(II) People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough.
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Sujet: (II) People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. Mer 25 Juil - 23:27
Meera Dario « People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. »
S’il y avait bien quelque chose que Dario n’affectionnait pas particulièrement en dehors du fait de se prendre quelque remarque désobligeante de la part de la seule personne chez qui il les acceptait sans piper mot, c’était sûrement que cela arrive des suites de quelque chose qui se passait sous son nez, et qu’il n’avait pas vu. Ou, plus vraisemblablement, qu’on avait cherché à lui masquer. De quoi susciter chez le bonhomme un début d’agacement tout à la fois dû au fait qu’il n’aimait guère se faire remonter les bretelles, puis à celui qu’il avait de toute évidence un peu trop relâché sa vigilance ces derniers temps. La gestion d’Auspex était une petite fierté personnelle (malgré la tendance anarchique de l’endroit quels que soient ses efforts) et son côté maniaco-rigide appréciait voir les choses rondement menées. Moins, qu’on lui planque des trucs. Et pourtant Dieu savait qu’il restait parfaitement accessible pour les survivants de sa zone malgré sa tendance marquée à prendre des décisions lapidaires quand quelque chose ne lui convenait pas. Ce qu’il ne parvenait définitivement pas à comprendre, en revanche, était qu’on veuille volontairement soustraire à sa vue un problème qu’il aurait pourtant été en mesure de régler sans grand souci. En théorie.
Le chef de zone signala sa présence dans un raclement de gorge à la concernée qui, étant occupé à il ne savait trop quoi étant donné qu’elle lui tournait le dos, ne l’avait pas vu arriver. « Meera, il la salua sur un léger hochement de tête une fois que leurs regards se furent croisés. T’aurais un moment à m’accorder ? » Question purement symbolique, politesse de façade puisqu’il n’avait pas vraiment l’intention de tourner les talons dans la foulée si elle se piquait de l’envie de lui répondre par la négative. « Ça dure depuis combien de temps, ce manège ? » Aucune agressivité dans la voix, tandis qu’il posait sur elle un regard où la contrariété était décelable, quoique pas uniquement dirigée à l’attention de l’ancienne cavalière. « J’ai croisé Ren tout à l’heure », qu’il clarifia dans la foulée afin d’être sûr d’éviter tout quiproquo, nullement dans l’idée de la laisser jouer aux devinettes avec ce qu’il avait la ferme intention de lui reprocher. « Et j’aimerais bien que tu m’expliques pourquoi est-ce qu’il a fallu que ce soit lui qui me le signale. » Parce que comme elle s’en douterait probablement, il ne lui avait certainement pas balancé l’info avec un sourire et une tape amicale dans le dos. Quelles que soient ses bonnes relations avec le Roi de la Carrière, Dario était tenu de faire correctement le job auquel ce dernier l’avait assigné. Et s’il y manquait, il ne semblait pas aberrant qu’on vienne lui tirer les oreilles en fonction des conséquences.
Un instant, Dario la dévisagea en silence. Il pouvait au moins reconnaître bien volontiers qu’il ne s’était pas franchement impliqué dans l’intégration de Meera depuis l’arrivée de cette dernière au sein de la Carrière. Pas qu’il lui tînt rancune pour la blessure qui avait failli avoir sa peau, cela étant essentiellement dû à une négligence de sa part à lui et il n’oubliait pas qu’elle l’avait bien aidé par la suite, mais qu’on la lui ait imposé à Auspex l’avait, sur le moment, tout de même chiffonné quelque peu. C’était lui pourtant, qui avait intercédé en sa faveur auprès d’Aaren Diggs lorsqu’elle s’était pointé à la Carrière en provenance directe du ranch, mais il estimait avoir bien assez à faire dans sa zone pour devoir gérer en plus les problèmes inhérents à son statut d’ancienne cavalière et qui ne manqueraient pas d’arriver dès lors que la nouvelle se répandrait – soit, pratiquement immédiatement compte tenu de la propension aux commérages en tout genre des survivants. De fait, il n’y avait pas eu tant d’agitation que ça au final. Quelques grognements mécontents certes mais pas réellement de troubles à proprement parler. On était loin de ce qu’il avait redouté en connaissance de l’hostilité ouverte entre les deux clans et il en comprenait mieux la raison à présent : on s’était contenté de les lui dissimuler à ses yeux et lui n’avait pas cherché plus loin que le bout de son nez. « Pourquoi tu ne m’en a rien dit ? », il questionna encore, réprobation apparente quoi qu’il ne fût pas non plus là pour l’engueuler alors qu’elle était tout de même la victime de cette foutue histoire à la base.
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Sujet: Re: (II) People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. Lun 6 Aoû - 23:26
« people tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough.»
La Carrière, il s’agit d’un tout autre univers que le Ranch, à la fois beaucoup plus chaotique et beaucoup moins tyrannique. Ce n’est peut-être pas l’endroit qu’elle préfère au monde, le clan au sein duquel elle s’imaginait ne serait-ce qu’une seule seconde, mais c’est toujours mieux que de croiser Abel Rhodes à chaque instant. Pourtant, l’ombre de ce dernier pèse encore sur l’aînée des Kapoor. Elle n’oublie ni pourquoi elle est ici, ni son statut d’espionne. Elle déteste ce nouveau rôle, elle déteste le mensonge et les faux-semblants. On peut dire qu’elle est amplement servie pour le coup. De plus, elle n’arrive guère à ôter l’image de Cavalière qui lui colle aux basques malgré le peu de temps passé au Ranch. Les Carrières ont la rancune tenace, elle peut comprendre. Il n’empêche que ça ne facilite pas l’intégration, encore moins ce pourquoi elle est présente ici. Elle s’imaginait que l’histoire serait vite réglée, expédiée même, et qu’elle partirait aux côtés de Malini, au sein d’Olympia. C’était le plan. Comme quoi, il ne faut jamais prévoir de plan, parce qu’il est rare de s’y tenir. Maintenant, elle le sait. Il faut qu’elle oublie ce dernier, qu’elle se concentre sur cette nouvelle mission qu’elle exècre. D’abord, s’intégrer, se fondre dans la masse. Ensuite, se rapprocher des Carrières influents, glaner des informations par-ci par-là. Finalement, contenter Abel Rhodes, retrouver sa liberté. En attendant, elle n’est nulle part. Elle subit les rancoeurs, les commentaires désobligeants et la méfiance sans s’abaisser au niveau de certains survivants dont la grossièreté et la débilité dépassent tout ce qu’elle a pu voir et même imaginer. Elle encaisse en gardant le silence, fidèle à elle-même, même si l’envie de l'ouvrir la démange parfois. Pour tout avouer, elle ne sait pas combien de temps exactement est-ce qu’elle pourra encore tenir. Pourtant, elle n’est pas une petite nature, mais dormir à même le sol, se voir refuser de la nourriture, se faire remballer lorsqu’elle tente d’échanger de bonnes ressources contre un morceau de pain… C’est lourd. Son dos lui fait affreusement mal, son estomac la supplie de trouver de quoi se mettre sous la dent et son cerveau lui ordonne presque de prendre ses jambes à son cou. Mais, elle ne se plaint pas, elle ne veut pas. Déjà que Dario lui a permis d’accéder au camp, qu’Aaren Diggs s’est montré bienveillant envers elle. Non, elle ne peut guère se plaindre et geindre comme une demoiselle en détresse. C’est bien connu, les Kapoor ne sont pas des poupées de porcelaine et elle ne déroge pas à cette règle.
La chaleur l’étouffe presque, elle essuie son front d’un revers de main, attendant patiemment Suzy. Il paraît qu’elle ne refuse rien à personne, pas tant qu’on lui propose un bon marché. Alors, elle espère dégoter quelques vivres essentielles auprès de la Carrière. Mais, dans le fond, elle n’y croit pas vraiment. Elle a vraiment la sensation d’être une piètre survivante, une survivante rouillée en tout cas. Peut-être qu’elle est trop restée enfermée à Millbrook, qu’elle aurait dû s’éloigner plus souvent de l’enceinte de son ancien clan. Trop tard. Il va falloir qu’elle s’habitue à nouveau à moins de crever sur place. Elle sursaute alors qu’une voix familière lui parvient aux oreilles, la sortant de son apitoiement. Dario Mendoza. Machinalement, elle reprend contenance avant de lui faire face. Loin d’elle l’idée qu’il la considère comme un fardeau, ce n’est pas le but. D’abord, elle déglutit difficilement. Ensuite, son myocarde s’emballe, souhaitant s'échapper de sa poitrine. Elle reste plantée sans rien dire, les mots ne se frayant aucun chemin à travers ses lèvres. Peut-être qu’elle est encore plus piètre espionne que piètre survivante. Il a l’air contrarié, pas courroucé cependant. à moins qu’elle n’arrive que très mal à décrypter l’homme qui se trouve face à elle ce n’est pas vraiment la tronche qu’on est supposé tirer lorsqu’on découvre qu’une sale fouineuse a planté sa tente au sein de la zone qu’on dirige. Alors, elle ravale sa panique, les doutes toujours présents cependant. Une éternité s’écoule cependant avant qu’elle ne daigne répondre. “ Qu’est-ce que tu souhaitais que je te dise exactement ? ” Il en a bien assez fait. Il ne va pas en plus l’écouter geindre sur son sort et l'accueil peu chaleureux qu’on lui réserve depuis son arrivée. “ C’est à moi de faire mes preuves. Tu as d’autres choses à gérer. ” Elle sait ce que c’est de gérer une communauté ou ne serait-ce qu’une poignée de personnes. Elle a été plus ou moins à sa place. “ De plus, est-ce que ton intervention m’aiderait réellement ? Déjà qu’on du mal à me tolérer comme ça, alors si on plus on pense que je suis pistonnée, ça ne risque pas d’arranger mon existence ici. ” C’est à elle de se démerder, elle est adulte et apte à gérer les conflits. D’accord, peut-être qu’elle ne le démontre pas réellement ces derniers temps, mais elle ne perd pas espoir.
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Sujet: Re: (II) People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. Mer 8 Aoû - 20:32
Meera Dario « People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. »
Le silence seul répondit d’abord à ses questions et il croisa les bras, patient et pertinemment conscient qu’elle ne pouvait de toute manière plus l’éviter à ce stade. Puis Meera sembla retrouver l’usage de sa langue, défendant sa position avec une logique qu’il comprenait, d’une certaine manière, mais n’approuvait pas pour autant. Ce qu’il souhait entendre ? La vérité, pour commencer. Ce n’était tout de même pas si compliqué, si ? « Les problèmes entre les habitants de ma zone, font partie des choses que je dois gérer », il rétorqua d’abord, le calme dans sa voix dénonçant la volonté de n’être pas venu ici pour ne lui faire que des reproches. Elle ne voulait pas être pistonnée, d’accord. Sauf qu’à ce niveau là, leurs points de vue divergeaient visiblement de manière assez franche : en ce qui concernait Dario, mettre un terme à des opérations de bizutage en bonne et due forme ne relevait pas exactement d’un coup de piston, mais plutôt d’un certain sens du savoir vivre ; il ne tolérait pas ce genre de comportement à Auspex. Bien sûr, Meera était la preuve vivante que certains étaient parfaitement capable d’agir dans son dos sans se faire repérer de lui, mais cela ne signifiait pas pour autant qu’il doive fermer les yeux maintenant qu’il se trouvait au courant de l’histoire.
D’un certain côté, qu’elle remette ainsi en doute la valeur d’une intervention quelconque de sa part le froissa. Merde, encore heureux que son autorité valait quelque chose au sein d’Auspex ! Encore heureux que les gens – en règle générale, il y avait toujours beaucoup trop d’exceptions – le respectait encore suffisamment pour lui obéir ; et si ce n’était pas l’obéissance envers le chef de zone qui les animait, alors c’était la crainte de la personne qui se trouvait directement au-dessus qui fichait la trouille empêchant certaines têtes brûlées de trop jouer avec le feu parfois. « Tu préfères dormir dehors à t’en bousiller le dos, te faire tirer tes affaires et t’exposer à la merci du premier venu jusqu’à tant que ça ne te fasse plus ni chaud ni froid ? » Le ton s’était fait un peu plus rêche, les questions n’attendant pas réellement de réponse de la part de la concernée. « Tu veux faire tes preuves, très bien, je le comprends et le respecte. Mais à partir du moment où Diggs vient me reprocher ta situation c’est que le problème t’as dépassé, non ? » Qu’elle le veuille ou non, il était également impliqué là-dedans. On ne parlait pas exactement d’une petite querelle résultant d’un problème d’intégration dû à l’identité de son ancien clan, non ; on parlait, clairement, d’un souci plus grave qui durait depuis déjà beaucoup trop longtemps. Et que de toute évidence, la nouvelle venue ne parvenait pas à résoudre seule, quoi qu’y puisse bien trouver à redire sa fierté dans l’affaire. « Tu penses que le fait de s’assurer que tu sois logée à la même enseigne que les autres, c’est te faire une faveur Meera ? Ou tu trouves ça normal de te faire marcher sur les pieds depuis ton arrivée ici ? Loin de moi l’intention de t’accorder un privilège que tu n’aurais pas mérité au préalable, si c’est ça qui te chagrine. En revanche, m’assurer que tout se passe correctement à Auspex relève précisément du pouvoir que Diggs m’a concédé, au cas où cela t'échapperait encore. » Plus sec qu'il ne l'avait voulu cette fois, le verbe. Il décroisa les bras, sa main droite venant gratter machinalement une joue que les derniers périples qu’il avait traversés avaient creusée impitoyablement. La fièvre à laquelle il avait fini par réchapper avait laissé des traces physiques perceptible même encore maintenant, marqué un corps qui n’avait pourtant pas le moindre besoin de perdre encore davantage de kilos. Même si le virus avait bel et bien déserté son organisme depuis déjà plusieurs mois, il lui en faudrait encore bien d'autres pour se remplumer complètement, pour que les muscles qui avaient fondu comme neige au soleil durant son long alitement reviennent récupérer leur place et qu'il cesse d'enrager en silence de cette faiblesse qui accompagnait la plupart de ses gestes. « Tout comme il revient, à toi, il reprit en insistant sur ce dernier mot en particulier, d’informer ton chef de zone quand certaines personnes s’octroient des droits qu’elles sont loin de posséder. » Dario comprenait les rancœurs, les rancunes, en nourrissait suffisamment lui-même pour ne pas prétendre qu’il n’y avait aucune difficulté à les surmonter, mais puisqu’Aaren avait accepté Meera à la Carrière et Dario, à Auspex, alors la moindre des chose pour les mécontents était de se serrer la bride devant la décision d’une autorité supérieure.
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Sujet: Re: (II) People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. Mer 5 Sep - 22:03
« people tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough.»
Elle veut bien l’admettre, la situation lui échappe presque totalement. Et, là, tout à coup, elle se sent infantilisé, telle une enfant qu’on gronde suite à quelques erreurs de parcours. Elle pince les lèvres tandis que les questions affluent. Elle n’y répond pas, à quoi bon ? Justement, elle apprécierait que ça ne lui fasse ni chaud ni froid mais le fait est que la situation actuelle lui est pénible. Généralement, on l’apprécie facilement, il faut dire que l’indienne est facile à vivre, alors non, elle n’a pas l’habitude qu’on lui fasse la misère sans raison valable. Enfin, tout est relatif, les Carrières trouvent tout à fait justifié de la bizuter suite à son ancien statut - aussi bref soit-il - de Cavalière. Elle ne pensait cependant pas que son incapacité à s’intégrer, à trouver sa place au cœur d’Hamilton, puisse être remarquée et constatée par le dit roi des lieux. Elle se sent un peu minable. Une légère grimace déforme un court instant ses traits. Elle comprend mieux pourquoi il se trouve aujourd’hui face à elle. Il est présent suite aux ordres de son supérieur hiérarchique. Logique. Plus les secondes s’écoulent, plus le ton du chef de zone semble se durcit. Alors, elle se tient bien droite, hochant la tête ci et là, telle une gamine - pour ne pas changer. Voilà un moment qu’elle n’avait plus subi un remontage de bretelles en règle, si on en oublie le chantage d’Abel Rhodes, bien sûr. Il ne manque plus qu’elle baisse la tête. Non, tout de même pas. « D’accord, d’accord. » Il a raison, il a gagné. Peut-être qu’elle n’aurait pas dû laisser la situation s'envenimer à ce point. Elle souhaitait simplement faire ses preuves, autant aux yeux de Diggs qu’à ceux de Mendoza. Mais, il est temps de reconnaître qu’un petit coup de pouce ne serait pas forcément du luxe. « Je reconnais que la situation m’échappe, je ne pensais pas que l’affaire remonterait aux oreilles de Diggs. » Elle soupire, complètement gavée par toute cette histoire. Le fait de devoir se justifier ne fait qu'accroître ce satané sentiment d’incapacité qui semble lui coller aux basques depuis son arrivée. Comment est-ce que tout peut soudainement sembler aussi difficile ? « Et, non, bien sûr que non, je ne trouve pas tout ceci normal. C’est simplement qu’après de longues années à être à la tête de mon propre clan, j’en ai perdu la spontanéité à demander de l’aide. » Pas évident de passer du statut de leader à celui de victime favorite d’une partie d’un groupe tel que la Carrière. C’est certain que pour le coup elle a bien vite déchanté. De plus, elle ne le mérite même pas, c’est ça le comble. Mais soit, elle peut comprendre leur aigreur, c’est pour cette raison qu’elle prend sur elle. « Je tâcherai de t’informer de mes futures mésaventures avec les autres, chef Mendoza. » Elle esquisse un sourire, espérant qu’il se déride un peu, qu’il en abandonne son ton revêche et son air contrit. Tout comme elle tente de passer outre ce tirage d’oreilles. « Mais, en l’occurrence, je suppose que le roi des lieux t’a déjà donné de plus amples détails puisque tu m’as l’air bien informé à mon sujet. »Trop même. Pas la peine de s’attarder alors, si ? Non parce qu’elle se sent déjà assez stupide comme ça et ce n’est pas vraiment le but de sa présence ici. Elle qui pensait mordre sur sa chique, prouver sa valeur, sa capacité d’adaptation, monter dans l’estime de Dario, ainsi gagner son respect pour finalement lui soutirer des informations tandis que sa morale lui torturera l'esprit. Que dalle ! Nada. Rien. C’est tout l’inverse. Encore une fois, c’est bien la preuve qu’il ne faut prévoir aucun plan, jamais. « En tout cas, si tu n'es pas encore au courant, j'ai la dalle. » Quitte à devoir demander de l'aide, autant qu'elle ne crève pas de faim avant, non ?
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Sujet: Re: (II) People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. Dim 16 Sep - 18:22
Meera Dario « People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. »
Un énième soupir fendit ses lèvres, mais son agacement ne fut que passager devant le comportement de Meera. De fait, il était difficile de lui en vouloir pour une situation dont elle n’était pas franchement responsable et puisqu’elle admettait en plus les faits sans chercher à se battre devant ses réprimandes, il était purement inutile d’envenimer davantage la situation. Pas son genre, de toute manière. Et puis, d’une certaine manière, il comprenait parfaitement l’attitude qu’avait choisi d’adopter l’indienne depuis son arrivée à la Carrière : aurait-il été à sa place et dans une position similaire, qu’il lui aurait sûrement fallu une extrémité de ce genre pour admettre avoir besoin d’aide ; l’amour propre y jouait également sa part dans l’histoire. Mais, comprendre une situation ne revenait en rien à laisser faire du moment qu'on en avait conscience et les moyens d'y changer quelque chose. Miroir à celui de son interlocutrice, Dario grimaça un léger rictus suite à sa réplique. Chef Mendoza. Entre eux deux, le terme semblait décalé, plus revêtu d’un sens comique que de l’expression de la réalité ; ils s'étaient rencontrés et avaient sympathisé bien en dehors de ce cadre-là. Enfin, ce n’était pas comme si qui que ce soit l’affublait d’un chef quelconque, de toute manière, sinon dans quelque expression moqueuse ou sarcastique. « En effet, il acquiesça sobrement face à sa supposition. Donc, on va s’occuper de régler ça aujourd’hui. Viens avec moi. » Il lui fit un bref geste de la main, avant d’amorcer un demi-tour… pour s’arrêter pratiquement aussitôt après tandis que Meera se faisait à nouveau entendre. Sans d’abord répliquer de suite, il se contenta de défaire la boucle d’une petite besace qu’il portait à la hanche, pour tendre à la concernée un petit paquet sommairement emballé, sorte de lembas post-apocalyptique qu’on trouvait énormément désormais en ce qu’ils étaient relativement simple à fabriquer, se conservaient bien sur le long terme et étaient surtout incroyablement bourratifs. Côté gustatif, c’était autre chose mais, hé… on ne pouvait pas non plus réclamer le beurre et l’argent du beurre. « Cadeau de bienvenue. On va tout de même éviter que tu clamses tout de suite. A défaut d’un restaurant étoilé, ça devrait au moins te tenir d'aplomb pour la journée. » Il se remit en branle avant qu’elle n’ait l’opportunité de répondre, attendant simplement qu’elle le rejoigne à sa hauteur avant de relancer, revenant au sujet qui l’avait initialement amené ici : « J’ai besoin de noms, Meera. Enfin, je ne vais pas prétendre que je n'ai aucune idée à ce sujet mais je ne vais pas prendre de mesures sans en être certain. Et, si jamais l’idée de représailles te tracasse, sois assurée que je m’arrangerai pour les occuper de manière à ce qu’ils n’aient aucune raison de relier ça à toi. » Il y avait toujours des manières de procéder sans pour autant devoir avoir recours à un procès en place publique. Et Dario, depuis qu’Aaren Diggs l’avait nommé à ce poste quelques années plus tôt, avait appris à tirer correctement les ficelles de ce jeu-là. « Et s’ils le font tout de même… eh bien, disons que je ne vois pas pourquoi il faudrait encore que je fasse preuve de tolérance à leur égard. Après tout, tu es des nôtres désormais. Et on a déjà bien assez de soucis avec ceux de l’extérieur pour s’embarrasser de querelles intestines, tu ne crois pas ? » Le chef de zone lui glissa un regard en coin, tandis que sa main s’attardait brièvement sur l’épaule de Meera, légère pression des doigts le temps d’une ou deux foulées vers une direction qu’il n’avait pas encore pris la peine de lui dévoiler. Elle était des leurs, et d'une certaine manière c'était là un fait dont il était fort aise malgré ses rares contacts avec l'ancienne cavalière.
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Sujet: Re: (II) People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. Mer 19 Sep - 12:18
« people tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough.»
Meera est presque certaine qu’une sorte de lumière s’est allumée au coeur de ses prunelles à l’instant même où la nourriture a jailli sous ses mirettes. Dans un même temps, son estomac s’est contracté sous le poids de la faim et elle dû lutter pour ne pas engloutir la quasi totalité de son mets. Comme quoi, par les temps qui courent, un rien peu illuminer votre existence. Trop affamée, elle se contente d’un simple hochement tête en guise de merci vis-à-vis du fameux cadeau de bienvenue, alors que le chef de zone tourne déjà les talons. Quelques bouchées avant qu’elle ne daigne rejoindre ce dernier, pressant le pas pour se retrouver à ses côtés, le suivant sans poser de question, préférant se contenter de manger et d’écouter les paroles de Dario. Elle grimace légèrement alors qu’il lui demande expressément des noms. Elle a soudainement le sentiment d’être de retour sur les bancs du collège. Meera n’est pas une balance mais force est d’admettre qu’ils ne sont plus à l’école et que la survie prime avant toute chose. Elle souhaite simplement s’assurer qu’aucune représailles ne sera envisagées à son encontre. L’idée que son quotidien puisse devenir encore pire ne l’enchante pas réellement. D’ailleurs, il semble lire dans ses pensées. Pour autant, elle n’est pas totalement convaincue. Il y a toujours un moyen de connecter les événements entre eux et de les relier à elle. Mais, encore une fois, elle envisage le pire, c’est ce qu’elle fait constamment. L’aînée des Kaapor est le genre de personne à envisager et considérer toutes les situations possibles avant de les analyser une par une jusqu’à en tirer ses conclusions. Un qualité tout autant qu’un défaut. Mais, elle se rend compte également qu’elle n’est plus à Millbrook, elle n’est pas à Olympia, elle ne dispose pas d’un statut satisfaisant à la Carrière, elle doit se laisser aider, accepter ce qu’on lui propose et cesser de vouloir tout contrôler par elle-même car c’est tout bonnement impossible en ces lieux. Elle soupire, résignée, tandis qu’il lui adresse un regard en biais, la paume pressant son épaule, comme pour l’inciter à se confier. Meera est têtue mais pas stupide, elle a conscience qu’elle doit ranger sa fierté et accepter le coup de pouce de Dario. Conscience aussi qu’il s’agit d’un moyen comme un autre pour se rapprocher du chef de zone. Elle se sent totalement minable. Tu es des nôtres. L’organe qui lui sert de cœur s’atrophie à ces quelques mots. Tu n’as pas le choix, Meera, c’est pour retrouver Malini, pour être quitte de ta dette envers Rhodes, s’intime-t-elle férocement avant d’ouvrir la bouche ; « Cyrus, c’est celui avec lequel j’ai le plus de problèmes depuis mon arrivée. Il y aussi Abby et Dennis. Et puis, bien sûr, toute la petite bande formée autour de ces trois-là. D’ailleurs, je crois que Cyrus deal du puff pour l’information. » Elle hausse les épaules, comme si tout ça lui était égal, en réalité ça ne l’est pas, ça lui pèse, mais elle préserve les apparences. Il faut qu’elle soit forte, point barre. Finalement, elle fronce les sourcils une fois son mets dévoré, prenant conscience qu’elle suit comme un bon petit chien Mendoza depuis déjà quelques minutes. « Tu m’emmènes où au juste ? Non pas que je n’apprécie guère de te suivre aveuglément mais ça m'arrangerait de savoir ce qui m’attend désormais. Je suppose que t’as des plans pour moi, ça se voit à ta tête. » Elle esquisse un sourire lumineux dont seul Meera Kaapor détient le secret, le genre de sourire qu’on a plus réellement l’habitude de croiser sur les visages depuis la supposée fin des temps et toutes les emmerdes qui en découlent. Elle ne s’imaginait pas que parmi ces fameuses emmerdes figureraient un ancien fermier texan égocentrique auto-proclamé leader l'obligeant à tromper d’autres personnes ne le méritant absolument pas. Pas de chance.
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Abel dans la tête de memee
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Sujet: Re: (II) People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. Dim 23 Sep - 21:11
Meera Dario « People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough. »
« Merci. » Cyrus, Abby, Dennis. Les trois prénoms s’inscrivirent dans sa mémoire sans qu’il n’émette le moindre commentaire à leur sujet, gardant pour lui et derrière un visage fermé ce qu’il pouvait bien penser de ces trois lascars-là. La mention du puff, toutefois, vit son visage s’allonger ; le chef d’Auspex réprouvait ouvertement le trafic de drogues en tous genre et ce n’était un mystère pour personne, et ce d’autant plus avec ce paradoxe à l’ironie marquée qui voulait que la grosse majorité de ce foutu champignon hallucinogène soit cultivé au caveau et donc, dans sa zone. Ne pas avoir le pouvoir ou les moyens nécessaires d’enrayer ça représentait un véritable problème à ses yeux, en ce qu’il redoutait la croissance d’une consommation toujours plus importante chez les quarries. Alors si ce que disait Meera était avéré, il ne louperait pas Cyrus. Et à défaut de gagner la guerre, ce serait toujours une petite victoire à son actif dans sa lutte active contre tous ceux qui étaient suffisamment stupide pour chercher à vendre un produit nocif alors que le monde ne tournait déjà plus rond du tout. Comme si en plus des rôdeurs, ils avaient besoin d'avoir sur les bras quelques camés en manque lorsque ceux-ci n'auraient plus les moyens de se payer une conso régulière.
Longtemps que plus personne ne lui avait décerné de sourire comme celui qui s’étalait présentement sur le faciès de son interlocutrice… Peut-être dû à son attitude trop bourrue qui n’incitait pas franchement à ce genre de retour, ou tout simplement du fait que l’on n’avait plus vraiment la tête à se trouver de si bonne humeur ces derniers temps. Mais, l’un dans l’autre, ça lui réchauffa un peu le cœur de constater qu’il y avait encore des personnes pour faire fi de tout ça. Un léger rire fit écho à la supposition de sa compagne, tandis qu’il haussait les épaules. Bien joué Sherlock. « Je suis à ce point prévisible ? » Question rhétorique. De toute manière, à partir du moment où il lui avait demandé de la suivre, c’était plutôt évident qu’il ne l’emmenait pas simplement cueillir des fleurs pour refaire sa décoration d’intérieur. Sans ralentir son allure, Dario se tourna vers elle après quelques foulées supplémentaires. « T’as déjà rencontré Suzy ? » Entendu parler en tout cas, sûrement, en ce que l’influence et la réputation de cette dernière étendaient leurs racines dans l’entièreté de la carrière. « C’est une amie de longue date, il rajouta sans s’étendre plus sur le sujet, jugeant inutile de détailler plus en avant la relation solide qui le liait à la commerçante depuis des années. Et aussi quelqu’un qui te permettra de gagner ta croûte. Elle a besoin de gens capables pour se débrouiller à l’extérieur et aller chercher ce dont elle a besoin. » Meera correspondait à ce profil, il le savait d’expérience. Et avec la mort tragique de deux des raiders travaillant pour elle au cours des semaines passées, Suzy avait bien besoin d’un coup de main en plus. Loin d’être un job facile, mais si l’indienne craignait encore qu’on accuse le chef de zone de favoritisme tandis que ce dernier l’aidait à s’intégrer plus aisément au sein de la Carrière, elle n’aurait à présent plus de raison d’en douter. « Ici, personne n’ira t’emmerder si tu bosses pour elle, parce que personne n’a envie de s’attirer ses foudres. » Le champ libre, donc, pour prouver aux yeux de son nouveau clan ce qu’elle valait réellement et ce qu’elle avait à leur apporter. Mais un cadeau empoisonné dont elle ne tarderait pas à prendre conscience si ce n’était pas déjà le cas, vu la dangerosité que représentaient des excursions presque quotidiennes à l’extérieur des zones sécurisées.
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(II) People tend to complicate their own lives, as if living weren't already complicated enough.
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