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Portia Meadows
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MessageSujet: don't put the gun in my hand | adam   don't put the gun in my hand | adam EmptyMer 23 Oct - 17:45



Adam Portia
« it might set off »
Les mots étaient hachés, extirpés de ses lèvres aussi serrées que sa mâchoire était contractée alors qu’elle s’adressait à un quidam. « Où est Adam Redfield ? » Ses yeux n’avaient jamais été aussi froids, sa voix n’avait jamais été aussi sèche et râpeuse. Elle n’avait plus de patience, l’ancienne Miner. En avait assez donné comme ça depuis bientôt un mois et pour ce qu’on lui offrait en retour, elle avait décidé que la manière douce avait suffisamment duré sans donner de résultats. Il fallait taper du poing sur la table ? Il fallait se donner en spectacle, frapper un grand coup ? Soit. Elle en était capable. Elle avait passé des mois à se défouler sur des mannequins de bois à la Mine, ce n’était pas pour la beauté du geste. De l’index, on lui désigna l’une des parcelles de maisonnettes où vivait sûrement le principal intéressé. Elle y fonça sans hésitation, sans l’ombre d’un remords et prête à en découdre.

Toute sa bonté d’âme et son empathie avaient pris feu pour se muer en un tas de poussières soufflées au vent quand par hasard, par un malheureux coup du sort, la blonde avait trouvé ce petit sachet transparent dans le fouillis de leur abri. Elle n’avait jamais touché à une seule miette des drogues qui se vendaient sous le manteau de l’apocalypse mais elle n’avait pas eu besoin d’un cours très détaillé pour comprendre de quoi il s’agissait. Et surtout, de deviner à qui la chose appartenait. Le reste du cheminement de ses idées s’était fait pendant qu’elle retournait le reste de leur maison à la recherche d’autres preuves, d’autres indices de la descente aux enfers de son ami. Elle pouvait le blâmer de s’autodétruire, cela ne changerait rien. Il fallait combattre le mal à la racine et trouver l’enflure qui lui avait vendu ces saloperies en pensant faire acte de charité.

En posant la question directement à Nino, Portia savait qu’elle n’obtiendrait rien. Elle devait se montrer plus maline, jouer les intéressés auprès de ceux qui pourraient bien lui offrir ce qu’elle prétendait désirer. Ce ne fut pas très long ni très compliqué ; bien qu’au départ la raider avait songé à accuser Andy en premier lieu, le nom qu’on lui donna fut celui d’un des ouvriers d’Olympia.

D’un coup de coude brusque, la raider enfonça la porte mal fermée du baraquement où logeait le fameux olympien. Pas vraiment coutumier à ce qu’on rentre chez lui de la sorte sans frapper, le trentenaire sur lequel elle tomba n’eut pourtant pas le temps de réagir que la jeune femme frappa du plat de ses deux mains sur la table pour le confronter d’un regard foudroyant. « Qu’est-ce que tu lui as filé ? » Pas de réponse. Portia avait très certainement cueilli Blanche-Neige en pleine défonce et l’odeur lourde qui émanait de la piaule de l’ouvrier lui souleva les tripes tant elle lui remémorait de désagréables souvenirs. Pareil à un jet d’alcool sur une allumette enflammée, elle raviva tout.

Les yeux noirs de fureur de la jeune fille fixèrent Adam sans sourciller, se posant le choix de lui sauter à la gorge ou de lui laisser une dernière porte de sortie avant de céder à la colère. A vrai dire, elle n’en avait absolument rien à secouer qu’on la regarde de travers pour ses agissements irrévérencieux, qu’ils attirent le vacarme autour d’eux ou la curiosité des autres survivants qui passeraient par là et regarderaient le spectacle de loin. Il n’y avait plus rien d’autre que lui face à elle et à ses questions qui n’étaient rien d’autre que de la rhétorique. « Réponds ! C’est toi qui as filé cette merde à Nino ?! » Comme pour illustrer ses paroles, la blonde lui balança en pleine figure le minuscule pochon d’Angélus. Elle était semblable à un feu d’artifice de colère, reflux de toute la rancœur, la douleur et la violence qu’elle s’attelait à réprimer depuis que Lenny était partie. Depuis que Nino se laissait crever à petit feu et que des connards comme lui profitaient de la détresse des autres pour enrichir leur commerce.
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Adam Redfield
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MessageSujet: Re: don't put the gun in my hand | adam   don't put the gun in my hand | adam EmptySam 2 Nov - 15:33

Il sursaute quand la porte d’entrée s’ouvre d’un coup brusque, imprévisible et signalant sans la moindre confusion possible que la personne qui vient de passer le seuil est d’une humeur massacrante. Sidney ou Ryan ? La curiosité le pousse à sortir de son antre de reclus, tâter le terrain, s’enquérir du problème ou quelque chose dans le genre.
La silhouette s’avance comme une furie dans sa direction. Sidney, se dit-il d’abord à cause de la crinière de cheveux qui se découpe sur le contre jour créé par la porte laissé ouverte. Pour réaliser son erreur, une fraction de seconde plus tard alors que sa vision s’ajuste et que Portia s’arrête juste son son nez.
Perplexe, Adam se fige et la dévisage d’un air perdu. Il ouvre la bouche, s’apprête à poser une question du genre “salut, ravi de te voir mais si tu pouvais éviter de dégonder la porte la prochaine fois s’il te plaît ?” ou “euh, qu’est-ce que tu fous là en fait ?” ou encore le très sobre et classique “c’est pas moi je suis innocent ?”, ce dernier semblant tout naturellement s’imposer devant la colère furieuse peinte sur les traits de l’invitée surprise. Portia, cependant, le prend de court et, avant qu’il n’ait eu le moindre temps d’accorder ses pensées à ce qu’il s’apprête à formuler, attaque d’entrée de jeu.

Hein ?

Le pochon le frappe en plein sur la joue (jackpot, 100 points) et le coup, léger, le fait tressaillir. Machinalement, il ramasse le petit sachet, l’observe un instant (le reconnaît dans la seconde) alors que les paroles de la jeune femme se faufilent jusqu’à son esprit. Il se permet même de l’ouvrir, sentir l’odeur que les racines séchées dégagent. Yup. Le dernier arrivage, sans le moindre doute.
Finalement, il relève la tête vers elle, croise son regard rempli de la promesse d’un très mauvais quart d’heure à venir. Et hausse les épaules. « Tu devrais en goûter, tu sais ? T’as l’air de quelqu’un qui a besoin de se relaxer un peu. » Là, il se dit que si le regard de Portia pouvait tué, il aurait été foudroyé sur le coup. Okay, concentration. Elle a demandé quoi déjà ? « De toute évidence, t’as déjà toutes les réponses à tes questions. » En revanche et de toute évidence, cette réponse-là aussi n’est pas exactement celle que son interlocutrice attend de lui.
Mais en fait, qu’est-ce qu’elle attend de lui, au juste ?
« J’veux dire, tu serais pas là si tu ne savais pas que c’était moi et je suis sûr que tu sais très bien ce que c’est. » Même sans en consommer, reconnaître de l’Angélus n’est pas spécialement compliqué, les petites productions sous le manteau du Royaume n’étant réellement un mystère pour personne. « Ou alors tu préfères que je nie ? On dirait que t'as envie de cogner quelque chose. Ça t’arrangerait que je nie ? Comme ça t’aurais une excuse. » Il se permet un sourire moqueur, l’air tranquille et à des antipodes de l’attitude de sa compagne. Il ne se sent pas le moins du monde coupable d’avoir été pris en faute (Nino est assez grand pour prendre ses décisions tout seul) et, complètement abruti par sa propre consommation toute récente, a l’esprit léger, léger…
Du coup la situation semble l’amuser plus qu’autre chose. Et, clairement, il ne perçoit pas le danger à adopter une telle attitude face à quelqu’un qui se comporte comme Portia est en train de le faire.
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Portia Meadows
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MessageSujet: Re: don't put the gun in my hand | adam   don't put the gun in my hand | adam EmptyLun 18 Nov - 19:00



Adam Portia
« it might set off »
Rien à foutre. Strictement rien. Le type avachi devant elle n’était apparemment pas chagriné par son entrée fracassante, pas plus qu’il n’avait l’air perturbé ou surpris par son interrogatoire agressif. Pire encore, il en riait. Il trouvait la force d’en sourire avec sarcasme – et ce qui l’amusait tant rendait Portia un peu pus cinglée encore alors qu’il lui suggérait le plus cyniquement du monde de lever le pied et de se détendre. « Et ça te fait rire ? » Oui. Plus qu’elle en tout cas.

Les types dans son genre ne se dénonçaient pas d’eux-mêmes. Et plutôt que de répondre de ses actes, il les éludait avec aisance, poisson sournois se frayant un chemin entre les courants tempétueux. Provoquant la chance jusqu’à l’inciter à le frapper si ça pouvait l’aider à soulager quoi que ce soit – sa conscience, ses nerfs ou sa tension grimpante. La blonde poussa un soupir méprisant. « J’aurais préféré que tu gardes ta merde pour toi et que tu t’étouffes avec plutôt que de la vendre à quelqu’un d’autre en fait. » Lâchée de but en blanc, la phrase faisait mal mais l’Olympienne s’en fichait complètement. Elle se moquait des conséquences que pourraient avoir ses mots dans l’avenir, elle n’avait aucune sorte d’empathie pour le salopard qui préférait faire du chiffre plutôt que de se soucier de la vie de ses camarades. « Des excuses ? Vraiment, je crois que j’en ai pas besoin. » Personne ne lui en tiendrait rigueur si elle collait son poing dans la tête de Redfield. Peut-être même bien qu’elle rendrait service à deux ou trois survivants au passage.

SI l’envie ne manquait pas, Portia n’était pas un être violent outre mesure. Elle voulait faire l’effort de se contrôler et de ravaler la rage qui cascadait dans sa gorge et chauffait ses entrailles à blanc. La vision d’un Adam on ne peut plus nonchalant la mettait à rude épreuve mais elle en avait vu d’autres. C’était ce qu’elle se disait pour se persuader. « C’est toi qui es allé le trouver ou c’est lui ? » Elle voulait avoir sa version. Pas pour qu’il essaie de la berner ou par simple charité mais parce qu’elle voulait évaluer le degré de malhonnêteté du dealer. Elle voulait voir jusqu’où il poussait le vice pour un peu de commerce et quelques avantages matériels. Jusqu’à quel point il se payait la tête d’autrui. Pendant qu’elle lui parlait – ou plutôt qu’elle le menaçait de tout son être et de toute sa parole -, Portia ne le quittait pas des yeux, contournant la table à pas lents. « Tu lui as dit que ça allait lui faire du bien j’imagine ? Qu’il allait s’amuser un peu et se détendre, penser à autre chose ? Que c’était pas grave et que ça allait pas le tuer ? » Ces arguments, elle les lui crachait au visage avec une facilité déconcertante parce que c’était ces mots qu’elle avait déjà tant de fois entendus. C’était ceux qu’on avait servi comme une douce berceuse réconfortante à Clyde quand il avait pris ses premiers cachets. On minimisait toujours le risque ; ce n’était rien, ça n’arrivait qu’aux autres. Lui, il était au-dessus de tout ça. Il fallait croire que non.

Elle arriva finalement sous le nez du dealer pour brusquement l’empoigner par le col et le prendre entre quatre yeux. Si elle n’était pas armée, elle n’avait néanmoins pas l’air aussi inoffensive que ce que ses charmantes boucles blondes laissaient supposer. « Je te préviens. Je veux plus que tu lui donnes quoi que ce soit. Toi ou tes potes camés du coin, c’est pareil. A partir de maintenant et même si c’est Nino qui vient te supplier, tu ne lui donneras plus rien. » L’ordre était donné et il n’était aucunement discutable.

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