Sujet commun : thriller night

survit depuis le : 15/04/2016

intervention

« And no one’s gonna save you
From the beast about to strike »

La sono continue de gueuler les derniers tubes à la mode mais en fonction de votre état et de l'endroit où vous vous trouvez, vous êtes plus ou moins en mesure de vous rendre compte qu'une note discordante s'est glissée dans l'ambiance globalement festive. Tous les cris n'ont pas l'air de n'être qu'amusements. Tous les gens qui s'animent n'ont pas l'air de n'être que danseurs et soulards désinhibés. Meh. Le mot "Police" qui se trimbale d'oreilles en oreilles apparaît déjà comme étant beaucoup plus contrariant. Outre le bruit, les mineurs, l'alcool et la drogue, c'est la perspective d'une soirée risquant d'avorter trop tôt qui semble être l'élément le plus chiant. Le morceau en cours se termine et dans les quelques secondes de silence précédant le suivant, un des gars hurle à en faire pâlir de jalousie un chanteur d'Opéra.

+ porte d'entrée (extérieur) Sympa, le nouveau décor pour agrémenter le perron ! Entre le cadavre fraîchement abattu et la cheerleader qui fait respirer à ses tripes l'air nocturne, on en regretterait presque qu'Halloween soit encore si loin. Les coups de feu ont ramené des curieux aussi sûrement que des charognards sur un bout de vieille carne et quelqu'un dégueule allègrement à la vue du spectacle des plus charmants. « J'ai appelé une ambulance », lance timidement à l'intention de Wyatt un mec à priori un peu plus frais que son entourage immédiat. Pas sûr que Beverly en ait encore l'utilité quand l'assistance médicale arrivera mais ça partait d'une bonne intention alors, ça mérite au moins qu'on le souligne.
Derrière Beckett, un bruit de course se fait entendre et un mec à la carrure de rugbyman, sûrement l'air d'un dur en temps normal mais avec une expression de pure terreur gravée sur ses traits, le bouscule d'un coup d'épaule vigoureux qui l'envoie valser à quelques pas afin de se libérer le passage vers la porte d'entrée (ou plutôt de sortie, en l’occurrence). Il ne semble même pas accorder la moindre attention aux corps à terre, ni au flic, avant de se taper un sprint en direction des grilles ouvertes.

+ coin jacuzzi/piscine (extérieur) Ça serait sûrement beaucoup plus drôle si, comme l'insinue Ryan, les deux individus dans la piscine étaient réellement en train de baiser, mais les lampes qui éclairent l'intérieur du bassin se chargent bien vite de faire passer un tout autre message. Ou alors, c'est que la meuf qui vient de se faire entraîner dans l'eau a un sérieux problème de menstruation. Les premiers à s'en rendre compte ce sont les plus proches, ceux qui profitent de la fraîcheur de l'eau et qui voient soudainement leur petit coin de paradis investi d'une tache de pourpre qui se répand et se dissout tout autour d'eux. Ouaip, difficile de passer à côté vu comme ça tranche avec le bleu pastel de la mosaïque. Une blague douteuse suivie de quelques rires un peu gras soulignent le phénomène, mais tout le monde arrête bien vite de rigoler quand on réalise qu'il y a vraiment du sang en quantité importante dans la piscine. Dans la foulée, les premiers cris paniqués échappent à ceux qui trouvent soudainement l'endroit vachement moins agréable et on tente de s'extirper du bassin tant bien que mal. Malheureusement, on dirait bien qu'il y a plus d'un invité affamé là-dedans (et ce n'est pas l'odeur alléchante des pizzas qui semble les attirer le plus).

+ rez de chaussée (intérieur) Incroyable le nombre de gens qui s'amassent dans l'immense salon malgré la chaleur printanière ! Peut-être pour être au plus près des basses, ou bien parce que l'alcool ici circule d'autant mieux que les stocks sont à portée presque immédiate de main. A l'heure actuelle, c'est un peu le pire endroit de la baraque si l'on veut s'entendre parler ou tout simplement en terme d'aisance de circulation. Ce qui est sûr, c'est qu'il vaut mieux regarder où l'on pose ses pieds, mains, ou autre, avant de le faire... au risque de se retrouver désagréablement surpris. Malini et Bass ont toutefois bien autre chose à faire que de se soucier des quelques substances peu ragoûtantes dont certains coins de la pièce ont été gratifiés. Sûrement parce que malgré l'idée de fuite qui les anime mutuellement, leur plan est contrarié par la main qui agrippe la cheville du dealer avec détermination.
Le truc, c'est qu'autour d'eux un début de panique commence à animer la moitié des personnes, qui se bousculent dans leur tentative de converger vers les diverses portes et fenêtres, tandis que l'autre moitié est encore trop beurrée pour réaliser quoi que ce soit. Du coup, c'est un peu la cohue et personne ne prête vraiment attention à son voisin. Alors Bass, trop occupé à tenter de se libérer de la poigne de l'autre, n'a pas l'occasion de voir venir dans son dos celui qui lui plante ses dents un peu au dessus de l'épaule.

+ 1er étage (intérieur) Elle est bien sympa, cette petite contre-soirée improvisée dans les chiottes. Peut-être parce qu'ici, tout le monde est vivant et superbement ignorant de ce qui s'apprête à leur tomber sur le coin de la tronche. Si l'intention de Lenny, qui a la bonté d'âme d'avertir ses nouvelles copines (Idyl - Almaze - Rayna) de la présence des condés, est louable, mieux vaut pour elle toutefois qu'elle mette son intention de départ à exécution dans la seconde : l'escalier résonne déjà des pas de ceux désireux de se planquer à l'un des étages et les deux jeunes qui se tiennent dans le couloir (Nino - Lenny) peuvent d'ores et déjà saisir quelques murmures paniqués échangés au sein du couple qui investit le pallier du premier après avoir escaladé les marche quatre par quatre. Au vu de la tronche qu'ils tirent, ils doivent clairement avoir un truc à cacher et une frousse pas possible de se faire pincer. Vu les substances qui se passent de main en main depuis le début de la soirée, l'hypothèse ne paraît pas si aberrante que ça. Heureusement ici, l'ambiance est plus calme, plus posée. La musique est étouffée et le vacarme en bas également ; la salle de bain est un véritable petit havre (alcoolisé) de tranquillité.

survit depuis le : 24/07/2018

COULOIR / CHAMBRE PARENTALE, 1ER ÉTAGE

Loin de déranger sa soeur par simple plaisir, Nino se montrait assez patient avec cette dernière, persuadé qu’elle finirait bien par comprendre son sérieux. L’image du cadavre ne quittait pas son esprit et même s’il ne pouvait pas le voir, il imaginait assez facilement l’expression paniquée qui devait habiller son visage. « Je pense qu’il est surtout préférable de mettre les voiles. » Non sans faire comprendre son désaccord, Lenny accepta finalement de le suivre. Avant de partir, elle informa les autres habitants de la salle de bain de la présence de la police en bas, sans pour autant donner plus de détails, ce qui à défaut d’être honnête évitait de créer une panique générale. Des bruits commençaient déjà à se faire entendre et alors qu’il tirait sa soeur en direction des escaliers, il croisa les premiers fuyards du rez-de-chaussée. Sur leurs visages on pouvait aisément lire la panique et quand il gagna enfin l’escalier, il comprit à quel point le danger rôdait. Des fêtards gagnaient rapidement l’étage, n’hésitant pas à les pousser au passage. « Ok… Ca semble un peu compromis, on peut essayer d’aller là bas, y a une fenêtre en plus, on gagnera peut-être le toit ? » Sans réellement attendre de réponse de la part de sa soeur, Nino l'entraîna dans une des chambres encore ouverte et laissa passer au passage d’autres invités tout aussi paniqués, avant de finalement fermer la porte à clef. Curieux, il se précipita en direction de la fenêtre qui donnait sur le jardin, avant de s’immobiliser totalement face au carnage qui se déroulait dehors. « Regardez ! » La piscine aux couleurs rougeâtre informait automatiquement de la présence d’un éventuel autre corps, ce qui pour le coup commençait à faire beaucoup.

survit depuis le : 23/07/2018

PISCINE/JACUZZI - EXTÉRIEUR CÔTÉ JARDIN -> CHAMBRE PARENTALE, 1ER ETAGE

Le grand blond (ryan) était aussi agaçant que mal fringué, en plus de jouer les grands pontes avec ses trois pauvres billets. Fran le jugea en silence avant de lui adresser un sourire faux et d’attraper aussi sec la monnaie. « Par contre là y a que de quoi en payer qu’une…Bref, jambon-champignons pour le roi de la soirée. » Sans demander son reste, elle lui fourra la boîte dans les mains et s’apprêtait à se diriger vers l’intérieur non sans glisser un regard de respect envers la brune (billie) qui devait se farcir la compagnie de ce parasite. Sauf qu’il n’en fut rien. Ce que Fran avait pris pour un malaise était en fait le cadavre d’une fêtarde qui n’allait plus célébrer grand-chose. Quant au couple qui « copulait », il s’agissait à mieux y regarder de deux personnes déguisées en de parfaits zombies en train de mordre à pleines dents dans la chair d’un troisième larron qui se débattait dans un hurlement de douleur. Fran crut halluciner mais après trois battements de cils successifs, la vérité était toujours bel et bien là, baignant dans un halo rouge où flottaient autre chose de plus organique que des verres vides. « Putain de merde. » souffla la blonde, estomaquée et soudainement nauséeuse. Elle en lâcha ses pizzas à terre. En une minute, ce fut le vrai merdier. Entre les gens qui se bousculaient pour sortit de l’eau, ceux qui en faisaient de même pour sortir de la maison – pour une raison inconnue - et les cinglés qui tentaient de sortir vers le jardin de devant, Fran n’avait plus qu’une idée en tête : se barrer, très vite et très loin. Plus le temps de réfléchir à une stratégie pour sortir de l’enceinte de la maison : un invité pas vraiment dans son assiette l’avait vue et fonçait droit sur elle d’un pas anormalement traînant. Ses yeux se levèrent vers l’étage tant convoité avant de remarquer une fenêtre ouverte au premier étage. Sauvée. Il n’y avait plus qu’à y monter … Seul échappatoire pour ne pas finir bouffée. Sans plus réfléchir, Fran courut et se hissa sur l’une des fenêtres de la cuisine avant de prendre appui le long de la gouttière pour grimper le long de la façade légèrement abrupte. Sa basket humide dérapa et elle faillit glisser mais se raccrocha au rebord de la fenêtre. « Fais chier … » Les derniers efforts s’avéraient pénibles mais elle y était presque. « Allez … » Dans un dernier élan, la blonde se hissa de toutes ses forces pour atterrir tête la première dans la chambre où plusieurs invités (Nino et Lenny) la dévisagèrent, un type hurlant de peur. « Ta gueule … » lâcha une Fran passablement essoufflée et mortifiée.

survit depuis le : 25/10/2017

WC PARTY

Ta réaction est tout sauf gracieuse. Tu jartes le cigare de tes lèvres pour le glisser en équilibre très instable, derrière ton oreille et coincé entre tes boucles et le bandeau qui maintient tes cheveux en arrière. Cela pourrait prendre feu, certes et la part alcoolémique de ton sang te transforme en très bon combustible, mais t’en as autre chose à foutre pour l’instant. « - Bordel de putain de merde de condé. » Avec l’accent anglais bien élevé qui n’a rien à faire dans ta bouche, merci bien. Les flics tu peux les acheter, mais tu ne les aimes pas, par principe. Tu pourrais faire la grande dame, sortir, payer le flic et retourner boire. Pas ton genre.
Tu avances à grand pas vers la porte, tu l’ouvres. « - Vos gueules ! » La porte claque avec bruit derrière toi, et tu la verrouilles. Les gestes n’admettent pas de discussion, tu coinces la chaise derrière. Tu saisis une des fameuses bouteilles qui a servi à monnayer l’ouverture de la porte ( quelle erreur ) et tu te diriges sans hésitation vers la baignoire jacuzzy vide où tu t’étends, répartissant autour de toi tes jupons comme une corolle.
Et tu rallumes ton cigare, les yeux clos, indifférente au bordel lointain.

survit depuis le : 27/05/2017

PISCINE/JACUZZI - EXTÉRIEUR CÔTÉ JARDIN -> BUANDERIE, REZ-DE-CHAUSSEE

La pizza-girl se joue fine bouche à faire croire que ses pizzas viennent d’un restaurant quatre-étoiles, mais Ryan reste satisfait d’obtenir de quoi se sustanter. Quoi qu’il en soit, il finit comme Fran par hoqueter et se gratter l’oeil lorsqu’il aperçoit dans la piscine la marée rouge qui semble infester l’eau habituellement bleue de cette dernière. Rapidement, il entend les cris des gens présents dans la piscine, voyant certains couler comme si on leur avait attrapé la cheville dans une mauvaise blague. Il voit alors la livreuse de pizza échapper un juron et se barrer à pleine balle en direction de la baraque. Ca semblerait être en effet la meilleure chose à faire, s’abriter le temps que cette affaire ou que la mystérieuse personne s’amusant à faire saigner des gens soit neutralisée. Enfin, Ryan supposait que c’était l’oeuvre de quelqu’un, il n’avait pas vraiment idée de ce qu’il se passait. Toujours la pizza en main, il avança rapidement vers la maison : « La gothique, si tu tiens à ta vie, tu ferais mieux de te casser. » dit-il simplement à l’adresse de la brune. Prenant soin de faire un grand détour dans le jardin pour éviter le secteur de la piscine, lorsqu’il arriva à l’entrée du salon ouvert sur le jardin, il vit plein de gens qui se marchaient dessus et vit même une personne mordre le dealer (Bass) repéré en arrivant à la soirée. « La vache, on est chez les fous ! » Il fit alors le tour et quand il entendit un cri derrière lui avec quelqu’un qui courrait horrifié dans sa direction, il se jeta dans la première fenêtre ouverte de la maison. La pièce était sombre, seulement éclairé par les lumières du jardin. Grâce à ces dernières, il put apercevoir deux machines à laver, ou une pour laver le linge et l’autre le sécher, qui étaient sous un plan de travail sur lequel régnaient produits d’entretiens divers et variés. Probablement la buanderie. Un truc de riches ça encore, avoir une pièce entièrement dédié à ça, bien que petite comparée aux autres. Il entrouve la porte légèrement, voit des gens courir rapidement dans les couloirs, il peut apercevoir le rez-de-chaussée au bout du couloir sur sa gauche. Son regard croise alors celui d’une personne et il referme aussitôt la porte. Pas de clés pour la fermer merde. Quelque chose pour fermer cette porte et vite. La dernière chose qu’il souhaite alors qu’il a réussi être au calme, c’est qu’on vienne à griller sa cachette.

Spoiler:

survit depuis le : 14/10/2016

Salon

Comme si se débattre avec un type à moitié crevé qui s’accroche à votre cheville n’était pas suffisant – il faut le faire dans l’indifférence générale. Bass a envie de hurler un bon coup, relâcher la frustration de sa vie toute entière et finir de piétiner le truc à coups de tennis. Si seulement il n’y avait pas de trous dans les semelles usées, raccommodées mille fois par sa mère. Il est plus ou moins certain qu’avoir de l’eau dans les godasses n’est pas censé avoir la consistance du machin qui touche ses chaussettes. Tenter de rester debout, tenter de massacrer un crâne encore trop dur c’est assez pour que quand on le bouscule, Bass perde la main de Malini. Perde un peu le sang commun et la raison au passage, serré qu’il est entre les fêtards, ceux qui paniquent et ceux qui s’amusent. C’est la cohue. C’est la cohue et pas un est fichu de piétiner le type qui le tient par la cheville.
La seule raison pour laquelle Bass reste debout c’est que parce qu’il n’a pas assez d’espace pour trébucher et qu’accessoirement on le tient brusquement par l’épaule. Il est maintenu pendant qu’on s’accroche de toutes ses dents à son épaule, putain. Il adresse un coup de coude dans la gueule de ce qui est derrière par réflexe, en lâchant un grognement de douleur, bestial et sonore.
Bass porte la main à son épaule, tandis qu’il marche sur le crâne du zombie au sol dans l’indifférence générale et un craquement dégueulasse définitif. « - Qu’est-ce que c’est que.. il m’a mordu ?! » Le barbu fixe sa main pleine de sang, interloqué, et se permet un bref temps d’absence pour assimiler l’information, la tête penchée sur le côté. Démuni comme un chiot. Quand le rôdeur revient à l’assaut, l’instinct de survie prend le dessus et le colosse le repousse avec violence, le faisant reculer jusqu’à la fenêtre. « - Mais va te faire.. » grogne Bass se débattant avec l’homme à qui il avait vendu de la drogue il y a une heure même pas. Il tente de le pousser au travers de la foule, de s’en débarrasser, mais le gars s’accroche et l’épaule de Bass pisse le sang, la sensation d’endormissement et de douleur diffuse se propageant le long de son bras, faisant disparaître sa force. « - Dégagez de là, à la fin ! »

Spoiler:

Invité

WC PARTY

L'afro-américaine avait commencé très bas dans l'estime d'Idyl ; mais cette dernière ne put qu'approuver sa réaction et son efficacité pour mettre fin à ces troubles qui agitaient leur petit havre de paix. Mais elle se renfrogna quand elle la vit s'installer dans la baignoire, et surtout se rallumer son cigare. L'odeur des clopes, ça pouvait aller, mais ça... Elle secoua la tête sans rien dire, et se dirigea vers la fenêtre carrée aux carreaux troubles pour l'ouvrir.

Elle poussa un soupir alors que le niveau en décibel augmenta drastiquement dans la pièce. ça gueulait comme pas possible, dehors. Elle poussa donc à nouveau la poignée, referma la fenêtre, se tournant vers l'autre. Elle s'approcha d'elle, à la base pour lui faire partager ou éteindre son cigare, avant de s'arrêter en admiration face à la baignoire. Son regard oscilla entre la femme aux yeux fermés et l'objet. Elle ne put s'empêcher de lâcher un "Wow", avant de complètement oublier la raison de ce rapprochement, et de se pencher vers les différents boutons et robinets du bain. Il y avait des petits dessins indicatifs, mais elle avait du mal à se concentrer assez pour vraiment comprendre de quoi il s'agissait. Ses doigts se crispèrent, sa curiosité s'éveilla. Alors, elle ne put s'empêcher de tourner le premier mécanisme à sa portée comme une gamine face à un nouveau jouet.

survit depuis le : 13/08/2017

Extérieur entrée puis buanderie, rez-de-chaussée

Vous lui aurez demandé, Wyatt aurait dit qu’il n’y avait plus grand chose capable de lui faire avoir des cauchemars après tout le reste. Mais l’intervention crève le plafond en dix secondes. Il aurait bien voulu voir le vieux Rick réagir à ce bordel tiens - il ne pense pas au vieux con, la main dans les tripes d’une gamine à essayer de … Wyatt s’essuie le visage d’un revers de main ensanglantée, dispersant un peu d’intestin décharné sur sa tempe. Il n’y a plus rien à faire pour Beverley et le flic sourd se rasseoit sur ses talons, les bras ballants sur ses genoux. Il encaisse.
Lorsqu’on lui parle, Wyatt ne réagit qu’avec un décalage - le son met du temps à traverser l’espace, surtout quand ça doit atterrir dans les oreilles d’un sourd. Il tourne la tête vers le jeune homme qui s’adresse à lui, et cligne des yeux. ”- Good boy.” Wyatt lui claque une tape où s’accroche quelque hémoglobine poisseuse sur l’épaule. Il a lu le mot ambulance, ça lui suffit. Le texan siffle et agite une main au-dessus de sa tête - pas besoin d’une bonne ouïe pour voir l’attroupement qui se forme à l’entrée. ”- Rentrez à l’intérieur ! La fête est finie !” Wyatt n’a pas le temps de dire stop, quand un homme plus large d’épaule que lui bouscule Beckett pourtant pas fin non plus, et pique un sprint dans l’allée - sans trébucher sur le vomi voisin, mais pas loin.
Ahuri, Wyatt fait le chemin inverse et entre à l’intérieur, arme au poing, écartant la foule d’un coup d’épaules ou deux. A l’intérieur : la confusion. Même sans le son, c’est impossible de discerner ce qui se passe entre les corps qui se pressent. Les vibrations du sol : cris, mouvement de panique, cohue, sexe contre un mur trop fin, musique trop forte ? Choisi ce que tu veux, en attendant y en a un qui reste tente de se frayer un chemin, sans tirer sur personne, et de comprendre ce qui se passe.

Il récupère d’une personne qui manquait de s’écrouler dans ses bras et l’aide à se stabiliser. Son regard inquiet est pourtant détourné lorsqu’il croise un regard, par-dessus l’épaule de la personne. Quelqu’un ( Ryan ) qui est planqué quelque part et referme vivement la porte en le voyant. ”- Merde. Je reviens.” Il bouscule cette fois les fêtards pour arriver à la porte qui vient de claquer. ”- Police ! Ouvrez !“ Du poing, Wyatt tape à la porte, trois fois, pestant dans sa barbe.

survit depuis le : 25/10/2017

Jacuzzi party

« - Monte ou casse-toi, fais un choix. » tu grognes dans un ton revêche quand tu entends le petit murmure d’admiration si classe moyenne de ta camarade de toilettes. Les yeux toujours clos, en stase extatique à coups de cigare entre les lèvres, tu tapotes vaguement ton genou, comme si ça allait faire entendre un clapotis d’eau dans le jacuzzi à sec. Tu inhales un peu plus de poison et manque d’étouffer quand l’eau froide coule sur ta cheville. Tu sursautes violemment et rabat le précieux mollet contre tes fesses pour tenter d’éviter la vague glaciale. Tu feules presque comme un chat. Une demi-seconde, ton visage boudeur et moqueur parle de vulnérabilité - flashback nauséeux de toutes les fois où ton époux t’as dessoulée la tête sous l’eau glacée. « - Qu’est-ce qui te prend putain ? » Tu files une tape sur la main de la brune pour l’éloigner du robinet. Tu te rends compte avec un retard causé par le léger vertige de ton crâne ( te relever brusquement, après le semi-coma, et le whisky, était une idée de merde, ta vue s’aligne mal ) que tu as fait tomber le cigare qui s’éteint dans la demi flaque humide au fond du jacuzzi. Tu le récupères entre deux doigts et l’envoie valser d’une pichenette – il s’écrase contre la fenêtre fermée.
« - Mets au moins des bulles. » Tu protestes dans le plus grand des calmes et soupire doucement. L’air experte, à genoux dans ta robe trempée qui commence à lentement flotter dans l’eau fraîche, tu ouvres à grand eau l’eau chaude pour remplir le petit bassin décadent pendant qu’on crève la bouche ouverte dehors. Donnez leur de la brioche et/ou du bain moussant. «- Le truc rose à paillettes, yeah, donne. » Avant de s’asseoir si l’empêcheuse de pioncer en paix obtempère tu te penches par-dessus bord – d’un coup de coude le flacon coloré tombe à l’eau et déverse son contenu gerbant dans le jacuzzi. Surtout, tu attrapes Idyl par le col et la nuque et l’attire vers toi, pour l’emporter dans le jacuzzi de gré ou de force, vengeance d’ivrogne scellée de ton éclat de rire bon à couvrir les hurlements ;

Invité

Jacuzzi party

La réaction de l'autre surprit Idyl. Elle réagira un peu comme une gamine, lui faisait les gros yeux alors qu'elle sentait la claque taper sur le dos de sa main. Elle s'écarta brusquement, avant de reprendre ses esprits quand l'ivrogne lui poussa une gueulante. Elle écarquilla les yeux, puis cligna de ces derniers plusieurs fois avant de lui lâcher très simplement : "Nan, mais chill ma grande" avant de se replonger dans le silence.

Elle ne tarda pas à obtempérer quand l'injonction tomba ; allant probablement réfléchir après à ce qu'elle venait de faire. L'alcool faisait son effet, et elle faisait une seule chose à la fois pour éviter d'être perdue. Une erreur dramatique puisqu'elle n'opposa même pas de résistance quand elle fut tirée dans le bain. Peut-être était ce le fait qu'elle n'opposa aucune résistance, ou peut-être qu'Almaze n'avait pas jaugé sa force, mais elle vola presque, pivotant en l'air pour atterrir sur son dos en tapant salement sa tête contre le rebord du bassin. Déjà ensuquée par la boisson, ce coup de massue l'envoya littéralement dans l'espace pendant quelques secondes. Elle profita du voyage, se détendant dans l'eau maintenant tiède, les yeux grand ouverts rivés dans le vide.

Invité

CHAMBRE PARENTALE, 1ER ETAGE

Son frère la traînait déjà vers les escaliers avant de changer d’avis, élaborant déjà un deuxième plan sous le regard ébahi de Lenny, qui n’était pas encore réellement sûre de capter la gravité de la situation. « Le toit. » répéta Lenny sans trop y croire. Elle n’était pas une excellente grimpeuse, surtout qu’elle avait encore un peu d’alcool dans le sang. Se lancer dans l’escalade de la maison semblait bien périlleux… Mais peut-être valait-il mieux tenter ça plutôt que de finir en cadavre. Elle engagea le pas vers la chambre parentale, sans lâcher son frère d’une semelle. Alors que d’autres invités s’amassaient dans la chambre clairement pas faite pour ça, elle observa rapidement l’endroit, avant de se hâter à la fenêtre elle aussi. « Beurk, mais c’est quoi cet endroit ! » lâcha-t-elle d’un ton dégoutée alors que la piscine changeait de couleur.

La panique fut presque immédiate plus bas ㅡ et Lenny était bien soulagée d’être à l’abri à l’étage, au final, car le plus gros du bordel semblait être, pour l’instant, limité au rez-de-chaussée. Elle remarqua alors la blonde (Fran) qui tentait d’escalader la façade pour rejoindre l’étage. Lorsqu’elle fut à portée, Lenny lui tendit la main et la tira pour l’aider à se hisser à travers la fenêtre et se mettre en sécurité. Elle avait tout l’air d’une livreuse de pizza ; si eux étaient invités à la soirée et se demandaient bien ce qu’ils foutaient ici à présent, elle n’osait même pas imaginé l’état d’une livreuse qui n’avait, clairement, rien demandé. « Ca va ? T’es pas blessée ? » lança-t-elle à la jeune femme et elle jeta un nouveau coup d’oeil à son frère. « On va où, maintenant ? » Hors de question de rester enfermée ici avec un type terrifié qui hurlait et qui n’aidait sûrement pas à calmer la panique générale.

Invité

Stranger things, le remake

entrée
Le coup de feu part avec une violence que Danielle n'a jamais observée (dans sa famille, on vote démocrate et on part en randonnée le weekend, pas faire du tir dans le désert) et le temps que le choc dure, elle jurerait que c'est elle qu'on a visé. La main qui était venue recouvrir sa bouche quand la balle avait traversé le crâne de l'étrange créature vient couvrir son oreille, sans espoir pourtant de soulager son tympan abîmé, tandis que les yeux s'agrandissent d'effroi à la vue des cadavres qui gisent sur la pelouse manucurée. La fête est finie. C'est le flic qui le dit. Danielle n'entend rien, et puis il disparaît dans le vacarme et les cris. Danielle est trop sous le choc pour implorer qu'on s'occupe de son amie, ou qu'on attende avec elle l'ambulance ; le flic a de toutes façons d'autres chats à fouetter avec toutes les substances illicites dont regorge la maison. D'ailleurs... C'est peut-être ça. Un mauvais trip, un accident ; un verre de trop, une minute d'inattention pour que quelqu'un glisse quelque chose dans sa boisson. Des gens commencent à se presser derrière Beckett et elle, ils bousculent, s’exclament, s'agitent. Dagni fait volte face. « C'est toi ! » la gamine commence, son visage tout à coup pâle - parce qu'elle n'a pas le temps de continuer qu'elle vomit tout son mcdo de pré-soirée sur l'inconnu. Les observateurs se reculent brusquement et Danielle pense que tout est lié ; elle ne voit juste pas Beverly se relever d'un côté, et de l'autre le mort qu'Usain Bolt a abandonné dans son sillage.

Spoiler:

survit depuis le : 24/07/2018

CHAMBRE PARENTALE, 1ER ETAGE

Figé devant la fenêtre de la chambre, le moniteur de snowboard contemplait le carnage qui s’opérait en contrebas. Même s’il essayait de garder son sang froid, on pouvait aisément lire l’incompréhension et la peur dans son regard, tout comme dans ceux des différents rescapés de la chambre. Le petit groupe de fortune profitait d’un moment de calme avant la tempête qui pourrait bien frapper à la porte plus tôt que prévu. Alors qu’il commençait à s’écarter pour venir pousser le lit double devant l’entrée, une chevelure blonde (fran) attira son regard au bas de la fenêtre. Tout comme sa soeur, Nino proposa son aide à l’invité surprise, qui venant d’en bas devait sûrement posséder plus d’informations qu’eux. Malheureusement, alors que la livreuse de pizza faisait son entrée dans la pièce, un des occupants se mit a crier sûrement dépassé par ce qu’il se passait. Seulement, bien que la peur soit compréhensive dans un moment pareil, Nino refusait que cela vienne polluer leurs capacités de réflexion. En effet, si pour le moment ils étaient tous en sécurité, cela pourrait rapidement s’inverser. « Déjà la monsieur il va se taire sinon il va sortir tout de suite. » Une menace qu’il n’aurait sûrement pas mis à exécution, mais qui avait au moins le mérite de fonctionner.

Maintenant que le calme était de retour dans la pièce, tous les occupants se mirent regroupèrent autour des petits éléments moteurs qui se dessinaient déjà. Devenir un leader ne lui ressemblait pas vraiment, mais pour sauver sa soeur, il était prêt à tout. « Déjà faudrait essayer de comprendre ce qu’il se passe ? » Entre le cadavre à l’entrée et les carnages qui se déroulait au niveau de la piscine, il était assez clair que cela n’avait rien de banal et même s’il aimerait le contraire, Nino doutait que le flic aperçu un peu plus tôt pourrait réellement changer la donne. Récolter des informations était primordiale pour mieux appréhender la situation, et par chance quelqu’un entre ces murs pourraient peut-être les éclairer un peu plus. « Tu étais en bas, tu en sais peut-être plus ? » Même si la blonde (fran) devait être encore sous le choc de ce qu’elle venait de traverser, le montagnard espérait sincèrement qu’elle pourrait donner un peu de sens à ce qu’il se passait.

Spoiler:

survit depuis le : 23/07/2018

CHAMBRE PARENTALE, 1ER ETAGE

« Merci … » souffla la blonde à l’adresse des deux seuls esprits qui avaient eu la décence de l’aider à passer la fenêtre. Boucles brunes N°1 et N°2 paraissaient, à les écouter, les plus malins de la pièce. Au beau milieu de ce repère à étudiants bourrés, ça n’était pas difficile d’avoir l’air plus intelligent mais Francesca les observa verrouiller les accès de la pièce et commencer à chercher une solution.

Jusqu’à présent appuyée contre le mur, les fesses au sol, la blonde avait repris son souffle lorsque plusieurs paires d’yeux se posèrent sur elle. On attendait visiblement quelque chose d’elle. « Pas en bas, c’est sûr. » répondit-elle d’abord à l’autre (Lenny) d’un ton catégorique. Elle ne venait pas de grimper la façade pour le plaisir de l’escalade.

La question fatidique arriva : seule témoin du bordel extérieur, elle était obligée de leur répondre. Certains n’allaient pas aimer. « Y a au moins une nana qui est morte. » Sans détour, elle voulut poursuivre mais hésita un peu. Plus elle parlait, moins elle avait l’impression qu’on la croirait. « Des types l’ont attaquée … Enfin j’sais pas, je crois qu’ils l’ont mordue … J’en sais rien, c’est juste le bordel. » La livreuse finit par pousser un profond soupir nerveux avant de couper court, cherchant sûrement à jouer les esprits raisonnés et sages alors qu’elle était tout sauf ça. « Les flics vont s’en charger, ok ? Laissons-les faire et quand ça sera calmé … On sortira tous de là. » Elle ne croyait pas un mot de ce qu’elle disait. Mais Fran n’était pas bien certaine que ne rien faire était la meilleure option mais c’était la seule qui leur restait tant que cette chambre restait hermétiquement close et verrouillée. Le temps que la police dégage tous ces cinglés … Ils allaient y arriver, c’était leur job après tout. Et sinon, eh bien ils serviraient de premier rempart de protection.

S’ils n’étaient pas très nombreux dans la pièce, ils étaient déjà un peu trop au goût de la blonde ; mais au moins ça ferait de la chair facile à sacrifier en cas de problème. L’un d’entre eux avait même pris le temps de faire un refill dans la panique du moment. « Hé, toi, envoie ça. » Atterré, le bonhomme en question lui tendit la bière à peine entamée – et qu’elle délesta d’une très longue gorgée avant de se mettre devant la fenêtre, les yeux obstinément rivés sur le dehors.

survit depuis le : 26/10/2016

SALON PUIS EXTÉRIEUR/ALLÉE

Putain. Putain. PUTAIN. Son cerveau avait du mal à assimiler les informations alors que le colosse blond la soulevait du sol pour passer au-dessus du cadavre. Malini, elle en a vu des choses dans sa toute jeune vie, mais un mort baignant dans son sang ? Jamais. Et un mort qui revient à la vie pour accrocher la jambe de son compagnon de fortune ? C'en est trop. Alors qu'elle manque de tomber au sol, ses yeux accrochent le spectacle d'horreur de la jeune femme au visage béant et à la main tendue. Pétrifiée, le réflexe de fuir met du temps à percuter mais c'est de voir une autre personne sauter sur le blond pour planter ses dents dans son épaule qui réveille finalement ses muscles.

Les yeux ronds d'effroi, elle cherche autour d'elle de quoi pour venir en aide au jeune homme en plein affrontement avec l'homme aux dents longues. Mais l'agitation s'intensifie et la foule commence à s'amasser, à se bousculer et elle se retrouve ballottée d'un fuyard à un autre. Avec force et volonté, elle parvient à s'extirper et décide d'employer la même méthode que sur le balcon. Chaise au-dessus de la tête, elle bouscule les gens jusqu'à arriver à la hauteur du combat. « Écarte-toi ! » Elle crie à l'attention du blond et quand il a un mouvement de recul, elle fonce sur l'agresseur, chaise en avant, direction la fenêtre. Le vacarme du verre qu'on brise passe inaperçu dans la cohue générale, mais Malini n'entend que ça. La chaise la protège d'une partie des éclats et le plus gros tombe dans le jardin. Ce qui n'est pas tombé en revanche, c'est le corps du type qu'elle tente d'assommer. Le choc n'a même pas l'air de le retenir car il gesticule sur place.
Malini dépose son arme fétiche improvisée et observe son œuvre. Il est toujours vivant, penché en arrière en travers de la fenêtre, empalé sur un morceau de verre qui l'a transpercé entre les deux omoplates. Il devrait être mort mais il bouge toujours, les bras en avant et une expression de rage bête sur le visage. Elle se tourne vers Bass, penaude toujours, articulant péniblement : « Tu vas bien ? Il faut qu'on sorte de là, j'ai une voiture dehors, on t'emmène à l'hôpital. »

Elle le tire par le bras, profite que le policier est entré pour se diriger vers la porte d'entrée qui commence à être prise d'assaut par les gens qui tentent de partir. L'allée est un concert de démarrage de moteur et de voitures qui partent en trombe. Malini repère la voiture de l'agence, mais le conducteur censé la ramener à bon port n'est pas au volant. Elle étouffe un juron et se prend la tête entre les mains. « Mon chauffeur est pas là et j'ai pas les clés. » Elle fait le tour de chaque portière dans l'espoir d'en ouvrir une, mais elles sont toutes résolument fermées.
À bout de souffle, les nerfs en pelote, prête à pleurer de désespoir et de peur, elle s'adosse à la voiture et essaie de faire tourner ses méninges. « A moins que tu saches comment faire démarrer une bagnole en connectant deux fils, je crois qu'on est coincés à se tirer à pied ou attendre les secours.»

survit depuis le : 14/10/2016

Parking

Il tente de s’écarter, mais l’exercice n’est pas facile avec la chose qui s’accroche à lui. Le garder à distance de ses bras tendus est une lutte de tous les instants et Bass a la mâchoire crispée. Les muscles contractés. Il n’a plus de sensation dans son bras à partir de l’épaule sanguinolente. Le blond reprend son souffle, péniblement, tandis qu’il observe la dangereuse folle à la chaise. Qui vient encore une fois de lui sauver la vie. Bass acquiesce, le souffle coupé dans sa poitrine. Il va bien – dans leur cavalcade, Bass ne peine même pas à reposer sa main libre sur son épaule où suintent des marques de dents, la plaie n’a pas bonne mine sous le t-shirt tâché de sang. Comme infectée déjà.

Une fois dehors, la fatigue lui tombe dessus comme un coup de matraque. L’air frais de la nuit ne suffit pas à le faire sortir de son hébétement - maintenant qu’il n’est plus en situation de vie ou de mort, son corps accuse le coup et Bass s’appuie contre le capot de la voiture, laissant Malini en faire le tour frénétiquement. Il se contente de pouffer par le nez en entendant le mot chauffeur. Il a du mal à se concentrer sur ce que fait l’Indienne à côté de lui et il met du temps à cesser de la fixer pour se concentrer sur ses paroles. Cela le fait grimacer, amer. Il doit avoir l’air d’un crétin. “ - Je sais. Ecarte –toi.” Qu’il lui commente à voix basse en se redressant. Il retrouve assez de panache pour lui adresser un clin d’oeil avant d’envoyer son coude dans la vitre avant du véhicule. La douleur se propage dans tout son bras valide, tétanisante, mais Bass recommence jusqu’à ce que le verre se craquelle de milliers de petites fissures comme des toiles aet que l’alarme de la voiture se mette à retenir dans le quartier. Il y a déjà des flics après tout et c’est sa voiture à elle. Il ne sait pas ce que le bruit peut attirer : le pire, c’est les flics pour le dealer. Il ouvre la portière et commence à fourrager dans les câbles mis à nus par ses mouvements hâtifs. L’alarme s’éteint facilement, mais Bass met plus de temps à allumer le moteur. Il ne se sent pas bien. Il s’est déjà pris des coups, mais il ne se souvient pas de s’être senti aussi mal et pourtant, des coups dans l’estomac à vous faire gerber votre vie, il s’en est pris une floppée.

Ses doigts pleins de sang ripent sur les câbles et Bass doit s’y prendre à plusieurs fois, gardant le silence, concentré. Il repousse la sueur qui brûle sa vision, clignant des yeux et pressant fort ses paupières closes. Sa vision est merdique., précipitée, dédoublée, mais la voiture finit par ronronner et il extirpe d’un bond sa carcasse pliée dans le véhicule. Bass tape sur la carrosserie et fait signe à Malini “ Vas-y, dépêche-toi.” Il ne peut pas conduire. Il ne peut pas non plus aller à l’hôpital, et il admet coupable, précipité, comme si le temps venait à manquer, sa main posée sur le bras de Malini, ressortant livide et glaciale contre la peau brûlante et mate d la jeune femme. ” - Je ne peux pas aller à l’hôpital, mon assurance est inexistante. J’ai vu pire. Tire-toi princesse et merci pour les chaises. Il a une lueur amusée dans le regard, malgré sa grimace narquoise.

Spoiler:

survit depuis le : 15/04/2016

intervention

« And no one’s gonna save you
From the beast about to strike »

+ global Cette fois, on ne peut plus vraiment dire que l'ignorance continue de perdurer au sein de la fête, mais c'est peut-être parce qu'une empoignade vient d'amener deux-trois gars à heurter avec violence le moniteur de la sono. Avec un fracas très relatif (compte tenu du boucan qui règne déjà alentour), la table sur laquelle tout était posée bascule et fracasse tout son précieux matériel par terre. La musique s'interrompt brusquement et la prise de conscience commence cette fois à se généraliser complètement, même pour les plus défoncés du lot (à quelques exceptions près). S'ensuit la réaction la plus prévisible au sein des masses : un mouvement de foule qui, porté par un vent de panique, se disperse dans tous les sens et brille donc de par son inefficacité complète. Difficile de trouver la solution la plus judicieuse quand tout le monde hurle et se bouscule à tout va, hein ? Et plus le chaos s'installe, plus les instigateurs de ce dernier ont la vie belle et la proie facile... Si un flic tente encore tant bien que mal de faire son job, il est clair que tout le monde s'en bat les steaks. Et, d'ailleurs, il serait bien avisé de garder son arme une nouvelle fois prête à l'emploi s'il ne veut pas subir le même sort que Beverly.

+ allée (extérieur, front door) Fuir. De toute évidence, ils sont nombreux à y avoir pensé, à s'être jeté vers une voiture (ou celle d'une autre, pourvu qu'elle démarre hein) et à vouloir forcer le passage vers la sortir. Sauf que l'allée, toute aussi grande qu'elle soit, ne mène qu'à un seul portail. Et que ce portail, tout aussi impressionnant qu'il puisse être, ne permet jamais le passage qu'à deux bagnoles de front. Alors la nuit, avec des conducteurs soit en état d'ivresse, soit paniqués, soit les deux... Eh bien oui, quelques voitures parviennent à s'enfuir dans un crissement de pneus avant que qu'un premier carambolage n'en déclenche un second, puis un troisième puis que la sortie se retrouve impraticable ou du moins pour tout véhicule à moteur. Dans la rue, vous pouvez distinctement entendre un convoi de policiers passer à toute allure et sirènes hurlantes mais, clairement, ils sont tout sauf intéressés par vous. Si vous voulez sortir de cet enfer, il va vous falloir trouver une autre solution...

+ chambre (premier étage, intérieur) S'enfermer dans une pièce ne paraît pas si aberrant que ça compte tenu des circonstances à l'extérieur. Du moins, à condition que la porte soit solide... Si à la base, l'idée de Nino et Lenny n'était pas forcément mauvaise, laisser d'autres gens s'engouffrer avec eux a en revanche sûrement manqué de réflexion. Mais, comment les blâmes ? On ne sait toujours pas ce qui se passe dans le reste de la baraque, après tout, et le résumé de la pizzaïolo n'éclaire pas grand chose de plus. Et puis, pendant que ceux qui ont gardé la tête froide tentent de mettre sur pied un semblant de plan, une femme restée jusqu'à présent discrète apparaît soudainement saisie d'un malaise. Sueur, tremblements... elle ne va pas bien du tout et, vacillante, se retient de justesse à son camarade tandis que l'attention s'attire à elle. Vous pouvez alors discerner, clairement, le sang qui imbibe le bas de son t-shirt et qu'elle dissimulait jusqu'à présent à l'aide d'une pièce de vêtement lui servant à éponger la blessure.

+ salle de bain (premier étage, intérieur) Les murs de la pièce d'eau ne sont pas si bien insonorisés que ça et, avec l'arrêt de la musique, vous pouvez commencer à mesurer l'ampleur du bordel qui semble enfler de seconde en seconde de l'autre côté de la porte close. Enfin, pour peu que vous en ayez quelque chose à foutre... entre celle qui est complètement torchée (Almaze) et sa compagne, guère plus vaillante en plus d'être à moitié assommée et de s'être ouvert le crâne (Idyl), c'est à se demander qui va hausser un sourcil en premier face à l'étrangeté des cris de panique à l'extérieur. En attendant, un tambourinement effréné contre le battant de la porte rompt brusquement le silence (à l'intérieur) tandis qu'une voix masculine appelle au secours de l'autre côté sur un ton trop sincère pour n'être que de la comédie.

survit depuis le : 25/10/2017

Salle de bain

Pour la première fois, Almaze semble sortir de la léthargie bien heureuse de l’ivrogne, et elle plisse les yeux, au son sourd du crâne de Idyl. “- Hey.” La suite se fait un peu attendre, parce que Almaze voit flou, voit double, il y a deux femmes dans son jacuzzi. “ - Ne meurs pas, je t’interdis de me mourir dessus, pas devant moi. Tu te suicides pas dans ma baignoire.” Pour une fois l’énergie, l’enthousiasme plein de vie d’Almaze semble refaire surface, dans son ton mordant, comme si oui, la vie et la mort d’Idyl lui important. Qu’elle refusait devant l’éternel d’autoriser sa mort, et pas seulement parce que un cadavre dans le bain moussant, ça fait désordre. Il n’y a pas de sang parmi les bulles pourtant, juste un regard intense, que l’afro-américaine rive sur sa compagne de retraite spirituelle.
Puis, elle laisse échapper un soupire excédé, quand on toque à nouveau à la porte. Une fois, deux fois. Encore une troisième fois, allez c’est gratuit. Et que ça te supplie. “- On peut plus pisser en paix, ou quoi dans ce foutu pays ?” Jure Almaze entre ses dents. Flop, flop, fait la traîne et les petits petons sombres, quand elle se hisse, trempée, Vénus Anadyomène d’un nouveau genre, du jacuzzi qui se remplit toujours d’eau chaude. Almaze vide d’un trait sa bouteille. Elle casse le cul de la bouteille contre le rebord en marbre de l’évier, dispersant des éclats de verre un peu partout sur le carrelage. Almaze vient se coller contre la porte qui tremble sous les cris désespérés de l’inconnu. « Petits cochons, petits cochons, allons, ouvrez-moi donc. Ne forcez pas l'entrée, il n'en est pas question. Mon souffle puissant comme la mousson, je ferai sauter la maison. FERMEZ VOS GUEULES OU JE VOUS ETRIPE » Ne réveillez jamais une alcoolique avant même qu’elle soit à l’étape gueule de bois. Et s’il ouvre la porte, et voit la tête d’Almaze aux yeux injectés de sang, montrant les dents et le cul de bouteille cassé, il croira à sa menace et elle pourra retourner se baigner, elle qui, sortie de l’eau, frissonne de froid maintenant. Pourtant, elle adresse un clin d'oeil pétillant à Idyl

survit depuis le : 26/10/2016

Parking

Ça avait été lancé comme une tentative d'humour à la base, comme pour dédramatiser la situation, mais sous son regard interloqué, le jeune homme brise la vitre côté conducteur et s'assure son entrée. Elle le rejoint quand il a les mains dans les câbles et les manipulent tant bien que mal. Malini n'a aucun doute, ce n'est pas l'inexpérience qui le ralentit, mais bien sa blessure et les interrogations se multiplient dans sa tête alors qu'elle entend le moteur rugir. Et dire qu'elle pensait que ça n'arrivait que dans les films... « Okay... J'ai beaucoup de questions maintenant. » Elle lance alors qu'il se dégage de la carcasse de la voiture. La jeune femme va pour s'installer quand il lui annonce, un peu dépité qu'il n'est pas couvert par une assurance et elle reste plantée là, à le regarder sans vraiment comprendre avant de s'exclamer : « Sois pas bête. Tu m'as probablement sauvée la vie alors je peux bien t'offrir un séjour à l'hosto. » Et il ne le sait pas encore, mais elle n'acceptera pas de « non » en réponse.
Elle aussi a été dans bien des situations de merde et elles ont vécu longtemps sans assurance dans sa famille. Maintenant qu'elle en a les moyens, Malini n'hésite pas à tendre le bras vers le porte monnaie pour aider ceux qui en ont également besoin. Qu'on l'enferme si un jour elle devient un de ces riches snob et radins. « Vivre ou mourir, à toi de choisir. » Son regard est insistant quand elle ajoute : « En fait non, t'as pas le choix. Monte dans cette voiture. » Mais ses plans sont immédiatement contrariés par le bruit de carrosserie qui se plie dans un cri agonisant. Elle se retourne pour observer l'entrée obstruée par un carambolage de voitures paniquées. « Putain, manquait plus que ça. » La tête entre les mains, la jeune femme souffle un bon coup en tendant de rationaliser la situation, comme si ses paumes contre son front allaient lui apporter une réponse.

Au bout de l'allée, un défilé de sirènes commence à se faire entendre et c'est son dernier espoir, qui s'envole immédiatement alors que les secours passent sans s'arrêter devant le portail. « C'est pas grave, c'est rien. On peut faire du stop, ou frapper chez les voisins, mais faut qu'on se tire de là. Je compte pas retourner dans cet abattoir. » Malini s'approche du blond et pose délicatement sa main sur son bras. « Tu te sens comment ? » A le voir, il n'a pas l'air d'en mener large. Il est pâle et transpirant et la morsure sur son épaule n'est pas belle à voir. Le sang a complètement tâché son tee-shirt mais elle peut quand même constaté que c'est profond, comme si le type voulait lui arracher de la chair plus que le mordre. « Ça va aller, on va s'en sortir. » Elle lui adresse un sourire qui se veut rassurant, le même qu'elle donne à sa fille quand elle se fait mal et commence à pleurer. « Au fait, moi c'est Malini. »

survit depuis le : 27/05/2017

BUANDERIE, REZ-DE-CHAUSSEE

Ryan n’était pas sûr que cela ait été la meilleure idée de se planquer ici. Bon, certes, il a une fenêtre pour s’évader à tout moment, mais Dieu sait ce qu’il pouvait bien y avoir dans le jardin. Il n’avait pas exactement de quoi manger ni même de quoi vivre plus de quelques heures ici. Enfin, cela dit, avec l’alcool, il paniquait pas mal et il n’arrivait pas voir les idées claires. Le fait que dix secondes plus tard un flic (Wyatt) toqua violemment à la porte en demandant à ce qu’on lui ouvre n’aidait pas à ce qu’il reprenne ses esprits. Il voulut cracher un va te faire foutre avant de se raviser et planqua le peu de drogue qu’il avait sur lui dans la machine à laver qu’il ferma. Il prend une grande inspiration et ouvre la porte au flic avant de fermer la porte derrière lui. « Avant que vous commenciez à me gueuler dessus monsieur l’agent, sachez que j’ai pris peur au vu des circonstances, c’est un putain de délire qui se passe, des gens se charcutent entre eux ! » La musique s’arrête d'un coup et Ryan tend l’oreille, à la recherche de… quoi ? Un cri, un appel, un message, n’importe quoi qui pourrait lui donner la marche à suivre. « Putain mais qu’est-ce que je fous ici ? Je devrais être dehors, loin de cette baraque. Bah oui en même temps pauvre con t’as sauté dans la première fenêtre. » Ryan ne réalise même pas qu’il est actuellement en train de se parler tout seul, de toute façon pas sûr que le flic puisse grand chose pour lui vu son état d’ébriété. Il continue alors son monologue schizophrénique. « Non non, tu sais bien que ça m'énerve, c'est toujours le même scénario, toujours le même débile mental, qui poursuit une petit minette aux gros seins, qui se planque dans sa chambre au lieu de s'enfuir, c'est consternant ! Ouais enfin calme-toi, les seins de la gothique étaient pas si énormes. » Il entend alors des cris provenir du couloir dans lequel ils se trouvent et ces cris le sortent de sa torpeur. « Qu’est-ce qu’on fait monsieur l’agent ? » Ryan est complètement à la merci de cet homme, qu’il ne sait pas encore sourd. La belle équipe.

survit depuis le : 13/08/2017

BUANDERIE, REZ-DE-CHAUSSEE

Il n’y avait pas de plan à avoir pour l’instant; mais Wyatt savait d’expérience que quiconque se planque dans un placard à balai en voyant les flics arriver à quelque chose à cacher. Il repousse violemment la porte ouverte quand Ryan daigne lui ouvrir pour entrer dans ce qui se révèle être une buanderie. Wyatt jette un coup d’oeil circulaire - machine à laver à l’arrêt, lessives, détachants, piles de linge et fer à repasser débranché; La seule personne qui pourrait être blessée ici est un enfant de cinq ans et ils sont seuls à seuls. L’idée de base était simple : lui gueuler dessus et l’expédiei dans le salon à coup de coups de pied au cul. Calmer tout le petit monde,et les enfermer à l’intérieur en attendant les renforts - il y avait eu un crime merde ! Wyatt a rangé son arme à feu pour sortir à la place son talkie-walkie. “- Je ne te veux pas de mal, je…” Il tripote d’une main sa radio, tandis qu’il s’avance vers Ryan, prenant de plus en plus de place dans la buanderie, s’approchant de lui, une main levée. Qu’il se calme et articule, et ensuite...

Puis la mort des vibrations à l’extérieur de la pièce interrompt les projets de Wyatt. Il s’immobilise et semble prêter l’oreille. La musique s’est arrêtée. Il reporte son attention sur les lèvres de RYan juste à temps pour saisir la suite ; qu’est-ce qu’il fout ici ? “- J’allais vous poser la même question, dehors.” Il a du mal à comprendre ce que raconte l’homme; Il parle trop, trop vite, en articulant très mal. Wyatt siffle, avec une légère fureur - ça parle de sein et de monsieur l’agent, cela n’a aucun sens. “- Tu ne m’as pas laissé finir ma phrase. J’ai dit que ne te ferai pas de mal, je vais juste t’éclater la cervelle si tu n’obtempères pas immédiatement, calme-toi.” Wyatt articule avec sévérité, menaçant. “ - Tu la fermes ou je te fous en cellule de dégrisement jusqu’à ce qu’on soit sûr que tu n’as pas de drogue dans le sang; Maintenant, il y a eu un crime et la fête est finie, alors tu vas sagement rejoindre tes camarades…” Il va pour saisir Ryan par le col comme un chaton malpoli tandis qu’il porte son talkie-walkie à ses lèvres et rouvre la porte du bout du pied. ” - Ici Wooding j’ai un cas d’hystérie générale, la plupart sont sous l’influence de stupéfiants. deux civils à terre...” Il n’attend pas d’entendre la réponse.

survit depuis le : 14/10/2016

Parking
Il n’a pas l’intention de répondre à ses questions - cela ne peut que l’amener chez les flics. Il n’a pas vraiment d’accepter la charité non plus, ni le stop dans sa voiture, encore moins les frais d’hosto. Bass arque un sourcil,appuyé contre la portière. Il y a un rire dans sa voix, qui revient de très loin ( il le regrette immédiatement, cela le lance dans son crâne, mais tant pis; Il aime bien la fille; ) “- Je rêve ou tu me menaces?” Son regard se déporte, fiévreux vers les grilles du parc aux crissements de pneus. Si on peut faire une crise de claustrophobie à l’air libre, c’est ce qu’il ressent. Les doigts de Malini sont glacés contre son bras et Bass tire légèrement la langue, l’écoutant se rassurer. “- Je te crois.” Sans méchanceté, même s’il aimerait la croire. Il préfère l’entendre dire que ca va aller plutôt que l’entendre crier. Des fois après une bonne nuit de sommeil, c’est toujours la merde, et ça ressemble à ce genre de nuit. “- L’épaule ça va.” Il lui manque un bout de chair, mais la douleur est sourde, passable. “- Je… me sens pas très bien. Je ne vais pas pouvoir escalader quoi que ce soit.” Ni courir. Il ne se sent pas faible, mais il se sent patraque en même temps, fiévreux mais plein d’énergie, mais son corps ne se meut pas assez vite. Il a un moment d’absence, le souffle de Malini contre son visage, sa douceur et son sourire rassurant. Elle s’appelle Malini.

Il se voit l’attraper par la nuque et planter ses dents dans le creux de son cou, si chaud, sentir l’odeur de sa peau et de ses cheveux. il rêve qu’il la tue. Mais il ne fait pas que la tuer, il la découpe en petits morceaux avec ses dents, la dévore morceau de chair par morceau de chair; Il se voit le faire, il vacille légèrement sous son contact avant de revoir ses jolis yeux sombres qui le fixe avec inquiétude. Lui a levé la main pour la poser sur sa nuque. Il caresse sa peau d'un geste rassurant. “- Tu vas bien. “ Il y a de l’émerveillement dans sa voix. “-Bass.” Ajoute-t-il dans un souffle. Il s’essuie la bouche, il n'aime pas le goût qu’il y imagine. “- Donc on sort. Pas de demi-tour. “ Il saisit son bras en douceur et se redresse difficilement. “Ca va être l’hystérie aux grilles. On a besoin d’une arme. Ou quelque part où se planquer en attendant que ca passe. Il y a des dépendances ici ?” Que celui qui n’a jamais dealé de crack dans un abri de jardin ou un garage lève la main. Et une pelle, c’est bien.

Invité

CHAMBRE PARENTALE, 1ER ETAGE

Le rez-de-chaussée était donc rayé de la liste des endroits possibles où aller. Lenny avait peu confiance en les policiers pour gérer la situation : déjà, car c'était un bordel monstrueux et ingérables en bas, une armée de jeunes alcoolisés avec, au milieu, des blessés et peut-être, si on croyait les mots de la blonde, au moins un mort. Cette soirée avait pris des allures de cauchemar ; et même son état d'ébriété relatif ne lui permettait pas d'en faire abstraction. Néanmoins, elle ne fit aucun commentaire sur la capacité des flics à s'occuper de tout ça. Il valait mieux garder un peu d'espoir.
Sans demander, elle prit la bouteille des mains de Fran pour en boire une longue gorgée avant de lui rendre.

Elle finit par soupirer et se tourner vers le reste des réfugiés de la chambre, au cas où quelqu'un aurait une brillante idée à part attendre qu'on les sauve miraculeusement. Son regard se posa sur la jeune femme qui n'avait pas l'air bien. « Oulah. » fit-elle en s’avançant un peu pour jeter un oeil. Lenny n’était absolument pas médecin et n’avait aucune idée de la procédure à suivre dans un cas pareil. Elle se tourna vers son frère pour un peu de soutien. « Il faut l’aider, on peut pas la laisser comme ça ? » Lenny se creusa un peu la cervelle tentant de trouver une solution rapidement. « Je crois qu’il y avait une trousse de premier secours dans la salle de bain où j’étais tout à l’heure. » fit-elle à l’adresse de Nino, mais aussi des autres. Quelqu’un ferait mieux d’y aller ㅡ mais avec le résumé qu’avait fait la blonde un peu plus tôt, Lenny n’avait pas vraiment envie de retourner à l’extérieur, ni de laisser Nino le faire.

survit depuis le : 26/10/2016

Fond du jardin

Quelque chose cloche. Quelque chose dans son expression, dans son regard envoie un signal d'alarme à l'arrière du crâne de la jeune mannequin. Il a vraiment l'air mal en point et Malini a presque l'impression qu'une sorte d'absence se produit. Il l'observe sans la voir et d'un geste mécanique, il lui attrape la nuque. Elle sursaute alors qu'un frisson glacé lui traverse le corps. Ses paroles n'ont aucun sens et elle bredouille : « Euh... Oui je vais bien. » Mais ce n'était pas une question qu'il avait posé... C'était comme une affirmation, une illumination même.
Il se déploie de tout son long et il est beaucoup plus grand qu'elle, beaucoup plus imposant et ça commence à l'inquiéter. C'est l'hystérie partout et peut-être que l'hystérie l'a gagné également ? Il fuit les flics, brise des vitres de voiture, sait les faire démarrer comme si c'était un pro, est-ce que c'est maintenant qu'elle devrait s'inquiéter ? Elle ne semble pas prendre la fuite avec un citoyen exemplaire...

« Des dépendances ? » Elle demande alors qu'elle a les yeux rivés sur la main qui la tient et qui lui semble maintenant potentiellement dangereuse. « Je sais pas, je connais pas la maison. Mais on peut faire un tour du jardin ? » Elle n'était pas sûre de vouloir rester enfermée dans un abris de jardin avec quelqu'un qu'elle connaît à peine et qui ne paraît plus tout à fait... lui-même.
Il marque un point sur quelque chose, il leur faut une arme. Elle pense à quelque chose de bien pointu, une pioche peut-être. « Et ça se trouve, on pourra faire un trou dans la barrière et s'échapper chez les voisins ! » Vraiment, elle ne veut pas rester coincée et sans issue et il valait mieux l'emmener à l'hôpital le plus tôt possible.
Alors elle se dégage, doucement histoire de ne pas éveiller de soupçons et s'enfonce dans le jardin, dans le mouvement inverse de la foule que l'entrée de la maison dégueule sur l'allée encombrée. Les nerfs de la jeune femme sont refroidis et elle est balancée entre la peur paralysante de mourir et le besoin vital de sortir de cet endroit. Les lumières au sol indiquent l'allée à suivre et l'éclairage des grandes fenêtres illumine le spectre du jardin. La soirée n'est plus qu'un concert de hurlements qui s'amplifient alors qu'ils approchent de la partie la moins éclairée du terrain, loin du jaccuzzi de la mort, loin des malades mentaux qui arrachent des jugulaires à coup de dent. « Je crois que je tiens quelque chose. » Les mains à tâtons devant elle, Malini sent les planches de bois sous son toucher. À l'aveugle, elle cherche l'entrée, toujours alerte, à peine sereine.

survit depuis le : 14/10/2016

Fond du jardin

L’air frais et le silence devraient lui faire du bien. Les bruits de klaxons se sont tus dans l’obscurité, et la grande demeure les surplombe. On dirait qu’elle les regarde avec ses yeux jaunes, qui viennent illuminer les tâches de sang sur le gazon quand on s’approche trop près. Bass est heureux de s’en éloigner, même s’il a du mal à lui tourner le dos. Il se retourne sans cesse pour fixer le manoir dont s’échappe par un instant des bruits, de lutte comme de cris. Il est mal à l’aise, et ce n’est pas que l’infection de sa plaie qui le perturbe. Elle semble vivante, la maison dans le noir. Tout est trop fort, chaque bruit – le vent dans les arbres, le clapotis de la piscine, leurs bas dans l’herbe. Tout cloche, rien n’est à sa place.
Bass se frotte le visage, cherchant à se remettre les idées en place. Il suit Malini, mais il garde ses distances. Il l’a bien senti s’éloigner de lui, l’éviter et il respecte sa distance sans demander d’explications. Elle suit un homme inconnu, qui pourrait la tuer d’un coup de poing, en pleine nuit, dans une cabane de jardin isolé. Elle a le droit d’être nerveuse. Même s’il a envie de se rapprocher d’elle, c’est un désir qui ne lui est pas familier. Oui, c’est la plus belle femme qu’il a vu ce soir, mais Bass ne fait pas partie des types qui pensent avec leurs couilles. Alors continuer à la fixer comme ça, cela le dérange, mais cela tourne à l’obsession. Non, non, il sait bien que ça énerve, c’est toujours le même scénario, le même débile mental, qui poursuit une petite minette aux gros seins, qui se planque dans un cabanon, au lieu de s’enfuir, c’est consternant ! C’est humiliant ! Ce n’est pas son genre. Il se débat pour ne pas la regarder, pour ne pas avoir les mains qui tremblent et chercher avec elle l’ouverture.

Cette porte ci n’est pas fermée, de toute façon elle aurait cédé sans trop de soucis à son épaule. Une lumière criarde et blême à la fois, qui attire les moustiques s’illumine sur le dessus de la porte au passage. Elle s’ouvre dans un grincement sordide, et Bass s’écarte de quelques pas, d’abord par galanterie, puis pris d’un vertige. Il s’appuie contre un arbre proche, le goût du sang en bouche. Il est pris d’un spasme qui lui fait rendre son lointain déjeuner dans l’herbe, plié en deux. La nausée persiste, son estomac se tord dans son ventre. Bass s’essuie la bouche et la barbe d’un revers de main, reprenant un peu ses esprits. « - Malini.. ? » Elle a disparu. L’inquiétude le submerge. Où est-elle ? Glacé de terreur et de fièvre, Bass se redresse et entre comme un fou dans le cabanon – sur son passage la lumière se rallume, et le colosse se détache dans l’encadrement de la porte, quand il appelle inquiet : « - Malini !»

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