Sujet: Time to clean up your mess | Ft.Doug Lun 3 Sep - 14:11
Nita Doug « Time to clean up your mess »
Uzo s’occupait de Talisker, Anita devait s’occuper de Reed. Il ne s’agissait plus tellement d’élucider le mystère qui avait estropié Anita, mais de savoir comment les occupants de l’infirmerie et du laboratoire avaient pu laisser passer ce pillage. Y avait-il un rapport entre l’attentat contre sa personne et ce vol ? Avait-on cherché à dérober les médicaments et le matériel nécessaires pour soigner Anita ? Parano à souhait, le chef de la mine n’excluait aucune théorie sur les évènements qui avaient secoué la mine et si Doug était lié d’une quelconque manière, elle saurait rapidement, même si la question du pourquoi était encore loin d’être évidente. Elle s’avançait d’un pas déterminé vers le labo, toisant du regard le garde posté à l’entrée. « Ça, c’est bien, dit-elle en le remarquant lorsqu'elle pénètre dans la salle partiellement éclairée. Ça, c’est pas bien du tout, s’exclama-t-elle en pointant du doigt deux petites fioles remplies posées sur une table. C’est à la portée de tout le monde ! Ça devrait être dans un placard derrière un cadenas, dans un coffre ou… T’étais pas en train de t’en servir par hasard ? » elle s’arrêta net lorsqu’elle réalisa sa probable erreur judiciaire.
Un peu gênée, elle continua de faire le tour en ignorant presque Douglas. Qu’est-ce qu’on avait voulu faire en volant ces quelques remèdes ? Elle se demandait si le but n’était pas de rendre fou tout le monde, de déstabiliser la mine en montant les uns contre les autres. Les explosifs d’Almaze, les médicaments de Doug, l’attentat brouillon peut-être fait pour la laisser en vie, mais profondément changée… Soit la personne derrière tout ça faisait de son mieux pour brouiller les pistes, soit cette personne avait vraiment une dent contre la mine entière et cherchait à la détruire de l’intérieur. « C’est pas étiqueté, ça… » dit-elle en passant près d’une boite qui contenait quelques cachets et ça n’avait pas l’air d’être des bonbons tic tac. Elle avait fini sa tournée et se rapprochait de Doug en râlant, pas contre lui, mais bien contre son plâtre. Anita avait du mal à interpréter l’expression du… guérisseur. Peut-être s’attendait-il à être convoqué plutôt que de voir débarquer son chef à l’improviste dans son repère ?
« On n’a rien retrouvé de ce qui a … disparu ? » demanda-t-elle en fixant Doug dans les yeux. Elle s’entendait bien avec lui, il avait prouvé maintes fois sa loyauté et son efficacité dans la communauté. Et même au-delà de ça, c’était quelqu’un pour qui elle avait beaucoup d’affection, mais tout ceci ne suffisait plus maintenant : à part son second, elle ne faisait plus confiance à qui que ce soit, tout était à reconstruire, tout le monde devait à nouveau prouver son dévouement à la mine et son honnêteté. « Ok, j’arrête un peu les formules de politesse : il s’est passé quoi bordel ? Comment d’autres personnes que toi et Hawkins ont pu venir se servir comme ça ? Ses mots étaient durs, mais sa voix restait calme. Je ne cherche spécialement à trouver un coupable, je veux juste savoir comment une telle chose a pu se passer, et surtout, je veux en sorte que quelque chose dans ce style n’arrive plus. Tu comprends ou pas ? Aujourd’hui c’est l’infirmerie, demain c’est quoi, l’armurerie ? Si on reste pas attentif une seconde, si on commence à se relâcher, à abandonner toutes les règles que nous avons mises en place… On pourra pas empêcher la mine de s’écrouler… »
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Sujet: Re: Time to clean up your mess | Ft.Doug Jeu 20 Sep - 0:15
Le nez penché sur son travail, le scientifique se laisse consumer par cette rigueur maladive qui l’oblige à revérifier à plusieurs reprises ses propres observations. Il ne se fait pas confiance, d’où les contrôles permanents sur sa démarche. Minutieux comme il est, Reed n’offre rien au hasard, pas même sa concentration. Ses oreilles hermétiques aux sons produits par des pas dans le tunnel, ne captent pas l’arrivée brutale de sa supérieure. Quand Anita balance sa première phrase, il sursaute, se relève et butte contre sa table. La douleur se diffuse dans le haut des jambes. Pris de court mais restant néanmoins imperturbable d’apparence, Douglas l’observe faire le tour du propriétaire, annoter de petits commentaires quelques oublis qui ne sont pas forcément de son fait. En effet, plus rigoureux et organisé que lui, ça ne doit pas exister. Il pince les lèvres, solennellement et ne dit rien le temps qu’elle zigzague dans son antre. Le reclus éprouve quelques difficultés à rester à sa place, à ne pas se justifier alors que sa patronne se permet d’envahir son espace personnel. Cela lui a été déjà ardu d’accepter la présence de Ryce au début. Et pourtant, elle ne mettait pas son nez absolument partout, dans ses affaires. Il prend sur lui, se rappelle qu’il est en faute et que Jones a tous les droits de se trouver là, à l’accuser de tous les maux. Sa joue tressaute devant son franc-parler qui prend des allures de bélier enfonçant des portes scellées. La subtilité déserte ainsi la pièce sous le regard consterné du fautif.
Les yeux filent du plâtre au faciès de son interlocutrice. Il fait le tour de son bureau sans se départir de son flegme et attend que le point final impose le silence avant de prendre lui-même la parole. Il mesure ses mots, chacun d’entre eux. « Je suis heureux de constater que l’énergie ne te manque pas et que tu sembles te rétablir au mieux. » Aucune ironie dans le ton. Il dit la vérité, il l’apprécie, Anita et a été le premier à souhaiter son rétablissement. Il se sait redevable pour la place qu’elle lui a accordé et éprouve un trop grand respect pour elle pour ne pas se sentir affreusement mal à l'idée de devoir lui mentir. Si les enjeux ne lui semblaient pas aussi importants, il ne rechignerait pas à faire preuve d’une implacable sincérité dans les propos qui suivront. « Tout d’abord, j’ignore si j’ai mal compris mais est-ce que tu viens de suggérer à l’instant, que j’utilise sur ma propre personne, ces concoctions ? Tu crois que je me drogue durant mon temps libre peut-être ? » Le sarcasme le force à se reprendre. Cette accusation le laisse néanmoins perplexe, comme s'il pouvait un jour devenir aussi pathétique. « Mais je comprends tout à fait, oui que tu sois ici. » Signe de tête poli pour saluer la démarche de compréhension.
Le cœur bat un peu plus rapidement au fond de la poitrine. Il a eu le temps de construire quelques phrases en attendant le retour de flamme. Le temps de s'inventer quelques mensonges éhontés afin d’écarter la blessée du chemin de Dario et Ryce. « Tout ce qui a disparu dans l’inventaire a été nécessaire pour mes expériences. » Solidité du timbre, position assurée. Animé par son attitude habituelle, inflexible et terre à terre. « Je suis là pour créer des remèdes, parait-il. Et la recherche fait partie intégrante de la création. Il faut qu’ils soient plus efficaces, soient en adéquation avec les demandes actuelles. » Qu’il se justifie encore. Et il ne raconte pas que des salades sur le fond. Il a en effet, cherché de nouveaux remèdes à nombres de symptômes que la précarité a engendrés sur la population. Pour répondre à l’anxiété première de son invitée, il délie la réalité d’un ton sans appel. « Personne d’autre n’a eu accès à cette réserve, il n’y a pas eu de faille dans la sécurité. Hawkins n'y est pour rien, c'est de ma faute. Cette inspection est légitime et j’ai conscience de ce que j’ai pu gaspiller dans cette quête obsessionnelle. Dès aujourd’hui, je peux consigner par écrit chaque produit utilisé, chaque objet ayant été nécessaire au jour le jour à mes travaux afin qu’il n’y ait plus aucun quiproquos. » Solution qu’il a mijoté, un peu bancale mais preuve de sa bonne volonté. Est-ce qu’il recommencerait à piller si Dario retombait malade ? Sans nulle doute. Mais elle n’a pas besoin de le savoir et ils n’en sont pas là. Loin de là. Pour parfaire son masque de droiture, l’américain puise dans de réels sentiments d’embarras. « Je ne voulais pas gaspiller les ressources, crois-le. Et j’ai revu mes ambitions à la baisse depuis. Mais si tu juges que ce manque de discernement mérite punition, je le comprendrai et me plierai à ta décision quelle qu’elle soit.» Toujours très droit, Reed, prêt à subir le châtiment. Le soupçon et tout ce qui en découlera.
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Sujet: Re: Time to clean up your mess | Ft.Doug Lun 24 Sep - 15:08
Nita Doug « Time to clean up your mess »
Bien que ses paroles semblent sincères, Anita ne put s’empêcher de le dévisager d’une manière tout à fait méprisante, alors qu’en vrai, elle avait eu envie de le remercier. Ils n’étaient pas nombreux ceux qui s’étaient précipités à son chevet pour prendre de ses nouvelles, voir s’il allait mieux. Mais entre ceux qui s’en foutaient, ceux qui n’osaient pas s’approcher ou encore ceux qui savaient pertinemment qu’elle irait mieux rapidement, il ne restait plus beaucoup de monde pour les visites. Comme pour trouver un juste milieu entre le remerciement et le dédain, elle se contenta de lui faire un petit geste de la main. « Hein ? Non, pas se servir dans ce sens-là, je pensais que t’étais en train de bidouiller des machins, faire tes mélanges là, je sais pas ce que tu fais et j’m’en fous, mais je veux dire… Cette fiole-là, je pensais que tu l’avais sortie pour faire quelque chose avec, pas forcément… Pourquoi c’est ce que tu fais d’habitude quand j’suis pas là ? » demanda-t-elle avant d'enchainer avec un autre geste de la main qui suggérait à Douglas de laisser tomber.
Le temps de terminer son observation ou plutôt son exploration, Doug semblait prêt à se défendre. Et les premières informations qui parvinrent aux oreilles d’Anita firent l’effet d’une bombe : c’était ça qu’on appelait une fausse piste. « T’es un en train d’me dire… Anita se rapprocha de Doug pour se positionner en face de lui, ce qu’il lui fallait pour poursuivre sa phrase. Mais tu te rends compte que j’ai cru à un vol ? Que j’ai pensé que quelqu’un voulait voler les trucs qui m’auraient permis de me remettre sur pieds ? Putain, mais… Il y a clairement un manque de communication dans cette mine ! » hurla-t-elle en se prenant la tête entre les mains. Néanmoins soulagée de savoir qu’il ne s’agissait pas d’un vol, elle finit par se calmer presque aussitôt et trouva un petit tabouret sur lequel elle vint s’assoir. « Prends pas ce ton insolent non plus ! Oui, t’es là pour faire des remèdes, et tu les fais très bien, tant mieux. Mais fais pas le malin, autrement j'te fous cette fiole dans l'fion, autant c’est le remède pour ta connerie, abruti ! » dit-elle en luttant tant bien que mal de ne pas éclater de rire. Parce oui, cette image la faisait rire. Elle avait l’impression d’être une maman qui grondait son enfant, mais qui à cause de ses propres balbutiements ou des mimiques de son fils n’arrivait pas à garder son sérieux jusqu’au bout de l’engueulade.
« Dès aujourd’hui ? s’exclama Nita. T’aurais déjà dû commencer avant-hier ! » L’enquête progressait petit à petit, mais Anita se demandait s’il n’aurait pas préféré qu’il s’agisse d’un vol dans lequel Doug serait la victime plutôt que le responsable. Il avait raison cependant : il fallait éviter de nouveaux quiproquos comme cela, ils étaient bien capables de faire arracher quelques cheveux à Nita. « Pff… Une punition, fais-moi passer pour un monstre aussi, tiens… » dit-elle presque à voix basse. L’ex-militaire se leva d’un bond et s’adressa à Doug sans le regarder. « Ta punition, c’est que tu vas moins dormir : tes petits mélanges y sont marrants, mais si t’as gaspillé des trucs dans le lot, c’est pas bon, je veux que le stock ressemble à quelque chose de nouveau le plus vite possible. Elle se rapprocha de nouveau vers lui en soupirant. J’espère juste que le résultat en valait la peine, quand est-ce qu’on saura si ces remèdes fonctionnent bien… ou même mieux que les précédents ? »