Sujet: Dark eyes, red hands, blind heart Sam 22 Juin - 21:27
« Tell me your story please tell me everything »
Alexander Sparks
Nom & Prénom Né Alexander Sparks, une identité reniée que nul autre que lui ne connaît. Un adolescent bienveillant, qui a trouvé la mort le jour où Mason Sparks a lui-même succombé au fléau. Plus qu’un simple frère aîné, Mason, c’était une véritable bouée qui l'empêchait de sombrer. Hex, c’est le nom sous lequel il se présente aujourd’hui quand on daigne s'intéresser à lui. C’est ce survivant revêche plus difficile encore qu’une mauvaise herbe à éradiquer. Celui qui sait se rendre invisible au sein d’une communauté pour mieux disparaître avant de se retrouver enchaîné. Hex, ça sonne pourtant faux à l’audition. Comme s’il manquait quelque chose d’essentiel à ce surnom. Comme une part d’humanité. Un pseudonyme tout à son image : froid et austère. Car il est ce survivant qui porte malheur aux personnes qui lui sont chères. Le bon Alex, il prétend ne plus exister. Se cache derrière un comportement sauvage pour mieux se faire oublier. Entendre ce prénom lui remémore chacun des appels à l’aide de ses frères et sœurs qu’il n’a pas su contenter. L'appeler Alexander, c’est le renvoyer à ses erreurs passées et à ses faiblesses les plus refoulées. Se laisser appeler Alexander, c’est prendre le risque de se faire poignarder une seconde fois en plein cœur.
Naissance Un 16 novembre à Austin, capitale de l'état du Texas. Né sous le signe du scorpion. Vingt-deux hivers à subsister, huit années à se surpasser. Survivant à contrecœur et orphelin avant l’heure. Incapable de se pardonner de ne pas avoir pu les sauver. Une vie entière, à brasser des regrets.
Vie avant l'épidémie Alexander, il préférait jouer de la musique plutôt que jouer aux jeux vidéos. Regarder paisiblement les nuages défiler, plutôt que s'abrutir devant la télé. Dessiner, plutôt que parler. Parce que la solitude avait toujours été pour lui plus attirante que la popularité. Aux cours d’EPS, il ne jurait qu’à travers les sports individuels. Au grand damn les sports collectifs. Lui n’avait d'intérêt que pour l’escalade. Ce sport qui lui permettait d’atteindre les sommets qu’il ne pourrait jamais gravir en société. Quand il grimpait, c'était enfin lui au dessus de tout. Comme si rien n’avait plus d’importance. Alexander, c'était le parfait collégien moyen. Pas suffisamment intelligent pour être assis au premier rang, pas assez cancre pour accéder au dernier. Toujours au centre. Toujours dans la moyenne. ‘Passable’ disaient ses bulletins. ‘Invisible’ s’accordaient à dire ses professeurs. Appréciations dont il se fichait éperdument au plus près de ses chères fenêtres. Emplacement idéal pour rêver et s'évader.
Vie aujourd'hui C’est en tant que raider pour le compte du Royaume d’Hamilton qu’Hex met à profit ses connaissances étendues des environs. Récemment convié par les autres raiders à se joindre à eux dans le Domaine afin de faciliter l’organisation des expéditions, Hex rôde aujourd’hui telle une âme égarée entre la zone de son nouveau logement et le Bourbier. Périmètre regroupant les principaux commerces et où bon nombre de leurs butins extérieurs trouvent de potentiels acheteurs. Une nouvelle situation lui permettant également d’avoir plus facilement accès au Chenil. Deuxième point positif à ce déménagement, en plus d’un bien meilleur logement que celui qu’il possédait jadis, dans le Bûcher.
Nombre d'humains tuésAucun, du temps où Mason était encore en vie. Bien trop, une fois son grand-frère envoyé aux cieux. Hex, malgré les apparences, c’est ce qui se rapprocherait le plus d’un meurtrier. Pas à cause du nombre d’humains tués à son compteur, mais bien par le peu d’effet que cela lui procure de les voir tomber. Ni chaud, ni froid. Hex, il n’est plus du genre à faire dans la dentelle. Certains peuvent tuer, sans pour autant être considérés comme des monstres. Parce qu’on arrivera toujours à leur trouver de ‘bonnes excuses’. Hex lui, ne cherche plus depuis bien longtemps à justifier ses actes. Les humains qu’il tue, il en assume la pleine responsabilité. Car c’était eux ou lui. Car ils ont perdu et lui gagné. Marche ou crève. Tue ou meurs. La dure réalité, c’est que ses mains sont couvertes de l'hémoglobine des survivants l’ayant croisé. Si certains étaient profondément mauvais, d’autres étaient simplement égarés, comme lui. D’autres encore, trop bons pour un monde comme celui-ci. Huit ans à survivre par ses propres moyens, il ne pouvait en être autrement. Mason absent, c’est lui qui avait dû se charger de protéger les siens. Mason, ou le premier humain tué de sa main. Le premier d’une liste bien trop longue pour une majorité de survivants que l’on considère ‘sains’. A chaque fois qu’on lui pose la question, Hex, il préfère rester évasif sur la réponse. Ne donne jamais de nombre. Parce qu’il ne s’amuse pas à compter ses morts. Car c’est loin d’être une compétition. Car dix ou cent, ça ne change pas la gravité du crime en lui-même. Car même s’il n’en a pas honte, il n’en est pas fier pour autant. Hex, il a tué pour protéger sa meute. Pour abréger des souffrances inutiles. Mais aussi pour une simple bouteille d’eau. Pour une vulgaire couette... Parfois même, par pure précaution. Parce qu’on est jamais trop prudent et que c’est ça, l’essence de la survie. Et que jusque là, ça lui a plutôt bien réussi, à lui. Raison de plus pour se dire que toutes ces morts n’ont pas été totalement inutiles.
Nombre de rôdeurs tués Trois cents, Cinq cents, mille...? Un nombre suffisamment exagéré pour paraître mensonger, qui peut sembler indécent quand on l’entend… Une vérité qui fait frissonner. Même sur une moyenne d’un rôdeur tous les deux jours, durant huit ans, on explose tristement ces scores. Pour autant, Hex ne dénombre pas les puants qu’il a pu éradiquer au fil de ses journées. A dire vrai, il n’a jamais pris la peine de les compter même aux prémices de l’épidémie où chaque mort est censée apporter son lot de culpabilité. Les rôdeurs ne l'effraient pas. Bien au contraire, Hex, il s'y sent étroitement lié. Lui, atteint d’une maladie du nom d’analgésie congénitale qui l’empêche de ressentir la moindre douleur physique. Ces créatures, encaissant les coups sans sourciller. Tout comme lui pourrait le faire s’il le souhaitait. Leur intelligence sommaire, leur capacité à ne pas mourir d’une infection ou d’une hémorragie et leur cannibalisme, c’est tout ce qui semble les différencier, elles et lui. Un raisonnement dérangeant, qui l’a longuement fait réfléchir sur l’image qu’il renvoyait inconsciemment de sa personne en ne sachant pas suffisamment bien simuler la douleur. Pas assez du moins, pour paraître totalement ‘normal’ aux yeux des autres humains. S’il sait ses jours comptés, ça ne l'empêche pas aujourd’hui de tenir un carnet de route, ou plutôt de santé, à l'intérieur duquel il renseigne son état physique détaillé. Routine exigeante qui, à défaut de le tenir éloigné des blessures, lui permet de ne pas les oublier au risque de les aggraver.
Arme(s) de prédilection C’est à la force de son piolet d’escalade, qu’il vient à bout de la vermine inhumaine. Par ses coups de pieds brutaux, qu’il déloge sa lame de leur cervelle aussi moelleuse qu’une madeleine. Véritable couteau suisse pour quiconque aurait appris à s’en servir, son piolet, il l’utilise aussi bien pour transpercer que pour broyer. Parce qu'une fois en main, ils ne semblent faire qu’un. A sa ceinture, un couteau de chasse qui sert davantage aux petits besoins du quotidien qu’en cas de confrontation avec un humain. Et pour cause : sa petite portée qui l'obligerait à se mettre inutilement en danger. Ouvre boîte, découpe de viande, confection de pièges... Un ustensile pour le moins incontournable, qui ne quittera jamais sa taille. En ce qui concerne les armes à feu, il n’a jamais vraiment été amené à les manier avant le grand fléau. Pour autant, il sait retirer le cran de sûreté et écraser la pulpe de son doigt sur la queue de détente sans trop de difficulté. Des compétences largement suffisantes, pour l'usage dont il en fait rarement : les armes à feu n'ayant qu'une réelle utilité contre les vivants. Tuer un rôdeur avec un fusil demandant bien trop d'adresse et de précision.
Caractère du personnage Hex, on ne lui décernera sans doute jamais la médaille du survivant le plus sympathique de l’année. Une déception parmi tant d’autres, comme celle de ne pas réussir à toucher son coude avec sa langue. Parce que c’est ça Hex, le sarcasme, l’indifférence et le soi-disant ‘je-m’en-foutisme’ d’un adolescent détruit qui a tout perdu et qui tente de préserver le peu d’humanité qui lui reste encore derrière un masque bien trop froid pour être crédible. Derrière ses regards noirs, il protège ses rares souvenirs d’un temps révolu qui s'effacent progressivement de son esprit meurtri par des années de survies. Il a la mémoire qui s'effrite Hex. Des visages autrefois familiers devenus jour après jour parfaits étrangers. Et malgré tous ses efforts pour ne pas les oublier, sa famille n’est plus qu’un immense tissu de mensonges brodé de toute pièce par son subconscient déphasé. Pour ne pas sombrer dans la culpabilité. Pour ne pas se sentir unique responsable de leur décès. Souffrance silencieuse qu’il endosse les lippes serrées. Sans l’aide de personne. Victime du syndrome du survivant à son plus grand regret. Dépressif avéré au cœur gelé.
Hex, c’est l’individualisme à son paroxysme. Car ignorer le triste sort des autres survivants a toujours été plus accessible que s’en soucier. Tout comme ‘tuer’ est bien plus simple que ‘sauver’. Pas réputé pour être un individu facile à vivre au quotidien, c’est la nonchalance qui teinte la moindre de ses répliques. Piètre entremetteur et terrible orateur, il ne faut rien attendre de lui en ce qui concerne les relations sociales. Se faire des amis, même bien avant l'épidémie, était chose impossible. Les stigmates de son isolement forcé n’ont fait que renforcer ses difficultés à s'intégrer. Au sein d’un groupe, il se sent toujours de trop, comme la pièce d’un puzzle qu’on forcerait à faire entrer là où elle n’a en réalité jamais été conçue pour exister. Faire preuve de courtoisie l’ennuie. Prendre des pincettes pour s'exprimer l’épuise. Si rare sont les fois où sa voix s’élève, la dureté de ses mots suffit généralement à le rendre méprisable. Car Hex crache ce que les autres n’osent jamais dire. C’est sans filtre qu’il dénonce, sans état d’âme qu’il accuse. Qu’importe la brutalité, il ne jure que par la vérité. ‘Ne rien dire, plutôt que mentir’ est son Credo. S’il ne se gênera jamais pour vous faire remarquer que votre faciès disgracieux est d’une laideur déstabilisante, il saura également quand s’en tenir au silence pour assurer sa survie. Animal imprévisible, mais loin d’être stupide.
Pas cultivé pour deux sous, il ne brillera pourtant jamais par sa culture générale ou ses compétences académiques. Non, c’est son sang-froid et sa réactivité qui lui donneront un avantage en situation de crise. Plus compliqué que d’attraper de la fumée avec les mains, Hex file comme une anguille entre les doigts des survivants mal-intentionnés. La survie n’est pas une question de talent ou d’intelligence, mais bien de choix et de conscience. Il a vu des hommes bien plus entraînés que lui se faire tuer par des fillettes de dix ans. Des femmes mieux équipées que lui, se faire submerger par des morts revenus à la vie. Des adolescents plus intelligents que lui, se faire prendre à leur propre jeu. Des gamins plus rapides que lui, se faire dévorer par des animaux affamés. L’âge, le sexe ou le métier ne sont pas des facteurs de survie. Pas plus qu’être ‘le meilleur’ est gage de réussite. La chance et le bon sens, la voilà la recette miracle de tout bon survivant. Personne, n’est à l’abri d’un coup du sort. Pas même lui. Et bien qu’il en ait parfaitement conscience, ça ne l'empêchera pas de valser avec la mort à chaque nouvelle sortie. Addict à l'adrénaline. Psychotrope exaltant grâce auquel il se sent encore parfois vivant.
Et alors que vous pensiez alors l'avoir dompté, que vous pensiez avoir enfin compris sa façon de raisonner, il continuera de se montrer imprévisible. Par ses décisions, par son implication, par ses agissements... Cela peut représenter un avantage, tout comme une véritable tare pour quiconque voudrait lui imposer son autorité. Trop détruit pour avoir peur. Trop indépendant pour attendre sagement qu’un autre accomplisse la tâche à sa place. Le fait est qu’Hex, n'en reste pas moins incorrigible. ‘On est jamais mieux servi que par soi-même’ pourrait-être l'une des phrases qui caractérise au mieux son état d'esprit au sein d'un groupe. Loup éternellement solitaire. Bien trop habitué à devoir chasser sa proie que d’attendre l’os de la main de son maître. Prendre des initiatives est pour lui tout aussi naturel que prendre une profonde inspiration. Aussi est-il toujours préférable de le garder à l’œil. Un conseil avisé que bien des survivants d’Hamilton semblent appliquer. Eux, qui s’imaginent sans doute discrets. Hex sait que ses moindres faits et gestes sont surveillés. La raison lui échappe encore et c’est pourquoi il continue de jouer à l’aveugle. Pour ne pas éveiller les soupçons. Mais finira bien un jour où il découvrira le pot aux roses et si la situation s’envenime de trop… Il partira avant d’être totalement vulnérable. Car rien, ni personne, n’a le pouvoir de le retenir prisonnier là-bas. Un discours auquel il s’efforce de coller, malgré des faits évidents et contradictoires qu’il refuse d’admettre avec une totale impétuosité.
Faute à un attachement naissant, véritable fruit de son subconscient. Jardinière plus douée qu’il ne voudrait bien l’admettre, ayant réussi à faire germer en lui des sentiments qu'il ne pensait jamais connaître.
Derrière ton écran
Prénom & pseudo DIES.IRΛE Age de glace PaysFoux Da Fa Fa~ où est la bibliothèque ? Où as-tu trouvé le forum ? Google, je pensais pas dire ça un jour. Mais c'est la vérité true. I'm back, baby. Mot de la fin Pain au chocolat Mon personnage est un scénario. Crédit Avatar - HOODWINK / gif- tumblr / Ban- chrysalis.
Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Sam 22 Juin - 21:27
« Raconte nous comment tu as tué toute ta famille, Hex »
before the storm
Austin, Texas | Pré-Apo
Famille reconstituée, famille divisée. Ni riche, ni pauvre. Ils sont nombreux les Sparks à se disputer, pour un rien et pour un tout. Pour l’attention d’un parent, comme pour le dernier flan. Dans une fratrie aussi nombreuse, se démarquer de son voisin est chose compliquée. Malgré tous leurs efforts, les parents ne parviennent pas répondre à toutes leurs attentes et passent plus de temps à leur courir individuellement après qu’à travailler sur leur bonne entente. Dissipés, ils le sont tous à leur manière, les enfants Sparks. Alex lui, il ne cherche pourtant pas à sortir du lot. Peut-être parce qu’il s’est naturellement attiré l’inquiétude de ses parents après ses examens médicaux. Contrairement à d’autres, il est choyé, privilégié et constamment surprotégé. Ça ne plaît pas aux plus jaloux qui ne se privent pas d’en jouer, de sa maladie. A lui enfoncer des fourchettes dans le bras lors des repas ou taper contre ses plâtres en sachant que de toute manière, il ne réagirait pas. Parce qu'à cet âge là, la jalousie elle pousse d'abord à la spéculation, puis à la méchanceté.
Pour certains, Alex n’est pas malade, il joue simplement la comédie. Et Alex, il aurait aussi préféré être un menteur plutôt qu’un monstre insensible. Mais ça Théodore s’en fiche bien, Théodore n’est pas attendri et pour la énième fois, ils en viennent aux mains. Si Alex ne cherche pas foncièrement à imposer son autorité, il se bat sans relâche pour conserver le respect qu’on lui doit en tant que aîné. Les menaces de mort, elles fusent à tout va depuis leur plus jeune âge et ce, sans qu’aucun des deux n’ait conscience que ces puériles mises en garde deviendront réalités huit années plus tard.
Un à un, ils sortent de la pièce après avoir fait leurs adieux. Chacun avait eu le droit à son dernier moment d’intimité avec Mason. Celui qui les avait maintenu en vie depuis le premier jour du fléau, voilà maintenant presque deux ans. Celui qui avait fini par se faire mordre par une de ces créatures que l’on appelait couramment ‘rôdeurs’. Mais qui d’autre que Mason, aurait pu réussir l’exploit de tous les protéger comme il l’avait fait à la chute de leur zone de quarantaine ? Personne. Car l’armée les avait abandonné et que leurs parents n’étaient jamais revenus de leur voyage à l’autre bout des Etats-Unis. Sans Mason, ils seraient déjà tous morts. Grâce à lui, ils n’avaient essuyé aucune perte. Leur fratrie, elle était toujours aussi belle et ses forces bien réparties. La tête du groupe toujours aussi solide. Lucy était la voix de l’autorité qu’on ne pouvait contester. Matthew, celle qui savait rassurer. Alexander, celle qui parvenait à dissuader.
“Comment tu te sens ?” - dans un murmure à moitié endormi, la voix de Mason s’élève à travers la pièce dans laquelle plane déjà une ambiance macabre. “Ça serait plutôt à moi, de te poser cette question” - qu’il rétorque, Alex, presque sèchement. Sur le point céder à un chagrin incontrôlable. Pourtant, ça le fait sourire Mason. Il ne s’offusque pas, se contente même d’hausser faiblement les épaules avant de répondre avec une sincérité bien trop franche : “Mal”. Ce à quoi, Alex détourne le regard. Bien sûr, qu’il allait mal. Il avait à lui seul tous les maux que les morts pouvaient refiler. Les veines bleutées visibles sous une peau trop blême, les cheveux qui tombent, la fièvre jusqu’aux bouts des ongles... “C’est la meilleure solution” - Mason reste rationnel, ou peut-être fait-il preuve de fatalisme. Oui, il avait raison, sans aucun doute. Ils n’étaient pas médecins, ni biologistes. Aucun vaccin n'existait contre le mal qui le rongeait et même cette purée qu’on leur avaient fait respirer aux prémices de l’épidémie n’avaient pas arrangé les choses. Malgré tout, Alex s’y oppose et manifeste son refus par un silence. “J’peux pas le faire tout seul, Alex”. Dans les mains du plus jeune, le couteau s’agite, nerveux. “Pourquoi pas ?” - qu’il demande, bêtement, prêt à tout pour se décharger de la responsabilité qu’on lui avait imposé. “Parce que j’ai peur... Peur de rater, aussi...” Les mots de son grand frère, murmurés à moitié dans l’inconscience, ils finissent par lui arracher ses premières larmes. “Qu’est-ce qu’on est censé faire… Après…?” - désespéré, Alex passe et repasse sa main tremblante d'anxiété sur son propre front, puis sur sa joue. Il commence à faire les cent pas sans pour autant s’approcher du mordu. Sent sa voix vriller sous l’émotion, ne parvient pourtant toujours pas à affronter la vision de son frère en fin de vie qui lui, se permet pourtant de le fixer de son regard vitreux. “Survivre. Allez vers le Nord, Hillsboro, retrouvez Jeff” - l’évidence transpire de chacun de ses mots. Sans aucune hésitation, sans aucune faiblesse, Mason donne ses dernières directives et avec un nouvel objectif en tête, Alex semble retrouver un brin de contrôle sur ses émotions. “Restez ensemble... Ne faites confiance à personne… Et tout ira bien”. Il n’y croit pas une seule seconde, Alex. Ça ne pouvait pas être aussi simple.
Doucement, ses paupières se ferment tandis que Mason termine de mâcher ses derniers mots avec difficulté. Une phrase qui se perd dans le silence et qui ne trouve aucune réponse. Quand le plus jeune daigne enfin rouvrir les yeux, les minutes ont passé, son frère s’en est allé. Il faudra le double de ce temps pour qu’Alex parvienne à planter son couteau avec maladresse dans la tempe de son frère. A tout jamais changé.
“Faut que tu t’calmes Alex. Que t’arrête un peu d’faire ta tête de con”, les mots de Lucy ne sont jamais très agréables à entendre et pourtant, elle parvient toujours à contrebalancer ses propos amers par des élans de bienveillance maternelle. Silencieux, il la laisse donc examiner son buste à la recherche de nouvelles plaies. En la voyant gratter à répétition le papier de son carnet de santé, il en conclut que son dos doit être une fois de plus clairsemé d'ecchymoses. “C’est pas à moi qu’tu devrais dire ça, mais à Théodore” - qu’il finit par balancer, nonchalamment, sans vraiment avoir le temps de terminer son grognement qu’une tape lui est déjà assénée à l'arrière de la tête. “aie” - qu’il proteste avec exagération, les dents serrées, pour lui rappeler que ça ne se faisait pas de jouer à ça avec lui. Claque humiliante mais, sans doute un peu méritée. “Mets toi à sa place, juste deux secondes” - qu’elle lui dit. Sauf qu’il ne peut pas faire ça, il n’y arrive pas. Pour l’unique et bonne raison qu’il ne le comprend pas, Théodore. Même avant l’influenza, ils ne pouvaient pas partager le même espace vital sans se chamailler. Alors les choses n’allaient pas ‘magiquement’ s’arranger d’elles-mêmes, maintenant qu’un chaos omniprésent régnait autour d’eux. Il fallait qu’elle se rende à l’évidence, entre eux, ça se s'arrangerait jamais. “Si vous m’aviez écouté, on n’en serait pas là” - sa langue claque sous les reproches mais, cette fois-ci, il ne se contente plus de dénoncer Théodore. Lucy aussi, avait sa part de responsabilité. Elle qui, pour la première fois, n’avait pas voulu se ranger de son côté. “J’ai beau avoir des regrets, ne pas avoir mangé de ta cuisse, ça n’en fait pas partie. On est pas des putains d’animaux” - son ton, il est aussi froid que celui d’Alex. Parce qu’il n’y a que de cette façon, qu’ils parviennent vraiment à communiquer dans cette famille de cinglés... C’était donc ça, qu’elle pensait réellement de lui ? Que c’était un animal ? Une vulgaire tête de con ? Quand elle s’écarte de lui pour refermer le carnet, il comprend l'auscultation terminée et ne tarde pas à renfiler son t-shirt.
Lucy, elle lui tourne le dos, encore une fois. Évite de regarder la réalité en face et dans le fond, ça l’exaspère. C’était beau de parler de regret, quand on avait pas à réparer les conneries engendrées. C’était facile de les oublier, quand on déléguait comme elle le faisait. S’il ne pouvait pas se résoudre à laisser Théodore le faire, Lucy restait l’aînée du groupe. Ce rôle, il lui revenait de plein droit. Seulement voilà, l’amour qu’il lui porte aujourd’hui l’empêche de l’obliger à le faire. Parce que malgré son mauvais tempérament, il ne lui souhaite aucun mal. Parce que dans le fond, il les aime tous autant les uns que les autres et qu’il la connaît, sa Lucy. Même de dos, il sait que les larmes perlent déjà le long de ses joues. Pourtant il continue de jouer au con, parce que lui aussi est désemparé et que lui non plus, ne sait toujours pas comment le gérer. “C’est toi qui t’occuperas d’planter notre prochain petit frère, dans ce cas” - Alex menace. Alex met en garde. Encore et toujours. Mais tous savent que ses menaces ne tiendront pas le moment venu. Qu’il les dit pour la forme, ou peut-être pour se soulager un peu lui aussi. Un dernier regard vers sa soeur, puis il se lève pour enfiler son sweat crasseux par dessus son t-shirt du même état. Récupère son couteau de chasse avant de sortir de la pièce en silence, direction le sac de couchage d’Evan, effondré à la suite d’une violente intoxication alimentaire. Affaibli depuis des mois par la famine. Condamné par Théodore et Lucy, pour lui avoir fait ingérer de la merde en boite rapportée d’une de leurs sorties. Nourriture qu’Alex lui, ne lui aurait jamais imposé. Le plus long serait d’attendre son dernier souffle. Le plus désarmant, de le faire en compagnie de Théodore qui avait souhaité être à ses côtés. Il allait pleurer, Alex. Comme il avait pu le faire pour Mason, comme il le ferait pour les autres. La différence cette fois-ci, c’est qu’il ne serait seul pour ça. Que quelqu’un allait être témoin de sa faiblesse. Et que ce quelqu’un, Théodore, c'était bien le seul devant lequel il ne voulait pas révéler ses réels sentiments.
“J’aimerais bien qu’on parle de ce qui s’est passé, la dernière fois, avec ces survivants. Pendant qu’on est juste tous les deux”, aujourd’hui, c’est Matthew qui se décide d’endosser le rôle du parfait psychologue. Une idée pas franchement bienvenue au vu de la situation dans laquelle ils se trouvent. A savoir, en expédition pour dégoter des médicaments contre l’asthme de Léo. “Ou alors, on pourrait simplement se concentrer sur la mission ?” - une question rhétorique de la part d’Alex, qui tente une fois de plus d’éviter les sujets qui fâchent, bien qu’il connaisse suffisamment l’entêtement de Matthew pour savoir qu’il n’était pas du genre à abandonner aussi facilement. Sans surprise, l’aîné fait mine de ne rien avoir entendu et continue sur sa lancée pleine de bonnes volontés : “Ça nous inquiète, de te voir faire”. Toute cette inquiétude, Alex, il la juge inutile et ne se prive pas de lâcher un soupire lassé, agrémenté d’un roulement d’yeux qui en dit long sur son envie de tailler le bout de gras avec son grand frère. “Je sais ce que je fais. Alors pas besoin de vous inquiéter” froidement, il l’envoie sur les roses. Moins sèchement cependant, qu’il aurait pu le faire avec un autre membre de sa fratrie. Car Matthew, ça avait toujours été le plus sensible de la bande. Celui qui pourrait s’en vouloir toute sa vie pour avoir écrasé un pigeon après un moment d’inattention au volant. Celui qui protège les insectes des semelles de ses frères, pour mieux les relâcher à la fenêtre en prônant l’égalité des vies. Un type fondamentalement bon, qui n’avait de cesse de provoquer des frayeurs à des gens comme Alex, sujet à la paranoïa. “Ce que je veux dire… C’est qu’on aimerait que tu arrêtes de vouloir porter le groupe entier à toi tout seul. Nous aussi, on peut encaisser. On est pas en sucre, Alex. Sache qu’on est tous là aussi pour toi. Que t’es pas tout seul, dans cette galère… Alors s’il te plait, ne l’oublie pas. On est là. Ok...?”. Si l’un semble blasé par cette discussion, l’autre semble profondément déçu par la tournure de celle-ci. Ça lui faisait pourtant mal au cœur, à Alex, de jouer la sourde oreille. Mais c’était plus fort que lui, de se montrer aussi… Insensible. Il aurait aimé pouvoir s’ouvrir, admettre qu’il y avait bel et bien un souci. Car il y en avait un. Les autres s’en étaient aperçus, Alex aussi intérieurement le savait pertinemment. Depuis la mort de Mason, puis celle d’Evan, quelque chose en lui s’était brisé. Sauf qu’il refusait de l’admettre. Car vivre dans le déni, lui permettait malgré tout de continuer à ‘vivre’. Même si c’était loin d’être l’idéal pour le reste de ses frères et sœurs. Lui, ça lui convenait parfaitement. Et s’il avait réussi à l’accepter, eux aussi allaient devoir y arriver. “Ok. J’y penserai, à l’avenir. Fouille ici, j’vais voir un peu plus loin”. Sans plus de cérémonie, il s'apprête à quitter la pièce non sans lancer un dernier regard désolé par dessus son épaule à l’attention de Matthew. Le voir exécuter ses ordres sans broncher, ça le fait un peu plus culpabiliser et progressivement, sans raison apparente, des larmes viennent peu à peu brouiller sa vision. C’était donc ça, la dépression. “Merci, Matt”, deux mots qui peinent à s’extirper de sa gorge serrée, mais qui semblent redonner un peu de baume au cœur au principal concerné. D’un sourire, Matt exprime sa gratitude, mais Alex lui, n’est déjà plus là pour s’en imprégner comme son frère aurait tant aimé.
***
Ouvrir un placard et y découvrir un survivant à moitié crevé, recroquevillé sur lui-même. C’était presque devenu monnaie courante, par les temps qui courent. Un spectacle cependant toujours aussi consternant. Il ne comprenait pas, Alex, comment on pouvait tomber si bas. Si ça avait été lui, dans cette situation, voilà bien longtemps qu’il aurait mis un terme à son calvaire avant qu’un autre ne le fasse à sa place. Tout ça pour dire que la pitié, ça ne prend plus avec lui. Il n’y a plus que la survie. Ni plus, ni moins. Son sac à dos, il lui arrache d’entre les mains sans aucune délicatesse. Récupère ses vivres et ses bouteilles d’eau sans un mot. Constate avec une certaine stupeur la quantité de denrées transportées. Il y en avait énormément, pour une seule et même personne... Sur le visage de ce survivant apeuré, il remarque alors de nombreux stigmates. Comme si on l’avait déjà passé à tabac. Ce type, il ressemblait davantage à un fuyard qu’à un charognard. “Alex...? C’est toi ?” - la voix de Matthew s’élève dans un murmure prudent, depuis la pièce au bout du couloir. Alex, immobile et n’ayant pas pu produire le moindre son, se retourne immédiatement les sens en alerte. Trop tard. Trop tard car déjà, un coup lui est asséné au visage. Sous le choc, le cartilage de son nez craque brutalement à en faire vibrer les parois de sa boîte crânienne. C’est une femme qui tente de le maîtriser en lui assénant un second coup au niveau de l’entrejambe. Alex, il sent ses secondes comptées, son adrénaline exploser. Elle, s’attend sans doute à voir une expression de douleur intense s’installer sur son visage, mais ne trouve à la place qu’une absence totale de réaction. La seconde qu’elle perd sous la surprise, lui, la saisit pour reprendre l’avantage. Son pouce, il s’enfonce instinctivement dans un de ses globes oculaires. Son coude, il s’abat tout aussi impétueusement contre son nez pour lui rendre la pareille, la douleur en plus. Et tandis que son pied broie sa rotule d’un coup transversal, sa main gauche a déjà dégainée. Avant que ses genoux touchent le sol, sa gorge est déjà tranchée. L’autre survivant lui, en a profité pour filer.
***
Ils étaient plus nombreux, plus équipés, plus violents… Et de toute évidence, bien mieux renseignés qu’eux sur les lieux. Des survivants rodés contre qui ils ne pouvaient pas lutter. Ils ressemblaient à une petite bande de roublards désorganisés aux méthodes peu orthodoxes. Des adeptes du jeu du chat et de la souris. Ses frères et lui, ils avaient eu le malheur d’entrer sur leur aire de jeux. Sans le savoir, ils venaient de s'aventurer sur le territoire de ceux qu’on surnommait les Jackals. “Où est Théo…?” - Matthew souffle difficilement à ses côtés, a du mal à suivre son rythme bien qu’il se repose en partie sur son frère. Sa jambe traîne légèrement en retrait derrière eux, le garrot de fortune ne semble pas faire son effet et son sang, il continue de le perdre vitesse grand V. “Je sais pas” - le ton est ferme et sans appel, trahit de son anxiété alors qu’il tente déjà de faire sortir son frère blessé du cul de sac dans lequel ils s’étaient encore fourrés. ‘Un problème à la fois’, qu’il aurait aimé lui dire sans pour autant y parvenir, le souffle venant à lui manquer à son tour. Ils n’auraient pas dû se séparer. La voilà, leur première erreur. La deuxième, ça avait été de croire qu’ils seraient en sécurité dans cette benne à ordures. Mais il avait besoin d’une pause, Alex, parce qu’il fatiguait à vue d’oeil et que ces types, ils ne parvenaient pas à la distancer. Se cacher juste cinq minutes, ça lui paraissait vraiment être la meilleure des idées. “Rentre là-dedans” qu’il ordonne à Matthew qui s'exécute bien malgré lui. C’est qu’il avait une confiance aveugle en son petit frère pour gérer ces situations de crise. Ce qu’ils ignoraient tous les deux, c’est qu’à l’intérieur de la benne se trouvait un rôdeur inactif. En moins de dix secondes, la trachée de Matthew est dévorée et le temps qu’Alex réagisse il est déjà trop tard pour le sauver. Tout ce qu’il pouvait faire à présent, c’était étouffer le bruit de ses spasmes pour ne pas se faire repérer.
Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Sam 22 Juin - 21:28
« Raconte nous comment tu as tué toute ta famille, Hex »
Léo Sparks
STATUT UPDATE : DEAD
San Marcos, Texas | March 2017
Au petit matin, tout lui revient en mémoire. Absolument tout, jusque dans les moindres détails. A commencer par les images bien sûr, mais aussi les sons puis les odeurs et cette atroce sensation de chaleur sur ses paumes après avoir tenté de contenir l'hémorragie de son frère à même son cou... Le visage de Matthew à l’agonie, il le hante jour et nuit. Ses yeux restent boursouflés, ses cils humides... Les tremblements de ses mains se révèlent incessants et son pouls lui, reste bloqué sous l’adrénaline qui refuse de tomber. Cela fait presque quatre jours qu’Alexander ne sort plus. Quatre jours qu’il ne parle plus. Quatre jours qu’il est sujet à des crises d’hyperventilation. Quatre jours qu’il a réussi à fuir le territoire des Jackals avec son petit frère, Théodore. “Alice t’adore, tu sais” - pour une fois, les mots sont doux de la bouche de Lucy allongée à côté de lui. Malgré tous ses efforts pour délier la langue de son petit frère, ce dernier reste muet. “Quand on était pas là, elle ne faisait que questionner Enzo sur l’heure de ton retour”. Ça non plus, ça ne le fait pas réagir. Lucy, elle ne lâche rien, l’embrasse sur le front. “Je pourrais ne pas revenir à mon tour, qu’elle n’y verrait que du feu”. L’idée de la perdre elle aussi, ça l’extirpe partiellement de sa léthargie. Immobile, sa voix s’élève dans un murmure fantomatique : “Dis pas ça”. Il supplie plus qu’il ordonne. Ne cherche pas à avoir le dernier mot ou prendre des initiatives après ce qui s’était produit pour Matthew. Avec tendresse, sa sœur l’englobe d’une étreinte indulgente, souffle à son oreille que personne ne lui en veut pour ce qui s’était passé tandis qu’Alex se confond en excuses à peine articulées. Il n’était pas sûr de ce qu’elle avançait, car Théodore, il le tenait pour unique responsable de la mort de leur grand frère. Il le savait pertinemment. Ça se lisait sans mal dans les regards mauvais qu’il lui adressait quand ils se retrouvaient tous deux dans la même pièce. Comme si lui, aurait pu faire mieux. “On devrait peut-être… Songer à rejoindre un groupe, pour Léo” - qu’il susurre, désespéré. Lucy n’approuve pas. Lucy souffle à moitié exaspérée. Répète à nouveau qu’ils en avaient déjà discuté, de ce sujet. Qu’ensemble, ils étaient plus forts et que les autres étaient tous mauvais. Qu’ils allaient trouver une solution pour l'asthme de Léo, mais que se reposer sur de parfaits inconnus ça n’en faisait toujours pas partie. Pourtant Alex doute jour après jour. Voir ses frères mourir les uns après les autres lui ouvre les yeux sur leurs propres capacités à survivre. Ils n’y arriveraient pas sans aide.
Soudainement, un cri strident. Déchiré et déchirant. Lucy est la première à bondir aux côté d’Enzo dans la pièce voisine. Alex, lui, peine à se lever. Ses tremblements ont repris et son souffle se creuse en même temps que son appréhension grandit. De l’autre côté de la porte, il entend clairement les hurlements outrés de Lucy face aux pleures incessants d’Alice, la benjamine. Le plus triste, c’est qu’il se doute déjà de ce qui a pu se passer durant la nuit. A peine entré, il voit ses craintes se confirmer quand ses yeux se posent lentement sur le corps de Léo inanimé près de son jumeau Enzo. Le crâne est perforé. “Je l’ai fait, pour pas qu’Alex ait à le faire !” - se défend en sanglots Alice avant de recevoir une nouvelle gifle de Lucy, à fleur de peau. Fallait-il les arrêter ? Contenir Lucy ? Demander des explications à Alice ? Il n’en sait rien. Sur l’instant, il ne ressent rien. La mort de Léo ne l’atteint pas. Debout dans un coin de la pièce, il se contente de rester silencieux. Le regard exténué, il les observe simplement s’entre-déchirer sans lever le moindre petit doigt pour essayer d'attiser les tensions. Il en avait déjà fait suffisamment comme ça. Qu'ils gèrent donc cette situation eux-mêmes. Eux qui s'imaginent plus doués que lui pour éviter les drames.
Les jours se succèdent les uns aux autres au moins aussi rapidement que ses blessures semblent vouloir s’infecter entre elles. Son anéantissement, il s’accumule au fond de ses cernes charbonneuses et creuse aussi bien son estomac que ses joues. Là où se trouvait autrefois un visage aux traits déterminés, se découvre aujourd’hui un masque dénué d’expressivité où quelques parasites y ont trouvé un lieu idéal pour se rassasier. Dévorant tantôt la chair de ses tempes, tantôt celles de ses pommettes saillantes… Alex, il ne sourcille plus. Ne lutte plus. Ne cherche pas à déloger les grouillants de son épiderme rongé jusqu’à l’os. Ça ne fait pas mal, après tout. Ça ne fait jamais mal. L’enfant survivant est devenu avec le temps, parfaite coquille vide. Qui refuse de s’alimenter, même lorsque son ventre se tord sous la famine. Qui refuse de s’hydrater, même lorsque ses lèvres gercées ne peuvent plus se décoller. Le froid lui, menace constamment de faire naître la gangrène autour de ses chevilles ankylosées. Et pourtant, il continue de ne pas réagir. Las de cette situation. Fatigué de se battre pour une cause qu’il sait perdue d’avance. Le monde ne changera pas. Les morts continueront de revenir à la vie, oui, mais pas de la façon dont tous le souhaiteraient. Le sommeil censé être salvateur continue lui aussi de se faire désirer et lorsque l’épuisement arrive enfin à prendre le dessus, c’est doublement plus exténué qu’il reprend connaissance dans cette même position. Recroquevillé, sur un parquet rongé aux termites. A chaque fois un peu plus malheureux de ne pas avoir succombé durant la nuit. Boucle interminable, qui se solde par ces mêmes larmes. Cristallines et bourrées de culpabilité. Elles glissent sur sa peau sous forme de sillons transparents, se logent dans les commissures de ses lèvres tordues par le chagrin. Bien trop lâche pour mettre un terme à sa vie, comme avait pu le faire Alice des années plus tôt. Il est celui qui aura survécu durant près de huit ans, alors qu’il était loin d’être le plus fort ou le plus malin de tous ses frères et soeurs. Seulement, le plus chanceux.
Par ce qu’il soupçonne être une succession de coups de pied, la porte de la pièce dans laquelle il s’était cloîtré cède dans un craquement sourd. Et si ses paupières peinent encore à s'ouvrir totalement, il devine ne plus être tout seul dans ce qui devait finir par devenir son caveau. Plusieurs voix viennent donner confirmation à ses craintes. Sa présence semble d’ailleurs soulever un conflit moral entre les membres du groupe. Fallait-il le sauver ? Fallait-il le laisser ? Fallait-il prendre le risque de s’en encombrer au vu de son état ? Ça lui allait très bien, Alex, qu’on l’abandonne ici. Parce qu’il ne souhaitait pas être sauvé. Parce qu’il avait suffisamment lutté et que son repos, il le méritait au moins autant qu’un autre. “Il est déjà à moitié crevé, t’as vu sa sale gueule ?” - balance l’un d’eux. “J’vois déjà la tienne tous les jours et pourtant ça m'empêche pas de t’sauver le cul à chaque fois qu’on sort, si ?” - réplique une autre. Lucy. Elle lui rappelait sa Lucy… Dès lors, ses paupières frétilles pour chercher à s’ouvrir, dans un désir de coller un visage sur cette nouvelle voix. “Comment tu t'appelles ?” - la voix féminine s’élève une seconde fois, tandis qu’au fond, on continue d’entendre les grognements de mécontentement de son compagnon d’infortune. Sa gorge grince sous l’effort, sa glotte sèche déforme ses mots. Après plusieurs secondes d’effort, un prénom parvient à s’extirper de ses cordes vocales asséchées : “...Hex”. Et eux, ils venaient d’un lieu appelé La Carrière.
Hex Sparks
STATUT UPDATE : BORN
Arianne Diggs
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Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Sam 22 Juin - 21:28
OMFGGGGGGGGGG
COMMENT ÇA REVIENT PILE APRÈS MON FILM.
J'ai même pas eu le temps de me préparer mentalement et préparer mon message de bienvenue.
BREF.
Tout ça pour dire bienvenue, termine moi cette fiche, où est jean-michel embrouille, et puis merci d'être là.
Maintenant, il est temps de STALKER.
Et puis....
Kyle Davis
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Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Sam 22 Juin - 21:46
Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Sam 22 Juin - 23:03
LOOK WHO'S BACK (et avec cette fiche de quarante douze km omg mais whaaaat)
Rebienvenue dans le coin ! Pour de bon cette fois on espère. Bon courage pour finir de rédiger ça (et je te re-fais pas le blabla si tu as des questions ou quoi,, tu trouveras le chemin des mp tout seul).
Billie Trager
Olympians + le monde qui est le mien
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Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Dim 23 Juin - 0:24
Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Dim 23 Juin - 0:36
Salutations, belle compagnie
Arianne > JE CONNAIS TON EMPLOI DU TEMPS PAR CŒUR. T'as déjà oublié à qui tu t'adressais ??
Jean-michel embrouille il est bloqué sur le periph, mais il devrait pas tarder à débarquer avec sa belle berline.
Je vais essayer de pas trop tarder cette fois, mais bon, je me connais. Tu me connais...
Kype > Merci beaucoup ti chat Toujours aussi beau. Continue comme ça, lâche rien.
Abel >
Citation :
LOOK WHO'S BACK (et avec cette fiche de quarante douze km omg mais whaaaat)
Ouais par contre... Désolée pour la taille de la fiche. QUEL ENFER. J'ai honte. C'est pire que de l’excès à ce niveau là... En plus avant de partir, j'avais promis de pas faire un truc trop long... mdr beh yes
Merci ti chat, j'hésiterai pas au besoin ! Genre un petit délai ?
Billie > Katie McGrath, la plus douce, la plus belle... Merci beaucoup ! J'avais déjà remarqué la dernière fois, mais les Olympians... Tous beaux.
Peyton Yates
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Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Dim 23 Juin - 13:16
Ouais, j'accepte que les gens beaux à Olympia, c'est un critère de sélection important (comme ça à Oly on repeuple la planète en espérant que toute la prochaine génération soit sexy)
(Re)bienvenue dans le coin je veux pas dire mais cette fiche c'est pas du sérieux, c'est trop long J'espère que tu vas bien kiffer avec Ari
Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Dim 23 Juin - 15:21
Aww... Quel appel à la flatterie. Toi aussi t'es tout beau, sous toutes tes identités. Mais comment est-ce possible d'être si chou et si malaisant à la fois ? C'est le vrai talent.
Dans le doute, j'vais préparer mon CV et mon dossier médical.
Zelda Barker
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Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Lun 24 Juin - 15:28
MON CHOUCHOU
TELLEMENT HEUREUSE QUE TU SOIS REVENU
Puis cette fois c'est la bonne j'te laisse pas repartir Bon courage pour ta petite fiche chaton
déso j'sors pas les gifs la connexion veut pas mais y'a des gifs dans mon coeur pour toi
Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Lun 24 Juin - 16:01
MA SWEET BBY Z Je suis trop contente aussi d'avoir trouvé le temps de vous rejoindre ! Cette fois, c'est la bonne. On y croit !! *met de la biafine sur les coups de soleil de Z parce qu'il sait qu'elle a cramé*
& T'inquiète pour les gifs bebou. ON PEUT AUSSI FAIRE CA EN JPG. NOTRE AMOUR EST PLUS FORT QUE CA.
Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Mar 25 Juin - 22:02
Ça fait plaisir de voir que t'as retrouvé le chemin de la maison. Cette fois on prend la clé et tu pars plus, d'accord ? Re-bienvenue ici, avec ce perso toujours aussi captivant. & bon courage pour la loooongue rédaction qui a l'air de t'attendre encore.
Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Dim 30 Juin - 17:50
Merci.
Arianne Diggs
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Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Dim 30 Juin - 17:56
Au cas où on me demande mon aval, tout est parfait, vous pouvez valider cette personne
Adam Redfield
Olympians + le monde qui est le mien
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Sujet: Re: Dark eyes, red hands, blind heart Dim 30 Juin - 22:31
« we're all gonna die »
J'aime beaucoup al construction de ton histoire à travers la mort de sa famille. Et j'aime beaucoup Hex. Et j'aime beaucoup le fait que tu sois revenu chez nous (et même que maintenant t'en partiras plus jamais. ). Hâte de voir tout le drama avec la ptite dame juste au dessus ! J'espère que tu vas t'éclater en jeu avec ce bonhomme.
Et te voilà officiellement validé/e ! Pour commencer, il te faut remplir ton profil, afin que les membres en sachent plus sur toi et ce, d'un simple coup d'œil. On t'invite ensuite à revendiquer ton titretes responsabilités en fonction de ton groupe. Et, si ce n'est pas déjà fait, pense à t'inviter dans le flood ou sur la chatbox, question d'intégration.
Pour bien démarrer, tu peux poster une fiche de liens (en pensant bien à la tenir à jour) et en demander aux autres, créer un scénario si tu as des besoins précis ou un pré-lien s'ils le sont moins. On rappelle qu'il faut impérativement poster un sujet d'activité et que les Wanderers doivent intégrer un groupe dans le mois qui suit leur validation.
Tu peux maintenant gambader librement sur le forum et surtout RP.
Et tout le staff d'Influenza te souhaite un bon jeu.