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Sujet: (XX) give me real or give me space + abel Mer 6 Juin - 20:55
« i'm done trying. if you want me in your life, let me know. »
Depuis la mort d’Isaac, malgré les semaines qui s’écoulent, Peyton s’est retranchée sur elle-même. Pourtant, à regarder l’Olympienne, on est loin de s’imaginer la douleur constante lui vrillant le myocarde. Il est vrai qu’elle est presque passée maitre dans l’art de la dissimulation. Elle se joue constamment des apparences, esquissant ce fameux sourire figé aux allures radieuses. Tout va bien. C’est la réponse typique qu’elle rétorque en boucle à cette question complètement stupide : comment vas-tu ? Mal, qu’elle aimerait hurler. Ce n’est pas parce que le temps défile qu’elle se sent mieux. Elle est en peine, encore et toujours. C’est juste qu’elle arrive désormais à assimiler la douleur, sans cesse présente, telle une petite voix mesquine logée au cœur de son crâne. Elle vit avec, ni plus ni moins. Elle n’est pas franchement certaine que le chagrin s’estompera, on dit que le temps apaise les maux, mais jamais elle ne pourra oublier cet événement tant tragique que monstrueux. Ce n’est pas qu’elle ne souhaite pas aller de l’avant, elle s’y efforce d’ailleurs, c’est simplement que tout en ces lieux lui remémore la souffrance. Elle aimerait fuir, partir. Mais, c’est la fin du monde, elle ne peut abandonner les siens. Et puis, où irait-elle ? Nulle part. Elle a pertinemment conscience que sa vie est ici. Alors, elle prend sur elle, elle s’accroche à l’avenir, elle s’ouvre à nouveau sincèrement à ceux qui comptent, comme Willa, Bass ou encore les sœurs Barnes. Avec eux, elle essaye de se montrer vraie. Ce n’est pas évident, d’abandonner son rôle de leader, de délaisser ce sourire faux. Mais, elle n’a pas le droit de baisser les bras, on compte sur elle, alors oui, elle tente d’avancer, un pas devant l’autre. La journée, elle se focalise sur Olympia, se noie dans la paperasse, se plonge dans les enjeux politiques. Le soir, elle s’écroule auprès de Willa, elle se confie auprès d’Elanor, elle échange avec Avalon. Elle suppose qu’elle est sur la bonne voie. Quelle voie ? Encore une bonne question.
Elle lève le nez de l’amas de feuilles volantes trônant sur son bureau tandis qu’on s’obstine à tambouriner contre la porte. Elle soupire, repoussant la paperasse à plus tard, la construction de la future serre et du rucher peut bien attendre. « Oui. » La voix n’est pas très engageante, elle s’efforce d’esquisser un semblant de sourire alors qu’Arthur, un garde, pénètre au sein de la pièce. Il se plante devant elle, se balançant d’une jambe à l’autre. À cet instant, elle sait que quelque chose cloche. « Rhodes est ici. » Plutôt surprenant. Leurs rencontrent s’amenuisent, ils s’éloignent malgré les efforts qu’elle peut bien fournir. Une petite voix dans sa caboche lui chuchote qu’il ne veut plus d’elle, qu’elle le répugne même. « Il y a eu un léger accrochage avec certains gardes, rien de grave, surtout des éclats de voix. » Elle roule des yeux. Abel n’a aucun tact. Et, pour ce qui est de ses gardes, elle a pertinemment conscience qu’ils ont tendance à dépasser les bornes en présence des cavaliers. À l’exception qu’Abel Rhodes, n’est pas n’importe quel cavalier, bien sûr. Mais, il n’est pas vraiment l’idole des olympiens, alors l’animosité prend souvent le dessus. « Et, il arrive. » à peine prononce-t-il ces quelques mots que l’aîné des Rhodes se matérialise derrière lui. Et, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’inspire rien de bon. Le regard glacial, aussi froid qu’un iceberg, la transperce de part en part, le visage fermé, les traits durcis. Ce n’est pas une visite de courtoisie. Ce n’est pas le moment des réconciliations qu’elle espère tant. « Merci, Arthur. » Ce dernier s’éclipse sans attendre, il détale même. Peyton est déjà lassée d’avance, elle ne veut pas se disputer, elle en a marre. Lentement, elle relève le regard vers lui, dans l'attente de sa sentence. « Est-ce que tout va bien ? » Question rhétorique. Elle se doute déjà qu’une réponse on ne peut plus cynique risque très certainement de franchir le seuil de ses lèvres. « Dis-moi ce qui te mets d’aussi mauvaise humeur que tu en traumatises mes gardes. » Qu’elle enchaîne sans vraiment lui reprocher quoi que ce soit. Elle y est habituée, aux accrochages avec les siens, ce n’est pas nouveau, ça ne risque pas de changer ou même de s’arranger. Par contre, elle aimerait savoir ce qui est sur le point de lui tomber sur le coin de la figure, bien qu’elle ne soit pas réellement impatiente à l’idée de découvrir la suite. Pourquoi est-ce qu’il faut sans cesse que tout soit si tumultueux entre eux ?
Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Lun 11 Juin - 1:00
Peyton Abel « give me real or give me space »
Il avait promis qu’il ferait des efforts. Et, à défaut de l’avoir dit à haute voix, il se l’était juré dans sa tête. Force était de constater qu’il était bien incapable de tenir sa propre parole. Une fois de plus. Les jours, semaines, passaient et il s’éloignait d’elle, inexorablement. Quelque chose qu’il ne s’expliquait même pas vraiment, un besoin de solitude dans laquelle Peyton n’avait plus de place, un désir de fuite vers l’avant auquel il ne parvenait pas à se soustraire. L’incessante litanie continuait de tourner en boucle dans sa tête, encore un jour de plus, ou deux, mais il n’arrêtait jamais. De toute évidence, parler à cœur ouvert une fois n’avait pas suffi : après ça, leurs entrevues avaient certes repris mais cela n’avait pas tardé avant qu’elles ne recommencent à s’espacer de plus en plus. Abel avait toujours une bonne excuse pour abréger ou délayer le temps qu’il passait avec elle, ne la touchait pratiquement plus, s’emmurait parfois dans de longs silences dont il était pratiquement impossible de le sortir. Avec la mort d’Isaac, il avait recommencé à fumer en présence de l’olympienne, paraissait s’agacer des remarques sur le sujet et ne les écoutait de toute manière même pas, pas plus qu’il n’écoutait Jenna quand elle lui reprochait de délaisser complètement son autre fils, celui qui était encore bel et bien vivant. La culpabilité avait tôt fait de s’enterrer sous le déni et prétexter tous les problèmes à gérer au ranch semblait une excuse en or pour justifier qu’il ne s’ouvrait plus à personne de ses proches. Les problèmes, de fait, n’étaient pas qu’une excuse fallacieuse pour claquer la porte au nez et à la barbe des remarques désobligeantes : il y en avait à la pelle avec l’incendie et ses conséquences, et il y avait fort peu de chance qu’ils décident de se régler tout seuls. Aujourd’hui, cependant, c’était un tout autre tracas qui lui empiétait les pensées, rien à voir avec le ranch (une fois n’est pas coutume), ou presque, mais la contrariété que cela avait suscité chez lui n’en avait pas été moins vive pour autant. Plus prompt à agir qu’à réfléchir, Abel avait sellé sa jument et piqué des deux en direction d’Olympia après un bref signe équivoque de la main à un garde qui s’était dépêché de le suivre afin de faire escorte. Preuve flagrante, s’il en était, qu’il pouvait très bien trouver du temps à accorder à Peyton lorsque cela semblait s’avérer nécessaire.
La question le fit rouler des yeux tandis que l’amorce d’un rictus sarcastique apparaissait déjà sur les traits fermés de son visage, signe avant-coureur aisément reconnaissable du type de réponse qui s’apprêtait à se formuler sur sa langue. Désamorcée, toutefois, par la seconde remarque de l’olympienne. « Si tes gardes étaient seulement foutus de se comporter correctement… », il maugréa sans terminer sa phrase, refermant la porte avec brusquerie derrière lui et maintenant que l’autre était sans attendre allé voir ailleurs si l’on y avait pas plus besoin de lui. Le cœur du problème n’était sûrement pas bien difficile à deviner, Abel et sa paranoïa légendaire ayant toujours causé quelques problèmes à l’entrée de la ville depuis la politique stricte concernant les armes des cavaliers. Il était de fait, tristement prévisible de le voir refuser âprement la coopération quand il arborait son humeur des mauvais jours. L’étui qui battait sa hanche, toutefois, était vide. Sans attendre la moindre invitation de la part de Peyton, le leader du ranch se tira une chaise face au bureau et s’y assit, s’invitant lui-même à s’installer plus confortablement ici et signe on ne pouvait plus clair qu’il n’avait pas l’intention de repartir de sitôt. « Ou tu me prends vraiment pour un con, ou c’est toi qui fait preuve d’un manque de réflexion affligeant. » Passif-agressif d’entrée de jeu, et guère décidé à tourner autour du pot ; si au moins on pouvait lui reconnaître une qualité, c’était bien celle consistant à ne pas se traîner avant d’attaquer le vif du sujet. « Une alliance avec la Carrière, vraiment ? C’est quoi ton problème au juste, t’avais à ce point le besoin de t’illustrer en bonne samaritaine pour venir aider ce genre de personnes ? » Ce n’était pas tant Diggs (ou peut-être un peu), malgré la haine cordiale et tenace qu’il lui vouait avec d’autant plus d’acharnement depuis qu’il avait connaissance de son lien paternel avec Lou, mais surtout Rosario, et derrière elle tous les chacals qui s’agitaient sous son nez et sur lesquels il n’avait pas le droit de ne poser ne serait-ce qu’un doigt. Ces enfoirés avaient bien négocié leur coup, et maintenant Olympia se rangeait de leur côté ? La décision lui passait à des miles au dessus de la tête et que ce fut Peyton qui, entre tous, l’avait prise, dépassait complètement son entendement.
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Peyton Yates
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Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Lun 11 Juin - 19:00
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Le sarcasme, tellement cliché de sa part. Il n’a pas besoin d’ouvrir la bouche qu’elle devine déjà que la conversation ne sera certainement pas agréable. En même temps, vu la gueule qu’il lui tire, la courtoisie ne risque pas d’être de mise. Elle encaisse la remarque à propos de ses gardes sans pour autant s’en offusquer, de toute évidence les reproches sont une habitude dont elle évite de s’offusquer. Peut-être, tout simplement, que ses gardes se comporteraient correctement s’il ne persistait pas à rechigner à l’idée d’être privé de ses armes ou encore, s’il lui arrivait de se montrer ne serait-ce qu’un minimum aimable et civilisé à la place du comportement bourru et affable qu’il s’entête à conserver. Bref, Abel et les Olympiens, une grande histoire d’amour qui n’a de cesse de faire parler d’elle.
Il prend place face à elle, l’air déterminé, les pupilles accusatrices rivées aux siennes. Il s’invite, ni plus ni moins, prend ses aises. Elle ne détourne pas le regard, hausse même un sourcil perplexe. Un mauvais pressentiment lui noue les entrailles. Est-elle réellement capable de faire face à cette confrontation sur le point de gronder ? Rien n’est moins sûr. Mais, ce n’est pas son genre de plier l’échine devant le cavalier, aujourd’hui ne fait pas exception à la règle. Il ouvre la bouche et un soupir non-contenu franchit le seuil de ses lèvres. Elle s’autorise même à lever les yeux vers le ciel. Voilà bien longtemps qu’elle a abandonné l’idée de conserver les apparences face à lui. Pourtant, il y a quelques années, au tout début d’une longue liste d’échanges, elle s’efforçait à enfouir ses sentiments, ses émotions, au fond d’elle. Désormais, elle a jeté l’éponge, il l’excède bien trop (ce n’est pas une nouveauté d’ailleurs). Le ton passif-agressif qu’il adopte l’horripile au plus haut point, elle serre les dents, se contente d’attendre la suite. Elle a bien conscience que ce n’est pas vraiment l’idée du siècle de lui avouer à ce moment précis qu’elle ne le prend pas pour un con, mais qu’en effet il se comporte comme tel. Pas la peine d’envenimer la conversation. Pourtant, ce n’est pas l’envie qui manque. Elle comprend mieux, une fois le vif du sujet abordé. Il est donc question d’Aaren Diggs. Tout s’explique ou presque. Mais, à ce qu’elle sache, elle n’a aucun compte à rendre, aucune explication à fournir. Elle est le leader d’Olympia, il est leader de la Crimson Valley, chacun sa place. Il s’aventure sur ce terrain alors qu’il n’a strictement rien à y faire. Tout permis, sans gêne, exactement Abel Rhodes. « Tout d’abord, rien n’est officiel. Ensuite, il me semble que ça ne te concerne pas réellement. À ce que je sache, je ne me suis pas permise d’intervenir concernant ton alliance avec la Mine et ce, malgré toute l’animosité que j’éprouve à l’égard de Jones. » Elle fait ce qu’elle veut, ce qu’elle peut, ce qu’elle pense être le mieux pour les siens. Olympia ne peut tout simplement pas continuer à mener son bout de chemin toute seule. La ville n’est pas auto-suffisante, de plus elle a besoin de protection, d’alliés. Une alliance de qualité, du donnant-donnant, quelque chose qui n’a rien à voir avec l’ancien pacte scellé entre Olympia et le Ranch. « Je pense que tu peux partir, Abel. Je n’ai pas besoin de toi pour me faire la morale. Tu sais ce que j’ai encore moins besoin en ce moment ? Remarquer à quel point il est facile pour toi de débarquer ici quand l’occasion se présente de déverser ta colère et ton agacement vis-à-vis de moi. Par contre, quand il s’agit de prendre de mes nouvelles, de passer du temps avec moi, de tenir tes promesses, il n’y a plus personne. » Trouve-toi un autre défouloir, qu’une petite voix intérieure – très en colère d’ailleurs - lui hurle. C’est de la folie tout de même, il est plus doué pour hausser le ton à son égard qu’autre chose. C’est quoi cette foutue relation ? Est-ce qu’elle a vraiment signé pour cela ? Oui, surement. On parle d’Abel Rhodes.
Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Mer 13 Juin - 19:31
Peyton Abel « give me real or give me space »
Elle avait raison, Peyton, ça ne le concernait pas. Quel droit avait-il de fourrer le nez dans ses affaires ? Le Ranch n’avait plus rien à voir avec Olympia, plus depuis que la ville avait terminé de remplir sa dette à l’égard des cavaliers. Pourquoi, alors, l’idée de la savoir alliée (ou bientôt, puisque ce n’était à priori pas officiel selon ses dires), le fichait à ce point en rogne ? Pourquoi lui était-il impossible de fermer les yeux là-dessus. « Encore heureux que tu ne l’ai pas fait, il rétorqua dans la foulée à son interlocutrice. Qu’est-ce que t’aurais pu y redire de toute façon ? Jones, au moins, est dotée d’un minimum de bon sens elle. » Quelque chose qui, à son avis, manquait cruellement à Diggs d’une part, pour les décisions qu’il avait prises au cours de l’année passée, et à Peyton de l’autre, pour faire preuve de ce qui devait être soit une amnésie partielle remarquablement précise soit un esprit charitable tellement poussé qu’il en devenait d’une absurdité à toute épreuve. Sous bien des aspects, pourtant, Abel aurait pu détourner le regard sans problème. Ne pas approuver, tirer la moue ou se fendre de quelques remarques désagréables, mais ne pas aller plus loin : les projets d’Olympia lui importaient peu, et il avait bien assez de chats à fouetter à l’intérieur de ses terres pour se soucier de celles des autres – en tout cas pour l’instant. Sauf que quand l’information venait se rajouter sur le tas formé par certaines autres qu’il ressassait (ruminait pour être plus exact) depuis déjà un peu trop longtemps, cela produisait un effet similaire à celui de quelques gouttes de trop dans un vase déjà bien rempli. Et puis entre sa manière de lui signifier qu’elle avait envie de le voir expressément dégager de là, pour lui reprocher ensuite ses absences… « Et qu’est-ce que ça peut te foutre que je sois pas là, de toute façon ? Tu t’es trouvé un nouveau chiard, je vois pas pourquoi tu te plains. J’imagine que ça fait passer le temps, quand t’es pas occupée à pactiser avec mes ennemis. » Il aurait pu lui reprocher ouvertement d’avoir déjà oublié et remplacé Isaac que le ton employé ne se serait pas montré moins accusateur, moins ouvertement dédaigneux. L’allusion à l’enfant d’Iris avait été faite avec un dégoût clairement perceptible qu’il n’avait même pas essayé de masquer une seule seconde. Et le cavalier savait la cruauté de ses paroles, avait trop bien conscience de leur méchanceté qui ne cherchait qu’à blesser, sauf qu’à l’heure actuelle tout cela lui était parfaitement égal. Il ne lui laissa pas le temps, d’ailleurs, de rebondir là-dessus qu’il lui coupait déjà l’herbe sous le pied en continuant ses attaques hostiles. « Je viens pas pour te faire la morale, Peyton, j’aimerais croire que t’es bien assez grande pour te débrouiller toute seule de ce côté-là. Je cherche simplement à comprendre ce qui a bien pu te traverser l’esprit au moment où tu as décidé que filer un coup de mains aux personnes qui ont littéralement réduit ta ville en cendres, était une bonne idée. » Si quelqu’un te gifle sur la joue droite, tends-lui encore l’autre. Le comportement de l’olympienne n’en était-il pas une définition on ne pouvait plus flagrante, littérale ? Ou alors il y avait quelque chose qui lui avait complètement échappé dans toute l’histoire, mais Abel était en tous les cas quasiment certain de la justesse de sa mémoire lorsqu’il se remémorait son arrivée à Olympia après le massacre occasionné par les chacals, le paysage cauchemardesque, puis Peyton passée à tabac et abandonnée dans les cellules de la ville. Tout autant qu’il se souvenait parfaitement de la décision de Diggs d’accueillir les rescapés de Stonebriar quand il avait fallu que ceux-ci fuient la colère de la coalition. Et on disait de lui, après ça, qu’il était celui au comportement instable, celui aux mauvaises prises de décision sur cs dernières semaines ? La prochaine étape, après ça, serait quoi ? Inviter toute la joyeuse bande à Rosario afin qu’ils aient le loisir de constater comme la ville se portait bien depuis leurs sévices ? Rien n’est officiel, elle avait dit, mais Diggs s’était pointé à Olympia et les rumeurs couraient vite malgré l’absence des moyens de communication instantanée.
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Peyton Yates
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Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Jeu 14 Juin - 16:20
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La situation est complètement ironique. C’est fou à quel point il a ce don pour tout ramener à lui. Encore heureux qu’elle ne se soit pas mêlée de son alliance avec Jones, par contre pour ce qui est d’un possible traité entre Olympia et la Carrière, lui, il a le droit de venir y mettre son grain de sel. Le monde à l’envers. Encore une fois, il empiète sur sa vie, sur ses choix, ses décisions. Jusqu’à preuve du contraire, il n’y est guère autorisé, surtout maintenant. Sincèrement, qui est-il pour juger ? Personne. Mais, il est impossible de lui faire entrer cela dans sa caboche, il est bien trop têtu et ce n’est certainement pas demain la veille qu’il s’empêchera de lui faire part de ses éternels reproches. Elle ne sait pas exactement comment elle arrive encore et toujours à garder son calme face à lui. Peut-être parce qu’elle est habituée à la méchanceté gratuite inhérente au cavalier. Elle encaisse la remarque désobligeante concernant son manque de bon sens sans broncher, elle détourne le regard, se contente de serrer les dents. Elle avait oublié qu’Abel Rhodes et Anita Jones sont les seuls leaders capables du Texas. On parle tout de même d’un homme dont les accès de colère sont fréquents et d’une femme aux allures de robot dénué de sentiments. De beaux exemples de compétences !
Si, elle avait eu un objet contondant sous la main, surement qu’Abel Rhodes serait grièvement blessé ou même mort à l’heure actuelle. Elle aurait pu bondir, hurler, l’insulter, mais elle est bien trop choquée pour esquisser un mouvement, un mot. Elle décèle amplement le reproche déguisé. Elle est persuadée qu’il s’imagine qu’elle a remplacé Isaac par un autre enfant, qu’elle est complètement aveuglée par la perte voire même cinglée. Ce n’est pas le cas, ça n’a rien à voir. Elle préférerait largement ne pas avoir à s’occuper d’Elie, ça signifierait qu’Iris serait toujours en vie, apte à s’occuper de son enfant, à profiter des joies de la maternité. Cependant, le sort a voulu qu’Elie soit privé de sa mère et qu’elle soit elle-même privée d’Isaac. Qu’est-ce qu’elle était supposée faire au juste ? Abandonner Elie ? Ne pas respecter la mémoire d’Iris ? Se morfondre jusqu’à la mort ? à moins qu’elle n’était censée calquer le comportement du rider, devenir exécrable et sans état d’âme… Ce n’est pas prêt d’arriver, elle n’est pas lui, elle en est loin. Il parle, encore et toujours, il continue et elle a le sentiment que c’est de pire en pire, que ce n’est que le début. Elle sait pertinemment qu’elle va devoir s’armer de patience. Le problème ? Il a usé son stock de calme et de bon sens. « Moi, j’aimerais croire que je ne suis pas obligée de justifier la moindre de mes actions face à toi. Il semblerait que non. Alors, sache que Diggs a des armes, beaucoup d’hommes, des vivres dont nous ne disposons pas et que les chacals sont en voie de disparition à la Carrière, confinés à leur zone et réduit à rien. » Ils ne sont plus près de faire parler d’eux. Elle aurait pu se contenter de garder le silence, de l’envoyer se faire foutre, mais elle a conscience que ce n’est pas une bonne idée, pas avec lui. Alors, malgré le courroux qui la gagne, elle s’efforce de faire bonne figure. À l’exception près que les mots du cavalier tournent en boucle dans son crâne et qu’elle lutte intérieurement pour ne pas imploser. Elle pensait pouvoir laisser couler la remarquer à propos d’Elie et d’Iris seulement elle s’y refuse, alors elle réattaque. « Oh et d’ailleurs, je m’excuse de prendre soin d’un enfant qu’on a littéralement arraché du ventre de sa mère, mère qui de surcroît se révélait être telle une sœur pour moi. C’est vrai que je devrais faire comme toi, m’éloigner de tout le monde, refouler mes sentiments et me concentrer sur Olympia afin d’en oublier Isaac. » Elle en a le souffle coupé par ses propres propos. Mais, c’est la stricte vérité. Il pense pouvoir s’en tirer de la sorte, arriver à en oublier la douleur, c’est loin d’être le cas. Il la repousse parce qu’elle lui rappelle Isaac, parce qu’elle lui remémore ce qu’il a perdu, parce qu’elle le rend faible et vulnérable. Soit, c’est son choix, qu’il continue à se voiler la face, à tout enterrer au fond de lui, à se montrer odieux. Cependant, il n’a aucun droit sur elle, elle ne permet pas qu’il vienne ici et qu’il lui crache sa souffrance et sa colère en plein visage.
Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Sam 16 Juin - 14:51
Peyton Abel « give me real or give me space »
Bien sûr que les explication de Peyton tenait la route, il n’était pas assez stupide pour ne pas comprendre ses motivations peu importe son avis sur le sujet. De tous les clans de survivants, Olympia était celui qui possédait sûrement le moins d’armes, le moins d’hommes aptes au combat. Ses atouts se situaient ailleurs (puisque la ville tenait encore et toujours debout après tout ce temps) mais n’en restaient pas moins conséquents, lui-même ne s’étant après tout pas privé pour les exploiter lorsqu’il avait encore Olympia sous sa coupe. Et même s’il comprenait le besoin de la leader de la ville d’assurer la pérennité de ses survivants via une nouvelle alliance susceptible de lui fournir ce dont elle avait besoin, il ne parvenait pas à accepter ce détail que représentaient les chacals dans l’équation, ce quelle que soit leur situation actuelle à la carrière. Il ne parvenait pas à comprendre comment elle pouvait choisir de s’allier avec quelqu’un qui avait accepté de recueillir les derniers restes de Stonebriar, quelqu’un grâce à qui Marisa Rosario était encore de ce monde malgré tout le mal qu’elle y avait causé depuis son ascension à la tête de ces fêlés. « Je vois, il répliqua sans se départir du mépris imprégné sans ses intonations, et donc tu t’es dit que puisqu’ils n’étaient quasiment plus rien, autant les préserver encore un peu ? On sait jamais, faudrait pas qu’ils finissent par disparaître complètement… » Un peu comme une espèce en voie de disparition qu’il fallait protéger à tout prix ? Du point de vue d’Abel, Rosario était un poison, était et resterait un danger tant qu’elle continuerait de respirer. Son groupe était peut-être affaibli, amoindri, mais il restait intimement convaincu qu’avec elle à leur tête ils trouveraient un moyen de se relever de tout ça, de retrouver du poil de la bête et ultimement, de se venger de ceux qui les avait traînés dans la boue. La seule survivante des Rosario était bien trop intelligente pour ne pas déjà avoir quelques plans sur l’avenir, bien trop indépendante et indocile pour se plier indéfiniment aux règles et aux décisions de son nouveau roi. Le cavalier ne pouvait décemment pas croire qu’elle et ses hommes allaient finir par se faire oublier et se fondre dans la masse, finir par faire partie intégrante et travailler main dans la main avec ceux dont ils avaient massacrés les proches, tué les enfants ; il ne pouvait décemment pas croire à une seconde chance, pas pour eux, jamais. Sorte d’instinct, de sixième sens viscéral qui lui soufflaient qu’ils n’en avaient pas encore fini avec la garce des chacals. Et puis, à côté de tout ça, son propre désir de vengeance qui s’obstinait à vouloir accorder le moindre droit de survie à la poignée d’hommes et de femmes ayant échappé à la coalition de l’été dernier.
« C’est pas déjà ce que tu fais ? », Abel railla en réponse à son courroux, peu ébranlé par le contenu de ses paroles quand il aurait pourtant dû, il est vrai, accepter à ce moment précis à quel point il poussait un peu trop les choses et comme il aurait mieux fait de se la fermer. Sauf qu’il n’avait aucune empathie pour Iris, se fichait parfaitement de son triste sort (n’était-elle pas seule fautive, pour les décisions qu’elle avait choisi de prendre dans l’irresponsabilité la plus parfaite ?) et ne se contentait donc que de constater les conséquences, l’adoption de l’enfant par celle qui venait juste de perdre le sien. Tout ce qu’il voyait, complètement aveuglé par son égoïsme démesuré et un deuil à travers duquel il ne parvenait à avancer correctement, était que Peyton avait Elie quand lui n’avait rien que les pires souvenirs qu’on pouvait garder après le décès d’un enfant. « Ou, à défaut d’avoir oublié Isaac, t’as peut-être oublié tous les autres enfants qui se sont fait tuer la dernière fois que Rosario a amené les siens ici. » Pas que ça lui faisse quelque chose, à lui, en ce qu’il n’avait pas directement été touché par ça – et en avait même salement profité pour tout ce qu’il avait pu en tirer ensuite – mais, dans l’immédiat, il y voyait là la meilleure manière de déverser sur son interlocutrice toute la colère qu’il tenait confinée en lui. « J’imagine que tuer les responsables de la mort de ton fils était acceptable, mais pas s’occuper à l’identique des meurtriers de ceux des autres. Tu vas leur accorder le bénéfice du doute, à ceux-là ? Tu t’es pas montrée si clémente à l’égard d’Allister, et pourtant c’était un des tiens. »
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Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Mar 19 Juin - 1:01
« i'm done trying. if you want me in your life, let me know. »
Tout est toujours insuffisant, inadéquat, imparfait. Peu importe ses choix, ses envies, ses projets, Abel Rhodes sera sans cesse dans les parages afin de miner – encore un peu plus – son moral déjà au plus bas. De toute évidence, elle n’est qu’une constante déception à ses yeux, à moins qu’elle ne représente une simple succession d’erreurs ou un cumul de regrets. Elle n’en sait trop rien. C’est surtout qu’elle ne comprend pas ce qu’il attend d’elle. Qu’il s’agisse de ses décisions sur le plan politique ou personnel, il n’est jamais d’accord. Actuellement, elle se doute bien que ça ne concerne pas uniquement les chacals et Aaren Diggs. Il y a anguille sous roche. C’est beaucoup plus personnel. Elle a tenté de se rapprocher de lui, de renouer, de se montrer présente. Il n’a pas souhaité son aide, il l’a repoussée, incapable de la regarder comme avant, de lui pardonner. Maintenant, elle prend ses distances, avec l’infime espoir qu’il prenne conscience qu’elle lui manque peut-être, et ce n’est pas ce qu’il attend non plus, ce n’est pas suffisant. La situation n’a aucun sens. Ça lui remémore leurs débuts compliqués, cette ardeur avec laquelle il s’évertuait à la repousser et pourtant, dès qu’elle s’éloignait un peu trop, il n’était pas satisfait. Lorsqu’elle l’a rejeté trop durement, il s’est empressé de regagner les bras de Winona. Lorsqu’elle lui a expressément fait part de son mal-être, sa jalousie et sa déception, qu’elle lui a demandé l’exclusivité, qu’elle lui a signifié son attachement, il a prétendu que c’était voué à l’échec. Qu’elle parte, qu’elle reste, qu’elle attende, qu’elle tourne la page, aucune option ne trouve grâce aux yeux d’Abel Rhodes. Et, maintenant, le cycle reprend, il tourne en boucle, douloureuse litanie.
Elle est en colère, par sa faute bien évidemment, et il se joue d’elle, encore. Elle détourne ses prunelles courroucées, fixant ses propres mains avec une attention particulière. Il s’en fiche d’elle, d’Iris, d’Elie. Il est totalement dénué de compassion. Elle sait pertinemment qu’il cherche tout particulièrement à la blesser, ni plus ni moins. Pourquoi ? Pour ne pas être le seul à se noyer dans la peine et la douleur. Elle avance, il recule. Il ne le supporte pas, elle le sait. Alors, il abat son jeu, celui qui consiste à se montrer odieux et infâme envers l’une des rares personnes qu’il peut pousser à bout, jusque dans les tréfonds du chagrin, sans que celle-ci ne se décide à le quitter. Parce qu’elle ne peut pas le quitter, le laisser derrière elle, ne plus songer à lui, l’oublier, c’est aussi simple que cela, elle revient sans cesse, il le sait pertinemment. Mais, tôt ou tard, il franchira la limite. Elle a conscience qu’il cherche une réaction de sa part, qu’il veut la mettre hors d’elle, sauf qu’elle ne tombe pas dans le piège. Pourtant, elle meurt d’envie de le cogner, pour qu’il arrête de parler, de déblatérer des stupidités et horreurs concernant Allister, Isaac, les défunts enfants qu’elle n’a pas su protéger et ses décisions qu’ils jugent pathétiques. Elle ne lui doit rien, elle ne lui est pas redevable. Surtout, il s’en oublie lui-même. Qui est-il pour juger ? Un homme capable d’exploiter la moindre faiblesse des autres, insensible, ôtant la vie sans sourciller, dépossédé de toute empathie, brisant ses proches sans aucune once de regret. Dessous sa peau de lys, ses vices se glissent. Il n’est personne pour lui reprocher ses actes. Finalement, le silence s’installe, le regard toujours rivé ailleurs, l’esprit échauffé cependant et le myocarde battant la chamade sous le coup de la colère. Elle aimerait fermer les yeux et qu’il se volatilise. Impossible. Lorsqu’elle reprend la parole, la voix glaciale et posée, elle lutte pour ne pas imploser, ancrant à nouveau et non sans difficulté ses prunelles à celles du cavalier. « Je ne vais pas te répondre, Abel. Je ne vais pas me justifier ou ne serait-ce qu’essayer. Si, tu as l’intention de faire mon procès, songe d’abord au tien. » Parce qu’il est sincèrement mal placé pour lui faire des reproches, pour se permettre de lui parler de la sorte. Mais, d’ailleurs, ce n’est pas pour cette raison qu’il est venu à sa rencontre, n’est-ce-pas ? Ce n’est qu’un simple prétexte déguise, la partie émergée de l’iceberg. « Maintenant, dis-moi ce que tu fais ici, ce que tu me veux, ce que tu cherches exactement, parce que s’il s’agissait uniquement d’aborder les chacals et Aaren Diggs, ce dont je doute, sache que le sujet est clos. » C’est le cas de le dire, elle fait preuve cette-fois d’un calme Olympien, pour l’instant du moins, elle se surprend elle-même. Elle doute cependant pouvoir conserver cette attitude dans les minutes qui suivent. D’un côté, elle prie afin qu’il daigne tourner les talons, la laisser en paix. D’un autre, son cœur se serre à l’idée qu’il quitte la ville. Pourtant, elle a conscience qu’il n’a aucunement l’intention de s’excuser, de faire preuve de remords à son égard. Pour ce qui est de l’enfoncer plus bas que terre par contre, elle le sait particulièrement doué. Et, malgré tout, une partie d’elle implore sa présence. Minable, vraiment minable.
Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Sam 23 Juin - 13:27
Peyton Abel « give me real or give me space »
« Non, bien sûr que tu ne vas pas te justifier », qu’il rétorqua dans un murmure sarcastique et l’air, presque, de ne se parler qu’à lui-même. Puis, haussant la voix légèrement : « Bah, qu’importe, je suppose que tous les olympiens partagent cet avis, après tout vous avez l’habitude de vous faire marcher dessus alors si cela devait arriver une fois de plus… » Il haussa les épaules, jouant l'abdication face au refus de Peyton de converser sur ce sujet ; l’allusion était évidente, que ce soit aux chacals qui avaient saccagés la ville… ou à ses propres hommes, lui en tête de liste, qui l’avaient exploitée comme une vulgaire à lait toute une année durant. Quant à son procès, on pourrait toujours en rediscuter lorsqu’il s’allierait avec ses pires ennemis après avoir pourtant cherché à monter une expédition visant à les détruire. Non pas qu’il se voilait la face, s’imaginant ne s’être jamais livré, lui, à des actes et décisions hautement répréhensibles ; il avait une conscience nette de tout ce qu’il avait bien pu commettre en ce sens depuis le début de l’épidémie mais ça ? Il espérait, secrètement, que la bande à Rosario fasse exactement ce qu’il redoutait d’eux qu’ils fassent, que Peyton s’en morde les doigts, et qu’il puisse enfin mettre la main sur la garce qui avait fait torturer sa sœur et dont le frère lui avait fait don d’un cadeau empoisonné qui l’handicaperait à vie. Abel n’était pas homme à ravaler ses rancœurs et oublier une vengeance, contrairement à elle semblait-il, et savoir que l’ancienne dirigeante de Stonebriar allait encore continuer à le narguer et à s’agiter sous son nez sans qu’il n’y puisse rien faire était pire que tout. Et peu importait que ce vœu de revanche doive passer par un nouveau drame avant de pouvoir aboutir : ces derniers temps, le cavalier se fichait d’à peu près tout et n’importe quoi pourvu qu’il finisse par obtenir ce qu’il désirait.
Le sujet est clos. Jusqu’à la prochaine fois, eh ? « Très bien, il acquiesça d’abord avant de se carrer un peu plus confortablement dans son siège. Dis-moi, est-ce que ça t’arrive de prêter une oreille aux rumeurs qui courent tes rues ? » Si la voix, l’attitude du cavalier, semblaient plus posées que quelques instants plus tôt, l’olympienne le connaissait sans doute beaucoup trop bien pour se laisser avoir par cette illusion. Parce que ce n’était là nullement le calme d’une personne revenue dans le droit chemin mais plutôt celui qui précédait la tempête, le mauvais présage annonçant que le pire restait encore à venir. « Moi, oui. » Du moins celles qui parvenaient jusqu’au ranch, puis jusqu’à ses oreilles, celles que des gens comme Winona s’assuraient qu’elles ne tombent pas dans l’oubli en cours de route parce qu’il pouvait avoir un intérêt à les apprendre. « Et je dois avouer qu’on y apprend certaines choses plutôt intéressantes. » S’il avait cherché à remettre en question quoi que ce soit ? Pas vraiment, non. Peut-être qu’il avait refusé d’y croire au début, mais les insinuations concernant Peyton et son maître d’arme avaient néanmoins fini par réussir à se frayer un chemin à travers les fêlures de son esprit pour se marier avec sa paranoïa dévorante. Plus, l’olympienne qui n’avait jamais rien contredit alors que malgré la question qu’il venait juste de lui poser, Abel doutait fort qu’elle soit sourde aux bruits de quartiers. N’était-ce pas partie intégrante de son job, après tout, de savoir tout ce qui se tramait et se murmurait à Olympia ? Surtout, surtout si ça la concernait… « Donc, je vais réitérer ma question : est-ce que tu me prends pour un con, Peyton ? Jusqu’à quel point tu t’es bien foutu de ma gueule, dis ? »
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Peyton Yates
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Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Dim 24 Juin - 21:17
« i'm done trying. if you want me in your life, let me know. »
Peyton ne sait pas exactement s’il est préférable qu’elle fracasse son propre crâne contre un mur afin de pouvoir prétexter une amnésie soudaine et d’en oublier les propos du cavalier ou, s’en prendre directement à Abel quitte à lui pulvériser la boite crânienne ici même, sur ce bureau en bois massif. Mais, tout de même, ça ferait mauvais genre, quoiqu’elle soit presque certaine que la plupart des Olympiens n’y verraient aucun inconvénient. Tout au fond d’elle, elle refrène ses envies de meurtre, sous peine d’y succomber sur-le-champ. Plus ils avancent – ou reculent selon les points de vue -, plus elle est persuadée que l’un d’eux coûtera la vie à l’autre. Il vaut mieux tard que tôt cependant. L’allusion à sa propre personne ainsi qu’aux cavaliers lui donne littéralement envie d’hurler. Elle a pertinemment conscience qu’il n’a jamais éprouvé aucun regret à son égard, ni à l’égard du reste de la ville. Mais, tout de même, il pourrait s’abstenir d’étaler fièrement son comportement typique du connard de premier ordre sous son nez, encore plus lorsqu’elle est concernée de près. Encore une fois, c’est trop demander à Abel Rhodes, c’est qu’il est fier de son attitude de salopard de bas étage. Bref. Elle aurait pu s’entêter sur la voie du conflit, rétorquer, se défendre, à l’exception près qu’elle n’a aucunement le souhait d’aborder une nouvelle fois cette période houleuse de son existence, même s’il s’agissait d’un mal pour un bien. Après tout, Olympia est sur pieds grâce à ses choix, plus ou moins, loin d’elle l’idée de s’accorder tous les mérites. Donc, elle se contient, comme souvent, à fleur de peau cependant, préférant tout bonnement clore le sujet, passer à autre chose, aborder l’essentiel, le point sensible de cette entrevue.
Le calme ambiant régnant au sein de la pièce ne signifie rien de bon, elle en plus que jamais conscience. À ce stade, on ne parle même plus d’une tempête imminente, elle s’attend plutôt à un ouragan de catégorie 4, le type de déluge qui cause des dégâts monstrueux. Elle n’est pas certaine de pouvoir conserver son sang-froid apparent, à l’intérieur elle bouillonne. Elle hausse un sourcil perplexe face aux propos de l’aîné des Rhodes. Les rumeurs, elle en fait fi. Elle est pour autant évidemment consciente des potins et ragots circulant au cœur de la ville ou même du ranch. Malgré le pacte rompu, la proximité entre Olympiens et Cavaliers reste d’actualité, comme quoi sur un point de désaccord on arrive toujours à créer des liens. À ses yeux, les rumeurs ne sont que superficielles, un moyen comme un autre de tuer le temps, elle en fait abstraction pour la simple et bonne raison qu’elle ne souhaite plus être blessée par des propos ridicules et inutiles à son encontre. Bien sûr, elle garde l’œil ouvert, l’oreille à l’affût, mais elle relativise. Relativiser, c’est ce qu’Abel aurait très certainement dû faire avant de se pointer ici. Les prunelles furieuses profondément ancrées à celles du rider tandis qu’elle encaisse les questions remettant en jeu son intégrité, elle se retient de lui cracher au visage pour ses paroles complètement insensées et profondément blessantes. Un instant, elle l’observe, sans rien dire, sans même bouger, les poings serrés contre le bureau, la gorge nouée par la colère – à moins que ce ne soit de la déception – et le cœur meurtri par le manque flagrant de confiance à son égard. Elle lui a tout donné, qu’est-ce qu’il désire de plus au juste ? C’en est assez. « Et toi, est-ce que tu as pleinement conscience de ce que tu avances ? Je crois qu’actuellement c’est plutôt moi la dernière des connes à penser que tu étais capable de foutre ta paranoïa maladive au placard. Merci pour ta confiance, Abel. » Elle crache les mots avec véhémence, sans vraiment chercher à se contrôler, il va juste trop loin. Oui, elle est au courant des rumeurs la concernant elle et Aaghen. Il y en a même certaines dépeignant une nouvelle idylle entre elle et Oscar. Elle roule des yeux, c’est absurde. « Du coup, est-ce que je devrais m’intéresser plus amplement à ces fameuses rumeurs détaillant une potentielle alchimie entre Jones et toi ? Ou, encore mieux, devrais-je croire à ce qu’on dit concernant Winona Jackson ? Il parait tout de même que tu serais devenu son pantin, un vrai joujou, elle susurre à ton oreille et toi, stupide, tu l’écoutes. J’oubliais que tu ferais n’importe quoi pour une paire de seins, envolé ton jugement clairvoyant ! » Elle s’est efforcée, elle, de ne pas écouter les rumeurs, surtout concernant Jackson, surtout depuis qu’il ne daigne plus la regarder ou la toucher, pourtant ça la rongeait de l’intérieur, sujet sensible. Mais, elle avait confiance en lui. Plus maintenant. Elle est debout désormais, le surplombant, les paumes à plats contre le bureau, légèrement penchée au-dessus de ce dernier. Elle ne sait pas exactement ce qu’il se produirait si ce fameux meuble n’était pas en train de servir de barrage entre eux. Probablement qu’elle serait sur le point de le rouer de coups. L’envie lui tiraille les entrailles.
Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Lun 25 Juin - 18:44
Peyton Abel « give me real or give me space »
Bien sûr qu’il avait parfaitement conscience de ce qu’il était en train d’avancer, c’était bien là la clef du problème. Il en avait conscience et ne réalisait pas l’absurdité de son propos, des ses sous-entendus insultants vis-à-vis de l’olympienne ; il ne se rendait pas compte comme il la blessait en lui balançant ces accusations à peine voilées en pleine figure tellement il les croyait justifiées et il ne trouvait pas dans la colère de Peyton une raison de se remettre en question. Bien sûr sa paranoïa avait cru avec l’empoisonnement et un des responsable au sein de son propre campement, puis l’incendie de mains d’alliés. Tout le monde était coupable de quelque chose à ses yeux, tout le monde sans exception alors fatalement son esprit s’était trouvé considérablement affaibli face au poison que certains ne s’étaient pas privés de lui susurrer dans le creux de l’oreille. Le pire, c’était qu’une partie de lui se rendait distinctement compte qu’il était doucement en train de perdre les pédales mais Abel vivait si farouchement dans le déni de ses problèmes personnels qu’il ne risquait pas de réviser la moindre opinion à son propre sujet et ce, peu importe qu’on les lui agite juste sous le nez.
Le courroux de son interlocutrice ne fit qu’alimenter le sien propre. Loin d’ouvrir les yeux devant le parallèle qu’elle faisait avec ce qui se prétendait au ranch et d’en réaliser la bêtise des insinuations portées à l’encontre de Peyton, il se retrouva à la place poussé toujours plus en avant sur le chemin de la guerre. Privé de tout bon sens, l’idée de réfuter ce qu’elle disait, elle, ne lui effleura même pas l’esprit... peut-être parce que rumeurs véridiques ou non, il se savait suffisamment indigne de toute confiance pour qu’une défense ait ici la moindre chance d’être viable ? Ou alors parce que la dernière réflexion sur Winona avait fait bouillir son sang, et lui avait ôté définitivement la toute dernière parcelle en lui qui souhaitait encore lui épargner le pire. Il savait, pourtant, l’inimitié qui liait les deux femmes, tout comme il savait que la cavalière (et lui) y avait une part de torts plus large que celle de l’olympienne. Mais, à cet instant précis, cela n’avait plus la moindre importance et il préféra à la place continuer d’attaquer, d’envenimer davantage encore la situation. « Je sais pas, peut-être bien que tu devrais ouais. » il cracha, venimeux, sans que le temps d’une respiration ne vienne imposer de répit entre les deux voix qui s’affrontaient suffisamment fort pour qu'on en perçoive sans le moindre doute l'écho derrière la porte close. « Pourquoi est-ce que je devrais me priver après tout ? » Il n’affirmait rien, n’avouait aucun écart de parcours mais n’infirmait pas pour autant l’idée qu’il ait été foutu de recommencer ses frasques. En un autre temps, et s’il s’était trouvé plus calme, il se serait contenté de lui rire au nez juste pour s’imaginer que quoi que ce soit soit arrivé, ou risquait d’arriver un jour avec Jones mais sans doute eut-il fallu pour ça qu’il détestât un peu moins Peyton à cet instant. « Au moins Winona est loin de me faire autant chier que toi. Alors qu’est-ce qui devrait me retenir, hein ? » Il s’était levé, lui aussi, pratiquement dans la foulée de l’olympienne et bien décidé à continuer de lui tenir tête et à braver l’orage. Sur la table, les phalanges s’étaient recroquevillées sous ses paumes, serrées en deux poings furieux qui s’appuyaient contre le chêne massif pour ne pas céder à la tentation de voler par dessus la surface de travail. « Qu’est-ce qui devrait me retenir alors que je suis même pas sûr qu’Isaac ait été mon fils ? »
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Soon.
Peyton Yates
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Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Lun 25 Juin - 19:59
« i'm done trying. if you want me in your life, let me know. »
Peyton a pertinemment conscience qu’il s’agit d’un cercle vicieux. Il ose se pointer ici, sans prévenir, lui jeter ses propos désobligeants en plein visage, l’attaquer sans preuve. Et, elle, confrontée à cette injustice, son courroux, elle s’énerve bien évidemment, pour ne pas dire qu’elle entre dans une rage monstre. Rage qui, bien sûr, alimente l’irascibilité et la fureur d’Abel. La boucle est bouclée, schéma amplement révélateur de leur relation. Sincèrement, elle aimerait, ne serait-ce qu’une seule et unique journée, se retrouver dans la peau du cavalier. Peut-être qu’elle le comprendrait enfin, qu’elle pourrait essayer en tout cas. En attendant, elle n’a juste aucune idée de ce qu’il cherche, de ce qu’il attend d’elle. En tout cas, si son désir n’est autre que celui de l’éloigner, il s’en rapproche de plus en plus, pas à pas. Bientôt, il aura gagné. Parce que chaque être humain est doté de ses propres limites et franchement, il a déjà dépassé les siennes depuis un long moment, il ne fait que les repousser encore et encore, tirer sur la corde. Pour l’instant elle s’accroche, elle s’obstine. Pour combien de temps exactement ? C’est la question sur laquelle il devrait commencer à sérieusement tergiverser. Elle a soudainement conscience que quelque chose s’est brisé entre eux depuis la perte d’Isaac. Elle avance et elle n’arrive pas à le retenir, à le garder près d’elle. Il ne le veut pas. Elle est tout à coup devenue si horrible à ses yeux qu’il cherche mille et une raisons afin de l’écarter, de l’obliger à rompre tout contact avec lui. Pourquoi est-ce qu’il n’y met pas un terme lui-même ? Ce serait surement mille fois plus simple. Je ne veux plus de toi, Peyton, c’est terminé. Oui, ce serait terriblement douloureux, une cicatrice supplémentaire jonchant son cœur déjà balafré, mais au moins ce serait terminé.
Il rétorque immédiatement et elle encaisse sans faillir, le regard furieux toujours planté dans le sien tout aussi coléreux d’ailleurs. Il sait exactement de quelle façon la blesser. Il lui suffit d’utiliser la jalousie à son encontre. Il ne confirme pas, il ne dément pas. Il se contente simplement de jouer avec ses nerfs, laissant planer le doute, la laissant sombrer dans les affres de la jalousie. C’est dangereux, tout autant pour elle que pour lui. Et, il risque de s’en mordre les doigts comme jamais. Le moindre muscle se tend à l’évocation de Winona Jackson, la façon dont il prononce son prénom, la manière dont il parle d’elle, le ton qu’il emploie. Elle n’arrive pas à déceler le vrai du faux, de toute façon son jugement est complètement altéré, déjà qu’elle s’est fait violence afin de faire abstraction des rumeurs. Mais, maintenant, alors qu’il se tient devant elle, ne réfutant pas la possibilité qu’il entretienne une liaison avec elle, ni celle qu’il apprécierait à nouveau s’emparer de son corps, toute logique explose, vole en éclats. Puis, la phrase de trop. Le temps s’arrête et l’espace d’un quart de seconde elle espère avoir mal entendu, elle espère qu’il se ravise, mais à la place il se contente de la jauger de ses prunelles glaciales et dénuées d’émotion. Elle se mord la langue, retient sa respiration sous le coup de l’accusation. Elle a l’impression de n’être que douleur et fureur. Rageusement, son poing heurte d’abord le bois massif. Elle se détourne sans un mot, la gorge nouée de toute évidence. Qu’est-ce qu’elle peut bien ajouter d’autres ? Elle veut qu’il sorte. En un instant, elle contourne le bureau, se plantant face au cavalier, faisant abstraction de la douleur irradiant sa main. « Je suis vraiment navrée de te décevoir, Abel, navrée de t’avouer une nouvelle fois qu’Isaac était bel et bien ton fils. Je sais, c’est dur à entendre, mais ton fils est mort. » Il n’a pas le temps de rétorquer, elle ne lui en accorde pas, elle ne lui accorde plus rien. Le poing, cette-fois, percute le faciès d’Abel avec une violence et une haine dont elle ne s’imaginait pas capable. Cela aurait pu s’arrêter ici, à cet instant même, mais elle en est incapable. Furieusement, elle repousse le cavalier du plat des mains, une fois, deux fois, finissant finalement par rouer sa poitrine de coups jusqu’à en avoir envie de pleurer. « Tu crois que je vais t’attendre ? Tu crois que je vais supporter cela combien de temps encore ? Casse-toi, baise-la seulement ta chère Winona Jackson. Caden pourra en oublier ses regrets à ton égard, aux dernières nouvelles l’idée de me sauter lui torturait l’esprit. Je ne vois pas en quoi je me priverais puisque j’écarte déjà les cuisses pour Aaghen ! » Elle hurle à s’en briser la voix, à lui vriller les tympans. Elle s’époumone jusqu’à ce qu’il entre enfin dans son foutu crâne qu’elle n’est pas acquise, jusqu’à ce qu’il ressente exactement la même chose qu’elle, la trahison, la colère, la jalousie, la déception. Qu’il souffre, merde ! C’est tout ce qu’elle souhaite.
Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel Lun 25 Juin - 22:13
Peyton Abel « give me real or give me space »
Il lut l’impact de sa dernière attaque directement dans le regard de la concernée et la regretta peut-être pendant une fraction de seconde alors qu’il mesurait l’étendue du choc. Une fraction de seconde, pas plus, avant que cet éclair d’empathie s’évanouisse aussi vite qu’il était venu, parce que l’idée lui avait rongé l’esprit et les pensées pendant beaucoup trop longtemps pour que la balancer ainsi ne le soulage pas d’un poids. Comme si, de l’évoquer à haute voix, cela lui avait permis d’exorciser un des nombreux démons qui s’amusaient, dernièrement, à lui troubler ses facultés de raisonnement. Le coup, Abel ne le vit pas venir, perdu comme il l’était dans les iris furieux de Peyton. Quand le mouvement entra dans son champ de vision et tira la sonnette d’alarme, c’était déjà trop tard. Bons réflexes ou non, le poing s’écrasa sur son visage avec une violence dont il n’aurait pas cru l’olympienne capable et une exclamation de douleur s’échappa de ses lèvres tandis qu’il reculait d’un pas vacillant, les deux mains portées à son nez qui semblait soudainement s’être transformé en une masse douloureuse d’une intensité qu’il ne se souvenait pas avoir déjà ressentie. Probablement parce que, de toutes les fois (nombreuses) où il lui était arrivé de se bastonner avec quelqu’un, personne ne lui avait jamais cassé le nez auparavant. Un juron lui échappa dans la foulée, promptement suivi d’une insulte joliment colorée à l’égard de la responsable, mais il n’eut que le temps de se redresser qu’elle le repoussait, encore et encore, martelant sa poitrine de ses poings dans un assaut qui ne valait pas un dixième du coup précédemment porté mais qu’il ne fut pas capable de repousser pour autant. Son visage irradiait d’une douleur qui pulsait par vagues sans cesse plus violentes au fur et à mesure que la surprise de l’instant disparaissait pour laisser place à la dure réalité des conséquences, et il ne fut pas long avant de sentir la chaleur du sang couler sur le bas de son visage, envahir sa bouche – langue mordue dans la violence de la riposte. Ses jambes heurtèrent le siège dans lequel il était précédemment assis tandis qu’il continuait de reculer devant elle et il trébucha, perdant l’équilibre et manquant de se casser la figure ; une nouvelle onde de douleur consécutive à cette collision le parcourut en même temps que son visage se déformait davantage encore sous une grimace de souffrance.
A travers ça, les propos de Peyton se frayèrent tout de même leur chemin jusqu’à ses oreilles – difficile des les ignorer alors qu’elle lui gueulait littéralement dessus – mais il parut n’y afficher aucune réaction… jusqu’à ce que le prénom de son frère finisse par surgir dans la foulée. L’allusion à Aaghen, après ça, il ne sembla même pas l’entendre alors qu’il avait enfin relevé les yeux vers elle, cherchant dans son regard la dénonciation du mensonge. Véritable douche glacée, qui gela sa colère mais seulement pour laisser place à quelque chose de pire. A cet instant précis, ce ne fut pas de la jalousie qui tordit ses entrailles, le poussant à oublier momentanément la douleur (ou, en tout cas, à passer outre) tandis qu’une de ses mains, déjà toute couverte de son sang, attrapait Peyton au col pour la balancer contre le mur avec une force très peu contenue et la maintenir là avec les doigts crispés autour du tissu comme s’il avait voulu l’étrangler. Pas de la jalousie non mais tellement pire, tandis qu’une flamme de haine pure brillait au fond de son regard pour elle, pour Caden, pour n’importe qui qui se serait interposé à cet instant précis. L’air, aussi, de vouloir dire quelque chose, trouver une réplique cinglante à lui balancer, sauf que sa bouche resta close et qu’il finit par desserrer sa prise au terme de quelques secondes seulement pour reculer d’un pas, s’essuyer du revers de la manche le sang qui continuait de pisser. « Bah, il finit enfin par lâcher tout en haussant les épaules – et regrettant le geste immédiatement –, rassemblant tout le dédain dont il était capable de faire preuve, tu peux bien te faire foutre par qui tu veux. Pour ce que ça m’importe. » Il s’était détourné en même temps qu’il parlait, dirigeant ses pas vers la porte de la pièce sans plus attendre. Il n’y avait rien d’autre à ajouter, pas vrai ? Et rester ici et en sa présence ne serait-ce qu’une seconde de plus ne lui paraissait d’un coup plus vraiment envisageable. La porte claquée dans son dos, Abel s’adossa au mur quelques instants ; la douleur faisait danser sa vision, lui donnant de légers vertiges qu’il s’était fait fort de réprimer devant elle mais, dans ce couloir vide de toute présence, il pouvait bien se permettre une petite pause avant de retourner à son canasson, et au trajet de retour qui serait à n’en pas douter une véritable partie de plaisir.
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Sujet: Re: (XX) give me real or give me space + abel