Underneath my skin there's a violence (ft. Marisa)
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Sujet: Underneath my skin there's a violence (ft. Marisa) Mar 18 Oct - 1:52
Debout, les mains tenant fermement mon fusil, je tenais en joue un homme ; agenouillé à quelques mètres de moi, il se tenait l'un de ses bras avec l'autre, le visage déformé par la douleur. Il ne m'avait pas écouté quand je lui avais poliment demander de pas faire un geste ; grossière erreur avec moi. Et il était justement en train de le regretter, essayant du mieux qu'il pouvait contenir l'hémorragie. J'hésitai quelques instants à l'assommer ; mais j'avais d'abord envie de m'assurer qu'il était seul. Nous étions à côté d'une sorte de cabane de chasseur, les environs étaient calmes, et à part des piafs, me coup de feu n'avait pas agité grand chose. Mais je devais faire vite pour éviter d'être surprise par quelqu'un, ou des rôdeurs, attirés par celui ci.
La porte était entrouverte, et j'entendais du bruit à l'intérieur. Des bruits plutôt, qui m'évoquaient ceux d'un rôdeur, vraisemblablement seul ; je me décidai et je m'approchai donc, toujours en le braquant, poussant d'un léger coup de pied la porte, qui s'ouvrit en un grincement. Quand je vis ce qu'il y avait à l'intérieur, je me disais que ce coup-ci, j'étais vraiment tombée une des bêtes de la pire espèce ; et c'était un euphémisme. J'avais l'habitude des gens complètement barges, des psychopathes, des violeurs, des voleurs, mais là, c'était le comble, le summum de la misère humaine. Rien que de m'imaginer ce qu'il faisait là dedans me donnait la gerbe ; alors que j'avais l'estomac assez solide.
Mon dégoût a du se voir sur mon visage, parce que le mec me jeta un regard que je pouvais interpréter comme étant désespéré. Il entama alors une tentative de négociation :
« J'peux vous expliquer, c'est... »
Je m'approchai à quelques mètres de lui, visant sa tête, sans un seul mot. Puis, au dernier instant, et sans prévenir, et baissai mon arme et tirait au niveau de son entrejambe. La cartouche de trois cent huit lui explosa les burnes, et certainement pas que, au final. Une gerbe puis un geyser de sang éclata, et le type poussa un hurlement qui vrilla mes délicats tympans, encore plus que la détonation du fusil. J'avais réarmé mon fusil, un fusil de précision M24 ; ma carabine n'ayant plus de munition, et j'aurais pu tirer pour exécuter le type, mais je ne le faisais pas. Je n'avais pas envie de le faire, à vrai dire. À la place, je m'accroupissais à côté de lui, le regardant, en lui faisant un signe non de tête alors qu'il me suppliait de l'achever. Je ne me réjouissais généralement pas de la mort de quelqu'un ; je ne m'en apitoyai pas non plus. Mais bordel, ce gars était un porc, et méritait véritablement de mourir. Il en avait pas l'air, pourtant. Je l'aurais qualifié de quadragénaire lambda, d'apparence sympathique en plus, à croire qu'il ne fallait vraiment jamais se fier aux apparences des gens. Il pleurait, et geignait, mais le sang commençait à lui manquait, et il palissait de plus en plus à cause. Pendant ce temps, je le regardai droit dans les yeux, aussi froide qu'une tombe, à laquelle il n'aura pas droit. Je n'avais même pas l'intention de lui exploser la cervelle. J'allais certainement l'attacher là comme le chien qu'il était, et laisser le temps faire son œuvre. Et merde à l'éthique et à la morale, j'appliquai un principe très simple : pas de pitié pour les sans-pitié.
En attendant qu'il meure complètement, je me relevai, lâchai mon arme qui resta accrochée par sa bandoulière, pour finalement sortir mon paquet de cigarette, et mon briquet, pour m'en griller une. Quelques gouttes commencèrent à tomber, tandis que le type cessait peu à peu de geindre et de s'agiter. Le ciel était noir, et je supposai qu'il allait y avoir une véritable averse sous peu. Mais pas question de me réfugier là dedans. J'allai certainement aller achever la pauvre créature, mais j'allai partir par la suite, pour retrouver enfin la civilisation.
Un craquement provenant des bois me fit dégainer mon pistolet. J'avais un mauvais visuel, la végétation était dense. Je me préparai à toute éventualité, et je me mis rapidement derrière un couvert relatif ; une vieille table en bois renversée, la cigarette toujours en bouche. Je n'allai pas la gâcher pour autant. Peut être était ce juste un rôdeur. Peut être juste mon imagination. Ou, l'hypothèse qui me plaisait le moins, un autre survivant. Si c'était le cas, j'avais annoncé ma présence en tirant ; alors, n'ayant rien à perdre, je criais, en restant partiellement cachée derrière ma table :
« Y'a quelqu'un ? »
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Sujet: Re: Underneath my skin there's a violence (ft. Marisa) Mer 19 Oct - 0:40
Flanquée de quelques-uns des Jackals, le couteau à la main et l’arbalète dans le dos, Marisa avance à pas silencieux dans les sous-bois. Ils chassent. La reine de Stonebriar ne sait pas encore quoi exactement. Peut-être le repas du soir. Peut-être la prochaine distraction de l’aire de jeux. Peut-être du sang neuf pour leur troupe. Peu importe en réalité, la finalité ne compte pas vraiment. Non, c’est plutôt le souffle court qui soulève ses côtes, le vent frais qui fouette son visage, ses muscles un peu douloureux et l’adrénaline qui pulse dans ses veines depuis le cœur jusque dans le moindre recoin de son corps. Marisa adore plus que tout l’état second dans lequel elle se trouve, abrutie comme tous les autres chacals par l’excitation et l’appel du sang, de l’action et de la violence. Le pas prudent et sûr, ils s’enfoncent sur le sentier. Le silence est presque total, si on prête attention on distingue, outre le bruit des branches qui craquent par moment ou celui habituel de la vie qui habite les bois, le souffle mal contenu des chasseurs, parfois un murmure suivi d’un rire gras mais discret. On s’aiguise l’esprit et les instincts pour se préparer à n’importe quelle éventualité. Et sur le visage de Marisa flotte un vague rictus ravi tandis qu’ils avancent. Dans un même ensemble, la petite troupe se fige en entendant les échos du premier coup de feu avant d’en prendre la direction. Le hasard a décidé de la tournure de la chasse. Et pour tous, il s’agit forcément d’une proie bien plus intéressante que n’importe quel gibier croisant leur route. Galvanisés par la perspective d’une traque plus amusante encore, ils accélèrent l’allure pour déboucher sur une petite clairière.
La fille tient le pauvre type en joue. De là où ils sont planqués, les mots ne leur parviennent que détachés, mais le ton du premier sonne comme de délicieuses supplications. De le laisser vivre, probablement, et en réalité, ça n’a aucune espèce d’importance. Attentive, Marisa observe la fille bouger, revenir et tirer dans l’entre-jambe du gars, qui s’effondre dans un hurlement de douloureux déchirant. Les entrailles de la reine se serrent d’un plaisir mal contenu à l’image de cette torture. L’autre reste plantée là, à contempler la dépouille se vider de son sang, avant de sortir un paquet de clopes et d’en allumer une. Charmée et conquise, Marisa fait signe aux siens d’attendre cependant quelques instants avant de s’avancer à leur tour. Peut-être n’est-elle pas seule. Et sûrement que le boucan aura attiré tous les rôdeurs du coin. Mais les secondes passent et filent de longues minutes sans que rien ni personne n’approche. Alors, finalement, d’un geste de la main, elle donne l’ordre et la bande s’avance à son tour vers la femme. Sans plus prendre la peine de cacher leur présence, ils approchent et se séparent pour mieux l’encercler. Marisa ne sait pas encore s’ils chassent ou s’amusent. A vrai dire, l’autre l’intrigue…
« Y'a quelqu'un ? ». Pour toute réponse, Marisa sort de la lisère et arme l’arbalète avant de viser. Le carreau file et se plante dans le crane du cadavre dans un odieux craquement, un délicieux craquement. Armés et prêts à faire usage de leurs armes, les Jackals se révèlent à son tour, les pupilles pour dévorer celle qui se tient devant eux mais suffisamment sages et dociles pour se suspendre à la décision de Marisa. La stratégie est simple, mais rodée. L’un des types qui l’escorte s’avance et endosse le rôle du leader un temps. « C’pas bien prudent tout c’boucan, qu’il lance un accent texan terrible dans la voix. Toutes les bandes du coin vont rappliquer. Et j’parle pas que d’ces monstres, y’a un paquet d’connards qui trainent dans ces bois. Il l’a mérité ? ». Du menton, il désigne la dépouille au sol. « J’suis Carter. T’as d’jà rencontré Marisa, c’sa flèche. L’autre là-bas c’est James, puis lui c’est Wallas, et là-bas t’as Jake et Daniel. Et toi ? » Marisa se contient, mais dans sa poitrine enfle avec démesure une boule de chaleur. Le jeu peut commencer.
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Sujet: Re: Underneath my skin there's a violence (ft. Marisa) Jeu 20 Oct - 2:30
Cachée derrière ma table, je me maudissais. Je savais que j'aurais du me barrer dès que j'en avais eu l'occasion. Mais non, j'étais maintenant coincée derrière quelques centimètres de bois pourrie contre... je jetais un coup d’œil à la situation pendant qu'il parlait ; ils étaient bien armé, mais apparemment pas hostile. Ce n'est pas pour autant que je me détendais, et je raffermis ma prise sur mon pistolet. Il essayait de me mettre à l'aise, mais ils s'avançaient vers moi, ce qui me mettait assez mal à l'aise. Je lui annonçai donc, après avoir jeté un nouveau coup d’œil.
« Désolé, si j'oublie des prénoms mais je suis pas vraiment douée pour les retenir. Et c'est pas une flèche mais un carreau. Je pense que vous êtes assez proche maintenant »
Elle réfléchissait en parlant, et cherchait un moyen de gagner du temps. Ils étaient trop nombreux pour elle ; et elle deviendrait une passoire s'ils se révélaient hostile avant même d'avoir pu tenter quelque chose. Ils étaient déjà proches, trop proche, et continuaient d'avancer, alors, je tentai le tout pour le tout, en tentant un gros bluff. Cachée derrière ma table, je simulai un appel radio en parlant assez fort :
« Alpha 2-3 à Alpha 2-1. Contact avec un groupe de civil non-hostile, ne tirez pas »
J'agitais ensuite un peu mon sac, pour leur faire penser que je rangeai ma radio, je rangeai mon pistolet dans son étui sans le refermer, je posai mes mains sur mon fusil, et je me levai et me présentai à eux.
« Lieutenant Hawkins, 1er Bataillon de Reconnaissance du Corps des Marines des États-Unis » annonçais-je en imitant le ton fier qu'un soldat prenait en s'identifiant. Je m'inventais une vie, et malheureusement, je n'avais que de vagues connaissances de l'organisation des autres corps d'armée, et se faire passer pour un Marines permettait généralement de gagner la confiance des gens. Je sortais également mon dogtag, l'agitant légèrement, au cas où il serait dubitatif. J'avais un pantalon de treillis, et des rangers ; ce qui devait également laisser planer le doute « Mon collègue est un peu trop loin pour venir vous dire bonjour, mais si vous pouvez faire coucou si vous voulez »
Ils semblèrent circonspects face à cette nouvelle, et se dévisagèrent mutuellement, tout en scrutant les alentours et en particulier la direction que je venais de pointer. Au passage, je répondais à son interrogation :
« Un pédophile, certainement un meurtrier, et vraisemblablement un nécrophile ; si on peut qualifier les rôdeurs de morts ; j'ai fais ce que j'avais à faire »
En réponse, un des gars hocha la tête, en affirmant :
« Ouais, bon boulot marine. Hooah » et sans réfléchir, je répondais également : « Hooah ». Fruit du hasard ou pas, le type jeta un regard à son collègue, et je réalisai à cet instant à quel point j'avais été conne. Le cri de ralliement des marines n'étaient pas hooah, mais oorah ; et ça, n'importe quel américain pouvait potentiellement le savoir. Je ne savais pas si le type m'avait tendu un piège, dans lequel j'avais sauté à pied joints, ou s'il était juste aussi inculte que moi. Je les regardai, un par un, guettant leur réaction, raffermissant ma prise sur mon fusil. Je croisai le regard de la femme à l'arbalète, et soutint celui ci quelques instants.
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Sujet: Re: Underneath my skin there's a violence (ft. Marisa) Jeu 8 Déc - 13:02
Un sourire fin qui plane sur ses lippes, Marisa observe la fille s’agiter et parler. Dans sa poitrine, son souffle s’agite. En face d’elle, une actrice, tout comme elle, une autre qui aime s’inventer des vies pour mieux amadouer les autres. Sauf qu’à ce petit jeu, c’est elle la plus forte semble-t-il : l’armée a totalement déserté la région depuis des années. L’armée a déserté depuis des années, et Marisa ne pige pas la logique de vouloir faire croire le contraire. Pourtant, elle ne dit rien, et tandis que les siens regardent vaguement dans quelques directions, seule Marisa reste immobile, son arbalète à la main, les pupilles vissées sur la fille. Le rictus lui mange davantage le visage quand deux de ses gars s’échangent un regard et confirment l’erreur. Carter et Wallas sont d’anciens Marines, qui après l’Irak, ont rejoint une société militaire privée. Ce sont pas de braves gars qu’ont décidé de se battre pour l’amour du pays, ni des patriotes. Ce sont des connards de la pire espèce, qui un flingue dans les mains, révèlent le seul talent qu’ils ont : tuer. Alors quand le sale sourire s’étale sur leurs lèvres, Marisa sait que la fille n’est pas qui elle prétend. Dans sa poitrine, son corps s’affole, nourrit par l’excitation et l’attente. « Lieutenant Hawkins, elle commence de sa voix douce, vous vous donnez en spectacle inutilement. Y’a plus un connard en uniforme dans ce pays depuis des années… ». Les autres grognent un rire satisfait. « T’es pas des nôtres, reprend Carter, le regard sombre. On aime pas trop, quand des gamines de ton genre nous rendent ridicule. On a perdu d’braves gars dans c’merdier. » Carter ment, bien sûr. Il est aussi peu loyale à son ancien corps militaire que peiné de la mort de ceux qui ont effectivement assuré un temps la protection des civiles. Mais, il aime tout comme sa reine, de pouvoir jouer avec la biche effarouchée qui se tient devant eux. « Tu veux mon avis ? T’as pas d’collègue. T’es pas Marine. T’es toute seule. T’es juste une gamine paumée et qui s’retient de s’faire dessous. Tu pues la pucelle qui mouille de peur. Allez, on est sympa, on te donne un peu d’avance. Les connards, ici, c’est nous. Dépêche-toi. » Hawkins, si c’est son vrai nom, a fiché ses yeux dans ceux de Marisa. La reine de Stonebriar affronte le regard. Son sourire s’étale tandis que Carter parle, et quand il s’interrompt, Marisa hoche la tête comme pour encourager la fille. Ou la défier de les prendre au sérieux, peut-être ? « C'est le moment pour commencer à courir. ».
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Sujet: Re: Underneath my skin there's a violence (ft. Marisa) Dim 11 Déc - 16:40
Merde, merde, merde. C'est ce que s'écriait intérieurement Idyl, alors que sa ridicule tentative de mensonge se faisait littéralement démonter en quelques secondes. Son esprit commençait alors à chercher une porte de secours, une stratégie qui pourrait la sortir de là, mais au final, la femme prit la parole, lui annonçant qu'elle pouvait commencer à courir. Ses yeux s'écarquillèrent, elle resta la bouche béante puisqu'elle s'apprêtait à parler. Mais elle ne se fit pas prier. Ils étaient trop pour qu'elle puisse tenter quelque chose. Elle ne prit même pas la peine de ramasser son sac. Il allait la ralentir de toute façon.
Elle fit volte face, et s'élança sans réfléchir. Ça faisait longtemps que ça n'avait pas été le cas ; mais, elle était complètement affolée. Elle qui avait l'habitude d'être le prédateur était devenue la proie. Et ça ne lui plaisait vraiment pas. Courir était certainement ce qu'elle faisait de mieux, cependant ; elle était toute fine, élancée, un profil idéal pour la course. En faisant des grandes enjambées, elle parvenait à une zone plus boisée. Quelque chose siffla pas loin d'elle ; mais la manqua. Peut être était ce simplement le signe que la chasse, sa chasse commençait ; elle ne voulait pas s'arrêter pour savoir.
Elle avait le souffle court. Ça faisait très longtemps également. Elle avait perdu l'habitude de courir aussi vite. Sous une telle pression. Sa poitrine se soulevait et s'abaissait, de plus en plus vite. Elle commençait à sentir des grosses gouttes de transpiration couler de plus en plus souvent sur son front, puis ses tempes. Elle passait entre deux arbres, et quelque chose bloqua et la fit trébucha. Elle cria ; de peur ou de douleur, elle ne savait elle même pas. Tombée par terre, elle essaya de se relever. La lanière de son fusil l'empêchait de partir, c'était son arme qui s'était bloquée entre les deux arbres, qui avait coupé sa respiration et qui allait peut être maintenant la tuer. Elle perdit du temps pour au final abandonner son arme. Tout ce qui lui restait était ses couteaux, et son pistolet, toujours dans son étui. Elle se remit à courir. Les bruits de pas étaient proches, trop proches. Elle jetait un œil derrière elle ; et à ce moment là, encore une fois elle se ramassait, pour glisser et rouler quelques secondes. Elle se retrouva ensuite dos au sol ; et avant de se relever, elle lâcha un râlement assez sourd. Maintenant, en plus d'avoir peur, elle avait mal au fesse. Malgré ça, elle se releva immédiatement, mais resta figée quelques instants devant l'endroit où elle était. Elle était dans une zone complètement à découvert, dans le large lit rocailleux d'une rivière. Merde, merde, merde. Encore une fois. Elle se tourna pour regarder la pente de laquelle elle était tombée, puis la forêt d'où elle venait. Hors de question. Il ne lui restait qu'une solution. Alors elle s'élança dans la zone complètement à découvert, zigzagant, et se maudissant, elle et sa poisse.
Spoiler:
J'espère que ça te dérange pas le changement de personne ; y' a moyen de passer le sujet en flashback d'ailleurs ?
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Sujet: Re: Underneath my skin there's a violence (ft. Marisa) Ven 6 Jan - 19:38
Contempler ce visage se décomposer puis pâlir suffit au bonheur de Marisa. Son sale petit rictus hypocrite toujours plaqué sur les lippes, ses yeux brillants d’excitation et d’envie, la reine observe la proie comprendre le merdier dans lequel elle vient de se fourrer. Et manque de chance, elle est tombée sur des prédateurs qui préfèrent jouer avec leur prise plutôt de l’achever. La fille décampe. Les gars attendent un moment et d’un même ensemble s’élancent à sa poursuite. Marisa, elle prend son temps. Ses sens en alerte, elle fouille d’abord le sac abandonné sur le sol. Elle n’y trouve que des merdes inutiles, qu’elle étale néanmoins sur le sol un air nonchalant et un peu déçu. Gabriel lui manque soudain et elle voudrait qu’il soit là pour jouer avec elle, pour qu’il profite, lui aussi, de l’instant. Mais elle pourra lui raconter et lui narrer les moindres détails. Cette pensée fait naître en elle une douce chaleur agréable et son sourire se pare de luxure.
Enfin, elle s’élance.
L’histoire doit être à la hauteur de Gabriel, avec assez de suspens, d’action et une chute parfaite. L’adrénaline court dans ses veines, son souffle se fait aussi régulier que ses foulées tandis que Marisa bondit entre les branches et les massifs et rejoint ses gars. La fille s’est enfoncée dans la forêt, leur forêt, et la traquer sera une véritable partie de plaisir. Les doigts serrés autour de l’arme, Marisa avance doucement, retient son souffle pour traquer le moindre bruit. Un cri étouffé attire leur attention, et la horde s’élance à nouveau. Rompus à la pratique, ils savent s’organiser et se comprendre sans jamais parler. Un geste de la main ou un regard suffisent la plupart du temps. Aucun d’eux ne prend le soin de couvrir le fracas qu’ils engendrent : ce sont eux les prédateurs, ici. Rien, pas même les rôdeurs, ne les effraie. C’est même excitant de provoquer le hasard. Un petit rire secoue la poitrine de Marisa quand elle découvre au sol le fusil de la fille, qu’elle ramasse : il est chargé de quelques cartouches encore. Parfait.
Après quelques mètres, la petite bande sort à son tour des bois et s’approche du ravin. Il ne leur faut pas longtemps pour repérer leur victime qui se faufile. Marisa charge le fusil, vise grossièrement et tire. La balle fuse bien au-dessus de la tête de l’autre et explose un petit rocher. La détonation résonne longuement dans les airs. « C’EST CA ! PLANQUE-TOI ! ON VA JOUER A UN JEU. LE LOUP, TU CONNAIS ? NOUS ON EST LES LOUPS. TOI TU TE CACHES. ET SI ON TE TROUVES… Marisa s’interrompt un instant. SI ON TE TROUVE ON DECIDERA CE QU’ON FAIT DE TOI ! ON VA SE RETOURNER ET JE COMPTE JUSQUE DIX. A DIX, ON ARRIVE. » La petite équipe tourne effectivement le dos au ravin. Seul Daniel se détache du petit groupe et s’enfonce à nouveau dans la forêt. « UN ! » Il entend la voix de Marisa beugler le décompte et il sait qu’il doit faire vite : il peut prendre la fille à revers par la forêt, l’ancien barrage n’est pas très loin et elle sera plus occupée par les autres que par lui. D’ailleurs, peut-être qu’elle ne remarquera pas qu’il en manque un. « DEUX ! » Daniel espère pourtant que si, qu’elle remarquera que la petite troupe a perdu un de ses hommes et que l’incertitude rongera bientôt son esprit. « TROIS ! ». C’est encore mieux que la peur brute, le doute. Ca vous tue un homme. « QUATRE. » Daniel, il aime les Rosario. Ils savent s’amuser, au moins. « Cinq ! » La voix de sa reine se fait plus lointaine, et il accélère encore l’allure. Bientôt, il atteint le vieux bâtiment de béton. Ici, la rivière coule encore comme un mince filet d’eau souillé. Il se laisse tomber de l’autre côté de la rambarde et descend prudemment les vielles marches pour rejoindre la rivière. Alors seulement, il fait attention à son allure et au bruit. Il avance avec prudence et bientôt, repère sa la fille qui se déplace parmi les rochers. Elle ne peut plus courir, malheureusement. Autrefois, la rivière était profonde et son cours rapide. Certains blocs de pierres sont énormes, offrent à la fois l’avantage de la protection et l’inconvénient de la difficulté du terrain accidenté.
« DIX ! ON ARRIVE ! ». A nouveau, la petite troupe s’élance et dévale précautionneusement la pente. Puis, ils se déploient. Elle ne peut plus vraiment leur échapper, et la véritable partie commence.
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Sujet: Re: Underneath my skin there's a violence (ft. Marisa) Mar 24 Jan - 19:28
La respiration d'Idyl se faisait par des rythmes rapides et saccadés. Elle sentait chacune des pulsations de son cœur à travers ses tempes ; sur lesquelles se formaient des gouttes de transpiration à la fois du fait de l'angoisse qu'elle ressentait et l'effort physique intense dans lequel elle s'était lancée. Elle esquissa le mouvement de tourner la tête pour avoir une idée d'où se trouve ses poursuivants ; quant une balle siffla au dessus de sa tête, vrillant ses tympans, puis claqua un peu plus loin, se fracassant sur une pierre.
À ce moment là, ces nerfs lâchèrent complètement, et sans qu'elle s'arrête de courir, elle sentit des larmes couler sur ses joues. Elle continua de courir, mais, sous l'effet de l'émotion, sa respiration devint encore plus saccadée, et elle commença à manquer d'air. Elle ressentit alors une douleur brusque et soudaine dans son côté droit ; une balle ? Non. Un point de côté. Mais elle continua de courir. Son instinct de survie la guidait. Et le compte à rebours lui mettait de plus en plus la pression. Le terrain devenait de plus en plus difficile à pratiquer. Elle n'en pouvait plus. Elle avait tellement mal, elle n'avait tellement plus d'oxygène qu'elle n'allait plus tenir très longtemps. Elle voulait néanmoins continuer. Elle voulut sauter d'un rocher à un autre ; et elle y parvint. Mais celui ci n'étant pas stable, il bascula et elle tomba une nouvelle fois dans un renfoncement que formait plusieurs rocs immenses. Elle roula donc sur l'un des blocs avant de finir bloquée au fond. Elle laissa échapper un gémissement de douleur ; surtout qu'elle était tombé sur son bras, pas tout à fait remis de sa blessure par balle. Quelques instants, quelques secondes puis elle décida enfin de relever la tête ; pensant cependant qu'elle était perdue.
Elle pouvait tenter de remonter les blocs, mais elle risquait de glisser, et elle serait à découvert et une cible facile. Son instinct la poussa plus à se planquer et à se terrer ; et justement, les différents rochers étant énormes et irréguliers, il y avait de partout des potentielles crevasses ou petites cavités où elle pouvait se terrer, et prier de ne pas être retrouvée. Sans beaucoup réfléchir, elle se traîna dans le sable grisâtre voir marron caractéristique d'un lit de rivière pour se glisser entre deux rochers. Elle était très à l'étroit ; mais elle pouvait se glisser au besoin de l'autre côté en rampant. Elle décida cependant de ne pas le faire ; de s'arrêter là quelques instants pour reprendre son souffle. Mais un frisson lui parcourut l'échine, tandis qu'elle vit son pistolet, à quelques centimètres d'elle, mais à découvert. Les bruits étaient proches. Elle attrapa donc vivement son arme, priant pour ne pas avoir été vue. Priant pour que personne ne remarque la traînée légèrement visible qu'elle avait laissé sur le sable, et pour que personne ne fasse attention aux quelques marques de sang qu'elle avait laissé dans sa chute sur le rocher. Elle rangea son pistolet, et cessa même de respirer, de peur d'être entendue.
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Sujet: Re: Underneath my skin there's a violence (ft. Marisa) Mer 10 Mai - 21:02
RP ABANDONNE.
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