Sujet: the last of the real ones | Erin Mortensen Mer 3 Juil - 17:42
Erin Sam « the last of the real ones »
Mai 2019
Il fait nuit. Le sac à dos pèse lourd sur ses épaules, les bretelles s’enfoncent dans ses épaules, les semelles de ses bottes semblent être faites de plomb et, pour combler le tout, sa bouteille est désespérément vide. Elle passe le dos de sa main sur son front en sueur alors qu’elle traine des pieds sur le goudron ; une journée de merde qu’elle aurait mieux fait de déléguer. Elle pue la mort.
D’habitude, les raiders du Royaume étaient plutôt efficaces. Jusqu’ici, elle avait joyeusement refilé ses listes de courses au premier venu tout en saisissant l’opportunité d’oublier ; oublier le monde à l’extérieur, les cadavres, l’odeur de la mort, les doigts qui s’agrippent et les mâchoires déboitées qui claquent. Seulement voilà, cela faisait plusieurs semaines qu’elle attendait quelques pièces particulières pour un Lenco BearCat militaire à circuit de freinage pneumatique et, avec les hauts placés du camp au cul, faire en sorte que le véhicule blindé soit opérationnel au plus vite n’était plus une simple suggestion depuis longtemps. Elle avait beau eu gribouiller quatorze schémas en couleur, envoyer cinq crétins à la suite et expliquer ce qu’elle voulait en long, en large et de travers, le joujou indispensable à la conquête post-apocalyptique reposait tristement au garage, inanimé. Naïvement, elle s’était dit que ce n’était pas vraiment son problème. Jusqu’à ce qu’on lui explique gracieusement qu’une vie en communauté sollicitait quelques sacrifices et qu’un certain niveau d’investissement dans le bien-être de la congrégation était attendu de sa part. Amen. Alors tôt ce matin, elles avaient roulé en direction de l’Armed Forced Reserve Center d’Austin - elle et une nana dont elle avait oublié le nom au moment même ou il avait été prononcé. Le centre avait été fouillé, dépouillé et vidé à maintes reprises ces dernières années, mais son agacement n’ayant d’égal que son entêtement, elle avait crocheté chaque serrure, éliminé chaque rôdeur, visité chaque atelier, jusqu’à rassembler le magot qui lui permettrait de s’enfermer dans son atelier pendant quelques semaines au moins. Un compresseur d’air adapté, un dessiccateur, quelques valves-relais ; le chariot était lourd et elles avaient peiné à charger la voiture. Si elle avait eu l’audace de penser que le plus dur était fait, le foutoir sur l’interstate 35 s’est chargé de lui rappeler le contraire. Sang, sueur et tripes ; prises au milieu d’une horde trop dense et forcées d’abandonner leur véhicule sur l’autoroute, elle se serait marrée si sa gueule ne dégoulinait pas d’un épais vermillon qu’elle ne comptait pas gouter du bout de sa langue. Bientôt, un cri assourdissant, et elle s’était retrouvée seule. A pattern. Elle ne connaissait même pas son prénom.
« Putain de briquet de merde », ses doigts tremblent sur le bout de plastique alors qu’elle pince le joint entre ses lèvres. Elle s’exaspère quelques secondes durant, puis balance le briquet sur le bord de la route avec un rugissement qui se mue en sanglots. La lune est pleine, elle en a raz la carcasse de marcher et, en prime, entend des gémissements familiers quelque part à sa gauche. Elle ravale sa frustration, range le joint dans sa poche et ressort son couteau de chasse avant d’accélérer le pas. C’est la migration printanière ce bordel ou quoi ? Elle avait été obligée de faire un sacré détour pour éviter les rôdeurs, et elle peine à se repérer – d’autant plus que l’obscurité joue avec ses nerfs. Du coin de l’œil, elle aperçoit au loin une bâtisse qui se détache de l’horizon nocturne ; ses jambes lui crient de s’arrêter pour reprendre son souffle. Alors elle bifurque, la mort littéralement aux trousses. Seulement la journée a été longue, sa cheville vacille, elle trébuche, et des doigts décharnés s’accrochent à ses jambes qu’elle agite furieusement pour essayer de se redresser. Son couteau s’enfonce à travers une orbite, mais le poids mort du rôdeur s’affaisse lourdement sur ses côtes alors que ses quatre potes se rapprochent dangereusement. Midnight snack. « Saloperies. De. Momies. De. Mes. Couilles », rythmiquement, elle accompagne chaque coup de pied ou de couteau d’un élan d’insultes qu’elle n’est même plus capable d’entendre tellement son cœur tape fort dans sa cage thoracique. Alors, quand les gémissements cessent brusquement les uns après les autres, et que le ciel nocturne est à nouveau visible au-dessus d’elle, il lui faut quelques secondes pour tourner la tête et repérer la silhouette salvatrice. Elle parvient enfin à se dégager et à se hisser tant bien que mal sur ses jambes, respiration saccadée et poumons en feu. Ses yeux se concentrent d’abord sur le blond de ses cheveux, elle ouvre la bouche pour dire quelque chose mais le mot se meurt dans sa gorge avant même d'avoir vu le jour. Une main se glisse dans sa poche, ses doigts se posent sur le joint comme pour confirmer qu’elle est toujours entièrement et tristement sobre. Puis, un pas boitillant la rapproche de la demoiselle et son bras se tend mécaniquement pour s’arrêter à quelques centimètres de sa chevelure blonde :
« ‘Rin ? »
Erin Mortensen
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Dim 28 Juil - 19:31
+ Le message était passé, elle pouvait désormais retourner à l’avant-poste avant d’attiser la curiosité de ses nouveaux congénères. Encore relativement nouvelle chez les Lazares, Erin sentait encore que la confiance de tous n’était pas encore obtenue, et qu’avant de se voir accepter au camp principal le chemin était encore long. Des occasions pour faire ses preuves, ça ne courrait pas les rues et depuis la mission au camp cydonia, aucune proposition ne lui avait été faite. En attendant le moment parfait pour s’installer d’avantage dans cette secte post-apocalyptique, Levi continuait de laisser de sympathiser avec l’ennemi, tout en laissant traîner ses oreilles à droite à gauche pour amasser le plus d’informations possible. Une fois par semaine, ou toutes les deux semaines, la blonde se rendait dans la zone pour laisser une note ou échanger avec un représentant de la carrière et ainsi livrer ses observations et notes à son véritable groupe. Bien sûr, elle s’était bien passée de parler du meurtre d’Eddy, tout comme de ses quelques actes moins glorieux, qui à défaut de lui valoir un comportement exemplaire, la plaçait doucement au coeur du groupe de Lazare.
Ce jour-ci, Erin n’avait malheureusement pas pu livrer beaucoup d’informations au messager, non pas par manque d’envie, mais simplement parce que tout semblait incroyablement calme. Ce sentiment était sûrement un leur et par expérience, l’espionne savait que tout cela n’était qu’un moment de répis avant de voir la tempête arriver. Lazare préparait un sale coup, elle le savait et même si elle n’avait aucune preuve, la jeune femme s’était assurée d’en toucher quelques mots pendant l’échange. Malheureusement, les avertissements ne servaient à rien sans piste sérieuse à suivre, si bien qu’elle rentrait finalement quelque peu de son rendez-vous hebdomadaire.
Alors qu’elle programmait déjà une petite séance de sport dans sa tête pour se défouler un peu, l’ancienne boxeuse s’arrêta subitement, persuadée d’avoir remarqué une silhouette humaine au loin. Naturellement, à cause de son statut d’espionne, Erin s’empressa de s’enfoncer dans les fougères, observant au loin ce qui se déroulait en contrebas. Au milieu d’une petite horde de zombies, une survivante bataillait, visiblement seule et en mauvaise position. Si dans un premier temps Levi supposa qu’il était préférable de rester éloigner des vivants pour sauvegarder sa mission, elle accepta néanmoins l’évidence qu’une bonne séance de zigouillage de zombie lui ferait un bien fou. Sans crier garde, elle dévala la pente qui la séparait de l’attroupement, enfonçant ainsi sa très chère hache dans la tête du premier rôdeur qu’elle croisa.
Combattante dans l’âme, la guerrière ne lâchait rien, prenant même un certain plaisir à évacuer sa frustration actuelle dans ce tas de chair ambulant. Doucement, les ennemis tombèrent, laissant ainsi le calme revenir peu à peu. Au bout d’une dizaine de minutes, les deux survivantes se retrouvèrent seule au milieu des cadavres, reprenant au passage leur souffle. Pas du genre à faire la conversation, Erin ne souhaitait pas s’attarder, mais c’était sans compter l'interpellation visiblement familière de l’inconnue. Lorsque son regard clair s’arrêta sur le visage de la brune, Erin resta un instant silencieuse, incapable de mettre un nom sur le visage qui lui faisait face. Finalement, après quelques secondes, ses souvenirs remontèrent à la surface, ramenant les fantômes du passé à sa mémoire. « Sammy... » Croiser sa cousine au beau milieu du Texas n’avait aucun sens, surtout après avoir perdu l'entièreté de sa famille. Le destin se foutait bien de sa gueule, et même si elle était ravie de la voir en vie, la plus jeune resta tout de même sur ses gardes, refusant au passage de baisser sa garde, pas encore certaine de pouvoir accepter le retour d’un proche dans sa vie.
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Dim 18 Aoû - 0:37
Erin Sam « the last of the real ones »
C’est un peu surréaliste.
L’apocalypse évidemment, et la mort qui marche un peu, mais aussi et surtout ces fragments d’une vie passée qu’elle pensait classée et archivée qui se matérialisent sous la forme d’une jolie blondinette maintenant et ici-même – bien vivante, avec ça. What are the odds. Le souffle qui s’était coincé dans sa gorge s’échappe, et son corps s’élance spontanément. Elle-même ne le voit pas vraiment venir, mais la pulsion un peu viscérale irradie depuis le fond de ses tripes et anime ses muscles avant même qu’elle n’ait eu le temps de réfléchir à son geste. Sa respiration est encore plutôt saccadée, ses bras entourent les épaules de la gamine – qui n’en est, certes, plus réellement une – et une main se glisse dans la chevelure à l’arrière de sa tête alors qu’elle la serre contre elle un peu maladroitement.
Deux secondes, peut-être trois. Elle ne lui laisse pas le temps d'exprimer son inconfort, de la repousser ou, au contraire, de lui rendre la pareille ; elle se détache d’elle aussi précipitamment qu’elle a initié l’étrange et soudaine étreinte. Ses bras retombent le long de son corps, ballants, fatigués. Elle ne trouve pas les mots, alors elle la regarde, et le silence s’étire. Plusieurs fois, elle ouvre sa bouche, mais chaque mot s’étouffe dans sa gorge avant d’avoir pu voir le jour. Elle a l’air d’un poisson hors de l’eau, et c’en est si gênant que ça frise le divertissant. Sauf que personne ne rigole, en fait. Elle passe une main dans ses cheveux – comme si elle pouvait y retrouver sa contenance perdue en chemin, et elle lâche un peu bêtement, « J’me souvenais de toi avec une ou deux têtes en moins ». Une grimace se dessine sur son visage aussitôt qu’elle s’entend parler, et elle a envie de s’en foutre une. Un classique comme t’as grandi, vraiment ? No shit, Sherlock, tu viens de découvrir le principe du temps qui passe. Tu vas lui dire que ça fait longtemps, aussi ? « Hum. Ouais, enfin, je… comment est-ce qu-, non, on s’en fout, mais, euh ».
Ah ouais. Elle ne s’est jamais considérée comme une championne de l’éloquence, mais elle doit admettre que son bégayement incertain est un nouveau record de médiocrité, même pour elle. Un grognement un peu frustré perce le silence nocturne, puis c’est après avoir inspiré un coup qu’elle parvient à reprendre d’une voix plus ferme :
« Tu es seule… ? », une question aux airs d’affirmation dont l’implication va de soi bien que la formulation soit plutôt détournée. C’est volontaire ; elle préfère faire dans le vague plutôt que de s’autoriser un naïf ‘et le reste de la famille, alors’. Ce serait plus crédule qu’optimiste, et franchement stupide. Surtout que le poids au fond de son estomac la persuade que la réponse n’a rien d’encourageant ou de surprenant. As if happy endings were still a thing. Elle l’observe un peu plus longuement, et son cœur se serre imperceptiblement dans sa poitrine. Elle la reconnaît à peine, sa petite cousine, le regard vigilant et une expression endurcie, de la chair et du sang souillant ses longs cheveux blonds. Une inconnue ? Une battante. Et ce n’est pas nouveau, ça, mais les circonstances en ont fait quelque chose de différent. Et elle se dit que c’est une bonne chose, qu’elle ait su s’en sortir et survivre toutes ces années – à défaut de vivre.
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Mer 28 Aoû - 14:43
+ Autant sous le choc l’une que l’autre, les deux gamines restèrent un instant à se regarder, à se détailler sans rien dire, avant que finalement, la plus âgé ne s’autorise une étreinte sincère et chaleureuse. Pas encore capable de réagir, Erin se laissa entraîner dans les bras de sa cousine, indécise sur le comportement a adopter à cet instant précis. Certes, elle était plus qu’heureuse de la découvrir en vie et en bonne santé, mais cela suffisait-il à renouer contact ? Heureusement pour elle, Sam semblait plus à même de diriger la conversation et ainsi rendre la situation moins étrange et bouleversante. Immobile, l’espionne dévisageait la plus âgée, observant ainsi ce qui avait changé chez-elle, tout en se demandant ce que cette dernière pouvait bien penser en la regardant à son tour. Le changement était évident, tellement que la brune ne put s’empêcher de souligner ce détail, sûrement un peu déboussolée de voir sa petite cousine devenue si taciturne. D’ailleurs, alors que la brune peinait à adapter la conversation à la situation, Erin restait d’un calme déconcertant, comme si elle était parfaitement hermétique à ce qui se passait -ce qui évidemment, n’était aucunement le cas.
Ce fut la première question de la brune qui fit finalement réagir la plus jeune. Parce que par seule, Sam parlait forcément de sa famille, le sujet le plus délicat à aborder avec Erin. Incapable de balancer la vérité, elle resta un instant muette, la bouche entrouverte, avant de finalement détourner le regard pour répondre de brievement. « Euh, ouais. Et toi ? » Ainsi, la mort de son père et de son frère fut mise de côté, tout comme la disparition récente de sa mère. En réalité, le soucis, ce n’était pas vraiment d’apprendre une mauvaise nouvelle à sa cousine qui l’effrayait, mais plutôt l’angoisse que cette dernière en apprenne d’avantage sur les circonstances de ces événements macabres. Erin venait seulement de la retrouver, une première once de lumière dans sa vie depuis un certain temps, inutile de la faire fuire de suite. Égoïste sur ce coup, l’espionne esquiva la question, tout en changeant de sujet. « Tu vis où ? » D’après sa dégaine, Sam vivait forcément dans un groupe, et d’après sa position cela sous-entendait forcément l’un de ceux qui occupait la région. Quelque part, elle espérait sincèrement ne pas entendre parler du ranch, le seul lieu où elle ne pourra jamais remettre les pieds.
Soucieuse de se faire remarquer par un éventuel survivant de passage, Erin ramassa doucement ses affaires pour prendre la direction de la bâtisse qui se trouvaient à quelques mètres d’elles. Une fois à l’intérieur, les deux femmes pourront ainsi discuter à leurs aises, sans mettre la couverture de la plus jeune en danger. En effet, même si le visage de Sam n’était pas connu des sbires de Lazare, elle savait que cela pourrait encore repousser son entrée dans le vrai camps, et par conséquent impacter sur sa mission qui prenait plus de temps que prévu.
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Mar 10 Sep - 1:06
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Elle se rend compte que son regard est tellement insistant qu’elle oublie de cligner des yeux.
Merde, elle la rend mal à l’aise à la dévisager comme elle le fait, c’est évident. Mais voilà, détacher son regard de la petite blonde qui lui fait face lui parait tout à fait impossible – peut-être qu’elle n’essaie pas vraiment, aussi. Sa réponse est expéditive et ça ne la surprend pas plus que ça non plus. Elle cligne enfin des paupières et se contente de hocher la tête en retour, redoutant que ses mots s’emmêlent dans sa bouche une seconde fois – et qu’elle avale accidentellement sa langue au passage. Yikes. Du coup, elle se balance bêtement d’un pied à l’autre, testant prudemment la cheville qui a cédé quelques minutes plus tôt. Une simple entorse, rien de bien méchant, bien qu’elle imagine déjà Whil la sermonner et s'agiter pour rien. Un début de sourire se dessine sur son visage, mais elle se ravise, préférant répondre doucement à la place, « Une carrière pas loin de la mine, Hamilton. » Elle se met en route, suivant sa cousine le pas à peine boitillant, « Tu connais ? » Une main fermement accrochée à la lanière de son sac à dos, elle ne lui retourne toutefois pas la question. La retenue dont fait preuve la gamine est frappante, alors elle décide de peser chacun de ses mots avec une attention qui lui parait tout à fait étrangère.
C’est qu’elle n’a pas vraiment fait dans la dentelle, ces derniers mois ; non seulement trop ivre pour en avoir quelque chose à foutre, mais surtout rarement entourée d’individus méritant d’être ménagés. « C’est ma première sortie depuis, euh, quelques mois déjà. » La confession est crachée abruptement. What in the hell are you doing? Après avoir été retrouvée dans une position si fâcheuse, elle essaie peut-être de se justifier. Mais elle se dit aussi que le silence est trop pesant, et que la situation est trop improbable, et qu’elle n’a plus grand-chose à perdre, finalement.
Arrivées devant la porte de la ferme, elles ne perdent pas une seconde et tapent bruyamment sur la surface délabrée ; une précaution, un automatisme. Quelques secondes s’écoulent dans un calme rassurant ; pas de gémissement, de grognement ou de claquement de mâchoire. À l'intérieur, l'état des lieux n’est pas une surprise ; sol jonché de détritus en tout genre et une multitude de graffitis le long des murs, sur ce qu'il reste d'un vieux papier peint fleuri. À l’aide de sa lampe torche, elle éclaire un tag à l’aspect drôlement phallique, et un petit rire tout ce qu’il y a d’immature se coince dans sa gorge. La mort marche peut-être, mais l’humanité se fait toujours un plaisir à dessiner des bites. Et c’est curieusement rassurant. Elle pose son sac au centre de la pièce, et longe prudemment chaque issue, qu’il s’agisse de portes ou de fenêtres, « C’est notre première soirée pyjama depuis que t’avais quoi, douze ans ? Treize ? » Elle tire quelques rideaux miteux, une pitoyable barrière pour les protéger l’extérieur. Mais quand on a pas le choix... La poussière qu’elle libère au passage se coince dans sa gorge, et elle ravale péniblement une toux avant de se retourner vers sa cousine, ses yeux se posant naturellement sur sa jolie tête blonde. « Je… J’suis contente de te voir, Erin. » La sincérité se lit sur son visage, les traits relâchés, le regard doux.
Sauf qu'elle inhale un peu trop de poussière, et se met à cracher ses poumons. Great. Talk about ruining the moment.
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Mer 18 Sep - 18:38
+ Froide et quelque peu distante, Erin observait la brune en silence, incapable de savoir comment réagir face à cette venue soudaine. Jamais elle n’avait imaginé retrouver sa cousine, ni même aucun membre de sa famille, si ce n’est peut-être sa mère encore portée disparue. Un rêve qui se trouvait finalement plus étrange qu’autre chose, d’autant plus qu’elles avaient toutes deux bien changé. Loin de la gamine d’autrefois, la boxeuse ne dégageait plus beaucoup d’enthousiasme et peinait même à décocher un sourire, malgré une véritable satisfaction à voir Sam chez les vivants. Heureusement pour elle, la brune parlait pour deux, suffisament pour combler les vides qui s’installaient trop rapidement. Sûrement sous le choc, Erin écoutait son aînée, surprise par la révélation qu’elle lui fit. La carrière Voilà où vivait Sam, un lieu qu’elle connaissait très bien, suffisament pour savoir que sa cousine s’y porterait à merveille. « Oui, je connais. » Encore en mission, Levi ne pouvait pas l’informer de son appartenance à la carrière, mais la seule chose qu’elle savait, c’était qu’elle allait pouvoir en toucher quelques mots à Diggs, histoire de s’assurer que Sam vivrait en sécurité jusqu’à son retour.
Plus protectrice qu’elle voulait bien l’admettre, la boxeuse espérait réellement que tout se passait relativement bien pour sa cousine. Quelque part, elle espérait sincèrement que cette dernière ait moins souffert qu’elle depuis l’épidémie, du moins pas assez pour ronger son âme. Malheureusement, d’après les quelques informations qu’elle pouvait drainer entre les mots de son aîné, la vie ne semblait pas l’avoir épargné, du moins suffisament pour lui couper l’envie de sortir dehors. « Pourquoi ? » Qui était-elle pour lui poser cette question ? Avait-elle encore seulement un lien, en dehors du sang ? Erin ne savait pas comment se comporter face à cette personne qui lui faisait face, alors qu’autrefois elle lui aurait sans aucun doute sauté dans les bras en pleurant de joie. Les choses avaient changé, elles avaient changé et surtout, elle avait changé.
Stressée à l’idée d’être aperçue en compagnie de la brune, l’espionne souffla finalement un peu une fois le seuil de la porte passé. Naturellement, elle effectua un tour rapide des lieux pour s’assurer d’aucune mauvaise surprise, puis se laissa tomber dans un fauteuil plein de poussières. Le regard toujours collé à la silhouette de sa cousine, l’espionne restait silencieuse, observatrice, comme si le moindre mouvement pouvait lui livrer des informations sur cette dernière. Malheureusement, rien ne venait, et là où elle cherchait des informations, la plus âgée elle remuait doucement le passé, rappelant ainsi une douce époque qui paraissait désormais d’un autre monde. Ne sachant pas quoi répondre face à l’allusion des pyjama party, la blonde haussa légèrement les épaules, avant de tirer un bout de papier de son sac à dos pour nettoyer le sang qui commençait à sécher sur sa hache. « Comment tu es arrivée au Texas ? » Chicago, ce n’était pas vraiment la porte à côté, et si elles devaient renouer contact, autant reprendre par le commencement.
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Ven 4 Oct - 20:59
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La question lance comme un froid sur la pièce.
Et le silence s’étire. Awkward. Elle s’éloigne du rideau et s’éclaircit la gorge, une fois, deux fois, mais ne parvient pas à produire le moindre mot. Alors ses doigts piochent une cigarette dans le fond de l’une de ses poches pour ensuite la porter jusqu’à sa bouche, une façon de rester occupée et d’empêcher sa main de trembler – la sobriété, ça ne lui réussit décidément pas. Ce n’est qu’une fois que la clope est coincée entre ses lèvres qu’elle réalise que son briquet se trouve quelque part sur le bord de la route. Fucking great. Un soupir et elle se laisse tomber sur les fesses en face du fauteuil dans lequel sa cousine s’est installée. Elle croise ses jambes en tailleur puis ressort la cigarette de sa bouche pour commencer à la rouler entre ses doigts.
Des brins de tabac s’en échappent et parsèment la moquette jaunie et trouée, « Mmmh, j’ai passé deux années dans un camp à Chicago, peut-être un peu plus, » elle creuse, mais avec le temps, ses souvenirs se sont usés tout autant que la moquette de la vieille bâtisse, « les infrastructures étaient militaires, posées avant que le gouvernement… tombe. » Elle relève les yeux vers elle, quelques secondes à peine et reporte son attention sur la cigarette. « Les prisons ont été abandonnées assez vite au début de l’épidémie, alors j’ai jamais su si mon père était… enfin, » elle sait qu’elle sait, alors elle ne s’attarde pas, « le camp est tombé et j’ai commencé à bouger vers le Sud, parfois seule, parfois en groupe. Missouri, Kansas, Oklahoma. » Les mots quittent ses lèvres avec une objectivité presque stérile, c’est froid, c’est détaché. C’est essayer de résumer une décennie qu’elle-même tente désespérément d’oublier les trois quarts du temps. Alors elle s’accroche à une illusion ; une réunion de famille qui fait chaud au cœur. Mais elles ne sont plus des enfants, et elle a l’impression d’avoir pris trente ans d’un coup.
Ses yeux quittent la cigarette entre ses doigts pour s’attarder sur la hache que tient la blondinette, et elle ne peut pas ravaler le bref sourire qui étire un coin de ses lèvres. Au fond, ce n’est pas surprenant de la retrouver comme ça, endurcie, forte, combattante – comme sa mère. « J’ai passé un certain temps avec des groupes aux tactiques… peu catholiques, aussi, » lâche-t-elle soudainement, comme pour désamorcer une autre conversation qu’elle sait inévitable – on ne survit pas une décennie dans ce monde en étant noble et bon. « Je me suis retrouvée à la carrière en janvier, en sale état. Ils m’ont remis sur pied, et j’ai décidé de rester. Mécano à ton service, » elle lui fait un clin d’œil et coince la cigarette derrière son oreille. Un silence.
Elle tend finalement ses jambes devant elle et prend appui sur ses mains, « Et toi, Erin ? ». Elle la regarde enfin dans les yeux, « Qu’est-ce que tu fous ici toute seule ? ». La façade tombe, la prudence aussi. C’est que c’est sa petite cousine, et que dix ans n’ont pas suffit à lui faire oublier la tête qu’elle tire quand elle tourne autour du pot. Elle hausse un sourcil, une expression qui se dessine naturellement, même après tout ce temps.
Talk.
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Dim 13 Oct - 21:48
+ Malgré une bienveillance certaine, la blonde restait étrangement froide et distante, incapable de savoir quel comportement adopter face à la plus âgée. Certes, Sam était sa cousine, une des personnes qu’elle admirait le plus durant son enfance, et rien ne changera jamais ça. Seulement, après tout ce temps sans se voir et sans se parler, il était difficile de réellement saisir ce qui en restait. Même si une once de confiance subsistait, Erin restait sur ses positions, dans l’attente d’en apprendre davantage sur celle qui se tenait face à elle aujourd’hui. Visiblement pas du genre à jouer les mystérieuse, Sam ne tarda pas à offrir un résumé assez honnête de son parcours à travers le pays, abordant même au passage les actes moins glorieux qu’elle aurait pu commettre. Une allusion qui rappela au passage à la plus jeune qu’elle était sûrement celle qui possédait le plus de sang sur les mains dans cette pièce et surtout celle dont-il fallait le plus se méfier. L’idée de représenter un danger, ou pire une déception pour son aînée lui faisait réellement peur et même si elle gardait son air impassible, la blonde sentait doucement ses tripes se serrer.
Lorsque que ce fut à son tour de raconter son récit, l’espionne se retrouva légèrement prise au dépourvue. Incapable de parler du décès de son père ou de son frère, elle resta un instant silencieuse, faisant mine de chercher quelque chose dans les poches de sa veste. Par chance, ses doigts effleurèrent un briquet qu’elle lança à sa cousine, avant de finalement parvenir à prononcer un début de quelque chose. « Longue histoire... » Un euphémisme pour celle qui en huit ans de survie était passé de la gamine un peu garçon manquée à la guerrière sanguinaire qu’elle était. Beaucoup trop de choses c’était passé durant leur séparation et il faudra bien plus qu’une pause clope pour raconter tout cela. Néanmoins, Sam méritait quelques réponses, au moins un semblant de vérité. « Je suis de la carrière aussi, mais en ce moment je n’y vis pas. » Ne pouvant pas parler de sa mission chez les Lazarus, Erin s’autorisait tout de même de mentionner son appartenance à ce clan, le même que la brune, où elles pourront peut-être à l’avenir, prendre le temps de renouer contact.
Consciente que ces quelques mots n’étaient certainement pas assez, la plus jeune se décida finalement à aborder un sujet tabou ; Sa famille. Incapable de mentionner son père ou frère, elle se concentra sur la seule éventuelle bonne nouvelle du moment. « Je ne suis pas vraiment seule, enfin je ne sais pas trop… Ma mère est peut-être en vie, mais je ne sais pas où. » Même si les chances étaient infimes, Erin espérait sincèrement pouvoir retrouver sa mère et ainsi pourquoi pas, faire de véritables retrouvailles de famille. En attendant, elle devait rattraper ses propres conneries, une constante qui ne la lâchait pas.
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Ven 18 Oct - 22:17
Erin Sam « the last of the real ones »
Le briquet atterrit entre ses doigts, mais ses yeux ne quittent pas la blondinette pour autant. Plutôt que de s’empresser d’allumer sa cigarette, elle fait glisser l’objet d’une main à l’autre ; un mouvement répétitif qui traduit une impatience qu’elle s’efforce de contenir. Mal. Mais l’effort et la volonté y sont – et une forme de self-control dont elle n’a pas fait usage depuis des siècles aussi. Elle sait pertinemment qu’elle a meilleur temps de se la fermer, d’attendre, de lui donner le temps. Du temps, parce qu’elles ont bien attendu près d’une décennie pour se retrouver, et que de s’emballer pour quelques minutes de plus semble plutôt contreproductif. Excessif, aussi, bien que les excès ne lui soient pas inconnus – elle préfère juste les choisir avec un peu plus de considération, décide-t-elle. Ha, you’re not fooling anyone. Alors elle hoche la tête ; une longue histoire, forcément. Assez vite, sa patience finit par payer, quand la gamine mentionne la carrière et qu’un souvenir pas si lointain que ça se réveille pour lui gratter l’arrière du crâne. Un lien qui ne demande qu’à être fait, une révélation qui pend sur le bout de sa langue, à deux doigts de faire surface. Erin. Carrière. Erin. Mais, avant qu’elle ne soit capable de joindre les deux bouts, sa cousine lâche deux mots qui dissipent la réflexion et la remplacent par un pincement au cœur. Ma mère. Sa tante. Puis, une addition qui pèse lourd au fond de son estomac ; peut-être.
Elle s’est souvent demandé si le doute avait vraiment du bon. Si en l’absence d’un constat définitif, le fait de ne pas savoir pouvait finalement nourrir un semblant d’espoir, et si, de cet espoir, pouvait découler plus de bien que de mal. Elle pense à son père et à l’incertitude qui l’entoure, au fait que ça ne l’a pas empêché de faire son deuil comme s’il était mort. Qu’elle aurait peut-être même préféré retrouver son corps sans vie plutôt que rien. Merde. Say something. Des doigts vacillants récupèrent la cigarette qu’elle a coincée derrière son oreille pour la porter à sa bouche. Un clic, une étincelle et un nuage de fumée grisâtre, elle dépose le briquet sur la moquette trouée – elle en aura encore besoin. « Tu viens bien de me tomber dessus après tout ce temps, alors, » sa voix ne dégouline pas de certitude, mais elle fait de son mieux. Exercice difficile que d’invoquer de l’optimisme après toutes ces années. Se résigner, s’attendre au pire, elle connait. Rassurer, espérer, pas tant que ça. Deux, trois bouffées, et elle coince la clope entre son index et son majeur. « Et la connaissant, elle doit être entrain de remuer ciel et terre pour te retrouver, tu sais ? » Elle s’autorise même un petit sourire en coin. Better.
Un silence qui s’éternise, et elle se dit qu’il est finalement trop tôt – ou trop tard – pour se plonger dans des sujets aussi délicats et épineux. Qu’elle a marre de cette tension qui lui plombe les poumons et lui enlève les mots de la bouche. Qu’elle veut juste retrouver sa petite cousine et accepter que quelque chose de bon puisse encore émerger de ce foutoir. Alors elle comble enfin le vide. « Tu fumes ? » qu’elle lâche sur ton faussement sérieux. Elle hausse ensuite un sourcil, « Attention ‘Rin, dix ans sans te faire la morale, ça sent mauvais pour toi jeune fille. » Elle se mord l’intérieur de la joue pour ne pas rire, mais pouffe quand même. Ça a quelque chose de libérateur. Elle la regarde dans les yeux. « Rentre avec moi à la carrière, demain. »
Pretty please?
Erin Mortensen
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Mar 22 Oct - 22:07
+ Est-ce que Aileen Mortensen avait remué ciel et terre pour retrouver sa fille ? Cela ne faisait aucun doute, mais malheureusement, c’était sûrement cela qui l’avait mené à sa perte. Alors que Sam souhaitait sûrement rassurer la blonde, elle enfonça un peu plus la lame qui lui crevait le coeur, lui rappelant ainsi ses erreurs et ses faiblesses. « Sûrement oui. » Malgré la douleur, Erin restait relativement impassible, consciente qu’elle ne pouvait pas balancer de but en blanc que si sa mère avait disparu, c’était uniquement parce qu’elle avait été assez égoïste pour l’abandonner. Un crime qu’elle ne se pardonnera sûrement jamais, d’autant plus si elle ne retrouvait jamais la trace de cette dernière. Cependant, il était encore un peu tôt pour abandonner les recherches, et encore plus pour enterrer la maternelle. L’avenir pouvait réserver des surprises, et comme le soulignait bien Sam, leurs retrouvailles en étaient la preuve. Néanmoins, même si elle tentait de garder une once d’espoir, Erin savait le rôle qu’elle jouait dans tout cela et ignorait parfaitement si elle sera de nouveau capable de regarder sa mère dans les yeux. Coupable de l’avoir abandonné, coupable de ne pas avoir aidé les siens et coupable d’être devenue un monstre.
Si avant de se lancer dans une mission infiltration la blonde était déjà incertaine de la personne qu’elle était, elle se retrouvait désormais encore plus perdue qu’auparavant. En effet, jouer le rôle de Levi lui faisait doucement perdre ses repères, tant bien qu’elle parvenait de moins en moins à faire la différence entre le jeu et le naturel. Ce sentiment étrange, elle le ressentait davantage en compagnie d’ancienne connaissance, et encore plus aujourd’hui, face à sa cousine. Sam ne connaissait d’elle, que les douces années enfantines, loin des cadavres qu’elle trainait dans son ombre. Perdue entre le passé, le présent et le faire-semblant, Erin peinait à réagir naturellement aux événement sociaux qui se déroulaient autour d’elle et restait d’elle-même un peu en retrait.
Lorsque sa cousine lui proposa une cigarette, la blonde ne compris pas réellement la blague et refusa d’un geste bref de la main, avant de venir tapoter la proche de sa veste. « J’ai t’inquiète. » Consciente d’agir de manière un peu froide, elle lui accorda un léger sourire en réponse à la boutade qu’elle comprenait enfin, avant de s’enfoncer un peu plus dans le canapé. Erin aimerait pouvoir converser naturellement avec la plus vieille, reprendre leur relation où elle l’avait laissé, mais malheureusement tout cela était parfaitement impossible. Non seulement, elles allaient devoir réapprendre à se connaître, mais surtout se donner du temps pour reconstruire un lien sincère. Visiblement consciente de l’épreuve qui les attendait, Sam fit une demande quelque peu surprenante, qui serra automatiquement le coeur de la plus jeune. Est-ce qu’elle aimerait rentrer à la carrière ? Bien sûr. Une évidence qui lui paraissait encore plus évidente maintenant que la brune s’y trouvait, mais qu’elle ne pouvait pas satisfaire. En effet, sa mission était loin d’être terminée et son retour au bercail devait attendre encore un peu. « Non, je peux pas. Pas pour le moment, mais je vais revenir, promis. » Une promesse qu’elle espérait bien tenir, histoire de converser plus longuement avec sa cousine et ainsi peut-être, retrouver la complicité d'antan. En attendant, la plus jeune s’alluma une cigarette, histoire de partager un instant plus ou moins normal avec la brune.
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Sam Thompson
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Dim 10 Nov - 3:21
Erin Sam « the last of the real ones »
C’est le temps, et c’est la distance aussi, et tous deux font qu’elle se retrouve aujourd’hui face à une étrangère. Le plus déconcertant toutefois, c’est que cette étrangère porte le visage de sa cousine, et le plus difficile, c'est qu'elle semble incapable d'arrêter de la dévisager. Stop. Staring. Damn it. Secouée par son propre malaise, elle détourne brusquement le regard, et fixe un bout de papier peint défraichi à la place. Que ce soit par prudence ou par nécessité, le partage ne semble pas être d’actualité, alors si un demi-million de questions se bousculent sur le bout de sa langue, elle serre les lèvres entre deux bouffées de cigarettes et se tait. Les secondes s’écoulent, elle fume en silence et l’espace qui les sépare parait bien plus immense que le misérable carré de moquette qui s’étend du bout des semelles de l’une jusqu’aux pieds du fauteuil sur lequel est assise l’autre. Un gouffre, certainement, mais peut-être pas si insurmontable que ça parce que, quelque part entre le nouveau et l'inconnu, les fragments familiers d'une gamine qu'elle connait bien. Derrière la dureté de ses yeux verts et la froideur de son expression, Erin reste Erin. Non plus l’enfant qu’elle a quitté il y a bien trop d’années, mais l’adulte qu’elle a été forcée de devenir pour survivre et ça, Sam le saisit de mieux en mieux alors que son regard balaye distraitement la silhouette de la blondinette.
Je vais revenir, promis. Les promesses, ça fait des années qu’elle n’y croit plus. Mais c’est elle, sa petite cousine, et la remarque lui fait puiser une bribe d’optimisme là où elle était persuadée qu’il n’en restait plus. If not for her, for who? Une bouffée de cigarette et elle lâche simplement, « Tarde pas trop, ou j’viens te chercher par la peau du cul. » Sa voix est habitée d’une certaine légèreté, et elle ne cherche plus à remplir le silence qui s’étend et les enveloppe une fois la parenthèse Carrière close. Se contenter de sa présence, c’est bien aussi, décide-t-elle alors qu’elle écrase le mégot de sa cigarette contre sa semelle.
Après une éternité, elle se redresse doucement jusqu’à se retrouver debout sur ses deux jambes. Avec prudence, elle teste sa cheville, et quand l’articulation semble tenir le coup, elle fait quelque pas pour arriver jusqu’à son sac à dos. Là, elle fouille une première poche, puis une seconde. Finalement, un « Aha » satisfait s’échappe de ses lèvres alors qu’elle ressort un petit sac en papier beige recyclé. Bientôt, elle s’arrête à proximité de sa cousine pour lâcher sa trouvaille sur ses genoux. « Viande séchée, du cerf j’crois. Reprend des forces Lara Croft, j’vais faire un premier tour de garde. » Un clin d’œil et elle s’éloigne pour rejoindre la porte d’entrée de la bâtisse alors que le sol craque sous ses bottes. Si elle se persuade qu’il s’agit de donner son espace à la blondinette, une petite voix lui susurre à l’oreille qu’elle fait ce qu’elle sait faire de mieux : fuir. Fuir la difficulté, fuir le malaise, fuir le contact. Et il y a certainement un peu de ça, mais alors qu’elle s’appuie contre la façade extérieure de la maisonnette, doigts caressant son couteau de chasse, un petit sourire étire ses lèvres et une chaleur envahit doucement sa poitrine.
Sa petite Erin est vivante, et c’est tout ce qui compte.
Erin Mortensen
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen Lun 11 Nov - 18:06
+ Finalement très compréhensive, Sam ne chercha pas à en savoir plus sur le pourquoi du comment et accepta l’idée de devoir encore patienter pour revoir sa cousine. Un temps incertain qu’Erin ignorait elle-même, mais qui prendra sans aucun doute fin. La blonde allait revenir à la carrière, c’était une évidence, surtout maintenant qu’une nouvelle personne l’attendait. Un jour, elles auront une véritable conversation, du moins elles prendront le temps de l’avoir, mais pour le moment, il fallait se contenter du peu qu’offrait cet instant précis. Alors que la blonde se contentait d’une promesse, la plus âgée elle lui déconseilla de faillir à ses paroles, sans quoi elle viendra elle-même la chercher. La fausse menace amusa légèrement la blonde, qui marqua tout de même un sourire. « Ok, je note. » Les deux jeunes femmes avaient sûrement une multitude de choses à se raconter, mais en ce qui concernait Erin, il lui fallait un peu de temps et de réflexion pour savoir comment elle allait lui compter son histoire et surtout ce qu’elle allait bien pouvoir lui raconter pour ne pas voir trop de déception dans son regard. Ce temps pour réfléchir, Levi comptait bien se l’offrir avant de retourner à la carrière, que ce soit avec Sam ou Whilelmina.
Maintenant que les retrouvailles étaient plus ou moins faites, les deux jeunes femmes avaient besoin de temps avant de réellement se retrouver. Consciente que ce moment n’allait pas venir de suite, la brune se proposa pour un tour de garde, tout en donnant à la plus jeune de quoi se ravitailler. « Merci. » Désolée de ne pas offrir plus d’attention à son aînée, Erin lui adressa un petit sourire désolée, avant de vaquer à ses propres occupations. Toute la nuit, les filles se passèrent le relai pour surveiller les lieux pendant que l’autre dormait, et ce jusqu’au petit matin. Une fois le soleil de retour, Erin se décida la première à partir, effrayé à l’idée que son absence puisse éveiller des soupçons. Avant de partir, elle accorda une accolade sincère à la plus âgé, histoire de rattraper son comportement froid et distant. « Reste en vie. » C’était la seule chose qu’elle pouvait demander à la brune, la seule chose qui comptait réellement à ses yeux.
Lorsqu’elle reviendra chez les siens, Erin comptait bien prendre le temps de renouer contact avec son aînée. Idéalement, elle aimerait le faire en compagnie de sa mère, mais malheureusement, cette option semblait quelque peu compromise. En effet, après des mois d’enquête, aucune information au sujet d’Aileen ne semblait venir du côté des Lazares, qui pourtant représentaient jusqu’ici la piste la plus évidente. Au retour, peu importe avec qui elle reviendra, Erin devra dire la vérité à la brune, comme elle l’a fait avec Whilelmina. Les mensonges ne servait à rien, encore moins avec quelqu’un qui la connaissait suffisamment pour savoir qu’elle cachait quelque chose.
Ainsi, les deux cousines se séparèrent, conscientes que ce n'était qu'une question de temps avant qu'elles ne se retrouvent.
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Sujet: Re: the last of the real ones | Erin Mortensen