Aaren n’avait pas voulu croire aux rumeurs. Au début, il les avaient balayées d’un coup de main en ricanant. Puis, quelques jours plus tard, ses informateurs et gardes étaient revenus avec davantage de preuves, plusieurs témoins, bref un vrai dossier. Et Aaren n’avait pas eu d’autres choix que de le regarder avec attention, en venant à penser l’inimaginable : il avait été trahi. Trahi par sa propre chef de zone et amie, Amalia. Elle était derrière une grosse partie du trafic de drogue à la Carrière. Responsable directe de la mort des mêmes personnes qu’elle s’était jurée de protéger et soutenir par son poste à responsabilités. « Comment a-t-elle osé... » murmura-t-il à voix basse alors qu’il avait les poings fermés sur sa table dans sa tente au Domaine. Il resta silencieux quelques instants face à ses gardes qui ne savaient pas trop où se mettre ni quoi faire. Et sans prévenir, au bout d’un silence suffisamment long pour être gênant, il tapa ses deux poings sur la table, laissant échapper un râle de colère, balançant aussi sa chose en arrière du pied. Cet acte soudain fit frémir ses gardes qui reculèrent instinctivement. « Qu’est-ce que vous voulez qu’on fasse chef ? On l’arrête ? » Aaren se pinçait les lèvres, posant ses deux mains sur la table. Il avait été clair sur ce qu’il allait faire des coupables. La mort ou l’exil. Et il ne comptait pas revenir dessus. « Non, amenez-là moi, je veux lui parler. Soyez décontractés, faites comme si c’était pour une simple discussion de routine. Il ne faut pas qu’elle suspecte quoique ce soit. » Il ne voulait pas faire scandale à Plovers, elle restait chef de zone et la dernière chose dont il avait besoin, c’était que la panique s’installe dans la zone. Et puis, il voulait voir comment elle allait réagir, si elle allait encore lui mentir et tenter de sauver sa peau. Ou si elle allait assumer ses actes et peut-être lui donner des noms. L’issue de sa tête dépendrait fortement de la façon dont se déroulerait ce même entretien. « Je suis sérieux les garçons, ne faites pas les cons et amenez-là moi au plus vite. » Les gardes firent un signe de la tête et quittèrent la tente sans rien dire. Aaren alla donc se servir un verre qu’il but instantanément, comme pour effacer la plaie, en vain. Il s’alluma une clope et ramassa sa chaise pour s’asseoir dessus, passant sa main sur sa tête et sur sa barbe, dépité. Qu’allait-il faire de la mexicaine ? Avait-elle seulement des remords ? Il n’allait pas tarder à le savoir.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: out to get you (amalia) Lun 10 Déc - 12:36
aaren diggs amalia ortiz « out to get you. »
janvier 2019
On l'avait prévenu que les gardes personnels d'Aaren Diggs se dirigeaient par là. Si la raison de leur venue à Plovers était discutable et qu'un certain pourcentage de doute était permis, elle ne s'imaginait pas franchement qu'ils étaient là pour elle. « Le patron veut te voir. » L'un d'entre eux se lance sans salutation aucune, sans prendre de gants non plus. Elle arque un sourcil, émergeant de sous le capot de la voiture qu'elle tentait de faire démarrer depuis une bonne heure. « Un problème avec un de tes gars. » s'empresse d'ajouter l'autre. Elle soupire, las, pas franchement encline à les suivre. Elle a mieux à faire que de résoudre ce genre de problèmes. Mais si Aaren Diggs en personne avait choppé un de ses hommes dans une quelconque affaire malhonnête, Amalia se devait d'être présente. Au final, c'était à elle de rendre des comptes. Le karma d'être chef de zone. Elle abandonne son moteur, s'essuyant les mains avec un vieux chiffon avant de se les passer à l'eau, se montrant ainsi un peu plus présentable. Et elle suit les deux hommes sans broncher, indiquant simplement à ses collègues qu'elle sera de retour assez vite. Du moins elle l'espère. Elle n'a aucune envie de passer plusieurs heures en compagnie de Diggs à débattre sur le comportement de ses hommes. Son garde personnel les suit, simple précaution. Il n'est jamais bien loin. Surtout depuis qu'Amalia s'est lancée dans son entreprise de drogues. Si la jeune femme maîtrise ses petits trafics ici et à Olympia, elle surveille toujours ses arrières, ne se séparant jamais de son chien de garde. Une précaution pas franchement nécessaire, elle ne croit pas que quelque chose puisse lui arriver au sein de la Carrière. Mais comme on dit, on ne sait jamais.
La traversée de Plovers et du Domaine pour arriver jusqu'à la tente du grand manitou se fait dans un silence étrange, presque pesant. Aucun des deux hommes ne lui adresse la parole ni ne prend le temps de la regarder. Il ne s'assure même pas qu'elle les suit encore. Et lentement le doute s'insinue dans l'esprit d'Amalia. Et si il avait découvert ses activités illicites ? Non. Impossible. Elle balaie ses idées lugubres, certaine d'avoir pris toutes les précautions, qu'il était désormais impossible que quelqu'un parle, qu'on remonte jusqu'à elle. Son plan était parfait, sans faille. C'est à peine si elle remarque qu'ils sont déjà en vue de la tente royale, qu'il est temps de s'arrêter quelques secondes, juste assez pour que les gardes annoncent sa présence et qu'Aaren l'autorise à entrer. Sans son garde du corps. Elle pas à l'intérieur, ses yeux papillonnant un instant, s'accoutumant à la lumière plus obscure qui règne à l'intérieur. Et son regard balaie les lieux, ne voit qu'Aaren Diggs trônant sur sa chaise, une cigarette entre les doigts. Elle fronce les sourcils sans le vouloir, interloquée, croisant finalement les bras. « Paraît qu'un de mes gars te fais des problèmes ? » qu'elle demande, sans s’embarrasser de la bienséance d'usage. Ils ont depuis longtemps dépassé ce stade et Amalia n'est pas vraiment connue pour sa politesse. Elle va droit à l'essentiel. Toujours. Alors que le leader de la Carrière l'invite à s'asseoir, elle jette un énième coup d’œil de côté, prenant finalement place face à Aaren, le corps tendu.
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Sujet: Re: out to get you (amalia) Lun 24 Déc - 16:54
Aaren Diggs Amalia Ortiz « out to get you »
Aaren bouillonne. Quand il est énervé, il est souvent difficile de le contenir. Les jeux de manipulation et d’hypocrisie, très peu pour lui. Il dit ce qu’il pense quand il le pense, et veut les réponses qui suscitent sa colère dans la seconde qu’ils suivent. C’est parfois son défaut, mais ce qui fait aussi souvent sa force et inspire confiance au sein de la Carrière. Il ne la fait pas à l’envers. Il est honnête, s’énerve, mais sait rester juste. Seulement, cette fois-ci, juste pour cette fois-ci, il doit être autre que ce qu’il est. Il doit jouer l’espion. Il sait qu’Amalia est bien plus secrète et cachottière que lui. Elle serait capable de lui retourner le cerveau se dit-il. Après tout, jusqu’à présent, elle a bien réussi à jouer son coup, rester fidèle au Roi de la Carrière tout en menant une activité qu’elle sait honnie par son chef. Elle n’a pas déroulé tout ça en étant totalement transparente et honnête avec tous ceux qui composent son trafic. Et Aaren se doutait bien que ce n’était pas en coupant simplement la tête de ce trafic qu’il allait être démantelé. Il voulait en savoir plus, tout éradiquer jusqu’à la racine. Il tente donc de réfléchir à quoi dire, comment formuler sa phrase, quelle attitude adopter pour rester calme et ne pas attirer les suspicions de la mexicaine, souvent très, voire trop perspicace. Il n’a pas davantage de temps pour le faire puisque ses gardent reviennent rapidement pour annoncer l’arrivée de sa chef de zone, ayant prétexté qu’Aaren avait un problème avec un des gardes de Plovers. Aaren hoche de la tête, s’allume une cigarette avant de demander à la faire rentrer. Amalia entre rapidement, ne passant par quatre chemins sur la raison de sa venue, ayant probablement autre chose à faire - comme dealer sa drogue. Aaren lui indique une chaise ou s’asseoir à côté de lui, tirant sur sa clope lentement. « Oui… c’est marrant tu vois, un de tes gars a été chopé avec une sacrée quantité de drogue sur lui, tu sais la drogue qui décime la Carrière en ce moment. » dit-il, transperçant soudainement son regard, à la recherche du moindre indice ou rictus sur son visage. Jusqu’à présent, rien. « Ce qui est encore plus marrant, c’est qu’il était avec un Olympien, et quand on l’a interrogé, il disait que Plovers était la zone où l’on trouvait le plus de fournisseurs. Toi qui gardes habituellement l’endroit d’une main de fer, tu n’a jamais été mise au courant de ce qui se trame dans ta propre zone ? » Il a presque l’air innocent lorsqu’il dit cela. Autant ne pas l’accuser tout de suite, voir ce qu’elle répond et comment elle justifie déjà le fait que autant de drogue circule régulièrement dans sa zone, à tel point que même les Olympiens soient au courant. C’était le premier test. « Vraiment, je ne comprends pas comment un de tes gars peut vendre cette merde sous ton nez sans que tu ne remarques rien. » dit-il, souhaitant accentuer le malaise, faire comme si c’était les seules informations dont il avait pour le moment connaissance. Même si le pire et les témoignages accablants étaient encore sous sa manche, prêt à être dégainé pour acculer la mexicaine, dont le mensonge à cet instant précis pouvait lui être fatal.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: out to get you (amalia) Sam 5 Jan - 17:30
aaren diggs amalia ortiz « out to get you. »
janvier 2019
Elle sait faire tourner son monde Amalia. Elle a toujours su, comme si cette qualité était innée chez elle. Grandir auprès de trois garçons, dans un monde dominé par la gente masculine, avait su l'aider, la forger à être toujours meilleure, plus maligne. Petite princesse qui obtient ce qu'elle veut d'un claquement de doigts. Princesse rouillée aux mains ensanglantées qui n'a que ce qu'elle mérite. Des facettes bien différentes appartenant à une seule et même personne. Elle doutait parfois d'être cette femme, à la fois si forte, déterminée et pourtant fragile, pleine de doutes. Le masque qu'elle devait arborer face à Aaren était celui de la certitude. Elle ne devait pas flancher, avoir l'air de tout contrôler. Pas de haussement de sourcils, pas de lèvres qui tremblent, le regard toujours posé sur lui, jamais fuyant. Qu'importe ce qu'il pourra dire, Amalia a un rôle à tenir, une étiquette collée à la peau. Elle n'avait pas accéder au rôle de chef de zone par hasard, pas non plus parce que ce titre lui était dû suite à la mort de son époux. Elle méritait cette place, peut-être plus que d'autres. Elle avait prouvé être à la hauteur plus d'une fois et Aaren ne saurait douter de sa loyauté.
Ou peut-être que si. Elle n'aime pas le ton de cette conversation, n'aime pas le regard qu'il pose sur elle, qui cherche à la sonder, à lire son âme. Elle s'efforce de ne pas réagir, de garder un air neutre, de ne pas laisser son regard vagabonder. Mais elle est presque sûre d'avoir flanchée, d'avoir laissé passer un petit quelque chose dans ses yeux, un petit soupir apeuré. Et elle garde le silence Amalia, attendant la suite, angoissée à l'idée qu'il poursuit dans sa direction à elle. Piégée, enlisée dans des mensonges, Amalia sent qu'elle ne pourra pas rester dans sa bulle indéfiniment. Il lui tend la main, lui offre une chance de se dénoncer. Et si sa voix reste neutre, qu'Aaren ne laisse pas à penser qu'il sait tout de l'affaire, elle se sent coupable. Finalement prise au piège, presque sur le fait. Elle est convaincue qu'il sait déjà et qu'il n'attends qu'une confirmation de sa part. Un peu de vérité dans cette vaste fumisterie. Et alors qu'il mentionne un Olympien, Amalia serre les dents, incapable de ne pas réagir. Ses doigts craquent et son esprit fonce vers la ville. Il n'y a que trois personnes à connaître toute la vérité, ou presque, sur cette affaire. Est-ce qu'un de ses associés l'aurait trahie ? Elle n'ose l'envisager. Par orgueil, par souvenir des propos tenus par la troisième personne. Ryan aurait pu tout dire. Simplement pour la protéger. L'idée l'énerve autant qu'elle la peine.
Il devient clair pour Amalia qu'Aaren sait et qu'il joue à un petit jeu malsain, cherchant à déceler la vérité sur son visage, dans son comportement. Il cherche à voir si elle continuera à s'enfoncer dans des mensonges effrontées ou si elle assumera purement et simplement, sans détours. Et si elle hésite une seconde, cherchant à déterminer une porte de secours, à trouver une excuse à ses négligences, Amalia se résous très vite à dire la vérité. « Et ce même Olympien t'as donné mon nom sans hésiter, pas vrai ? » Elle est sûre d'elle Amalia, ne laissant pas sa faute la rendre faible, ne donnant pas Aaren une raison supplémentaire de la châtier ou de la haïr. Elle reste droite, digne, assumant pleinement ses actes. « Comme tu le dis, je sais gérer ma zone. Tu sais donc très bien que ces activités me sont familières. » Pour autant elle ne clame pas sa culpabilité, ne dit pas qu'elle en est l'auteur, l'instigatrice. Elle renifle, venant reposer ses bras sur ses jambes, courbant le dos. Elle soupire finalement las, peut-être bien épuisée par ce jeu de faux semblant. « Cartes sur table hein Jefe ? »
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Sujet: Re: out to get you (amalia) Mer 9 Jan - 21:52
Aaren Diggs Amalia Ortiz « out to get you »
Amalia reste impassible. Comme une roche. Complètement immuable à ses propos, si bien que cela en deviendrait presque suspect. Aaren n’est pas un observateur expert, mais de la surprise ou de l’étonnement de sa part aurait été de mise à ce moment-là si c’était réellement faux. Peut-être qu’elle étudie ses possibilités, les risques de mentir au dirigeant de la Carrière qui la transperce de son regard sombre. Il espérait vraiment que ce soit un faux, un coup monté d’olympiens à la solde des cavaliers ou de la Mine qui espérait diviser pour mieux régner. Il avait envie de croire au complot, et si Amalia lui mentait, il était presque prêt à y croire. Mais le doute était quasiment impossible vu les preuves et les rumeurs, et Amalia ne tarda pas à aller dans le sens de ces accusations. Elle est donc au courant, et dans cette phrase, il comprend qu’elle ne cherche pas lui à cacher la vérité. C’est déjà un bon début. « En réalité, ils sont plusieurs. » dit-il en passant la main dans sa barbe, encaissant le poids de l’information que sa simple réponse lui donne. « Et alors, qu’est-ce que as répondre sur ce propos ? Tu sais très bien que je ne tolère pas cette activité au sein de la Carrière et que j’ai même lancé plusieurs investigations pour découvrir ceux qui sont derrière ce trafic. » Une seule petite phrase de sa part ne suffira pas à le calmer ou l’absoudre. Il veut savoir si elle va se décrire comme simple victime de ce trafic au sein de sa zone, ce qui l’aurait du mal à croire, ou si elle est réellement celle qui tient les rênes du développement de ces deals. Il se lève, ne tenant pas en place, faisant les cents pas dans la tente devant elle. Sourire légèrement faux lorsqu’elle dit jouer cartes sur table. « Tu as du culot de me parler de cartes sur tables, du sacré culot. » dit-il en la pointant du doigt, avec ce sourire désabusé aux lèvres. Il finit sa cigarette qu’il écrase dans un cendrier sur la table, laissant la dernière bouffée entourer sa tête entière. « Faire ça dans mon dos alors que tu sais très bien que je déteste cette merde qui a buté des hommes et des femmes ici, faire ça et tuer des gens comme si on avait pas suffisamment de putains de rôdeurs, brigands ou d’attaques qui peuvent nous buter. Faire ça et foutre le bordel à la Carrière tandis que je m’épuise à trouver les coupables, t’appelles vraiment ça jouer cartes sur tables toi ? » Sa voix monte au fur et à mesure de son discours, si bien qu’à la fin, son ton teinté de colère tient plus du râle énervé que d’un discours moralisateur. Il attrape une bouteille dont il desserre le goulot sans pour autant la boire tout de suite, simplement pour tenir quelque chose dans sa main autre qu’une cigarette ou une arme ici en l’occurence. Elle a intérêt à lui donner des bonnes explications, et vite, car il n’était pas prêt de redescendre de là où il s'était envolé.
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Sujet: Re: out to get you (amalia) Sam 12 Jan - 0:14
aaren diggs amalia ortiz « out to get you. »
janvier 2019
Cartes sur table. Elle a perdu cette main Amalia. Perdue le peu qu’elle possédait. Elle lui a presque donné ce qu’il voulait entendre et maintenant elle était à sa merci. Coincée, la jeune femme était encore assez lucide pour voir qu’il n’y avait pas d’échappatoire possible, que quelques belles paroles, des mensonges ne changeraient rien à sa situation déjà bancale. Elle choisit de tomber, descends d’elle-même de son piédestal pour recevoir un châtiment plus ou moins mérité. Elle avait joué, tenté sa chance. Et si la fortune lui avait sourit un temps, la roue avait finalement tourné. Les faux semblant ne servaient plus à rien et Amalia assumait sa faute sans jamais baisser les yeux. Certains prenait sa force de caractère comme un affront personnel. Son attitude presque hautaine, toujours sûre d’elle, en font une femme facile à détester. On a envie de la voir descendre de son nuage de sûreté. Plusieurs. Elle est frappée Amalia. L’information lui coupe le souffle et il lui faut plusieurs secondes avant que ses idées ne se remettent en place, que son cerveau passe en revue toutes les personnes impliquées. Trois noms et trois visages s’impriment dans son esprit. trois Olympiens capables de la trahir. Deux qu’elle ne connaît finalement pas, en qui elle n’a aucune confiance. Un qui lui retourne l’estomac, la fait douter, lui pince le coeur. C’est de là que vient la douleur et elle doit faire un effort pour éviter qu’Aaren ne distingue ne serait-ce qu’un signe du doute qui l’envahit. Et à la Carrière ? Elle a choisi avec soin ses hommes parmis ses plus fidèles sujets. Impensable. Rayna ? Peut-être. Mais quel serait son intérêt ? Aussi coupable qu’elle, la bonita se serait retrouvée dans la même situation qu’elle, peut-être même sous cette même tente. Perdue, elle rattrape le regard de Diggs alors qu’il reprend d’une voix plus forte. Elle ne répond pas parce qu’elle n’a rien à répondre, qu’il donne toutes les réponses. Cernée, Amalia a définitivement perdue cette partie.
Observatrice, elle le regard faire les cent pas, cherchant sans doute à comprendre le geste de cette femme qu’il considérait comme digne de confiance. Une femme sur qui il s’était reposé, qui l’avait aidé en de multiples occasions. Elle comprenait le dilemme qui devait animer Aaren Diggs et le chaos dans son esprit. Malheureusement, on ne peut être trahie que par ses proches, ceux qu’on aime d’une façon ou d’une autre. Triste réalité. Elle se garde bien de prononcer le moindre mot, de même soupirer un peu trop fort. C’est pourtant pas l’envie qui lui manque. “Quoi, y aurait fallu que je vienne te demander l’autorisation ?” Elle agite une main dans l’air, signe de son agacement. “Tu l’dis toi-même, t’aimes pas cette saloperie. J’avais aucune carte à jouer avec toi.” Seulement celle de l’hypocrisie. Une carte qu’elle avait su jouer presque à la perfection. Aujourd’hui, en cet instant précis, sa carte avait été détruite. Ne restait que de la fumée. Amalia assumait. Fini les mensonges et les sourires. Le couteau n’était plus planté dans le dos, mais dressait dans l’air, bien en évidence devant leurs yeux. “J’ai jamais forcé qui que ce soit ! S'ils prennent cette merde c’est qu’ils le veulent bien.” Elle enrage finalement, perdant le peu de sang froid qui lui restait. Mâchoire serrée, elle tente de contenir sa voix, de ne pas exploser complètement. Elle n’a tué personne. Jamais. “J’ai fourni et contrôlé un produit qui aurait pu finir en de mauvaises mains et faire bien plus de dégâts.” Ca elle en est convaincue. La situation aurait pu être pire si elle n’avait pas été au sommet de la pyramide. Elle finit par se lever aussi, à bout de nerfs, ne supportant pas les accusations qui fusaient dans sa direction. Personnellement attaquée, elle prend appuie sur le bureau de Diggs, lui faisant face, sans honte, avec une fierté mal dissimulée et une rage perceptible. “Je tiens à la Carrière autant que toi ! J’ai jamais failli à ma tâche, j’ai toujours été là pour toi jefe !” Elle tape du poing sur la table, la respiration saccadée. Sa défense ne tient qu’à un fil mais Amalia ne peut pas laisser dire qu’elle a laissé la Carrière crever. Le regard lourd d’Aaren suffit à la faire taire et elle accepte finalement de se rasseoir pour calmer son palpitant agité. “Es mi casa.” qu’elle souffle, après un bref silence.
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Sujet: Re: out to get you (amalia) Mer 16 Jan - 22:51
Aaren Diggs Amalia Ortiz « out to get you »
La trahison n’a jamais un bon goût pour qui que ce soit, mais pour Aaren, avec Amalia, elle avait un goût particulièrement amer. Il la considérait comme une de ses responsables les plus loyales et dignes de confiance avec Dario à la Carrière. Elle l’avait également aidé et sauvé lors de la récente attaque au marché central, et l’avait assisté d’une poigne de fer dans la gestion de cette crise. Le fait même qu’il ait cru à une blague lorsqu’on lui apprit la nouvelle, lui qui ne prenait jamais les choses à la légère, prouvait bien qu’il n’aurait jamais imaginé qu’elle puisse le trahir. Et pourtant. Personne n’est à l’abri de coups bas. Il voyait bien qu’elle bouillonnait pendant qu’il déblatérait son venin. Elle avait sûrement des raisons, qu’elle jugeait bonnes, pour avoir fait cela. Selon lui, elle allait sûrement plutôt essayer de l’embobiner. Il laisse échapper un soupir de surprise lorsqu’elle commence à se justifier sur un ton présomptueux et arrogant. « PARDON ?! » A l’entendre, elle avait fait ça pour l’intérêt général et avait sauvé la Carrière du désastre. « Donc en laissant des morts traîner à cause d’overdoses, t’as bien géré les choses ? En me laissant envoyer des gens à la Mine car je soupçonnais des mineurs d’être derrière tout cela, t’as pas mis la Carrière en danger ? » On croirait rêver, pensait-il. Selon lui, c’était presque la même logique et le même discours que ces tarés de Lazare avec leur vaccin qu’ils essayent de refiler à tout le monde pour le bien de l’être humain. « Mais putain ! En raisonnant comme ça, on vaut pas mieux que des brigands qui laissent les plus faibles crever ! On laisse crever des gens de notre juste parce qu’ils ont des inclinaisons addicts ? Tu serais contente si je filais à boire à ta mère alcoolique parce qu’elle le veut bien et qu’elle en crevait ? » Sa mère n’était absolument pas alcoolique ni faible, mais il était très choqué que la chef de zone ne fasse preuve d’aucune empathie, qualité pourtant essentielle chez un leader selon Aaren. « A croire que t’en as rien à foutre des gens dont t’es censée t’occuper. » Seul le poing d’Amalia sur la table le sort de sa torpeur et de sa crise de colère. Il a la mâchoire serrée, échangeant une bataille de regards avec la brune, tentant de la comprendre, vraiment. « Je sais que t’as toujours été là pour moi, ce que je regrette, c’est que tu devrais savoir qu’être là pour les autres Carrière, c’est pareil qu’être là pour moi. » Son ton est désormais plus doux, non sans être teinté d’une déception profonde qui se lit également dans ses yeux sombres. Il la regarde se rasseoir, désabusé. Ses bras viennent se serrer contre sa poitrine, croisés, alors qu’il l’observe désormais de haut, comme un juge inquisiteur. « Selon toi, quelle devrait être ta sanction ? » Il ne sait pas pourquoi il lui pose la question, il n’a pas encore décidé de la chose exactement, même s’il a sa petite idée, et qu’elle n’est pas agréable. Il a envie de voir comment elle se jugerait elle-même puisqu’elle n’a visiblement jamais remis en cause ses actes.
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Sujet: Re: out to get you (amalia) Jeu 17 Jan - 14:36
aaren diggs amalia ortiz « out to get you. »
janvier 2019
L’idée a du mal à germer, à se faire une place dans son esprit où la réalité est tordue pour arranger ses petites affaire, sa propre personne. Elle a cru pouvoir recommencer, retrouver une vie qu’elle avait perdue et dans laquelle elle s’épanouissait. Elle avait cru que tout pouvait redevenir plus ou moins normal, comme avant. Et elle avait eu tort. Aveuglée par son ambition, sourde aux supplications et aux vérités, Amalia s’était entêtée jusqu’à se perdre. Elle devait en payer les conséquences. Mais ça, elle n’était pas encore capable de le voir. Elle enrageait au moins autant qu’Aaren, son sang chaud mexicain bouillonnant dans ses veines. Elle voit rouge et il lui est trop difficile de garder le silence. impossible même. Impétueuse, caractérielle, Amalia s’était fait un nom avec son sale caractère. Un tempérament de feu que seul Emilio savait gérait. Et Emilio n’était plus là pour la contrôler, la faire taire quand il le fallait. ”Ca leur aurait pas fait de mal à ces pendejos ! Ils sont bien à l’abris dans leurs tunnels pendant qu’nous on se crève là dehors !” Son aversion pour la Mine n’est pas un secret et Amalia les tient encore responsable de la mort d’Emilio. Des lâches qui se cachent dans les sous sols, à l’abri des éléments, de la mort qui ronge ce monde. Ils n’ont aucune idée de ce qu’est la vie, la vraie. Aucune notion de cette réalité qui les détruit à petit feu. Amalia, elle, a connu les routes et la vie à la dure. Elle se sait meilleure, plus forte. Les Miners, eux, se posent en juges et bourreaux, certains d’être supérieurs. Amalia ne peut pas le supporter.
Elle serre les poings, la mâchoire crispée alors qu’il mêle sa mère à toute cette histoire. Sa famille, Amalia a veillé à la laisser en dehors de ses magouilles. Elle les a toujours protégé et elle refuse qu’il se serve d’eux pour faire pression sur elle. Même si il n’a pas tord, qu’Aaren soulève un vrai problème, pose les bonnes questions. Il sait appuyer sur les bonnes blessures, actionner les bons boutons pour la faire réagir. La rage au ventre, elle garde pourtant le silence, ne trouvant rien à dire. Elle cogite, voyant finalement les limites de son plan, prenant peu à peu conscience qu’elle s’est fourrée dans une sale situation. Coincée, dos au mur, il n’y a plus rien à dire. Rien à faire. Elle ne s’en sortira pas indemne. ”Tu peux me traiter de tout, m’accuser d’être la pire tonta du coin, mais m’accuse pas d’en avoir rien à foutre des autres. Ca elle ne peut pas le permettre. Même si elle est égoïste, qu’elle a d’abord pensé à son propre profit. Ca lui pique le coeur, lui met les nerfs à vif. Elle se radoucit Amalia, presque en même temps qu’Aaren change de ton. ”Jpréfère être d’abord là pour toi. Il se passera quoi le jour où tu tomberas hein ?” Ca elle préfère ne pas l’imaginer. Parce qu’avec Aaren Diggs à la tête de la Carrière, elle a toujours une chance. Sa famille a une chance. Elle soupire lourdement, baissant les yeux quand la question tombe. Elle n’a pas pensé à son éventuelle punition, trop concentrée sur le présent, sur ses bénéfices. Pourtant, elle sait ce qui l’attends. Aaren a toujours été clair. Mais si il y a une dernière carte à jouer c’est maintenant. Elle peut encore éviter de perdre la tête. ”Je prétend pas savoir ce que le Roi a en tête, ni ce qu’il s’impose de faire maintenant… Mais je sais que tu dois me retirer mes droits, récupérer Plovers et la donner à quelqu’un de confiance.” Elle est réaliste, la voix posée, les yeux qui retombent sur son Roi, avec dedans une forme de résolution.
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Sujet: Re: out to get you (amalia) Dim 20 Jan - 16:02
Aaren Diggs Amalia Ortiz « out to get you »
Si Aaren n’était évidemment pas en désaccord avec ses propos sur la Mine, il ne pouvait en revanche pas accepté qu’elle ait indirectement laissé des Carrière se mettre en danger en tentant de récupérer des informations sur la Mine. Aaren les avait envoyé avec une mission, ils s’étaient mis en danger, l’un d’eux avait même failli être compromis et potentiellement créer un nouvel incident diplomatique. Ce n’est pas parce que la Mine devait être éradiqué, ou du moins le leadership de cette sorcière d’Anita, que cela pouvait tout justifier. Et puis même, la Mine était finalement innocente dans cette histoire, et si Aaren n’appréciait pas tous les mineurs, certains n’étaient à la Mine que par habitude et il ne fallait pas les mettre tous dans le même sac. « Tu sais très bien que c’est plus compliqué que cela. S’il y a une personne à blâmer, c’est Anita qui refuse toute coopération, éventuellement ses conseillers partisans de la séparation, mais le reste ne sont que de simples personnes comme toi et moi qui tentent de survivre dans un cadre décent. » Aaren s’efforçait de rester noble, même si oui, parfois, il rageait de les savoir installés bien au chaud pendant que des personnes parfois dix fois plus méritantes se les caillaient dehors, dans des habitations modestes et avec très peu d’hygiène. Il avait lui-même vécu à la Mine auparavant, il avait connu son confort, mais aussi la cruauté d’en être exclu pour toujours. Mais il n’avait pas donné son dernier mot, et à la moindre opportunité, il ferait tout pour la récupérer. L’échange entre eux était tendu, elle ne portait certes pas le chapeau toute seule, mais elle était bien la tête du serpent et il fallait bien qu’Aaren en fasse un exemple pour les autres. Il voit bien que ses propos l’agacent, qu’elle peut sentir même si elle ne souhaite pas l’admettre qu’il a au moins partiellement raison. Qu’elle aurait pu faire les choses autrement. Mais le mal était fait. Des gens étaient morts. Des addictions s’étaient développées. Des familles avaient été brisées. Des gens pleuraient la mort de leur proche, avec une amertume encore plus grande que s’ils avaient été tué par un rôdeur ou une cause naturelle. Cette mort-là, elle n’était pas naturelle. Elle était injuste et surtout très évitable. « Qu’est-ce que tu veux que je te dise d’autre ? Tu veux aller expliquer aux gens qui ont perdu quelqu’un que t’as fait ça pour la Carrière ? Que non non, même si leur fils, femme, ami est mort, vraiment, tu te souciais d’eux ? Crois-moi, ils seront pas aussi bavards que moi. » Ils pourraient même décider de s’attaquer à la famille d’Amalia en représailles. La colère pousse à faire des choses bien regrettables et cruelles. Aaren ne pouvait évidemment pas se permettre que la chose finisse en bain de sang général, avec un cercle de vengeance sans fin. « Si je tombe, des gens derrière moi, qui ont la même pensée et politique que moi seront derrière pour reprendre le flambeau. Je ne me fais pas d’illusion, je ne suis pas éternel, mais j’ai des gens de confiance et en qui je crois autour de moi. Du moins, je croyais que tu en faisais partie. Je crois que je me suis trompé mais c’est pas plus mal que je l’apprenne maintenant tant que je suis encore de ce monde. » Cette fois-ci, il dût se rallumer une cigarette, quitte à ce que le cancer l’emporte un an plus tôt que prévu. Il tira quelques longues lattes pendant qu’Amalia réfléchissait et lui dit ce qu’elle estimait être sa sanction. Lui retirer Plovers et ses droits privilégiés étaient évidemment déjà sur la table, mais le problème était qu’Aaren n’était pas le seul à avoir cette information entre les mains. S’il faisait confiance aux personnes qui lui avaient apporté l’information, les Olympiens pourraient aller cafter ailleurs, la chose finirait inévitablement par se savoir. Et si Amalia était encore à la Carrière, s’en suivrait alors ces potentielles représailles et plus de problèmes à la Carrière. « On sait tous les deux que si je l’ai appris seulement maintenant, d’autres personnes sont au courant et constituent un problème. Si des gens touchés par le trafic l’apprennent et te voit encore circuler à la Carrière malgré les nombreuses mises en garde que j’ai faite par le passé, ça entaché ma réputation et ça met en péril tes proches. » Il prit une pause, laissant la brune digérer les premières informations qui lui donnaient, et surtout lui laisser entendre ce qu’allait être sa décision finale. « Tu sais, j’avais plusieurs fois dit que les coupables seraient exécutés ou exclus. Tu n’es pas une mauvaise personne Amalia, et je ne peux me résoudre à donner ta tête à la Carrière. Je sais ce que tu as fait pour moi, et pour la Carrière. Je ne l’oublierai pas. Mais je ne peux pas te laisser rester ici. Ta présence ne peut que me créer des problèmes, des cadavres de plus, victimes d’actes de vengeance. Tu dois partir de la Carrière. » Voilà, la sentence était prononcée, son ton avait été solennel et limpide, il ne reviendrait pas sur sa décision. Il attendait tout de même de voir si elle prendrait la chose avec dignité, ou au contraire si elle allait cracher son venin, auquel cas il devrait prendre des mesures plus drastiques.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: out to get you (amalia) Lun 21 Jan - 12:49
aaren diggs amalia ortiz « out to get you. »
janvier 2019
C'est finalement un calme tout relatif qui revient. Un calme d'apparence. Sa respiration est certes plus posée, mais les mains d'Amalia tremble encore de rage. Résidus d'une colère qui a du mal à retomber, ne demande qu'à sortir de nouveau. La bête est pour l'instant endormie. Elle sommeille en Amalia depuis si longtemps qu'elle en a presque peur. Aaren en a eu un bref aperçu. Elle est en colère contre le monde entier Amalia, mais d'abord contre elle-même. Contre tout ce qu'elle n'a pas réussi à faire, toutes ses erreurs qui s'entassent et lui reviennent à la tête comme un boomerang. Elle avait finalement atteint la limite. Pour elle, la route s'arrêtait ici. Et ça la faisait enrager. Seule fautive, elle ne pouvait s'en prendre qu'à elle-même. Du moins c'est ce qu'Aaren laissait entendre. En vérité, elle pouvait diriger sa colère contre les Olympiens, ces rats, traites sans vergogne qui l'ont vendu. Tôt ou tard ils auront à l'affronter et Amalia se promet de ne pas être tendre. Pour l'heure, elle accepte de ralentir la cadence, de serrer les dents et surtout de garder le silence. Finalement consciente qu'ouvrir la bouche maintenant serait un erreur, qu'il vaut mieux écouter, encaisser les coups. « Tu peux pas tout contrôler Diggs. » qu'elle lâche finalement, n'y tenant plus. Malgré son titre de Roi, ses proches, ses chefs de zones et ses gardes, Diggs ne peut pas avoir des yeux et des oreilles partout. Elle avait largement prouvé ça en menant à bien son business aussi longtemps. Les yeux rivés sur la cigarette qu'il s'allume, elle ne baisse plus les yeux, assume tout ce qui doit inévitablement suivre. Difficile de lire entre les lignes, de réussir à déceler une émotion sur le visage d'Aaren Diggs. Elle inspire longuement, digérant les dernières nouvelles, une boule au ventre. Elle aurait pu devenir quelqu'un Amalia. Quelqu'un dont elle avait toujours rêvé. Elle s'était assurée une bonne position, un avenir plus que confortable. Et elle avait tout foutu en l'air avec ses envies de grandeur, ce besoin maladif de retrouver un bout de son passé. Impossible de rattraper le présent, encore moins de courir après l'avenir. Tout s'écroule autour d'elle et Amalia ne peut qu'observer tristement, se flagellant pour ses propres erreurs.
Elle a les yeux brillant en réalisant où cette conversation les mener. Elle comprends sans pour autant accepter la fatalité des mots qu'il prononce. Pas encore. Elle espère encore, croit qu'il lui reste une petite chance, infime, presque invisible à l’œil nu. Il pourrait encore la laisser partir, reprendre un semblant de vie à Plovers ou dans une autre zone. Elle pourrait se faire plus petite qu'une souris, ne plus faire de vagues. Juste exister. Elle et son fils. Elle promettrait qu'il n'entendrait plus son nom, qu'elle serait si invisible qu'il oublierait son existence. Mais non. Tout ça s'envole à la seconde où il prononce ses derniers mots. Elle en a le souffle coupé, la tête lui tourne et elle a l'estomac noué. Elle restait en vie et c'était déjà quelque chose. L'exclusion n'était finalement qu'une sentence mineure. Mais Amalia en ressentait la douleur, son esprit soudainement embrumé, incapable de réfléchir, de prononcer le moindre mot. Elle est reconnaissante pour ses paroles et elle garde au fond de la tête un maigre espoir d'un jour retrouver le chemin de la Carrière. Rien n'est impossible. Amalia a besoin d'y croire. Besoin de voir la lumière au fond du tunnel. Elle devrait sans doute le remercier pour sa clémence mais les mots restent coincés au fond de sa gorge. Au lieu de ça, elle laisse échapper un rire triste, les yeux remplis de larmes qu'elle ne fera pas couleur. Elle renifle, tournant la tête, essayant de se ressaisir, de faire face avec dignité. « Entendido. » qu'elle lâche dans un soupire, frustrée, en colère et terriblement mélancolique. Quand elle regarde à nouveau Aaren, elle hoche simplement de la tête, reprenant finalement ses esprits, rassemblant ses forces. « D'accord. Je partirai ce soir. » Résignée, Amalia accepte, prend ses responsabilités en mains et regarde droit devant elle, vers un avenir incertain. « J'ai juste une chose à te demander : laisse Leandro en dehors de tout ça. Promet moi de veiller sur lui. » Faveur qui lui en coûte. Preuve de faiblesse. La peur au ventre, elle se doit de tout faire pour que son fils survive. « Lake n'a rien à voir là dedans non plus. » Elle ne peut pas permettre à des innocents de payer pour elle. Ils ont le droit à une vie, même si elle-même doit en être privée.
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Sujet: Re: out to get you (amalia) Dim 27 Jan - 0:08
Aaren Diggs Amalia Ortiz « out to get you »
Si elle a bien raison sur un point, c’est qu’Aaren ne peux pas tout contrôler. C’est bien ce qui l’agace le plus, mais c’est ainsi, c’est un homme comme les autres, pas plus omniscient ou superpuissant, il est limité. Il sait qu’il doit penser à l’après, il y réfléchit déjà parfois, en cas de force majeure, qui devrait être son successeur. Le choix se porte bien évidemment pour le moment sur Dario, qui a su lui rester loyal et avancer dans la même ligne directrice avec lui depuis toutes ces années. Il est également d’un âge proche de celui d’Aaren, bien que plus jeune, et largement apprécié et reconnu au sein de la Carrière. Mais il y a ce qu’Aaren pense et ce qu’il dit en réalité, en l’occurence ici qu’il n’a jamais parlé frontalement de la chose avec le chef de zone d’Auspex. « Je fais de mon mieux, et de toute façon, tu n’es plus en position de me donner des conseils. » répond-il sèchement, bien que sa remarque soit juste, au stade actuel de leur conversation, il ne veut plus entendre ce genre de choses. Il reste également de marbre au rire désabusé qu’elle lâche, probablement sous le choc de la décision du Roi de la Carrière. En même temps, ce n’était pas exactement surprenant de sa part. Il restait cohérent avec ce qu’il avait dit depuis le début sur l’affaire. Elle sembla accepter la chose avec dignité et Aaren en fut rassuré. Il n’avait vraiment pas envie qu’il en soit autrement. Il écrase sa cigarette dans le cendrier, conscient que leur échange touche à sa fin et que c’est une des dernières fois qu’il la voit. Du moins, il l’espère, pour elle comme pour ses proches. « Je te laisse le temps d’aller leur dire au revoir, bien entendu, tu es libre de les laisser ici ou qu’ils partent avec toi. Si tu souhaites qu’ils restent ici, ils ne seront pas inquiétés dans cette affaire car je sais qu’ils n’ont rien avoir avec cela. » Que cela concerne Leandro, sa mère ou Lake, Aaren ne leur ferait rien. Ce n’était pas dans sa nature. Amalia était responsable. Elle savait ce qu’elle faisait et elle devait assumer seule le poids de cette trahison. « J’ose espérer que si tu avais des complices, ce qui est certainement le cas, tu prendras également le temps de leur dire d’arrêter immédiatement leur activité, sous peine de subir le même sort voire pire, puisqu’ils auront eu ton avertissement. » Aaren était pour que des gens viennent éventuellement dénoncer leurs méfaits d’eux-mêmes, et il serait clément avec ces derniers, mais il savait très bien que la chose n’arriverait jamais. Il leur laissait donc une dernière chose en les avertissant par le biais d’Amalia, espérant que son exemple suffise à les stopper dans leur entreprise. « Tu peux disposer et aller mettre tes affaires en ordre. Bonne chance sur la route, et je suis désolé que nous en soyons arrivés là. J’aurais aimé qu’il en soit autrement. » Mais c’est impossible. Aaren avait beau retourner le problème, il ne pouvait pas déroger à ses responsabilités de leader et perdre toute crédibilité. C’était une exclusion nécessaire pour le bien de la Carrière. Il lui fit dos, ne pouvant supporter davantage son regard et ne voulant pas la voir partir. C’en était fini.