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 in a heartbeat ∞ Elanor

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Malini Kapoor
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MessageSujet: in a heartbeat ∞ Elanor   in a heartbeat ∞ Elanor EmptyMar 16 Juil - 18:40


In a heartbeat

La routine finit toujours par s’installer. Et pour la première fois depuis des années, Malini y trouve un certain réconfort. Elle s’était faite à l’idée que l’impulsivité n’était plus une partie intégrante de sa vie, que la stabilité était de rigueur, voire nécessaire maintenant qu’elle trimballait une poche externe de plusieurs kilos et un engagement de plusieurs années à venir. Il fallait reconnaître une chose à la routine : c’est qu’elle ne présentait aucun risque. Si autrefois les aléas et le danger étaient une aide respiratoire pour la brune, aujourd’hui la perspective de se replonger dans une vie sans perspective de lendemain ne lui inspirait rien de bon. Meera disait que c’était un signe de changement, elle allait mieux. Malini allait mieux. Les plus médisants ajoutent : pour l’instant.
Un pied devant l'autre, elle sait où elle va et où elle veut aller et elle sait où elle rentrera ce soir pour se blottir contre son compagnon. C'est rassurant, la certitude. Peut-être bien qu'elle adoptera cette idéologie pour la suite des choses. Adieu l'impulsive, bonjour la mère de famille raisonnable ? Ou alors c'est encore un coup de ces saletés d'hormones.

La chaleur bat son plein hors des murs de la bibliothèque, un des seuls bastions de fraîcheur où sont venus se réfugier des enfants et quelques badauds qui errent à la recherche d'une distraction. Plongée dans un ouvrage sur la naissance des civilisations, Malini observe à peine la vie se faire sous son nez. Les Olympiens ont appris à la laisser tranquille depuis le temps et la nouvelle de sa grossesse date maintenant suffisamment pour être inintéressante. D'autres conversations ont remplacé les commérages, d'autres personnes suscitent maintenant l'intérêt. Il n'y a que Meera qui continue de passer quotidiennement, de poser des dizaines de questions et de la couvrir d'un peu trop d'attention. Et c'est elle d'ailleurs qui entre, toute en sourire et déterminée. « Alors, personne t'a traitée de grosse aujourd'hui ? » Un sourire fleurit sur ses lèvres alors qu'elle lève un regard faussement ennuyé. La scène lui est familière, elle qui étudie, enceinte jusqu'aux dents et sa sœur qui en profite pour l'embêter avec affection. Quinze ans plus tard et toujours les mêmes. En quelques sortes. « Comment tu te sens ? » Malini hausse les épaules. « Ballonnée, fatiguée, tendue, gonflée. » Sa sœur hausse les sourcils, esquisse un sourire et ajoute : « Faites des gosses, qu'ils disent.[/color] »
La routine est rassurante. Comme chaque fin d'après-midi, elles restent là, à échanger plaisanteries en attendant la fin du service de Malini. On l'a laissée travailler parce que de toute façon, elle passe toute la journée assise et ne se lève que pour ranger un peu et chasser les quelques personnes qui restent. Un ballet de chaque soir, jusqu'à celui-ci.

Elle l'a lu dans un bouquin sur la maternité : les fausses contractions arrivent plus souvent qu'on ne l'imagine, alors depuis quelques jours, elle serre les dents et maudit Braxton-Hicks. De toute façon, il est encore trop tôt, elle ne doit pas accoucher avant au moins trois semaines selon Alma. Mais celles-ci persistent, appuient plus fort encore, déforment son visage dans une expression qui alarme sa sœur. « Elles te font encore mal ? » Meera est déjà en train d'observer sa montre pour compter le temps d'écart entre chaque contraction, elle prodigue de nombreux conseils qui passent au-dessus de la tête de sa sœur. La voix de la raison contre le tempérament de feu, ça non plus ça n'a pas changé. Et puis quelques mots décisifs : « Je crois qu'il arrive. »

______________________

Quand elles débarquent à l'infirmerie, l'Indienne est étrangement calme, malgré les contractions de plus en plus rapprochées. Elle se concentre sur sa respiration, laisse Meera gérer les choses avec frénésie. « Il y a quelqu'un? Elle tremble malgré son ton impérieux. « C'est une urgence, que quelqu'un réponde enfin ! »
Et du fond d'un couloir, la silhouette menue d'Elanor apparaît. Évidemment. L'aînée des sœurs Kapoor connaît le passif entre sa sœur et la jeune infirmière mais le temps n'est certainement pas aux reproches. Tout est une histoire passée n'est-ce pas ? Et puis, si Malini se montre désagréable, au moins elle a une excuse. « Le travail a commencé. Elle a perdu les eaux en venant. On a chronométré les contractions et ça se rapproche. Pour le reste, c'est à vous de gérer. Je vais aller chercher Bass, je veux pas que ça soit ma main qui passe au broyeur. » Et après un dernier baiser sur le front de sa sœur clairement en souffrance, elle s'éclipse avec la promesse de revenir rapidement.

Malini, transpirante, le visage crispé, les ongles enfoncés dans la chair de ses paumes, loin du panache habituel, grimace un maigre sourire à Elanor. Il est loin le temps des duels. Des mois à tenter de cristalliser une entente et voilà que l'épreuve fatidique se conclut par un : « Est-ce que je peux m'asseoir quelque part ? »
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MessageSujet: Re: in a heartbeat ∞ Elanor   in a heartbeat ∞ Elanor EmptyDim 21 Juil - 4:22



Elanor Malini
« in a hearbeat. »


Une journée banale de plus à Olympia. Elanor n'avait rien contre la banalité. Au contraire, elle l'appréciait. Rien d'extraordinaire à déclarer et surtout aucun incident. Rien qui pourrait nuire à leur quotidien, venir encrasser leurs petites vies. Et si certains les trouvent ridicules à s'attacher à une vie normale de la sorte, Elanor ne peut qu'y trouver du réconfort. Elle aime sa routine. Aime les sourires qu'on lui adresse, les quelques banalités échangées entre voisins. Elle aime se réveiller chaque matin avec Beckett à ses côtés. Son quotidien ne l'effraie plus. Même si l'infirmerie est un challenge et que chaque jour amène son lot de problèmes. Même si, au fond, la vie n'est pas si simple. Ni belle. Elanor a appris a aimer les petits rien, à apprécier ce que l'univers lui offrait. Et comme tous les matins, elle s'était levée avec le sourire, prête à affronter cette nouvelle journée. Convaincue que rien d'extraordinaire n'allait arriver. Rien qu'une journée banale à Olympia. Jusqu'à ce qu'une voix familière appelle depuis la porte de l'infirmerie. Sourcils froncés, Elanor s'en vient rejoindre les deux jeunes femmes d'un pas décidé, trottinant presque en comprenant enfin ce qu'il se passe. Une journée pas si ordinaire finalement. Son regard passe de Meera qui explique à toute allure ce qu'il s'est passé, à Malini qui n'a pas l'air de paniquer. Et avant qu'Elanor n'ait pu dire le moindre mot, Meera s'éclipse, abandonnant sa sœur aux bons soins de l'infirmière. Elle n'est pas médecin ! Encore moins obstétricienne. Elle n'a jamais mis au monde un enfant. Où est Alma ? qu'elle se demande, la panique gagnant peu à peu la jeune femme. Elle sourit faiblement à Malini, espérant la rassurer un peu. Elle essaie d'arborer un visage confiant, de ne pas avoir l'air soucieuse. Peine perdue peut-être. Cette journée devait pourtant être banale, comme toutes les autres. Elle devait rentrer dans une heure retrouver Beckett, dîner en tête à tête. Elle n'avait pas prévu un accouchement. Encore moins celui de Malini. « Euh oui oui bien sûr. Viens par là. » Elle prend doucement le bras de son ancienne Némésis, devenue une voisine. Il n'y avait aucun terme qui convenait à leur drôle de relation et Elanor avait finalement arrêté de chercher à trouver quelque chose qui conviendrait. Elle guide Malini jusqu'à un lit vide dans une pièce un peu à l'écart où elle pourrait avoir un peu d'intimité. « Allonge toi. » Elle regarde Malini comme si tout à coup le bébé allait simplement se retrouver dans ses bras. Mais non. La panique se lit dans les yeux de la petite infirmière qui n'a aucune idée de ce qu'il convient de faire. Alors elle retourne dans la pièce principale, s'empare de la cruche d'eau et d'un verre qu'elle remplit avant de revenir auprès de Malini. « Boit un peu, il faut que tu restes hydratée. » Elle grimace en voyant la souffrance sur le visage de Malini et Elanor prie pour que Meera revienne vite avec Bass. « Je ne sais pas où est Alma mais je suis sûre que quelqu'un va la prévenir. » Parce qu'Elanor ne peut pas mettre au monde un enfant toute seule. Impossible. Elle a assisté à des accouchements, bien sûr, mais elle n'était là qu'en simple témoin. Elle n'a jamais pratiqué elle-même. Ce n'est pas son travail ! « T'en fais pas, ça va aller. » Elle lui sourit avec toute la sincérité dont elle est capable. Empathique, elle veut vraiment rassurer Malini, être là pour elle. Elanor sait ce qu'elle doit faire. Perfusion de glucose d'abord. Elle pique le bras de Malini avec douceur. C'est la partie facile, celle qu'elle maîtrise. Perfusion d'anti-douleurs. « Ce ne sera pas aussi efficace qu'une péridurale mais ça atténuera un peu la douleur. » Qu'elle explique, lentement, ses gestes précis, sûrs. « Est-ce que ça va ? » Une nouvelle contraction. Elanor prend sa montre et chronomètre. Elle sait qu'elle n'a pas le choix. « Malini, je dois voir ce qu'il se passe... » Elle fait glisser le tabouret jusqu'à l'extrémité du lit où Malini écarte les jambes, mal à l'aise. Comme Elanor. Après ça, leurs liens seront plus renforcés que jamais ! Elle regarde Malini et attrape sa main, la serrant doucement. Elle essaie de ne pas céder à la panique, de respirer profondément. « On va respirer profondément ensemble, okay ? » L'exercice aura le mérite de calmer leurs nerfs à toutes les deux. Ce n'est pas le moment pour une crise de paniquer.
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MessageSujet: Re: in a heartbeat ∞ Elanor   in a heartbeat ∞ Elanor EmptyLun 19 Aoû - 20:37


In a heartbeat

Elles ne savaient certainement pas laquelle des deux essayaient vraiment de rassurer l'autre à travers leurs sourires en demi-teintes et l'assurance distillée dans leurs regards. Malini avait peut-être l'air calme, mais ce n'était qu'une façade pour couvrir les inquiétudes qui se bousculaient et s'amassaient pour former une masse de préoccupations. Elle espérait simplement que le conflit latent entre les deux femmes n'allait pas compliquer la situation, tout en sachant que cela ne dépendait que d'elle. Et alors même qu'elle avait toutes les raisons de céder à une crise, de laisser parler sa mauvaise attitude, elle se forçait à arborer un masque de patience. Un masque fragile et partagé par l'infirmière qui semblait se composer aussi une personnalité totalement en contrôle de la situation. Alors l'Indienne décide de se laisser guider jusqu'à un lit et s'allonge au moment où une contraction se déclenche. Dents serrées, elle prend de profondes inspirations, fixe le plafond et cherche à contempler au-delà du temple matériel... Elle cherche des images plus loin, dans le passé. C'était il y a si longtemps déjà et les souvenirs un peu ternis par les années se font soudainement vifs. Dix-sept ans, c'était la moitié de sa vie et elle ne pensait pas revivre cette expérience. À l'époque, l'hôpital grouillait de monde, sa mère arpentait les couloirs et s'accrochait à tous les médecins qui passaient pour presser la péridurale, pendant que Meera lui tenait la main et lui racontait des histoires pour détourner ses pensées. Mais elle était tellement jeune, tellement ancré dans le présent... Elle ne se souvenait pas d'avoir eu peur, pas comme maintenant...
Elle n'a plus le cœur à feindre un sourire quand Elanor revient avec un verre d'eau. La douleur lui déchire les entrailles et son esprit n'arrive plus à remonter le fil du temps et à échapper à ce corps épuisé. La jeune blonde tente de l'apaiser et Malini aimerait tellement boire ses paroles... Mais un constat simple se fait dans son esprit : si Meera est allée chercher Bass et que les deux autres personnes au courant de l'imminence de l'accouchement se trouvaient dans cette pièce, alors personne n'était allé chercher Alma. Elles n'avaient que l'une et l'autre, malgré les circonstances. Alors ce n'était certainement pas le moment pour rappeler à Elanor pourquoi elle avait passé si longtemps à s'antagoniser. De toute façon, elle n'a même pas la force de se montrer dure ou solide. La vulnérabilité de sa position est si évident qu'elle en avait conclu qu'il ne servait à rien de la combattre. C'était un concept nouveau pour l'Indienne, cette reddition complète. Les derniers mois avaient été difficiles, la grossesse et les hormones avaient peu à peu rongé sa résistance jusqu'à ce qu'elle accepte la faiblesse et s'en inspire pour s'en sortir.

Elanor explique pas à pas ce qu'elle fait quand elle pose sa perfusion. Elle exsude sa douceur caractéristique et au lieu d'agacer la brune, cette dernière lui en est reconnaissante. Cette voix est sa seule compagnie alors que la douleur commence à s'atténuer. Un bien pour un mal ? Maintenant que son corps n'est plus tout entier occupé à souffrir, son esprit reprend le dessus, les inquiétudes s'amassent à nouveau, le doute entre en scène avec toute sa force.
Malini fixe le plafond à nouveau, inspire et expire comme si sa vie en dépendait et la gêne qui les accable au moment où Elanor commence à l'examiner finit par se dissiper. Il y a des préoccupations plus grandes, toujours. « Selon Alma j'avais encore un mois devant moi. » Il n'y a aucun doute sur la peur qui perce dans sa voix. Peur d'avoir raté quelque chose et de devoir accouché d'un enfant en mauvaise santé ou pire encore, un mort-né. Le sentiment d'avoir failli lui enserre la poitrine comme du lierre et elle tente de se redresser, cédant à ses démons et à la panique qui étrangle sa voix quand elle reprend : « Est-ce que c'est grave tu penses ? Est-ce que tu peux écouter son cœur ? » C'est presque une supplique, une insécurité puissante qu'on ne lui connaissait pas, qu'elle dissimulait ces derniers. Mais dans l'urgence, les masques tombent.
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MessageSujet: Re: in a heartbeat ∞ Elanor   in a heartbeat ∞ Elanor EmptyMar 20 Aoû - 3:38



Elanor Malini
« in a hearbeat. »

Oui Malini allait définitivement accoucher. Et il était plus que probable qu'Elanor soit celle qui l'aiderait, l'assisterait. Elle priait seulement pour que Meera revienne vite en compagnie de Bass. Espérait qu'Alma rapplique également. Autant d'espoirs qui l'empêchait de s'écrouler. Sans parler de la pauvre Malini allongée sur le dos, la souffrance déformant ses traits. On dit toujours que mettre au monde un enfant est la plus belle chose qui soit. Elanor a comme un doute tout à coup. Mais elle essaie de rester calme, de respirer lentement, abandonnant la panique dans un coin de sa tête. Ce n'est pas le moment pour une crise. Malini compte sur elle. Et puis l'infirmière ne peut pas abandonner une patiente. Peu importe son identité. La vie de la mère et de l'enfant à venir reposent entre ses mains. Pour l'instant. Elle ne peut que soulager Malini avec des paroles, une voix douce et faussement calme. Un mois. Elanor sourit sans grande assurance. Elle sait que Malini peut lire sur son visage. Elle n'a pas un mois. Quelques heures. Si elle a de la chance. Tout peut basculer d'une minute à l'autre désormais. « J'ai vu beaucoup de femmes accoucher un mois avant leurs termes. » Parfois plus d'un mois. Mais c'était avant. Avant que les moyens manquent. Avant, quand il y avait des médecins expérimentés, des tas de machines pour aider l'enfant. Avant. Elles allaient devoir se débrouiller. Et prier. « Ça va aller. » qu'elle répète avec douceur, se levant pour chercher un stéthoscope. « Écoutons ce petit miracle. » Parce que c'est ce que tous les nouveaux nés sont aux yeux d'Elanor. Surtout aujourd'hui. Chaque nouvelle vie est une victoire.

Avec douceur, elle applique son instrument sur le ventre de Malini, à la recherche d'un son différent de ceux de la mère. Et elle prie Elanor. Les secondes s'écoulent avec une lenteur exagérée jusqu'à ce qu'enfin elle l'entende ce miracle. Un large sourire sur le visage, Elanor comprend qu'il s'agisse effectivement de la plus belle expérience dans la vie d'une femme. Se rapprochant de Malini, elle lui passe l'instrument, veillant à ne pas bouger l'extrémité qui repose sur son ventre arrondie. « Tout va bien. Tu entends ces touts petits tu-tu-tu ? C'est son petit cœur vaillant. » Elle a bon espoir Elanor. Elles peuvent réussir. Si Alma n'arrivait jamais, elles n'auraient pas le choix. Elle se doute bien que Malini voudrait serrer la main de quelqu'un d'autre. Elle se doute aussi qu'elle est la dernière personne qu'elle voudrait voir ici dans un tel moment. Mais voilà, pas de chances. Elles sont coincées l'une avec l'autre. Et Elanor est bien décidée à enterrer le passé, aller de l'avant. Décidée à ne pas aggraver la situation, ne pas stresser davantage Malini. « Avec des parents comme vous, il ne peut qu'être fort ce petit. » Une évidence. Mais toute la force du monde ne suffit peut-être pas. Elle lit sur le visage de Malini la peur, le doute. Des sentiments qu'Elanor connaît bien mais qu'elle n'avait jamais imaginé voir chez quelqu'un comme Malini. La petite infirmière ne peut pas mentir indéfiniment. Elle n'y arrive pas. « Malini, je vais être sincère avec toi. Je ne sais pas si Bass arrivera à temps... Encore moins si Alma sera là tout court. » Elle prend une profonde inspiration, comme si la vérité lui avait coûté. Comme si ces quelques mots l'avait vidé de toute son énergie. « Mais moi je suis là. Et on va s'en sortir tous les trois d'accord ? » Elle exerce une pression rassurante sur l'épaule de la belle indienne, gardant le contact visuel avec elle. Elles n'ont pas le choix.


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MessageSujet: Re: in a heartbeat ∞ Elanor   in a heartbeat ∞ Elanor EmptySam 14 Sep - 14:59


In a heartbeat

Ça n'avait même pas commencé qu'elle était déjà épuisée. Huit mois d'hormones, de nuit sans sommeil et de tensions dans les lombaires s'accumulaient dans son esprit déjà instable. Ses yeux cherchaient ceux d'Elanor, puis le plafond, puis se reportaient sur la porte, et elle intimait à Bass l'ordre lointain de se dépêcher. Elle avait besoin d'une main à serrer et d'une voix réconfortante. Elle en avait traversé des épreuves seules, ses premiers meurtres, ses premiers fantômes, des hordes et des hordes de rôdeurs, des pillards et des salauds, toute une pelletée de cadavres qui s'entassaient dans un coin de sa tête et elle avait tout affronté seule. Mais Malini avait ouvert les portes de sa vie et ces derniers mois elle s'était reposée – et parfois écroulée – sur son compagnon, puis sa sœur, sur d'autres personnes, des autres qu'elle aurait tenu à des kilomètres d'écart en temps normal.
Et maintenant elle comptait sur la jeune infirmière, armée de son stéthoscope, qui partait à la recherche de battements de cœur. C'est avec un soulagement visible, presque gênant même, que Malini accueille la confirmation que son enfant à naître était bien vivant. Et elle est toute en sourire, Elanor, toute en mots doux et encourageant. Ce petit ne peut être que fort avec des parents comme eux ? Si elle ne souffrait pas de douleurs et de panique, Malini en aurait ri à gorge déployée. Des parents comme eux : désaxés ? Dangereux ? En roue libre ? Des meurtriers passionnés, des esprits délités, des cœurs au bord de l'implosion. Ils ne sont pas forts, pas comme Elanor l'entend, et ça se voit aux larmes qui s'amassent au coin des yeux de l'Indienne, aux sanglots qu'elle jugule tant bien que mal. Surtout que, pour en ajouter à la situation, l'infirmière annonce avec dépit qu'il était peu probable qu'ils aient plus de temps.

Malini le sentait bien de toute façon, les contractions se multipliaient, son corps entier semblait entrer dans le processus et s'il restait un semblant d'humour quelque part, elle aurait demandé à descendre du manège, à tout arrêter. Elle n'est pas prête.
La réalité frappe. Les sanglots impossibles à retenir commence à lui secouer la poitrine et Elanor entre officiellement dans le cercle très restreint des personnes qui ont un jour vu la femme qui murmure à l'oreille des rôdeurs pleurer. « Je sais pas si je peux... » Si elle peut quoi ? Tout. Avoir un enfant, l'élever, l'aimer avec patience et le guider. Le partager avec le monde, avec CE monde. Cet univers est impitoyable et les autres ont bien raison de murmurer dans leur dos qu'ils sont irresponsables. Pourtant, c'était la première fois depuis huit ans qu'elle avait senti un rayon d'espoir. Le poison optimiste avait piqué le creux de sa poitrine quand elle avait vu l'émotion dans les yeux de Bass la première fois qu'il avait senti l'enfant bouger. C'était cinq secondes de sa vie, peut-être les plus belles depuis que cet enfer avait commencé. Des secondes comme ça, il y en aurait d'autres si elle reprenait son courage en main. Alors entre pleurs et douleurs, elle prend de profondes inspirations pour puiser dans ce qui lui reste de force et demander d'une voix plus mesurée : « Qu'est-ce que je dois faire? »
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