Sujet: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Dim 19 Fév - 2:34
Quand Anita fit le choix d'accepter Jenna au sein de la Mine, elle était pertinemment conscient du fait que ça pouvait arriver. Ça, c'était le fait de se retrouver avec un Abel Rhodes furieux à sa porte. Mais, qu'importait, au final. Il n'était pas venu avec une armée, et il voulait vraisemblablement s'expliquer avec sa sœur ; chose qu'il avait certainement le droit de faire. Sous bonne surveillance, bien évidemment. Elle ne faisait pas entièrement confiance à la jeune femme, et souhaitait s'assurer que même s'il s'agissait d'une espionne, elle n'aurait pas la possibilité de transmettre trop d'information à son frère.
Revoir le leader des riders lui faisait toujours un petit effet ; les doux relents d'une aversion ancienne, envers un homme à la fois si similaire et si différent de lui. Elle avait une très pauvre opinion de lui, au final, mais elle le respectait. C'était un despote, un impulsif violent et colérique ; mais un leader charismatique, et dont la fermeté avait préservé les siens. Son potentiel pire ennemi était donc actuellement à sa merci, simplement parce que sa sœur avait gentiment décidé de venir s'installer dans son havre de paix ; ce qui d'ailleurs apportait une légère satisfaction à la leader, vraisemblablement parce que c'était la preuve qu'elle avait mieux fait que son éventuel Némésis. On était plus en sécurité sous le joug d'Anita Jones que celui d'Abel Rhodes.
L'entrevue avec le rider avait été assez courte, un échange froid, à l'image de ses deux participants. Une question, une réponse, une question, une autre réponse ; et Anita donnait ses ordres, et allait personnellement accéder à la requête du cavalier. Enfin, soumettre celle-ci à Jenna et lui laisser le choix. Lui ne semblait pas le voir de cet œil là, ce n'était clairement pas une demande mais un ordre ; mais Anita en avait rien à faire. Sa Mine, ses protégés, ses règles. Et s'il n'était pas content, elle s'en contrefichait. Elle était en position de force, et la situation avait peu de chances de changer.
Elle était curieuse de voir quelle allait être la réaction de Jenna, en fait, et curieuse d'assister à leur conversation dont le caractère privé sera très relatif. Elle savait que vu le caractère des deux protagonistes de cette scène qui risquait de s'avérer théâtrale, il fallait se tenir prêt à toute éventualités ; mais, si Abel Rhodes était un violent être têtu et borné, il n'était pas non plus stupide, et ne tentera vraisemblablement rien face à une demi-douzaine de miners armés, alors qu'il se trouvait enfermé dans l'entrée de la Mine.
S'il lui fallut un peu de temps pour trouver Jenna, elle finit finalement par le faire ; lui annonçant l'arrivée et la « demande » de son frère ; elle ne commenta pas, se contentant d'attendre sa réponse afin de l'escorter jusqu'à Abel, la suivant toujours de près ; après avoir congédié pour l'instant le miner affecté à sa protection ; ou sa surveillance, selon les points de vue.
Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Mar 21 Fév - 0:10
♔ Jenna & Abel (& Anita qui espionne)
« Happiest family meeting ever
L’épidémie qui sévissait parmi les rangs des riders avait joué en la faveur de Jenna : parce qu’Abel était trop occupé à gérer la situation de crise et tout ce qu’elle impliquait, il avait repoussé quelques jours durant la confrontation inévitable qui devait avoir lieu entre sa sœur et lui. Pourtant le jour où le message était parvenu jusqu’à ses oreilles, la tentation avait été forte de céder à la colère, enfourcher le premier canasson venu et se rendre illico presto vers la mine d’Hamilton. Mais le morceau rationnel de son esprit (celui qui avait une identité propre et s’incarnait en la personne de Caden) avait su le dissuader d’y aller dans cet état : rien ne bon ne sortirait d’un tête à tête entre deux Rhodes si l’aîné n’était pas foutu d’aligner deux mots sans savoir refréner l’envie de gueuler sur sa cadette pour cet acte considéré purement et simplement comme une trahison envers lui. Quant à l’éventualité qu’elle puisse refuser de le voir, mieux ne valait même pas y songer, il aurait été capable d’une sacrée connerie. Alors Abel avait accepté d’attendre, les choses au ranch avaient tranquillement continué d’empirer, il avait passé quelques nuits à dormir sur sa mauvaise humeur et c’était finalement la tête froide qu’il s’était rendu jusqu’à l’entrée du territoire d’Anita Jones, exigeant de voir sa sœur tout en sachant pertinemment qu’il n’avait pas le moindre droit ici et qu’aussi bien Jones que Jenna pouvaient refuser sa requête. Ce ne fut néanmoins pas le cas. L’échange avec la dirigeante fut aussi froid que bref, les deux ne s’étaient jamais vraiment entendus et encore moins appréciés et ce n’était un secret pour personne, mais au moins restaient-ils cordiaux l’un envers l’autre. A l’issue de cette discussion d’une efficacité lapidaire, Abel se retrouva seul (façon de parler puisqu’il y avait plusieurs mineurs dans les parages qui ne le quittaient pas des yeux) dans l’entrée de la mine et eut à prendre son mal encore quelques longues secondes avant que son interlocutrice revienne en compagnie de sa frangine. Les deux s’observèrent sans mot dire sur une poignée de secondes qui parurent interminable dans ce silence soudainement devenu particulièrement lourd, puis Abel se décida finalement à le briser pour prendre la parole d’une voix guère plus chaleureuse que s’il s’était adressé à l’hôte de ces lieux. « Vu que t’as eu la bonté d’âme de ne pas me refuser cette entrevue », commença-t-il d’une voix acide qui annonçait bien la teneur de la suite. Ni bonjour ni merde, la politesse on aviserait pour plus tard. « J’imagine que tu as une raison tout à fait valable pour justifier ta présence ici ? Qu’est-ce que t’as foutu, Jen, sérieusement ? A quoi tu joues ? » Non, il n’avait pas spécialement l’air heureux de revoir sa sœur après cette séparation qu’il lui avait infligée. Visiblement pas décidé à se montrer agréable avec elle, il attaquait d’entrée de jeu dans le vif du sujet sans s’embarrasser d’un préambule hypocrite. Mais au moins, il était calme, alors ça aurait pu être pire.
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Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Ven 24 Fév - 17:37
♔ abel & jenna
« happiest family meeting ever.
Le monde va mal. Son monde plus précisément, il vole en éclats, en millier d’éclats. Et la peine, il n’y a que ça, ou presque, présente dans la moindre parcelle de son être. Cirilla, emportée par la faucheuse. Elle n’arrive pas à le supporter, elle n’arrive pas à se faire à l’idée. Souvent, elle a l’étrange sensation qu’elle vit un cauchemar éveillé, un cauchemar qui ne peut que prendre fin tôt ou tard. Et puis, elle réalise, subitement, brusquement, qu’il s’agit de la réalité. Ce n’est pas un mauvais rêve, c’est simplement la vie. Elle est fatiguée, lasse de tout ça. Elle pense à Chloé, sa filleule, seule au ranch, elle espère que Caden veille sur elle. Et puis, l’image de Malini s’impose clairement dans son esprit et elle n’a plus qu’une unique envie : se tirer, rentrer au ranch illico. Elle le ferait, oh oui, si seulement il n’y avait pas autre chose en jeu. Elle reste là, sagement, à attendre. Attendre quoi ? Elle ne sait pas exactement, un présage, un signe que tout va rentrer dans l’ordre. Elle l’attend en vain, elle en a conscience. Arianna Diggs s’installe en face d’elle, la tirant de ses songes noirs. C’est elle la porteuse du message funeste, celle qui lui a annoncé la mort de son amie, sa confidente, celle qui importait le plus. Elle a pleuré, presque toutes les larmes de son corps, elle s’est laissé bercer par les bras et les mots apaisants d’Arianna. Depuis lors, mini Diggs est au taquet. Elle se sent vide, comme si quelque chose lui manquait. Le temps estompera ce manque, elle le sait, en attendant elle se sent tel un mort-vivant. « Comment tu vas ? » La pointe d’inquiétude est on ne peut plus décelable. Elle n’a pas envie qu’on se fasse du souci pour elle, pas envie de devenir un fardeau. « De mieux en mieux. » Elle ment, évidemment, elle joue la comédie parce que de toute manière, qu’est-ce qu’elle pourrait bien faire d’autre ? Jenna esquisse un semblant de sourire tandis qu’Ari s’empare de sa main, la serrant de toutes ses forces. On ne trompe pas un Diggs, ils commencent à la connaitre trop bien. Anita brise ce moment d’un ton neutre, fidèle à elle-même. Son estomac se noue. Il est là, bien sûr qu’il est là, ce n’était qu’une question de temps. Elle n’a pas réellement envie de l’affronter, pas du tout même, pourtant elle se lève, suivant les traces du leader des lieux. De toute façon, la confrontation aura lieu tôt ou tard, autant se résigner tout de suite.
Le regard d’Abel est glacial, aussi lourd à supporter que le silence environnant. Elle n’a pas l’intention de briser ce dernier, parce qu’elle ne voit tout simplement pas par quoi commencer. Trop de choses se sont produites. De plus, ils ont des spectateurs silencieux, pas vraiment encourageant. C’est lui qui se charge d’y mettre un terme. Il ne passe pas par quatre chemins. Bien qu’il se montre calme au premier abord, le ton est dur, algide. Elle encaisse les paroles, elle ne s’attendait pas à de joyeuses retrouvailles de toute façon. « Avant de commencer, je tiens à préciser que c’est toi et toi seul, qui m’a mise au pied du mur. » Pas plaisant à entendre, elle l’accorde volontiers, il s’agit pourtant de la vérité. Sans sa stupide décision de l’envoyer pourrir plusieurs mois à la carrière, elle n’aurait pas été contrainte de trouver refuge à la mine. « Une raison valable ? Laisse-moi réfléchir quelques secondes… Je tiens à ma vie, peut-être ? » Elle évite le sujet " bébé " pour l’instant. Ses vêtements larges cachent encore son ventre arrondi et elle n’a pas envie de lui lâcher la bombe comme ça. Même si ça ne saurait tarder. « Je ne joue à rien. J’assure ma survie. Pendant que tu restais cloîtré au ranch, j’affrontais hordes de rôdeurs et maladie. La situation ne fait qu’empirer à la carrière et ce n’est pas le manque d’hygiène ou encore le manque d’organisation qui vont jouer en ma faveur. J’ai failli crever, croquée par des putréfiés, dans l’enceinte même du camp. » Et elle n’exagère pas. Elle a conscience que la situation du ranch n’est pas non plus des plus agréables, mais certainement pas pire que celle de la carrière. Qu’il l’admette ou non, il l’a mise en danger. Alors non, sa présence ici n’est ni un jeu, ni un caprice, plutôt une nécessité.
Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Dim 26 Fév - 22:59
♔ Jenna & Abel (& Anita qui espionne)
« Happiest family meeting ever
Abel ne s’offusqua pas de l’accusation qui avait fusé sans prendre le temps de se faire désirer, parce qu’elle était prévisible et complètement attendue. De toute manière, il savait très bien que ces retrouvailles n’auraient rien de chaleureux et vu le ton sur lequel il avait débuté l’échange, c’était évident qu’il n’allait rien faire pour influer là-dessus. Après un mois et demi de séparation, on aurait pu espérer un peu plus de sympathie de la part de l’aîné, mais il faudrait visiblement se contenter de cette réunion aux antipodes du moindre signe de chaleur. « Et depuis quand tu te planques comme ça, Jen ? » riposta-t-il du tac au tac. « Tu crois que ces problèmes, on ne les a pas au ranch aussi ? » D’accord, ce n’était pas parfaitement vrai puisque les rôdeurs ne présentaient une menace que pour ceux qui étaient envoyés afin de les éradiquer. Autrement dit : pas grand chose, puisque les équipes de gardes étaient suffisamment bien armées et rodées à la tâche pour ne pas rencontrer de réel obstacle dont il faille sérieusement s’inquiéter. Ses hommes n’avaient pas à prendre en considération ceux qui ne savaient pas combattre et qu’il fallait protéger lorsqu’ils se faisaient obstacle en agissant stupidement, puisque le moindre risque était soigneusement éradiqué avant même de parvenir au campement. Ou du moins, ç'avait été le cas jusqu’à présent et il espérait bien que ça continue sur cette même lancée. Ainsi, le problème restait mineur, contrairement à celui de la grippe qui à l’heure actuelle était bien plus préoccupant. « Et si je ne t’avais pas envoyée ici, tu aurais pris tes jambes à ton cou à la première manifestation de la maladie chez nous ? C’est comme ça que tu es, maintenant ? Parce que les gens crèvent chez nous aussi, Jen. Contrairement à ce que tu sembles penser, on a pas été épargné pendant que tous les maux du monde te tombaient sur le coin de la gueule. » Et sa colère était d’autant plus vive que Silas faisait justement partie de ces victimes. S’il était à présent en très bonne voie de rémission, ça n’avait pas été le cas jusqu’à encore récemment. Alors même s’ils se débarrassaient aussi vite qu’ils le pouvaient des malades en les envoyant à Olympia, la maladie était loin d’être endiguée, c’était plutôt même l’inverse qui se produisait. Donc il l’avait mise en danger, certes, mais qui pouvait se targuer de ne pas l’être de nos jours, de toute façon ? Il ne s’excuserait pas, il n’en avait pas la moindre intention, il n’était pas responsable du bordel de la carrière. Pour ce qui était d’Aaren Diggs, en revanche, il ne comptait pas le laisser se tirer aussi facilement de cette situation. « Quitte à prendre ce genre de décision stupide, tu aurais dû m’en parler avant, au lieu de tout foutre en l’air sur un coup de tête avec ton individualisme à la con. Ce n’est pas comme s’il n’y avait aucune communication entre la carrière et le ranch. » Ce n’est pas comme si lui, il aurait pu passer la voir depuis qu’elle avait quitté la Crimson Valley. Bien que, pour être tout à fait honnête, il en avait eu l’intention, simplement pas le temps, et puis tout s’était précipité ensuite.
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Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Mar 7 Mar - 18:12
♔ abel & jenna
« happiest family meeting ever.
Les paroles de son frère la froissent avec violence. Peut-être parce qu’au fond, une partie d’elle sait pertinemment qu’il n’a pas totalement tort cette fois-ci. Peut-être qu’elle se planque, peut-être qu’elle est lâche, peut-être qu’elle a tout simplement peur, ni plus ni moins. C’est l’inquiétude qui guide ses actions, elle s’en rend compte. Mais que pouvait-elle bien faire d’autres ? Elle n’a pas réfléchi, la mine s’est révélée être la seule porte de sortie s’immisçant dans son esprit. Elle l’est toujours. Fatalement, elle a songé à regagner le ranch, à rejoindre sa famille, mais le courage l’a désertée à la seconde où elle s’est imaginé les traits coléreux de son frère, elle a ensuite appris la nouvelle de la maladie sévissant à Crimson Valley, ça l’a définitivement refroidie. Elle ne regrette pas son choix donc, même si l’idée qu’elle puisse s’être ramollie avec sa grossesse, qu’elle fuit à présent le danger à la place de lui tenir tête, qu’elle soit désormais purement égoïste, la ronge chaque jour.
Elle ouvre la bouche dans le but de le contredire, de se défendre, la referme cependant aussitôt lorsqu’elle prend conscience qu’il n’en a pas fini avec elle, pas encore. Elle se sent minuscule, elle s’écrase le temps qu’il déverse l’accumulation de colère et d’incompréhension dont il déborde. Elle a l’impression de se faire gronder en place publique, pas vraiment comme ça qu’elle s’imaginait leurs retrouvailles. Elle ne baisse pas la tête pour autant, même si l’envie ne manque pas. Ses mots font mouche. Elle songe à Silas, Caden, Chloe et Cirilla. Au fond, elle a toujours espéré qu’il ne leur arrive rien, à défaut de s’y attarder. Elle préférait ne pas y penser trop longuement, parce qu’encore une fois, elle s’en veut pour ça aussi et à juste titre, puisque Cirilla n’est maintenant plus de ce monde. Elle retient un sanglot. Son estomac se noue, elle peine à rester de marbre face à la situation. Il a raison et elle le déteste pour ça d’ailleurs. Le silence imprègne l’entrée de la mine. Les secondes s’écoulent dans une ambiance lourde et pesante. Il est peut-être temps qu’elle affronte ses choix. Pourtant, ce n’est pas l’envie de prendre ses jambes à son cou qui lui manque. Elle ne peut pas fuir indéfiniment, non. « Je suis désolée, d’accord ? » Bon début même si à son sens, il pourrait tout aussi bien s’excuser à son tour, mais ça ne se produira pas, elle ne se voile pas la face. Il ne reconnait jamais ses erreurs et ses faux pas, son ego ne le lui permettrait pas. « Je sais pertinemment que le ranch n’est pas au meilleur de sa forme, qu’il n’a pas été épargné. C’est pour cette raison que je ne suis pas rentrée malgré le fait que je n’ai pas arrêté de m’inquiéter pour vous, pour Silas, pour toi. Alors oui, c’est peut-être lâche de ma part, mais j’ai mes raisons contrairement à ce que tu peux bien penser. » Des fameuses raisons camouflées par son sweat trop large. Elle ne pourra plus le cacher bien longtemps de toute manière. Elle soupire, lasse de toutes ces cachotteries. « Je suis peut-être stupide, dégonflée, irréfléchie, tout ce que tu veux, mais pas individualiste. » Tout ce qu’elle a fait, ce qu’elle fait encore, c’est pour son enfant. Jamais, elle n’aurait rompu l’accord liant Aaren et Abel en d’autres circonstances et ce, même si elle n’a jamais approuvé ce dernier. « Je suis enceinte, Abel. » Les mots résonnent et un sentiment de soulagement la gagne presque instantanément. Elle se garde bien d’aborder la question de la paternité, sujet sensible. Pas question qu’elle dévoile ce détail en présence d’Anita Jones. Loin d’elle l’idée de placer Aaren dans une situation délicate. Qui sait de quelle manière Jones pourrait utiliser cette information. « De presque quatre mois. » Quatre mois de mensonges, c’est long et pesant.
Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Jeu 9 Mar - 19:36
♔ Jenna & Abel (& Anita qui espionne)
« Happiest family meeting ever
Peut-être, si Abel avait été un peu plus observateur, aurait-il eut la puce à l’oreille par le manque de réaction de sa sœur tandis qu’il l’accablait sous son ressentiment. Elle qui n’avait jamais réellement craint d’ouvrir sa gueule devant lui, de lui tenir tête effrontément (preuve étant la dernière véritable conversation qu’ils avaient eu quelques mois plus tôt, leur dispute et finalement le silence hostile qui avait duré jusqu’à tant qu’elle parte à la carrière), se faisait à présent bien silencieuse et semblait recevoir de plein fouet les reproches qu’il lui balançait à la pelle. Pire encore furent ses excuses. En fait c’est même cette intervention qui sembla enfin faire naître un début de perplexité chez l’aîné, peu habitué à voir Jenna faire acte de contrition devant lui. Ce pourquoi il ne rétorqua pas dans la foulée : sans doute, pour commencer de la sorte après qu’il eut commencé à vider son sac, sans doute qu’elle avait quelque chose à avouer. Et ce quelque chose, Abel voulait l’entendre, parce qu’il ne comprenait pas son comportement, les décisions qu’elle avait faite en brisant ouvertement l’alliance déjà fragile entre le ranch et la carrière. Il s’était senti trahi lorsqu’il l’avait appris, la brûlure était toujours aussi cuisante aujourd’hui même si les émotions qu’elle suscitait n’étaient plus aussi vivaces qu’au premier jour, et parce que ça venait d’elle il ne pouvait tout simplement pas l’encaisser aussi facilement que ça. Sa bonne résolution de ne pas intervenir tant qu’il n’avait pas de réponse plus claire vacilla à l’allusion de Silas. Est-ce qu’elle savait qu’il n’avait pas été épargné, qu’il avait été à deux doigts d’y passer lui aussi ? En fait, il ignorait tout des nouvelles qui avaient pu circuler jusqu’à elle, la mine étant désormais en quarantaine depuis quelques temps. La mort de Cirilla ? Caden, complètement insupportable depuis cet énième coup du sort ? Et lui qui s’épuisait à maintenir la cohésion d’un campement qui s’effritait de jour en jour ? Je suis enceinte, Abel. La révélation s’engouffra dans son esprit avec la violence d’une bourrasque orageuse faisant claquer toutes les portes ouvertes. Sa stupéfaction s’afficha clairement sur son visage sans que le rider ne songe à tenter de la maîtriser. « Pardon ? » lâcha-t-il finalement, comme si elle allait se raviser, lui avouer que ce n’était qu’une blague, mauvaise, certes, mais une blague tout de même. A la place de quoi elle se contenta de balancer une nouvelle bombe qui eut le mérite de lui couper le sifflet pour encore une poignée de secondes, temps nécessaire pour qu’il digère l’information et sache ce qu’il fallait en faire. « Quatre mois… » reprit-il, pas énervé, non, ou alors pas encore : la surprise était pour le moment trop grande et la colère des instants précédents était tombée face à elle. Elle reviendrait, sans aucun doute, mais pour l'heure elle leur offrait un peu de répit. « Alors tu savais avant de partir ? Tu savais et tu ne m’as rien dit. » Alors qu’il tentait vainement de comprendre, l’accusation perçait dans sa voix, de plus en plus manifeste au fur et à mesure de ses paroles. « Pourquoi avoir gardé le silence ? Tu ne voulais pas que je t’envoie ici, ça ne serait jamais arrivé si tu m’en avais parlé. » La nouvelle ne le mettait pas en joie, on en était même bien loin, mais le fond du problème n’était pas tant sa grossesse que le mystère qu’elle avait bâti autour. A trente ans révolus, Jenna était bien libre de disposer de son corps comme elle l’entendait. S’il n’approuvait pas, il n’avait pas pour autant son mot à dire sur cette décision. Au moins une sur laquelle il ne risquait pas d’empiéter. « C’est qui ? » Finalement, la question fatidique.
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Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Sam 18 Mar - 0:00
♔ abel & jenna
« happiest family meeting ever.
La colère s’estompe une fois le voile tombé. Oh, elle ne doute pas que cette trêve n’est autre qu’éphémère, le temps qu’il puisse encaisser la nouvelle, l’intégrer. Chose peu évidente. Elle n’a pas pour habitude de se montrer cachottière, du moins, pas avec Abel. Parce qu’elle sait pertinemment que ça finira toujours par lui retomber sur le coin de la figure. Or, ces derniers mois, elle a battu tous les records. Non seulement sa grossesse, mais aussi sa relation avec Aaren Diggs. Si, elle n’a pas encore abordé ce dernier point, elle compte bien le faire et affronter le courroux de son frère, plus tard cependant, en privé. Elle en a marre des secrets, marre d’avoir le sentiment de porter le poids du monde sur ses épaules. Surtout que ça ne fait qu’empiéter sur ses rapports déjà houleux avec son aîné. Loin d’elle l’envie d’aggraver une fois de plus leur relation tendue. Elle a la ferme intention de se repointer au ranch une fois l’épidémie endiguée, alors autant ne pas revivre la même expérience qu’il y a plusieurs années, c’est-à-dire se retrouver à la porte comme une conne, se voir refuser l’accès à Crimson Valley. Parce qu’elle le connait, Abel, il est doté de cet ego surdimensionné et fragile à souhait. Un facteur qui ne joue pas forcément, même pas du tout, en sa faveur.
Les questions fusent et elle ne sait pas par où commencer exactement. Elle ne sait pas non plus si elle doit le croire. Vraiment ? Il ne l’aurait pas envoyée à la carrière ? Il n’aurait pas fait passer ses plans et ses propres ambitions avant son bien-être à elle ? Elle du mal à se l’imaginer, à l’envisager. Son gout pour le pouvoir est bien trop prononcé pour qu’il renonce. Mais elle lui accorde le bénéfice du doute, tout de même. Peut-être qu’il le pense sincèrement. « Oui, je savais. Je n’ai rien dit parce que j’étais en colère contre toi, j’appréhendais ta réaction. » Elle aimerait être plus clair, précise, autrement dit, elle appréhendait sa réaction en apprenant la vérité sur la question de la paternité. Elle appréhende toujours. Au moins, avant que l’information ne soit clairement divulguée, il aura tout le loisir de digérer la nouvelle de sa grossesse, c’est déjà ça de pris. « Ça me semblait simplement plus judicieux de garder cette information pour moi. J’aurais très bien pu perdre le bébé, je voulais attendre, être sûre. » Les fausses couches sont courantes, surtout en présence de stress. Et, Dieu sait ô combien elle s’est montrée anxieuse ces derniers temps. C’est un miracle qu’elle n’ait pas perdu l’enfant. La question du père s’impose, fatalement. Sa gorge se noue, elle aimerait tout lui dire, mais elle sent le regard pesant d’Anita s’attarder sur elle. « Un gars de la carrière. » Rien ne trahit sa nervosité face à ce sujet. Elle se contente de jeter une œillade appuyée à son frère dans l’espoir qu’il décèle le message. Elle a conscience du flou impliquant ses propos, un flou surement suspicieux. « Il s’appelle Zed, c’est un chef de zone. » qu’elle ajoute, mentant effrontément afin d’étoffer son histoire. Et il faut bien avouer, elle est plutôt convaincante la benjamine des Rhodes. Mêler Zed à tout ça ne faisait pas partie de ses plans, mais elle sait très bien qui si on lui pose des questions, il répondra en son sens, il est trop fidèle à Ren pour le mettre dans une position complexe. Elle espère qu’elle ne lui créera pas trop de problèmes, elle espère qu’Abel ait saisi le message, ça ce n’est pas franchement certain.
Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Dim 19 Mar - 15:12
♔ Jenna & Abel (& Anita qui espionne)
« Happiest family meeting ever
S’il ne put s’empêcher de rouler des yeux en l’entendant déclarer qu’elle avait décidé de ne rien dire parce qu’elle lui en voulait, il s’abstint néanmoins de tout commentaire. Elle avait eu entre ses mains un moyen de régler la situation entre eux deux, et elle avait choisi de ne pas l’utiliser. Evidemment qu’il aurait mal réagi à l’annonce, comme il avait mal réagi aujourd’hui (et peut-être même que cela aurait pire en ce que cela se serait passé à l’abri des regards indiscrets), mais en attendant cela lui aurait permis de changer certaines choses, d’en éviter d’autres. Le seul “bon” côté qu’il voyait dans la situation présente, c’était l’ascendant qu’elle lui avait donné sur Aaren alors que, s’échappant de sous sa coupe, elle avait laissé le gamin Diggs au ranch sans la moindre monnaie d’échange. « Parce que maintenant, tu es sûre ? » riposta-t-il dans la foulée, sardonique. « Tu crois que parce que tu t’es bien planquée à l’abri du monde extérieur, il ne risque plus rien ? Que ce soit maintenant ou dans deux mois, tu pourras jamais être sûre de rien, Jen. » Trop d’incertitudes, trop de facteurs encore inconnus susceptibles de tout faire basculer. Et s’il savait qu’il ne jouait certainement pas en sa faveur en décrétant ça, ça lui était plutôt égal à cet instant précis. Forcément, l’allusion on ne peut plus vague au “gars de la carrière” ne put que faire naître un début de scepticisme en lui, d’autant plus alimenté par le regard appuyé qu’elle posait sur lui dans le même temps. Le nom qu’elle balança alors balaya une partie de ses doutes, mais certains persistèrent : qu’elle mente bien, ou non, Abel connaissait suffisamment bien sa sœur pour percevoir quand quelque chose n’était pas clair. Le problème ici était qu’il ne pouvait pas savoir avec certitude si elle cherchait à se jouer de lui ou si c’était la présence d’Anita qui posait un scellé sur la vérité, ni le degré d’importance de ce qu’elle leur cachait à tous les deux. Ou peut-être qu’il ne voulait juste pas vraiment savoir ce que ces cachotteries pouvaient bien impliquer. « Et il fallait en plus que tu jettes ton dévolu sur un gars de la carrière. » La remarque acide était prévisible, bien que dans le cas d’Abel c’était tout de même l’hôpital qui se foutait de la charité. « Quitte à te faire engrosser, fallait en plus que tu crées des complications supplémentaires, hein ? Mais j’imagine que j’aurais dû m’y attendre, à force de t’envoyer là-bas pour t’occuper des marchandages. » Et ça, ça le faisait bien chier de devoir l’admettre comme ça, bien qu’il se doutait tout de même n’avoir certainement pas été l’instigateur de toutes les frasques de sa sœur. Disons qu’à l’obliger à se rendre à la carrière régulièrement, peut-être avait-il simplement forci le trait. « Est-ce que t’as au moins l’intention de revenir après ça ? Ou je dois interpréter ton déménagement ici comme un acte définitif ? » La triste réalité était que s’il avait pu la forcer à partir, il ne pouvait en faire de même pour qu’elle revienne au ranch : à présent, Jenna avait échappé à son contrôle. Et bien sûr il n’admettrait pas avoir besoin d’elle, autant demander la lune.
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Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Dim 19 Mar - 20:34
♔ abel & jenna
« happiest family meeting ever.
Déjà, l’étonnement laisse place à une certaine colère, une certaine aigreur. Ça n’a pas tardé. Elle n’apprécie pas l’ironie dont il fait preuve, le défaitisme qu’il ne manque pas de lui balancer en pleine figure. Elle a bien assez peur comme ça, sans qu’il ne se sente obligé d’en rajouter une couche. Elle se renfrogne sans autre forme de cérémonie, détournant le regard. Elle a conscience, plus que quiconque, que ce ne sera pas évident, que les problèmes ne font que commencer, qu’elle n’est pas à l’abri du danger, loin de là. Il n’est pas obligé de lui rabâcher les oreilles. Voilà des semaines, qu’elle se ressasse en boucle tout ce qui est susceptible de mal se dérouler, toutes les embûches qu’elle risque de rencontrer. Et le pire, c’est qu’elle se sent complètement seule, confrontée à elle-même et sans attache. Parce que Cirilla n’est plus là pour la soutenir, elle était l’unique personne à pouvoir la comprendre, la rassurer. Désormais, elle ne peut compter que sur elle-même. Sentiment de solitude extrême, c’est la première fois depuis le début de cette foutue apocalypse, qu’elle se sent abandonnée et irrémédiablement livrée à elle-même. « J’en ai conscience, je ne suis pas stupide. Alors franchement, la dernière chose dont j’ai besoin à l’heure actuelle, c’est bien de ton défaitisme à la con. » Le ton est distant, échauffé. Pourtant, elle s’est efforcée de garder son calme, présentant même ses excuses. Mais là, c’est trop. S’il n’est pas fichu de se départir de son sarcasme à deux balles ne serait-ce que deux petites minutes, sans oublier son fatalisme, alors elle va arrêter de faire des efforts. Pourquoi se fouler après tout ?
Une fois le sujet de la paternité abordé, elle s’attendait forcément à des remarques douteuses. Et encore, compte tenu de la situation, du fait qu’il n’est pas réellement au courant du fin mot de l’histoire, ses répliques sont assez soft, contrôlées. Elle espère tout de même qu’il ait saisi ou du moins perçu son œillade insistante, histoire qu’il se prépare déjà un minimum à encaisser la véritable réponse à sa question on ne peut plus légitime. « Que ce soit un carrière ou un cavalier, c’est du pareil au même. De toute façon, je ne compte pas l’impliquer. » Elle hausse les épaules avec nonchalance. Parce qu’elle ne veut pas gérer Aaren. Elle ne veut pas se conformer à ce qu’il souhaite. Elle ne veut pas rester auprès de lui, terrée dans cette fichue carrière. Alors, il n’aura rien à dire, parce qu’elle ne compte pas lui laisser le choix, tout simplement. Là, elle veut bien le reconnaître, elle est purement égoïste. Mais sur ce point, Abel peut la comprendre, après ce qui s’est passé avec Silas et son ex-femme figurant toujours sur la liste des abonnés absents. Elle se doute qu’elle ne risque pas de réapparaître. « Au moins, ça nous évitera des complications supplémentaires, comme tu le dis si bien. » Il est vrai qu’il est, entre autres, l’initiateur de sa relation avec le roi de la carrière. À force de fréquenter ce dernier, elle s’y est attachée sans réellement en avoir conscience. Trop tard pour les remords. Parfois, elle aimerait qu’il se montre un peu plus démonstratif. Pas demain la veille que ça risque de se produire, à moins qu’elle soit au bord de la mort et encore, ce n’est pas garanti. Elle aimerait qu’il lui dise les choses clairement. Est-ce qu’il souhaite qu’elle revienne au ranch ou non ? ça aurait l’honneur de mettre les choses au clair, elle serait fixée. « Si tu ne comptes pas me recaler à l’entrée. » Souvenir douloureux, qu’elle n’est pas certaine d’avoir réussi à digérer après toutes ces années. Ce n’est pas tous les jours que votre propre frère opte délibérément pour vous laisser pourrir dehors avec les réanimés. « J’aimerais revenir une fois l’épidémie de grippe tassée. » Elle jette un regard à Anita, tente de déceler la moindre réaction, elle ne lui a jamais vraiment fait part de ses projets après tout. Mais puisqu’elle n’est pas prisonnière, il n’y a pas de mal, a priori.
Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Dim 26 Mar - 11:49
♔ Jenna & Abel (& Anita qui espionne)
« Happiest family meeting ever
De savoir qu’elle n’avait pas l’intention d’intégrer le géniteur de son futur chiard dans l’équation fut accueilli avec une dose modérée de soulagement. Un problème en moins dont il fallait se soucier, du moins si elle se tenait aux paroles qu’elle lui annonçait aujourd’hui. Parce que même s’il partait du principe qu’elle n’avait pas dit ça seulement pour l’aider à faire passer la pilule, il restait toujours la possibilité qu’elle change d’avis en cours de route. Et pourquoi pas après tout ? Il ne connaissait pas ce mec, leur relation, rien, elle n’avait jamais causé de quoi que ce soit susceptible de lui laisser croire qu’elle entretenait une liaison avec quelqu’un. Jenna avait eu le goût du secret durant au moins quatre mois, potentiellement plus pour ce qu’il en savait. Mais Abel préféra se taire là-dessus, peu désireux de raviver la flamme de leur querelle en chipotant alors qu’elle cherchait clairement à aplanir les angles. De toute manière, il serait fixé là-dessus bien assez vite. « Je vais pas te recaler, putain. » Il leva les yeux au ciel, clairement agacé par la remarque dont il savait très bien qu’elle tirait sa provenance de ce qu’il lui avait imposé plus de quatre ans plus tôt. d’accord, il ne pouvait pas dire qu’il ne l’avait pas mérité mais tout de même, beaucoup de choses avaient changé depuis (même si c’est vrai qu’à les regarder se houspiller dès qu’ils passaient un peu trop de temps ensemble, on pouvait en douter). « Tu serais pas partie du ranch en premier lieu si t’avais daigné m’en toucher deux mots, je te l’ai déjà dit. » Enfin ça c’était avant l’installation du virus, alors au final est-ce qu’elle se serait tout de même tirée, mais sans explication ? Ou bien aurait-il eu, du coup, le droit à la confidence ? « Alors je vois pas pourquoi je te fermerais la porte au nez maintenant. » A l’époque, son côté rancunier avait pris le dessus mais maintenant, il n’avait pas spécialement l’intention de la foutre dans une situation susceptible de l’exposer inutilement à un danger qui n’était ni nécessaire, ni inévitable. Encore moins maintenant qu’elle s’était foutue un polichinelle dans le tiroir. « Initialement, j’avais même prévu de te demander de rentrer dès maintenant avec moi. » Enfin, ça c'était en partant du principe qu'elle n'était pas retenue ici contre son gré, puisque avant de venir, avant son bref échange avec Anita, il ignorait tout des conditions de séjour de sa sœur ici bas. Mieux valait d'ailleurs éviter de penser à un scénario différent de celui où elle était libre de choisir. Alors il ne dirait pas qu’elle lui manquait parce que les mots risquaient de lui écorcher la bouche d’un surplus de sentiment, et puis de toute manière au vu de ce que donnaient ces retrouvailles il se sentait l’esprit bien trop échauffé pour s’avouer ne serait-ce qu’à lui-même que son absence du ranch laissait un vide. Alors à la place, et comme s’il éprouvait une nécessité de se justifier avant qu’elle n’ait la chance de placer un “pourquoi ?”, il rajouta : « La situation est insupportable à la maison, j’aurais pas craché sur la présence d'une autre personne qui aurait encore la tête sur les épaules. Quoique vu ce que tu nous fais là, j’suis pas bien sûr de pouvoir encore te compter encore dans cette catégorie. » Il ne pouvait pas s’en empêcher, il fallait systématiquement qu’il en place une ; c’était plus fort que lui. « Caden est insupportable. Jamais vu quelqu’un que le deuil rendait aussi con. Et j’ai l’impression que c’est pire à chaque jour qui passe, c’est la première fois que je le vois dans cet état. » Entre ça et Archer qui ne ratait jamais une occasion de rappeler à quel point ça le faisait chier d’être là et de devoir côtoyer les Rhodes, Abel avait eu à quelques reprises l’envie d’en prendre un pour taper sur l’autre. Même avec la récente installation de Malini au sein de la demeure et l’épine qu’elle lui enlevait du pied en se chargeant aussi bien de Chloë que de Silas, ça n’allégeait pas vraiment la lourdeur de l’atmosphère. Alors entre ce qui se passait sur le campement avec la maladie, et l’ambiance de merde qui régnait sous son propre toit, la tension ne faisait que croître en permanence, s’accumulant jusqu’au jour où il faudrait que ça pète. Et puis il réalisa, brusquement, qu’il ne savait pas si quelqu’un l’avait mise au courant de la mort de Cirilla. Est-ce qu’il venait juste de le lui annoncer (de manière détournée, certes, vu qu’il n’avait pas évoqué son nom) comme ça, de but en blanc en plein milieu de la conversation ?
Spoiler:
Quand Abel dit "je voulais te demander de revenir au ranch avec moi"
Jenna Rhodes
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Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Mer 5 Avr - 21:32
♔ abel & jenna
« happiest family meeting ever.
L’agacement d’Abel est palpable, en même temps, il s’attendait à quoi ? À ce que son petit coup de tête, son moment de pure rancune datant d’il y a quatre ans, ne laisse aucune trace amère ? Eh bien non, ça lui reste encore et inlassablement en travers de la gorge parce que manque de chance, elle est tout aussi rancunière que lui, trait de famille caractéristique. Alors oui, de l’eau a coulé sous les ponts depuis cette époque, la situation est totalement différente d’ailleurs, mais tout de même, il est normal qu’elle ait nourri des doutes concernant un retour au ranch non-approuvé par le grand manitou des lieux, son frère en personne. Donc, il peut bien ravaler son irritabilité, puisqu’en l’occurrence, ses appréhensions étaient fondées, peu importe le nombre d’années s’étant écoulées. Cependant, elle s’abstient de le lui faire remarquer, pas vraiment idéal si elle souhaite mettre les choses à plat entre eux. Elle prend sur elle, se félicitant intérieurement, puisqu’il semble également disposé à ranger sa mauvaise foi au placard, du moins pour l’instant. Peut-être qu’elle aurait dû lui parler, le mettre dans la confidence, surement même. Elle s’imaginait mal lui confier sa relation avec Aaren et les conséquences en découlant. Pas le courage, pas l’envie de subir une énième colère de la part de son ainé. Sur le coup, l’option de l’ignorance lui a semblé plus simple. Bien qu’au final, cette dernière se soit révélée lourde à porter. Plus le temps s’évaporait, plus le courage lui filait entre les doigts, moins elle désirait exposer ses cachotteries. Peut-être que tout aurait été différent, mais c’est trop tard maintenant, elle ne peut rien y changer. Elle n’a tout bonnement pas eu assez confiance en lui. Elle doit avouer que la réaction d’Abel la soulage d’un poids. Au moins, elle a toujours un " chez elle ", bon à savoir.
Lorsqu’il aborde indirectement le sujet Cirilla, son cœur se serre, sa bouche se crispant en une moue chagrinée, affligée. Elle retient un sanglot, n’a pas envie de pleurer, pas encore. Elle n’arrive toujours pas à en parler, elle ne veut pas, c’est trop frais, trop dur. Elle ne s’y fait pas, parfois elle a le sentiment que ce n’est pas réel, qu’elle va se réveiller d’un moment à un autre. Sauf que ce n’est pas un cauchemar, c’est la vie. « Tu sais très bien que tu peux compter sur moi, je ne vais pas m’écrouler. » Elle est un peu colère, qu’il puisse s’imaginer qu’elle ne fait plus partie de ceux sur lesquels il peut compter, ceux qui ont encore la tête sur les épaules. Mais la peine, elle surpasse largement son agacement. Elle ne l’a jamais laissé tomber, si ce n’est cette fois, elle ne l’a pas fait pour elle, elle l’a fait pour protéger son enfant, alors c’est différent. On ne l’y reprendra plus à deux fois cependant, pas question qu’elle lui cache encore d’autres choses, pas si ça peut limiter la casse. Elle apprend de ses erreurs, elle n’est pas stupide. « En même temps, on parle de Caden. » ça sonne comme une évidence, il n’est pas de ceux qui affrontent leurs maux, il est de ceux qui les fuient, de ceux qui s’y noient. « Cirilla était une page importante de sa vie. Alors, l’idée qu’il ne puisse pas en faire le deuil ne me surprend pas. Il aura surement besoin d’être secoué et de temps, beaucoup de temps. » Parce qu’elle doute qu’elle puisse lui apporter le soutien dont il a besoin, la seule qui aurait pu, c’est bien leur mère, or il l’a achevée de ses propres mains. Pas une option donc. « Il n’est pas comme nous. » Il a besoin d’extérioriser, de se foutre en l’air, d’hurler sa peine aux yeux du monde entier, de crier à l’injustice. « Je rentre au ranch dès que je le peux, par contre je ne suis pas certaine de pouvoir t’aider avec Caden. » Ils ont tout raté, leur relation entière, alors qu’est-ce qu’il en aurait à foutre de son aide au juste ? Chacun pour soi, chacun leur deuil, ils ne sont pas uni dans ce dernier.
Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel) Mer 19 Avr - 0:11
♔ Jenna & Abel (& Anita qui espionne)
« Happiest family meeting ever
Il ne lui fallut qu’un instant pour voir l’expression du visage de Jenna changer, la peine clairement lisible dans son expression suites aux propos qu’il venait de lâcher à propos de Cirilla. Elle savait donc, et s’il fut soulagé de ne pas avoir été celui à le lui apprendre, ça n’empêcha pas une pointe de remord de le piquer pour avoir été aussi abrupt sur ce sujet. Elle avait été son amie, après tout, peut-être aurait-il pu faire l’effort de mieux choisir son vocabulaire. Sauf que tout à son agacement vis-à-vis du comportement de Caden, il avait sans même s’en rendre compte transformé la mort de la raider en un simple élément du décor. Trop tard pour revenir en arrière, ça ne serait qu’un faux pas de plus sur la liste, interminable, de tous ceux qu’il avait déjà faits. « Je ne lui demande pas de faire son deuil déjà, simplement de cesser de se comporter comme si le monde devait s’arrêter de tourner à cause de ça. » Caden donnait l’impression d’en vouloir au monde entier pour ce qui était arrivé et si Abel ne pouvait décemment pas lui en vouloir pour ça, il supportait de moins en moins les conséquences que ça avait sur leur relation et, fatalement, sur la gestion du ranch. S’il avait au départ bien accueilli ce regain de colère qui poussait son cadet à prendre part aux raids et extérioriser sa peine en des activités qui pouvaient faire bon usage de cette violence brute, force était d’admettre qu’il avait vite déchanté. D’abord parce que son frère n’était clairement pas fait pour ça et qu’on se plaignait de son comportement dangereux pour ses coéquipiers aussi bien que pour lui, ensuite parce que le duo des deux frères n’avaient jusqu’à présent fonctionné uniquement parce que leurs différences s’accordaient pour créer un équilibre sur lequel ils pouvaient avancer conjointement. Sans ça, ils déraillaient, se chamaillaient sans cesse et laissaient les mots dépasser les pensées jusqu'à ce qu'il soit impossible de revenir en arrière. « Mais on l’a pas, le temps. C’est bien ça le problème. » Alors oui, il n’était pas comme eux, mais est-ce qu’il suffisait de se dire ça et de laisser aller ? Abel avait besoin de Caden, et il en avait besoin maintenant, pas dans deux mois, pas dans six. « J’avais de toute façon pas prévu de te demander ton aide là-dessus, je ne vois pas comment tu pourrais réussir là où j’échoue sans cesse. » Ce n’était pas un excès d’orgueil, seulement la réalité des faits, crue : les deux frères s’étaient certes énormément rapprochés en l’absence de Jenna mais la benjamine, quant à elle, n’avait pas trouvé une meilleure place qu’avant auprès de Caden. Leur fratrie se cassait complètement la gueule au fur et à mesure du temps qui passait, parfois rabibochée en surface mais moins souvent en profondeur, et il craignait de ne jamais voir les choses s'améliorer... tout en se trouvant parfaitement impuissant à faire quoi que ce soit visant à améliorer leurs relations, foutu incapable qu’il était dans ce domaine. « J’aimerais pouvoir te dire que la situation va s’arranger rapidement au ranch mais je n’ai pas les moyens d’avancer une telle certitude. Enfin, papa m’en veut pour ton départ alors dépêche-toi de revenir, je commence à en avoir assez de devoir supporter ses regards noirs à chaque repas. » Abel aurait au moins le mérite d’avoir tenté d’alléger un tant soit peu la conversation. Il lui décocha un pâle sourire, puis jeta un regard en direction d’Anita, en retrait et discrète mais toujours bel et bien présente, alerte. Il aurait voulu profiter de plus de temps en présence de sa sœur, mais d’être surveillé comme ça le dérangeait et l’agaçait, il détestait cette impression de se sentir épié, le moindre de ses mots décortiqué. « En attendant, donne des nouvelles si tu le peux, je veux être sûr que tout se passe bien ici mais je doute que Jones accepte de mettre en péril sa quarantaine simplement pour satisfaire à mes caprices. » Il comprenait bien qu’elle avait fait l’effort cette fois-ci afin d’éviter une aggravation des relations liant la mine et le ranch mais il n’était pas aveugle, il savait bien que cet épisode serait unique. « Et puis, tu manques à Silas. » Le mioche aurait insisté pour venir s’il avait su que son père allait rendre visite à Jenna, néanmoins il s’était abstenu de l’en tenir informé, souhaitant justement s’éviter cette scène alors que Silas était en pleine convalescence, encore bien trop fatigué pour voyager et certainement pas apte à se pointer avec ses miasmes dans un endroit qui se voulait isolé du reste du monde.
Spoiler:
(ouais il utilise son gamin sans vergogne pour pas avoir à avouer que c'est pareil pour lui)
Il faut bien l’avouer, elle ne s’en cache d’ailleurs pas, la fratrie Rhodes est loin d’être fonctionnelle, ou de l’avoir un jour été. Pourtant, force est de constater qu’au début de l’épidémie, lors de son absence, Abel et Caden ont réussi à trouver un certain équilibre, pas forcément toujours stable mais tout de même, ils arrivaient à coexister sans se hurler des crasses à la figure, sans s’ignorer, parvenant même à se rendre indispensable l’un pour l’autre. Puis, elle est revenue, chamboulant cette nouvelle routine fragile, sans pour autant l’anéantir totalement. Elle a été longtemps jalouse, se sentant remplacée, non-désirée, telle la cinquième roue du carrosse. Cette jalousie, c’est ce qui l’a poussée à se démener, à remonter dans l’estime d’Abel, à être présente, utile également. Ça n’a jamais plu à Caden, fatalement, et même lorsqu’elle a tenté de se montrer moins hostile à son égard, cherchant à interpréter son comportement, à lui éviter de commettre une grossière erreur, il s’est braqué, la rabrouant vite fait et sans aucune hésitation. Le décès de Cirilla n’est qu’un facteur supplémentaire, pour le moins déterminant certes, mais Caden s’est décidé à emprunter une pente houleuse il y a déjà de cela plusieurs semaines, ça ne date pas d’hier. Cependant, elle ne s’attendait pas à ce que tout s’écroule, à ce que tout parte en vrille. Son absence, cette distance, elle était supposée les rapprocher, elle aurait dû, ça aurait été logique. Envolé Jenna, plus d’ombre au tableau. Mais, il n’en est rien. Elle ne comprend pas, peut-être qu’elle ne devrait même pas chercher à comprendre quoi que ce soit à cette histoire. Après tout, elle n’a jamais réellement saisi la relation liant ses deux frères, ça ne risque pas de changer de sitôt. Elle ne répond pas, se gardant bien de le contredire. Là-dessus, il n’a pas tort, malgré l’excès de confiance dont il fait preuve, il est clair qu’elle aurait également échoué dans cette tâche consistant à remettre leur frère sur pied. Cirilla a toujours été un point de tension, de discorde, entre eux, sa mort ne risque pas de les réunir, bien au contraire.
Elle esquisse un faible sourire, imaginant parfaitement leur père ronchonnant, affaissé dans le vieux canapé en cuir, verre de whisky à la main. Il l’a toujours défendue, il a sans cesse pris son parti. Peu importe ses erreurs, peu importe son insolence, peu importe son entêtement. Il est constamment présent pour elle et autant l’admettre, ça lui procure un bien fou. Il sera éternellement de son côté, elle en a parfaitement conscience. Sans lui, peut-être qu’elle n’en serait pas là aujourd’hui, peut-être qu’elle n’aurait jamais remis les pieds au ranch. « Ça ne m’étonne pas de lui, estimes-toi heureux, il aurait très bien pu t’obliger à écouter l’un de ses vieux sermons sur la famille. » Le ton manque d’entrain, mais le soupçon de plaisanterie est bel et bien présent. Les fameux sermons du patriarche Rhodes, ils sont connus de tous, extrêmement longs, sans parler de leur pouvoir assommant. Son regard suit le même chemin que son aîné, s’attardant quelques secondes sur Jones. Elle aurait aimé lui en dire plus, lui révéler le fin mot de l’histoire. Impossible, malheureusement. Alors, elle se contentera de cet aparté, déjà satisfaite qu’elle ait pu éclaircir les choses entre eux. Il reste des non-dits, mais elle n’a plus le sentiment de porter le poids du monde sur ses épaules, le sentiment de le trahir. « J’essayerai, dans la mesure du possible du moins. Dans tous les cas, je rentre dès que je le peux. » Dès que la situation se révélera plus clémente, moins menaçante. La sécurité dont elle dispose ici, qu’Anita lui offre, est on ne peut plus appréciable, elle sera surement difficile à quitter d’ailleurs. « Vous me manquez aussi. » Elle ne saisit que trop bien la référence à Silas, il parle pour deux surtout, elle n’est pas dupe. Sa poitrine s’alourdit, son cœur se serre, ils lui manquent tous. Elle a besoin d’eux, elle a considérablement besoin d’eux même, elle en a conscience maintenant. Ses lèvres s’étirent une dernière fois, pas franchement, mais l’intention est là. « Merci d’être venu. » Elle tourne les talons, adressant un coup d’œil à Jones avant de suivre, sans tarder, un garde attaché à sa protection mais surtout, à sa surveillance. Elle repart plus légère finalement.
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Sujet: Re: Happiest family meeting ever (Jenna & Abel)