Sujet: moving like the rain | altair Jeu 21 Fév - 22:07
altair portia « liquid like a flame »
Cela faisait plusieurs jours qu’elle y travaillait. Après avoir repéré des gibiers dans une zone à plusieurs kilomètres de la Mine lors d’une sortie récente, Portia s’était mise en tête d’installer un piège judicieusement conçu. Si sa lance s’avérait être une fidèle compagne, elle manquait en effet de vivacité pour pouvoir viser les espèces les plus furtives – et pour la jeune femme, il s’agissait d’un moyen comme un autre de passer du temps au grand air tout en améliorant le confort de vie des siens par sa petite contribution.
Elle avait donc passé une petite heure à installer le filet, perchée dans les hauteurs à faire de la grimpette dans les arbres – ce qui n’était heureusement pas un de ses points faibles. Filet soigneusement chiné et confectionné avec ce qu’elle avait pu trouver comme cordes, liens et poids pour avoir une chape suffisamment lourde et noueuse pour piéger les potentielles bestioles. La blonde avait mis du sien et espérait sincèrement ne pas faire chou blanc même si en partageant son plan du jour à Almaze, celle-ci n’avait pas manqué de lui signifier à quel point l’image de la petite princesse se faisant chasseuse de biches lui faisait mourir de rire. Et que, de surcroît, elle risquait fortement d’avoir gaspillé son temps pour rien.
Impossible n’était pas la jeune Meadows qui, plus têtue qu’un troupeau de mules, patientait à présent descendue de la cime où son piège était solidement installé. A couvert et bien camouflée notamment grâce à sa tenue aux tons plutôt ternes et terreux, elle s’était accroupie dans le recoin formé par un amas de troncs tordus et de roches moussues. Armée de patience, elle avait d’abord guetté en silence, immobile. Et puis les minutes s’étaient écoulées. Si lentement qu’à cet instant, la vessie de l’éclaireuse commençait à la titiller et elle avait bien la sensation d’avoir un début de fourmillement dans le pied droit.
Comme si une miraculeuse force supérieure l’avait senti, un bruissement proche se fit entendre, puis une série de craquement avant que brusquement, le bruit des cordes souples se tirant pour refermer le filet sur la chose qui passait résonna à ses oreilles. Doux son de la victoire ! L’éclaireuse courut, lance en main, pour bondir sur la prise qu’elle pensait avoir coincée. Ca s'annonçait être une bonne proie.
Une proie d’un mètre quatre vingt, aux épis bruns charmants et pourvu d'un amalgame de bras et de jambes coincé dans le filet suspendu. A seulement un mètre de lui – qui était tout sauf un sanglier ou un cervidé quelconque -, Portia laissa retomber sa lance sans franchement cacher sa déception et même en montrant une pointe de rage. « Oh non mais tu te fous de moi ! » maugréa t-elle les dents serrées, libérant la tension nerveuse que cette chasse inutile venait de faire courir dans tous ses membres. D’un geste un peu énervé elle donna un petit coup de pied dans un caillou avant d’élever un peu la voix, le grondant comme un gamin de cinq ans pris en faute la main dans le sac. « Ca va pas de me faire des frayeurs pareilles ?! » Elle aurait bien pu le toucher et le blesser. Et elle s’en serait voulue, Portia, bien évidemment : aussi pénible, entêté et inconscient qu'il fut, Altair était tout sauf quelqu’un qui méritait qu’on lui fasse du mal intentionnellement ou non.
Puisqu’il fallait sortir l’Olympien du sac de nœuds dans lequel il était à présent empêtré, la blonde entreprit de sectionner une partie du lourd filet pour libérer le jeune homme et lui laisser une chance de sortir. Quitte à devoir sacrifier tout son travail pour ça, et ça lui en coûtait un peu. Mais elle n’allait pas non plus séquestrer le brun pendant des heures. « Qu’est-ce que tu fiches là ? » L’éclaireuse était on ne peut plus curieuse de connaître la version du jeune homme qui s’était laissé aussi distraitement avoir. Il avait de la ressource pour ce qui était de lui servir des histoires en tout genre – et elle était presque hâtive de découvrir la dernière en date qui justifiait sa présence dans le coin.
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Sujet: Re: moving like the rain | altair Lun 4 Mar - 23:11
portia altair « liquid like a flame »
L’esprit occupé par de nombreuses pensées qui se bousculent dans tous les sens, le jeune aigle ne sait où donner de la tête. Il a beau se sentir bien entre les murs d’Olympia, il n’en reste pas moins que la vie de communauté, ce n’est pas pour lui, de même que les règles à suivre. Pour un type dont la voie était de devenir flic, il a bien du mal à suivre les rangs. Sans parler des missions qui finissent parfois en véritables échecs. Dans ces moments-là, il ne fait pas le fier, laissant lâchement son partenaire s’occuper des rapports. Lui, il n’est bon qu’à répondre aux reproches qu’on peut bien leur faire, voilà pourquoi il est préférable de laisser cette tâche à Damian. D’ailleurs, ce dernier semble s’être épris d’une demoiselle dont il ignore tout. Le brun a bien tenté de savoir mais rien à faire. Si ça ne tenait qu’à lui, il aurait traqué son partenaire et aurait ensuite suivi les deux tourtereaux en toute discrétion, mais son camarade ne semble pas avoir de plan pour aujourd’hui. Dommage. Non, Altair n’est absolument pas jaloux, il est très curieux, vraiment trop curieux. Et puis, comment va-t-il faire pour embêter son camarade s’il ignore tout ? La frustration l’emporte et le brun décide d’aller faire un tour.
Quittant les frontières de son refuge, il se sent respirer à nouveau. C’est comme s’il pouvait redevenir ce petit con qui se fout de tout. Ni recruteur, ni suiveur. Juste un type un peu paumé à la recherche de quelque chose, mais quoi ? Pas d’ambition ou d’objectif, il n’a rien de mieux à faire que de vagabonder. On dirait presque un gamin qui a décidé de faire une fugue et cette pensée l’amuse pas mal. Cela aurait pu être un minimum crédible si en se retournant, les murs d’Olympia n’étaient pas dressés aussi fièrement face à lui. Soupir, le délinquant ferait mieux d’être un minimum productif. Ainsi, il opte pour une partie de chasse improvisée. Ce n’est pas sa spécialité mais il a entendu dire que ces lieux regorgent de ressources en tout genre. Alors, pourquoi ne pas essayer ? Ça doit pas bien être bien compliqué. Du moins, c’est ce qu’il se dit alors qu’il s’enfonce un peu plus dans la forêt.
La patience, une qualité dont il est totalement démuni. À peine quelques minutes et le voilà déjà en train de pester. On lui a dit que ce lieu était propice à la chasse et que de nombreuses proies y gambadaient tranquillement, n’attendant que de se faire avoir. Pourtant, lui ne voit rien. Il doit sûrement être doté d’une véritable poisse contrairement à ses camarades olympiens qui trouvent toujours les ressources nécessaires.
Son couteau tactique entre les doigts, son arc sur son dos, le jeune recruteur erre hasardement dans les lieux. Il s’aventure dans cette forêt où il ne risque pas de croiser le moindre rôdeur. Ce qui ne l’empêche pas d’être sur ses gardes, ou presque. Un bruit et il se dit qu’enfin, il a une chance de trouver quelque chose. Cependant ce bruit est vite suivi d’un grognement qui ne l’assure pas des masses. Serait-ce un coyote ? S’attendant au pire, le recruteur préfère ne pas rester dans les parages plus longtemps. Deux pas en reculant et immédiatement il se met à courir, pensant sérieusement être traqué par une bête. Ah, la paranoïa, sa vieille amie qui se pointe toujours au bon moment.
Le jeune homme ne fait pas attention, il ne voit pas où il met les pieds et forcément, se prend un piège. Sa poisse est telle qu’elle relèverait presque du surnaturel ou d’une quelconque malédiction. Un cri de surprise lui échappe et le voilà pris au piège dans un filet étroit l’empêchant de faire le moindre mouvement. L’effet de surprise se dissipe, son cœur se calme et il se met à grogner, jurant dans sa barbe inexistante. Mais très vite, le sourire lui revient. Il ne lui suffit pas plus que quelques mots pour reconnaître le son de cette douce voix. La demoiselle a beau l’engueuler, il se contente de l’observer, affichant un sourire qui se veut embarrassé. « Oups, quel maladroit. » murmure-t-il pour se défendre. Suspendu dans les airs et foudroyé du regard, Altair trouve tout de même le moyen de lui adresser un sourire charmeur avant de lui lancer « On en est même pas au premier rencard que tu me ligotes déjà… Eh bien, Meadows, tu caches bien ton jeu. » Il est comme ça Altair, il trouve toujours les bons mots peu importe la situation. Loin d’être dans une position des plus confortable avec son arc tordu dans son dos et ses jambes qui manquent d’espace, le jeune homme ne semble pourtant pas pressé de redescendre, se contenant d’observer la demoiselle. Une certaine colère se dessine sur sa jolie frimousse, amusant silencieusement le brun. Il pourrait très bien se servir de son propre couteau pour accélérer la manœuvre, mais à quoi bon ? Une question et le voilà à sourire à nouveau. « Oh, tu sais ce que c’est quand on est trop populaire… J’avais des admiratrices à mes trousses, j’ai voulu les semer et voilà. Je me suis retrouvé pris au piège dans tes filets. » La routine, a-t-il envie d’ajouter. Un soupir et il se permet d’ajouter « Je pensais pourtant que c’était un territoire neutre. » On peut presque y percevoir une pointe de reproche dans le ton de sa voix. « Enfin, une chance que t’aies pas utilisé un piège à loup ou quelque chose du genre. » Sinon il n’aurait pu faire le malin. L’air de rien, il se décide à lui retourner la question afin d’entamer la conversation. « Et toi alors, ma jolie, t’as décidé de te lancer dans une carrière de chasseuse ? »
Sujet: Re: moving like the rain | altair Mar 12 Mar - 21:48
altair portia « liquid like a flame »
Fatigant et pourtant pas assez pour qu’elle ait le cœur à le repousser violemment et méchamment, Altair avait ce don particulier de la faire gentiment tourner en bourrique par toutes sortes de parades. A force de le voir graviter autour d’elle aux moments les plus inattendus, la miner avait peu à peu pris l’habitude de côtoyer le jeune homme. Il était bien loin d’être un ennemi en dépit de son Olympianisme aigu et même s’il pouvait se montrer tout spécialement irritant quand il s’y mettait, la blonde préférait en rire plutôt que de se vexer. Ses yeux contemplèrent l’air malicieux de Caulfield avec un soupçon d’incrédulité. Bah voyons, elle n’avait que ça à faire de ligoter un mec pour essayer de le séduire … « Tu crois vraiment que c’est ce que je prévoirais pour un rencard ? Quelle imagination. » Elle savait bien qu’elle n’aurait pas du rétorquer une phrase aussi propice à rentrer dans son jeu mais elle n’arrivait jamais à retenir la leçon. Et devinait d’ailleurs que sa petite remarque anodine allait vite se retourner contre elle.
En attendant elle s’occupait de le sortir du mauvais pas dans lequel son insouciance l’avait poussé tout seul. Elle le maternait peut-être un peu trop et aurait mieux fait de le regarder se débattre tout seul – pas son genre, malheureusement. Distraite par ses racontars au sujet d’hypothétiques groupies, la blonde roula les yeux. « Une chance que ce soit mes filets, alors, et pas genre … Ceux de Lazarus ? » Sardonique, elle lui jeta un regard à mi-chemin entre accusation et moquerie – un peu comme si une petite partie d’elle s’inquiétait bel et bien du sort du jeune homme et aurait pu lui reprocher d’être si peu précautionneux, tandis que la majorité de son être faisait semblant d’être totalement indifférente à l’impétueux brun.
Elle ne quitta pas tout de suite son air grave, prolongeant le sermon avec un sérieux à en refroidir le plus motivé des dragueurs. « La prochaine fois, Altair, ouvre les yeux quand tu te promènes au lieu de regarder en l’air. »Ou de mater une jolie survivante susceptible de passer dans ton champ de vision. Voilà qui n’aurait pas été très humble ou très aimable de sa part mais maintenant qu’elle connaissait quelque peu l’animal, Portia n’était plus étonnée de rien – et aurait bien parié que ce n’était pas la première fois qu’il finissait pris dans un piège qui ne lui était pas exactement destiné.
Eludant le compliment, elle s’acharna sur un nœud récalcitrant tandis que l’autre moquait gentiment sa reconversion en chasseresse. « Il y avait du beau gibier la dernière fois que je suis venue ici, c’est pour ça. » Parce que le début de réaction du recruteur pouvait se prédire à des kilomètres et qu’elle percuta une milliseconde trop tard la possible ambiguïté sexiste de son propos, Portia voulut rattraper de justesse sa maladresse mais ne ferait sûrement qu’enfoncer le clou. « Je parle d’animaux, pas de mecs, t’emballe pas. » Et puisqu’elle avait voulu à ce point éclaircir un sous-entendu qui n’existait pas, elle affrontait la sensation cuisante de voir le mal dans chacun de ses mots. « J’aurais mieux fait de me taire. » grommela la blonde au second degré plutôt fragile.
Le dernier lien noueux sauta sous sa lame et la new-yorkaise de ranger son couteau après avoir ruiné tout ou partie du travail de tissage qu’elle avait fait pour délivrer l'Olympien. « C’est bon, t’es libéré, princesse. Quoique je me demande si j’aurais pas du te laisser méditer un peu là-dedans. » Oui, il aurait été bien séquestré dans ce tas de cordelettes. Ca lui aurait permis de faire le point sur son attitude d’éternel rentre-dedans. Mais l’éclaireuse n’était pas aussi cruelle que ses dires laissaient penser ; elle n’aurait pas pu se résoudre à abandonner son camarade en pleine nature, impuissant et à la merci du premier venu.
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Sujet: Re: moving like the rain | altair Lun 25 Mar - 18:22
portia altair « liquid like a flame »
Un petit moment que ça dure déjà et pourtant, Altair ne s’en lasse pas. Embêter son monde est bien le premier passe-temps que favorise le brun – ça, et écrabouillé du rôdeur avec son partenaire. Une façon plutôt tordue de ne pas couper complètement les ponts avec son passé. Alors qu’il n’était qu’un jeune délinquant tout juste bon à se battre avec ses camarades, le jeune homme était déjà doté d’une incroyable capacité à emmerder quiconque se trouvant en travers de son chemin. De quoi faire trembler même la plus grande des patiences qui soit. Une chance pour le recruteur, aujourd’hui il retrouve à faire face à une proie de choix. Il serait même tenté de dire que la demoiselle est l’une de ses cibles favorites, mais il risquerait de s’attirer les foudres d’un autre blond qui doit le supporter à longueur de journée. Car c’est bien comme ça que ça se passe dans la tête d’Altair ; tout le monde serait prêt à se battre pour être celui qui aura droit aux taquineries du délinquant. Une logique tout à fait aberrante qui malgré tout, lui correspond bien.
Le brun devrait certainement davantage s’alarmer quant à son manque d’attention. Territoire neutre ou non, ne pas savoir où on met les pieds peut s’avérer très dangereux. Mais ça, contrairement à la demoiselle, il ne s’en soucie pas vraiment, préférant la chercher. Eternel gamin, tout moment est opportun à taquiner la blonde. Elle n’aime pas se laisser faire et possède un certain répondant, pas étonnant qu’Altair s’accroche autant. Que ce soit un air blasé ou une colère certaine, le recruteur se joue de ses réactions, toujours prêt à trouver les mots qu’il faut. La réplique de la demoiselle le fait d’ailleurs sourire, la curiosité piquée, il ne peut que se questionner sur ce que serait un rencard avec la Portia Meadows. « C’est une invitation ? » Faire l’idiot, toujours, même lorsqu’il connait pertinemment la réponse.
En temps normal, la fierté du recruteur aurait sûrement pris un coup. Se faire avoir aussi bêtement, vraiment. Une chance qu’il n’y ait pas de témoin. Pourtant, des deux, la demoiselle est bien celle qui semble le plus exaspérée. Alors, lui ne se plaint pas, voyant cela comme un coup de chance de pouvoir profiter de la compagnie de la pas-tout-à-fait-chasseuse. La voilà qui retrouve son cynisme, arrachant un fin sourire à l’idiot perché dans les airs. Un soupir l’air de dire que c’est pas grand-chose et il lui rétorque toujours avec une insouciance flagrante. « J’espère pour eux qu’il sont pas si fous que ça… Et puis, les Lazarus me font pas peur, on sait tous les deux que t’es bien plus dangereuse qu’eux. » qu’il lui lance tel un compliment, accompagné d’un sourire charmeur. C’est pas très malin de rigoler sur un sujet comme celui-ci, surtout qu’Olympia ne rigole absolument pas lorsque cela concerne les fous de Lazarus. Mais à quoi bon suivre l’exemple de ses camarades ? Altair est déjà suffisamment parano comme ça, il n’a pas besoin de se demander si ces types pas nets traînent dans le coin, ou pire, si certains se sont infiltrés entre les barrières d’Olympia. Ce qui est sûr, en tout cas, c’est que ça ne les avancerait à rien de mettre la main sur un type comme Altair.
Si lui est d’humeur à taquiner, voire même flirter, il n’en est pas le cas de la demoiselle qui se charge de le réprimander. Roulant des yeux, il écoute à moitié, ayant l’impression d’être un gosse à qui on fait la leçon. Toutefois, même à cet instant le brun en tire du positif. « C’est que tu t’inquiètes pour moi… Comme c’est mignon, Meadows. » Ses lèvres s’étirent à nouveau en un fin sourire. Peu importe les mots de Portia, il trouvera toujours quelque chose à redire. Ne pouvant que l’observant sagement – et sans prendre la peine de chercher à sortir par ses propres moyens – Altair ne dissimule pas sa curiosité, pas plus qu’il ne peut l’embêter sur son activité. Un tableau plutôt drôle aux yeux du recruteur. Il n’a pas besoin de connaître son parcours pour savoir d’où elle vient. Il en a connu pleins des filles comme elle, des gosses de riches qui n’ont jamais manqué de rien et qui pourtant, sont toujours attirés par les mauvaises personnes. Un cliché auquel ne répond pas la blonde, ce qui l’intrigue fortement. Sans parler de ce caractère bien trempé qui amuse toujours le brun. Portia est une fille plutôt spéciale, qu’il pense parfois pouvoir cerner et qui malgré tout, réussit tout de même à le surprendre.
À l’entente de ces mots, le voilà avec un sourire figé sur le visage et le regard pétillant. Aucun doute, il est prêt à sortir une connerie. La demoiselle n’a aucun mal à le deviner, se rattrapant à l’instant même où il s’apprêtait à faire une remarque. L’observant toujours avec ce sourire amusé, il la voit s’embarrasser davantage au point de regretter ses mots. Cela le fait discrètement ricaner mais pour toute réponse, le jeune homme préfère feindre l’innocence. « Oh, mais j’ai rien dit… J’te savais pas comme ça. » S’il n’était pas dans une position aussi inconfortable, il aurait très certainement haussé les épaules. Au lieu de ça, il se contente alors de lui lancer un regard malicieux, plein de sous-entendus.
Ne voulant pas se ramasser lamentablement par terre, ses mains s’agrippent aux cordes alors que la chasseuse du dimanche le libère de son emprise. Il descend alors de cette prison faite de corde et se retrouve enfin sur pied. Ce surnom l’amuse suffisamment assez pour qu’il lui réponde « Merci mon sauveur. » Ça n’aura peut-être pas duré longtemps, mais le jeune homme pourra malgré tout se vanter d’avoir été le prisonnier de la belle. S’étirant avant de ranger ses armes, le brun se tourne vers la demoiselle, attrapant cette perche qu’elle lui tend par ses mots. « Je sais bien que t’aimerais me garder rien que pour toi, mais mon acolyte finirait par s’inquiéter si je disparaissais trop longtemps. » Sourire vantard à nouveau, Altair ne se gêne pas pour inverser la situation, laissant Portia endosser le rôle de la fille qui lui court après. Son regard se porte finalement sur ce filet qui, mine de rien, n’était pas si mal. Peut-être bien qu’il s’en veut un peu d’avoir foutu en l’air tout son boulot. Venant se masser la nuque, il lui lance « Dommage pour le filet, mais y a sûrement moyen de réarranger ça. » avant de venir examiner les cordes. Qu’importe, la culpabilité n’est pas censée être son genre. Reportant son attention sur la demoiselle, il la questionne à nouveau. « Comment ça se fait que t’es toute seule, d’ailleurs ? » Peut-être est-ce dû à son côté olympien ou au fait qu’il ne lâche pratiquement jamais son partenaire, mais partir en quête en solo lui semble presque inimaginable.
Sujet: Re: moving like the rain | altair Mar 16 Avr - 23:12
altair portia « liquid like a flame »
L'éclaireuse aimerait croire dur comme fer à ce mensonge si joliment enveloppé dans un papier cadeau flatteur. Dangereuse, elle ? Ce n'était pas le premier qualificatif qui venait en tête. Sûrement lorsqu’elle était en colère, affamée ou révoltée, mais pas au point d’en devenir offensive jusqu’à empoisonner des réserves entières de nourriture. La nonchalance de sa proie du jour à ce sujet l’irritait et elle aurait aimé répliquer avec véhémence qu’il avait tort, une fois n’était pas coutume, et qu’elle avait raison. Mais il était déjà parti sur autre chose, tout émoustillé par l’attention qu’elle lui accordait ce jour. Au vu des dégâts infligés à son piège, il était difficile de passer outre son existence, cela dit.
Et puisqu’il n’avait pas l’air de vouloir plus que ça tenir à sa vie, alors oui elle s’inquiéterait de son sort à sa place. Rien de très romantique dans la démarche, inutile de s’emballer. Portia avait toujours eu la mauvaise habitude de s’occuper des autres sans qu’on ne lui demande rien du tout. Avec un peu de chance, Altair aussi finirait par en avoir marre – comme bon nombre d’autres personnes avant lui. A moins qu’il ne continuât à la prendre pour ce qu’elle devait être à ses yeux : un amusement perpétuel. Jamais elle ne parvenait à effacer cet indécrottable sourire de sa frimousse ; et la Miner n’avait pas encore décidé si ce fait était une bonne chose ou non. Elle lui accorda donc le bénéfice du doute et tout ce qui allait avec, le laissant rire de ses maladresses sans chercher à répliquer – elle s’était déjà bien enfoncée assez comme ça.
Déjà vite ragaillardi à peine sorti de sa prison, voilà que l’Olympien en rajoutait une couche et prétendait ne pas être le survivant d’une seule femme … Ou d’un homme ? Portia se mordit la lèvre, ses yeux malicieusement plissés. « Quoi ? Il y a quelqu’un d’autre que moi dans ta vie ? » qu’elle se mit à demander d’un air parfaitement ironique, rentrant dans son jeu tant qu’elle était d’humeur à le faire. « Tu m’as jamais parlé de cet acolyte … Alors quoi, t’es gay finalement ? Je croyais que je t'intéressais, moi. » Combien de temps avant qu’il ne comprenne qu’elle le faisait marcher à son tour et qu’elle voulait juste le taquiner un peu ? La réponse allait bien rapidement tomber.
En attendant et parce qu’il lui devait au moins ça, le brun allait rester un peu pour converser avec elle et ne pas lui faire repenser à tout ce temps perdu à élaborer un guet-apens pareil. Oups, trop tard. « Oui, c’est pas grave. Je passerai juste trois autres heures à tout renouer, t’en fais pas. » grommela t-elle, un peu découragée malgré elle. Sa tentative de dédramatiser le travail considérable que tout ça lui avait demandé venait de tomber à l’eau : tant pis et un peu trop tard pour regretter tout ça, le mal était fait. Tandis qu’elle enroulait les cordes du mieux qu’elle pouvait pour pouvoir les récupérer et les ramener à elle en un trousseau compact, la blonde observa l’Olympien d’un œil tout aussi curieux que lui. Qu’est-ce qu’une fille pouvait bien faire dans le coin toute seule, mh ? Bonne question. « Parce que j’avais envie ? » Portia chérissait plus que tout son clan mais elle se devait de l’admettre, parfois, elle se sentait étouffer là-dessous. « Quoi, une nana peut pas vouloir se promener tranquille sans preux garde du corps pour la protéger ? » Il aurait été paradoxalement bien mal placé pour le lui faire remarquer après le léger affront qu’il venait d’essuyer en se prenant dans le piège de la Miner. Mais le recruteur n’était sûrement pas du genre à se démonter pour si peu et plutôt prompt à retomber sur ses pattes, même quand tout portait à croire qu’il n’était pas en position de force.
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Sujet: Re: moving like the rain | altair Lun 22 Avr - 23:38
portia altair « liquid like a flame »
Le brun passe vite à autre chose, mettant de côté sa fierté pour se réjouir de cette opportunité offerte par la malchance. Pour un type plutôt pessimiste, il n’a aucun mal à voir le bon côté des choses. À savoir, embêter Portia. La demoiselle doit bien avoir un don, voire même plusieurs ; attirer l’attention du recruteur et subir ses gamineries sans fin, mais aussi une patience légendaire pour ne jamais en venir aux mains avec lui. Elle ne le dispute même pas. La demoiselle est bien plus subtile, feignant l’indifférence ou cédant à l’ironie. Deux choses qui plaisent au jeune homme qui y voit une invitation à continuer ses taquineries.
Ainsi, plutôt que de se plaindre d’être en mauvaise posture et de s’être fait si honteusement avoir, Altair voit là un bon moyen de passer du temps avec sa proie. Bien que cette fois-ci, ce soit plutôt lui la proie. Mais ça, il ne s’en soucie pas. D’un air tout à fait naturel, il entame la conversation, pas pressé le moins du monde alors que la chasseuse se retrouve obligée, à contre-cœur, de défaire son piège. Un piège plutôt bien ficelé et s’il n’était pas trop occupé à faire l’idiot, le recruteur l’aurait très certainement complimenté à ce sujet. Après tout, il ne lui connaissait pas des talents de chasseuse.
Quittant les airs, le revoici sur terre et pourtant, il n’a aucune envie d’abandonner sa ravisseuse. Pas maintenant alors qu’il a toute son attention. Se vanter tout en déformant la réalité, il maîtrise cela à la perfection. À force, on finirait presque par le prendre pour un mythomane, bien qu’il n’ait jamais été diagnostiqué comme tel. Il fait le malin, imaginant une Portia triste et déçue de devoir abandonner son joli prisonnier, comme si c’était le genre de l’apprentie chasseuse. Cela le fait rire intérieurement, il s’attend à se faire rembarrer mais la réaction de la blonde le surprend autant qu’elle l’amuse. Souriant de plus belle, son regard croise le sien et cette fois-ci, les rôles s’inversent. Ce n’est pas pour lui déplaire. Un rien suffit à le rendre heureux, Altair. Et la pique de Portia ne réussit qu’à l’enthousiasmer davantage. D’un sourcil arqué et d’un fin sourire sur les lèvres, il lui pose cette question silencieuse qu’il n’a pas besoin de formuler à voix haute ; quoi, t’es jalouse ? Ah, si seulement.
Bon nombre de personnes seraient embarrassées ou vexées, cherchant immédiatement à contester cette accusation. Mais ce n’est pas le cas d’Altair qui est à deux doigts de mourir de rire, il a beau faire un effort pour tenter de garder un minimum de sérieux, il est difficile pour lui de dissimuler son amusement. Alors, d’un simple haussement d’épaules, il lui répond accompagné d’un sourire en coin. « Qui sait ? Je dois avoir un type… Les blonds autoritaires. » Son acolyte le tuerait sûrement pour si peu, mais qu’importe. Altair ne quitte pas la demoiselle des yeux, retrouvant finalement quelques ressemblances entre ses deux camarades. Un caractère de battant, une patience inébranlable et cette même facilité à entrer dans son jeu. Vraiment, Portia et Damian sont faits pour s’entendre. Peut-être devrait-il les faire se rencontrer ? À moins que les deux blonds ne décident de s’associer par la suite pour nuire à la vie d’Altair ? Mh. Mauvaise idée.
Le recruteur a beau être un petit con, il ne peut malgré tout s’empêcher de s’en vouloir. Voir ses efforts réduits en poussière n’a jamais rien de plaisant, et il regrette un peu d’en être la cause. Son semblant d’optimisme ne parvient pas jusqu’à la demoiselle qui lui répond très franchement. Trois heures, vraiment ? Un fin rictus nerveux vient étirer ses lèvres, il aurait mieux faire de se taire. Pourtant, il soupire. « Mais non, je vais t’aider… En deux heures ça sera fait. » Et oui, il n’allait tout de même pas s’inventer des compétences qu’il ne possède pas. Il l’observe faire et commence à faire pareil bien que, moins confiant, ne voulant surtout pas faire une nouvelle gaffe. Toutefois, le délinquant s’arrête bien vite à l’entente de sa réponse. Juste par envie ? Une part de lui peut la comprendre… Mais une autre ne comprend vraiment pas. Et voilà que la demoiselle s’enflamme, piquée à vif par sa question qui, pourtant, ne se voulait pas polémique. Levant les mains comme un signe de défense, il siffle. « Whoa du calme… C’est pas ce que j’ai dit ! » Ni même ce qu’il a pensé. Le monde a changé et aujourd’hui, Altair ne prend pas la peine de distinguer le genre d’un individu. Ce sont tous des survivants, c’est tout, il ne cherche pas plus loin. Et si un jour, une magnifique demoiselle en détresse venait se dresser en travers de son chemin, il est certain qu’il ne tenterait pas de la sauver si cela mettait sa propre vie en danger. Il secoue la tête et soupire. « Sérieux Meadows, je suis sûr que tu trouverais un meilleur public que moi pour tes discours féministes. » Peut-être que si elle lui posait cette question c’est parce que quelqu’un lui avait déjà fait la remarque ? Ça serait stupide, mais possible. « J’te demandais pas ça parce que t’es une nana, c’est juste que… Comme tu l’as dit, les promenades tranquilles, c’est pas ce qu’il y a de mieux en ce moment. » Une mauvaise surprise arrive bien vite, surtout lorsqu’on est seul. Altair, lui, ne prenait pas le moindre risque, ne lâchant jamais son partenaire. « M’enfin, puisqu’on est là, autant la faire cette partie de chasse. Tu peux aussi jouer le rôle du garde du corps si tu veux. » Dommage pour la belle, il semblerait que sa quête en solo soit interrompue, d’autant plus qu’il n’est pas évident de lui faire changer d’avis au recruteur.