S’il est une chose que Rory n’a jamais réellement craint, c’est bien la maladie. Ce n’est certainement pas prêt de changer. Après tout, elle côtoie cette dernière depuis sa plus tendre enfance. Et puisque de toute manière, elle ne peut guère se rendre utile dehors, en chassant le rôdeur, autant en profiter pour prêter main-forte à l’infirmerie. Reese n’est pas au courant, évidemment que non, il risque d’ailleurs d’avoir une attaque en apprenant qu’elle frôle d’aussi près cette mystérieuse grippe qui semble se répandre parmi les riders. De toute façon, ce n’est pas comme si elle avait besoin de son avis ni de son consentement. Elle est assez grande pour décider elle-même où, quand et comment risquer sa vie. « Il a mauvaise mine celui-là. » déclare-t-elle à l’intention d’Elanor, sans aucun tact, tout en déposant un bout de tissu humide sur le front du malade qu’elle ne connait que de vue. Ce dernier lui adresse d’ailleurs un regard vitreux mi-outré mi-paniqué, ce qui a le don de lui faire hausser les épaules. « C’est la vérité, t’as une sale tronche. » Et, il sourit. Au moins c’est déjà ça. À défaut de pouvoir réellement les soigner, elle se la joue nounou pour malades ambulants et clown de service. Un bruit sourd attire son attention, une porte qui claque et voilà que la silhouette d’Iris se dessine rapidement. Rory fronce les sourcils, elle vient à peine de quitter l’endroit. « On te manque déjà ? » Ou alors, on ne veut pas d’elle dehors, ce qui est plus que probable. Elles ne sont que de pauvres petites choses fragiles, bien sûr, c’est bien connu. « À moins, qu’on n’ait pas voulu de toi ? » Véridique. Elle n’a en réalité besoin d’aucune réponse orale pour savoir qu’elle a visé juste.
Iris aurait dû se douter que cela allait terminer comme ça. Qu’avec Peyton et Bass dans le groupe des volontaires pour nettoyer la zone (évidemment qu’ils y seraient), elle n’aurait jamais dû ne serait-ce que tenter d’y participer elle aussi. Et voilà que trois des personnes auxquelles elle tenait le plus – donc Peyton, Bass mais aussi Hannibal qui avait fini par se joindre à la ‘‘fête’’ – se rendait à l’extérieur tandis qu’elle avait été renvoyé à l’infirmerie. Elle n’aurait sans doute dû ne pas en sortir, de toutes manières ; avec la grippe qui traînait en ce moment, on avait besoin de tout le monde. Lucas avait besoin d’elle, aussi. Elle ne voulait pas qu’il traîne près des malades, mais lui avait permis de rester à l’infirmerie puisqu’elle n’était pas censée y être. Enfin, si, mais, non. Avec un soupire, elle entra, manquant de claquer la porte – ou la claquant peut-être un peu, mais par inattention. Elle retrouve Rory, Elanor, Lucas là où ils étaient lorsqu’elles les avaient quitté, il n’y avait certainement même pas un quart d’heure. Si elle n’avait pas voulu tenter de faire la courageuse et de ne pas se cantonner à son rôle d’infirmière et de petite chose fragile, sans doute Hannibal serait-il venu la chercher – et l’aurait trouvé – ici, et il ne serait pas en train de se mettre en danger lui aussi dehors. Il n’y avait plus qu’à espérer que tout se passerait bien pour tout le monde en attendant leur retour…
Iris sourit légèrement à Rory. Evidemment qu’ils n’avaient pas voulu d’elle. D’un signe de tête, elle ordonna à Lucas de sortir, mais devant son hésitation elle soupira un peu et lui donna son masque. Il n’aurait de toute manière pas besoin de l’enlever pour se faire comprendre s’il voulait parler, puisque… Il ne parlait pas. « Non, et je suis certainement plus utile ici que là-bas. » Elle haussa une épaule en croisant les bras, avant de s’adoucir. Pas besoin de prendre un air boudeur ; elle n’y pouvait rien, ce qui était fait était fait et, au fond, ils n’avaient pas tort. Et si quelqu’un devait revenir blessé – tant qu’il n’était pas mordu et condamné – il fallait bien qu’elle soit là et prête à les aider. Ils ne seraient jamais trop à l’infirmerie. « Et puis, vous m’auriez manqué, aussi. » fit-elle avec un petit sourire amusé, ébouriffant les cheveux de son frère, laissant son regard dériver le long de la pièce pour se poser sur les deux jeunes femmes. « Rien de nouveau depuis tout à l’heure ? »
Il se passait une main sur le visage alors qu’il approchait sa main pour ouvrir la porte de l’infirmerie. Il avait aperçu de loin la silhouette de l’infirmière, Iris y entrait quelques minutes avant lui. Après quelques échanges avec Bass, ils n'avaient convenu que Vladimir pour retourner à l’infirmerie auprès de sa fille. En échange, Vladimir devait surveiller l’extérieur et se tenir au courant de ce qui se passait. Que l'on vienne le chercher où que la situation dégénère, qu’importe, le Serbe devait rapidement ramener ses miches au mur avec les autres pour défendre le mur d’enceinte d’Olympia. C’est avec ce petit accord entre les deux hommes -barbus- que Vladimir s’était séparé finalement du groupe pour se diriger à grands pas vers l’infirmerie et, finalement, faire tourner la poignée et ouvrir la porte. Il glissait sa main dans sa poche, accrochant le masque que l'on avait bien voulu lui donner vu le temps qu’il passait à l’infirmerie avant cette maudite épidémie. Avoir Jézabel au milieu de tous ces malades ne rassurait pas nécessairement l’homme. Elle, ce n’était qu’un mauvais rhume… Mais son système immunitaire plus faible faisait d’elle une cible bien plus facile aux maladies. Enfin.
Ses yeux se posèrent sur les trois femmes déjà présentes à l’infirmerie ainsi que du jeune homme muet. Il s’éclaircit un peu la gorge avant de saluer d’un mouvement de tête respectueux. Refermant derrière lui, il passait entre les malades pour aller se poster contre le mur de la plus jeune de la pièce. Ses yeux céruléens se promenèrent sur la pièce. Iris, Rory, Eleanor et Lucas. Les habitués du lieu. Il avait commencé à sympathiser avec eux, sans jamais trop aller loin. Cela ne faisait pas plus de deux semaines où il était à Olympia après tout. « Désolé si j’ai interrompu quelque chose. » laissait entendre Vladimir avec son accent toujours bien présent dans sa voix. Il posait sa main sur les cheveux de Jézabel, les caressant gentiment en lui souriant. Celle-ci assise sur son lit écoutant ce qui se passait.
Elanor Barnes
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1093
visage : emily kinney
crédit : blossom & crimson tiger & sign by ad astra
Ca devenait vraiment difficilement de penser à autre chose qu’à la maladie. Elanor passait tout son temps à l’infirmerie, s’occupant l’esprit, évitant de penser aux pertes humaines récentes et dont elle n’arrivait pas encore à se défaire. Elle trouvait toutes les excuses du monde pour ne passer trop de temps seule dans la maison d’Erin devenue sienne. Un fardeau de plus sur ses frêles épaules. Une histoire de plus passée sous silence, cachée derrière de beaux sourires. Elle adresse un sourire presque sincère à Rory sans rien dire. Elle préfère s’adresser au patient qui, c’était bien vrai, n’était pas de toute première fraicheur. « Tu retrouveras vite la forme j’en suis sûre. » Elle dispense ses sourires et ses paroles pleines d’espoir, avec cette voix angélique venue d’ailleurs. Elle regarde de l’autre côté de la pièce, capte le regard de la petite Jezabel et lui adresse un petit signe de la main accompagnée d’un sourire plus que sincère. Avec les enfants, Elanor ne fait jamais semblant. Elle ne peut pas. Son attention soudainement attirée par la porte, elle y voit pénétrer Iris, de mauvais poil. Elle rajuste son masque qui la gêne mais dont elle préfère ne pas se séparer. Avec sa condition respiratoire, elle ne peut pas risque de tomber malade. « Tu n’a rien manqué de palpitant ! » Là-dessus, entre Vladimir, le papa un peu intimidant de Jezabel. Elle ne le connait pas mais à en juger par la relation fusionnel qu’il entretient avec sa fille, Elanor est persuadée qu’il s’agit de quelqu’un de bien. « Seulement des bavardages d’infirmières. » Elle sourit, attendrit par la vision de l’homme et sa fille. Elle donnerait cher pour pouvoir se réfugier dans les bras de son père. « Qu’est-ce qu’il se passe dehors ? » Elle se détourne pour regarder Iris, le visage plus inquiet qu’elle ne le voudrait.
Elle hausse les épaules tandis que les deux infirmières s’échangent des banalités concernant ce qu’Iris aurait pu potentiellement manquer. Rien, non. Pas un mort, même pas un petit râle de douleur depuis son départ. Rien. Non pas qu’elle soit de nature sadique, surement pas, mais elle en ras-le-bol de… se faire chier, voilà tout. Elle pense sérieusement à se tirer d’ici, après, quand ce sera plus calme bien sûr. Elle n’a pas envie de les abandonner, pas maintenant alors que toute aide est la bienvenue. Et puis, il faut qu’elle en parle à Reese, sans oublier Mina. Clairement, elle sait que son idée de changer d’air sera plus que mal accueillie. Mais bon, il s’agit de sa vie après tout, ils peuvent bien râler ou désapprouver tant qu’ils veulent. Lorsque Vladimir pénètre dans l’infirmerie, masque sur le visage, tout comme Lucas ou encore Elanor, elle ne manque pas de prendre conscience de sa propre… inconscience. Quoiqu’un masque ne soit pas ce qui va la protéger de la grippe de toute façon. Après tout, elle est précisément en train de squatter le lit d’un rider à la mine désastreuse, alors elle n’est plus à ça près. « Parait que les morts sont à nos portes. Donc, soit on chope la crève soit on sert de repas aux rôdeurs, deux options alléchantes. » Elle sait pertinemment que ce n’est pas à elle qu’Elanor s’adresse, cependant elle n’a pu s’empêcher de dégainer sa remarque ironique et douteuse. De toute façon, elle a plus ou moins raison, non ? « Enfin je veux dire, les volontaires vont nous sauver, bien sûr et tout ira bien. » se reprend-t-elle. Elle avait oublié Jezabel, loin d’elle l’envie de faire flipper une môme. Elle adresse par la même occasion un air désolé à Vladimir, elle parle plus vite qu’elle ne pense parfois. Elle l’aime bien la petite, après tout, c’est son rôle de faire rire cette dernière lorsque l’ambiance de l’infirmerie devient trop pesante et non l’inverse.
Elle adressa un petit sourire à Elanor, en essayant de s’imaginer à quoi aurait pu correspondre le « palpitant ». Que tout le monde se relève d’un coup, parfaitement guérit ? Que Lucas et Jezabel se mettent soudainement à parler ? Cette pensé lui tira un sourire car, si cela aurait pu être possible pour Lucas, elle doute fortement que la pauvre enfant puisse parler un jour. A moins d’un miracle. Mais c’était plutôt le contraire qui semblait se produire de nos jours : pouvait-on appeler les rôdeurs une forme de miracle ? Après tout, ils avaient atteint une forme d’immortalité. Non, on arrête ici la philosophie : trop compliqué. Et pas le moment, surtout. Iris tourna la tête vers Vladimir lorsqu’il entra, et lui adressa un sourire. En voilà un au moins qui n’était pas sorti risquer sa vie au-delà du mur d’enceinte. Elle savait que c’était nécessaire, mais…
Iris hocha doucement la tête à la réponse que Rory donna à la question d’Elanor. Elle avait raison, plus ou moins. En prenant le côté pessimiste des choses, elle avait raison. Elle se rattrape rapidement, néanmoins, et Iris l’appuie en regardant tendrement l’enfant : « Oui, il y a quelques rôdeurs qui traînent. Plus que d’habitude, mais rien de grave. Ils sont sortis pour vérifier et renforcer nos défenses si besoin, et faire un peu le ménage. » Elle reporta son regard sur Elanor en s’approchant d’elle, croisant frileusement les bras en cherchant un autre masque pour elle. « Je ne sais pas grand-chose de plus, j’ai dû partir avant. Il y a Peyton et Bass, évidemment. Mina, aussi, même si j’aurai préféré qu’elle reste au calme, elle a sans doute besoin de se défouler… Un rider aussi, le frère de Bass. Et Hannibal, à qui j’ai prêté ma dague, qu’il ne se fasse pas tuer inutilement… » Elle frémit légèrement. Plus de morts, s’il vous plaît, elle voulait juste qu’ils rentrent. Blessés à défaut d’être en pleine forme, mais qu’ils rentrent tous. « C’est tout ce qu’il y avait avant que je revienne. »
Intimidant, imposant, il pouvait l’être oui. Mais les dames de la pièce n’étaient pas du genre à se laisser facilement impressionner, il semblerait. Il ne souriait pas beaucoup, mais ce n’était pas parce qu'il n’appréciait pas les personnes présentes. Vladimir n’avait juste pas l’habitude de sourire à tout va. Ni de faire des câlins en guise de bonjour comme on le faisait si bien aux USA. Une pratique qui l’avait toujours tendu d’ailleurs. Il relevait doucement la main de la chevelure de l’enfant à côté de lui avant de recroiser les bras contre son torse en écoutant les conversations. Il arque un sourcil au dire de Rory, avant de secouer doucement la tête en sa direction pour rassurer celle-ci. Cela pouvait arriver de laisser échapper. Bien sûr, il n’avait aucune envie de faire angoisser la plus jeune, tirant déjà sur les traits de son père et très idiot de ‘’ jamais rien montré ‘’. Ce qui n’était pas normal, surtout pas pour une gamine allant sur bientôt ses onze ans. Enfin, si seulement il savait, quel mois ils étaient…
« Tu vois, rien à craindre pour l’instant. » Fait-il à l’enfant qui se retourne vers lui avant qu’elle ne signe en sa direction. Il reste silencieux quelques secondes avant d’hocher finalement la tête. Pas la peine de mentir ou l’enfant lui lancerait son coussin dessus. « Oui, si Bass a besoin, j’irai le rejoindre pour donner un coup de main. Mais tout va bien aller. » Que cela soit pour Jézabel ou pour les autres, tout le monde savait maintenant qu’il pouvait filer à n’importe quel moment pour aller voir ce qui se passe. Mais cela semble détendre Jézabel -un peu- qu’il y ait qu’une possibilité de voir son père filer dehors. Il repose son regard sur la petite discussion. Pas très bavard le Serbe, pas facilement abordable. Lui-même encore un peu sur ces gardes après quasiment quatre mois sur les routes, juste la petite est lui. La phase de socialisation restée encore un peu compliqué à franchir. « Si je peux aider, je ne suis pas docteur, mais si je peux donner un coup de main pour eux. » D’un mouvement de menton, il indique les autres malades. Attendant la demande de qui voudrait bien lui en faire une.
Elanor Barnes
Olympians + le monde qui est le mien
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visage : emily kinney
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Les yeux agrandis par la surprise, et une pointe d’inquiétude, elle garde le visage rivé sur Rory. Elle ne prend pas de raccourcis la petite Wheeler et c’est tout à son honneur. Elle admet volontiers que cet état d’esprit est courant mais elle aurait préféré ne pas l’entendre à voix haute. Pleine d’espoir, une lueur brillante dans les yeux, Elanor refuse le fatalisme, de s’avouer vaincu par une chose ou une autre. On ne peut pas le voir sous son masque mais la bouche d’Elanor est entr’ouverte dans un rictus, cherchant quelque chose à dire, en vain. Iris lui vient finalement en aide, donne quelques explications sur la situation dehors. Un petit quelque chose de rassurant. Elle se sait en sécurité ici, apprécie le travail fourni par les autres. « Un problème à la fois. » fini-t-elle par dire de sa voix douce, rassurante, chaleureuse. Son regard passe de Rory à Iris qui va plus loin dans ses paroles, lui donnant des noms, des détails. Elle hoche simplement la tête, rassurée de savoir tout ce monde dehors et pourtant inquiète à l’idée que l’un d’eux ne revienne pas. Elle s’étonne presque de savoir Jamie, le frère de Bass, avec eux. Elle fronce les sourcils malgré elle, sait que tôt ou tard il la trouvera et qu’elle devra affronter une conversation pas forcément sympathique. Elle pose un regard attendrit sur ce père et son enfant. « Mieux vaut ne pas trop entrer en contact avec les malades. C’est déjà assez dangereux comme ça. » Elle espère que l’épidémie ne va pas empirer, qu’ils pourront la contenir ici et surtout que personne d’autres ne tombera malade. Jusqu’ici, ils ont pu s’en sortir, prodiguer des soins plus que satisfaisants pour l’époque. Elle ne veut pas alarmer les plus jeunes, ni même les malades pas toujours bien conscients de la situation. Elle espère que sa voix douce suffit à ne pas trop les effrayer, que ses traits bienveillants ne trahissent pas son inquiétude grandissante. Toujours de bonne humeur, la tête pleine d’espoir, le cœur pur. Elanor veille à ce que le moral reste dans le vert. C’est mieux pour tout le monde.
Son cœur se serre de plus en plus, tandis qu’elle écoute Iris clarifier la situation actuelle, ses pensées sont dirigées vers Reese. Où est-il ? Est-ce qu’il est parti avec eux ? Est-ce qu’il met sa vie en danger ? Il n’est pas encore tout à fait remis de la mort d’Izzie, elle craint qu’il soit trop tôt pour lui, pour les sorties en dehors de l’enceinte de la ville. Elle est presque certaine de se faire du mouron pour pas grand-chose au final, mais elle n’arrive pas à s’en empêcher, c’est plus fort qu’elle. Entre les putréfies et la maladie, le danger est omniprésent, constamment à leur trousse. Elle tique à la remarque d’Elanor. Peut-être qu’elle est suicidaire après tout. Pas de masque, aucune précaution. Peut-être qu’elle veut se foutre en l’air inconsciemment, qui sait. Elle n’a pas le temps de s’y attarder plus amplement que Jensen, le rider malade dont elle squatte une parcelle de lit, se raidit en l’espace de seulement quelques secondes. Elle saute sur ses deux pieds, alerte. « Iris ! Elanor ! » s'époumone-t-elle instantanément. Le corps entier du cavalier est brusquement parcouru de secousses incontrôlables et brutales. La violence de la crise la tétanise un instant. Convulsions. Instinctivement, elle dégage le semblant de table de nuit disposé à côté du lit, seul objet susceptible de le blesser. Elle recule, elle rejoint la môme et Vladimir sans se faire prier. Elle se souvient encore très nettement des crises de convulsions pour le moins impressionnantes de son jeune cousin, parait qu’il faut laisser se dérouler la crise, parait qu’il faut juste attendre. Elle se sent si inutile à cet instant, elle déteste ça. Foutu monde de merde.
Les paroles de Vladimir ne l’enchantent pas, mais Iris ne le montre pas. Elle se contente d’hocher légèrement la tête, et de sourire. L’infirmière savait que cela était nécessaire, et que s’il devait sortir prêter main-forte, elle ne l’en empêcherai pas. Toute cette situation ne lui plaisait pas, mais elle devait faire avec. Après l’épisode des Jackals, elle avait du mal à accepter de voir sortir, seuls, les personnes qu’elle aimait. Elle se contenta de lâcher un léger soupire fatigué avant d’hocher la tête pour appuyer les paroles d’Elanor : évitons de contaminer trop de monde.
Pas de temps à perdre encore en bavardage, quoi qu’elle l’aurait largement préféré. Le temps de remettre un masque sur son visage, elle tourne vivement la tête vers Rory qui venait d’appeler les deux infirmières, non sans inquiétude – panique ? Il ne fallut qu’une poignée de seconde de plus pour voir de quoi il s’agissait : l’un de leur malade convulsait. L’infirmière remercia Rory pour avoir éloigné de lui ce qui aurait pu le blesser, et elle attrapa un crayon dans la poche de sa blouse pour le coincer entre les dents de Jensen. Evitons qu’il ne se morde la langue en convulsant. Elle tentait de garder son sang-froid, mais aucun des malades n’avaient encore convulsé. « Elanor ! Est-ce qu’on a de quoi faire une injection intramusculaire d’antiépileptiques ou de diapézam ? »
Il fallait essayer de le calmer – et de ne pas se faire blesser, ni de le blesser. Une petite piqûre dans la cuisse devrait suffire… Mais en attendant, il fallait espérer qu’il leur restait de quoi s’en occuper.
Il n’était ni médecin, ni infirmier ni aide-soignant. Il ne voulait pas être une gêne pour les trois femmes qui avaient réagi au quart de tour, de véritables professionnelles. Il savait à peu près où se trouvaient certains médicaments, étant donnés que cela faisait plus de deux semaines qu’il traînait dans les pattes des femmes et sous le toit de l’infirmerie. Il jetait un regard au frère d’Iris qui n’avait pas vraiment bougé, mais qui observait tout comme lui si sa grande soeur avait besoin de quoi que ce soit. Quant à la gosse à côté de lui, elle était dans le même état. Trois observateurs quasi inutiles dans ce genre de circonstance. Les deux hommes pouvaient bien tenir le malade si cela devenait un peu plus violent. Pendant qu’elles tentaient de lui administrer les soins appropriés, enfin, s’ils avaient de quoi calmer des convulsions bien sûr. Alerte, Vladimir était prêt à se lever pour aller donner un coup de main aux trois femmes, surveillant l’évolution. Essayant de rassurer la petite qui semblait malheureusement avoir pris l’habitude de voir ce genre de choses. Encore une fois. Un soupire passait ses lèvres, avant de se frotter un peu la barbe.
L'homme continuait de convulser sous elles, sans aller crescendo dans la violence des convulsions.
HRP:
Désolé pour ce post très court pour montrer l'inutilité de Vladimir dans un cas pareil
Elanor Barnes
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1093
visage : emily kinney
crédit : blossom & crimson tiger & sign by ad astra
Elle jette un œil circulaire sur la pièce, se dit que dans leur malheur ils ont de la chance d’avoir une équipe médicale, aussi éclectique soit-elle. Malgré tous les problèmes accumulés, Olympia demeure un refuge et cette pensée réchauffe le cœur de la petite Elanor. Elle croit en sa ville, en ses habitants et leur potentiel. Finalement, à bien y penser, tout n’est pas si noir. Elle sourit, cette pensée s’insinuant tranquillement en elle. Et puis, en un éclair, tout s’effondre. Rory leur hurle dessus et la vision du rider, allongé sur son lit, convulsant, envahit le champ de vision d’Elanor. Elle regarde, impuissante, le cœur battant, la panique coulant dans ses veines, prête à l’engloutir. Impuissante, elle reste de marbre, même lorsqu’Iris prend les choses en main. Son nom résonne à nouveau, elle écoute, ferme les yeux et se bouge. Elle fouille les tiroirs sans ménagement, les laissant grand ouverts, laissant tomber certaines choses sur le sol. Elle panique, respire trop vite, trop bruyamment. Machinalement, elle récite à voix haute et en boucle le nom des injections à faire. « Antiépileptique. Diazépam. Antiépileptique. Diazépam. » Rien ici, rien là. Elle désespère. « Je ne trouve rien ! » On ne manque pas d’aspirine ou autres cachets contre la diarrhée mais les médicaments sérieux, ça on n’en trouve jamais ! Elle se retourne pour regarder Iris et le patient qui s’enfonce, n’a pas l’air d’aller mieux. Impuissante, les larmes lui montent aux yeux. Alors elle fouille à nouveau les mêmes tiroirs, se précipite dans l’autre pièce, ouvre une armoire et prie pour trouver quelque chose.
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