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 (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass

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Bass Ferguson
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MessageSujet: (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass   (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass EmptyMar 20 Déc - 23:56

Bass & Vlad
« »

La bout de la canne glisse sur les feuilles mortes, les restes gluants de rôdeur et s'abîme dans la boue. Bass n'a pas d'autres envie que de l'envoyer à la gueule du premier rôdeur venu, mais il se contient, les jointures blanches sur la poignée. La douleur lui est indifférente après trop d'hiver à agoniser et survivre seul, en alternance. Mais moins il sollicite sa jambe, moins il explose ses points, plus vite il récupèrera sa jambe en état de marche, l'équipe de l'infirmerie le lui a dit, avec plus ou de violences et de menaces en fonction de l'identité du soit-disant corps médical.
Il ne devrait même pas être dehors  - comme si derrière des murs, il était mieux.

Une part de lui à envie de tourner le dos à Olympia. Foutre le camp, retourner à l'existence ne solitaire. Ne plus voir personner crever à part de ses propres mains. Laisser le monde tourner sans lui, sans le sang sur ses mains, les images dans ses prunelles. Mais il n'est plus comme ça. Il n'est plus le type qui se trouve des fausses excuses pour fournir la mort en pilule, et ricane en laissant faire. Il ne peut plus. Ce qu'ils ont mis dans son cœur à Olympia, c'est foutu – encore moins maintenant qu'ils comptent sur lui, qu'ils lui ont mis des responsabilités sur les épaules.
Mais il est là et lorsqu'il relève les yeux de sous la mèche qui recommence à être longue, il a du mal à expulser cette vérité là de sa poitrine.

Qu'est-ce que tu viens faire là ? Crache le morceau Bass, crache ta putain de bile, crache que tu seras jamais assez bien pour tes concitoyens. L'effort et la culpabilité. Rien de mieux qu'une longue marche à ignorer les râles toujours distants des rôdeurs pour vous couper le souffle dans la poitrine. Le recruteur se force à s'arrêter, son regard trop pâle abîmé par la lueur du soleil qui crève déjà alors qu'il s'enfonce dans la forêt décharnée.
Il connaît le coin, c'était de là qu'il est parti piller Olympia, il y a deux ans. Il y a une demi-cabane à moitié, effondrée, perclue par les vents et la pourriture. Le bon samaritain y fait souvent un tour, laisse parfois un peu d'eau ou de bouffe, bien cachée – pour lui, pour une future recrue. Un point familier, un abri pour la nuit.
Il ne peut pas recruter, plus maintenant. Une bouche à nourrir c'est condamner trop de gens. Difficile de se voiler la face : il est là parce qu'Olympia le tue. Il est là parce que l'illusion d'un foyer a cédé entre les genoux d'un psychopathe, dans un éclat de rire qui le hante. Il a mis la main à la pâte ces derniers jours, aidant comme il peut à reconstruire, squattant le plancher de l'infirmerie, couteau en main dans son sommeil. Le couteau qu'il a pris à l'un des chiens qui a torturé Mina. Il est là parce qu'Olympia est mourante et qu'il ne peut pas laisser faire – parce qu'il n'a de repentant que le nom.  Il a besoin de solitude pour ne pas laisser éclater ce qui gronde dans sa poitrine. De moins en moins sociable, les mouvements de plus en plus saccadés, il a failli saisir à la gorge un olympien qui s'était approché dans son dos. Il n'a rien contre les Riders, contre Malini encore moins, mais il a besoin de... reprendre son souffle, après les dernières semaines. Mais curieusement, l'autre idée inconsciente n'éclot dans son crâne que lorsqu'il décide consciemment de ne pas le faire.

Un bruit qui lui serre la poitrine et le fait s'arrêter net, immédiatement. En souffrance, pétrifié. Un toux sèche qui ébranle une poitrine trop petite. Bass s'écarte, il fait le tour, prenant son temps. Il dépose sa béquille au sol pour essayer de se mouvoir aussi silencieusement qu'il en l'habitude. Il profite de sa connaissance du terrain, des semaines passés à se terrer dans des trous. Un gamine, une gosse, qui tousse, qui souffre. Un homme, seul, armé, qu'il n'est pas certain de pouvoir dominer physiquement, surtout maintenant. Inconsciemment, Bass savait ce qu'il ferait s'il trouvait quelqu'un. Tout ce qu'Elijah le mépriserait pour – piller, menacer, tuer, s'il fallait, parce qu'Olympia comptait plus qu'une recrue maintenant. Plus que l'humanité. Elijah compte pour du beurre maintenant, et se voir abandonné par l'homme qui l'a sauvé au sens métaphysique du terme... Ca fait plus mal qu'une balle dans la cuisse.

Sauf qu'il a beau être un type paumé en rémission, qu'il a beau avoir connu des ordures et des crimes, il préferera se faire écorcher par les Rosario plutôt que le faire cette fois ci. Il a connu des hommes qui méritaient la taule, lui compris. Un souci avec l'ordre, avec la violence, l'autorité. Mais les gamins il y avait un consensus dessus – zone interdite. Pas touche. Les cris des types qui ont tué, touché des gamins et qui ont finit en taule, ils sont horribles répercutés par les murs toujours ouverts de la prison. Mais ce n'est pas ça qui empêche de fermer l'oeil. Ce qui s'est passé à Olympia. Envers les gosses. Mina. Le sadisme gratuit, pas même pour gagner quelque chose ou prouver quelque chose, juste parce que ça les amuse. Bass se redresse et s'approche, sans faire un bruit d'enfer, mais sans tenter un pas feutré, soulageant la douleur qui a envahit sa cuisse ces dernières minutes. Il pose sa paume contre la porte, s'arrête sur le seuil. Ca le gratte, de ne pas dégainer le couteau qu'il a la ceinture. Ca doit se voir par un tic qui agite sa joue, et l'Olympien passe sa main contre sa barbe. Il s'oblige à respirer à fond, avant de laisser retomber son bras, en évidence. Il ne pose pas son regard sur la petite dans un coin, juste l'homme, blond, plus grand que lui, l'air plus sauvage et farouche aussi, si c'est possible, qui s'est mis entre eux. L'arme entre eux, sur sa gorge et presque docilement, le dos de Bass se heurte au bois qui craque.

« - Elle va mourir, ou tu supplieras pour qu'ils la tuent. »

Il ne s'efforce pas d'essayer de le désarmer – pas vu sa blessure et le geste leste de l'autre, entraîné. Pas vu le désespoir qui l'emplit à l'idée que des jackals touchent à une autre gamine, à l'idée d'entendre la toux qui va jusqu'à ses os pour le bouffer à petit feu. Il ne s'efforce pas de prendre un air aussi inoffensif que possible – sa grande carcasse, son allure général, ce qui hante son regard, ça serait un mensonge. Parce qu'il n'hésiterait pas à foutre une balle entre les deux yeux de l'inconnu si ça voulait dire essayer de faire ce qui est bien. Il avale sa salive, s'humectant les lèvres avant que l'autre n'embraye et sa voix est douce.

« - Elle a besoin d'aide. De médocs. Ma veste. »

Poche intérieure gauche, un petit sachet transparent. Pas grand chose, juste une dose d'antibiotiques – au cas où et il a trop honte de briser le cœur d'Iris pour avoir refuser de prendre une des rares choses qui leur reste. Au cas où il reste bloqué trop longtemps, où sa jambe merde, où il ne peut plus se traîner pour rester, plutôt que crever comme un con sous un rôdeur parce que sa faiblesse actuelle l'a tué, pour ne pas risquer de perdre sa jambe. S'il était resté, il aurait du la prendre à l'infirmerie docilement, puisqu'il est parti, il désobéit. Il ne l'aurait pas pris, de toute façon. Il a un petit signe du menton et s'efforce que la lueur trop vive de ses yeux ne soit pas mal comprise. Il veut le bien de la fillette, c'est tout, racheter ses fautes. Que les vivants et les bons, à défaut de lui, gagnent dans cette histoire, une fois.
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Vladimir Stanković
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MessageSujet: Re: (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass   (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass EmptyMar 27 Déc - 0:24

What are you afraid of ?

   
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Assis sur les genoux, il fixe de ses yeux céruléens la poitrine de Jézabel qui se lève lentement. Une toux. Cela crevait le cœur d’entendre son enfant. Elle était plus solide qu’un rock, bien plus que lui. Les enfants avaient cette capacité extraordinaire de pouvoir s’adapter encore comme ils le voulaient. Bien que le souhait ne soit pas grand acteur dans ce cas, c’était de la survie même à cet âge-là. Prêt à affronter un monde si cruel, si dur, sans aucune pitié pour leurs âmes fragiles. Vladimir n’avait jamais été un croyant. Il n’avait jamais prié une seule fois depuis le début de l’apocalypse, il ne connaissait pas vraiment les prières de toute manière. Et s’il avait été croyant jeune, sûrement aurait-il vomi sur la religion au moment même où il avait foutu les pieds dans un centre social pour la première fois. Foutue connerie si vous vouliez son avis, facilité de mettre la faute sur quelque chose dont on ne pouvait même pas prouver l’existence. Et encore une fois, aujourd’hui même, il se disait bien que c’était toujours autant des balivernes. Finalement, sa main se pose lentement sur le haut du crâne de l’enfant qui tousse. Murmurant des paroles réconfortantes dans sa langue natale.

Elle ouvrait un peu les yeux pour le regarder. Elle lui sourit un peu, Vladimir lui rend avec la même douceur dans les yeux. Il savait que ce n’était rien de grave, mais entre l’épuisement et le manque de médicaments adaptés à la situation, cela pouvait devenir plus grave. Et il ne voulait pas ça. Surtout pas. Sur un corps encore en pleine croissance, cela pouvait laisser des séquelles. Il serre discrètement le poing contre le genou, il allait trouver une solution. Il n’était pas débile, il trouvait toujours une solution. Il ne comptait pas vraiment sur le miracle, mais au moins il avait de la chance avec lui la plupart du temps. Il ne se doutait vraiment pas des événements qui allaient suivre et à quel point il pouvait être si chanceux. Pourtant, elle se paye souvent. D’une manière ou d’une autre. Il n’y avait que du donnant-donnant. Il inspire très lentement avant de se retourner vivement vers la porte. Sa carcasse de géant, il ne lui faut pas plus de deux pas pour travers la cabane. Quelle cabane vous demandez-vous ? Mais enfin, celle se trouvant à la lisière de la forêt. Elle était presque bien cachée. Offrant une bonne vue et un sol assez bruyant pour faire part de la présence d’un rôdeur dans les parages. Mais certainement pas les bruits de pas d’un homme prudent et aussi discret qu’un chat. Erreur. Car l’homme ne cache pas sa présence le moins du monde.

C’est l’arme à feu muni du silencieux qu’il saisit pour plaquer sur la gorge de l’homme sans attendre plus. Il avait tenu son col fermement, prêt à l’étrangler s’il tentait le geste de trop. Ou bien à lui flanquer une balle dans la tempe. Vladimir n’était pas un tueur, il détestait ça oui. Mais la toux de l’enfant allongé à quelques pas lui rappelait pourquoi il n’hésiterait pas une seule seconde à éliminer tout être ayant encore une conscience humaine. Jézabel méritait de vivre, elle méritait de survivre à tout ça, de grandir, d’apprendre à se battre et à être heureuse. L’homme était grand, bien bâti, des yeux brillants légèrement, un air sauvage sur le visage. Il pouvait le sentir en le tenant, une jambe plus faible que l’autre. Une blessure pour sûr, mais de quel genre ? Morsure ou non ? Il ne voyait aucun morceau de pantalon déchiqueter par une paire de dents nécrosées. Mais qu’importe, car il n’y avait pas le temps pour cela. Il avait une petite derrière lui, un étranger devant lui et il ne pouvait pas se permettre un moment d’inattention. Pour éviter qu'il lui pique une de ces armes. Bien qu’à cet instant, celui qui devait ressembler à un animal sauvage, c’était bien. Vladimir. Il aurait presque montré les dents.

« Qu’est-ce que vous me chantez ? » Sa voix grave coupe court à ses pensées. Mourir ? Supplier de la tuer ? Mais qui était cet homme, un fou ? Un paumé ? Un voleur ? Et si c’était un piège ? Il plongeait son regard finalement dans le sien, dur, glacial. Une vraie plaine des steppes glaciales. Il entend l’enfant tousser une nouvelle fois, elle commençait à s’agiter et sûrement à perdre son sang-froid. Elle était peut-être muette, mais certainement pas aveugle. Malgré la fièvre, sa vue ne la tromperait pas. Il aurait bien voulu demander à l’homme s’il était en train de les menacer. Mais pas le temps, car un mot qu’il n’aurait jamais espéré sort de la bouche de l'étranger. Il reste sans bouger quelques secondes. Eh non, il n’allait pas devenir croyant pour autant ou commencer à se dire que les miracles existaient. Non, le hasard pouvait vraiment apporter des surprises parfois, il en était persuadé. Il ne pouvait dire plus. On ne changeait pas un homme comme Vladimir en un clin d’œil. Il n’attend pas plus, sans le quitter des yeux pour fouiller ses poches et en tirer un sachet transparent… Des antibiotiques. C’est ce qu’il lui fallait. Cela aiderait à endiguer la fièvre dans un premier temps. Mais il lui faudrait du repos, de la chaleur… Un endroit sûr.

« … Merci. »  Murmure sa voix teintée de son accent d’Europe de l’Est. Il détache le canon du silencieux de la gorge de l’homme. Reculant d’un premier pas, puis d’un second pas et demi. « Језабел, Имате ли. » Sa voix murmure doucement à l’enfant qui est toujours allongée. Il s’agenouille légèrement et pose le sachet sur ses jambes. Gardant en joue l’homme alors qu’il continue à murmurer quelques phrases à Jézabel. Elle se relève faiblement, attrapant doucement le sachet en toussant. Elle vient chercher l’un des médicaments contenus dans le sachet. Il l’entendit prendre la gourde d’eau pour se dépêcher d’avaler le cachet sans plus attendre. Maintenant qu’il avait gagné cela, il pouvait se relever. « Qu’est-ce que vous nous voulez ? Vous n’avez pas l’air d’un voleur, sinon vous auriez déjà attaqué. Et vous ne m’auriez jamais cédé un sachet avec une denrée bien trop précieuse par les temps qui courent. »
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MessageSujet: Re: (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass   (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass EmptySam 7 Jan - 23:05

Bass & Vlad
« What are you afraid of ? »

Lorsqu’il entend la voix de l’inconnu, Bass réalise les mots qui ont échappé de ses lèvres coupées par la soif, le froid et les coups. Le non-sens, l’absurde, issus du danger qui palpite dans sa poitrine – depuis l’attaque d’Olympia, Bass est de guingois, et pas seulement à cause de sa jambe. En soi, il n’a pas vraiment connu quoique ce soit de traumatisant ( il avait vécu pire ) mais en réalité, une peur panique s’était installée dans sa poitrine lorsque le miracle qu’avait créé Elijah s’était évaporé. Il avait cru son mentor comme un enfant croit au père noël et ça avait volé en éclat, et il était incapable de pardonner ça. Mais il était un homme et censé mourir pour essayer de rendre ça réel. De limiter la casse.
Alors il compte ses mots, il agit, il cède un des rares trésors d’Olympia pour une gamine dont le père ( ?) est prêt à le crever sur place. Il n’a pas peur pour autant – il ne veut pas mourir, il doit rentrer, pour Olympia, et son instinct de survie de chien hurle littéralement de se laisser malmener ainsi. Il est bon pour juger autrui, et les écouter, les faire parler même, mais il y a quelque chose de cassé en lui lorsqu’il essaie de leur tendre la main, les mots tombent toujours à plat, à côté. Bass n’a pas les mots faciles, mais il préfère les actes. D’une certaine façon, à voir comment l’homme le remercie à mi voix et s’écarte, il n’est pas le seul.

Bass ne fait pas mine de bouger, prenant simplement une posture plus confortable, qui soulage sa jambe gauche – il sait bien pourquoi il a abandonné sa béquille dehors, mais il le sent passer. Il s’appuie contre le mur, et sur sa jambe valide, son regard se posant sur la gamine plutôt que sur l’homme. Plus exactement : directement sur la gamine, tout en gardant le blond dans son champ de vision. Une de ses mains s’agrippe au tricot démailloté du foulard maternel pour occuper ses doigts, triturer les mailles familières et l’empêcher de céder à son envie de s’armer. L’inconnu n’a pas l’air au mieux de sa forme non plus, mais Bass a beau avoir un regard un peu fixe et halluciné il ne loupe pas les détails.
Il était un voleur, effectivement, mais savait mieux que le dire, un « mais » toujours oublié. Il n’y aurait pas grand-chose à prendre sur le cadavre de ce type de toute façon. Il grimace lorsque Vladimir réfléchit à voix haute, baisse un peu la tête. Avant il aurait plaisanté, lancé qu’il savait additionner deux et deux. Quelque chose s’est cassé pour laisser un Bass à vif et désespéré qui a besoin de croire. De lutter et de défendre pour valoir quelque chose.

« - Je veux qu’elle vive. » La phrase est sincère bien qu’à voix basse.  Bass inspire profondément, gonflant sa poitrine pour se frotte la nuque et expliquer d’un ton calme. « - Je ne veux plus voir d’enfants mourir. Elle en a besoin de médocs, j’en ai. » Aussi simple que ça. La seule denrée qu’ils pouvaient encore échanger aujourd’hui, avec le rêve piétiné d’une civilisation et des cœurs enragés. Ils auraient besoin d’un type comme le blond, peut-être. Une gamine pas en trop mauvais état – un bon point. Réflexe, armement, entraînement relatif. Détermination. Il pourrait le recruter, si bien sûr Bass était convaincu, si bien sûr Bass ne l’effarouchait pas. Il est seul – c’est rare maintenant, d’être seul et vivant. Ca veut dire des choses et surtout une méfiance du genre humain. Bass se mord l’intérieur de la joue, retenant son envie d’en dire plus – il attend, calmement, calé contre le mur, posant l’arrière de son crâne contre la paroi. Il aurait ses deux jambes, il se laisserait glisser assis pour bien signaler ce qu’ils savent ( ce ne serait pas assez, elle va mourir si elle reste ici dans ce monde )  mais il ne croit pas pouvoir rouler bouler hors d’atteinte avec sa jambe raide. Pas de pitié, juste de compassion, de la douceur quand il pose son regard sur la petite, alternant avec une glace joueuse, qui mesure avec un certain cynisme, face au flingue.

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Vladimir Stanković
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MessageSujet: Re: (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass   (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass EmptySam 14 Jan - 14:54

What are you afraid of ?

   
feat. Vladimir & Bass


   
Les enfants sont le bien le plus précieux de ce monde. Pour l’avenir, il fallait construire un futur plus agréable pour eux. Il avait bon dos le merveilleux monde du futur, des années après l’apocalypse. Comme toute personne ayant gardé un peu de bon sens et surtout son cerveau intact, il regrettait tout de même le monde d’avant. Il avait ses défauts, de nombreux défauts. Parfois si atroce qu’il n’aimât pas y repenser. Mais quand il voyait les bouffeurs de chairs et surtout les autres humains… Pourtant, il avait vu la merde se cachant sous les sociétés humaines, il l’avait même tellement remuée qu’il en avait fait pendant longtemps des cauchemars. Dans ce genre de boulots, passé la porte de son lieu de travail, il était difficile de vraiment oublier tout ce qui s'était passé. Des sentiments se percutant avec violence, l’un hurlant qu’il fallait rentrer, se reposer, prêt à reprendre le boulot d’ici quelques heures. L’autre le frappait en plein visage, lui disant de rentrer en vitesse à l’intérieur, parce qu’il n’avait pas fait assez. La culpabilité de ne jamais en faire assez, de ne jamais faire assez bien pour ces familles et ces gosses, c’était ça le pire pour lui. Le reste, c’était de la paperasse et une envie folle d’aller à salle de sport pour fracasser mannequins et sacs de boxes. Pour ne pas écraser jusqu’à la moindre cellule de ce qui ferait le visage d’un pédophile par exemple. Et encore, il n’y avait pas qu’eux. Vraiment pas qu’eux. Certains visages lui revinrent à l’esprit… Il se demandait, s’ils avaient survécu à tout cela.

Il était dur de ne pas pleurer sur toute la misère du monde qu’il avait pu voir. Mais il n’avait pas la force de pleurer sur la sienne. S’il devait pleurer, ce n’était pas sur lui, ça aurait été pour Jézabel qui comme tous les enfants avait un grand esprit d’adaptation. Mais son corps grandissait encore et formait ses défenses pour la suite. Mais sans un peu d'aides, cela serait une phase difficile à supporter. Voir même pourrait devenir dangereux pour elle. Et aussi pour la santé mentale de Vladimir. Il levait légèrement la main pour caresser doucement les cheveux en bataille de Jézabel qui venait de prendre son médicament. Il ne peut pas s’empêcher de tiquer en l’entendant dire qu’elle voulait vivre. Il ne savait pas s’il devait être content ou pas que l'on se soucie autant de la vie de sa fille. Certes, l’autre aussi s’en souciait, hormis qu’elle n’inspirait pas confiance.  Il venait de lui refiler des médocs, l’un des biens les plus précieux de ce monde avec l’eau. Vivre. C’était ce qu’il voulait le plus pour elle. Après un moment de silence qui s’installait entre eux, Vladimir baisse légèrement son regard sur la jambe faible de l’inconnu. « … Vous en avez encore ? » Ces mots traversent sa gorge, fatiguée. Lui aussi, il était épuisé d’être sur les routes. Plus que tout. De ne rien trouver de convenable pour eux. Pour elle.

Il n’était pas du genre à supplier pour quelque chose. Loin de là même. Mais s’ils avaient des médicaments, s'il y avait une petite communauté, un endroit un peu sécurisé pour elle… Il ne rêvait pas d’un médecin ou d’infirmier. Juste un endroit calme et reposant, même pour quelques jours. Alors, il serait prêt à plier l’échine. « Vous avez un endroit sûr pour elle ?» Il finit par baisser l'arme pointée en sa direction, la gardant au poing, par réflexe. Mais au moins, il n’était plus celui qui menaçait. C’était une manoeuvre dangereuse, c’était un pari risqué. Quitte ou double. Mais il se retrouvait dos au mur. « Je paierai, d’une manière ou d’une autre. Je suis costaud, je peux donner un coup de main si vous avez quelque part où vivre. » Il ne voulait pas voir d’enfants mourir, Vladimir non plus. Que ce soit Jézabel ou les autres, il ne pouvait supporter l’idée. Il baissait les yeux vers elle, laissant une nouvelle fois une toux percer ses poumons. Mais elle s’accrochait à lui, serrant sa veste entre ses poings fragiles. Ses cordes vocales atrophiés, malformé depuis sa naissance ne lui permettaient pas de parler. Comme un appel d’air infini. Si quelque chose sortait de sa bouche, c’était pour tousser comme ici. Ou un son tellement étrange qu’aucun être humain avec les cinq sens à disposition ne pourrait reproduire parfaitement. C’est ce qui se passa en tout cas. Un bruit sortant du fin fond de la gorge de Jézabel attirait l’attention de Vladimir. Il embrassait le haut de son crâne, la gardant contre lui. Sa respiration lui crevait littéralement le cœur. « Dites moi que vous avez un endroit avec des médocs. Pour elle. » Le pitié n’était pas bien loin, mais resta muet dans sa propre bouche.
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Bass Ferguson
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MessageSujet: Re: (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass   (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass EmptyDim 19 Fév - 0:10

Bass & Vlad
« What are you afraid of ? »


Bass attends, observant à la fois Vladimir et la petite, essayant de garder les deux dans son champ de vision. Il n’aime pas être menacé par un flingue. Paradoxalement, il a assez d’expériences avec ça ( d’où la jambe, d’où les marques de la taule ) pour se tenir tranquille dessous. Même si ça n’empêche pas en général son sarcasme et humour douteux d’empirer la situation.  Il se redresse, presque inconsciemment sous le regard de Vlad, sa stature qui tente de nanifier celle du viking. Il enfonce ses ongles dans le bois derrière lui pour rester stable sans trop peser sur sa jambe – il va saigner des doigts, mais il s’en contre-fout.  Sa silhouette à lui est presque toujours déglinguée et voutée. Surtout lorsqu’il sent les regards sur lui, lorsqu’il essaie de se fondre dans l’obscurité pour échapper à l’attention – trop souvent à son goût maintenant.  Sa jambe lui fait l’effet d’une cible, sous le regard du slave. C’est son poids faible, et il ne peut pas la cacher, pas encore. Etre aussi vulnérable fausse son jugement, le pousse du côté chien errant enragé. Alors qu’il a un foyer à défendre.

« … Vous en avez encore ? » Il le connaitrait, son ton effleurerait une corde sensible, qui hurle de protection et du besoin de se serrer les coudes. Bass secoue la tête, négativement.   « - Pas sur moi. » Pas la peine de l’étriper et de fouiller son cadavre. Ailleurs oui. Fatigué, il l’est aussi. Sa jambe lui fait un mal de chien mais c’est un moindre mal par rapport à la fatigue dans la ligne de ses épaules. Il prend dix ans à chaque fois que la petite tousse. Il ne veut plus voir ça. Se rouler en boule et ne plus voir aucun gamin souffrir, aucune ado réaliser que ce monde pue, aucun des innocents d’Olympia découvrir qu’ils ne pourront plus dormir ou manger du gâteau, jamais. Plus en paix. Qu’on laisse des types comme lui, comme Nathan, comme le slave encaisser ça mais qu’on ne les touche, pas eux.

Il attend que le blond baisse son arme, les yeux de Bass se posant un instant sur le canon avant de revenir sur le visage de Vladimir. Comme s’il était face à un puzzle un peu trop fascinant. C’est pour ça qu’il est recruteur – il sait juger les gens. Et tout ce qu’il y a de dangereux en l’homme à l’accent étranger c’est ce qu’il pourrait déchaîner sur celui ou celle qui toucherait à la gamine. Bass comprend. Il a tué un ami à lui après qu’il ait touché sa sœur. Une part de lui veut juste dire oui à Vladimir. Oui, viens.   Bass reste silencieux pourtant. Il l’écoute, comptant les secondes, la supplication dans sa voix, le regard troublé. Une craquelure dans son cœur qui s’ouvre un peu plus fort.
 
Bass détourne tout à fait les yeux de Vladimir lorsque la petite… émet un son. Il penche la tête sur le côté, intrigué, les sourcils froncés. Il a la gorge qui se serre, le cœur crevé, à l’unisson de celui de Vladimir. Il fait un pas en avant malgré lui, parce qu’il a toujours été trop con pour tenir compte des avertissements. Mais un pas seulement parce qu’il a un instinct de survie et parce que s’appuyer sur l’autre jambe le ferait grimacer s’il ne regardait pas Jezabel avec une attention douloureuse.   « … elle a un truc qui cloche ? » Il sourit plus gentiment, tout doucement, douceur et tendresse, celle qu’il réserve aux enfants et à quelques Olympiens, à la petite derrière le rempart de Vladimir. Pas que ça ait vraiment de l’importance. Parce que des trucs qui clochent, les enfants Fergu ont une collection, ils étaient assez regardés avec mépris pour ça. Parce que des muets, des asthmatiques, à Oly, ils ont. Ils ont même lui – à moitié fou, du sang sur les mains, une jambe en moins. « - On abandonne pas les gens en court de route. » Ajoute-t-il alors qu’il repose son regard sur le blond, un défi muet dansant dans ses yeux. Il est avec une petite malade – en théorie, il ne doit pas être partisan des théories où on abandonne les plus faibles en cours de route. Mais même les gens a prioris « bons » ou ceux capables de mourir pour leurs propres enfants font la fine bouche devant la conduite d’Olympia. Ils ont beau s’être endurcis, s’être pris des coups sur la couenne, certaines choses ne changeront pas. Bass en est fier. Et si l’homme ne respecte pas la vie d’Olympia, il aura à faire à lui. Ou a pire, vu son état : Peyton, Nathan, Mina enragée.

Bass hoche la tête et recule jusqu’au mur, pour s’y appuyer et soulagé sa jambe. Bras croisés. « - J’ai un endroit. Avec des médocs. Des infirmiers. »  Il répond docilement, mais son ton est celui d’un convaincu, ferme, inébranlable. Sûr ? Ils y travaillent.  Plus de doc. Son cœur se serre. Il revoit Arte fuyant au travers les doigts et il maudit ses jambes qui sont restées immobiles. Qu’aurait-il pu faire ? La charger sur son dos et l’emmener de forcer ? Il était censé être un meilleur homme que ça. Même si le prix à payer était énorme et qu’il regrettait la présence d’Arte chaque jour, pas que pour le bruit de ses colères ou le talent de ses doigts. « Pour vous deux. Contribue à la communauté, accepte nos règles et tu es le bienvenu. Vous l’êtes. » Il hausse les épaules, tente d’avoir l’air nonchalant, mais il ne l’est pas, pas avec la seule respiration malade pour briser le silence. « - Laisse moi aider. Pour elle. »


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MessageSujet: Re: (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass   (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass EmptySam 25 Fév - 13:28

What are you afraid of ?

   
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C’est vrai. Vladimir était fatigué. Cela pouvait se lire sur son visage, sur celui de Jézabel est même sur celui de cet inconnu. Ils étaient tous fatigués de ce merdier. Une partie de lui avait eu si souvent envie de rester allonger en boule dans un coin et ne penser à rien. Seuls au bruit des oiseaux au-dessus de lui, la respiration endormie de Jézabel dans son dos, à l’abri des rôdeurs et de la chaleur étouffante du Texas. Parlons-en du temps. Il détestait la chaleur du Texas. Certes, il n’était pas russe, en Serbie aussi il pouvait faire très chaud, mais tout de même. Ce n’était pas si humide. Tout simplement insupportable. Il en aurait grimacé plus qu’à son tour. Pas qu’il aurait aimé se retrouver sous plusieurs centimètres de neige une fois l’hiver arrivé dans son pays natal, avec des rôdeurs partout… Mais disons qu’il était un peu plus habitué à ce climat. Mais nous nous égarons. Bien sûr, il n’avait rien d’autre sur lui. Cela aurait relevé du miracle. Sur ce point il aurait commencé à avoir de sérieux doutes sur l’existence même de l’homme en face de lui. Ou si ce n’était pas une hallucination créée par la fatigue, la chaleur et son imagination.

Il plissait un peu les yeux en le voyant s’approcher d’un pas, sentant son corps se tendre. Un pas de plus et il aurait certainement braqué de nouveau son arme sur l’homme. Idiot ou inconscient ? Vladimir ne savait pas trop qu'en penser pour le coup. Il aurait grogné tel un vieil ours mal léché pour son commentaire. Mais en voyant son sourire, Vladimir se radoucit aussitôt. Ce n’était pas nécessairement méchant ou une remarque moqueuse. En toute honnêteté, l’homme aussi semblait avoir un truc ou deux qui " cloche ". Mais ce n’était pas le même sentiment qui l’avait pris lorsqu’il avait rencontré l’autre personne. Quelque chose était dangereux autant chez l’un ou chez l’autre. Il n’accordait pas plus de confiance à lui qu’à l’autre, mais disons qu’il avait le bénéfice du doute. Il s’éclaircissait simplement la gorge pour articuler « Muette, de naissance. » Non, elle n’était pas catatonique, non elle n'était pas morte de trouille pour causer et non Vladimir ne la faisait pas taire. Il détestait le regard que l'on pouvait lui lancer, l’idée que l'on puisse penser de lui qu’il était assez autoritaire pour faire taire Jézabel le rendait dingue. Si elle voulait dire quelque chose, elle pouvait. Que le Serbe soit pour ou contre. S’il n’était pas si à cran, Vladimir aurait pu décrocher un petit rire moqueur. Ouais, on n’abandonne pas les gens. « Allez dire ça à d’autres. » Entre cynisme et rire, il ne savait pas trop où se placer. Il n’avait pas particulièrement envie de rigoler de la position dans laquelle il était.

Ses yeux se reposent sur lui quand il s’éloigne de nouveau d’eau. Laissant une distance et de quoi respirer pour tout le monde. Il frotte doucement le dos de Jézabel en l’aidant à se tenir assise. « Et pas rempli de tarés ? » Il avait entendu parler de l’Ouest. C’était le seul conseil qu’il avait écouté de l’autre. Il plonge son regard dans le sien, non ce n’était pas une blague de mauvais goût. « Ne vous vexez pas. Mais tant que je ne le vois pas, je ne peux pas dire oui à tout. Que ce soit pour payer une dette pour quelque temps ou… rester peut-être. Si c’est un endroit si bien. Il n’y a pas que moi dans l’histoire. » Il ne voyait pas cet homme stupide (ou pas totalement en tout cas pour le moment), donc, il devait bien se douter que Vladimir n’allait pas dire oui à tout. Il n’allait pas jouer les troubles fêtes – ce qui n’était vraiment pas le genre du serbe pour le coup- ni se faire remarquer plus que nécessaire. Si l’endroit n’était pas ce qu’il lui fallait, alors il rembourserait sa dette et partirait. Si au contraire, il avait une chance pour cet endroit soit un point d’ancrage… Alors oui. Il envisagerait de rester dans un lieu sécurisé avec des médicaments et des personnes compétentes. Il était têtu mais pas stupide. Et encore moins suicidaire. « Vladimir. Et elle, c’est Jézabel. »

L’enfant toussait une nouvelle fois, avant qu’elle ne dise bonjour en bougeant un peu la main. Vladimir sourit un peu avant de rassembler quelques affaires qu’ils avaient ici et là. Un regard a cet homme, puis sur son arme. Avant de la ranger dans son dos et finir de rassembler leurs affaires. Il n’avait plus vraiment le choix maintenant. Il soulevait sans grandes difficultés l’enfant pour la tenir contre lui pour replier le matelas de fortune qu’il avait trouvé avant de glisser sa main pour mettre le sac dans son dos et reprendre l’enfant toussant contre lui. Il passait sa main sur sa chevelure en lui murmurant de rester le plus calme et de se reposer. Qu’il s’occupait de tout pour le moment. Il observait par la suite la jambe de l’inconnu avant de s’approcher d’un premier pas, puis d’un second. « Please. » Il espérait pour cet homme qu’il avait une canne ou quelque chose. Parce qu’il ne pouvait pas s’amuser à porter deux personnes pour sa part. Il le laissait passer en premier, après tout s’est lui qui connaissait le chemin. Il n’était pas encore tout à fait rassuré de devoir suivre un inconnu, mais il avait déjà dû le faire une fois, c’était peut-être un peu moins dur la seconde fois.
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MessageSujet: Re: (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass   (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass EmptyLun 6 Mar - 9:39

Bass & Vlad
« What are you afraid of ? »

Muette. Il lui aurait fait confiance, il lui aurait dit qu’ils avaient un muet de choc à Olympia. Des éclopés, une asthmatique. Une longue série de PTSD et quelques blessés qui avaient du mal à se remettre de l’attaque. Il ne lui faisait pas confiance, pas encore – et il protégeait farouchement ses oisillons tombés du nid, même s’il valait moins que ça. La dernière fois qu’il avait essayé de mener des « recrues » , ils avaient essayé de les poignarder dans le dos pour récupérer leur équipement – ce qui trahissait une très mauvaise liste de priorités et une capacité à juger autrui – lui et Malini ! – exécrable. A se demander comment ils avaient survécus jusque-là, les deux péquenauds.  

Bass chassa le souvenir déjà distant de plusieurs fois pour se concentrer sur la gamine, s’écartant docilement en sentant la défiance qui émanait du slave.   « - Pourrait être pire. »  Il sourit calmement à Jezabel, ses traits dénués d’agressivité. Mutisme. Maintenant que les rôdeurs rôdaient, ça valait mieux qu’être braillard. Et ce n’était pas grave. En tous cas, moins que la manière dont elle toussait tant bien que mal, sa pâleur ou sa maigreur.  « Allez dire ça à d’autres. » Il sourit, plus doucement, plus tendrement presque au commentaire. Il était cassé, le type en face de lui. Ne l’étaient-ils pas tous ? Fatigués, las, capables de tuer un rôdeur sans plus rien sentir, incapables de s’étonner de ce qui pouvait leur tomber dessus. Juste d’y réagir, par automatisme. Juste l’instinct de conservation et la manie qu’ont les jambes de continuer sans qu’on leur demande. Lorsqu’on a autant essuyé de tempêtes que les survivants en six ans, il ne reste plus qu’une corde vive au fond de l’être : celle qui dit ce que vous êtes. Un taré sadique, un homme qui recherche sa place, être aimé, quelqu’un qui se dévoue pour être bon alors que plus rien ne lui oblige et que personne ne le jugerait s’il laissait crever une gamine muette et malade sur le bord de la route. « - Je leur dis. » corrige tranquillement Bass. Ses yeux effleurent le sol, un instant furtif.  Il ré-ajuste le placement de sa jambe douloureuse, comme une réponse inconsciente. Et s’il doit leur dire avec ses balles, tant mieux. Il n’en peut plus .
 
« Et pas rempli de tarés ? » Question piège. Hautement justifiée. Instable psychologiquement hurle son dossier militaire. Avant, il était considéré comme bordeline taré. Maintenant… membre du conseil d’une ville flambeau de la civilisation. Ou des cinglés utopistes, trop faibles pour se défendre, en fonction des opinions. Plus personne n’était vraiment normalement maintenant, et Bass a une grimace, un soupire. « - On a rien à voir avec ceux du centre commercial. On est humains. On fait ce qu’on peut. » A une époque, on faisait même des raids pour sauver des œuvres d’art, des livres pour enfants. Depuis la politique a un peu changé. Bass n’a jamais compris l’intérêt d’autrui pour les œuvres d’art, mais il ne pouvait s’empêcher d’être … humble et émerveillé lorsqu’Elijah en parlait. C’était un luxe. Plus personne n’était sain d’esprit, et les premiers jours… les habitants d’Olympia avaient semblés tarés à Bass. Sauvages, devenus fous, à vouloir écharper les prétendus coupables, pétris de haine.  Il comprenait – il était dans le même cas. Il n’était pas seul non plus, ce n’était pas qu’à propos de lui. Inclure le slave et la petite, c’était mettre en danger Elanor, la petite de Nathan, Iris, tous ceux à qui il tenait. Chaque recrutement terrorisait Bass qui n’avait jamais aimé l’humanité. Mais c’était comme tout – les bons sentiments sont un muscle. Ils s’en sortiraient. Bass étendit lentement ses paumes abîmées, ouvertes vers le ciel, en réponse aux précisions de l’homme. Pas de soucis pour lui. Jezabel le convaincrait de rester d’elle-même. «  Bass. On appelle la ville Olympia. » Il laisse Vladmir récupérer leurs affaires, attendant qu’ils soient prêts, sans être pressé tandis qu’il boit un peu d’eau de sa gourde. Il se détend un peu, appuyé de nouveau contre le mur pour soulager sa jambe avant la trotte retour. Il jette un coup d’œil à Vladimir, et lorsqu’ils sont prêts va récupérer sa béquille.


Ils devaient avoir l’air stupides, tous les deux. Le boiteux et le père d’une gamine malade. Les traits aussi sauvage l’un que l’autre, la posture méfiante malgré tout alors que des ombres de sourire et de douceur sculptent leurs visages. Bass n’est pas plus « rassuré » que lui. La méfiance vient toujours avant son bon cœur, encore plus maintenant, maintenant qu’il n’a plus que ça pour protéger ce qui lui reste. Mais il a un bon pressentiment, tourner à demi le dos au slave ne tend pas sa colonne vertébrale à la rompre.  « - Est. » précise-t-il. Il marche à peine en avant de lui, préférant rester à son niveau – il peut marcher plus vite, courir même. Mais il préfère ne pas tourner le dos. Le compagnonnage silencieux ou presque, entrecoupé que de quelques murmures de prudence, de direction et les sons de Jézabel. Ca apaise ses nerfs, thérapeutique malgré la fatigue des kilomètres qui s’ajoutent progressivement.  Il ne peut pas s’empêcher de croiser le regard de Jezabel. Il a besoin d’être rassuré, c’est physiquement douloureux d’entendre un enfant souffrir. Mais moins douloureux que leur serait la rencontre impromptue avec un chacal de l’ouest en pleine forêt sans pouvoir se mettre à couvert – ou avoir de balles à gâcher. Le repos leur ferait du bien, à tous. Il rentrait plus tôt qu’il ne l’avait prévu, mais la douleur de sa jambe sous-entendait que ce ‘était pas vraiment une mauvaise chose. Il y a besoin d’avoir un foyer pour avoir de l’espoir à compris Bass. Sans Olympia… il serait mort, de désespoir, du vide de son cœur. Mais il doit rentrer toujours, et ça donne un sens à ses pas. Ils arrivent en vue de la barricade de tôle d’Olympia, désertée des rôdeurs. Leurs gardes – plus nombreux qu’avant, malgré leurs morts – qui les voient venir. Bass fait signe tranquillement que tout va bien, en menant Vladimir devant les portes qu’on entrouvre pour les laisser passer.

« - Olympia. » murmure Bass avec fierté. Une sorte de timidité dans la voix, aussi – il est incroyablement fier de son chez lui, des gens dedans, même s’il se sent toujours effrayé et petit à l’idée de tout perdre. Maintenant que les dépris ont été déblayés et les dégâts commencent à être réparés, Olympia livre une illusion aussi douloureuse que dangereuse. Une grande avenue, des gazons – mal entretenus, il faut l’avouer – les maisons – une brûlée est visible d’ici mais ça trouble à peine la fausse paix entretenue par les oiseaux. Le va-et-vient presque tranquilles des Olympiens et des Raiders. L’infirmerie que Bass aperçoit – il s’arrête une minute avant de vouloir y mener Vladimir d’un signe de tête ( infirmerie, puis conseil. Tant pis pour l’ordre et l’avis de Peyton ou de Nathan – Jezabel a besoin de soin, la grande carcasse de son protecteur a le vote de Bass. Ca ira pour les prochaines minutes ). « - Assez bien pour toi ? » ajoute-t-il, un sourire dans les rides au coin de ses yeux.

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MessageSujet: Re: (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass   (i) What are you afraid of ? | Vlad & Bass EmptyMar 7 Mar - 16:53

What are you afraid of ?

   
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Ceux du centre commercial ? Il fronçait légèrement les sourcils à cette évocation, se demandant s’il parlait des mêmes personnes que l’autre recruteuse avait citées, se trouvant à l’ouest de leur position actuelle. Il n’avait jamais eu le malheur de croiser leur route ou plutôt la chance-, il savait seulement que tout le monde disait qu’il fallait les éviter comme la peste si l'on ne voulait pas finir avec une balle dans la tête au bord de la route ou pire encore… Des racontars qu’il avait entendu d’autres personnes trainant dehors, sans réelle maison. Il aurait bien touché du bois pour assurer la continuité de sa chance, mais il n’avait plus vraiment le temps pour cela. Et puis si l’endroit où le menait l’autre homme était si bien que ça, avec de la chance, il y aurait du bois quelque part. Un léger plissement des yeux, avant de hocher tranquillement la tête. C’était donc Bass. Et le nom de cet endroit qui se disait… bien Olympia. Encore une fois, il aurait eu la force de rire, il l’aurait fait. Mais il n’avait pas envie de vexer son nouvel ami ou même de se faire mal à la poitrine. Jézabel méritait qu’il se dépêche pour elle et sa santé.

Ils récupérèrent donc la fameuse canne que Vladimir espérait, n’étant pas tout à fait prêt à supporter le poids d’une autre personne sur ses épaules pour les kilomètres qui les attendait. Couteau contre la hanche, dans son dos, la présence familière, mais réconfortante de l’arme à feu, dans son dos, le sac avait quelques provisions. Et dans ses bras, l’enfant qui toussait difficilement, fermant de temps à autre les yeux pour reposer son corps et son esprit, la lumière devant lui faire plus de mal que de bien. Foutue chaleur étouffante du Texas. Il hochait doucement la tête à la direction que lui présentait Bass. Marchant ensemble, sans vraiment échanger. Il n’y avait que le bruit de leurs pas lourds de fatigue qui donnait un peu de musique à cette marche. Et la toux irrégulière de Jézabel. Il tournait son bras vers l’arrière, pour attraper une sorte de petite bouteille d’eau et lui donner entre les mains de quoi se désaltérer. Quitte à ne pas avoir de médicament jusqu’à l’arrivée de l’homme sauvage, il ne permettait pas qu’elle manque de boire plusieurs gorgées d’eau par heure. Il avait trouvé une rivière, minuscule pas trop l’eau, mais potable. Il l’avait suivi tout ce temps, pour s’assurer d’un strict minimum.

Il n’arrivait pas vraiment à articuler trois mots. Trop épuisé. Juste assez pour porter sa carcasse, celle de Jézabel et garder un esprit de méfiance envers son compagnon de voyage. Il n’arrivait pas vraiment à se détendre, même en voyant les barricades lointaines d’une ville. Olympia… C’était donc ça. Méritait-elle son titre pour sa ressemblance avec la cité céleste des dieux grecs ? Il allait pouvoir le juger d’ici quelques minutes. Aucun mort ne se traînant dans les alentours, mais beaucoup de gardes surveillant tous les coins. Il se sent épié, surveillé, jugé du regard. Ennemi ou bien ami ? La présence de Bass devait les conforter dans l’idée qu’ils venaient peut-être de recruter une main d’œuvre supplémentaire. Il rabaissait son regard pour profiter de voir une porte s’ouvrir pour eux. Juste de quoi faire passer les deux hommes et entendre tout de suite la porte massive se refermer dans son dos. Il posait son regard sur Bass, qui lui annonçait très fièrement de nouveau le nom de son chez lui. « Un nouvel Eden, n'est-ce pas ? » Il arrivait à plaisanter. Maintenant qu’il se retrouve derrière des murs. Mais ce n’était pas pour autant qu’il se sentît tout à fait mieux. Il soupirait doucement, avant de détourner son visage vers un homme s’approchant.

Bass lui glissait deux mots, avant de l’inviter directement à le suivre en direction de l’infirmerie. « Mes armes, n'est-ce pas ? » Il le remerciait d’un regard, il lui donnerait après que Jézabel soit entre de bonnes mains. Ils marchaient côte à côte, alors qu’il pouvait voir une maison qui avait brûlé récemment, les débris dans un coin. Une attaque ? Certainement de quel type ? Humains ou carcasses en putréfaction ? Il tiquait légèrement en coin des lèvres avant de se retourner vers Bass qui s’était arrêté. Il secouait très légèrement la tête vers celui qui venait de lui donner une permission spéciale pour voir directement quelqu’un pour Jézabel. « Bien assez pour moi, plus que je n’aurais pu l’espérer pour être tout à fait honnête. » De la reconnaissance, il y en avait dans le regard du serbe, avant de suivre rapidement les pas de Bass à travers la ville pour finalement se présenter à l’infirmerie. Laissant Bass expliquer la situation alors qu’une jeune femme lui indiquait un lit pour allonger l’enfant, Vladimir s’accroupit à côté du lit, sa main sur celle de l’enfant. Un sourire que seul un père pouvait offrir à son enfant, rassurant. « Everything will be alright. » Signait-il en souriant avant de regarder la jeune femme, puis l’autre blond. Avant de hocher plus respectueusement la tête, sentant la femme à côté de lui se hâter d’examiner l’enfant. « Merci Bass. » Il reposait son regard sur l'enfant, un sourire en coin, alors que discrètement, il indiquait à Bass de prendre l'arme se trouvant dans son dos si il le souhaitait... Voilà longtemps, que Vladimir n'avait pas eu envie d'accorder sa confiance en quelqu'un.
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