Sujet commun : thriller night

survit depuis le : 24/07/2018

CHAMBRE PARENTALE, 1ER ETAGE

Le scénario ne pouvant être plus catastrophique, Nino ne savait plus vraiment quoi penser et se posa sur le lit pour se remettre un peu les idées en place. Jamais ils n’auraient dû venir à cette soirée, jamais ils n’auraient dû tarder autant et surtout jamais ils n’auraient dû monter dans ce foutu étage. Car si pour le moment le danger semblait rôder au sous-sol, ils pouvaient à tout moment débarquer à leur niveau et ainsi transformer leur terrier en véritable tombeau. Néanmoins, pas du genre à baisser les bras trop rapidement, Nino dedramatisa un peu la situation, certain qu’ensemble ils parviendront à s’en sortir. Seulement, c’était sans compter les gémissements d’une des rescapés qui depuis le début économisait ses mots.

Attentif, il observa de loin la blessé avant de voir sa soeur s’y approcher. Visiblement souffrante, la dame commençait légèrement à convulser, sous le regard paniqué de nombreux occupants de la pièce. « Ca va aller... » Sans trop y croire, il attrapa la couverture du lit pour la déposer sur l’inconnue, avant de relever son regard en direction de Lenny qui semblait prendre les commandes de la situation. Sortir à la salle de bain était indéniablement la meilleure chose à faire pour aider la blessée, mais à quel prix ? Discrètement, le bras s’avança en direction de sa soeur pour venir lui murmurer quelques paroles dont il n’était lui-même pas très fier. « Tu as vu ce sang, tout ce sang ! On peut pas sortir comme ça... » Si ouvrir la porte de la chambre pourrait bien signer leur arrêt de mort, Nino soulignait surtout le projet de traverser le couloir dont ils ignoraient tous et toutes l’état.

Néanmoins, laisser mourir la jeune femme sur le parquet de la maison ne représentait pas vraiment une meilleure option et se doutant que sa soeur se porterait volontaire, il préféra la devancer. « Ok, je veux bien y aller, mais je pense que deux ne serait pas de trop. » Idéalement, il préférerait qu’une personne que sa soeur se porte volontaire et comme la plupart des invités de semblait pas présenter beaucoup d’aptitude en milieu hostile, il posa naturellement son regard sur la blonde.

survit depuis le : 23/07/2018

CHAMBRE PARENTALE, 1ER ETAGE

Tout aurait pu se terminer paisiblement en attendant ensemble le petit matin. Mais évidemment, quelqu’un était blessé. Quelqu’un avait fait l’erreur de venir s’enfermer dans la même pièce qu’elle pour y crever et l’annoncer un chouïa trop tard. Et certaines (Lenny) voulaient jouer les héroïnes et sortir pour aller chercher de quoi sauver l’autre nana qui était dans un piteux état.

Face au sang et à la panique générale, Fran était plutôt silencieuse et étrangement calme. A vrai dire elle était sûrement plus habituée à ce genre de situations merdiques que tous les gamins autour d’elle. Et elle était prête à attendre qu’ils aient fini de pleurnicher pour leur dire qu’un garrot suffirait et qu’au pire … Eh bien au pire, ça ne ferait qu’un mort de plus. Et à ce moment, son prénom surgit de la bouche du Superman (Nino) de la soirée. « Quoi ? » Surprise et pas forcément dans le bon sens, la jeune femme sentit à peine l’insistance du jeune homme. Les paires d’yeux rivés sur elle, elle finit par grogner. « Putain de merde. »

Pas vraiment le choix, sauf si elle voulait se faire éjecter de la chambre pour mauvaise conduite et ainsi perdre son pass pour survivre. « Ok. Personne n’a d’arme sur lui j’suppose ? » La réponse était dans la question et la blonde soupira. « Génial. » Au pays des armes à feu, c’était presque un comble mais elle s’abstint de tout commentaire. Au moins ils ne risquaient pas de se tirer dessus par accident. D’une traite elle vida la bouteille de bière avant de la fracasser contre le cadre de lit – pas seulement pour faire sursauter les plus craintifs mais surtout pour pouvoir se doter de la seule chose qui pourrait s’apparenter à un moyen de défense, un tesson. « C’est bon, on peut y aller. » Elle posa un regard froidement déterminé sur le brun. « Vite, avant que je change d’avis. » Mieux valait ne pas lui demander deux fois si elle était certaine, ou elle risquait très vite de leur faire faux-bond.

survit depuis le : 27/05/2017

BUANDERIE, REZ-DE-CHAUSSEE ---> CUISINE

Ryan n’a pas de réelle idée en tête si ce n’est de se laisser faire désormais. Il avait consommé un peu de drogue mais pas grand chose, le flic semble passament agacé et souhaite en finir au plus vite. Cela pourrait finalement être une bonne chose. Bizarrement, il se sentait presque davantage en sécurité avec l’homme que s’il devait se tirer de là seul. Au moins le flic était armé et pouvait riposter en cas de danger. Et puis, dans tous les cas, cela lui faisait de la chair à canon en cas de soucis. Son devoir n’était-il pas après tout de devoir protéger le blond quel que soient les dangers ? Face au flic bourru qui commençait à s’énerver, Ryan mit les mains en l’air et reprit ses esprits. « Ca va ça va, j’ai compris. Je me calme. Je cherche juste à sortir de cette maison en un seul morceau. » Cela n’empêche pas l’homme de le prendre par le col pour le foutre dehors. Les poils de Ryan se hérissent alors qu’il croit entendre des grognements au fond du couloir mal éclairé. « Vous devriez appeler des renforts, j’ai vu des gens se jeter sur d’autres pour les mordre jusqu’au sang. Ils sont plusieurs et j’aimerais simplement que vous m’accompagniez à la sortie. Comme vous pouvez le voir, je ne veux de mal à personne et je veux juste rentrer chez moi. » dit-il avec un petit air de chien battu, pour espérer amadouer le flic de sa protection jusqu’à la sortie de la maison. Ils firent quelques pas vers la cuisine, qui semblait déserte. Lorsqu’ils arrivèrent, le pied de Ryan glissa légèrement dans une flaque de sang et Ryan eut un air horrifié. « Ce sang, tout ce sang ! » lâcha-t-il sans trop réfléchir. Dès qu’il eut parlé, il entendit un grognement venant de la gauche et près du frigo, il vit un homme (zombifié) rampant à terre, visiblement amputé et avec un épais steak dans la bouche. Mais alors que la personne s’approchait d’eux en rampant, comme possédé par un monstre, Ryan put constater que ce qu’il pensait être un steak pouvait en réalité être quelque chose de bien plus vivant et frais. « On dirait… » il n’osa pas finir sa phrase, les mots « organe humain » se coinçant dans sa gorge alors qu’il poussa un petit gémissement. Il recula, se tenant au plan de travail pour ne pas glisser dans la flaque de sang dans laquelle ses pieds trempaient. « Mais enfin faites quelque chose, neutralisez-le, vous voyez bien qu’il est dangereux ! » dit-il en montrant l’homme au flic et en haussant le ton de sa voix. Sa main sur le plan de travail attrapa un couteau de cuisine qui traînait près d’un gâteau entamé. Si le flic ne s’en chargeait pas, il était prêt à se défendre.

Invité

CHAMBRE PARENTALE, 1ER ETAGE

Lenny se mordit un peu l’intérieur de la joue, contemplant mentalement la situation qui était tout, sauf idéale. Elle soupira un peu. « Oui mais si on fait rien, elle va juste… » Lenny ne termina pas sa phrase en baissant un peu les yeux. Hors de question de rester les bras croisés et de laisser une jeune femme se vider de son sang alors qu’ils avaient encore la possibilité de faire quelque chose pour aider. Heureusement, son frère semblait avoir la même idée qu’elle.
Nino lui coupa alors l’herbe sous le pied en se portant volontaire pour aller chercher le nécessaire de secours. Et la blonde (Fran) semblait visiblement être la partenaire désignée. Lenny fronça un peu les sourcils, peu ravie de voir ainsi son frère sortir en la laissant seule alors qu’il était celui qui était venu la chercher dans un premier temps. Mais elle était assez grande pour se débrouiller seule pendant quelques minutes.

Elle secoua la tête à la question de Fran ㅡ sinon, ils ne seraient sûrement pas calfeutrés dans une chambre, s’ils avaient eu une arme. Lenny tenta de rassurer la jeune femme et releva les yeux vers le duo tout juste formés alors qu’ils allaient sortir. « Attends. » Lenny attrapa le bras de Nino pour le retenir avant qu’il ne sorte de la pièce. « Fais attention, hein ? » souffla-t-elle d’un ton un peu inquiet. Vu ce qu’il se passait dehors, même si la salle de bain n’était pas bien loin, Dieu sait ce qui pourrait se passer. « Traînez pas trop longtemps. Elle a déjà l’air super pâle. » ajouta-t-elle dans un murmure en jetant un rapide coup d’oeil à la blessée qui avait l’air de bientôt tourner de l’oeil. « Tu devrais prendre un truc pour te protéger aussi, elle a une bonne idée. » Lenny observa le tesson de bouteille dans la main de Fran, qui était déjà peut-être plus efficace que rien du tout.

survit depuis le : 24/07/2018

CHAMBRE PARENTALE, 1ER ETAGE

Une fois les deux aventuriers désignés, la plupart des occupants de la pièce se virent soulagé d’un poid, tous sauf Lenny qui ne semblait pas d’accord pour laisser son frère quitter la pièce avec une parfaite inconnue. Seulement, Nino ne voyait pas de meilleures options pour garder sa petite soeur en sécurité, bien que l’idée de se séparer ne les enthousiasmait pas. Laisser quelqu’un périr par lâcheté ne lui ressemblait pas, d’autant plus qu’ils se tenaient à seulement quelques mètres de cette fichue salle de bain. « Promis, on va faire attention. » Aussi rassurant qu’il le pouvait, Nino adressa un rapide sourire à la brune avant de poser les yeux sur le tesson de bouteille que brandissait la livreuse de pizza.

Soucieux de ne pas négliger certains aspects de la situation, le moniteur de snowboard attrapa un des haltères qui reposent près d’un tapis de gym. « Ca devrait faire l’affaire. » Peu convaincu par son arme, Nino se contenta de s’avancer vers la porte d’entrée, tout en bougeant le plus silencieusement possible le lit. Une fois l’accès libre, il adressa un rapide regard en direction de Fran, avant d’entrouvrir la porte. Comme la voie semblait libre, il se glissa hors de la pièce tout en invitant sa soeur à bien refermer derrière eux.

Mystérieusement le petit couloir qui traversait l’étage semblait un poil plus calme, indiquant ainsi que beaucoup avaient opté pour la même option qu’eux. « Je crois qu’on est pas les seuls à se barricader dans une pièce. » Néanmoins, devant certaines portes, on pouvait trouver des hommes et des femmes en panique, à la recherche d’une cachette pour fuir le mal qui semblait rôder tout autour d’eux. Devant la salle de bain, un homme visiblement en colère tambourinait à la porte, sûrement terrifié par ce qu’il venait de voir. En voyant les deux mousquetaires arriver, l’homme s’arrêta essoufflé. « Elles refusent d’ouvrir. » Un problème qui ne les arrangeait effectivement pas, d’autant plus qu’un calme terrifiant semblait s’installer.

« Bon pas le choix... » A défaut de se servir de son alter comme arme, Nino opta pour un usage moins violent, mais surtout plus urgent. Sans crier garde, il frappa de toutes ses forces l’alter contre la poignet, qui sauta sans demander son reste. Dans un grincement aïgue, la porte s’ouvrit finalement, sur deux femmes (Almaze et Idyl) visiblement en difficultés.

Spoiler:

survit depuis le : 15/04/2016

intervention

« And no one’s gonna save you
From the beast about to strike »

+ global Chaos, c'est le maître mot. La panique est partout et, au sein de ce brouhaha infernal, l'on ne distingue plus guère les gens normaux de ceux qui, de toute évidence, ne le sont plus. Les plus réactifs, les moins trouillards, tous ceux encore dotés d'un minimum de sang froid (ou : ceux qui ont déjà porté un tant soit peu d'intérêt à la culture zombie) s'organisent au mieux et tentent de transformer en arme tout ce qui passe à portée de main... avec un succès très partagée. Quant aux autres... eh bien, disons qu'il vaut mieux que vous n'en fassiez pas partie. Au milieu de cette ambiance qu'on pourrait qualifier, avec un peu d'humour, d'apocalyptique, Beckett se fait happer sans crier gare par un petit groupe de personnes, ou choses au nez et à la barbe de Dagni qui, entre ça et son estomac capricieux, se laisse surprendre par une Beverly dont le subit retour à la vie semble ne rien avoir d'un heureux miracle. Personne ne semble encore avoir remarqué, ou porté le moindre intérêt, aux deux silhouettes se faufilant vers la petite dépendance dans le jardin.

+ cuisine (rdc) L'air de chien battu de Ryan, tout aussi convainquant qu'il soit, ne donne pas vraiment l'impression de marcher sur le condé qui l'escorte. Mais l'homme à terre, lui, semble manifester le plus vif intérêt envers les deux nouveaux venus. Quoi que sa mobilité réduite le handicape sérieusement dans son avancée, il se meut clairement dans leur direction. Et, chose étrange, il n'a pas l'air de ressentir la moindre douleur malgré sa jambe amputée : ses grognements sont d'une toute autre nature, comme s'il avait tout bonnement perdu la capacité de s'exprimer autrement. Son regard fixe, sous le néon blanc de la cuisine, fait peur à voir. Il y a clairement un truc qui cloche, mais quoi au juste ? Quoi qu'il en soit, il va falloir prendre une décision, et vite. D'autant plus qu'il semble ne pas être le seul cas atteint de cet étrange mal dans les parages, d'après les sons qui se font entendre. Si le karma avait un sale humour, il choisirait cet instant précis pour couper le courant dans l'ensemble de la baraque. Oh, wait...

+ chambre parentale (1er étage) Quelques personnes tentent bien d'aider la jeune femme saisie de convulsions, mais il n'y a en l'état pas grand chose qu'ils puissent faire pour elle sinon la mettre en position latérale de sécurité et s'assurer qu'elle ne se morde pas la langue. Quoi qu'il en soit, cela ne semble pas être une réaction très normale, à moins que la plaie n'ait été causée par quelque chose susceptible d'empoisonner le sang ? Ne reste plus qu'à prier que les deux courageux partis en expédition vers la salle de bain ne tardent pas trop à revenir, et pas les mains vides de préférences. Mais, compte tenu de la situation, ne vaudrait-il pas mieux barricader la porte en attendant ? La situation paraît être devenue franchement sérieuse et cela serait sûrement plus sécurisant. L'une des personnes présentes dans la pièce émet d'ailleurs l'idée à haute voix, bientôt appuyée par plusieurs autres tandis que l'on s'empresse de déplacer un meuble afin de condamner l'entrée. Et voilà que la lumière s'éteint brusquement, l'interrupteur restant sourd aux insistances frénétiques de l'homme le plus proche de lui.

+ salle de bain (1er étage) La poignée saute sous la violence de sa rencontre avec l'altère de Nino, emportant avec elle un petit morceau de porte et condamnant ainsi l'efficacité de la fermeture, celle-ci désormais défoncée en bonne et due forme. Au temps pour le côté safe de la pièce d'eau... Ainsi, il semblerait bien que l'heure ne soit plus au jacuzzi pour Almaze et Idyl, ne reste dès lors plus qu'à prier pour que Lenny ne se soit pas trompée tout à l'heure en ayant affirmé avoir vu une trousse de secours. Surtout que c'est dans le noir que ce nouveau quatuor doit à présent chercher l'objet, et que les deux seules autres personnes étant susceptible de savoir où elle se trouve sont soit bourrée soit sonnée soit les deux en même temps. Sans mentionner le fait qu'il n'y a guère le temps de lambiner...

survit depuis le : 25/10/2017

Salle de bain

Il faut te comprendre aussi, tu défends ton territoire et ton sacro-saint jacuzzi. T’as les crocs, t’as fini ta bouteille, bref t’es sur les dents. Et tu le montres, quand tu brailles de l’autre côté de la porte, bouteille au cul brisé en poigne. Je veux dire, quand même : ça gueule dehors comme si on égorgeait des cochons tout en les enculant avec des battes de base-ball, et y a un type ( ? ) qui défonce ta porte d’un coup d’haltère. T’as le temps de voir sa face pâlotte comme la mort avant que flic flac les lumières vous lâchent. Fini les spots. Tu lèves le bras armé de l’alcoolisme et tu fais obstacle de ton corps, grinçante, prête à cracher à son visage, ta voix résonne dans le couloir parce que tu sais pas trop chuchoter et pour une fois, t'as raison et le droit derrière toi. Tu tiens à te faire entendre, que justice soit rendue : « - Entre, assieds-toi, mets-toi à l’aise, ôte ton soutif si tu veux ! Tu t’es cru chez les cosmonautes ou quoi ?! Cela se fait pas de défoncer les portes de salle de bain, bordel. » Tu t’agrippes à l’un des nouveaux venus et le bout de verre que tu tiens en main ( par le goulot ) ripes sur la chair tendre de l’invité surpris. Tu viens de te faire défoncer la porte, y a dix minutes, tu prenais un bain ici – t’es sur la défensive, et tu t’accroches à l’individu. La lumière de la fenêtre éclaire la scène, et ça serait pas joli joli – mais la lune fait briller le sang sur ton tesson de bouteille et sur la peau de la personne que tu fixes dans les yeux. D’une main, tu tentes de la ou le blesser, de l’autre tu t’accroches à son bras, tes pieds nus et mouillés glissant sur le carrelage trempé d’eau ( à la mousse rose à paillettes ) et bientôt de sang.

Spoiler:

survit depuis le : 13/08/2017

Cuisine, RDC

Le duo mal assorti fait irruption dans la cuisine à la va comme je te pousse - Wyatt pousse, tire, heurte Ryan et le retient même spontanément quand il manque de glisser dans une flaque de sang visqueux et de mourir d’une mort conne avant l'escalade de violence. S’il n’entend pas la remarque de Ryan le bon sens permet à Wyatt de finir sa phrase sans le savoir : “- On dirait un organe humain…” Il sent la nausée se bloquer dans sa gorge. Il a vu des tas d’organes dans des êtres humains à ciel ouvert, mais ces trucs-là n’ont pas leur place loin de leur propriétaire.
« - Pourquoi, t’es un flic ? » Wyatt fronce les sourcils, et se tourne à demi vers son compagnon d’infortune, perplexe et comique. Il l’entend juste assez pour capter ses ordres de l’oreille gauche. Son instinct hurle d’obéir - comme lorsque Ryan lui a dit d’appeler des renforts pendant que Wyatt était justement en train de le faire. Tout ça lui fout la chair de poule et le flic dégaine lentement son arme. « - On ne bouge plus. Stop. » Il a les lèvres sèches et sa propre voix lui donne l’impression qu’il frotte du papier de verre contre sa trachée. Il ne s’entend pas assez pour percevoir qu’en fait, sa voix est calme et ferme, dépassant le brouahaha de panique généralisée. Comme le cannibale cul de jatte ne ralentit pas et se traîne vers eux Wyatt tire et vise la tête – le « steak » et la mâchoire pissent le sang, mais la créature continue et Wyatt s’avance d’un pas décidé pour tirer à bout portant, en pleine tête ; « Tiens, prends ça, et que t’en crèves ! » mais avant que la balle atteigne son objectif, il fait tout noir. Wyatt a le visage illuminé par le feu qui sort du canon de son arme, mais n’a pas le temps de voir s’il a bien achevé le monstre. La panique gagne le flic qui se mord la lèvre jusqu’au sang. Si on le touche à la minute, le texan mâle et viril va crier comme une fillette. Il est sourd et aveugle et il sent ses pieds s’enfoncer dans un liquide chaud. Il recule, précipitamment, au cas où l’homme continue à ramper vers eux, et il tire à l’aveuglette en face de lui.

survit depuis le : 26/10/2016

Fond du jardin

La porte du cabanon s'ouvre et Malini laisse échapper un soupir de soulagement quand elle s'engouffre dans ce repère de fond de jardin. La lumière grésille un peu puis se stabilise et révèle exactement ce qu'ils étaient venus chercher. Des outils alignés sur les murs, prêts à bêcher le sol mais certainement pas pour planter des humains. Après une brève inspection, elle s'empare d'une serfouette et d'un plantoir, mais porter les deux armes à bout de bras n'aura aucune utilité. Elle continue de fouiller, à la recherche de quelque chose pour transporter plus de matériel, comme une ceinture porte outils, mais elle est interrompu par l'appel de Bass à l'extérieur de la cabane. Elle sursaute quand il déboule à l'intérieur, le regard fou et qu'il l'appelle encore, alors qu'elle est juste devant lui. Et elle a peur, une peur bleue qui explose dans ses membres quand elle comprend qu'il a définitivement un problème. « Je suis là... » Sa voix s'étrangle et elle doit inspirer pour reprendre.
Et là, quand elle s'y attend le moins, dans un enchaînement encore plus catastrophique que ce qu'elle pouvait imaginer, la lumière s'éteint. Partout. L'obscurité lui tombe dessus brusquement et elle se sent oppressée, la peur phagocyte le moindre de ses muscles alors que ses yeux tentent de s'accommoder en vain. Lentement, la réalisation grimpe le long de sa colonne vertébrale : elle va mourir. Si elle ne fait rien, elle va mourir. Bass est à deux doigts de craquer, et si ce n'est pas lui, c'est un autre fou furieux drogué qui va tenter de la dévorer littéralement.

« Bass ? Si tu ne te sens pas bien, peut-être que tu devrais rester là, t'enfermer ici et moi, je vais aller chercher des secours. Très rapidement. » La survie, c'est une affaire égoïste et elle a une enfant à la maison qui attend que sa mère rentre. En vie.
La silhouette du colosse commence à se détacher dans l'obscurité et Malini appréhende le moindre mouvement brusque. « Tu devrais t'allonger parce que tu risque de te faire mal sinon. Tu m'entends ? » Elle tente de prendre une voix rassurante, pas la voix de celle qui risque bien de le planter là pour aller sauter la barrière en sachant très bien qu'il ne peut pas escalader avec son épaule en sang. Alors elle tente de prendre le contrôle de sa voix, inspire et parvient presque à se montrer convaincante quand elle dit : « Allonge-toi, je vais m'occuper de toi et ensuite je vais chercher de l'aide. »

survit depuis le : 14/10/2016

Cabane au fond du jardin

Il ne voit plus rien. Un instant Bass est persuadé d’être aveugle, qu’il ne voit plus rien et sa large poitrine se compresse de terreur. Il ne manquerait plus que ça. Son centre d’équilibre est déjà perturbé, et Bass trébuche dans les ténèbres. La douleur qui traverse son tibia est atroce, il a heurté quelque chose et la torture remonte jusqu’à l’os. Le colosse aux pieds d’argile se rattrape à ce qu’il peut, rien ne tombe, aucun vacarme et il serre les doigts sur ce qu’il touche – du bois. Il reste immobile à tenter de reprendre une respiration calme, alors que sa poitrine se soulève trop hâtivement.
Puis la voix de Malini : comme un aimant, elle le ramène à la réalité, et l’attire. Il met un pied devant l’autre dans les ténèbres, timide. « - Je t’entends. » Il murmure, la voix basse, brisée. Il ne se sent pas bien. « - On doit y aller, maintenant, il n’y a pas le temps ! » Il se frotte le visage de l’avant-bras dans le noir, essuyant la sueur qui continue à humidifier son visage. La douceur de Malini l’agace, est-ce qu’elle ne voit pas à quel point c’est dangereux ? Bass se rapproche jusqu’à pouvoir voir son visage dans la pénombre. Elle est si jolie, et il se sent si faible, dans tous ses membres, proche de la fièvre. « Je pense de plus en plus sérieusement à manger… ta femme. » Le murmure lui échappe sans force, sans conscience. Il se rattrape maladroitement, il butte sur les mots, et s’efforce de parler plus distinctement : « - Je ne veux pas te faire de mal, Malini… » Le prénom est doux sur sa langue, il a de la chance de l’avoir heurtée dans la cohue.
« - Il n’y a pas d’aide, personne ne viendra, nous sommes seuls, il faut y aller Malini. » Il supplie presque, la voix asséchée par la soif. Il tente pourtant sincèrement de la convaincre, pointant la porte du doigt, l’extérieur d’où les cris ne leur parviennent plus que étouffés. L’urgence et la panique pulsent dans ses veines et il tente de la trouver dans l’obscurité, refermant à tâtons ses doigts sur elle, « - On doit rester ensembles. » Il ne supporterait pas qu’elle le laisse là.

survit depuis le : 26/10/2016

Cabane au fond du jardin

Elle sent sa détresse, elle sent le désespoir dans sa voix, dans sa respiration saccadée. Les mots qu'ils déclament n'ont aucun sens. La peur hérisse toujours des frissons à la base de sa nuque, mais Malini est moins sûre de pouvoir l'abandonner à son propre sort. Elle n'a pas pour habitude de laisser derrière elle les gens qui ont besoin d'aide et clairement, il a besoin d'être soigné. Mais dehors, il n'y a pas d'issue, le portail doit ressembler à l'entrée d'un magasin un jour de promotion et il est clairement trop faible pour pouvoir traverser la foule. Ils sont au fond du jardin, clairement, personne ne penserait à venir les chercher ici, n'est-ce pas ?
L'Indienne rassemble toutes ses forces pour ne pas se défiler quand il lui attrape le bras. « D'accord, on ne se sépare pas. Je vais rester avec toi. » Il y a une certaine angoisse dans sa voix, pas juste à cause de lui mais à cause de la situation, à cause du facteur inconnu qui sévit à l'extérieur de cette cabane où ils semblent tous les deux tranquilles pour un moment. « Mais tu ne vas pas aller bien loin comme ça, tu es brûlant de fièvre et tu es blessé. S'il te plaît, assied-toi cinq minutes, le temps de récupérer ton souffle. » Doucement, elle approche la main de son front pour examiner sa température. « Oh lord... C'est pire que ce que j'imaginais... » Elle soupire et détache lentement son bras pour pousser tout ce qu'il y a autour d'elle.

« Bass, on va s'en sortir, mais tu vas devoir faire ce que je te demande. On ne peut pas fuir tout de suite, alors tu vas t'asseoir et je vais enlever ton tee-shirt. Je vais essayer de faire baisser la fièvre, d'accord ? » Et comme pour l'encourager, elle lui attrape les mains et le tire lentement vers le sol, en même temps qu'elle se met a genoux.

survit depuis le : 14/10/2016

Cabane au fond du jardin

La main de Malini est glaciale contre son front, et le corps de Bass est pris d’un frisson. Il se sent … faible. Il se rappelle quand il avait passé une semaine sans presque manger, pour laisser les pâtes à sa fratrie, quand sa mère avait perdu l’un de ses boulots. Il avait toujours l’impression de s’évanouir au matin, et avait chopé tous les virus qui traînaient cette hiver-là, malgré sa stature solide. Un rare épisode de faiblesse physique pour lui, mais aujourd’hui il sent à nouveau son estomac se contracter et ses jambes céder sous lui. Il ne tient plus rien et ses doigts se referment dans le vide. Sur le manque.
« - Je fais si peur que ça ? » Il se laisse asseoir au sol sans rechigner, expirant un long soupire de soulagement. Il s’adosse à l’une des parois en bois, les marteaux oscillant au-dessus de sa tête. Ne plus avoir à soutenir sa colonne vertébrale est déjà un plus. Il a un petit sourire rêveur, plein de fièvre qui lui vient aux lèvres. « - Je n’ai pas vu beaucoup de films d’horreur, mais… Règle numéro une : surtout jamais de sexe. » Peut-être qu’il est mort, peut-être qu’il va mourir ou qu’il délire, mais Malini, avec la lune qui fait briller le sang séché sur sa robe, est la plus belle femme qu’il ait jamais vu. Et il ne la mérite certainement pas, la tête dodelinant contre la paroi. Le sarcasme meurt sur ses lèvres sèches, Bass ôte quand même son t-shirt poisseux de sueur, docile. La plaie sur son épaule est laide, et lui arrache un grognement de douleur dans son mouvement. « - Tu as peur de moi. » Il froisse le tissu en boule dans son poing, maladroitement. Le regard se fait un instant plus lucide, triste dans le contre-jour. « - Je suis désolé… » Puis un rire sans joie le prend, et un peu plus de sang coule sur son torse qui tressaute d’humour noir. « - Oh bon dieu. Je vais clamser à une putain de soirée de bourges ».

survit depuis le : 26/10/2016

Cabane au fond du jardin

Malgré les circonstances, malgré la folie de la demi heure, Malini rigole à sa remarque sur les films d'horreur. Elle l'aide à enlever son tee-shirt fixe la plaie dans son dos qui n'annonce rien de bon et elle soupire. En dehors de ça, il est très séduisant et c'est presque dommage. Peut-être...Peut-être que s'ils s'en sortent ils en rigoleront et il l'invitera à dîner et ils reparleraient de cette nuit improbable qui les avait vu entrer en collision. Mais le mannequin n'oublie pas ce qu'elle a vu, lui il crochète des portières de voiture et fuit les flics, elle, elle élève une fille et défile dans des tenues extravagantes pour de gros cachets.
« Arrête ne dis pas ça. Je n'ai pas peur de toi, c'est... C'est la situation qui est effrayante. » Mais une part d'elle le craint quand même, car il a beau être mal en point, il serait toujours capable de mobiliser plus de force qu'elle ne pourrait. Alors le plantoir et la serfouette campent juste à côté d'elle. « Viens-là. » Avec précaution, elle l'invite à s'allonger et à poser la tête sur ses genoux. Malini laisse traîner sa main sur son front brûlant, sur ses joues mangées par la barbe et elle essaie de réfléchir à ce qu'elle pourrait faire sans trop savoir quoi. Elle lui prend le tee shirt des mains, le déchire en deux et enroule une partie autour de sa blessure et de son épaule dans l'espoir que les choses n'empirent pas. L'autre morceau sert à essuyer son front. Il lui faut de l'eau.

« Attends-moi deux minutes, je vais chercher de l'eau. Il doit y avoir une arrivée près de la dépendance, pour arroser le jardin. » Elle ne lui laisse pas le temps de protester et se relève, tâtonne jusqu'à l'arrosoir aperçu dans l'entrée et sort de la cabane, le plantoir bien serré dans son poing. Elle pourrait s'enfuir. Il ne s'en rendrait compte que trop tard... Mais encore une fois, l'idée de laisser quelqu'un en détresse derrière elle lui déchirait le cœur.
La maison est plongée dans l'obscurité mais les cris n'ont pas diminué pour autant. Il n'y a juste plus de musique pour les étouffer. Alerte, Malini fait le tour de la dépendance, guidée par les rayons lunaires jusqu'à son saint graal dont elle remplit l'arrosoir. Elle espère avoir été discrète quand elle se glisse à nouveau dans la cabane et qu'elle déplace la première caisse qu'elle trouve contre la morte. « T'agites pas, tout va bien. » Elle reprend sa position, la tête du jeune homme sur ses genoux et cette fois s'applique à passer le tissu mouillé sur son front. « Ça aide toujours à faire descendre la fièvre de ma fille quand elle est malade. »

survit depuis le : 14/10/2016

Cabane au fond du jardin

Qu’est-ce qui est le plus bizarre ? Que sa blessure irradie de chaleur, tandis qu’il a la fièvre, dans une cabane au fin fond d’un jardin de millionnaire, alors que tout autour d’eux les gens se dévorent et s’entre-tuent ? Ou qu’il ait la tête sur les genoux de ce qui était sans doute une mannequin, capable de tuer quelqu’un à coups de chaise, à demi-nu, dans la cabane au fond d’un jardin de millionnaire ? Les deux situations étaient irréelles. Peut-être était-il malin comme un chien, à crever de fièvre au fond de son lit, à imaginer tout ça ? S’il pouvait comprendre le fantasme de Malini, son imagination débloquait sérieusement à propos des morts-vivants…

Le temps que l’Indienne revienne, Bass gît à demi-endormi au sol, dodelinant de fièvre. Il se réveille en sursaut en la sentant près de lui, les yeux écarquillés – pour autant qu’il sait, elle peut être un malade, ou bien vouloir l’achever à coup de serpette. Le contact humide et frais sur son front abolit sa résistance pourtant, et il est pris d’un frisson. « - Tu as une fille ? » Il referme les yeux un instant, les paupières tressautant. Pauvre gamine. Son ventre se serre un peu plus, et émet un long grondement. « - C’est con que j’ai envie d’un burger hein ? » Il s’efforce d’en rire, même si pour une fois, son cynisme n’est pas à la hauteur. Il rouvre les yeux, pour fixer la jeune femme penchée au-dessus de lui, le regard clair lumineux dans les ténèbres. « - Tu devrais y aller… » Il murmure doucement, faiblement. Bass lève les doigts pour effleurer la joue de Malini, du bout des doigts, à peine. « - Vivre ou mourir, à toi de choisir… Elle doit être terrifiée… » Il savait qu’il l’était lui, tandis qu’un accès de toux le prend et oppresse sa poitrine. Le goût du sang envahit sa bouche, mais Bass reste obstinément lèvres closes, cherchant à contenir l'expectoration dans sa poitrine, faisant signe à Malini que ça allait passer.

survit depuis le : 23/07/2018

SALLE DE BAINS

« Tu m’étonnes. » Lâchés dans le grand bain du bordel qu’était devenue la maison, ils avaient pour ainsi dire quitté délibérément leur refuge sécurisant pour une mission de sauvetage à la con alors que tous les autres s’enfermaient les uns après les autres à la recherche d’une cachette quelconque.

Ils trouvèrent porte close devant la salle de bain. Le brun n’hésita pas longtemps avant d’agir – ce que Fran observa d'un air appréciateur – et il défonça sans plus de cérémonie le verrou à coup d’haltère. De l’autre côté, ce fut un concert de grognements incompréhensibles et de beuglements d’ivrognes qui les accueillirent ; mais à peine put-elle distinguer l’un des deux visages présents dans la salle de bains que le noir leur tomba sur les yeux. « Eh ben voyons … » Comme si tout ça n’était déjà pas assez flippant et dangereux. Inutile de refermer la porte sur eux, elle n’était plus là que pour décorer à présent.

En rentrant, ses pieds clapotèrent dans une flaque d’eau – apparemment c’était bien le moment de faire une inondation pour certaines. « Oh la ferme, c’est la grosse merde dehors alors – » commença t-elle à rétorquer d’un ton acerbe avant de sentir quelque chose lui couper littéralement la peau et un liquide chaud couler le long de sa main. Du sang, et le sien. Mais dans quel asile de malades était-elle débarquée ? « Putain de merde ! Salope ! Y te prend quoi là ?! T’es ravagée toi aussi ? » C’était sorti tout seul sous le coup de l’emportement soudain, et avant même que l’autre n’essaya de réitérer l’expérience, la blonde la repoussa brutalement pour l’écarter d’elle, au risque potentiel de l’envoyer bouler droit contre le rebord de la baignoire ou dans les bras de la belle au bois dormant qui n’avait jusqu’ici pas réagi, plongée dans un sommeil aussi profond que probablement alcoolisé. La prochaine fois, c’était coup de tesson assuré.

Fran chercha son camarade dans la pénombre et le devina en tendant son bras jusqu’à le toucher. « Occupe-toi de trouver la trousse et vite. Moi j’me charge de l’autre dégénérée. » Il était préférable qu’ils agissent méthodiquement et vite. La blonde tenta de ne pas glisser alors qu’elle avançait tant bien que mal pour chercher le pommeau de douche – arme redoutable pour sortir les soûlards de leur torpeur.

survit depuis le : 25/10/2017

Salle de bain

Ton équilibre perturbé chavire et tu te sens glisser – tu clapis, tu t’accroches à ce que tu peux, mais cela n’arrête pas ta chute. Tu heurtes la baignoire, et tes ongles glissent contre l’émail sans s’accrocher à rien jusqu’au moment où tu te réceptionnes le cul par terre, et que tu te ramasses au sol. Réflexe de biturine, tes mains en avant sont entaillées, bris de verre comme des étoiles – tes propres tessons, et ton propre sang qui se dilue dans tes flaques. Le savon pique tes plaies et a le mérite de te faire couiner de douleur et reprendre un peu de ton sang-froid. Bien que tu aies attaqué Fran de sang-froid, et en toute légitime défense, messieurs les jurés. Tu portes ta main blessée à ta poitrine, blottie dans ton frou frou d’étoffe, les genoux remontés contre ta poitrine, et le dos contre la froideur de la baignoire. Tu as un frisson et une boucle qui te tombent devant les yeux.
« - Qu’est-ce qui te vous prend, putain ? » S’ils ne supportent pas l’alcool, il ne fallait pas en boire. Car pour toi, tout cela n’est qu’une débauche de fin de soirée, tu ignores tout ce qui se passe dehors. Au mieux, des gens ont vomi, au pire, quelqu’un a violé ou tué quelqu’un. Tu glapis quand l’eau froide t’atteint de nouveau et tu luttes pour te relever. Tu te débats au sol comme un papillon qu’on attrape, et tu donnes un coup de pied dans le tibia de la blonde. Qu’elle noie l’autre brune, tant pis, mais cela te donne un moment pour reprendre ton souffle, secouer la tête comme si tu sortais de l’eau et puisse de ta poche un briquet. « - Stop ! Stop ! » Tu ordonnes, essoufflée. Tu lèves la petite flammèche pour tenter d’y voir dans la pénombre. « - Je sais où est la trousse de secours, et la clef qui permet d'ouvrir l'armoire à pharmacie. Mais je veux savoir ce que vous avez fumé. » Tu essaies de rester calme, et ferme, mais tout ton corps est crispé, épuisé. Pour l’heure, tu es conciliante. Les résolutions, c’est comme les migraines, on les oublie quand la douleur part. En général, dans les deux cas, cela n’a que la durée d’une gueule de bois. Mais tu es trempée, tremblante, la voix blanche de fureur, mais tu as les dents qui claquent et tu as un p’tit quelque chose au creux du ventre. La peur.

survit depuis le : 26/10/2016

La cabane au fond du jardin

Trouver la force de faire de l'humour dans une telle situation est admirable. Malini, qui jusque-là arborait un sourire crispé par l'inquiétude se laisser aller à un véritable rire quand il fit mention du burger. Doucement, elle épongeait toujours le front de son compagnon de fortune et parfois son cou et ses épaules. Maintenant qu'il lui offrait la possibilité de partir, ça ne lui paraissait pas vraiment moral, pas alors qu'il était dans une telle position de faiblesse et avait besoin de toute l'aide qu'il pouvait trouver. « J'espère surtout qu'elle est au lit maintenant. Elle a cinq ans, ce n'est pas une heure acceptable pour être debout. » Elle a un simulacre de sourire toujours, se pinçant intérieurement d'avoir révélé l'âge de Nisha. Il ne fallait pas un diplôme en mathématiques pour comprendre qu'elle était une « teenage mom » et Malini, elle en connaît beaucoup que la fièvre la plus violente n'aurait pas empêcher de lui lancer un regard plein de jugement. Le fin fond de l'Alabama ne regorgeait pas vraiment de personnes clémentes.

« Je peux pas te laisser comme ça... » Bass est un inconnu, certes, mais il suffit d'une situation de crise pour rapprocher deux personnes au-delà des possibles. « On va s'en sortir, d'accord ? Et quand ce sera fini, on en rigolera. Peut-être autour d'un verre ? » C'est ridicule, mais elle ne trouve rien de mieux à dire. Pas vraiment le typical blind date. Elle ne se voyait pourtant pas réussir à se tirer de là et complètement oublier le jeune homme qui s'était donné tant de mal à la sortir de là et qui n'avait pas paniqué en la voyant défoncer la tête d'un avocat à coup de chaise. Pourtant, leur univers ne peut pas être plus opposé que ça. Il démarre des voitures sans clé, elle défile sur des podiums.
« Alors, tu faisais quoi à cette soirée dis-moi ? » Ne pas parler du bordel à l'extérieur. Tant que la fièvre n'aura pas un petit peu baisser, elle préfère rester là. Et le calme relatif de la petite dépendance du fond de jardin l'aide à réfléchir. Dehors, c'est la fin du monde. Ici elle se sent presque en sécurité.

survit depuis le : 24/07/2018

SALLE DE BAINS

Paniquées par cette entrée fracassante, les occupantes de la salle de bain ne se montrèrent pas vraiment enthousiastes à l’arrivée d’invités surprises et alors que Nino voulait expliquer un peu mieux la situation, une des deux colla un coup à Fran. Un peu décontenancé par le mouvement, Nino essaya comme il pouvait de rattraper sa partenaire de fortune dans sa chute, avant de regarder plus en détail son agresseur. « Stop, on cherche juste une trousse de secours ! » Si l’alcool pouvait rendre certaines irritables, Nino refusait de céder à la pression, à l’inverse de la blonde qui remontait déjà ses manches pour se venger. Se battre dans un moment pareil n’avait rien de très malin et bien qu’il aimerait les raisonner, il savait que ce ne serait qu’une perte de temps.

Quand le courant sauta, un frisson lui traversa le corps, comme-si le pire restait encore à venir. Tout comme la brune, Nino attrapa son briquet pour venir éclairer un minimum les lieux tout en vérifiant que tout le monde était encore présent dans la pièce. Le changement d’ambiance semblait avoir calmé les ardeurs des deux femmes, et contre toutes attentes, la brune accepta même de les aider. « Où ? Montre ? On a pas le temps d’expliquer. » Sur son visage on pouvait aisément lire l’impatience qui se dessinait et même s’il restait relativement calme, il ne fallait mieux pas que l’autre abuse.

Alors qu’il attendait le matériel de premier soin, des bruits étranges se faisaient entendre au rez-de-chaussé, comme si des gens gémissaient de douleur. Des râlements qui laissaient imaginer le pire sur le chao qui régnait dans la maison et dans le jardin. « Je le sens pas, faut retourner vers la chambre vraiment... » Peu rassuré à l’idée de laisser sa petite soeur avec des inconnus, Nino pensait plus qu’à une seule chose, retourner dans la chambre pour se barricader et réfléchir sérieusement à un plan d’évasion. Sans même chercher à savoir s’ils avaient ou non récupérer la trousse de soins, le brun attrapa le bras de la blonde pour lui glisser à l’oreille. « On prend la blessée et l’alcoolique, et on y va ? » Partir se protéger semblait la meilleur des options, d’autant plus que des bruits de pas se faisait entendre aux alentours.

survit depuis le : 14/10/2016

LA CABANE AU FOND DU JARDIN

Il aimerait bien continuer à la regarder dans le clair de lune, et son joli sourire, la tête posée sur ses genoux. Il se sent faible et nauséeux, la poitrine compressée de l’intérieur, comme si on tirait sur du plastique trop étroit pour le buste robuste qu’on veut recouvrir d’un linceul. « - C’est une rebelle, aussi ? » Bass murmure avec amusement. Lamère tue des gens à coups de chaise, la petite se couche après minuit à cinq ans. Sa joie malicieuse est atténuée par la faiblesse de sa voix, qui n’est qu’un vague ronronnement dans la gorge. « - Bah, comme ma mère le disait, ce qui est important dans la vie c’est de faire de nouvelles expériences. » Sauf qu’à l’époque, elle le disait à propos qu’il devait candidater à un poste de vendeur en électronique au bout du quel il a été viré au bout de trois mois. De nouvelles expériences, et n’importe quel salaire, n’importe quel job. Pas se balader dans une soirée huppée. Surtout pas pour vendre de la drogue. « - Drogue. » avoue ensuite Bass après un temps. Il est interrompu par une nouvelle quinte de toux qui secoue sa poitrine, et le sang teinte un peu sa barbe blonde tandis qu’il se repose contre Malini, les yeux clos. J’ai une fratrie à nourrir. » Il ne sait pas d’où la confession sort, il n’a pas l’habitude se justifier. Il les emmerde, et leurs jugements. Mais cette fois, il murmure doucement sa faiblesse, la voix un peu sifflante. Il n’arrive plus à rouvrir les yeux, et sa poitrine se soulève plus doucement maintenant. « - Elsie… » Il compte sur ses doigts, appuyant un doigt après l’autre sur la cuisse de Malini. « - Jaime… » Le dernier nom met un éternité à franchir ses lèvres, teintées de sang « - Elias… » Et c’est le silence, définitif.

survit depuis le : 26/10/2016

Fond du jardin

« Oh. » Il vend de la drogue et ça la surprend à peine. Pas qu'il en ait l'air, loin de là, mais il avait l'air d'avoir plus de réflexes et de jugeote que tous les mecs « réglos » qu'elle avait rencontrés dans sa vie et ça ne pouvait que venir d'une vie difficile à gérer. Il a une famille à nourrir lui aussi, à sa façon et Malini comprend les sacrifices de ce genre mieux que personne.
Il a l'air de manquer de souffle et d'un coup, il n'y en a plus. Sa poitrine a cessé de soulever, sa bouche s'est refermée à jamais sur un dernier soupir. « Bass ? » Elle se hasarde quand même, agrippe son épaule avec la force du désespoir et le secoue doucement. Il est mort. Et ça lui étreint la poitrine. Elle n'a jamais vu de mort et elle n'aurait jamais pensé un jour qu'un type rendrait son dernier souffle sur ses jambes.

Ses yeux se brouillent de larmes quand elle se met à fouiller dans ses poches, à la recherche d'une carte d'identité avec un nom et une adresse pour retrouver sa famille, lui parler, lui faire un don peut-être... Bass Ferguson. Elle tente de mémoriser l'adresse, puis elle attrape toutes les preuves de l'implication du jeune homme dans trafic pour s'en débarrasser dehors; ses proches n'ont pas besoin que sa mémoire soit à jamais salie avec ça. La gorge nouée, la vision toujours trouble, Malini se relève, tangue sur ses jambes, attrape le plantoir qui n'avait pas quitté ses côtés et elle titube vers l'entrée du cabanon. La réalité extérieure, toujours en cris et panique la rattrape alors qu'elle avance dans l'herbe comme un fantôme. Elle fait le tour pour se planter derrière la dépendance, dans les ombres, à l'abri des regards curieux ou dangereux et elle se met à pleurer. Parce que la situation est stressante, parce qu'elle vient de voir un type mourir, parce qu'elle ne veut pas mourir non plus.

survit depuis le : 15/04/2016

clôture

« And no one’s gonna save you
From the beast about to strike »

Les minutes continuent de s’égrener et les choses ne vont pas en s'arrangeant. Est-ce bien étonnant, en soit ? Comment pouvait-on s'attendre à ce qu'une défense organisée se mette en place dans une villa peuplée d'individus bourrés, voire défoncés, voire complètement drogués, voire tout à la fois et même bien pire.
Bah ouais, c'est la merde, et vous avez plongé en plein dedans. Mais voyez le bon côté des choses : vous allez mourir en faisant la teuf ! Bon, et peut-être en souffrant et en paniquant un peu aussi mais merde, soyez pas difficile ! Pensez à ceux qui vont clamser dans leur sommeil, ou en faisant du tricot, en regardant un téléfilm d'Halloween... Pensez à ceux qui vont survivre, et qui vont être bien dans la merde alors que vous, votre dernier souvenir sera une fête de ma-la-des (et un mort-vivant vous arrachant un morceau de chair à vif, oui bon okay) ! Vous êtes des putains de privilégiés et vous ne vous en rendez même pas compte, parce que vous êtes beaucoup trop focus sur l'instant présent et le nombre de contaminés qui prend peu à peu le pas sur les personnes saines présentes à cette joyeuse sauterie, qui vous encerclent et vous coupent toute échappatoire (ou presque ? l'avenir nous le dira). A moins de faire preuve de la plus grande ingéniosité et d'un sang froid à toute épreuve, on dirait bien que vous êtes coincés. Si vous en doutiez encore, personne ne viendra vous aider.

Félicitation, vous allez tous mourir !

(+) info Et voilà, c'est la fin. Sujet commun : thriller night - Page 3 1795348289

Sujet commun : thriller night - Page 3 1795348289

Notez toutefois que l'intrigue reste encore ouverte aux participants actuels pour les deux prochaines semaines, après quoi elle sera archivée pour toujours et à jamais ! L'intérêt ? Vous laisser libre de faire mourir vos persos en rp si vous le souhaitez (ou créer un personnage héroïque qui va se tirer de ce piège si c'est ce que vous préférez, whatever) et ce de la manière que vous désirez. Il n'y aura évidemment plus d'intervention du meujeu après ce post de clôture, aussi vous voilà libre de faire comme bon vous semble, notamment en utilisant des ellipses.

survit depuis le : 23/07/2018

SALLE DE BAINS
Un coup dans la jambe et Fran manqua de glisser au sol dans un grognement douloureux et une volée de jurons peu aimables à l’encontre de la tarée qui l’agressait. « Je vais la tuer. » Retiens-moi, aurait-elle pu dire à l’autre si seulement elle le voyait – et le connaissait depuis un peu plus longtemps que cinq minutes pour lui demander de la canaliser.

Heureusement que Nino était là pour calmer le jeu et à la lueur d’un briquet, il sembla que l'intéressée recouvrait la raison. « On a rien fumé putain, y a des cinglés qui se butent entre eux en bas alors grouille ! » Dans le feu de l’action, elle réalisa qu’elle pointait d’un air sûrement menaçant et ridicule l’huluberlue avec la douchette de la baignoire, et laissa retomber sa main derechef. Le tesson quant à lui était toujours là dans son autre main, il pouvait être encore parfaitement utile.

La coopération de la brune émêchée fut finalement plus rapide que prévu et Fran s’en serait bien réjouie si la situation n’avait pas été aussi critique. La panique gagnait l’étage et du mouvement se faisait entendre non loin. Retourner dans la chambre, c’était ça la solution de l’autre ? A ce compte-là, ils n’auraient jamais du la quitter. Ca lui aurait évité d’avoir une main qui pissait le sang et un genou endolori. « Ca valait le coup de se faire chier à sortir pour ça. » marmonna la blonde sans détour à l’encontre du brun avant de héler leur troisième larron. « Allez ramène-toi avec ta pote, on retourne au … » Grognements étranges près d’eux, plusieurs fêtards les observant d’un air vaseux. « Ho-oh. » Les ados défoncés et les camés de quinze piges, c’était vraiment pas sa tasse de thé. La blonde s’avança vers eux, persuadée qu’un peu de violence allait vite les calmer. Derrière eux, il y en avait d’autres – encore loin, mais ils n’allaient pas tarder à venir s’incruster eux aussi. « Cassez-vous ! » Se ruant sur eux armée de son tesson toujours vierge de toute agression, elle donna plusieurs coups de poings et de pieds pour leur frayer un passage – mais ne prêta aucune malheureusement attention à la griffure qu’un des types lui asséna au bras pendant la lutte. « Magnez-vous le cul ! »

survit depuis le : 14/10/2016

Parc puis RDC

Tu es mort, mort pour de bon, mais tu t’en rends à peine compte que tu glisses au pays d’outre-tombe, entre les cuisses de Malini. Ton cerveau s’est éteint, et ce n’est qu’après le départ de la brune qu’il tressaille. Tu te relèves sans vie et sans énergie, pour franchir la porte du cabanon d’un pas instable. Tu manques de te prendre la porte en plein visage, mais tu l’écartes d’un geste de bras, sans contenir ta force pour la première fois de ta vie. Ton regard mort se pose sur l’étendue impeccable du jardin. Ici, il n’y a même pas encore de traces de sang ou de tripes, les brins d’herbe sont bien ordonnés.

Où est Malini ? Tu te souviens de l’odeur de sa peau, la douceur de sa joue, et tu la cherches du regard vide, sans la trouver sans voir sa silhouette nulle part. Tu attends un long moment immobile au milieu du parc, sans respirer l’air frais nocturne. Ton attention est un instant attiré par un long klaxon continu, criard, qui brise la tranquilité de la nuit. Quelqu’un est rentré dans une voiture près du portail. Quelqu’un est mort. Quelqu’un est mort sur le klaxon et le son atroce t’hypnotise un moment, tu fais quelques pas sans t’en rendre compte. Puis des cris retentissent dans le grand manoir qui te surplombe. Des cris humains des cris de mort et de terreur. Tu t’avances vers la villa d’un pas déterminé, en chasse, les grands pas réguliers vers ton objectif. Et l’odeur, l’odeur délicieuse du sang et des cerveaux juteux qui assaillent tes sens quand tu pénètres à l'intérieur.

Spoiler:

survit depuis le : 25/10/2017

Salle de bain puis couloir

Lorsque la blonde cesse de te menacer avec sa douchette comme si tu étais un labrador mouillé qui met en péril son salon après avoir été joué dehors, tu détends légèrement ta posture – légèrement moins dans la confrontation et prête à te battre, et à faire cracher le sang. Tu fourres dans les bras de Nino la trousse de secours sans poser de question – tu pisses le sang aussi avec vos conneries. « - Qui … ? Laisse tomber. » Tu lèves les bras au ciel et tu te laisses porter par la situation. Tu as déjà braqué des banques, portée par la situation et l’alcool : on est encore bas dans l’échelle des mauvaises décisions à ton niveau.
Tu te penches au-dessus du jacuzzy pour secouer Idyl « - Hey ! Hey ! » Tu la secoues comme une poupée de chiffon, sans réaction. Elle te bave sur la main la conne et la gifle que tu lui fiche à revers de main lui tire à peine plus qu’un grognement. Toi au contraire, t’as de l’énergie à revendre. « - Mais va te faire foutre sale gueuse, j’ai pas ton temps… » Est-ce qu’elle méritait … ? Après un gros soupire, tu attrapes Idyl, glissant ton bras sous les siens, pour la soulever de l’eau. « - Bordel de putes siamoises de pinguin qui a la chiasse… » Tu la traînes et la soulève tant bien que mal jusqu’à la porte – t’es une bonne samaritaine quand même. Le temps que tu rejoignes Fran, Nino , tu regrettes ta décision, Idyl chargée en sac à patates sur tes épaules. Ta main te fait mal, t’es trempée, et elle est lourde. Tu tangues tandis que tu suis le passage libéré par Fran - l’agglutinement des camés rend la traverse difficile et tu entailles des gueules à cou de bouteille brisée. Tu vacilles quand l’un d’eux attrape la cheville d’Idyl et tire.
Tu tires de l’autre côté, tu te décales et heurte Nino et manque de tomber, Idyl en travers de tes épaules… et à moitié plus dessus en fait, puisque les connards tentent de la récupérer, façon cercle de craie caucasien. « - Lâche ! Lâche ! Lâche où je mords ! » Par principe quoi, on prend pas les trucs des autres, merde.

Spoiler:

» SUJET COMMUN (06/17) ; QUARRIES
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