janvier 2014, las vegas, nevada + Las Vegas et ses grands allées, ses buildings et néons colorés, oasis perdue au milieu du désert ㅡ ou plutôt, ce qu’il en restait. Comme cette pauvre petite chapelle spécialisée dans les mariages, qui trônait là, le long de la route, comme si de rien était.
Lenny s’approcha des portes battantes et du revers de sa manche, essuyant un peu la poussière et le sable qui recouvraient la vitre : c’était plus par curiosité que par réel intérêt. Elle se doutait bien qu’il ne devait y avoir foule à l’intérieur et sûrement rien de bien utile à rapporter à Olympia dans l’enceinte de cette chapelle. Mais elle avait vu assez de films où les personnages finissaient mariés après une nuit de beuverie pour vouloir y jeter un oeil. Le genre de chose à faire une fois dans une vie : aller à Vegas, boire, se retrouver mariés… Sûrement pas aussi drôle que ça, quand ça arrivait réellement, mais quand il s’agissait de rêvasser, cela prêtait à sourire. Enfin… Cela serait sûrement dans une autre vie. De toute façon, ce voyage n’était pas vraiment le plus efficace, sur bien des plans. S’il s’agissait de chercher Nino, ou même Faith ; il y avait des endroits bien plus logique que Vegas. Mais c’était une bouffée d’air frais. C’était un peu égoïste, en y repensant, mais la principale raison que Lenny trouvait à cette virée, c’était s’éloigner un peu de ses proches. Ceux qui lui répétaient qu’elle commençait à perdre la tête à chercher Nino, trois ans après. A force, Lenny finissait d’ailleurs par les croire et son optimisme vacillait. Il ne semblait y avoir que Leon qui y croyait encore ; c’était peut-être pour ça qu’elle était là avec lui plutôt qu’avec son petit ami. Histoire d’avoir l’impression qu’il y avait encore un peu logique à chercher désespérément des fantômes de la sorte. Elle s’éloigna, laissant derrière elle le panneau à l’effigie d’Elvis aux couleurs délavées par le soleil. Heureusement que les températures du mois de janvier restaient, même à Las Vegas, supportables. Elle n’aurait pas voulu marcher pendant des heures sous un soleil de plomb et plus que quarante degrés, sans une trace d’ombre. Elle pressa un peu le pas pour rejoindre Leon qui la devançait, surtout quand elle s’arrêtait de temps en temps pour observer les vitrines. « Personne déguisé en Elvis, je suis déçue. » fit-elle en arrivant à sa hauteur. « J’ai envie d’aller voir un casino. » ajouta la brune sans attendre de réponse. Heureusement, ce n’était pas trop compliqué à trouver ; il y avait de forte chance que le premier bâtiment ressemblant un peu à un hôtel renferme un casino.
Lenny s’approcha un peu de l’entrée. Stratosphere, déchiffra-t-elle, malgré les lettres qui avaient disparus, du au manque de personnels survivants pour continuer de l'entretenir. Casino, Hotel, Tower : c’était exactement ce qu’elle cherchait. Lenny jeta un coup d’oeil par dessus son épaule, faisant signe à Leon qu’elle y entrait et vérifiant s’il la suivait ou non. Elle navigua entre les machines à sous, certaines encore miraculeusement intactes, bien qu’inactives. Par réflexe Lenny tira la manette et attendit quelques secondes ㅡ mais sans surprise, rien ne se déclencha. « Oh. » marmonna-t-elle, presque un peu déçue. La moquette au sol étouffait le bruit de ses pas alors qu’elle détournait son attention des machines, balayant rapidement du regard l’endroit. C’était vraiment une sensation étrange : si on faisait exception de quelques détails, presque infimes, on pourrait presque croire que rien avait changé, qu’ils étaient juste tombé sur un casino à une heure ou seul quelques habitués se cachaient derrière des machines, trop absorbés pour prendre conscience du monde autour. Son regard s’arrêta sur le comptoir un peu plus loin. Elle chercha rapidement Leon des yeux avant de s’en approcher.
Lenny se hissa par-dessus le bar pour atterrir de l’autre côté, fouillant dans les placards pour voir si quelque chose n’avait pas été laissé là, par un heureux hasard. Elle plia un peu les genoux et tâtonna l’intérieur du meuble avant que sa main n’entre en contact avec une bouteille, abandonnée à son triste sort.. Lenny afficha un petit sourire satisfait et défit le bouchon pour sentir rapidement avant de jeter un coup d’oeil à l’étiquette. Aucune idée de ce que c’était précisément. De l’alcool : c’était suffisant pour elle. Elle se redressa donc et se tourna un peu vers Leon, avec un sourire. « Qu’est-ce que je te sers ? J’ai… ça. » fit-elle en déposant le Graal sur le comptoir. « Ou alors on le garde pour plus tard, à un moment où on s’ennuie vraiment. » Elle haussa les épaules, s’appuyant un peu contre la surface et releva les yeux vers son interlocuteur. « Tu trouves des trucs intéressants ? »
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Sujet: Re: (leon) empty gold Dim 21 Oct - 22:59
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janvier 2014, las vegas, nevada + Quel étrange sentiment. Arrêté au milieu de la chaussée, il regardait les buildings se dresser, tentant de conquérir les cieux. Quelques uns s’étaient effondrés, mais la plupart tenaient, résistant vaillement à l’usure et à une triste fin. Vegas. Une ville dans laquelle il avait été des dizaines de fois, mais jamais pour son propre plaisir. Il l’avait d’abord visité pour ses bas-quartiers, allant rendre des comptes au nom de son cartel ; avant de s’attaquer à des personnalités du milieu de la drogue profitant des plaisirs de la ville. Il avait du coup une bonne idée de la débauche et de la démesure qui y régnait, et avait presque envie d’être dégouté de la fascination que cette ville entraînait pour le commun des mortels. Il aurait peut-être cédé, avant, mais plus maintenant. Il tourna légèrement la tête, remarqua Lenny qui papillonnait sur le bord de la route. Il esquissa un imperceptible sourire, gagnant un peu d’humanité face à ce qu’il jugea comme l’émerveillement de sa binôme.
Sans pour autant l’attendre, il reprit son chemin avant qu’elle ne le rejoigne et qu’elle ne lui adresse la parole. Il l’écouta, manqua de lui lâcher un sourire avant de finalement se raviser pour froncer les sourcils. Un casino ? Pourquoi faire ? Pourquoi pas. Il s’immobilisa sans pour autant la suivre dans un premier temps, hésita un instant avant de s’élancer à sa suite sans se presser. Elle avait déjà disparue quand il entra dans le bâtiment, et s’arrêta un instant pour contempler la scène. Le contraste était intéressant ; toutes ces couleurs au milieu de cette obscurité et de cette poussière. Il fit un pas, un autre ; nota qu’il était agréable de marcher sur cette moquette. Et que cet endroit était dangereux parce qu’il était facile de se faufiler. Il regarda à droite, à gauche. Personne. Pas de rôdeur.
Pas de rôdeur, c’était le problème. Il ne tarda plus trop, s’élança à la recherche de Lenny. Il se dirigea au hasard, dans un premier temps, bien décidé à ne pas l’appeler en cas où s’ils n’étaient pas seuls. Il s’avança donc, passa une première rangée de machine à sous avant d’arriver vers les tables de black jack. Il s’avança au milieu d’elles, vigilant, avant qu’il ne porte son attention sur les tables en question. Le casino était probablement fermé durant l’Influenza ; tout était bien rangé, pas de cartes sur les tables, juste les paquets bien rangés. Il en saisit un au hasard, curieux, quand il entendit un peu de bruit un peu plus loin. Il ne perdit pas de temps, avant de s’y diriger en glissant sa trouvaille dans sa poche arrière et en mettant discrètement la main sur son flanc, prêt à dégainer en cas de problème. Mais la brune était seule et pas menacée, derrière le comptoir d’un bar ; et ne tarda pas à se prendre pour une barmaid. Le petit jeu ne manqua pas de lui laisser échapper un sourire en même temps qu’un léger hochement de tête de réprobation. Incorrigible. Il poussa un soupir, s’approcha d’elle avant de lui lâcher : “On va faire un échange” d’un geste, il sortit le paquet de carte qui glissa quelques centimètres sur le comptoir, avant de saisir la bouteille pour la glisser dans son sac sans demander l’avis de l’autre. Il posa son regard sur elle, avant de rajouter beaucoup plus sérieux : “Pas de rôdeur, c’est pas forcément une bonne chose. Sortons de là, sauf si t’as une bonne raison de pas le faire”
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Sujet: Re: (leon) empty gold Mar 23 Oct - 19:12
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+ Elle émergea de l’arrière du comptoir juste à temps pour voir Leon apparaître et voir un petit sourire sur ses lèvres. Il avait beau avoir l’air de désapprouver ce qu’elle faisait, n’empêche qu’il avait sourit. « Ah-ah ! » proclama Lenny d’un air victorieux. « Tu as souris. Fais pas genre, je l’ai vu. » annonça-t-elle, fière que son petit jeu de rôle de quelques secondes ait suffi à arracher même juste un vague sourire à Leon. Elle se pencha un peu pour observer le jeu de cartes et fronça les sourcils. « Hé, j’ai pas dis que j’étais d’accord pour cet échange. » rétorqua-t-elle mais ses paroles restèrent sans réponse et elle secoua la tête, voyant la bouteille disparaître dans le fond du sac. Elle attrapa alors le paquet entre ses doigts, observant un peu le détail des cartes en questions. « Merci, du coup. » fit-elle en les passant en revue, tout en prêtant une oreille attentive au ton sérieux du plus âgé.
Pas de rôdeurs. Elle qui pensait avoir quelques instants pour prétendre que le reste du monde n’existait pas, Leon était là pour la ramener, peut-être un peu trop rapidement, à la réalité. Elle soupira, un peu dépitée ㅡ majoritairement parce qu’elle savait qu’il avait raison et que cette absence immédiate de danger ne voulait pas dire qu’il fallait se reposer sur ses lauriers. Lenny leva un peu les yeux au ciel par principe, mais ajouta rapidement : « Bien compris, chef. » avec un petit sourire et repassa par dessus le comptoir, sans manquer de glisser le paquet de carte dans sa poche arrière. « J’avais bien prévu de claquer tout mon argent dans les machines à sous, finir mariée à un presque inconnu après une soirée trop arrosée, mais je crois que je vais devoir changer mes plans ? » fit-elle en reprenant le chemin de la sortie, son regard balayant rapidement les machines soigneusement alignées donnant presque l’illusion de se répéter à l’infini. Lenny lui jeta un petit regard en coin, avant d’hausser les épaules. « Au moins, on peut faire des jeux à boire maintenant. » remarqua-t-elle. Avec un jeu de cartes et une bouteille, s’ils ne savaient pas comment occuper une trop longue soirée, la solution était toute trouvée. En plus de lui rappeler les soirées étudiantes, elle trouvait qu’il s’agissait là d’un bon moyen d’apprendre à connaître quelqu’un un peu mieux. Et même si cela faisait plusieurs fois qu’elle voyageait en compagnie de Leon, Lenny n’aurait pas dit non à en savoir plus sur le genre de personne qu’il était, surtout avec un peu d’alcool dans le sang.
Par réflexe, elle jeta un peu un regard par dessus son épaule et vérifier que Leon marchait bien à ses côtés ; les bruits de pas étouffés par le sol la rendait presque parano. « Quelle est la suite du programme, alors ? » lui demanda-t-elle, s’arrêtant quelques secondes pour être à la même hauteur que lui.
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Sujet: Re: (leon) empty gold Mer 24 Oct - 10:16
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Quand elle le démasqua, il ne put s’empêcher de lever la main en signe de rédition. Elle l’avait bien eut, woohoo. Et maintenant, ils allaient passer à autre chose. Il haussa les épaules, manquant de lui répondre que le consentement, c’était surfait. Mais il préféra se taire, l’observer alors qu’elle regardait son nouveau paquet de carte, avant d’annoncer ses inquiétudes justement. Elle ne tarda pas à répondre, obéissant sans rechigner. Il écouta son sarcasme, manquant une nouvelle fois d’esquisser un sourire ; mais trop concentré dans la surveillance de ses alentours, il ne filtra pas. Il se contenta de lui répondre : “Oui” et pour la question du jeu à boire, encore une fois, il se contenta d’un hochement de tête. Il n’en avait jamais fais ; pas que ça à foutre. En même temps, quand Lenny était probablement en train de s’amuser à ce genre de conneries à la fac, lui était déjà plongé dans la violence et la mort.
Il accéléra le pas, pour arriver à son niveau ; mais ne lui répondit pas de suite. Il posa sa main sur le bas de son dos, pour la faire marcher plus vite vers la sortie, où il jeta un coup d’oeil aux alentours, avant de regarder au loin, chercher le bâtiment le plus haut possible et qui avait l’air d’être dans le meilleur état. Il lui annonça alors : “On cherche des survivants. Le meilleur moyen d’en trouver, c’est de prendre de la hauteur. On s’installera pour la nuit, et voir si y’a de la lumière quelque part” il pointa du doigt le bâtiment qu’il avait repéré, avant de reprendre sa route en arrêtant de la pousser. Ils étaient en milieu d’après-midi, cependant, et ils devaient se presser s’ils voulaient arriver en haut avant la tombée de la nuit. Parce qu’une fois là haut, ils allaient devoir faire profil bas. Leon voulait toujours avoir l’initiative, dans l’abord d’un autre groupe de survivants et ne tenait pas à être repéré à des kilomètres parce qu’ils auraient utilisé une lampe pour se repérer dans le bâtiment.
En marchant dans les rues toujours désertes, Leon fit par de ses inquiétudes à Lenny en lui cachant : “C’est le calme avant la foire, j'ai l'impression. Je n’aime pas ça. Où sont les rôdeurs ?” il regarda à droite, à gauche. Rien de rien. Il vit du mouvement dans sa vision périphérique, se tourna brusquement ; ce n’était qu’un chat qui, maintenant un peu plus haut perché, se contentait de les dévisager en se léchant la patte. Putain de félin.
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Sujet: Re: (leon) empty gold Jeu 25 Oct - 18:51
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+ Heureusement, elle l’avait vu venir, sans quoi le contact de sa main sur son dos l’aurait fait sursauté. Lenny se contenta de suivre des yeux son geste avant de s’adapter aux pas de Leon. Elle cligna des yeux, atteignant l’extérieur, cherchant à se réhabituer à la luminosité de l’extérieur qui tranchait radicalement avec l’ambiance tamisée et sombre du casino. Lenny plissa les yeux et se laissa guider pendant un moment. Elle observa un peu le bâtiment désigné par Leon et hocha la tête. « Tu penses qu’on trouvera quelqu’un ? » finit-elle par demander après un moment de silence, d’un ton légèrement hésitant. Ce n’était pas trop son genre de douter, d’habitude, bien au contraire. Elle était plutôt du genre à se persuader qu’ils finiraient éventuellement par trouver quelques survivants, peut-être même, s’ils étaient un peu chanceux, quelques pistes. Mais à force d’espérer pendant des années, Lenny commençait à ne plus avoir la force d’être aussi optimiste qu’au tout début. Elle se mordilla la lèvre nerveusement. « Enfin, on verra bien. » se répondit-elle machinalement avant d'accélérer le pas pour mettre un peu de distance entre elle et Leon.
Lenny continua d’avancer en balayant les rues du regard ; elle se serait attendu à voir les rues de la ville des péchés un peu plus animées et ce, même plusieurs années après le début de l’épidémie. Pourtant, les rues étaient on ne peut plus désertes, seule leur présence perturbant le côté ville fantôme. Il fallait d’ailleurs croire que Leon pensait la même chose que lui. Elle haussa un peu les épaules. « Peut-être qu’on est juste particulièrement chanceux aujourd’hui. Les rôdeurs se sont peut-être dit : hm, si on les laissait tranquille, pour une fois ? Non ? » lança-t-elle avec un rapide sourire un brin malicieux. Peu de chance que les mordus aient décidés de leur “plein gré”, s’ils en avaient encore, de leur laisser la voie libre. Lenny n’aimait pas vraiment ça non plus, à vrai dire ; mais elle n’eut pas le temps d’appuyer les paroles de Leon qu’il se retournait brusquement. Elle se tendit, prête à réagir avant de laisser échapper un rire. « On a peur de son ombre ? » s’amusa-t-elle un peu, son regard suivant le mouvement de l’animal qui les regardait maintenant de haut, presque hautain. Elle eut envie de s’arrêter pour tenter de l’attirer vers elle et le caresser un peu mais elle se rappela mentalement à l’ordre. Lenny tira un peu Leon par la manche, reprenant son sérieux. « En tout cas, c’est juste une raison de plus pour pas traîner à découvert comme ça. » suggéra la brune. S’ils avaient la bonne idée de prendre de la hauteur, ils n’étaient peut-être pas les seuls à l’avoir eu ㅡ et ils étaient peut-être deux cibles idéales pour des gens mal intentionnés.
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Sujet: Re: (leon) empty gold Dim 28 Oct - 10:22
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Il continua de dévisager quelques instants le félin, avant de prendre une grande inspiration. Il sentit l’air chaud et âpre lui emplir les poumons ; un air qui n’était pas sans lui rappeler celui du Mexique. Avant de se remettre en route, il fit un tour d’horizon. Sans un mot, inexpressif, il contempla cette scène de désolation ; des carcasses de voitures, des hôtels aux vitres éventrées et crasseuses, une chaussée craquelée et recouverte d’une fine couche de sable. Pas de cadavre. Il leva un peu les yeux, essaya de voir quelque chose à travers les vitres des milliers de baies vitrées qui donnaient sur eux. Mais, entre le contrejour, la crasse et la teinte des vitres, impossible d’y voir quelque chose. Il rétorqua donc à l’autre, en se remettant en route : “Je ne crois pas à la chance” il jeta un coup d’oeil à l’autre, faisant non de la tête pour répondre à sa tentative mignonne mais vaine d’humour. Il rajouta directement après, répondant à la question la plus récente : “Peut-être, et à juste titre” l’ombre de Leon, c’était le monstre qu’il était avant. Lenny ne se doutait pas, et c’était tant mieux pour elle il avait envie de dire.
Ils marchèrent encore un peu, en silence. Leon avait envie de dégaîner son arme, histoire de pouvoir l’utiliser plus rapidement ; mais c’était clairement une meilleure idée que de la laisser dissimulée. Il pourrait surprendre, au moins ; parce qu’ils n’allaient clairement pas être les premiers à voir en cas de rencontre. Mieux valait paraître désarmé et inoffensif ; même si les gens étaient devenus méfiants. Alors qu’ils arrivaient à une intersection, l’odeur habituelle de la mort fut remplacée par quelque chose de plus… corsé. La même, en pire ; avec des touches d’essence et de crâmé. Ils ne tardèrent pas à découvrir ce qu’il en était ; un charnier, une pile assez importante de restes calcinés dont il ne restait principalement que des os; des barrières tout autour, avec des camions militaires abandonnés. ça n’avait pas l’air récent du tout, il n’y avait probablement plus une once de chair sur la plupart des cadavres. Mais, pourquoi l’odeur demeurait elle. Leon s’arrêta un instant, fit un pas vers la sinistre pile. Il annonça à l’autre : “Voilà un début d’explication” il regarda l’autre. Alors qu’il la regardait dans les yeux et écoutait sa réponse, un détail le mit dans un niveau d’alerte des plus élevés. Sur le reflet d’une vitre, il vit un éclat lumineux ; comme celui d’une jumelle ou d’une lunette au soleil. Il ne perdit pas de temps, coupa l’autre en l’agrippant vers le bras, et en lui annonçant alors qu’ils se dirigeaient vers le bâtiment le plus proche : “On est observés. Fais genre de rien” difficile à dire, quand on était traîné quelque part, mais Leon s’en moquait. Ils entraient dans un autre hôtel, se retrouvant une nouvelle fois dans un casino ; dans un moins bon état, cette fois-ci. Le temps de s’habituer à la luminosité, ils eurent le temps de constater qu’ils n’étaient pas seuls ; quelques rôdeurs déambulaient entre les machines à sous. Alors que ses yeux étaient parfaitement acclimatés, il réalisa alors d’où venait cette odeur ; les rôdeurs eux même étaient brûlés. Leon sortit son tomahawk, prêt à combattre, en attendant la réaction de l’autre. La rue et ses mystères, ou l’hôtel et ses dangers ?
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Sujet: Re: (leon) empty gold Lun 29 Oct - 13:47
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+ Parfois, elle se demandait si elle parviendrait un jour à soutirer un rire à Leon, un vrai rire. Ce jour-là ne semblait pas être le jour où cela arriverait ; mais Lenny essayait, petite plaisanterie par petite plaisanterie, cherchant la phrase qui percerait un peu les défenses de Leon. La brune leva un peu les yeux au ciel, reprenant sa route à son tour. « Fais gaffe alors. Elle te suit partout. » Elle donna une petite tape sur le bras de Leon avec un sourire, ne voyant pas plus loin qu’une simple boutade, légère et sans grande importance.
Elle s’arrêta un peu avant Leon, observant sans trop s’approcher : cela lui rappelait un peu ce qu’elle avait pu voir en revenant du Mexique, lorsqu’elle avait redécouvert les Etats-Unis totalement différemment de ce qu’elle avait laissés quelques mois plus tôt. Elle resta silencieuse, observant les alentours et ne détacha son regard des restes que pour le poser sur Leon, lorsqu’il lui adressa la parole. Elle haussa un peu les épaules. « Au moins, quelqu’un a fait le ménage. » Elle n’allait pas se plaindre que quelqu’un ait eu la bonne idée de débarrasser un peu les lieux. « Comme ça, on a pas à le faire. » Tu vois, on a quand même un peu de chance. voulut-elle ajouter mais l’homme la coupa dans son élan, avant même qu’elle ne puisse arriver au bout de sa phrase. Lenny fronça un peu les sourcils. « Tu fais quoi ? » demanda-t-elle, un peu surprise par ce revirement soudain. Elle écouta sa brève explication, se retenant de céder à sa curiosité qui lui suggérait de se retourner et regarder par elle-même s’ils étaient réellement observés ; au lieu de cela, elle se laissa guider, avec un soupir. « De mieux en mieux. » Faire genre de rien, facile à dire pour lui ㅡ Lenny lui jeta un regard avant de dégager son bras dans une tentative d’avoir l’air plus naturelle. S’ils étaient effectivement observés, rien de plus suspect que leur comportement actuel. Mais elle faisait confiance à Leon. Il savait ce qu’il faisait. Bien que dégagée de sa prise sur son bras, Lenny décida de rester à proximité, son épaule frôlant le bras de l’homme de temps à autre ㅡ un bref contact qui, pourtant, rassurait légèrement la brune.
Voilà tes rôdeurs, songea-t-elle alors qu'ils s'engouffraient de nouveau à l'intérieur d'un bâtiment. Si Leon avait peur de ne pas trouver quelques walkers à achever, il devait être presque soulagé de les voir. « Je pense que je peux faire une croix sur le “roadtrip tranquille” ? » railla-t-elle un peu ; qu'ils soient ici ou dehors, les choses ne seraient sûrement pas de tout repos. Elle secoua un peu la tête, comptant mentalement le nombre de rôdeurs et scruta l'espace. Six. Ce n'était pas insurmontable s'ils se débrouillaient bien ; et visiblement, Leon semblait déjà prêt à s'occuper de ce problème-là. Une fois celui-ci sous contrôle, ils pourraient prendre quelques secondes pour réfléchir à l'autre. Elle désigna du menton la direction qu'elle prenait, utilisant les machines pour s'avancer avec précaution et discrètement, contournant les rôdeurs pour ne pas risquer d'être surprise. Quelques minutes plus tard, elle repoussait le corps du dernier rôdeur. « Dégueu. » marmonna-t-elle en essuyant sa lame. « Encore plus que d'habitude. » A force, elle s'était habituée à voir des cadavres dans divers états de décomposition, si bien qu'elle ne s'arrêtait plus vraiment sur ce genre de choses ; mais le côté à moitié calciné accompagné de l'odeur de chair brûlée lui arracha une grimace un peu dégoutée. Elle jeta un rapide regard vers Leon, s'assurant d'un coup d'oeil qu'il allait bien. Elle lâcha un petit soupir soulagé, fermant les yeux quelques secondes pour reprendre son souffle, avant de revenir vers lui. « On devrait peut-être aller voir qui nous observait. » Elle s'arrêta à sa hauteur, ayant pris quelques secondes pour réfléchir un peu. « On ne sait jamais. » Cela semblait trop beau pour être vrai : les chances que Nino ou Faith soient effectivement de ceux qui les observaient étaient maigres, voire nulles. Mais s'ils ne jetaient pas un oeil, ils risquaient peut-être de passer à côté de quelque chose, même un simple détail. Et Lenny ne pourrait pas se pardonner si ses choix la menaient à ne jamais retrouver Nino. Elle préférait encore se donner tous les moyens. Elle mordilla distraitement l'intérieur de sa joue avant d'ajouter : « Même juste de loin. Au moins savoir à qui on a affaire. » Par mesure de précaution, évidemment.
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Sujet: Re: (leon) empty gold Sam 3 Nov - 10:29
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La question de l’autre était probablement rhétorique, mais il ne le remarqua même pas ; et répondit quand même d’un geste de tête affirmatif. D’un geste, il sortit son tomahawk. Il n’allait pas jusqu’à avancer qu’il était heureux d’avoir enfin des rôdeurs à se mettre sous la dent ; mais, si. Leon, s’il essayait d’être un homme meilleur, ne pouvait pas encore surmonter toute sa nature ; et, au fond de lui, il était avant tout un violent. Addict à cette dernière, ces quelques jours de répit l’avaient plus rongé qu’autre chose. C’est donc avec un plaisir à peine voilé que, faisant dos à l’autre, il se dirigea vers le premier rôdeur qui les avaient repéré. Il ne fit donc pas attention à Lenny, à la stratégie qu’elle allait employer ; pour Leon, ils n’étaient pas assez nombreux pour se justifier cette attente. L’ancien sicario ne joua pas vraiment avec le premier ; puisqu’il ne fallait pas non plus risquer sa vie pour rien. Le coup s’apparenta plus à une exécution, un simple coup vertical qui trancha le crâne et fit affaisser son front. Il avait un peu mal jaugé son coup, la blessure était trop profonde ; il dû poser un pied sur le cadavre à genou et pousser pour retirer sa hache, au moment où un autre rôdeur arrivait à son niveau. Il leva son arme, le bloqua en interposant le manche de son arme pile au moment où le zombie tentait de le mordre. En un geste, il se décala sur le côté, balayant ensuite les jambes de l’autre d’une des siennes. Il n’eut pas le temps de l’exécuter au sol qu’un autre se pointer ; décidément. Il tenta de porter un coup, mais celui-ci ripa contre le crâne visiblement glissant du cadavre ambulant pour venir se planter dans son cou. Leon ne fit pas la même erreur, sortit son couteau, l’enfonça dans son orbite. Il repoussa d’un coup de pied celui qui était au sol, récupéra son arme principale, et lui défonça le crâne d’une série frénétique de deux ou trois coups.
Il avait eut son fix de violence, du coup. Il regarda Lenny abattre ses derniers rôdeurs, veillant à se tenir prêt à intervenir en cas de problème, tout en nettoyant sa lame en la frottant contre la moquette. Une fois cela fait, il se releva, et se dirigea vers elle au moment où elle abattait cette dernière pauvre âme perdue. Il la regarda, haussa les épaules à son commentaire. Il ne trouvait pas les rôdeurs si dégueu que ça ; c’était de la chair morte, parfois sèche. L’homme qu’était Leon avant avait déjà tué à l’arme blanche ; c’était à l’époque la chose la plus exultante pour lui. Sentir la vie quitter le corps de sa victime, voir ses yeux affolés. Il était vraiment un putain de monstre. Bordel. Ce sang, tout ce sang ! Il en avait un sacré paquet sur les mains, et il n'avait probablement pas fini de se les salir. Mais il s’égarait, et Lenny l’avait peut-être vu, alors il secoua la tête mine de se ressaisir avant de regarder l’autre pour voir où en était leur discussion. Elle lui fit une suggestion plutôt sensée ; et il rétorqua directement : “Oui, de loin. On va monter dans les étages, essayer de les chopper à la jumelle. J’aimerais qu’on reste discrets” il n’avait pas besoin d’énoncer les raisons d’une telle précaution. Encore une fois, pour lui, le plus important était d’avoir l’initiative de la première rencontre.
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Sujet: Re: (leon) empty gold Lun 26 Nov - 14:51
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+ Son regard s’arrêta sur Leon, le fixant sans aucune forme de discrétion. Son regard était perdu dans le vague, pendant quelques instants ㅡ Lenny se demandait ce à quoi il pouvait bien penser. Ils étaient si différents et il parlait si peu souvent de lui ; avoir ne serait-ce qu’un petit aperçu des rouages de son cerveau représenterait beaucoup. Alors qu’il secouait la tête pour se ramener à la réalité, Lenny cligna un peu des yeux, revenant un peu à elle-même aussi. Ils avaient des choses à faire, ce n’était pas le moment idéal pour se perdre dans des réflexions telles. « Compris. Discrétion. » répéta-t-elle avec un hochement de tête. Pas besoin de lui dire deux fois ; sur ces paroles, Lenny s’avança sans attendre vers les escalators en panne pour gravir les étages.
La montée des étages s’effectua en silence, Lenny respectant solennellement le mot d’ordre ; ce n’était pas l’envie de parler qui lui manquait, pourtant. Chaque marche qu’elle gravissait et elle jetait un coup d’oeil à Leon, mourant d’envie de lancer une nouvelle conversation et exprimer ses doutes mais elle finissait par se raviser au dernier moment. Son petit manège devait avoir l’air bien ridicule aux yeux de l’autre, par ailleurs ; et Lenny s’attendait à chaque instant à avoir une remarque de sa part, pour l’inciter à cracher le morceau éventuellement. Pour éviter cela, Lenny monta les marches un peu plus rapidement, distançant un peu Leon et se forçant à se concentrer un peu plus.
Lenny s’arrêta sur le palier ; impossible d’aller plus haut par les escaliers, ces derniers étant bien trop encombrés de débris. Il fallait trouver un autre passage et d’un geste du menton elle indiqua à Leon la direction qu’elle prenait, s’enfonçant dans le couloir. Elle prit note mentalement du panneau qui indiquait la direction du toit avant de se diriger vers les portes des différentes suites. Lenny poussa une porte au hasard et celle-ci s’ouvrit sans trop d’effort. Elle fit un petit tour de la chambre, arme à la main, vérifiant qu’il n’y avait pas de mauvaise surprise cachée derrière une porte ㅡ un rôdeur ou pire, un vivant qui attendait sagement qu’elle passe pour lui tomber dessus. Néanmoins, après avoir vérifié les quelques recoins, Lenny relâcha un peu la tension dans ses épaules, soulagée de ne pas avoir eu à affronter quoi ou qui que ce soit. « On voit bien d’ici. » Lenny s’approcha un peu de la baie vitrée en observant les rues de la ville qui s’étalaient à perte de vue sous ses yeux, jusqu’à devenir des lignes à peine visible, à l’horizon. D’ici, elle voyait clairement le charnier qu’ils avaient dépassé un peu plus tôt, mais avec la hauteur, tout semblait bien insignifiant. Les quelques rôdeurs encore vivants n’étaient que des petits points sur les longs lacets gris d’asphalte et si on déviait le regard, c’était comme s’ils n’avaient jamais existés. Lenny scanna rapidement les bâtiments en face d’elle, mais, à défaut de voir quelque chose ou quelqu’un, elle lâcha un nouveau soupir avant de finalement s’éloigner de la fenêtre. Elle revint sur ses pas, revenant vers Leon où elle reprit : « ou alors, on peut aller jusqu’au toit. J’ai vu qu’il y avait un autre accès. » fit-elle en indiquant d’un geste la direction approximative.
Elle s’avança un peu dans le couloir et, le dos tourné à Leon, souffla un peu timidement ; pour ne pas faire trop de bruit, dans un premier temps, mais aussi parce qu’elle ne savait pas trop si se confier ainsi était une bonne chose. « Je pensais à devenir garde, en fait. Arrêter les raids, être là pour les gens à Olympia plutôt que de courir après… des fantômes. » Cela devait avoir l’air bien soudain, comme confession ; pourtant elle y songeait depuis un moment et plus elle s’obstinait, plus les relations avec ses proches s’effilochaient. Peut-être que ça ne voulait pas le coup de mettre en danger ce qu’elle avait encore pour quelqu’un qu’elle n’était pas sûr de vraiment retrouver. Elle se frotta la joue distraitement.
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Sujet: Re: (leon) empty gold Mer 5 Déc - 15:10
walk away from empty gold
Discrétion, et exploration de ces tristes vestiges d’un autre monde. Il suivit Lenny quand elle commença sa progression dans les escalators. Très prudent, il progressait à reculons, sortant même son arme de poing pour l’occasion, balayant la salle de son arme qui suivait son regard. L’atmosphère était si… étrange. Vegas n’était plus ce qu’elle était. Ces salles autrefois pleines de lumières et de bruits étaient maintenant plongés dans une semi-obscurité permanente. Le silence était relatif, mais les bruits de machine à sous avaient été remplacés par celui du vent qui s’infiltrait à travers les vitres brisés, et celui des échos de probablement quelques rôdeurs perdus au loin dans l’immensité de ces salles de jeu. Au bout d’un moment, il capta que Lenny était grimpée plus vite. Il accentua la cadence et se retrouva bientôt à son niveau. Ils étaient arrivés le plus haut qu’ils pouvaient, restait à explorer. Il se dirigea après un accord silencieux avec l’autre à l’opposé de la direction où elle était allée ; prêt à réagir en cas de souci. Mais elle savait se débrouiller, il n’en doutait plus.
De son côté, il s’arrêta à la première porte sur laquelle il était tombé. Il posa sa main dessus, gardant son pistolet braqué vers ce sur quoi il allait tomber; quand il réalisa que c’était fermé. Il poussa un soupir, très patient, avant de caler son arme entre son dos et son jean. Il se recula un peu plus, avant de lever le pied et de mettre un coup de pied au niveau de la serrure. Le bois pourri ne résista pas, et avec un bruit de craquement modéré couvert par le grincement des gonds rouillés, la porte s’ouvrit. Prudent, il s’avança, découvrit la chambre ; il vit des bottes sur le lit, s’apprêta à saisir son arme, mais non. Le type ne s’était pas transformé ; le mur avait été retapissé avec son cerveau. Mais, jackpot. Partout dans la pièce, des bouteilles d’alcool ; vide, pleines, renversées, cassées. Ce mec s’était fait plaisir avant de se suicider, visiblement. Il y en avait tellement qu’il ne pouvait pas s’avancer plus dans la pièce. Il se détendit un peu, et, commença à inspecter les différentes bouteilles. Il en dégota une, retourna dans le couloir. Il la vit, surgissant d’une autre chambre, et elle vint s’adresser à lui. Il lui fit un signe de tête, et accepta de la suivre en l’écoutant.
Il ne répondit pas directement à sa question, la regardant alors qu’elle lui faisait dos. Puis, il réagit : « Tu abandonnes, c’est ça ? » il se tut un instant, avant d’annoncer très sérieusement en haussant les épaules : « Dommage. La persévérance est un plat qui se mange froid. Tu veux qu’on rentre ? »
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Sujet: Re: (leon) empty gold Dim 9 Déc - 15:19
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+ Son regard s’arrêta sur les différentes portes du couloir, se demandant quel genre de personnes avaient bien pu dormir ici, quel genre de choses il avait bien pu se passer avant que le monde ne change du tout au tout. Chaque chambre devait bien renfermer une histoire ㅡ Lenny passa un peu sa main sur le bois de la porte, comme si elle espérait la découvrir au simple toucher. Bien évidemment, elle n’était pas douée d’un sixième sens ou d’un don de voyance, si ces choses existaient ; et le toucher du bois contre sa main ne lui révélait pas grand chose sur ce que la pièce renfermait.
Elle se retourna brusquement et laissa retomber sa main quand Leon lui répondit ; elle avait presque oublié qu’elle avait parlé, perdue dans ses pensées qui ne faisaient pas vraiment de sens. Lenny le fixa, clignant des yeux et s’apprêtant à rétorquer immédiatement. Mais prise de court par la suite de sa phrase, elle resta un instant plantée au milieu du couloir, les bras ballants, observant Leon. « La persévé… Quoi ? » commença-t-elle avant d’être prise d’un rire qu’elle ne contrôlait pas. Elle se reprit au bout d’un moment, reprenant un peu son sérieux, toujours sans savoir s’il s’agissait d’une tentative d’humour de la part de Leon, ou bien s’il était très sérieux. Quoi qu’il en soit, cela avait eu le mérite de relaxer un peu la jeune femme. « Non, pas la peine de rentrer. » répondit-elle finalement. Ils avaient fait toute cette route pour en arriver là. Ce serait complètement idiot de faire demi-tour à présent, sans aller jusqu’au bout des choses. Au moins, terminer ce voyage là, et ils verraient bien comment ils feraient la prochaine fois.
Néanmoins, un détail la perturbait. C’était comme ça qu’il voyait les choses ? Elle abandonnait, à ses yeux ? Elle avança de nouveau dans le couloir vers l’escalier qui menait au toit, mordant l’intérieur de sa joue tandis qu’elle réfléchissait encore à ses paroles. « Tu sais, j’abandonne pas. Pas vraiment ? » Elle jeta un nouveau regard à Leon et reprit. « Je pense juste qu’à force de chercher des gens qui sont pas là, je fais plus trop attention à ceux qui sont vraiment là pour moi. » Lenny leva un peu son regard sombre vers Leon, cherchant à capter le sien. Elle n’avait pas vraiment l’habitude de se confier de la sorte, quand bien même ils passaient parfois de long moments ensemble. « Comme mon petit ami, mes amis. Ou même toi, au final. » glissa-t-elle, baissant la voix vers la fin de sa phrase, hésitant à prononcer les derniers mots. « Je pense que c’est mieux de dépenser son énergie pour les gens qui sont vraiment là pour nous. » termina Lenny en guise de conclusion, ponctuant sa phrase d’un haussement d’épaules. Peut-être que ça n’avait aucun sens pour l’homme et qu’elle était un peu idiote de se monter la tête comme ça ; pourtant, elle avait comme la sensation que c’était ce qu’elle devait faire. Profiter un peu des choses qu’elle avait vraiment devant elle, à l’instant présent et arrêter de se soucier du reste. Elle soupira et adressa un sourire à Leon.
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Sujet: Re: (leon) empty gold Mer 6 Fév - 17:24
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Lorsque l’autre fut prise d’un fou rire, Leon ne comprit pas sur le coup. Assez innocemment, ce qui tranchait avec le personnage, une expression d’étonnement ne tarda pas à marquer son visage alors qu’il fronçait légèrement les sourcils. M’enfin, il se contenta d’ajouter à sa réaction un simple hochement d’épaule. Au milieu de tout ce merdier, un peu de légèreté ne pouvait jamais faire du mal. Il s’appuya sur la rambarde pour écouter sa réponse de manière très sérieuse, jusqu’au moment où, y mettant un peu trop son poids, un craquement se fit entendre. Il se contenta alors de lâcher son appui, croisant ses bras, faisant mine que rien ne s’était passé pour ne pas interrompre l’autre dans sa tirade dramatique.
Si ses prunelles noires n’avaient pas lâché les siennes jusque là, avant de répondre, il s’accorda le luxe de jeter rapidement un coup d’oeil dans les alentours. Puis, il poussa un soupir, finissant d’organiser le flot de sa pensée. Il ouvrit la bouche, resta quelques instants silencieux avant de finalement apporter son point de vue au dilemne de l’autre. Enfin, son point de vue ; avec un peu d’empathie, il était possible de voir que ses mots, il les prenait à quelqu’un d’autre : « Dépense ton énergie en faisant ce qui te tient à coeur. Chercher quelqu’un, construire une communauté, aider ton voisin, cultiver la terre, c’est la même chose au final ; et se résume à une incertittude. Il n’est plus possible d’avoir des certitudes. Une communauté peut s’effondrer du jour au lendemain, ton voisin peut te laisser tomber, tes récoltes peuvent être malade » il marqua une pause, essayant de se souvenir des paroles de l’homme qui l’avait poussé à devenir celui qu’il était aujourd’hui. Il se gratta la tête, mais non. Impossible de s’en souvenir. alors, il haussa les épaules, annonçant à l’autre : « Bref, fais ce que tu veux tant que ça te fait avancer. Si je comprends que t’as envie d’arriver à destination, faut que tu profites du voyage » il était satisfait du patchwork qu’il venait de faire entre ce qu’on lui avait dit et ce qu’il pensait, synthétisant de manière maladroite des heures de discussion.
Il jubila presque en faisant une connexion qui allait lui permettre de rebondir avec ce qu’il venait de dire. Ce n’était pas grand chose, au final, mais le sicario aurait été incapable de faire preuve d’autant d’adresse dans une discussion. Son raisonnement, son choix des mots ; il avait vraiment l’impression d’avancer dans le but qu’il s’était fixé dans cette fin du monde : être un homme meilleur, même si c’était pas très compliqué vu d’où il partait. Il annonça à l’autre : « En parlant de ça, j’ai trouvé de quoi en profiter » il mit en évidence la bouteille qu’il avait ramassé. Dans la semi-obscurité, difficile de distinguer autre chose que la forme générale de cette dernière ; mais il s’agissait d’une bouteille d’Old Ezra, qu’avait reconnu Leon pour en avoir bu avec le doc’ qui lui avait sauvé la vie et, potentiellement, son âme. C’était peut-être ça d’ailleurs qui avait réveillé les souvenirs qui avaient inspirés son discours. Il jeta un coup d’oeil au panneau annonçant l’accès au toit, et reprit : « Y’en a d’autres, si tu veux. Le contenu du bar je pense » il marqua un léger arrêt, ne tarda pas à reprendre : « Pas besoin de monter ; le crépuscule va pas tarder, faut se trouver une chambre pour la nuit. Une propre et avec une porte qui ferme suffira » il marqua une légère pause, et décida que continuer dans sa lancée en concluant par une touche d’humour : « Alors, sans vouloir te commander, aurais-tu l'obligeance de bien vouloir te magner le cul ? » Il esquissa alors un mince sourire. Mince, mais sincère.