Les avant-bras appuyés sur une barrière, Elisa observait silencieusement les deux jeunes qui jouaient dans le square. Il faisait bon, alors que le soleil avait bien commencé sa descente et déjà embrasé les cieux. Une légère brise venait ponctuellement rafraîchir le tout, et si elle aurait été désagréable avec quelques degrés en moins, là elle était vivifiante. La blonde chassa les quelques mèches de son visage qui avaient justement été les victimes de ce vent presque printanier. Elle poussa un soupir. Elle n’était là que depuis une semaine, mais avait tellement à digérer. Willa était encore en vie, et c’était un plaisir de la revoir ; et Elisa était partagée à ce sujet. Une part d’elle était déçue de voir qu’elle n’avait visiblement pas mûri, et lui avait rappelé pourquoi elles s’étaient au final perdues de vue. L’autre était heureuse de voir que, malgré tout ça, certains ne changeaient pas.
Mais, il y avait plus étonnant comme nouvelle. Abel était en vie, Silas aussi. Elle ne réalisait probablement toujours pas. En regardant ces deux gosses, elle se disait que l’un d’entre eux aurait pu être le sien. Son regard s’assombrit un peu et se détourna quand elle réalisa qu’elle ne savait même pas à quoi il ressemblait. C’était quelque chose qui l’avait torturé, pendant toutes ces années d’apocalypse. Le visage de son bébé à elle c’était effacé au fil des années, parce qu’elle n’avait absolument plus rien pour s’en souvenir. Elle aurait tant donné pour avoir au moins une photo, mais non. Tout ce qu’elle avait, quand elle fut évacuée de Houston, c’était une robe d’hôpital et son bracelet de patient. Son ex-mari lui avait vraiment tout pris ; et ça l’avait fait souffrir au point où elle en avait regretté qu’un jour lors d’une dispute, elle l’avait menacé de lui faire subir ça. Et maintenant, c’était elle qui était là, dépossédée de tout, commençant à imaginer comment récupérer tout ce qui lui importait maintenant : son fils.
Elle ne se projetait pas encore plus que ça ; elle ne se demanda pas comment allait il réagir. Comment elle allait procéder pour renouer le lien. Elle pensait alors que ça allait être facile et naturel ; elle se trompait sur toute la ligne et aura l’occasion de le constater plus tard. Mais, pour l’instant, elle devait placer ses pions. Elle allait devoir faire quelque chose qu’elle n’aimait pas ; comploter, et manipuler des gens pour obtenir ce qu’elle veut. Loin d’être une experte dans la matière, la chose la gênait déjà, mais elle devait faire ce qu’elle avait à faire. Des bruits de pas résonnèrent, et elle tourna la tête pour voir arriver celle qu’elle attendait : Peyton. La grande sœur de Willa, la dirigeante de cet endroit et surtout, la femme qui supportait son monstre d’ex-mari. Elle lui annonça directement, d’un ton emprunt de nostalgie : “C’est étrange, de se retrouver ici. Mais… c’est rassurant. De voir que des enfants jouent où on a joué. Qu’ils vivent leur vie plus ou moins normalement grâce à… tout ça ?” elle se releva de son appui, hocha doucement la tête avant de rajouter en faisant un signe de la main pour demander à l’autre de laisser filer la remarque : “Je suis désolée, j’ai encore un peu de mal à m’y faire” elle lui esquissa un triste sourire en attendant sa réponse.
Peyton Yates
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Sujet: Re: time lost | peyton Mar 30 Oct - 16:15
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Peyton se doutait parfaitement que reprendre Olympia en mains ne serait pas de tout repos, elle ne s’imaginait cependant pas l’ampleur des complications inhérente au poste de leader. Maintenant, elle sait pourquoi elle a longuement cédé les rênes à Elijah. à vrai dire, elle n’est pas encore certaine d’apprécier son nouveau statut, elle n’a jamais vraiment été dotée d’envies de gloire et de pouvoir. Mais, ce n’est pas comme si le choix s’était présenté à elle. Elle a été élue une fois la ville quasiment réduite en cendre suite à l’attaque des chacals, elle ne pouvait guère refuser. Et, depuis, les problèmes s'enchaînent. Elle a l’impression de ne plus avoir fermé l'oeil depuis cinq mois. Heureusement, l’épidémie de grippe s’amenuise. Bonne nouvelle. Le stock de médicaments en subit les conséquences. Mauvaise nouvelle. Elle soupire en dressant une nouvelle liste reprenant un à un les médicaments restants et leur quantité. De nombreux raids vont devoir s’imposer, tout comme un énième tour au centre médical d’Austin. Les minutes défilent, l’heure s’écoule, toujours cloîtrée au cœur de l’infirmerie en compagnie d’Elanor et des derniers malades. Finalement, elle referme le carnet désormais à jour et jette un regard circulaire au lieu. Tout semble intact, on a du mal à imaginer qu’il y a peu, un amas de rôdeurs s’amoncelaient ici par manque de surveillance. Encore un autre point qu’elle se doit de régler : la vigilance. C’est sûr que les Olympiens sont doués pour ce qui de guetter ses faits et gestes et de répandre des rumeurs, par contre question surveillance de l’infirmerie bondée de malades à l'article de la mort, c’est une autre histoire. Elle soupire, encore. Décidément, ce mois s’annonce corsé. Depuis qu’Abel Rhodes a été aperçu au beau milieu de la nuit à Olympia, elle est plus épiée que jamais. C’est la cerise sur le gâteau. Elle secoue la tête. Elle ne veut pas songer à Abel, ni à Janissa, ni à leur énième dispute et encore moins à la façon dont les choses ont encore failli déraper entre eux alors qu’il ne mérite clairement pas ses faveurs. Voilà, trop tard, elle y pense et maintenant, tout va tourner en boucle dans sa caboche. Millième soupir. Le monde est vraiment compliqué, s’il n’y avait que les morts à gérer, ce serait foutrement plus simple. « Tu devrais aller prendre l’air. Je vais terminer de ranger les médicaments. » Elanor lui adresse un sourire bienveillant. Elle n’a pas tort, elle a besoin de prendre ne serait-ce que dix petites minutes pour elle. « Merci. »
Ses pas l’amènent jusqu’au square sans aucune raison particulière, si ce n’est éventuellement la silhouette d’Elisa DeWitt, fantôme d’un passé déjà bien lointain, qu’elle entraperçoit au loin. Elle ne s’imaginait pas que la fin des temps puisse rassembler qui que ce soit. Elle se trompait sur toute la ligne. Lentement, elle réduit la distance les séparant, s’appuyant à son tour sur la barrière en bois aux côtés de l’Olympienne. Les prunelles s’attardent sur les quelques enfants jouant au chat et à la souris à quelques mètres d’elles. Elle reconnaît le côté rassurant de cette vision. Elle ne s’imagine pas vraiment ce qu’Elisa a pu traverser. La vie à l’extérieure est rude. « Je comprends. On a parfois l’impression que le temps s’est arrêté ici. »Parfois. Cependant, la réalité les rattrape souvent au pas de course. Cette ville, elle en a vu des choses, elle en a connu des épreuves, tout comme chaque habitant du coin. « Tu n’as pas à t’excuser. Passer du monde extérieur à tout ceci, ça requiert un certain temps d’adaptation. » Le silence s’installe, quelques rires d’enfants viennent le briser ci et là. Elle ne sait pas quoi dire. Elle aimerait en apprendre davantage, mais elle ne souhaite pas remuer le couteau dans la plaie. Même si, après tout, c’est en quelque sorte son job. Sonder les nouveaux arrivants, leur trouver une place. « Alors, qu’est-ce qui t’as poussée à revenir ici au bout de toutes ces années ? » Question clef. Pourquoi maintenant, après tout ce temps. La concernant, si elle n’avait pas été sur place au moment même où les morts se sont relevés, Olympia aurait été le premier endroit qu’elle aurait cherché à regagner.
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Sujet: Re: time lost | peyton Lun 5 Nov - 11:04
Elisa Peyton « time lost »
Elisa esquissa un maigre sourire à la réponse de l’autre. Oui, le temps s’était arrêté ici. Elle ne pouvait pas s’empêcher de repenser à ce qu’elle avait vu, durant toutes ces années d’apocalypse qui avait ébranlé même le plus durs. Ici, les gosses jouaient tranquillement et à l’abri. Ailleurs, ils se battaient et étaient des soldats dans un combat qui n’était même pas le leur. La vie dehors l’avait un peu rongé, avait terminé le processus qu’avait commencé son ancienne fonction, celui de la rendre amère et de lui faire perdre foi en l’humanité. Enfin, pas vraiment. Elisa était à la base une personne optimiste. à l’âge de ces gosses, elle pensait que leur monde était parfait. Mais, désillusion sur désillusion, la réalité l’avait rattrapé pour qu’au final, elle se retrouve entre pessimisme et réalisme. Elle ne poussa pas un soupir, mais marqua un peu plus une de ses expirations, alors que son regard basculait lentement à nouveau dans les prunelles de sa nouvelle leader. Elle lui répondit d’un signe de tête, reconnaissante de son empathie et de son écoute. Quel monde étrange, quand même ; la paix et la sécurité en étaient devenues anormales.
Sa question suivante la perturba un petit peu. Son regard se perdit un instant dans le loin, avant qu’elle ne décide d’enfin prendre la parole. Elle ouvrit la bouche, la referma en se mordant légèrement la lèvre inférieure, avant de finalement se lancer : “La question est plutôt ; qu’est-ce qui m’’a poussé à ne pas revenir ici directement, je crois. J’avais besoin de temps” elle posa à nouveau son regard dans celui de l’autre, sa détresse et sa tristesse étant clairement visibles et loin d’être simulées. Elle annonça alors très simplement : “Et, j’avais tout perdu, Peyton” elle croyait qu’elle avait tout perdu, aurait dû-t-elle se reprendre, mais elle ne le fit pas à contrecoeur. L’autre ne devait pas savoir, sinon, elle ferait définitivement une croix sur son fils. Elle déglutit, alors qu’elle réalisait que ses yeux s’étaient un peu humidifiés. Elle poussa un soupir, gênée de se montrer émotive alors qu’en réalité, son visage était resté de marbre et une seule larme avait commencé à perler sur sa joue. Elle l’essuya d’un revers de la manche, avant de forcer un sourire et de continuer son histoire : “J’avais tout perdu ici, puis j’ai tout perdu ailleurs... Alors, quand j’ai entendu parler de cette communauté, je devais venir voir ce qu’il en était” son sourire, s’il restait mince, devint sincère alors qu’elle annonçait à l’autre : “Et je ne suis pas déçue… Retrouver une de mes meilleures amies d’enfance et sa grande soeur, quelle surprise. Une des meilleures depuis le début de tout ça, vraiment” la meilleure étant évidente. Son fils n’était pas mort. Son ami lui avait menti, et, si elle lui en avait vraiment voulu au moment où elle avait appris la nouvelle, ce n’était plus le cas. Il avait essayé de la protéger. Il l’avait fait. Et il était mort. Elle ne pouvait pas lui en vouloir.
Elle papillona un peu des yeux, pour revenir dans l’instant présent, et tout naturellement, s’intéressa au cas de l’autre avec qui elle avait l’impression de ne pas avoir assez discuté jusque là. Elle lui demanda donc, d’un ton amical et sincère : “Et toi ? Comment tu tiens le coup au milieu de tout ça ?”
Peyton Yates
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Sujet: Re: time lost | peyton Ven 7 Déc - 18:55
The past coming back and you start over.
Il est vrai que Peyton ne comprend pas vraiment. Elle avait besoin de temps. Soit. Elle n’a pas l’impression qu’il s’agit là d’une bonne excuse mais qui est-elle pour juger après tout ? Tout ce qu’elle sait, c’est que si elle ne s’était pas trouvée en vacances avec ses proches lors des débuts de l’épidémie, elle aurait parcouru des milliers de kilomètres ne serait-ce qu’avec l’espoir infime de revoir les siens. Mais, une personne n’est pas l’autre et l’Olympienne est très loin de connaître Elisa. Alors non, elle ne se doute pas une seule et unique seconde de tout ce que cette dernière a bien pu traverser et inversement d’ailleurs. Tout le monde change. Et, la fin des temps, c’est sûr que ça ne laisse personne de glace, ça n’a loupé aucun être vivant. Mais, certains ont peut-être été plus épargnés que d’autres. Peyton écoute sans juger, sans oser ouvrir la bouche. Elle a perdu des proches, elle a vu périr ses parents, elle a été torturée, mutilée, elle a subit les attaques de personnes hostiles, mais elle ne peut prétendre avoir tout perdu, avoir été brisée. Les mots d’Elisa l’impacte énormément et elle s’estime heureuse de sa chance tout à fait relative. Elle a toujours Willa. Elle a des amis, des personnes qu’elle considère comme sa famille. Elle n’imagine même pas ce que serait sa vie sans ces derniers… Elle observe Elisa, le regard compatissant, les mots toujours calés au fond de sa gorge. De toute façon, qu’est-ce qu’elle pourrait bien dire au juste ? Elle n’a pas ce qu’il faut pour guérir les anciennes blessures. Elle sourit finalement. Elle aussi, elle est surprise et heureuse de la voir ici. Retrouver un visage familier, c’est à la fois étrange et surprenant. « Je suis heureuse que tu sois finalement rentrée au bercail. » Qu’elle rétorque simplement. A vrai dire, elle n’avait plus jamais réellement repensé à Elisa depuis son départ d’Olympia. On part, on évolue, la vie défile et on en oublie les anciennes connaissances, les rencontres du passé. Mais, peut-être peuvent-elles désormais commencer un nouveau chapitre, réapprendre à se connaitre, qui sait ?
La question d’Elisa est surprenante, la prend de court. Elle n’a pas de réelle réponse à fournir. Depuis la reprise d’Olympia, elle a le sentiment de tout bonnement improviser. Elle avise au jour le jour, elle conjugue avec les conflits et les tensions actuelles. Disons que le climat de la ville lui pèse beaucoup. Pro-Weiss contre Pro-Yates, cette guéguerre lui semble ridicule et puérile compte tenu des circonstances, compte tenu de l’état du monde. « J’improvise au jour le jour. » Et, ce n’est pas facile, loin de là. Souvent, elle aimerait revenir à son statut de shérif, c’était beaucoup plus simple. Maintenant, elle a l’impression d’assumer beaucoup trop de responsabilités pour une seule personne. Elle pourrait tout claquer, le problème étant qu’elle ne veut pas abandonner les siens. « Disons que le pouvoir m’est un peu tombé dans les mains sans que je ne le veuille réellement. J’ai été élue à une période de crise et depuis je nage en eaux troubles, je prends des décisions qui ne plaisent pas à tous. Ce n'est pas évident. » Ce n’est pas donné à tout le monde de diriger. Elle sait qu’elle n’est pas une piètre leader, elle donnerait sa vie pour les autres, c’est juste qu’on ne peut pas toujours faire l’unanimité bien qu’elle aimerait. Elle déteste le fait de se sentir qu’à moitié légitime à ce poste. Pourtant, elle est présente depuis le début, elle a aider à fortifier la ville, ensuite elle y a maintenu l’ordre. Mais, la notion de reconnaissance semble affaiblie par les temps qui courent… « Mais, je m’adapte, il le faut. Et puis, j’ai Willa et quelques proches sur qui compter. » Elle esquisse un léger sourire accompagné d’un haussement d’épaules. C’est une fatalité. Tu t’adaptes ou tu crèves. C’est le credo d’Abel, elle se surprend à penser comme lui. Ce n’est surement pas bon signe. « Je suis persuadée que tu finiras par trouver ta place toi aussi. » Elle l’espère du moins. Mais, après tout, Olympia c’est chez elle, elle pourra éventuellement y retrouver ses marques, s’y dénicher une nouvelle vocation.
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Spoiler:
Sorry pour l'attente, je suis en panne d'inspi et aussi, y'a des travaux dans ma chambre, bref Sinon, c'est quoi cet inventaire vide Ah et si t'appelles Peyton encore une fois l'autre, je te défonce
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Sujet: Re: time lost | peyton Sam 22 Déc - 11:57
Elisa Peyton « time lost »
Elisa esquissa un sourire, laissa tranquillement basculer son regard des enfants jusqu’aux yeux de celle qui se tenait à ses côtés. Quelques mois plus tôt, derrière l’aspect sévère et froid des prunelles bleues de la blonde, il n’y avait que de la tristesse ; celle d’une mère qui avait perdu un enfant. Il n’y avait rien de plus horrible, rien de plus marquant, que cet événement qui était tout sauf dans l’ordre des choses. Elle avait pris des mois et des mois à faire son deuil, et ne l’avait jamais fait complètement, gardant une blessure béante dans son for intérieur qu’elle avait tenté de cacher au mieux. Cette même blessure existait toujours ; mais dans ses yeux, si la tristesse demeurait un peu, on pouvait maintenant y revoir une étincelle d’espoir. Infime, naissante, mais présente. Elle allait peut-être pouvoir enfin récupérer son fils, mais ne l’aura jamais autant vu grandir comme elle aurait voulu le faire. De toute façon, elle allait devoir faire avec. Essayer de s’adapter. Trouver un moyen de renouer avec lui. Ou plutôt, de nouer avec lui, aussi triste c’était que de le penser comme ça. La chair de sa chair était un inconnu pour elle maintenant, comme elle était une inconnue pour lui.
Elle revint à la réalité quand Peyton répondit à sa question. Elle l’écouta attentivement, ne la lâchant pas du regard, alors que son visage réagissait à chacune de ses phrases dans des epxressions clairement identifiables. Etonnement. Compassion. Admiration. Sympathie. Espoir. Elle termina par un sourire pensif, avant d’hocher la tête d’approbation. Elle allait trouver sa place, oui. Quelques mois plus tôt, encore une fois, elle n’aurait pas voulu s’investir, parce qu’à quoi bon ? Mais maintenant, tout était différent. Elle avait une raison de rester, et une raison d’espérer ; c’était une renaissance.
Le dilemne que vivait Peyton, Elisa le connaissait un peu d’avant. Elle avait eut des responsabilités, et avait dû prendre des décisions difficile. Pas vraiment pour la rassurer, parce qu’elle n’en avait probablement pas besoin, elle lui annonça simplement : « Tu nages en eaux troubles, mais visiblement, tu as gardé la tête en dehors de l’eau. C’est déjà ça. Qu’importe ce qu’en pensent les gens. Je me demandais, moi : Est-ce que tu fais ce qui est juste ? Est-ce que tu fais ce qu’il utile ? Est-ce que tu fais ce qu’il faut ? » c’était des questions simples, mais rassurantes. Elle n’attendait pas de réponse, même elle était curieuse de savoir ce qu’en pensait la rousse. Ces questions étaient pour elle, leurs réponses sautaient aux yeux d’Elisa. Cette dernière haussa les épaules, et d’un geste ample, désigna les enfants qui profitaient de la sécurité des lieux pour donner son avis sur ces dernières : « La preuve que c’est le cas. Le peu de temps que j’ai passé ici me laisse penser que tu t’en sors vraiment très bien, malgré la situation difficile. Je n’ai jamais vu une communauté aussi… heureuse ? Où on vit plus qu’on survit. Du coup, j’ai vraiment envie d’y trouver ma place » elle reposa sa main sur la barrière, s’appuyant un peu plus pour être installée plus confortablement, et se perdit dans la contemplation des alentours en écoutant la réponse de l’autre.
Spoiler:
T'excuse pas auprès du PIRE membre du forum qui te fait encore plus attendre j'espère que ma réponse va permettre à l'autre d'avoir de la matière à répondre hésite pas sinon. je fais mon inventaire dès que je suis à jour partout
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Sujet: Re: time lost | peyton Dim 13 Jan - 21:47
The past coming back and you start over.
Malgré les propos d’Elisa, Peyton a bel et bien l’impression de suffoquer, d’être au bord de la noyade. Elle tente de garder la tête hors de l’eau, bien évidemment, mais ce n’est pas facile, rien ne l’est. Il a fallu qu’elle reprenne une ville en ruines, qu’elle remplace un leader autant apprécié que controversé et maintenant qu’elle subisse les commérages et le jugement des siens concernant ses choix personnels. Qui plus est, les question d’Elisa travaillent son esprit déjà sans cesse en ébullition et en proie à une peur constante. La peur de mal faire, de prendre une mauvaise direction, de couler la ville, et bien d’autres. Elle est humaine après tout, une simple personne avec beaucoup trop de pouvoir entre les mains. Beaucoup apprécierait être à sa place, elle non. Est-ce qu’elle fait ce qui est juste ? Ce qui est nécessaire ? Ce qui est important ? Elle ne peut guère répondre à ces trois questions, d’ailleurs elle n’y répond tout simplement pas. En tout cas, elle essaye, elle essaye autant qu’elle le peut. Elle pense faire ce qu’il faut, ce qui est utile. Mais, au final, a-t-elle raison ? Grande question. Les responsabilités lui sont tombées dessus sans qu’elle ne s’y attende ou le veuille réellement et maintenant elle n’a de cesse de se questionner. Elle a bien conscience qu’elle est toujours en période d’essai, qu’elle doit faire ses preuves. D’ailleurs, elle est certaine que sa période de mise à l’épreuve sera longue et compliquée. Les Olympiens ne vont rien laisser passer. Peut-être qu’elle finira par s’imposer, peut-être qu’elle coulera tout simplement. Seul le temps le lui dira. En attendant, face au silence de Peyton et en son absence de réponse, Elisa prend la parole, répondant à sa place. Les paroles de cette dernière sont rassurantes. Elle sourit bien qu’elle ait pertinemment conscience que l’avis de la nouvelle arrivante au sein du clan est loin de faire l’unanimité. Mais, ça fait du bien d’entendre de vive voix qu’on ne s’est pas tout bonnement planté, qu’on ne fonce pas droit dans le mur. Un petit réconfort comme un autre. « Oui, on essaye de ne pas simplement se contenter de survivre. » C’est le but d’Olympia, c’est celui de Peyton. Mais pour autant, elle aimerait que les Olympiens n’oublient pas que le danger rôde. « J’essaye d’être juste, de faire en sorte qu’ils soient heureux, mais disons que l’ombre d’Elijah Weiss plâne sur moi. » Et, honnêtement, c’est peine perdue, elle n’a guère le pouvoir de rendre tout le monde heureux, ni celui de remplacer Weiss. Elle n’est pas comme lui, elle ne veut pas être comme lui. « C’était notre ancien leader. Très pacifiste, il fait partie de l’âme du clan. Mais, son pacifisme a failli beaucoup nous coûter. » Olympia a failli mourir tout simplement, n’être qu’un simple vestige du passé. « Alors, en plus de son ombre, ses erreurs planent sur moi comme si elles étaient les miennes. » Elle est soulagée de pouvoir se confier. Elle ne sait pas pourquoi elle raconte tout ceci à Elisa. Elles viennent de se retrouver et voilà qu’elle la bassine déjà. « Bref, je suis certaine qu’on te trouvera une place ici en tout cas. Est-ce que tu sais déjà ce dont tu as envie ? Etre dehors ou au contraire, rester éloignée de l’extérieur ? » Elle ne sait pas ce que Elisa a vécu, mais elle a bien conscience que chaque nouveau membre débarque avec son lot de traumatismes, certains ne veulent plus mettre un seul pied dehors. Peyton a besoin de se faire une idée, de savoir ce qu’elle peut envisager pour elle.
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Sujet: Re: time lost | peyton Mer 6 Fév - 17:36
Elisa Peyton « time lost »
Se contenter de survivre. Triste vie. Mais, l’avis d’Elisa sur ce choix de vie était mitigé, alors elle n’allait pas faire d’objection. Si elle ne s’était pas contentée de survivre, alors qu’elle pensait avoir perdu son enfant, elle aurait probablement très mal fini. Mais, sur le long terme, qu’est-ce que ça lui avait apporté ? Même, qu’est-ce que ça avait apporté à sa communauté ? C’est probablement ce qui avait fait implosé son premier groupe. Pas les rôdeurs. Pas les groupes de pillards qu’ils avaient eut à affronter. Non, juste, le simple fait qu’ils n’avaient pas de but, si ce n’est celui de rester en vie. Et que sans but, il n’y avait pas de cadre. Et que sans cadre, il n’y avait plus d’humanité.
Heureux. Le terme fit esquisser un maigre sourire à la blonde. Tout le monde n’allait malheureusement pas l’être ; beaucoup trop vivaient avec la mort dans l’âme, d’autres avaient probablement simplement oublié la notion même. Elle arqua un sourcil à la mention d’Elijah ; elle n’avait pas vraiment eut l’occasion de le côtoyer jusqu’à présent. Elle avait déjà entendu ce nom, cependant. Elle hocha la tête en guise de réponse, acquiesçant et prenant note de ces informations relativement importantes. Elle ne manqua pas par contre de commenter la remarque suivante, se contentant de lâcher un : « Les joies de la politique », comme elle l’aurait fait avant tout ça. Le contexte était pourtant clairement différent, et, l’idée même de parler de notion de politique la blasait. Elle pensait que ce stupide terme d’un autre temps n’était plus d’actualité ; mais, c’était pourtant ce qui caractérisait en partie Olympia. Là où il avait autant de discussion autour du pouvoir, il y avait des idées et des désaccords, donc vraiment de la politique. Dans tous les cas, sa pauvre comparse allait devoir réparer des erreurs qui n’étaient pas les siennes, et ce n’était jamais facile.
La question suivante la fit réfléchir un peu. Elle ne tarda pas à pousser un sourire, alors qu’une de ses mains vint jouer nerveusement avec l’une des mailles de son manteau. Quelques instants de réflexion plus tard, elle finit par lui répondre en annonçant : « J’ai envie d’être utile et d’aider, tu sais » rien de nouveau ; elle ne s’en souvenait plus, mais, des années plus tôt, elle avait littéralement sorti la même phrase à celle qui était alors son aînée et la grande sœur d’une de ses meilleures amies. Elle ne tarda pas à reprendre : « Pour survivre, j’ai dû m’adapter, et je sais me débrouiller, là dehors. Mais… je crois que ce n’est pas vraiment ma place ? Je ne suis pas militaire, ou une policière » elle croisa son regard, avant de continuer : « Enfin, je trouverais ma place, même s’il n’y a pas de tribunal ici. Toi même tu l’as fais, alors que…» le doute l’envahit quand à l’ancien métier de celle qui lui faisait face. Peut-être qu’elle se trompait ? elle allait être fixée assez vite. « alors qu’il n’y a pas de journal, ou d’actualité à Olympia. C’est dommage, d’ailleurs » elle se tut ensuite, attendant tranquillement la réponse de l’autre.