant, quelque part, dehors, et je continue à espérer qu'il rentre un jour. J'essaie de me raisonner mais... Ca ne fonctionne pas très bien. » Elle haussa légèrement une épaule, avant de lui lancer un coup d'œil : « Mais on est des battants, maintenant. La vie est dure, elle se mérite, ça finira certainement par passer... » L'infirmière sortie le pancakes de la poêle et le déposa dans une assiette, avant de recommencer l'opération pour en faire un deuxième : « Mais je ne veux pas t'embêter avec tout ça. Comment tu vas, toi ? » Elle tenta un sourire, autant inquiète pour lui qu'il pouvait l'être pour elle. Cela ne devait pas être très facile pour lui non plus à la maison, avec Bass dans un état similaire au sien, si l'état de Bass n'était pas même pire.
Vladimir Stanković
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Sujet: Re: There's no reason for living with a broken heart | ft. Vladimir Mer 25 Oct - 21:29
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Sujet: Re: There's no reason for living with a broken heart | ft. Vladimir Jeu 23 Nov - 15:21
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La jeune femme haussa légèrement une épaule avec un maigre sourire. Elle était d’accord avec le fait que s’excuser d’avoir de l’espoir était proscrit. Après si on perdait l’espoir, ne perdait-on pas tout ? Non, elle se demandait plutôt si son cas n’était pas vain. Depuis combien de temps avait-il disparu ? Sa main effleura son ventre avec un soupire, avant qu’elle ne la repose bien rapidement sur le plan de travail. Son sourire devint un peu franc lorsqu’il lui annonça que lui allait bien, puis qu’il lui expliqua ensuite pourquoi. Elle comprit mieux pourquoi il pouvait se sentir particulièrement touché par sa situation. Peut-être était-il arrivé une bricole à Hannibal, tout pouvait arriver. Elle doutait cependant qu’il se trouve chez les Riders, pour sa part, mais… Il n’était peut-être pas mort. De toute manière, elle ne parvenait pas à y croire. Elle souffrait de cette absence, elle souffrait de ne pas savoir, elle souffrait de ne pouvoir faire son deuil, mais elle vivait de cette souffrance et de cet espoir malgré tout.
« Je suis heureuse pour toi. Enfin une bonne nouvelle ! »
Elle hocha doucement la tête. Bien sûr qu’elle comprenait, comment pouvait-il en être autrement ? La jeune femme refit quelques pancakes tout en l’écoutant, et lui laissa le loisir de terminer la pâte. Au moins, c’était presque prêt, ils allaient pouvoir déguster. Si la situation n’était pas la meilleure, au moins était-elle assez… Douce. C’était un mauvais moment à passer, pour tout le monde. Elle, et Bass peut-être plus encore. Ils n’avaient pas l’habitude de se confier, mais… Elle soupira, hésitante, les yeux se posant partout autour d’eux, quelques secondes. Elle cherchait ses mots, parce qu’il y avait quelque chose qu’elle avait sous-entendu, qu’elle avait cru comprendre, qu’elle avait fait jurer à Bass de ne pas dire tant qu’elle n’en serait pas certaine. Parce qu’il était beaucoup plus facile de vivre dans le déni que… Que ça.
« Viens t’asseoir à table, j’apporte de quoi manger. »
Evasive, peu causante. Elle n’était clairement pas dans son assiette. Iris attendit que Vladimir soit assis pour venir prendre place non loin de lui, après l’avoir servi en pancakes et avoir ramené sur la table diverse confitures ou un peu de sucre. Maigre réconfort. Esquivant le sujet, tentant la fuite, elle finit par lâcher un gros soupire.
« Vlad’... Il y a quelque chose que je ne t’ai pas dit. » elle hésitait encore, mais elle s’était jeter à l’eau. Elle devait continuer. « Je ne voulais rien dire tant que je n’en étais pas sûre… Et encore, sûre est bien grand mot. J’étais dans le déni. » Nouveau soupire. Elle finit par arrêter de faire valser son regard autour de l’homme pour ancrer ses yeux dans les siens ; « Je suis enceinte... »
Vladimir Stanković
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Sujet: Re: There's no reason for living with a broken heart | ft. Vladimir Jeu 21 Déc - 19:41
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Sujet: Re: There's no reason for living with a broken heart | ft. Vladimir Dim 28 Jan - 23:07
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Iris esquissa un léger sourire en hochant la tête. Un sourire qui sonnait creux, épuisée, fatiguée de pleurer, fatiguée d’être constamment inquiète, constamment pleine d’espoir, fatiguée d’être seule la nuit. Même Lucas ne passait plus autant de temps avec elle depuis qu’il avait compris que rien ne pourrait totalement la distraire du deuil qu’elle ne pouvait pas faire en espérant Hannibal toujours en vie, sur le chemin du retour. Elle sentait la main du blond dans son dos, et puis ses sourcils se froncer. Evidemment, elle venait de lâcher une bombe, comme ça. Enceinte. En plein apocalypse. D’un homme disparu. Enceinte. Il est légitime que Vladimir se pose des question, s’inquiètes, fasse cette drôle de tête. Et la question qu’il posa ensuite, elle aussi, elle était légitime. Iris ne devrait pas lui en vouloir, elle aurait sans doute dû s’y attendre : pourtant, elle est surprise. Presque choquée. Et cela se voit sur son visage qui s’anime soudain, son expression mélangeant souffrance, outrage et surprise. Mais elle finit par secouer doucement la tête.
« Non... Non, ce n’est pas possible. Je ne l’ai découvert que très récemment, il était déjà... Il avait déjà disparu. Nous ne savions rien... ».
La jeune femme baissa un instant les yeux sur son ventre qui s’arrondissait petit à petit, lentement mais sûrement. Si on ne savait pas, si on ne se doutait de rien, elle n’avait pas l’air d’être si enceinte que ça. Elle n’avait pas encore gonflé comme un balon. L’infirmière se souvenait avec une certaine nostalgie de sa mère, lui disant qu’il n’y avait rien de plus beau qu’une femme enceinte. Pouvait-on compter une femme enceinte potentiellement « veuve » et toujours triste et mélancolique comme l’une des plus belles choses au monde ? Elle n’en était pas certaine. Avec un léger soupire, elle repoussa son assiette, sa faim ayant fui.
« Je suis désolé, Vald, je suis épuisée... » elle hésita un instant, puis lui offrit un petit sourire en relevant la tête vers lui. « Je crois que je vais aller faire une sieste. Merci d’être passée, n’hésite pas à revenir quand tu veux. Je... J’essaierai de passer, moi aussi. » promit-elle sans grande conviction. Mais elle savait qu’elle ne pouvait pas rester dans cet état végétatif. Elle embrassa la joue du blond en se levant : « Prends donc quelques pancakes pour Jezabel, je suis certaine que ça lui fera plaisir. »
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Sujet: Re: There's no reason for living with a broken heart | ft. Vladimir Mer 31 Jan - 18:51
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Sujet: Re: There's no reason for living with a broken heart | ft. Vladimir
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