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Sujet: (I) people don't change, only masks fall + caden. Jeu 5 Jan - 23:31
♔ caden & peyton
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Pour l’instant, Peyton a l’étrange impression de passer plus de temps à Crimson Valley qu’à Olympia. Un comble tout de même. Elle commence à en avoir doucement marre de ses nombreux allers et retours, de ces foutus détails à régler, de ne jamais être d’accord avec Abel, de devoir parlementer pendant des lustres pour finalement pas grand-chose. Parce que de toute façon, il a plein pouvoir et par conséquent, tout le contrôle de la situation contrairement à elle. C’est lassant et frustrant par la même occasion, elle déteste ça. Non, elle n’apprécie pas particulièrement cette sensation déroutante qui lui hurle de plein fouet que tout lui échappe doucement mais surement. Elle déléguerait bien volontiers quelqu’un pour s’occuper du sale boulot à sa place, sauf que bien évidemment, elle se voit mal envoyer une autre personne qu’elle taper la discussion à Abel. Elle ne veut pas de mort sur la conscience, elle n’en n’est pas encore à ce stade du moins. De toute façon, elle n’est même pas certaine que la personne en question, le bouc émissaire qu’elle aurait choisi, pourrait franchir le seuil du ranch. Pas de chance pour elle donc. Elle devra se le coltiner jusqu’au bout et malheureusement la fin n’est pas proche, leur accord ne fait que débuter. Déprimant. D’accord, elle lui est reconnaissante pour la reconstruction de la ville mais tout de même, ça n’en reste pas moins déprimant. Elle ne sait pas exactement pourquoi ses pas la mènent jusqu’à l’écurie. Un flot de souvenirs lui revient instantanément en mémoire, c’est déroutant. Ils contrastent sacrément avec la situation actuelle. Elle se souvient dans les moindres détails des nombreuses fois où Abel s’est entêté à lui apprendre à monter à cheval, tentatives généralement infructueuses étant donné la tournure pour le moins inconvenante que ces " leçons " prenaient finalement… D’accord, souvenirs gênants en perspective. Tout ce qu’on peut en conclure, c’est que de l’eau à couler sous les ponts depuis. Elle se remémore également parfaitement toutes ces fois où Caden se réfugiait dans le coin, à l’abri des regards de son paternel et de son aîné. Sa relation avec le frère cadet des Rhodes a toujours été pour le moins étrange. Publiquement, il était en quelque sorte son larbin, elle n’en n’est pas vraiment fière. À l’abri des regards, elle s’efforçait d’apaiser ses maux comme elle le pouvait, réprimandant Abel dès qu’il élevait un peu trop la voix où s’évertuait à adopter son air hautain avec Caden. Oui, elle a été secrètement sa confidente. Il faut bien avouer qu’il n’est pas vraiment gâté entre son horripilante petite sœur, son grand frère dédaigneux à souhait et un père sévère, il en a souvent bavé. Elle s’avance vers le fond de l’écurie, cherchant des yeux la silhouette de Caden. Leur dernière rencontre remonte à un long moment, sans parler de leur dernière conversation. Ses pas la guident jusqu’à une pièce à part, plus exiguë, qui semble être aménagée en bureau. Il est là, assis, l’air tourmenté, concentré sur une pile de papiers. « Salut bel inconnu, ça fait un bail. » déclare-t-elle d’un ton détendu quoiqu’un peu lasse vu l’entretien qu’elle vient d’endurer il y a à peine cinq minutes. Elle prend appui contre le chambranle, dans l’encadrement de la porte. Peut-être qu’il est occupé après tout, peut-être qu’il ne veut voir personne. « Comment vas-tu depuis le temps ? Toujours là à supporter Abel à ce que je peux constater, je te félicite. » Il se le coltine vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, il mérite une médaille après tout. D’accord, elle est un peu mauvaise pour le coup, elle l’avoue, Abel n’est pas si horrible et insupportable que ça.
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Dim 8 Jan - 20:41
Peyton Yates avait fait un retour remarqué dans leur vie. Caden y repensait parfois le soir quand la nostalgie l’envahissait un peu. Elle était gentille même si comme beaucoup de gens, elle ne supportait pas que les autres la jugent. C’était pour cela notamment que l’homme avait toujours su à quoi s’en tenir dans leur relation. Il avait été longtemps amoureux d’elle, pendant des années, mais c’était autant car elle était gentille avec lui que parce qu’il s’était toujours demandé pourquoi elle lui préférait Abel. Abel avait beau être son frère, il est fort probable que même s’il n’était pas l’être le plus exécrable non plus, il ne gagnait pas la médaille du « gars sympa de l’année ». Quoiqu’en temps d’apocalypse, c’était relativement une bonne rencontre à faire. En tous les cas, loin d’être la pire. Il avait grandi depuis le temps et perdu un peu en timidité et pudeur même s’il était toujours aussi maladroit et parfois franchement stupide avec les filles qui lui plaisaient. Cirilla pourrait tout à fait faire une déclaration sur son honneur de ce fait. Le jour de son procès pour savoir s’il allait au paradis ou en enfer, nul doute qu’elle le chargerait un peu. Cette pensée lui fit perdre le fil du compte-rendu qu’il étudiait. Alors qu’il se reconcentrait la voix suave et bien connue de la rousse à laquelle il pensait tantôt fit son apparition. Il redressa la tête et lui sourit en coin. « Bel inconnu ? Tu veux encore que je porte tes livres ? » Il eut un léger rire à la remarque sur Abel. Il n’était pas sans savoir que la jeune femme se plaignait beaucoup de lui mais elle avait toujours une certain affection pour lui. On ne changeait pas, on se contentait de montrer une autre version de soi. Peyton n’avait pas changé et ce que lisait Caden dans les tréfonds de son regard vis-à-vis de son frère le faisait se demander à quel point il avait raison.
Cela était surprenant même pour lui, comme à force d’observer les animaux, il avait fini par observer les autres. Sans doute sa manière maladroite de montrer qu’il s’intéressait même si ça le faisait passer pour le stalker de service. « Pourquoi est-ce que tu penses que je suis toujours au fin fond de l’écurie ? Depuis le temps, tu sais que ça fait longtemps que j’y suis tout le temps. » Il y était bien et tranquille le plus souvent. Abel lui paraissait de meilleure humeur lorsqu’il se trouvait entouré de ces animaux qui avaient constellés leur enfance. « En plus, tu te plains beaucoup de lui mais ne crois pas qu’on ne voit pas que ça te plait de passer du temps avec lui. J’en connais une qui pense encore à son béguin d’adolescente. » Sauf que depuis, une éternité et une apocalypse s’étaient passées. Les règles du jeu avaient changés et son frère avait tourné plus sombre et plus brumeux que jamais. Lui-même s’inquiétait parfois de savoir comment l’homme allait finir. Il se disait parfois que s’il partait, un mec du ranch allait finir tabasser à mort. Il ressentait ce besoin impérieux de faire partager à Peyton ses inquiétudes car elle ne méritait certainement pas d’être cette personne. De plus, il espérait en apprendre plus sur ce qu’elle avait à gagner en venant ici. Son instinct lui disait que ce n’était pas pour les beaux yeux d’Abel ni uniquement pour Olympia qu’elle se trouvait ici. « Cependant, vous avez tous les deux bien changés je crois. Tu ne trouves pas qu’Abel est différent d’avant ? »
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Mar 10 Jan - 22:01
♔ caden & peyton
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Caden est différent d’autrefois, moins timide, un soupçon d’assurance en plus. Éternellement dans l’ombre d’Abel cependant, voilà une chose qui n’a pas évolué. Pourtant étant donné la relation des deux frères, elle ne s’était pas imaginé qu’il aurait encore été aux côtés de son ainé vingt ans plus tard, en tant que second dévoué et loyal. Certaines choses ne changent donc jamais. Ils ont tous grandi à leur manière mais force est de constater que les vieilles habitudes ont la vie dure et reprennent bien vite le dessus. Elle sait de quoi elle parle. « C’est vrai. L’écurie est donc devenue ton repère officiel à ce que je vois. Ça, ça n’a pas vraiment changé. » Elle en a connu des drames cette écurie, étonnant qu’elle soit encore debout. Elle pénètre finalement dans la pièce, s’asseyant face au rider et profitant ainsi de son envie de bavarder. Elle ne sait pas exactement pourquoi mais sa compagnie lui est rafraîchissante. Au moins, elle ne doit pas peser chacun de ses mots comme avec un certain individu ou encore, se montrer diplomate et à la hauteur comme avec les Olympiens. Elle se sent bridée par moments, la situation n’est vraiment pas évidente pour l’instant. Elle n’est pas encore habituée à son rôle de leader, elle ne sait pas si elle le pourra un jour. En attendant, elle a constamment peur de commettre un faux pas et de décevoir tout le monde. Vive l’angoisse. Peyton ne manque pas de tiquer à la remarque du cavalier, fronçant instinctivement les sourcils, quelque peu déstabilisée. Il n’a pas forcément tort, mais pas entièrement raison non plus. Il y a bien longtemps qu’elle a fait le deuil de son béguin d’adolescence, déjà même à l’époque alors qu’ils étaient ensemble sans même s’adresser la parole. Il ne lui a pas fallu longtemps pour tourner la page. Non, ce n’est pas ça, c’est autre chose, elle ne sait pas exactement quoi. Elle ne sait pas si elle a envie de mettre le doigt dessus. Compliqué donc. Rien n’est simple de nos jours de toute façon et encore moins avec Abel. Ce n’est pas évident d’admettre que non sa compagnie ne lui est au final pas si insupportable que ça et que parfois, elle se surprend à apprécier leurs entrevues, parfois. Parce qu’il n’est pas le genre d’homme qu’on apprécie non, c’est tout l’inverse. Alors bon, qu’est-ce qui cloche chez elle ? Bonne question. « Depuis quand est-ce que tu es devenu un aussi fin observateur ? » Ils ne se sont presque plus croisés, si ce n’est en coup de vent et pourtant il arrive à toucher une corde sensible. « Je crois qu’il y a juste toi qui le remarques, mais ne crois pas que j’éprouve quoi que ce soit à son égard, c’est juste qu’à force de devoir me le coltiner moi aussi, je ne le trouve plus aussi terrible que ça. » Enfin ça, ça dépend des moments. Il a le don de l’agacer au plus haut point, surtout quand il se braque, quand il ne veut pas admettre qu’il a tort ou quand il se la joue gamin orgueilleux et hautain. En tout, ça regroupe énormément de ces fameux moments. « C’est certain, on est tous différents. » Lui autant qu’elle, chacun à leur façon. « Si ce n’est qu’il n’a pas forcément évolué de la meilleure manière qu’il soit, je l’accorde. L’apocalypse n’a pas vraiment pour rôle d’adoucir les gens, rien d’étonnant. » Elle ne comprend pas réellement le message qu’il souhaite lui faire passer. Mais clairement, il essaye de lui faire ouvrir les yeux sur quelque chose. « Où tu veux en venir, Caden ? Je ne te suis pas vraiment, sois franc. » Quoiqu’elle ne soit pas certaine de vouloir savoir mais maintenant que sa curiosité a été éveillée, il ne peut plus reculer.
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Mar 17 Jan - 11:02
Il sourit tranquillement à la remarque de Peyton se demandant ce qu’elle pense de la situation actuelle. Le monde a changé d’une manière irrémédiable et imprévisible. Il a un rire doux en se rappelant ses problèmes d’adolescents. Ça paraissait tellement idiot maintenant qu’il y pensait. Tellement lointain. Aujourd’hui, il fallait vivre pour risquer de mourir le lendemain. Encore et encore jusqu’à épuisement. Caden n’était pas directement exposé à ce risque car il sortait assez peu mais ça ne l’empêchait pas de ressentir la prégnance de la mort sur leur existence. N’ayant jamais été un fin philosophe, trop de pragmatique et de rationalité pour cela, il interrompit sa réflexion dardant son regard chafouin vers Peyton. « Depuis que je dois gérer les crises de colère d’Abel ? » répond-il avec une certaine lassitude. C’est fatigant de toujours devoir être l’élément qui contrôle, celui qui surveille et qui chapote. Celui qui reste malgré tout uniquement bon à faire cela. Pourtant, il a l’impression que les hommes du ranch l’apprécient, qu’il a gagné leur confiance. Ça le motive à avancer. « Ou peut-être que je l’ai toujours été mais que j’ai pris l’habitude de me taire. » répond-il avec un pseudo ton comique. Il n’a pas envie de rire pourtant car bien qu’il soit toujours heureux de revoir Peyton, elle lui semble encore l’adolescente oscillant entre deux mondes, il voudrait la mettre en garde. Il a conscience que c’est stupide, il a conscience qu’elle peut très probablement se débrouiller toute seule. Et il sait bien qu’il a du mal à l’admettre qu’elle n’est pas parfaite, qu’elle peut être manipulatrice et fausse. Il le sait mais il ne peut s’empêcher de contempler le reflet de la jeune fille qu’il aimait, et pour qui il avait toujours ce petit pincement au cœur de regret. Ce pincement de savoir que ça n’était pas arrivé et que ça n’arriverait jamais.
Il se frotte les mains comme pour se donner une constance et se rassurer. Ce qu’il s’apprête à dire et à faire, ça sonne presque comme une trahison envers son propre frère. Il a cette étrange impression pourtant qu’il doit le faire car il est possible qu’elle ne se rende pas compte qu’Abel a muté plus sûrement que le plus puant des rôdeurs. Il préfère jouer encore la carte de la diplomatie car il ne sait pas bien ce qu’il dira lui-même quand il aura lâché toutes ces années de jalousie et de ressentiment envers ce frère qu’il aime et qu’il adule en même temps. « Je vais poser la question plus simplement. Qu’est-ce que tu sais de lui ? Qui est Abel pour toi ? » Selon la réponse qui sait, peut-être n’aurait-il pas à la mettre en garde, peut-être le sait-elle déjà. Peut-être le sait-elle déjà mais refusera de le voir ? Il avait la sensation que sa question pouvait finir dans une impasse mais il avait besoin de savoir ce qu’elle pensait. Il voulait la protéger car il ne pouvait plus supporter que les Rhodes aient ce talent inné de faire souffrir ceux qu’ils aimaient.
Peyton Yates
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Sam 21 Jan - 0:20
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Si, l’ambiance se révèle au départ agréable et plutôt détendue, cette dernière ne tarde pas à embrayer sur une note plus grave, plus sérieuse, prenant une tournure nettement différente donc. Elle ne va guère apprécier cette conversation, elle le sent, ça ne présage rien de bon, si ce n’est des révélations pas forcément évidente à emmagasiner. Elle ne sait pas réellement si elle veut savoir où Caden souhaite en arriver, il est bien mystérieux tout à coup. Qu’est-ce qu’il va bien pouvoir lui apprendre qu’elle ne sait pas déjà ? Ou plutôt qu’elle ne s’imagine pas. Elle plisse les yeux tandis qu’il ignore sa requête concernant la franchise, préférant lui poser des questions à propos de son ressenti vis-à-vis d’Abel. Non, elle ne comprend décidément pas le rider. Elle se cale au fond de son siège, bras croisés contre sa poitrine, réfléchissant aux interrogations de Caden. Est-ce qu’elle veut réellement s’aventurer sur cette pente glissante ? C’est un sujet on ne peut plus délicat après tout. Ou alors, il la teste et il compte tout balancer à son aîné par la suite ? Non, décidément pas son genre, enfin elle l’espère. Dans le cas contraire, elle serait plus que déçue. Pour tout avouer, elle n’y a jamais vraiment réfléchi. Il lui pose donc une colle, rien que ça. Qu’est-ce qu’elle sait de lui ? Pas grand-chose au final, si ce n’est des rumeurs, ce qu’il a bien voulu lui montrer de lui au détour de leurs nombreux entretiens. Il n’est pas franchement facile à cerner. Il est susceptible, impulsif, rancunier, rien ne semble pouvoir l’arrêter au premier abord. Elle le sait prêt à tout pour conserver sa place, se salir les mains ne semble pas l’embarrasser, il est doté d’une convoitise insatiable et sa paranoïa ne s’améliore pas au fil des jours. Parfois il se radoucit, du moins avec elle, pas souvent c’est certain, mais tout de même. Ça doit forcément prouver quelque chose, non ? Il doit fatalement rester quelque chose de pas trop mauvais au fond de lui si on cherche bien ? Ou alors, elle est trop optimiste, possibilité cependant légèrement décevante. Et ensuite, qu’est-ce qu’il est pour elle ? La question piège. Elle ne sait pas pourquoi, elle se sent tout à coup stresser, comme si elle était en plein examen oral devant un jury exigeant et sévère. Mais il n’en est rien, la question est plutôt simple après tout. Pourtant, elle n’arrive pas à mettre un mot sur leur relation, surtout depuis ce qui s’est passé entre eux début novembre. Elle n’y a pas encore songé plus amplement, parce que ce qui s’est produit entre eux, elle n’arrive pas à l’analyser concrètement. Le casse-tête. Il est celui qui lui a permis de sauver Olympia, quoiqu’elle s’attend au retour de bâton. Il est celui qui l’agace au plus haut point mais vers qui elle finit toujours par revenir tôt ou tard. Celui qu’elle a aussi manipulé afin d’obtenir ce dont elle désirait. Celui avec qui elle ne parle pas de sentiments parce que c’est bien trop compliqué entre eux. Il fait indéniablement partie intégrante de sa vie et pourtant, elle ne saurait dire ce qu’il représente à ses yeux. La galère. Elle reporte finalement son attention vers Caden qui semble suspendu à ses lèvres. « Je sais qu’il est l’instigateur de choses horribles, qu’il n’en éprouve aucun remords, que ce n’est pas la personne à qui il faut s’attacher, encore moins la personne sur qui on peut compter à long terme. C’est un sale type, je le sais Caden. » C’est étrange de déballer tout ça à voix haute, encore plus ici, au sein de Crimson Valley. Elle a l’impression de commettre un blasphème. « Je sais aussi que tôt ou tard je risque de m’en mordre les doigts. » Personne ne fréquente Abel sans finir par le regretter après tout. Il est doté d’un talent fou pour blesser ceux qui osent se rapprocher trop près de lui. « Et pour répondre à ta seconde question en toute honnêteté, je t’avoue que je ne sais pas exactement ce qu’il représente pour moi. Ce qui se passe entre lui et moi c’est… compliqué, confus, chaotique. » Quand elle regarde Caden, elle a cette sensation de pouvoir tout lui confier, mais elle ne peut pas, non. Il est fidèle à son frère, si ça se trouve ce qu’elle vient de lui révéler risque de se retourner contre elle. « Mais, si tu peux m’éclairer, je t’en serais reconnaissante. » conclut-elle, vidée, à court de souffle. Cette entrevue prend une tournure franchement déconcertante et légèrement pénible pour ses nerfs.
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Dim 26 Fév - 19:24
Caden est partagé en entendant la réponse de Peyton. Il sait qu’elle a raison et sur certains aspects il est d’accord avec elle. Sauf que paradoxalement, il lui prend une envie fugace de presque défendre son frère. Bien qu’il réalise avec un peu d’amertume qu’il le ferait parce que c’est son frère et non pas parce que Peyton à tort. Elle a raison, elle connait ses défauts. Cependant, elle n’en sait pas l’entièreté et c’est cela qui empêche Caden de devenir complètement incohérent en se faisant défenseur de celui qu’il comptait dénigrer. Ses craintes se trouvent encore plus fondées lorsqu’il entend la jeune femme énoncer une chose qu’il n’avait déjà que trop de craintes d’entendre. La seule raison pour laquelle il avait balancé sa précédente phrase c’était pour provoquer pour secouer le cocotier et voir ce qu’il en tomberait ; Autant dire qu’il n’avait pas été déçu. Une part de lui, adolescente encore, ressent une portion de jalousie. Ce sont les connards qui ont les filles parait-il. C’est toujours vrai. Pourtant lui-même s’est plutôt comporté comme un sale type il n’y a pas si longtemps si on en croit Jenna et Cirilla. Pour être parfaitement honnête, il a conscience qu’elles ont raison mais en a plus qu’assez de se retrouver embourbé dans ce guêpier, dans ce ramassis de faux semblants et de bêtises. Il ne sait pas comment aborder ce qu’il sait de Janissa et d’Abel. Il n’a pas la moindre idée de comment on peut annoncer à quelqu’un que la personne qu’elle commence à aimer, ou qu’elle a toujours aimé est sans doute pire que ce qu’elle peut imaginer. Il revoit le visage de la rousse, il revoit sa détresse, il revoit l’avortement qu’il a du orchestrer. Tout cela suffit à le ragaillardir et à le faire décider à lâcher au moins le morceau en partie. « C’est compliqué hein ? Quand est-ce que c’est simple de toute manière ? On vit toujours dans des craintes, des doutes et des tourments qu’on sache ce qu’on ressent ou pas. Qu’on veuille l’admettre ou non. On est toujours dans un sacré merdier. » Il ne sait pas s’il parle pour elle ou pour lui à cet instant.
Ses doigts tapotent nerveusement son bureau après ce prélude, il a décidé de rester allusif pour ne pas avoir à tout dire. Il espère qu’elle se contentera d’une trahison en demi-teinte. Caden Rhodes n’a jamais été le plus courageux ni le plus honnête. « Je pense juste qu’il est un peu obsédé par toi. La précédente fille qu’il… fréquentait » Cette nuance lui fait faire une grimace probablement moins visible qu’il ne le pense, mais il a l’impression que son visage se tord en deux. « Elle te ressemblait tellement que c’en était troublant. Il ne s’en est jamais rendu compte. Il n’était pas tendre avec elle. » Le plus gros euphémisme que la terre ait jamais porté vient d’être lancé. Il décide de ne pas parler de l’avortement. C’est un détail sordide qui n’a pas forcément son importance. Il réalise qu’il ne sait pas comment en dire plus. Il peut annoncer dans les yeux à une personne que son cheval va mourir alors que la personne est à deux doigts de fondre en larmes mais expliquer que son frère est un salop fini. Le verbaliser en somme, c’est très différent. Il se complait dans un mutisme agaçant alors qu’il espère que peyton comprendra avec cette simple phrase la mise en garde en trame de fond.
Peyton Yates
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Jeu 9 Mar - 17:22
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Elle n’arrive pas à comprendre à quoi est-ce que tout ça rime au juste. Il n’empêche qu’il n’a pas tort. Rien n’est jamais simple, c’est un fait. Peu importe la situation, la vie s’obstinera sans cesse à vous mettre des bâtons dans les roues. Doutes. Craintes. Elle connait, elle les enchaine, les collectionne et ce, à tous les niveaux. C’est frustrant, épuisant, à force on s’y habitue néanmoins. Elle se reconnait complètement dans les paroles de Caden. Elle se doute qu’il parle d’expérience, ça se ressent dans son timbre de voix, ses mimiques caractéristiques. Elle se demande ce qui a bien pu lui tomber dessus au fil des années, elle ne sait plus rien de lui, il arrive cependant à la cerner, encore, étonnant. Certaines choses ne changent pas. D’une certaine façon, c’est plutôt rassurant comme constat. C’est peut-être la seule chose de rassurante pour l’instant d’ailleurs. Tout le reste n’est que problèmes. De toute façon, à partir du moment où des sentiments indéfinissables s’en mêlent, tout se complique, logique imparable. Oui, elle a du mal à mettre des mots sur ce qu’elle ressent, au fond c’est surtout qu’elle n’a pas envie de mettre des mots dessus, ça deviendrait soudainement beaucoup trop réel. La réalité elle ne veut pas l’affronter, pas encore, c’est trop tôt.
La nervosité dont il fait preuve transparaît de toute part, elle en deviendrait presque nerveuse à son tour. Elle a l’impression qu’il porte le poids du monde sur ses épaules et qu’il a peur de s’en délester, de s’en soulager. Et ce poids, elle ne met pas longtemps à s’y frotter à son tour. Elle déglutit difficilement, se fige un instant. Son cerveau refuse d’interpréter cette révélation, de l’encaisser. Le silence s’empare de la pièce. Elle accuse le coup. Elle aimerait davantage de détails ou pas. Peut-être qu’il ne vaut mieux pas en fin de compte. « Est-ce que tu aurais quelque chose à boire ? » Parce qu’elle a besoin de digérer la chose. Elle te ressemblait tellement que c’en était troublant. Elle s’imagine une autre version d’elle, une version moins compliquée, une version sur laquelle il décharge sa colère à défaut de la diriger entièrement contre elle. Il n’était pas tendre avec elle. Pourquoi est-ce qu’elle s’en veut soudainement au juste ? Comment est-ce qu’elle est supposée le prendre ? Donc, s’il est capable de faire du mal à cette fille, qu’est-ce qui l’empêche de lui en faire à elle ? Succession d’interrogations qui risquent de la hanter pendant un moment. Il est un peu obsédé par toi. Pourtant, elle n’a pas le moins du monde cette impression. Elle a surtout le sentiment qu’il souhaite se débarrasser d’elle, ne plus la voir. « C’est plutôt difficile à envisager, non pas que je ne te crois pas mais… » Elle préférerait ne pas le croire du tout. Elle se prend à espérer qu’il lui mente. « Il se comporte toujours comme s'il n'en avait rien à foutre de moi. » Elle essaye de trouver un sens à tout ça, une explication, une logique. Rien dans le comportement d’Abel ne laisse à penser ne serait-ce qu’un peu qu’il semble obnubilé par elle, loin de là. Dès qu’il l’entraperçoit il semble irrité. « Est-ce que tu insinues qu’il se montre odieux avec cette fille par ma faute ? Qu’il passe sa frustration sur elle à cause de moi ? » Elle a l’impression de se retrouver au milieu d’un truc qu’elle ne comprend pas, au milieu d’un bordel monstre dont elle est, sans le savoir, l’initiatrice. « Et ça veut dire quoi au juste "pas tendre" ? » Non en fait non, elle n’est pas certaine de vouloir en apprendre plus. Tout s’embrouille, elle est confuse. Elle ferme un instant les yeux, se massant machinalement les tempes. Comment est-ce qu’elle est supposée gérer ces révélations évasives ?
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Mar 21 Mar - 9:39
Caden ne répond pas. Il se contente de lui tendre une flasque qui est cachée dans son bureau pour les coups durs. Ses traits se durcissent et se tendent alors qu’il essaie de savoir ce qu’il peut dire et ce qu’il ne peut pas lui dire. Il a l’impression bizarrement que pour tous les deux c’est trop tard. « Abel ne fait pas partie des gens qui vont t’éteindre et te susurrer des mots doux. Tu devrais le savoir, pourtant. » Il est surpris par la douceur de sa voix. Bien qu’il se sente tendu, il est parvenu à dire ce qu’il voulait sans passer, une fois de plus, comme le con de service. Un peu guidé par la jalousie mais surtout parce qu’il ressent le besoin de protéger Peyton, il décide de se mouiller plus qu’il n’avait prévu de le faire d’origine. Toutefois, il fait quand même le choix de lui passer les détails sordides et crus. Notamment ceux qui concernent l’avortement parce qu’il n’est pas certain d’être prêt à en parler lui-même. « C’est ce que je pense oui. Même si je pense que si je lui en parlais, il dirait que j’ai raté ma vocation et que j’aurais dû faire psychologue de comptoir ou diseuse de bonne aventure plutôt que vétérinaire. » Il hausse les épaules entendant avec une perfection grinçante la voix de son frère percer le voile de sa pseudo-tranquillité.
Son regard se fait un peu triste alors qu’il se rappelle quand la jeune femme lui avait annoncé ce qu’Abel lui faisait après qu’ils les aient entraperçus. Il n’arrivait plus à regarder son frère de la même manière maintenant, se demandant quand est-ce qu’il était devenu ce monstre. On grandi à côté d’une personne et on pense qu’on sait tout de lui. On croit même en savoir plus que lui-même n’en sait et on se plante mémorablement. Caden n’était pas si surpris de s’être trompé, il avait souvent, trop souvent, commis des erreurs qui lui avaient coûtés des gens la plupart du temps. Aujourd’hui, il se contentait de se protéger en essayant le moins possible de s’attacher aux autres. C’était pour lui comme être prisonnier d’une cage de métal. Il s’attachait toujours mille fois trop et souffrait mille fois plus. C’était un peu ce qui était arrivé pour Peyton. Il se devait en tant que son ami depuis de si nombreuses années de lui dire la vérité. « Ça veut dire qu’il abusait d’elle. »Cela fut plus simple à déballer qu’il ne l’aurait cru de prime abord. C’était comme si les mots s’étaient battus pour sortir sa bouche. Cela faisait du bien de pouvoir se sortir de la tête cette pensée dont il n’avait su quoi faire. Il attendait sa réaction en sachant que le coup serait difficile à encaisser. Il avait laissé la flasque sortie par courtoisie en se disant qu’elle risquait de servir un peu plus vite que prévu.
Peyton Yates
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Jeu 23 Mar - 0:49
♔ caden & peyton
« People don't change, only masks fall.
Elle s’empare de la flasque avec vivacité, portant le goulot à ses lèvres sans attendre. Le contenu lui brûle la gorge, lui arrache une moue grimaçante. Elle se focalise un instant sur le goût, paupières toujours closes. C’est trop. Elle y croit, pourtant elle n’en a pas la moindre envie. Déjà qu’elle a grand mal à assumer ses sentiments persistants à son égard, alors là, c’est le summum. Qu’est-ce qu’elle va faire au juste ? Prendre ses distances ? Ce serait judicieux, se contenter de leurs rapports purement " professionnels ", étouffer le reste avec ardeur. Déjà que ça ne lui semblait pas simple, désormais elle se sent enlisée, coincée, dans une situation imprévue et impossible. Les paroles de Caden, elle s’y attend. Elle a toujours su à quoi s’en tenir avec Abel. Il n’est pas du genre tendresse et épanchement romantique. Evidemment qu’elle en a conscience, elle est bien placée pour la savoir, jamais elle ne s’est attendue à ce genre de comportement de la part de l’aîné des Rhodes. Il n’est pas ce type d’homme, ce n’est pas une révélation en soi. « Je le sais. » qu’elle souffle en rouvrant ses paupières. Son regard accroche celui du cavalier, elle y décèle sans difficulté de l’inquiétude. Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il prend le temps, la peine, de se préoccuper d’elle ? La question est mineure à l’heure actuelle, il n’empêche qu’elle persiste. Après toutes ces années, il ne lui doit rien, elle non plus. « Je ne m’attends pas à ce qu’il se montre sentimental avec moi, je ne m’y suis jamais attendue. » En fait, c’est simple, elle ne sait pas ce qu’elle souhaite. Elle sait qu’il tient à elle même s’il s’obstine à le cacher, elle l’a vu dans ses yeux, dans sa manière de se comporter, lors de l’invasion des jackals. Le fait qu’il passe sa frustration sur cette autre fille la dépasse cependant. Elle s’efforce de chercher le pourquoi du comment mais tout s’embrouille dans sa tête. Ça n’a pas de sens cette histoire. « C’est fort probable même. Il semble avoir un goût prononcé pour le déni. » Même lorsqu’elle le confronte directement, il s’entête dans cet océan de faux-semblants, s’y complaît. A croire que tu veux absolument trouver quelque chose là où il n'y a rien. Ce sont ses propres mots. Totalement faux, même pas convaincant. Pas du tout d’ailleurs, encore plus lorsqu’on connait la suite de cette entrevue.
Le regard de Caden change, s’empreint d’une tristesse, d’une certaine mélancolie à côté de laquelle elle ne peut décemment pas passer. Elle a besoin de l’entendre, de vive voix. Quelle différence est-ce que ça peut faire ? Bonne question. Ça veut dire qu’il abusait d’elle. Et c’est à ce moment précis, qu’elle se prend la réalité en pleine face, une véritable gifle. Ça lui coupe le souffle, l’empêche de respirer l’espace de quelques secondes. C’est atroce. « D’accord. » Que dire d’autre ? La flasque, trônant fièrement sur le bureau, retrouve bien vite le chemin de ses lèvres. Elle a besoin de ça pour faire face, digérer la pilule. Elle ne sait pas comment réagir, quelle réaction adopter. « Pourquoi ? » La question s’échappe sans qu’elle ne puisse la retenir plus longtemps. « Je veux dire, pourquoi est-ce que tu me dis ça ? » Après tout, il est proche de son aîné, il est son bras droit. Il prend des risques en lui déballant toute cette histoire. Certes, elle est touchée par l’attention, mais est-ce qu’elle vaut vraiment la peine qu’il trahisse en quelque sorte Abel ? C’est flou, tout est trouble, de toute manière elle n’arrive pas à démêler la situation. Elle a l’impression d’être en plein cauchemar, de nager en eaux troubles.
Spoiler:
Si jamais, Pey n'est pas au courant que Janissa est morte, elle l'apprend bien plus tard dans mon rp avec Abel
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Ven 24 Mar - 10:46
Pourquoi ? La réponse la plus simple aurait été parce que je t’aime. Cependant, elle était trop facile, trop prévisible pour être la bonne. Pourquoi ? Parce que ça lui permettait de prendre une revanche sur un frère trop longtemps jalousé ? Pas seulement. Les raisons lui semblaient multiples et il ne s’était jamais demandé pourquoi il le faisait. Toutefois l’impression de trahir son frère se faisait sentir cruellement et ça le fait complexer un peu. Il ne regrettait pas de l’avoir dit mais il avait l’amère sensation d’avoir trahi son frère malgré tout. Ce sont des choses qui restent en famille il parait. On ne lave pas son linge sale en public. Cependant, il savait que c’était la bonne chose à faire même si ça risquait de lui retomber dessus. Il voit bien que Peyton est retournée par ce qu’il vient de lui dire. Lui-même n’était pas vraiment en bon état quand il a découvert la situation. Mû par un instinct protecteur qu’il ne se connaissait pas, il se lève. Il vient se placer à côté d’elle et pose une main sur son épaule. « Je ne sais pas, je crois que tu avis le droit de savoir ». Même s’il avait trahi son frère par cette confession, il ne voulait pas qu’on fasse du mal à une autre. Il avait été aveugle à la souffrance de Janissa avant que ça ne soit trop tard. Sa main se serra un peu sur l’épaule alors qu’il se crispait. « Je ne l’ai su que trop tard. J’aurais voulu faire quelque chose. » Un peu secoué lui-même, il relâcha la pression et finit par retourner à sa place aussi vite qu’il était arrivé derrière elle. Il se rendit compte que même s’il culpabilisait de dire la vérité sur son frère, il réalisait qu’il avait l’impression de devoir quelque chose à Janissa. Il ne la regardait pas, gardant ses pensées pour lui, ses yeux se tournaient dans le vide. Il soupira lourdement. « Malgré cela, j’ai quand même l’impression de trahir mon frère mais je… n’arrive plus à le voir exactement pareil depuis que je sais ça. » Cela faisait longtemps que Peyton et lui se connaissaient, c’était plus simple de se confier à elle. Il n’avait jamais trouvé une autre personne à qui il aurait pu parler de cela. Il devait admettre que ça le soulageait un peu.
Peyton Yates
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Jeu 6 Avr - 12:57
♔ caden & peyton
« People don't change, only masks fall.
Elle fixe la main crispée sur son épaule, se délecte du contact réconfortant, s’y attache, comme une ancre l’empêchant de perdre pied, de se noyer. Oui, elle a le droit, le droit de savoir dans quoi elle s’enlise, le droit d’être prévenue. Peut-être aurait-elle préféré ne pas en bénéficier de ce fameux droit. Le déni est si tentant, option alléchante, réconfortante. Elle a envie de s’y complaire, elle aussi. Parce qu’au fond, elle n’est pas certaine d’avoir la force de prendre ses distances et ce malgré tout. Malgré ces révélations, malgré le comportement du cavalier. C’est plus fort qu’elle, c’est une pulsion. Elle revient vers lui, elle n’arrive pas à s’en défaire, elle s’y est accroché sans en avoir conscience, plus qu’elle ne veut l’admettre à voix haute, plus que de raison. C’est trop tard, oui. Elle a l’impression que c’est trop tard pour elle aussi. Elle est perdue. Elle croise ses pupilles tandis qu’il reprend place face à elle. Il a l’air las, fatigué, en proie à un profond dilemme, incertain. Ils sont paumés, tous les deux, puisqu’ils sont tous les deux irrémédiablement liés, attachés à Abel. Manque de chance. Karma. Fatalité. Elle n’arrive pas bien à définir pourquoi est-ce qu’il a fallu que ça lui tombe dessus, ces complications. Elle a déjà trop de choses à gérer, trop de choses auxquelles se confronter, elle ne veut pas ajouter ça à sa liste. « Tu ne peux pas sauver tout le monde, Caden. Tu n’as pas à t’en vouloir. » C’est tout lui, à s’inquiéter pour tout le monde, à vouloir bien faire sans arrêt, à subir le poids du monde sur ses épaules, poids qui ne lui revient pas. Il est fidèle à lui-même, trop peut-être. L’apocalypse ne l’a pas réellement transformé, pas radicalement en tout cas. Ça fait du bien, de se retrouver face à ce genre de personne. Ça nous remémore que tout n’est pas vraiment perdu. « Tu n’as pas non plus à éprouver des regrets à sa place, ce sont les siens, pas les tiens. » Plus facile à dire qu’à faire, c’est certain. Elle devrait d’ailleurs suivre ses propres conseils, ça lui simplifierait largement l’existence. « Il vaut mieux le trahir lui que toi-même. Ça t’aurait bouffé, de ne pas me prévenir. » Déjà qu’il semble au plus bas, tourmenté à souhait. Il lui fallait se livrer, se confier, la mettre au courant, en garde. La trahison en vaut parfois la peine. Et puis, ce n’est pas la pire trahison du monde, c’est un aveu, un secret révélé certes, il ne lui a pas non plus divulgué des informations d’état. Au pire, l’unique risque qu’Abel encourt est qu’elle prenne ses distances, se détache un peu plus. Ça passerait inaperçu, ils ne sont pas réellement en bons termes, ils nient tous les deux leur éventuel attachement. « Je sais que je dois te remercier, même si je crois que j’aurais préféré me satisfaire de l’ignorance. » C’est égoïste, c’est aussi incroyablement stupide comme réaction. Moins stupide que d’envisager un possible repenti pour le rider. Elle a trop d’espoir encore une fois, ça risque de lui jouer des tours. « Donc, merci. Je tâcherai de… » De quoi au juste ? Elle ne sait même pas, elle n’a pas la réponse à cette question, elle a conscience qu’elle n’arrive de toute manière jamais à se tenir à ses résolutions. Ses plans finissent toujours par changer en cours de route. « Je tâcherai de je ne sais pas encore quoi exactement. Mais ne t’inquiètes pas pour moi. » Elle n’a pas envie de lui mentir, de lui dire qu’elle va rayer Abel de ses relations, qu’elle va se montrer prudente. Parce qu’elle n’a tout simplement aucune idée de ce qui est le mieux pour elle.
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden. Mer 10 Mai - 9:58
Peyton a toujours eu les mots pour le rassurer pour lui donner l’impression que rien de ce qui arrivait n’était grave et que tout allait bien se passer. Il ne savait pas pourquoi mais ça avait toujours été comme cela. Elle avait le don de faire taire le monstre de culpabilité qui rongeait ses os. La femme faisait partie de ses relations proches, de ces gens qu’il ne voulait perdre à aucun prix. Il sentit pourtant que les mots l’avaient retournés mais pas autant qu’ils auraient dû. En tous les cas, pas suffisamment pour qu’elle se dise d’emblée qu’elle allait prendre la poudre d’escampette pour ne jamais revenir. Sans doute qu’elle l’aimait trop ou qu’elle était un peu fascinée par cette facette de sa personnalité. Avec l’apocalypse, les règles morales avaient été un peu bousculées. Le viol était devenu une chose probablement trop courante. On entendait toujours les rumeurs les plus horribles circuler notamment sur les jackals. Il n’arrive pas à décider s’il a bien fait de finir par lui dire tout ce qu’il savait. Etait-elle mieux dans son ignorance ? Comme il aurait aimé pouvoir continuer de vivre dans la sienne. S’il devait mourir demain, il y aurait des tonnes de choses qu’il aurait voulu ne pas savoir. Des kilomètres et des kilomètres de mots qui auraient été mieux au fond d’une fosse commune que sortis de manière insouciante au grand jour. Il se frotte les mains pour se réconforter un peu et se donner un courage qu’il se sait ne pas avoir. Il voudrait pouvoir se rebeller et lui dire de prendre ses distances et de faire attention. Toutefois Caden ne s’est jamais estimé comme un bon conseiller. Il ne s’estime pas beaucoup de toute manière. Il se regarde et se contente de se juger faisant la liste de tous ses défauts comme on fait sa liste de courses. Pour cette raison, il estime ne pas avoir de conseils à donner aux autres sur leur attitude. Il ne sait que trop bien que les gens ne font que ce qui leur chante. Il aurait même une chance de la faire aller vers Abel encore plus en ayant signifié qu’il était un danger. Allez comprendre le cœur des femmes, c’est un mystère sans fin. Il hoche la tête prudemment décidant de montrer qu’il avait pris en considération ses réponses et qu’il n’avait pas grand-chose de plus à dire qu’un simple et honnête. « Fais attention à toi, c’est tout ce que je demande. » Il n’est pas honnête avec grande monde le vétérinaire. Il a une large tendance à la dissimulation et au faux fuyant mais il voulait dire à la jeune femme ces quelques mots. Une fois de temps à autre se montrer complètement transparent ça avait un effet reposant sur son esprit même si c’était de très loin l’une des choses les plus difficiles à faire quand on s’appelait Caden J. Rhodes.
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Sujet: Re: (I) people don't change, only masks fall + caden.