sujet commun (olympians) ; walkers

Peyton touche du bois, du moins pour l’instant. La grippe semble être contenue, entre les murs de la ville en tout cas, elle espère cependant qu’une multitude de cavaliers ne vont pas se présenter à leurs portes sous peu. Oui, ils disposent de médecins, d’un stock de médicaments non négligeable, toujours est-il que s’ils peuvent éviter de dilapider toutes leurs ressources en un battement de cils, ce serait appréciable tout de même. Et puis, accessoirement, elle aimerait dans l’idéal éviter de se chopper la grippe, or chaque nouveau cas est une nouvelle menace. Elle ne s’attendait certainement pas à ça, pourtant, elle sait qu’elle doit s’estimer chanceuse, ça aurait pu être largement pire. Un point positif ressort de toute cette histoire, Olympia se révèle indispensable, non ils ne sont pas qu’un tas de bons à rien sans utilité.
Tout est sous contrôle pour le moment, et elle compte bien ne pas laisser filer la situation. Il est encore tôt lorsqu’elle s’extirpe de sa demeure, le soleil perce timidement les épais nuages et un frisson la parcourt tandis qu’elle s’apprête à retrouver Bass et quelques volontaires, du moins elle l’espère, en vue de nettoyer les alentours de la ville. Elle ne veut prendre aucun risque, pas question que les quelques rôdeurs trainant dans le coin endommagent leurs nouvelles barricades. Concrètement, elle pourrait envoyer quelques gardes et rester confortablement au fond de son lit, mais ce n’est pas son genre. Elle se voit mal se délester du sale boulot et laisser les autres prendre tous les risques, elle ne veut pas être ce genre de leader.
Une silhouette l’interpelle et elle fronce les sourcils tandis qu’elle reconnait Iris. « Iris, qu’est-ce que tu fais ici ? » Elle n’a pas été très présente pour la jeune femme dernièrement et elle s’en veut sincèrement, c’est juste qu’un tas de responsabilités lui est tombé dessus sans qu’elle ne s’y attende. « Tu comptes sortir ? » s’enquit-elle inquiète. Iris est un pilier, ils ont besoin d’elle, de ses talents en médecine, encore plus en ce moment. Alors, en plus d’éprouver un attachement purement personnel à son égard, elle se révèle d’une grande utilité pour le camp, elle ne peut donc guère se permettre de la perdre.

Le fait que Bass soit de son avis n’est pas pour lui déplaire, elle n’a pas envie de devoir gérer une inquiétude supplémentaire en sachant Iris en dehors d’Olympia et donc à la merci des rôdeurs. Bien sûr elle ne sous-estime pas la jeune femme, il n’empêche qu’on a besoin d’elle à l’infirmerie. « On sera prudent. » répond-elle sur un ton se voulant rassurant, bien que traduisant une certaine fatigue. Le martèlement des morts affamés sur la tôle ne contribue pas des masses à son sommeil, sans oublier tout le reste. Elle jette un rapide coup d’œil à Hannibal, nouveau venu, elle ne le connait que très peu mais il semble solide et puis, elle a confiance en ses recruteurs. « Si tu veux te joindre à nous… » Ce n’est pas vraiment un ordre, d’ailleurs, elle a déjà tourné les talons, n’attendant aucunement sa réponse. Soit il suit, soit il reste là, elle ne va pas le forcer après tout, quoiqu’il faut bien avouer qu’une personne de plus ne ferait pas de mal. Elle s’avance vers le portail, scrute un instant Jamie avant de poser un regard plus doux sur Mina. Ils n’ont pas été tendres avec elle, une chose qu’elles ont en commun. Seulement, autant l’avouer, elle n’est pas tout à fait certaine de la vouloir à ses côtés, après tout, elle n’a pas envie de gérer l’impulsivité d’une gosse en colère, elle s’abstient cependant de tout commentaire. Et concernant Jamie, il l’agace, comme le reste des riders en général, alors oui, elle se serait volontiers passé de sa présence. « On y va. » se contente-t-elle de déclarer, faisant signe aux gardes d’entrouvrir la porte. Elle a d’autres choses à gérer aujourd’hui, des raids en vue, alors autant ne pas perdre une minute de plus à traînasser. D’un pas déterminé, elle quitte l’enceinte de la ville, enserrant fermement son kriss. L’entrée est dégagée, du moins en partie, pas de grand danger en vue si ce n’est quelques rôdeurs au loin. « On va commencer par dégager la partie plus au nord, c’est là que ça coince. » Outre les quelques autres groupuscules de rôdeurs traînant aux alentours, c’est surtout ce dernier qui pose un souci.

Le petit groupe de rôdeurs se profilant à l’horizon n’est pas bien important, il n’empêche qu’il pourrait potentiellement se montrer problématique par la suite, autant donc éliminer le problème sans attendre, elle n’est pas du genre à reporter au lendemain. Le groupe se sépare, bien sûr, elle prend soin de garder à ses côtés le rider et Mina, de façon à pouvoir jeter un œil sur ces deux-là et ainsi éviter de se faire du mouron pour rien.  Elle a confiance en Bass, il se débrouillera sans mal aux côtés du nouveau venu, elle le sait.
Le rider est trop souriant, trop assuré, ça en devient irritant. « Et toi, tu es ? » Quitte à devoir se le coltiner, autant mettre un nom sur le visage du concerné. Bien qu’en fait non, ce n’est pas si nécessaire que ça, ils auront tout le temps de faire les présentations par la suite, elle enchaîne donc vivement ; « On discutera plus tard, contente-toi de nous couvrir et de nous prouver la valeur des riders. » La phrase aurait pu être acide, elle s’est cependant abstenue, parce que ce n’est pas le moment, ni son genre non plus, même s’il est vrai qu’elle commence à manquer de recul vis-à-vis de la situation, les dernières révélations concernant Abel ne sont pas là pour arranger ou faciliter les choses. Elle détourne le regard, reportant son attention sur Mina. Elle connait les capacités de la jeune femme, elle s’inquiète juste, peut-être qu’elle est trop mère poule. « Sois prudente et ne joue pas au héros. » Une main à la ceinture, elle s’assure de la présence de son kriss kavanais avant d’empoigner sa hachette et de s’élancer sur la droite, faisant signe à Mina de s’occuper du flanc gauche du groupuscule de putréfiés. On ne peut pas franchement dire qu’elle soit rassurée, après tout ils forment un drôle de trio, alors forcément, elle n’est pas en pleine confiance et elle n’aime pas ça, elle n’aime pas quand tout n’est pas sous contrôle.  

Peyton ne se formalise pas le moins du monde de la remarque de Mina, ça lui passe carrément au-dessus de la tête, elle n’a pas envie d’entrer dans le jeu de cette dernière, elle a très clairement autre chose à foutre. De toute façon, elle ne comprend pas bien pourquoi cette animosité envers elle. Elle a accepté de la laisser à son poste de garde (pourtant elle n’est pas dupe, elle sait qu’elle a été pistonnée par Noah), accepté qu’elle les accompagne aujourd’hui alors qu’elle n’est pas encore totalement rétablie. Elle ne s’attendait pas vraiment à des remerciements, loin de là, mais tout de même, elle lui montre suffisamment de confiance pour mériter un minimum de respect. Elle hausse les épaules, peut-être qu’une conversation devra s’imposer, plus tard.
Elle détourne son regard de l’olympienne, se concentrant sur le problème actuel, autrement dit les cadavres réanimés. Elle pousse d’un coup de pied le premier putréfié croisant son chemin, plante fermement son kriss entre les deux yeux d’un autre s’approchant par sa droite, achève celui rampant désormais au sol de plusieurs coups de botte répétitifs. Par chance, plus les années passent et plus l’état de décomposition des morts – non frais - s’aggravent. Elle est concentrée sur ses actions, focalisée sur les morts, mais le rider la sort de sa torpeur. Mina par terre, le cavalier cerné. Oui, elle est agacée, oui, elle est énervée. Qu’est-ce qu’elle avait dit au juste ? Prudence. Bien joué, Mina. Elle n’arrive pas à réprimander le soupire irrité s’échappant de ses lèvres avant de rejoindre en quelques foulées les deux individus. Si les riders pouvaient éviter de crever, ça l’arrangerait, Abel est déjà suffisamment irascible sans ça. Elle sort sa machette, parce que la dague c’est bien joli, mais la situation demande de passer au stade supérieur. Premier coup dans la carcasse d’un putréfié lui bouchant le passage. Arrivée à portée du cavalier, elle dégage le mordeur un peu trop obnubilé par le bras du jeune homme, l’attirant vers elle, abattant la lame sur le crâne déjà ouvert et largement entamé par la pourriture.