(XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel
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Peyton Yates
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Sujet: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Dim 28 Jan - 23:58
abeyton (ship) you and me and never us ; a complicated series of almost interactions.
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Pour être sincère, Peyton ne pensait pas le moins du monde qu’il était possible pour elle d’être encore plus paumée que d’habitude vis-à-vis de sa relation avec Abel Rhodes. Depuis leur dernière rencontre, dernière rencontre ayant prouvé sa propre faiblesse, tout comme elle a su démontrer celle du cavalier, elle n’a plus les idées claires. Normalement, elle était supposée respecter son plan d’action bien rodé et établi avec Willa. Autrement dit, ne plus songer à l’aîné des Rhodes, réduire leurs contacts, rester loin de lui et de son ranch (et lui donner un bon coup de genou dans les parties intimes s’il s’approche de trop près, idée de Will). Pour tout avouer, ça fonctionnait plutôt bien jusqu’à ce qu’il y a un peu plus d’un mois, jusqu’à ce qu’ils cèdent, autant l’un que l’autre, à leur attirance, pour ne pas dire sentiments. Même si elle n’a aucun doute à ce sujet, ce n’est pas qu’une simple pulsion sexuelle, attirance physique ou autre. Il y a plus, il y a toujours eu plus en réalité, ils ne voulaient simplement pas l’admettre – enfin surtout lui. Pourtant, Dieu sait qu’elle aimerait sincèrement enterrer ses sentiments pour lui. Surtout maintenant, surtout depuis qu’il s’est montré odieux et catégorique vis-à-vis de l’annonce de sa grossesse. Il ne mérite pas franchement son attachement, mais il le détient, c’est un fait. Il est le seul, depuis cette fichue apocalypse, à lui faire ressentir ce genre de choses. Elle n’a aucune envie de mettre un mot sur ces choses, peut-être que c’est de l’attraction, de l’attachement ou de l’amour, mais autant ne pas y songer plus amplement. De toute évidence, leur relation avance à reculons.
Franchement, s’incruster au ranch Rhodes n’était pas prévu. Un coup de tête comme un autre. Mais, cette soirée en compagnie de Caden a au moins eu le mérite de lui changer les idées, sans oublier bien sûr sa rencontre avec Silas alias le mini Abel en puissance (rencontre ayant remis toute sa grossesse en question d’ailleurs). En tout cas, il ne lui a suffi que des quelques mots confirmant l’absence du leader de la Crimson Valley au sein de ses terres pour qu’elle se décide à pointer le bout de son nez. En même temps, elle a trop négligé le cadet de la fratrie, pourtant elle s’est toujours sentie concernée par ce dernier, tout comme il s’est sans cesse préoccupé d’elle. Souvent, elle ne peut s’empêcher de penser qu’elle a jeté son dévolu sur le mauvais Rhodes. Trop tard. Et puis, ce n’est pas comme si elle souhaitait faire marche arrière. Le sourire au coin des lèvres, les prunelles rivées aux iris bleutés de son interlocuteur, elle hoche la tête. Leurs conversations lui manquaient. Intérieurement, elle se fait la promesse d’accorder plus de temps au second frère Rhodes. Il a l’air changé, il l’est très certainement, et ça lui va bien. En même temps, entre son périple solitaire dans la nature et la découverte tardive de sa paternité, ce n’est pas franchement surprenant. La porte claque, elle sursaute, fronçant les sourcils, des éclats de voix brisant la quiétude des lieux. Caden semble tout aussi perplexe qu’elle. Lorsqu’elle tourne la tête et croise à l’angle de la porte la silhouette de Jenna et Abel, elle se raidit immédiatement, s’enfonçant un peu plus dans le vieux canapé. « Je pensais qu’ils ne devaient pas rentrer avant… » Le canapé s’affaisse soudainement, elle n’a aucunement besoin de regarder à sa droite pour deviner que deux prunelles acier la transpercent de part en part. « Demain. » qu’elle termine, tirant la grimace par la même occasion. Jenna s’écroule dans le canapé voisin, empiétant sur l’espace personnel de Caden. Non, ce n’était pas supposé se passer comme ça. Finalement, elle se décide à se confronter à l’inévitable. « Tu comptes me dévisager encore longtemps sans rien dire ? » Les détails ne trompent pas, jamais. Elle ne peut s’empêcher de remarquer ses pupilles dilatées, ses gestes gauches et tout le reste, traduisant son état d’ébriété avancé. Au moins, il y en a un des deux qui a le droit de noyer son trouble dans l’alcool. Manque de chance, ce n’est pas elle.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Lun 29 Jan - 20:26
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
Le trajet du retour avait été... laborieux, c'était le moins que l'on puisse dire compte tenu de leur état à tous les deux. Ils avaient perdu du temps en détours inutiles (supposés raccourcis dictés par une pensée plus bien claire) qui les avaient amenés à pénétrer la Crimson Valley alors que la nuit commençait doucement à tomber. Et dans l'obscurité naissante, ils avaient manqués de se retrouver mis en joue par leurs propres gardes, toujours plus prompt à dégainer lorsqu'ils n'étaient pas sûrs de ce qu'il voyait (ce qui en soit n'était pas un mal, sauf quand les personnes visées se trouvaient être des Rhodes). Finalement, le hall sombre de la demeure familiale les avait accueillis après avoir abandonné les chevaux à l'écurie, quelques propos échangés à voix basse et un petit rire étouffé tandis que la porte claquait derrière eux. Bonne humeur indéniable, ils avaient été cons (ils en étaient au moins conscient) mais ça n'avait plus d'importance puisqu'ils étaient arrivés à bon port et puis l'alcool se chargeait remarquablement bien d'étouffer le vaste champ de tous les possible où leur escapade aurait pu mal se terminer. La lumière du salon, qui se déversait sur le palier un peu plus loin attira Abel comme un insecte nocturne (les escaliers semblaient de toute manière une épreuve quelque peu insurmontable dans l'immédiat), curieux peut-être de savoir ce que Caden fichait là-bas tout seul, ou simplement peut-être pour passer lui signaler qu’ils étaient revenus. Pas tout seul, fut-il obligé de se corriger mentalement alors que la surprise l’amenait à marquer un bref arrêt sur le seuil de la pièce, obligé dans le mouvement de se rattraper à l’encoignure de la porte afin d’assurer son équilibre rendu un peu trop précaire par l’alcool. D’accord. Il ne s’était pas exactement attendu à ça, et son humeur menaça de baisser de quelques crans tandis que son regard oscillait un instant entre les deux occupants actuels de la pièce, qu’une multitude de questions se formaient simultanément dans son esprit embrumé. Un instant, l’envie le chatouilla de faire demi-tour, de ne pas se préoccuper de ce qui avait bien pu se passer ici tant qu’il n’aurait pas les pensées plus claires mais, pour être parfaitement honnête, le canapé sous ses yeux était une promesse séduisante de confort après ces trois derniers jours passés dehors, la fatigue combinée à son état d’ébriété avancé se liguant contre lui afin d’achever de le convaincre du bien fondé de cette idée visant à s’incruster dans une pièce et une conversation où ni sa présence ni celle de Jenna n’étaient à priori requises.
« On est rentré plus tôt », articula d’abord le cavalier après que Peyton soit venue rompre le silence un peu inconfortable qui s’était installé en même temps que les deux nouveaux arrivants, répondant par la même occasion à une question qui ne lui avait pas été adressée. La voix était un peu pâteuse, loin de sa clarté autoritaire dont on avait l’habitude. « Des… imprévus. » Ouais, une bouteille au contenu obscur déniché par hasard et un jeu stupide, appelons ça comme ça pour ne pas avoir à trop se mouiller. L’olympienne n’avait pas besoin de savoir les détails, ni Caden par ailleurs. « Pardon, ironisa-t-il tout de même, quoique trop las pour faire part de la moindre agressivité, j’ignorais qu’on devait respecter un planning pour rentrer chez nous. » Ses yeux restaient fixés sur elle, obstinés, tentant (vainement) de démêler le brouillard de l’alcool de ce qui se passait ici, trop à côté de la plaque sans doute pour s’énerver ou faire une scène – et quand on savait sa jalousie maladive, c’était mieux comme ça, parce qu’il y avait au moins une demi-douzaine de remarques sarcastiques qui se bousculaient actuellement dans sa caboche, adressées tout aussi bien à son frère qu’à elle, sauf qu’il avait plus envie de cuver tranquillement que de se prendre la tête. « Qu’est-ce que tu fiches ici, Peyton ? » Un peu soupçonneux, fatalement. « Toute seule, avec mon frère ? » Quelques mois plus tôt, il aurait pu penser qu’elle venait pour lui mais compte tenu des derniers événements… ou de la tronche qu’elle avait tiré en le reconnaissant dans l’embrasure de la porte, c’était plutôt difficile à concevoir. La réponse à sa question, toutefois, ne semblait pas tant attendue que ça puisqu'il eut tôt fait de se détourner finalement d'elle pour s’intéresser plutôt à Jenna, allongeant une jambe à travers l’espace réduit entre les deux canapés pour lui donner un léger coup de pied. « Hé, pour une fois qu’on a droit à une réunion de famille tu vas quand même pas t’endormir en plein milieu. » Un petit sourire moqueur était revenu s'installer sur ses lèvres dès lors que son regard s'était reporté sur sa frangine, guère plus vaillante que lui, ils formaient une fine équipe tous les deux ce soir.
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Peyton Yates
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Mer 31 Jan - 12:49
abeyton (ship) you and me and never us ; a complicated series of almost interactions.
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Pour l’instant, Peyton n’est pas vraiment certaine de ce qui est préférable ou en tout cas le moins pire, entre se confronter à un Abel Rhodes dont l’état d’ébriété est disons avancé ou à la version classique et assurément plus sarcastique (et fière) du leader des lieux. À choisir, aucun des deux. Peut-être devrait-elle prendre ses jambes à son cou, là, tout de suite. Presque immédiatement elle détourne le regard, roulant des yeux et interceptant au passage un sourire mi-amusé mi-désolé de la part de Caden. L’envie de lui lâcher qu’elle est présente en ces lieux aujourd’hui afin de tester (dans tous les sens du terme) l’autre frère Rhodes lui passe par la tête, pour autant elle s’abstient, autant éviter de tenter le diable avec ce genre de remarque. Même saoule et avec les idées peu claires, il est capable de tout prendre au premier degré. C’est presque trop facile, trop évident, d’éveiller la jalousie quasiment maladive du cavalier. Mais, en réalité, elle n’est pas d’humeur assez mesquine cette fois pour lui balancer ce genre de répliques, surtout en présence de Caden, elle n’a guère envie qu’il se coltine l’agacement et le courroux d’Abel par sa faute. Et puis, surtout, elle n’a pas envie de gâcher cette journée s’étant révélée plutôt agréable et chaleureuse. C’est rare, ce genre de journée, où elle ne se prend pas la tête avec quiconque, où elle ne doit pas rappeler les pro-Elijah à l’ordre ou subir les remarques déplacées d’un certain rider dont on ne citera pas le nom. Alors, elle ravale toutes les remarques qui lui viennent à l’esprit, toutes les remarques susceptibles de stimuler les mauvais côtés d’Abel qui ne lui manquent d’ailleurs pas vraiment. On ne pourra pas prétendre qu’elle ne daigne faire aucun effort.
Elle garde le silence, option de facilité, observant Jenna pratiquement endormie sur l’épaule de son frère. Caden ne semble pas vraiment à l’aise ou habitué à cette soudaine proximité. Tu parles d’une réunion de famille, songe-t-elle sur le point de prendre la fuite. À l’exception près que le cadet des Rhodes se décide à la devancer. « Je vais aider Jenna à regagner sa chambre. »Lâcheur, qu’elle hurle intérieurement, lui jetant par la même occasion un regard noir et suppliant, un regard qu’il ignore parfaitement. Si, ses yeux avaient pu à cet instant précis lancer des éclairs ou le fusiller sur place, la scène aurait tourné au tragique. Quelques minutes s’étiolent avant que le duo ne s’éclipse finalement, gravissant sans trop de fracas les escaliers. Elle devrait partir, alors pourquoi ne s’y résout-elle pas ? Excellente question ! Elle soupire grandement, puis se tourne à nouveau vers Abel, daignant lui accorder enfin de son intérêt. « Je suis venue prendre des nouvelles de ton frère, ce n’est pas encore un crime à ce que je sache. » Qu’elle se décide finalement à répondre, optant pour une réplique vague. De toute façon, ce qu’elle fiche ici, ce n’est pas la bonne question à poser pour l’instant. « Et toi, tu peux me dire ce que tu fichais dehors dans cet état, t’as vraiment envie de crever putain ? » La voix résonne au sein de la pièce, savant mélange de colère, de lassitude et d’inquiétude qu’elle ne ressent pas le besoin de réprimer. Elle en a marre de jouer un rôle, de faire comme si tout ce que peut bien faire le cavalier ne l’atteint pas. Elle n’attend pas vraiment la réponse qu’elle se redresse déjà, les deux pieds ancrés au sol, positionnée face au rider. « Debout, bouge-toi que je te monte. » Dans un même temps, elle tend la main en sa direction, pressée d’en finir. Voilà un moment qu’elle ne s’est plus confrontée à un Abel saoule et elle redoute qu’il ait l’alcool méchant ou chiant ou relou ou encore une concoction des trois. Elle ne comprend sa bourde verbale qu’une fois le regard brumeux illuminé d’une lueur salace de son interlocuteur capté. « Que je te monte dans ta chambre, enfin que je t’aide à gravir les escaliers sans que tu t’étales. » Il n’est pas possible, pas croyable. Le premier degré, c’est vraiment son truc. En réalité, elle a presque envie de rire d’elle-même, presque. « Arrête de me fixer avec tes yeux de merlan frit. Action réaction, Rhodes ! » Elle est à la limite de le secouer afin qu'il daigne esquisser un mouvement, d’ailleurs elle tente de garder une expression on ne peut plus neutre pourtant elle ne peut s’empêcher d’esquisser un léger rictus face à la mine peu convaincue du cavalier. Dans l’immédiat, il n’a pas l’air vraiment rassuré ou même emballé par la perspective de gravir les escaliers, surement qu'il préférerait qu'elle le monte là, sur le canapé.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Jeu 1 Fév - 1:48
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
S’il avait envie de crever ? La réponse était évidente mais, à cet instant précis, tout ou presque lui paraissait dénué de la moindre important et seulement digne d’être relégué au second plan. Le problème de l’alcool, qui donnait l’impression qu’on pouvait s’en tamponner d’à peu près tout et n’importe quoi, or Abel était aussi imbibé qu’une éponge abandonné dans un évier bouché (ou peu s’en fallait) et donc, fatalement, la seule chose qui lui importait à l’heure actuelle n’était pas tant le fait qu’il aurait pu effectivement mourir cent fois sur le trajet du retour de cette stupidité (entraînant sa sœur avec lui par la même occasion), mais plutôt celui que Peyton venait de lui faire une proposition qui, si elle sortait de nulle part, n’en était pas moins tout à fait intéressante. Ou peut-être avait-il mal compris, puisqu’elle sembla se raviser presque immédiatement après alors que le regard qu’il posait sur elle traduisait sans le moindre filtre les moindres de ses pensées immédiates. Dommage. Et d’autant plus maintenant que l’idée s’était logée dans un coin de sa tête… Il eut un petit rire devant ses corrections et se décida enfin à lui attraper la main alors que la réprimande claquait à travers la pièce, réprimant par la même occasion l’idée de l’attirer à lui – la déséquilibrer n’aurait pas été bien difficile s’il s’était piqué de l’idée de faire contrepoids – afin d’illustrer au sens littéral du terme ce qu’elle venait tout juste de dire. Un relent de bon sens, peut-être le dernier de cette soirée, l’empêcha néanmoins de se livrer à cette stupidité et il se servit simplement de son aide pour se redresser sur ses guibolles vacillantes, alors que la pièce autour de lui semblait tanguer comme le pont d’un navire saisit par la tempête. « T’es sûre que t’as vraiment envie de faire ça ? » qu’il lui glissa, coulant un regard à l’entrée du salon, aux escaliers qui grimpaient au premier et dont on pouvait apercevoir les premières marches un peu plus loin; Sa chambre lui paraissait terriblement, terriblement loin et, si on lui avait posé la question, il aurait répondu sans la moindre hésitation que le canapé lui semblait être un très bon endroit pour y passer une nuit – ou début de nuit, tout du moins. De ce fait, atteindre sans casse le pallier du premier étage fut un exploit non négligeable, aussi bien pour elle, qui avait dû se traîner un boulet tout au long de l’escalade, que pour lui, qui persista à rester convaincu de la mauvaise idée de cette entreprise jusqu’à ce qu’ils se retrouvent tous les deux encore debout sans plus aucune marche à gravir. Et elle aurait pu le laisser là, l’olympienne, aurait sûrement dû puisqu’il était tout de même encore capable de progresser sur une surface plane et n’était certainement pas saoul au point d’en avoir oublié où se trouvait sa chambre, mais il resta encore lourdement appuyé sur elle, son bras autour des épaules de Peyton, excellente béquille de substitution à cette canne qu’il avait cessé d’utiliser quotidiennement depuis deux mois.
Il lui tomba dessus au moment où elle referma la porte de sa chambre derrière eux. Pas littéralement, non, mais l’occasion était trop tentante pour qu’il la laisse filer – et en même temps c’était de sa faute à elle pour avoir ravivé ce genre de pensées dans sa caboche – et rien ne lui fut plus facile que de la coincer entre le battant de la porte et lui pour tenter de l’embrasser… tout comme rien ne lui fut plus facile, à elle, de s’en débarrasser en le repoussant d’un simple geste vers l’arrière. Une pichenette aurait presque pu suffire, il recula de quelques pas mal assurés sans franchement avoir l’air d’avoir réalisé ce qu’il s’était passé. Jaloux tout de même malgré tout – malgré, surtout, que personne n’avait rien dit ou fait tout à l’heure, en bas –, la voir en compagnie de Caden avait sûrement ravivé sa possessivité, l’alcool quant à lui s’était chargé de lui inspirer le reste, de lui souffler que si elle l’accompagnait jusqu’à sa propre chambre ce n’était tout de même simplement pas pour se contenter de le border, si ? Sans émettre la moindre protestation ou simple remarque face à son rejet, Abel finit par combler la distance qui le séparait de son lit et s’y assit – disons plutôt qu’il s’y laissa choir avec une grâce toute naturelle que nous éviterons de qualifier –, décision beaucoup plus judicieuse à son avis que celle consistant à vouloir rester debout quand ce n’était absolument pas nécessaire. Du coin de l’œil, il avisa Peyton qui s’apprêtait à quitter la pièce maintenant que sa bonne action était pleinement accomplie et les mots franchirent ses lèvres avant qu’il n’ait le temps de songer à les retenir. « Attends. » Son regard se braqua de nouveau sur elle, un peu plus assuré en tout cas que le ton de sa voix. « Reste encore. Avec moi. » Fallait-il qu’il soit bel et bien beurré, pour formuler ce genre de demande. « S’il te plaît ? » Yup. Définitivement rond comme une queue de pelle, si on en venait aux politesses c’était que l’heure était grave. Il sortit une clope qu'il coinça entre ses lèvres là-dessus, et entreprit de tâter ses poches à la recherche désespérée de son zippo aux abonnés absents. « De toute façon, tu vas aller nulle part à cette heure. » Sûr qu’elle ne risquait pas de rentrer à Olympia seule et de nuit mais… mais, il y avait d’autres choses qu’elle pouvait bien avoir envie de faire et qui ne l’impliquaient pas, lui, lui susurra encore cette petite voix mesquine qui persistait à le pousser à voir le mal partout.
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Peyton Yates
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Jeu 1 Fév - 14:26
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Peyton n’est en réalité pas franchement convaincue par son rôle de béquille humaine, mais force est d’admettre qu’elle se débrouille plutôt bien. Enfin, du moins, ni elle ni Abel ne gît en bas de l’escalier suite à une chute malencontreuse, alors c’est une petite victoire tout de même. Surement qu’elle aurait pu l’abandonner en haut des escaliers, mais étant donné la pression qu’il s’obstine à exercer sur ses épaules, elle y renonce, tout comme elle a renoncé quelques instants plus tôt à vider les lieux de sa présence. Elle aurait dû, trop tard. De toute évidence, quand il s’agit d’Abel, elle ne fait jamais les bons choix, que ces derniers soient minimes ou non, elle s’obstine toujours à choisir l’option la plus escarpée de toutes. Une fatalité comme une autre. Finalement, ils atteignent la chambre sans trop de fracas. Alléluia. Ou pas. Elle claque la porte derrière elle, s’emprisonnant malgré elle entre cette dernière et le cavalier, déjà penché en avant pour lui décocher un baiser. Elle soupire, roule des yeux. Hors de question qu’elle subisse son haleine empestant un savant mélange d’elle ne sait trop quoi, en tout cas il n’a pas lésiné sur l’alcool. D’une main plaquée contre son torse, elle le pousse légèrement en arrière, se décalant immédiatement sur la droite. Au moins, il est plus facile de se délivrer d’un Abel alcoolisé que d’un Abel sobre, c’est l’avantage, le point positif de cette rencontre imprévue. Elle l’observe quelques secondes, s’assurant qu’il trouve le chemin de son lit tout seul et une fois que cela est chose faite, elle se détourne, avisant la sortie. C’est le moment ou jamais de quitter les lieux, dernière chance.
Les quelques mots fendent le silence, l’empêchant de tourner cette fichue poignée de porte. Tire-toi, Peyton, qu’elle s’intime sans grande conviction. S’il te plait. C’est bien sa veine, il faut qu’il ait les idées complètement en miettes pour qu’il se décide à lui sortir ce genre de choses saupoudrées de formules de politesse. Putain. Elle se ravise, plantant son regard dans celui du cavalier, y cherchant une pointe de moquerie, de sarcasme ou n’importe quoi d’autres. Malgré son état d’ébriété, il a l’air foutrement sincère ce con ! « D’accord. » Elle est faible, tout à fait, elle l’a toujours été avec lui. Elle s’avance de quelques pas, non sans se maudire intérieurement. Elle ne sait pas pourquoi elle reste. Après tout, ils se sont quittés en mauvais termes la dernière fois, en mauvais termes et frustrés de surcroît, aucun des deux n’arrivant à ravaler sa propre fierté. Mais, à son sens, c’est une fois au tour du rider d’étouffer son ego, elle a déjà donné elle.« Tu dois vraiment avoir un sacré taux d’alcool dans le sang pour me sortir ce genre de choses. » Véridique. Rapidement, elle se plante face à lui, le privant de sa cigarette tout en lui adressant ce même regard désapprobateur qu’il se coltine à chaque fois qu’il s’obstine à sortir une foutue cigarette. « Si je reste, ce n’est pas pour que tu intoxiques notre… Enfin, mon bébé. » Elle a bien retenu la leçon, il ne s’implique pas, alors elle ne l’implique pas non plus, ou du moins elle essaye. Ce n’est pas toujours évident. Même s’il ne l’assume pas, il est bel et bien le père pourtant. « À cette heure, je songeais surtout à squatter la chambre d’amis. » Qu’elle tient à préciser, elle est presque certaine qu’il s’imagine des choses, qu’il cogite, son esprit travaille beaucoup trop (mais pas dans le bon sens du terme). Tout en lui adressant un regard dissuasif, signifiant sa non-intention de finir dans ses bras ce soir, elle entreprend de le débarrasser de sa veste, ce qui n’est pas une mince affaire puisqu’il est pire qu’un gosse. « Tu sais, ça nous faciliterait la vie à tous les deux si tu me disais de temps en temps ce genre de choses sans avoir pour autant besoin d’être saoule comme un coing. » Elle sait qu’elle est en train de demander la lune. Il est beaucoup trop fier pour lui sortir ce qu’il aime appeler des niaiseries. En vérité, elle ne souhaite pas grand-chose, quelques mots doux de temps en temps, qu’il lui montre qu’il tient à elle plutôt que d’user et d’abuser de son cynisme caractéristique. « Tu as de la chance que je… » T’aime ? Nope. Pas question qu’elle lui crache le morceau. Elle se gifle mentalement. « Que je sois patiente. » Voilà, c’est mieux. Finalement venue à bout de sa veste, elle balance cette dernière sur une chaise non loin. Qu’est-ce qu’elle fout ici ? Comment est-ce que ça se passera au juste demain, lorsqu’il aura repris ses esprits ? Il compte la virer sans ménagement ? Probable.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Ven 2 Fév - 15:32
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
Un peu (complètement) à côté de ses pompes, Abel suivit du regard la clope qu’on lui enlevait d’autorité sans paraître se formaliser outre mesure du regard réprobateur ayant accompagné le geste. Finalement, il semblait que la fatigue accumulée sur ces trois derniers jours lui revenait à la manière d’un grand coup de poing en plein visage maintenant qu’il était enfin posé, avec l’alcool en guise de superviseur pour faire de lui une loque finie, incapable d’autre chose hormis de se laisser faire alors qu’elle lui retirait sa veste, puis le holster contenant encore ses armes. Et pendant tout ce temps, il entendait sans vraiment écouter ce que Peyton lui disait, se satisfaisant simplement de sa présence à ses côtés, et même l’idée d’essayer une nouvelle fois de tenter quoi que ce soit à son égard semblait avoir déserté (pour l’heure, du moins) ses pensées brouillones. « Te dire quoi ? », il demanda tout de même, le ton las tandis qu'il était obligé de lever les yeux vers elle pour croiser à nouveau son regard, puisqu’elle le surplombait. « Tu sais très bien que j’aime passer du temps avec toi. » … Non ? Ou pas ces derniers mois en tout cas, pas depuis septembre, certainement pas depuis sa grossesse – la vraie, la fausse, aucune importance, à partir du moment où le sujet avait été posé sur la table tout s’était barré en couille. Et si à cet instant précis, à cette heure avancée de la soirée et considérant son état d’ébriété tout sauf raisonnable cette affirmation lui semblait évidente, force était d’admettre que ça n’avait jamais été le cas. Même dans les bons moments de leur relation il ne s’était jamais piqué de ce genre de propos, avait toujours fait de son mieux pour tout garder pour lui. Elle savait qu’il tenait à elle, oui, mais pas grand chose de plus.
« De la chance, hm. » Les mots ravivèrent brièvement quelques souvenirs d’une chaude après-midi estivale passée à profiter de cette même chance, mais tout s’en alla bien vite sous le poids du coup de barre, Abel n’avait que faire de ce genre de réminiscences quand elle se tenait devant elle et certainement bien plus détendue qu’au cours de toutes leurs dernières confrontations récentes. « Je suis pas sûr qu’il y ait que ça. » Les mots furent soufflés sur une intonation dans laquelle on pouvait encore discerner l’amusement derrière le sérieux handicap de locution causé par ses abus plus tôt dans la journée, tandis que le cavalier tentait (tout à son honneur) de poursuivre l’entreprise de Peyton en défaisant lui-même les boutons de sa chemise. La tâche, malheureusement jugée trop ardue, fut abandonnée après qu’il eut lutté un temps ridiculement long contre ceux de son col et que l’idée de dormir habillé – une fois n’est pas coutume – lui fut apparue comme soudainement pas si absurde que ça. Un énième soupir lui échappa tandis que ses doigts abandonnaient définitivement l’affaire et qu’il coulait un petit regard en biais empreint de regrets à la cigarette qui trônait sur la table de nuit, abandonnée là des soins de l’olympienne, et l’air de le narguer méchamment, hors de sa portée – et de sa permission, il avait au moins compris ça, fichu prix à payer pour que sa compagne ne s’échappe pas tout de suite d’ici. Quitte à se voir ainsi puni, toutefois, la main du cavalier s’enroula autour de son poignet, incitant sa propriétaire à se rapprocher de lui et combler le peu de distance encore établi entre eux ; le geste n’était pas brusque, et ne trouva sûrement son aboutissement que dans l’unique absence de résistance de la concernée. « Mais, je pourrais bien user de cette patience encore un peu. » Il posa sa joue contre le ventre rebondi de Peyton, ferma un instant les yeux en tentant de faire abstraction de son petit monde qui s’obstinait à tanguer autour de lui. Peine perdue, sûrement qu'il valait mieux qu'il s'allonge un peu au moins le temps que ça se tasse. « Je veux dire, c’est pas vraiment nécessaire que tu retournes dans la chambre d’amis. » Voire pas du tout nécessaire, si on lui demandait son avis, mais pour ce qu'il valait à l'heure actuelle...
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Peyton Yates
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Sam 3 Fév - 1:53
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Il aime passer du temps en sa compagnie. L’évidence même si on se réfère à son timbre de voix et sa réplique franche. Or, ce n’est pas le cas. Rien n’est jamais facile ou clair entre eux. Non, elle ne sait plus rien, pas après ces derniers mois. Elle a la désagréable sensation qu’un fossé s’est creusé entre eux. Elle n’y est pas forcément pour rien, mais ce qui est certain c’est que le cavalier en est en très grande partie responsable. La distance s’étant immiscée entre eux, peut-être en est-elle l’initiatrice, moyen de défense comme un autre, mais ce qui est certain c’est qu’il l’a poussée à s’éloigner de lui. C’est ce qu’il voulait – veut – n’est-ce-pas ? Qu’elle impose une distance entre eux, qu’il puisse lui en vouloir pour ça et se convaincre que tout est de sa faute à elle, de cette façon il peut tenter de tourner la page tout en se dédouanant. Le raisonnement tient la route, bien qu’elle le déteste. Tout est si compliqué entre eux. Pourtant, à cet instant précis, tout lui semble si simple… Plutôt contradictoire. Elle a pertinemment conscience qu’il s’agit de l’effet de l’alcool, que jamais il n’aurait fait un pas en sa direction si ce dernier ne s’en était pas mêlé. C’est tout le problème. Et après, quoi ? Il s’obstinera à nier son comportement ? Elle n’est pas certaine de pouvoir encaisser cette fois. Pour autant, elle n’arrive toujours pas à tourner les talons, parce qu’il lui manque, parce que ça lui procure un bien fou d’être là avec lui, ni plus ni moins.
La chance ou autre chose. Il sait qu’elle ment à moitié (beaucoup plus qu’à moitié), tout comme elle sait qu’elle se ment à elle-même. Elle sourit, prise sur le fait. Elle ne prend pas la peine de contrer les propos véridiques, d’esquisser une nouvelle réplique visant à le contredire, préférant opter pour un silence plus que bienvenu. Elle l’observe un instant, lui et sa maladresse, lui et ses gestes bourrus, lui et sa détermination tout à fait relative. Elle lâche un rire amusé alors qu’il bataille brièvement avec sa chemise. Manifestement, il est vaincu après quelques brefs efforts. Chemise un, Abel zéro. Elle doit bien avouer que pour une fois elle a le sentiment d’avoir en face d’elle un être humain et non une sorte de robot tout en froideur s’obstinant à refouler ses émotions. C’est plaisant, si on en oublie l’odeur émanant du cavalier. Vaincue à son tour, elle ne le repousse pas, n’y pense plus vraiment, tandis qu’il l’attire doucement à lui, posant sa joue contre son ventre pour le moins rebondi. Fameux ventre que Willa adore d’ailleurs surnommer l’œuf de Pâques. Le geste est déconcertant, elle se sent prise au dépourvu. Et, sincèrement, elle ne s’imaginait pas qu’un simple geste tendre de sa part lui procurerait autant d’apaisement. Peut-être que ce n’est autre que les hormones, peut-être qu’elle est trop à fleur de peau ou peut-être qu’elle n’attendait que ça depuis des mois. Presque machinalement, elle glisse ses doigts dans la chevelure du rider, tandis qu’il tire un peu plus sur la corde. « Peut-être as-tu atteint les limites de ma patience. »Ou pas. Elle est persuadée que même avec toute la bonne volonté du monde elle n’arriverait plus à franchir le seuil de cette chambre. Pas ce soir, pas cette fois. « Mais, admettons que je t’en accorde encore un peu, que je reste avec toi, qu’est-ce que tu comptes faire une fois que tu auras décuvé au petit matin ? » Il ne le sait probablement pas lui-même. De toute façon, peu importe ce qu’il se dit maintenant, elle a conscience qu’il niera tout en bloc, simulant une amnésie passagère. « Tu as l’intention de me virer sans ménagement ? » Pas maintenant, non, mais demain peut-être. Oui, elle a peur, peut-être qu’elle est morte de trouille. En même temps, elle n’a de cesse de se prendre des murs avec Abel. Même si elle y est habituée, elle a de plus en plus de mal à le supporter. Sans émettre un autre mot, elle s’empare de la main du cavalier, la glissant sur son ventre, un peu plus vers la droite, alors que le mini Rhodes y ayant élu domicile s’évertue à lui donner des coups. Est-ce que ça laisse présager un(e) colérique comme son père ou plutôt géniteur ? Espérons que non.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Sam 3 Fév - 12:51
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
Ce qu’il comptait faire ? Question pertinente en soit, dans l’immédiat Abel n’avait pas la moindre envie de se passer d’elle et, s’il se basait sur les quelques grammes d’alcool qu’il avait actuellement dans le sang, il lui semblait absolument évident que cet état de faits n’allait pas changer de si tôt. Ni maintenant, ni demain, qui lui semblait par ailleurs tellement lointain à l’heure actuelle qu’il était plutôt difficile d’apporter une estimation quant à ce qu’il pourrait bien avoir envie de faire à ce moment. La simple idée de se projeter dans un avenir où il aurait décuvé, déjà, semblait un peu trop compliqué pour lui. « Non. Pourquoi je ferai ça ? » Pour un tas de raisons, en fait. Mais pour lui, la question semblait légitime en ce qu’elle lui demandait lui semblait totalement aberrant à cette heure où il ne faisait strictement rien d’autre que mendier (littéralement mendier, puisqu’il s’était même essayé à la politesse) pour sa compagnie, pour qu’elle ne franchisse pas en sens inverse le seuil de sa chambre en l’abandonnant seul à son sort – et à son décuvage. « J’aurais bien une idée… meilleure, sûrement, que ça », il commença, le ton un peu plus enjoué dans une tentative louable d’esquiver la réelle problématique. Pas bien difficile de deviner ce qui lui avait traversé la tête à l’évocation d’un réveil un peu plus frais en compagnie de l’olympienne ; quoi qu’on en dise Abel restait Abel, et qu’il soit bourré ou sobre certaines choses ne changeaient jamais. Le cavalier se laissa guider sans rechigner alors qu’elle posait sa main contre son ventre et il resta là, gardant pour lui rivé à ses lèvres un léger sourire qu’elle ne pouvait pas voir tandis qu’il percevait contre sa paume les coups vigoureux de l’enfant à naître. Le contact raviva en lui une vague brusque d’émotions mêlées, l’impatience qui l’avait habité durant tout le temps où Elisa avait porté Silas mais c’était une époque différente – une femme différente, aussi. Pourtant, à cet instant précis et alors qu’il se surprenait à goûter à ce contact qu’il s’était efforcé des mois durant de rejeter en bloc, il réalisa qu’il pourrait s’y faire, qu’il avait peut-être déjà commencé d’ailleurs, qu’une part de lui désirait ce bébé tout autant qu’il la désirait, elle. Et il resta encore ainsi de longues minutes, sans rien dire, ni rien faire, simplement appuyé contre elle à écouter la vie qui grandissait doucement à l’intérieur de son ventre, avant que la fatigue ne finisse par prendre le dessus sur tout le reste.
***
C’est dans un espèce de brouillard un peu pâteux post-cuite que le cavalier ouvrit d’abord les yeux, pas bien sûr de ce qui l’avait poussé à se réveiller en premier lieu. Le jour entrait à flots par la fenêtre, dénonçant ouvertement sa paresse et le fait qu’il avait pioncé jusqu’à une heure avancée de la matinée quand il était d’ordinaire plutôt dans ses habitudes de se lever aux aurores. Appréciant de se retrouver à nouveau dans un univers relativement stable, il se redressa pour s’asseoir sur le rebord de son lit, se prit la tête entre les mains avec un léger grognement tandis qu’il sentait déjà le mal de crâne lui cogner contre les tempes sans la moindre once de tendresse. Et puis, les bruits dans la salle de bain le firent se relever dans un sursaut d’alerte. Son regard chercha quelques secondes ses armes – pas à leur place habituelle – avant d’aviser le flingue, s’en emparer pour s’avancer sans bruit vers la porte close alors que son esprit élaborait déjà toutes les possibilités vis-à-vis de l’intrus qui se trouvait actuellement dans la pièce adjacente à sa chambre. Il ouvrit la porte avec brusquerie et… et son cerveau acheva enfin de se réveiller complètement.
« Merde ! » il jura, après quelques secondes à fixer Peyton avec l’air de sérieusement se demander ce qu’elle fichait là. On pouvait presque voir les rouages de la réflexion se mettre en marche pour extirper d’un néant comateux les souvenirs de la veille. Finalement, Abel baissa son arme tandis que son corps se relâchait, venant s’appuyer de l’épaule contre le montant de la porte. Face à lui, l’olympienne semblait quelque peu interdite, nue comme au jour de sa naissance et sortant visiblement tout juste de la douche. « T’es encore là », il constata enfin face à l’évidence, visiblement complètement à côté de la plaque. Mais, réveillé dans des draps froids et vides de toute présence, il avait fait une abstraction complète de ce qui s’était passé au cours de la soirée précédente, trop occupé déjà par sa migraine naissante et l’individu potentiellement hostile qui s’agitait dans sa salle de bain. « J’ai cru que… enfin, bref, aucune importance. » Là-dessus, il se décida à abandonner le flingue sur le meuble le plus proche, se fustigeant intérieurement pour sa stupidité. Evidemment qu’il ne pouvait s’agir que de Peyton, il n’y avait bien que lui pour penser directement à une attaque alors même qu’il n’avait pas passé la nuit seul.
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Peyton Yates
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Lun 5 Fév - 1:18
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C’est fou à quel point Abel peut ainsi sembler innocent, excepté lorsqu’il se permet une remarque ou l’autre bourrée de sous-entendus. Abel reste Abel, surtout quand il s’agit de sexe. Elle esquisse un sourire, roule des yeux par la même occasion. Elle ne va pas mentir en prétendant ne pas adhérer à cette possible option que le lendemain laisse présager, encore faut-il que le cavalier ne la chasse pas. Pour l’instant, elle chasse cette idée, profitant pleinement de ce moment de douceur et de tendresse perdu dans leurs multiples confrontations conflictuelles. C’est inhabituel, surement que ça ne risque pas de se reproduire de sitôt, alors elle s’en délecte pleinement, se murant dans un silence cette fois-ci agréable et pour le moins apaisant. Elle ferme un instant les yeux, la main posée sur celle du rider, se concentrant sur les battements de son cœur, les coups de cet être grandissant en elle, la chaleur rassurante émanant de l’aîné des Rhodes. C’en est presque irréel, peut-être qu’elle rêve, peut-être qu’elle imagine la scène et peut-être qu’elle est folle. En tout cas, si c’est de la folie, elle y prend goût. Le temps s’étiole, pourtant elle a l’impression qu’il est comme figé, elle aimerait que l’instant ne cesse jamais. Elle n’est pas prête de l’oublier, ce moment de complicité. Finalement, le cavalier rend les armes, trop épuisé, trop saoule, pour tenir encore un peu plus le coup. Il s’écroule sur le lit tandis qu’elle s’acharne à lui ôter ses rangers, injuriant mentalement ces satanées chaussures qui semblent toujours se rire d’eux. Elle lâche un soupir légèrement irrité et surement épuisé également avant de balancer les maudites chaussures en question à l’autre bout de la pièce et d’enlever sa propre paire de bottines. À son tour, elle s’étale de tout son long dans les draps, endurant une nouvelle nuit couchée sur le dos à ruminer contre son ventre beaucoup trop rebondi pour qu’elle puisse bénéficier d’un sommeil de plomb. Sans oublier que cette fois, s’ajoute à ce facteur, un Abel Rhodes pour le moins collant, l’étreignant sans relâche tel un enfant câlinant son doudou (l’odeur nauséabonde en plus cependant). La nuit risque d’être longue.
La matinée est déjà bien avancée lorsqu’elle émerge enfin ou plutôt lorsqu’elle arrive à s’extirper de l’emprise du rider sans réveiller ce dernier. Il est pour le moins tenace, c’est le moins que l’on puisse dire. Machinalement, l’olympienne prend la direction de la salle de bain, profitant de commodités et du confort des lieux tout à fait similaire à Olympia. Doucement, elle ferme la porte derrière elle, entreprenant son rituel quotidien : brossage de dents (avec une brosse à dents expressément exigée à Abel), face à face avec le miroir et constat des signes du temps (d’accord, elle n’a pas à se plaindre, mais elle tuerait pour une crème antirides) et décrassage en règle. Une fois s’être prélassée sous l’eau chaude, s’abstenant difficilement de chantonner, elle s’extirpe de la douche, frissonnant au contact froid du carrelage imprégnant ses plantes de pieds. Par contre, elle n’aurait jamais pensé se retrouver visée par une arme à feu à la sortie de la douche tandis qu’elle se trouve être complètement nue. La porte s’ouvre à la volée et elle sursaute, jetant un regard incrédule à l’aîné des Rhodes. Un regard signifiant mot pour mot : qu’est-ce que tu fous exactement ? Question du jour. Les secondes défilent avant qu’il n’abandonne finalement l’arme, constatant sa présence d’une réplique tout à fait charmante. « Sympa comme bonjour, tu es plutôt innovant comme gars. » Dans un même temps, elle s’empare d’un peignoir de bain (à la base celui d’Abel, mais le sien depuis longtemps déjà), se couvrant histoire qu’il daigne éventuellement la regarder dans les yeux. « Tu as cru qu’il y avait un intrus sous ta douche ? » Elle hausse un sourcil à la fois perplexe et amusé, ne pouvant refréner une ébauche de sourire. Bien sûr qu’il s’est imaginé un intrus ! Abel Rhodes et sa paranoïa légendaire, elle n’est pas surprise. « Bref, oui je suis encore là, mais je ne vais pas tarder. » Elle a du mal à tâter le terrain aujourd’hui. Elle a la sensation qu’il n’a pas vraiment envie de se coltiner sa présence. « Je te cède donc la place, tu en as bien besoin… » Sans vouloir être vexante bien sûr, mais après plusieurs jours passés dans la nature, il mérite une bonne douche. Aussi, elle adore le taquiner.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Lun 5 Fév - 23:33
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
Énoncé à haute voix par Peyton, la pensée absurde qui venait de guider ses mouvements peu hospitaliers lui semblait d’autant plus stupide maintenant mais, de toute manière, il n’avait rien à dire pour sa défense, et nier n’aurait pas servi à grand chose dans ce cas puisque lui comme elle savaient très bien de quoi il retournait. Ce ne fut donc qu’un nouveau grognement qui fut extrait de sa bouche en guise de réponse, excuse, ou bref signe de communication, mais l’olympienne ne sembla guère se focaliser là-dessus. Et si de l’entendre dire qu’elle allait bientôt vider les lieux de sa présence ne sembla d’abord pas le faire réagir, Abel sembla enfin s’animer alors qu’elle le dépassait pour retourner dans la chambre et lui laisser la place libre. Tendant la main dans sa direction, il lui attrapa l’avant bras juste avant qu’elle manque de se trouver hors de sa portée, l’empêchant d’aller plus loin tandis qu’il quittait son appui et comblait la distance qui les séparait. « Tu es attendue ? » Il se colla contre son dos, la voix encore teintée des restes de son sommeil tombant pratiquement dans l’oreille de la concernée, et daignant enfin la lâcher pour glisser ses mains le long de ses hanches. « Non parce qu’avec tout le temps que tu as visiblement passé ici en mon absence, tu n’es plus à ça près, à moins d’être pressée. » Il laissa ses lèvres courir le long du coup de sa compagne en guise de conclusion, mais la lâcha sans tarder dès lors qu’il la sentit vouloir échapper au contact – et à l'étreinte, par la même occasion –, une moue vaguement amusée peinte sur son visage alors qu’il devinait à l’expression de Peyton ce qu’elle pensait, et s’apprêtait sûrement à lui balancer en pleine poire. Oui, il puait, et même avec sa gueule de bois il n’était pas moins conscient de l’hygiène douteuse qui avait été la sienne sur ces derniers jours. Alors il tourna les talons avant qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, coupant court à toute éventuelle conversation sans se soucier d’avoir une réponse à ses remarques, pour à son tour aller s’enfermer dans la salle de bain. Elle n’irait pas bien loin de toute façon, il songea brièvement en avisant dans un froncement de sourcils les habits abandonnés là en vrac.
La douche froide fut un choc, mais un mal nécessaire pour achever de lui décoller les yeux et chasser la brume s’obstinant à perdurer dans ses pensées. Au moins ne s’y attarda-t-il pas plus que ce que le strict minimum ne l’exigeait, et apprécia-t-il de se sentir un peu plus léger, un peu mieux en phase avec lui-même. Pour le mal de crâne par contre on repasserait, il semblait s’être creusé un petit nid fort douillet et n’avait visiblement pas la moindre intention d'en découcher de sitôt. Ça lui apprendrait, probablement, à boire d’une bouteille dont il ne savait ni la provenance, ni le contenu exact… jusqu’à la prochaine fois, en tout cas. Mais au moins Abel, aujourd’hui, se contenterait aisément de ne boire rien d'autre que de l’eau. Peyton était revenue s’allonger (voire s’avachir) sur le lit lorsqu’il retourna dans la chambre, simplement vêtu d’une serviette nouée autour de la taille et les cheveux trempes lui gouttant encore sur le visage et dans la nuque. Le bordel de la pièce, qu’il n’avait de toute évidence pas remarqué au lever, le fit se figer un instant sur le seuil de la porte. « Mais putain, il marmonna en contemplant l’ampleur d’un désastre propre à lui hérisser le poil (sans exagération aucune, bien entendu), tu t’es cru chez toi ou quoi ? » Son côté très ordonné grinçait intérieurement des dents, bridé à grand peine. « Tu voulais sérieusement partir en me laissant ça ? » Le ton avait perdu de son sérieux néanmoins, quoique le reproche était tout de même au moins à moitié sincère. Abel s’assit en bout de lit, vague rictus au coin des lèvres tandis qu’il la dévisageait de haut en bas. « Et rend moi cette chemise. »
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Mar 6 Fév - 12:13
abeyton (ship) you and me and never us ; a complicated series of almost interactions.
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Peyton n’a rien contre les effusions d’affection, encore moins quand ces fameuses effusions proviennent de l’aîné des Rhodes, à l’exception près qu’elle n’est pas franchement friande d’hygiène douteuse. Alors, oui, c’est l’apocalypse, les morts marchent parmi les vivants, elle en a pertinemment conscience, pour autant ils ont encore de luxe de l’eau chaude eux. Donc, il a plutôt intérêt à mettre ce luxe à profit et le plus tôt sera le mieux ! « Pressée de savoir si Olympia a changé de leader en mon absence ou si Willa a fait cramer la ville. » Les deux options se valent. Elle tire la grimace, subissant l’étreinte puante – disons-le – du matin. La scène pourrait presque être digne d’un couple tout à fait normal. Sauf qu’ils ne sont pas un couple et qu’ils ne sont pas normaux, n’est-ce-pas ? Les lèvres de Rhodes figées contre son cou, elle attend patiemment qu’il daigne lui accorder sa liberté. Les remarques fusent dans son esprit, elle se fait violence afin que ces dernières ne franchissent pas la frontière de sa bouche. Tu pues, tu piques, lave-toi et rase-toi. Ce sont ses souhaits les plus chers à cet instant précis. Après encore quelques secondes de patience, elle se retrouve à nouveau maître de ses mouvements tandis qu’il avise la douche. « Frotte-bien ! » Qu’elle lâche tout en s’éclipsant.
Ici comme chez elle, elle ouvre le deuxième tiroir de la commode, y dénichant un tanga en dentelles vestige de son passé, avant de l’enfiler. Elle est presque certaine qu’Abel n’a jamais remarqué sa prise de possession des lieux résidant entre-autre en sa réserve de sous-vêtements. De plus, elle a fait l’effort d’y apporter uniquement des dessous affriolants dont il est friand depuis… toujours. Un de ses vices, un vice particulièrement compliqué à combler par les temps qui courent. On ne trouve plus vraiment de la lingerie fine à chaque coin de rue à moins d’avoir vécu dans la région et de disposer encore de la plupart de ses affaires. Bingo pour Abel donc. Elle délaisse également le peignoir trempé, l’envoyant valser à l’autre bout de la pièce tout en s’emparant d’une chemise quelconque qu’elle prend la peine de sentir. Non, chemise de la veille. Alors, certes, elle est dotée de cette passion consistant à squatter les vêtements de l’aîné des Rhodes, donc c’est forcément qu’elle apprécie son odeur. Mais, il ne faut rien exagérer, ce n’est pas le senteur transpiration mixée à l’alcool et au tabac froid de la veille qui lui plaît. D'ailleurs, quand a-t-il réussit à se défaire de sa chemise ? Autre question du jour. Finalement, elle jette son dévolu sur une énième chemise bleue foncée trônant sur le dossier d’une chaise, chemise qu’elle n’essaye même pas de boutonner étant donné la protubérance qu’est son ventre à l’heure actuelle. Elle patiente encore de longues minutes, pas décidée à réinvestir la salle de bain pour se rhabiller. D’accord, l’idée de prendre ses jambes à son cou lui traverse brièvement l’esprit, entre autres parce qu’elle ne sait jamais à quelle version du cavalier elle sera confrontée, elle n’a pas envie d’être déçue, pas aujourd’hui. Par contre elle n’est pas certaine de vouloir déranger le rider, encore moins lorsqu’il tente surement de chasser la gueule de bois à coup de douche froide. Elle s’installe donc sur lit ou plutôt s’y étale de tout son long, jambes pendues dans le vide, le regard ostensiblement fixé au plafond. Après tout, elle a une chance sur deux de partager un moment avec la version de cet homme qu’elle apprécie plus que de raison, ça se tente.
Abel réapparaît après encore quelques instants, déjà un peu plus frais. La mine cependant contrariée, peut-être même un tantinet fâchée. Elle, comme souvent, elle joue les innocentes. Elle est plutôt douée pour ce petit manège. « Quoi ? » Elle roule sur le côté, avec une grâce tout à fait relative, prenant appui sur son bras avant de jeter un coup d’œil circulaire aux lieux. D’accord l’endroit est plutôt chaotique, elle veut bien admettre, mais en même temps elle ne risque plus de changer, pas du haut de ses trente-neuf ans. C’est sûr que son côté bordélique tranche avec la vision ordonnée du seigneur des lieux. Déjà à l’époque, il bouillonnait tandis qu’elle s’évertuait à foutre le bordel au sein de sa précieuse sacro-sainte voiture. « Je ne vois pas du tout de quoi tu parles. » Qu’elle déclare tout en battant des cils après avoir constaté le bazar. Elle a bien envie de l’ennuyer tout à coup. Il la scrute un instant, la détaillant, reconnaissant le bout de tissu sur ses épaules. Hors de question qu’elle abdique face à la requête soudaine mais prévisible. « Non. » Ultime affront. Fermement, elle s’empare du tissu, le rabattant autour d’elle, croisant ses bras contre sa poitrine. Il ne va pas la déshabiller si facilement. Elle se redresse vivement – du moins aussi vivement qu’elle le peut étant donné sa condition – anticipant la suite des événements, connaissant bien assez, même trop, le cavalier pour deviner qu’il s’apprêtait surement à récupérer sa chemise par lui-même. Elle n’a pas l’intention de se laisser faire, elle préfère le faire mariner encore un peu, ne serait-ce que quelques minutes. Elle se plante face à lui, à une distance raisonnable cependant, ancrant ses prunelles aux siennes. « Il y a des feuilles de camomille dans la cuisine, mâches-en quelques-unes pour les maux de tête. » Surement qu’il n’est même pas au courant de ce détail. Parfois, elle a l’impression de vivre ici, c’est assez étrange. Quoi qu’il en soit, elle continue sur sa lancée, faisant abstraction de tout le reste et surtout du visage d’Abel dont les émotions dépeintes s’enchaînent les unes à la suite des autres. « Et, bois du thé au miel, ça va métaboliser plus rapidement l’alcool. » Elle est pratiquement certaine qu’il reste un pot de miel dans le cellier, il parait que ça ne se périme pas ce genre de truc. Elle sourit, hausse les épaules. Maintenant que les bons conseils sont octroyés, elle s’avance à reculons, les yeux toujours rivés au rider, avisant une nouvelle fois la salle de bain. « Maintenant, si tu me le permets, je vais aller me rhabiller, ça caille ces temps-ci. » Oui, Peyton fait partie de ce genre de femmes qui se plaint quand il fait trop chaud et qui trouve également son mot à dire quand la température se refroidit. Les contradictions, c’est son truc – et ce, sur tous les plans, même le plan affectif.« Ensuite, tu pourras récupérer ta chemise, peut-être. » Instinctivement, elle accélère le pas, priant pour ne pas entrer en collision avec un objet quelconque tandis qu’elle maintient le contact visuel, marchant toujours à reculons, une esquisse de sourire trahissant son amusement à le provoquer de la sorte.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Mer 7 Fév - 22:57
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
Non. Bien sûr que ça n’allait pas être aussi simple, hein ? Le refus n’avait rien de bien étonnant en soit, pas plus que l’échappée preste (ou presque) de l’olympienne tandis qu’il s'apprêtait déjà à insister d’une manière un peu plus… disons, tactile. Son regard la suivit tandis qu’elle s’éloignait et il afficha un air de plus en plus perplexe alors qu’elle se lançait dans quelques explications rudimentaires quant à comment vaincre une bonne gueule de bois. « Pourquoi j’ai l’impression que t’es mieux au courant que moi de ce qu’il y a chez moi ? » il demanda, un sourcil haussé tout en se grattant l’arrière de la nuque. Probablement parce qu’il n’avait jamais accordé la moindre attention à la moindre feuille de camomille ayant bien pu se trouver un jour dans cette baraque, à l’instar de Peyton de toute évidence. Abel, après tout, n’était ni friand de sucré, ni d’infusions et autres conneries à base de plantes, plutôt du genre à chasser le mal par le mal dans ce genre de circonstances. Hé, quoi, à chacun ses techniques ! « Tu pense sérieusement que je vais aller boire du thé ? » Oh, ils connaissaient sûrement tous les deux très bien la réponse à cette question. Le cavalier préférerait sans aucun doute prendre sur lui, souffrir en silence (ou pas) de son lendemain de cuite et balancer sa mauvaise humeur à la gueule du premier venu qui aurait le malheur de l’agacer un peu trop tôt, un peu trop vite.
« Depuis quand tu t’embarrasses de ma permission, au juste ? » Depuis... eh bien, jamais, en fait, et ce d’autant plus quand elle savait déjà pertinemment son avis sur le sujet en question. Il était donc attendu, forcément, qu’Abel se sente alors obligé de se lever à nouveau pour la rejoindre en quelques pas rapides, se plantant devant elle avant qu’elle n’ait pu achever son repli stratégique vers la salle de bain adjacente. « Mais, ça m’arrange pas trop mal, qu’il lui glissa d'une voix tranquille, l’ébauche de sourire sur ses lèvres trahissant sans peine les quelques pensées qui se bousculaient malgré le mal de crâne persistant. Parce que si je te la refuse, alors t’as pas ton mot à dire. » Ses mains se glissèrent sous le tissu de la chemise, frôlant les hanches et les côtes pour ensuite remonter jusqu’aux épaules, faire mine de vouloir déjà entreprendre de dénuder ces dernières mais s’intéressant surtout, en fait, à redécouvrir du bout des doigts le contact de sa peau. « Non ? » il questionna encore, ses iris ancrés à ceux de sa compagne tandis que la distance qui séparait leurs visages était devenue ridiculement insignifiante. Un instant, il sembla d’ailleurs bien déterminé à gommer les derniers centimètres pour s’emparer de ses lèvres, baissant le regard sur ces dernières alors que ses mains étaient venues prendre en coupe le visage de Peyton, mais il se ravisa malgré leurs souffles qui se mélangeaient déjà, la lâchant pour reculer sans crier gare de quelques pas. « Enfin, puisque tu meurs de froid, je ne te retiens pas plus longtemps. » L’étincelle moqueuse dans ses yeux se synchronisait parfaitement avec le rictus qui s’étalait désormais sur ses lèvres ; il tourna les talons, repartit en sens inverse sans sembler vouloir lui accorder davantage d’attention. « Et quitte à te rhabiller, profites-en pour faire un peu de rangement aussi ! » La conclusion fut balancée par dessus l’épaule dans une nonchalance toute jouée, alors qu’il se défaisait de sa serviette (aussitôt abandonnée sur le lit) et se dirigeait vers son armoire, à priori bien parti pour suivre la même voie qu’elle. Puisqu'elle était visiblement décidée à le faire marcher, rien ne l’empêchait de rentrer dans son petit jeu – restait à voir qui céderait le premier mais, quand on savait tout l’effort que ça lui avait demandé pour s’arracher à sa proximité tentatrice, il n’était pas bien dur de deviner qui serait le grand perdant.
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Jeu 8 Fév - 15:21
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Elle en retient presque son souffle, de le sentir aussi proche d’elle. Est-ce qu’elle a besoin de sa permission ? Non. Est-ce qu’elle souhaite sa permission ? Certainement pas, elle est plutôt partante pour un refus. Elle soutient son regard, son propre désir s’y reflétant. Elle n’attend qu’une seule et unique chose, qu’il cède. Un frisson lui parcourt l’échine à l’instant même où il daigne poser ses mains sur elle, caressant sa peau du bout des doigts. Elle se fait violence pour ne pas flancher, l’embrasser à pleine bouche et lui ôter sa serviette. Non, Peyton, non. « Je suppose que non… » qu’elle souffle finalement. Non, elle n’aurait pas son mot à dire, ni l’envie d’en émettre un d’ailleurs. Elle en avait presque oublié ce que ça faisait, de se sentir ainsi désirée par Abel Rhodes. Il a toujours eu cet effet déconcertant sur elle, même si elle a longtemps – des années durant – caché son jeu à merveille. La patience mise à rude épreuve, elle manque de céder alors que son souffle lui frôle la joue. Mais, il s’écarte brusquement, lui décochant un léger râle de frustration ultime. Il n’est pas sérieux, si ? Non, c’est impossible. « Ne compte pas sur moi pour faire du rangement, ta chambre, ton bordel donc. » Ou plutôt : ta chambre, mon bordel. Mais, peu importe. Elle est prête à se détourner, presque du moins, mais la distraction et surtout le spectacle qu’il lui offre en quittant sa serviette est bien trop agréable à la vue. Les secondes défilent sans qu’elle ne le quitte des yeux, le lorgnant sans aucune once de gêne. Il le fait exprès, c’est sur et certain. Il veut qu’elle cède. Alors qu’il lui tourne encore le dos, elle comble la distance les séparant un en instant, s’extirpant de sa soudaine contemplation. Elle glisse ses doigts entre les omoplates, remontant jusqu’à la nuque et plante un baiser sur l’épaule du cavalier. Elle ne peut nier à quel point il lui a manqué, elle ne serait même plus capable de mentir juste histoire de préserver les apparences. Elle ne veut plus de cette distance entre eux, de leur éloignement. « Je suis plutôt surprise par ce tout nouveau self-control dont tu fais preuve. » Elle sourit contre sa peau, amusée par la situation, les lèvres effleurant toujours l’épaule. Il prend sacrément sur lui si vous voulez son avis. C’en est à la fois plutôt drôle, déroutant mais aussi incroyablement frustrant. « Si tu veux mon avis, tu devrais porter ça. » Dans un même temps, la chemise file le long de son corps et elle s’éloigne d’un pas, jetant le bout de tissu sur la commode à côté du rider. Elle se détourne complètement, réinvestissant la salle de bain. Peut-être qu’elle devrait envisager une deuxième douche, une douche froide. Elle n’a guère envie de le laisser gagner, elle ne veut pas non plus partir, pas maintenant. De toute façon, envisage-t-elle sérieusement de vider les lieux désormais ? Non, pas vraiment. Pour autant, elle campe son rôle à merveille, revêtant son pull en maille et attrapant à la volée son jean de grossesse traficoté avant de regagner la chambre, s’installant sur le lit pour mieux l’enfiler. Elle arque un sourcil constatant à nouveau la nudité du rider. « C’est moi ou t’es franchement lent question habillage ? » Ou plutôt de mauvaise foi, c’est surtout ça. Elle soupire, le pantalon toujours en main. « Dis-moi, est-ce que je remets mon jean ou non ? Parce que si je prends la peine de l’enfiler, ce n’est pas pour que tu me l’enlèves deux minutes plus tard. » Surtout en sachant tout le mal qu’elle se donne pour entrer là-dedans. La réplique résonne telle une dernière chance, à cela près qu’ils savent pertinemment tous les deux que peu importe le fait qu’elle se rhabille ou non, elle ne quittera pas cette chambre. Elle ne dispose plus d’assez de détermination pour ce faire, il lui a beaucoup trop manqué.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Ven 9 Fév - 20:04
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
Amusant comme, tandis qu’elle félicitait son self control, Abel se faisait violence pour ne pas céder, ne pas se retourner et l’emprisonner dans une étreinte que l’attente et l’envie auraient rendue aussi féroce qu'affamée. Une seconde de plus à sentir les lèvres de Peyton contre sa peau et il aurait craqué, c’était certain, le prouvaient ses muscles raidis par son contact et sa respiration bloquée dans sa gorge. Oh, il ne valait pas trois clous son fameux self control, ou pas ce matin en tout cas. Il avait voulu jouer par principe, mais n’avait pas le cœur à tenter de gagner cette partie, pas après tous ces mois à s’efforcer de prétendre que l’éloignement instauré entre eux ne lui faisait ni chaud ni froid. Finalement, elle s’écarta de lui et il écouta le bruit de ses pas qui s’en allaient en direction de la salle de bain sans rien faire, ou dire, de plus, toute son attention focalisée sur elle bien qu’il ne se retournât pas dans sa direction. La paume de ses mains appuyée contre le rebord de la commode, froissant le tissu fraîchement abandonné là du bout des doigts, il laissa son souffle filer doucement alors qu’elle n’était enfin plus là pour l’empêcher de penser correctement. Les fantômes des caresses de l’olympienne s’obstinaient pourtant à perdurer encore contre sa peau, réminiscences féroces qui étaient comme autant de voix dans sa tête réclamant à cor et à cri davantage de ce qui venait juste de se passer.
La voix de Peyton résonnant dans son dos l’obligea à réprimer un sursaut ; ignorant du temps qui venait de passer sans qu'il ait bougé de là, il tourna légèrement la tête, jetant un coup d’œil par dessus son épaule et constatant par la même occasion que sa compagne, en ce qui la concernait, s’en était tenue à ses paroles. Un petit rire agita brièvement ses épaules alors que la question fusait et le cavalier finit enfin par se détourner complètement, abandonnant la chemise à son sort pour revenir vers elle. « Tu crois pas que t’as déjà gardé ces habits beaucoup trop longtemps ? » Toute la nuit, pour être précis. Or ce n’était d’ordinaire pas exactement dans les habitudes d’Abel que de lui laisser le droit d’arborer le moindre morceau du tissu lorsqu’ils se partageaient les mêmes draps. De la main droite, il lui récupéra ledit pantalon qu’elle tenait encore pour laisser tomber ce dernier au sol d’un geste nonchalant, tandis qu’il se penchait vers elle et l’embrassait à pleine bouche, sans la moindre retenue cette fois-ci. Plus la force, plus la foi de prétendre encore quoi que ce soit, s’obstiner à faire durer l’attente et, de toute évidence, elle partageait ce point de vue au moins tout autant que lui. Aussi ne lui fallut-il guère plus d’une bonne poignée de secondes supplémentaires avant qu’il ne la débarrasse du reste, la repousse plus loin sur le lit ; la passion du cavalier s’embrasa comme un feu de brindilles au contact de son corps qu’il se hâta de redécouvrir sans sembler se formaliser un seul instant des changements que la grossesse y avait apporté. Il semblait, soudainement, qu’il n’y avait plus le temps pour rien d’autre que ce désir urgent à satisfaire et il ne fut guère long, d’ailleurs, à s’y employer, à se perdre dans son corps et contre sa peau. C’était dingue tout de même, à quel point elle lui avait manqué, et il employa chaque minute à le lui prouver jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien d’autre que son souffle erratique pour venir s’échouer dans le creux du cou de Peyton, et ses mains crispées contre ses hanches. Et même encore après il la garda contre lui, refusant de lui laisser ne serait-ce que la moindre opportunité de se soustraire à son emprise. Elle s’était déjà tenue éloignée de lui beaucoup trop longtemps pour ça.
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Peyton Yates
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Dim 11 Fév - 17:30
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Peyton a la sensation que cela remonte à une éternité, la dernière fois où il l’a touchée, embrassée et caressée de la sorte. Elle répond au moindre de ses gestes, à chaque baiser, avec la même ardeur, la même passion que la sienne, prouvant encore une fois ô combien elle ne peut se passer de lui. C’est aussi simple que ça, une équation facilement résolue, elle ne peut tout bonnement pas l’oublier, plus maintenant. Tout comme elle ne peut guère lui résister, comme il l’a si bien prouvé lors de leur dernière rencontre. À présent, elle ne peut certainement plus le nier, encore moins depuis que son corps cambre sous l’impulsion de ses caresses, tremble tandis qu’il la redécouvre du bout des lèvres sans aucune once de pudeur. Elle a l’impression de s’embraser au contact de sa peau contre la sienne, elle soupire, frémit, frisonne de plaisir. C’est complètement fou, presque inimaginable, tout ce qu’il peut bien éveiller en elle. Tout ce qu’elle sait, ce dont elle est persuadée, c’est qu’elle le désire intensément, elle le veut. Ce sera toujours lui et personne d’autre, elle en a totalement conscience à cet instant précis. Elle ne peut le remplacer, lui trouver un suppléant. Il est l’une de ses grandes faiblesses désormais. Peu importe la distance qu’elle s’obstinera à immiscer entre eux, c’est plutôt clair comme de l’eau de roche qu’elle ne peut se résoudre à le quitter, à l’effacer de sa vie, elle reviendra sans cesse vers lui. Maintenant, elle en a le cœur net.
Le souffle encore vif, le cœur battant, elle ferme les yeux, s’enivre de l’odeur de sa peau, profite de l’étreinte de son corps contre le sien. Elle n’a pas le moins du monde envie de se soustraire à cette emprise possessive à souhait. Elle aime se sentir sienne, bien qu’elle ne l’avoue pas, jamais, il en serait beaucoup trop fier. « Je ne pensais pas t’avoir manqué à ce point. » L’allusion à peine voilée à la précipitation avec laquelle il s’est emparé d’elle, s’appropriant son corps, retrouvant ainsi ses hypothétiques – bien qu’il ne pense certainement pas de cette façon, pas de manière hypothétique - droits sur ce dernier, est bien évidemment vouée à titiller son ego. « Je dois faire quoi, au juste ? Rejoindre Jackson pour qu’elle termine le travail ? » Puisqu’apparemment elle est si douée dans ce domaine, s’abstient-elle d’ajouter. Ce n’est pas une attaque, pas vraiment, plutôt une taquinerie disons, ou alors un savant mélange des deux. Elle plaque sèchement sa bouche contre la sienne, l’empêchant ainsi de s’offusquer de la remarque, bien qu’il ne s’abstienne probablement pas longtemps une fois délivré de son étreinte. Peut-être qu’elle exagère, peut-être qu’elle le cherche un peu trop. Après tout, elle a plutôt assez profité de l’instant et de cette partie de jambes en l’air ayant éveillé en elle un paquet d’émotions et surtout de sensations enfouies depuis trop longtemps à son goût. Elle a bien failli en oublier leur existence, c’est dire ! Mais, elle n’est pas complètement rassasiée, voilà tout. À moins que son désir ne soit insatiable pour aujourd’hui. Pour une fois que les rôles sont inversés, c’est un tantinet contraignant étant donné la gueule de bois carabinée que son partenaire se coltine. « Tu sais quoi ? Il parait que le sexe apaise les migraines… » Qu’elle déclare après avoir daigné relâcher les lèvres du cavalier. Tous les moyens sont bons pour arriver à ses fins, n’est-ce-pas ? Comme à son habitude, elle affiche ses faux airs innocents, plantant ses prunelles cependant déterminées dans le regard peu convaincu d’Abel. Elle n’en est pas rendue au point de le supplier, pas question, mais une chose est sûre : elle compte bien obtenir ce qu’elle désire, qu’il le veuille ou non. De toute façon, il n’est pas très axé consentement après tout.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Lun 12 Fév - 21:01
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
Abel aurait pu se satisfaire du silence, de leur immobilité pendant encore de longues minutes, à simplement la caresser des yeux et du bout des doigts alors qu’il percevait le souffle chaud de sa compagne contre son épiderme. Nulle urgence ne l’attendait derrière la porte aujourd’hui (théoriquement, après tout on était jamais à l’abri de rien) et puisqu’il n’était de toute manière pas supposé être déjà de retour, alors il entendait bien profiter au moins de la matinée (ou ce qu’il en restait) comme il le souhaitait. Or ce qu’il souhaitait, à cet instant précis, ne dépassait guère cette simple farniente sans arrière pensée. Peyton, toutefois, ne semblait pas exactement du même avis que lui. Indubitablement plus fraîche que son amant, elle ne lui laissa pas vraiment de répit avant que sa voix ne brise la quiétude tout juste retrouvée de l’endroit. Et si la première remarque lui arracha l’esquisse d’un sourire – coupable, oui, d’avoir continué à la désirer des mois durant alors qu’elle n’était plus là –, la seconde ne manqua pas de le renfrogner illico (retour de bâton mérité, toutefois), quoique toute tentative de réplique fut bien vite étouffée par un baiser auquel il ne chercha pas le moins du monde à se soustraire, ses mains se crispant davantage contre la peau de l’olympienne en réponse à la brusquerie de l’embrassade.
Un soupir lui échappa alors qu’elle rompait le contact et que son regard s’accrochait à cet air empli d’une détermination qu’il lui était impossible de mal interpréter, en ce qu'il était plutôt spécialiste en la matière. « Je croyais que tu étais pressée de rentrer ? » Le monde à l’envers ; lui qui, d’ordinaire, n’était jamais en reste pour remettre le couvert – et même l’initiateur, le plus souvent – semblait, pour aujourd’hui, bien convaincu à ne se satisfaire que d’un seul round. Il avait eu, après tout, ce qu’il voulait – avait regretté depuis la dernière querelle en date ayant explosé dans cette même chambre, et plus encore après leur entrevue lors de ce fameux raid début décembre qui avait faillit bien salement finir pour tout le monde – et la gueule de bois le rendait probablement plus égoïste que ce qu’il n’était d’ordinaire. « De toute façon, y a de la camomille et je sais plus quelles autres merdes dans la cuisine dont on m’a vanté l’efficacité à ce sujet, tout à l'heure… » Regard moqueur, tandis que ses doigts remontaient le long du dos de Peyton jusqu’à se s’accrocher dans sa tignasse, tirant quelques mèches doucement – quoiqu’avec insistance – pour la pousser à lui offrir sa gorge, et ses lèvres en parcoururent la peau, cherchant les zones sensibles pour mieux la faire taire. Finalement, il la lâcha pour la repousser, la faire basculer sur le dos tandis qu’il se redressait sur un coude afin de la surplomber légèrement. Sa main quitta l’épaule de sa compagne pour se balader le long de sa clavicule, remontant jusqu’à sa mâchoire pour en adopter le dessin et il resta là une ou deux brèves secondes à simplement l’observer avant de se pencher vers elle de nouveau. De sa bouche, il captura brièvement la sienne, puis se glissa le long de sa joue pour lui attraper le lobe de l’oreille, jouant un peu avec avant de le laisser tranquille et se contenter, à la place, de souffler tout contre sa peau une poignée de mots narquois. « Eh bien, oui, tu n’as qu’à aller la voir si elle t’inspire ce genre d’activité. Pour une fois au moins que vous aurez autre chose à foutre que vous battre. » Inutile de préciser ce que ce genre d’images mentales pouvait bien insuffler comme idées salaces dans son esprit, mais ça ne surprendrait personne venant de lui.
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Mer 14 Fév - 21:32
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Peut-être qu’il s’agit d’une réalité parallèle, c’est la seule explication plausible n’est-ce-pas ? Depuis quand exactement est-ce qu’elle doit le pousser au deuxième round ? C’en est un peu – beaucoup – frustrant tout de même. Après tout ce temps, gueule de bois ou pas, il pourrait au moins lui accorder un second essai. Enfin, quoi qu’il en dise ou quoi qu’il fasse, elle a déjà dans l’idée de ne pas se résigner à un simple auto-plaisir comme elle le surnomme. Merde, ça fait quatre mois que mes doigts sont action, faut pas déconner, s’intime-t-elle fermement, pas prête de lâcher l’affaire. Pas question qu’il s’en sorte de cette manière. Il lui doit un orgasme. Ou deux, ou trois. « Je me disais simplement que tu serais plus apte à guérir le mal par le sexe plutôt qu’à l’aide d’un thé… » C’est déjà plus son genre que de se la jouer vieux papy coincé dans son canapé avec un petit thé en main. Et, c’est d’ailleurs ce qu’il essaie de lui faire comprendre, non ? Presque instantanément, elle frémit au contact de ses doigts parcourant son dos, réponse quasi physiologique. Dans d’autres circonstances – comme lors de leurs fameuses disputes -, elle aurait été foutrement en colère contre ce traitre de corps incapable de se contrôler face au cavalier et la trahissant ainsi à coup sûr. Sans opposer aucune résistance, elle relève le menton, lui soumettant sa gorge alors que ses doigts agrippent quelques mèches de cheveux. Elle pince les lèvres, contenant quelques gémissements expansifs qu’elle n’a guère envie de lui accorder tandis que les lèvres parcourent avidement son cou. Elle a l’impression que son corps entier est une zone érogène pour tout avouer, il pourrait bien lui caresser le mollet que ce serait du pareil au même. Soit c’est la grossesse, soit son corps est vraiment en train de dérailler. Peut-être que bientôt, j’aurai un orgasme par le simple toucher ou même la pensée, elle sourit à cette idée, c’est lui qui serait royalement emmerdé à ce moment-là. Elle bascule sur le dos, fronce les sourcils perplexes alors qu’il l’observe l’espace de quelques secondes. Elle a bien envie de le secouer tout à coup. Qu’il passe à l’action plutôt que de la dévorer des yeux ! Parfois, elle le trouve incompréhensible. Lui qui d’habitude réagit au quart de tour concernant tout ce qui s’approche de près ou de loin au sexe, il semble désormais faire sa fine bouche. Enfin, pas trop tôt, s’exclame une petite voix dans sa caboche au moment où il daigne la toucher. Il emprisonne un bref instant ses lèvres, titillant finalement son lobe, alors qu’elle glisse une main dans ses cheveux, peut-être pour l’inciter à continuer. Et puis, rien, il se la joue emmerdeur de premier ordre. Salaud. « Tu n’es vraiment qu’un enfoiré ! » Elle est presque sûre que les quelques mots frustrés lui arrachent un rire alors qu’elle le pousse, l’obligeant à chavirer sur le dos. Elle ne tarde pas un instant de plus à se placer au-dessus de lui, à califourchon, les jambes de part et d’autre de son buste, et les paumes fermement plaquées contre son torse. « Tu peux rêver, cette idée te plaît beaucoup trop et je n’ai pas l’intention de baiser tes restes, encore moins sous tes yeux. » Peut-être qu’elle est un peu excessive mais c’est surtout que, quand il s’agit de Jackson, elle ne peut réprimer son agressivité viscérale, sans même parler de sa jalousie prédominante. D’ailleurs, elle a toutes les raisons du monde de se montrer aigre et mesquine si vous voulez son avis. « Et, puisque tu es de mauvaise foi. Je vais me faire jouir moi-même, mais tu vas m’y aider, que tu le veuilles ou non. De toute façon, tu n’es pas branché consentement. » Pour la énième fois, elle capture la bouche du rider, avec avidité, sans la moindre tendresse, ses dents s’amusant par la suite avec la lèvre inférieure de ce dernier. Elle contient ses pulsions, tout de même, évitant de le mordre à sang cette fois-ci. La langue glisse le long de la mâchoire, s’attarde sur le cou, pas trop longtemps non plus, elle n’a plus vraiment de patience aujourd’hui. Elle effleure la peau, lève un sourcil suggestif tandis qu’elle migre vers le bas-ventre. « Tu sais, ni ta gueule de bois, ni ta quarantaine entamée, ne sont des excuses. » La pique est évidente, peut-être devrait-elle l’échanger contre une version plus jeune ? Elle esquisse un sourire avant de reprendre sa descente. Les doigts caressent, se montrent plus fermes, la langue s’amuse, flatte l’entrejambe. Tout ce qu’il ne faut pas faire pour arriver à ses fins, bordel ! D’un mouvement de hanche fougueux, elle entreprend de combler ses propres ardeurs. Elle ne le lâche pas du regard, pas une fois, tandis que son bassin ondule lascivement, presque trop lentement pour Abel qui semble s’impatienter. Elle repousse ses mains qui tentent d’agripper ses hanches, probablement pour accélérer la cadence, tout en ne se privant pas pour le fusiller du regard. C’est elle qui mène le jeu, point barre. La tension monte d’un cran, les ongles s’enfonçant dans la chair du cavalier à mesure que le plaisir grimpe en elle, finalement elle accentue le mouvement, presse un peu plus ses cuisses contre son bassin, accélérant enfin comme souhaité. Elle ne contrôle plus grand-chose alors qu’une bouffée de plaisir et d’aise l’envahit soudainement, elle plaque durement sa bouche contre celle d’Abel, ne souhaitant pas lui octroyer ses plaintes d’extase, étouffant ces dernières dans un baiser tout en brutalité plutôt qu’en douceur. Elle souffle contre la mâchoire, se redressant à nouveau dans un élan de générosité qu'il ne mérite pas. Elle n'est pas égoïste, contrairement à une certaine personne, et daigne lui accorder grâce, amplifiant brusquement la cadence, lui faisant ainsi atteindre la jouissance en quelques coups de reins. Elle soupire, éreintée par leurs - ses - ébats, se laissant à nouveau choir sur le dos, libérant l’aîné des Rhodes. « Maintenant, je peux me rhabiller et vider les lieux si tu tiens à décuver tranquillement. » Lâche-t-elle essoufflée, la voix encore entrecoupée. Elle doute qu’il la laisse s’échapper, surement pas après ça, encore moins alors qu’elle était en compagnie de son frère hier soir. De toute évidence, ce sont des mots jetés à la volée, elle non plus, elle n’a pas forcément envie de déguerpir. Peut-être qu’elle a eu ce qu’elle voulait, peut-être qu’elle a eu son fameux orgasme, mais elle n’est pas rassasiée de la présence du cavalier.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Jeu 15 Fév - 1:45
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
Un bel enfoiré, oui, cela allait sans dire, mais un enfoiré qui allait en prendre pour son grade de toute évidence. Son rire fut bien vite étouffé tandis qu’elle le surplombait, le verbe aussi acéré que ses gestes étaient décidés. « Dommage », il lâcha simplement, moqueur, amusé, et cherchant sans doute à continuer de la provoquer, à appuyer sur les points sensibles. Il l’aimait bien comme ça, jalouse et agressive, autoritaire, un peu sauvage. Il aimait moins, en revanche, d’être privé du moindre contrôle mais s’il avait eu l’énergie ou l’envie de lutter contre elle en premier lieu, ils n’en seraient jamais arrivés à ça.
Elle se laissa choir à ses côtés et il ne se tourna pas vers elle, restant sur le dos et les yeux fixés sur le plafond, sa poitrine se soulevant encore à intervalles irréguliers et précipités. Ils étaient là, simplement côte à côte, silencieux et sans le moindre contact entre eux deux mais pas moins proches pour autant non, jamais. Pris à son propre jeu, Abel s’était bien fait baiser sur le coup – et ce dans tous les sens du terme. De toute évidence, il n'avait pas exactement l’habitude de ne pas avoir son mot à dire mais, quelle que soit la portion frustrante qu’ait pu comporter cette seconde partie imposée de jambes en l’air, il ne pourrait pas nier y avoir pris un plaisir certain. Et elle le savait, c’était sans doute ça le pire, son regard n’avait pas quitté le sien à un seul instant alors elle n’avait pu manquer d’y lire tout ce qu’il y avait à lire. Oh, il se vengerait pour ça, c’était certain, il le lui ferait payer d’une manière ou d’une autre mais juste… pas aujourd’hui, pas maintenant. « C’est à ça qu’on en est rendu, alors ? » Un léger rire un peu essoufflé souleva ses côtes, il reprit : « Tu tires ton coup puis tu te casses ? Vraiment ? » Le ton léger, dénué du moindre reproche. Sur sa peau, il pouvait encore sentir où elle y avait planté ses ongles, en garderait d'ailleurs sûrement des traces pour un temps, mais il n’y attachait pas vraiment d’importance. « Essaye seulement, pour voir. » Mais elle ne s’imaginait pas réellement pouvoir quitter le lit, se rhabiller et passer la porte de la chambre sans qu’il n’intervienne, pas vrai ? Il n’avait aucunement l’intention de la laisser filer maintenant dans tous les cas, et qu’elle le veuille ou non n’entrait pas en compte dans l’équation. Mais dans la mesure où elle ne s’était pas encore soustraite au cocon douillet des draps chiffonnés…
Abel, finalement, abandonna là sa contemplation fort peu passionnante du plafond et se redressa sur son séant, pour à la place s’intéresser à la femme qui partageait son lit et laisser ses yeux filer sans la moindre once de gêne sur les courbes enjôleuses de son corps nu. De sa main gauche, il repoussa vers l’arrière quelques mèches de ses cheveux encore mouillés – bon, toutefois, pour reprendre une seconde douche après ça, on ne parlait plus de luxe à ce stade – tandis que l’autre venait tranquillement se trouver une place sur le haut de la cuisse de l’olympienne. « Déjà que tu t’arranges pour venir volontairement quand je suis pas là, si en plus de ça tu te barres comme une voleuse j’vais finir par me poser des questions, Peyton. » Sauf qu’il ne plaisantait plus guère qu’à moitié, cette fois. Parce que quoi qu’il se soit passé hier soir, cette nuit ou ce matin, le cavalier gardait tout de même encore en travers de la gorge ses actes, après tout il restait tout de même relativement rare qu’il s’absente de ses terres plus d’un jour ou deux (du moins volontairement, car pour ce qui était des imprévus rencontrés en cours de route, il y avait eu droit plus de fois qu’à son tour) et elle n’avait pas loupé le coche, Peyton, s’était retrouvée sur ses terres, chez lui, à sa première absence annoncée et ce alors qu’il n’y avait personne d’autre que Caden (et la ribambelle de mioches) sous le toit familial. Or en ce qui concernait la relation entre ces deux-là, Abel n’en avait jamais trop rien su (n’y avait peut-être pas vraiment accordé d’intérêt non plus) en dehors de ce qui appartenait à un passé révolu depuis plusieurs décennies. « J’ignorais que la compagnie de mon frère te plaise à un point que tu guettes mes absences pour venir le voir… »
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Sam 17 Fév - 0:39
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Elle esquisse un sourire amusé face aux remarques du cavalier. Il fut un temps, il aurait apprécié qu’elle tire son coup – comme il le dit si bien – et qu’elle déguerpisse sur le champ, sans s’encombrer de tout le reste. Par tout le reste sous-entend ; les sentiments, les disputes, les émotions contradictoires. Ils auraient ainsi évité un sacré lot de problèmes en tous genres. Trop tard, parce qu’elle s’est obstinée, Peyton, revenant sans cesse à la charge, l’obligeant à assumer ses envies et ses sentiments ne relevant pas uniquement du domaine du charnel. Maintenant, c’est lui qui ne veut plus la laisser partir, qui ne veut pas se contenter de cet aspect purement sexuel de leur relation. Il est pris à son propre piège, tout comme elle qui pensait le manipuler sans jamais éprouver quoi que ce soit à l’égard du grand manitou Rhodes si ce n’est une certaine nostalgie. Nostalgie tu parles, songe-t-elle encore surprise par ses propres compétences consistant – autrefois – à se voiler la face. Une lueur anime un instant son regard alors qu’il la met au défi de prendre ses jambes à son cou. Si, elle n’était pas encore éreintée par leurs ébats et surtout si, elle n’éprouvait pas ardemment cette sensation de manque affectif vis-à-vis du rider, elle aurait tenté sa chance, saisit la perche. Bien sûr, il ne lui aurait pas facilité la tâche, d’ailleurs elle aurait très probablement raté son coup, c’est une certitude, elle sent bien qu’il n’a aucune intention de la laisser s’éloigner de lui. Et, elle apprécie plutôt cette soudaine possessivité pas totalement méconnue et qui a déjà eu le don de l’agacer à quelques reprises. « Je pourrais essayer, ne me tente pas. Le problème vois-tu, c’est cet alien dans mon ventre, c’est un désavantage, ça me ralentirait, alors je pars perdante. » Une excuse comme une autre.
Elle s’étire l’espace de quelques secondes, levant ses bras au ciel, alors qu’il en profite pour lorgner son corps dénudé. Elle pourrait presque en rougir si elle n’était pas habituée aux nombreuses œillades lubriques et sans-gêne d’Abel. Il faut bien reconnaitre que son regard est disons… intense. Un léger frisson lui parcourt l’échine à l’instant même où il pose la main sur sa cuisse. Sérieusement, elle maudit son corps et ses hormones complètement détraquées de femme enceinte. Il ouvre la bouche et elle comprend rapidement que le climat est sur le point de changer. Il n’est plus aussi détaché, plus aussi désinvolte. Elle le connait suffisamment pour déceler ce changement dans son timbre de voix, cette lueur de jalousie ancrée au fond ses yeux. Elle hésite entre prendre des gants ou jouer la carte de l’ironie. En réalité, un nœud lui noue l’estomac. Elle ne peut pas lui confier les révélations de la veille, la façon dont Caden s’est confié à elle. Déjà, parce qu’il la planterait là. Ensuite, parce qu’il risquerait de casser quelques dents à son frère cadet. Autant éviter le drame, n’est-ce-pas ? Parfois, il est préférable de dissimuler la vérité. De toute façon, il ne lui a pas demandé sur quoi portait leur conversation d’hier soir. Alors, ce n’est qu’un petit mensonge par omission. « Tu n’as pas besoin de ça pour te poser des questions. » Plutôt véridique. Abel peut être d’une jalousie maladie, quitte à lui imaginer des amants sans aucune raison valable. Il voit le mal partout. Peut-être que cette fois-ci, il n’a pas totalement tort. « Je ne suis pas venue pour me faire sauter par ton frère, s’il s’agit de la question sous-jacente. » Au moins, c’est clair et direct. Machinalement, elle se tourne légèrement vers le cavalier, traçant du bout des doigts quelques cercles imaginaires juste en-dessous de sa clavicule, dans l’espoir éventuel de l’apaiser. « J’apprécie Caden, je voulais simplement prendre de ses nouvelles, ni plus ni moins. Je ne vois pas en quoi c’est mal. » Elle n’a jamais eu l’intention de venir à sa rencontre dans le but de lui faire avouer ses sentiments à son égard. Pourtant, ça s’est produit. Et, maintenant, c’est bizarre, tout simplement. Parce qu’elle aime Abel, oui, elle l’aime malgré tout, mais qu’elle est aussi attachée à Caden, pas de la même façon. Ils ont chacun une place particulière à ses yeux. « Et, tu sais bien pourquoi il m’était impossible de venir à sa rencontre avec toi dans les parages. Je doute que tu nous aurais laissé de l’espace surtout après la dernière fois, après notre dernière entrevue. » Peu importe quand ou après quoi en réalité, il n’aurait pas pu résister à l’idée de s’immiscer. Elle voit bien qu’il n’est pas convaincu. Elle soupire. C’est le moment de lui avouer son arrière-pensée concernant cette visite. « Tu sais, je suis presque certaine qu’au fond, même si je me voilais très bien la face au moment même, j’espérais éventuellement tomber sur toi. » Elle ne ment pas. Malgré son attitude renfermée au départ, alors qu’il s’installait à ses côtés dans le canapé, une partie d’elle particulièrement enfouie et cachée sous un amas de colère, d’agacement et de déception, souhaitait croiser l’aîné des Rhodes, bien que ce n’était pas la première raison de sa visite. « Je suis dans ce lit avec toi, pas avec lui. Alors, évite de faire chier Caden à ce propos. » Parce que, vraiment, il ne se passera rien avec ce dernier.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Sam 17 Fév - 19:34
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
Certes non il n’avait pas besoin de ça, et ça ne lui coûtait pas grand chose que de le lui concéder de bonne grâce (tout de même relative, n’exagérons rien), assez au fait de la possessivité dont il pouvait bien faire preuve à l’égard de son amante. Assez au fait, aussi, que Caden n’avait jamais été insensible à ses charmes. Et elle ? Ce n’était pas comme s’il avait souhaité un jour aborder ce sujet-là autrement que dans des plaisanteries sans le moindre fondement. Peyton avait par ailleurs toujours été plutôt consciente que ses tendances toute naturelles à la jalousie et à la paranoïa n’avaient nullement besoin d’être alimentées par ce genre de propos. « J’ai jamais dit que c’était mal, je me contentais simplement de relever la coïncidence. » Il n’en pensait pas moins, toutefois, mais préféra se taire tandis qu’elle continuait, marquait ses points un à un. Touché. Il n’aurait probablement pas accepté, dans tous les cas, qu’elle vienne ici pour quelqu’un d’autre que lui, n’aurait tout bonnement pas été capable de laisser filer ça quoi qu’il puisse bien s’évertuer à prétendre vis-à-vis de leur relation. Rien à répondre à ça, alors, sinon un silence un peu renfrogné valant bien acquiescement ; il attrapa la main qui s’était égarée sur sa clavicule, la gardant captive quelques brèves secondes avant de finalement la repousser dans un geste cependant dépourvu de la moindre rudesse. « Vu la tronche que t’as tiré en nous voyant arriver hier soir, je parierais pas sur ça », qu’il s’obstina tout de même, un peu refroidi. Bourré, certes, mais pas amnésique au réveil. Et s’il avait évolué dans un brouillard pâteux et confus dans les premières minutes de son réveil ce matin, sa gueule de bois carabinée semblait toutefois avoir daigné l’épargner de cette amnésie (et parfois tout à fait appropriée) relative aux lendemains de cuite. « Tu te serais cassée si je t’avais pas demandé de rester. » Mendié, même. Et d’y repenser maintenant, tout ça lui paraissait d’ailleurs bien absurde mais, eh, user de politesse n’était certainement pas la pire des choses qu’il avait bien pu faire sous l’influence de l’alcool, et surtout pas dans la mesure où le simple trajet du retour avec Jenna valait, à lui tout seul, bien plus de points sur l’échelle des actes et décisions stupides. La chance de s’être tiré de là sans la moindre égratignure lui apparaissait d’ailleurs dans toute sa clarté à présent. « Alors c’est sûr, c’est un peu facile de me dire tout ça maintenant, après coup. » Pas agressif, non, on en était encore loin, mais le cavalier était sur la défensive, et une partie de lui semblait rechigner à admettre ouvertement que l’olympienne avait raison, et lui un peu con de continuer même maintenant à s’obstiner encore.
Un bref instant de silence fit suite à la dernière réplique de Peyton tandis qu’il l’observait sans mot dire, visiblement partagé entre finalement se laisser persuader, rendre les armes et abdiquer face à sa jalousie, ou à continuer d’insister en dépit de tout bon sens. Un soupir lui échappa, alors qu’il se détournait d’elle pour s’extirper du lit. « Mais, je ne devais pas rentrer avant demain, c’est ce que tu pensais hein ? Tes propres mots. » Le ton de sa voix soigneusement neutre, alors qu’il balançait la remarque par dessus son dos tout en s’éloignant d’elle. Face à la commode pour la seconde fois, il ne se perdit pas cette fois dans la contemplation du bois patiné avant d’enfiler un boxer propre, puis récupérer la chemise abandonnée là des soins de son invitée. « S’il a rien à se reprocher, alors j’aurais pas à le faire chier, c'est comme ça que ça marche », qu’il lui concéda finalement tout en lui faisant face à nouveau alors qu’il revêtait le vêtement et commençait à en fermer les boutons. Sauf que, pour être bel et bien convaincu que Caden avait effectivement la conscience claire, la bonne parole de l’olympienne ne suffirait pas, il le savait, elle le savait. « Alors tu vas quand même pas commencer à me dire ce que je dois faire, ou ne pas faire, avec mon propre frère. Non ? » A moins qu’il y ait réellement quelque chose à dissimuler, après tout le cadet des Rhodes n’avait jamais été très fort quand il s’agissait de lui cacher quoi que ce soit, à l’instar de sa sœur qui, elle, était plutôt passé maîtresse dans l’art de lui dissimuler des informations pourtant importantes. « J’ai pas de conseil à tirer de toi pour ça. » Et voilà, l’agacement qui pointait le bout de son nez, déjà. La faute, en grande partie, au marteau qui pilonnait ses tempes et sa patience par la même occasion, aussi bien que sa logique ; le manque de nicotine le mettait à cran mais Abel savait au moins qu’il avait tout intérêt à ne même pas tenter une lorgnade en direction du paquet de clopes. « Tu ferais mieux de te rhabiller, Silas n’a pas encore appris le concept de frapper aux portes... » Une manie héritée de son père, semblait-il. Le ton s’était en tout cas voulu mieux maîtrisé, l’ironie dirigée sur une tierce personne dans une volonté de ne pas causer quoi que ce soit de bon “matin” – et puis merde, sérieusement, il avait déjà bien assez mal au crâne comme ça. La fin de l’oisiveté, en tous les cas, semblait bel et bien décidée.
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Lun 19 Fév - 12:51
abeyton (ship) you and me and never us ; a complicated series of almost interactions.
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Abel et sa tendance à la bipolarité légendaire. Elle devrait y être habituée depuis le temps, elle devrait rester calme, ne pas se renfrogner et tenter de l’apaiser. À l’exception près qu’elle en a marre, c’est tout aussi simple que ça. De toute façon, il a toujours eu ce don pour faire virer leurs moments agréables ou retrouvailles en prises de bec. Finalement, peut-être qu’il n’aime que deux choses : baiser et se prendre la tête. Elle a beau chercher d’autres explications, c’est vraiment la seule qui ait du sens. Tout de même, elle n’en revient pas qu’il ait si peu confiance en elle. D’accord, peut-être qu’elle n’est pas totalement sincère à l’heure actuelle, mais ce n’est pas parce qu’elle éprouve des sentiments amoureux et partagés à l’égard de Caden, c’est plutôt pour protéger ce dernier du courroux de son aîné. De toute évidence, c’est le monde à l’envers. C’est elle qui devrait se montrer ouvertement jalouse et possessive, constamment sur la défensive. Jusqu’à preuve du contraire, c’est lui qui a dérapé tandis qu’elle restait droite dans ses basques. Alors, elle trouve ce genre de moment ou plutôt d’interrogatoire, tout simplement injuste. Elle est presque certaine que si elle lui faisait subir ça autant de fois que lui, il se serait renfrogné depuis des lustres, il n’essayerait même plus de la convaincre. Donc non, elle ne comprend pas pourquoi elle doit sans arrêt se justifier. Merde, ils viennent de se retrouver, ils passaient un bon moment, et il faut qu’il réduise le tout à néant. Elle veut bien faire des efforts, mais il y a des limites tout de même.
Clairement, elle n’a pas réussi à le rassurer. Elle a bien l’impression que c’est mission impossible. Il repousse sa main, exprimant sa mauvaise foi à l’aide de quelques paroles peu convaincues. Elle soupire, frustrée et peut-être agacée. Il y a deux minutes à peine il cherchait son contact et maintenant il la repousse comme s’il en avait strictement rien à foutre. Elle abat ses cartes et pourtant rien n’y fait. Peut-être qu’elle aurait dû, squatter le lit de Caden plutôt que le sien, au moins aurait-elle évité une énième confrontation. Il n’aura jamais confiance en elle, n’est-ce-pas ? Rien n’est suffisant à ses yeux. Pourquoi est-ce qu’elle s’emmerde encore à tenter de le calmer ? Bonne question. Il s’éloigne, s’extirpant du lit, c’est le moment du repli donc. Elle serre les dents, estomaquée par la mauvaise foi du cavalier. Oui, ce sont ses propres mots, ça ne veut pas dire qu’elle le pensait sincèrement. Elle aura beau lui dire ça n’y changera rien, il restera braqué et con. Elle se relève, s’asseyant sur le bord du lit, elle n’a même plus envie de le regarder. Franchement, elle est vexée, même blessée. La prochaine fois, qu’il s’abstienne d’aborder ce genre de sujet avec elle, vu que de toute évidence il n’est pas prêt de la croire, alors à quoi ça sert ? « Bien, tu fais ce que tu veux. De toute façon, tu ne me crois jamais, alors je ne vois pas pourquoi tu t’obstines à aborder ce genre de sujet avec moi. » Elle ne le regarde même plus. Elle balance les quelques mots avec une profonde lassitude et une pointe de vexation. Elle se dresse sur ses deux jambes, récupérant ses vêtements, puisque maintenant elle est appelée à se tirer d’ici au plus vite. Même le ton un peu plus maîtrisé du rider n’arrive pas à l’apaiser. Elle a vraiment la sensation de se faire jeter comme une malpropre. Dans ces moments-là, elle a le sentiment d’être interchangeable, de ne pas compter. Tout l’inverse d’il y a quelques instants. « Tu sais quoi ? Il faudrait vraiment que j’apprenne à me casser après avoir tiré mon coup. Au moins, ça m’épargnerait ce genre de confrontation stupide inhérente à ta jalousie tout aussi stupide, ta sale humeur débordante et ton manque flagrant de confiance en moi. » Elle n’est pas emportée, elle n’est pas en colère, elle est tout simplement déçue. Elle ne lui laisse pas le temps de répondre qu’elle se dirige déjà vers la salle de bain. « Je vais me nettoyer avant. » Ni une, ni deux, elle claque la porte derrière elle. Elle aurait bien aimé fermer à clef celle-ci à l’exception près que cette dernière a disparu, surement suite au nombre incalculable de marmots Rhodes susceptibles de s’enfermer sans le vouloir et de s’y retrouver coincés. Elle prend son temps d’ailleurs, faisant couler l’eau dans l’évier. Elle ne compte pas se payer le luxe d’une deuxième douche. Elle se débarbouille un instant, enfilant ou plutôt se débattant avec ses vêtements avec une lenteur exagérée avant de s’asseoir sur le rebord de la baignoire. Elle n’a pas envie de retourner dans cette chambre, même si ce n’est que pour une minute ou deux, le temps d’enfiler ses chaussures et de prendre la porte. Elle ne veut pas le croiser. Pourtant, ce n’est pas comme si elle pouvait rester enfermée ici. Mais, sincèrement, il a tout gâché, encore.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Mar 20 Fév - 23:09
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
La porte claquée, le silence vint reprendre ses droits dans la chambre tandis qu’Abel achevait de se vêtir complètement, la tronche quelque peu renfrognée et l’esprit ailleurs, sûrement parti de l’autre côté de la cloison qui séparait la chambre de la salle de bain. S’il avait conscience de s’être emballé, d’avoir grossièrement cherché à dénoncer le mensonge là où il n’y avait sûrement rien ? Peut-être. Un peu. Mais de là à l’assumer ouvertement… sa mauvaise foi foutrement opiniâtre se dressait là, encore. Il ferma la boucle de sa ceinture, jeta un regard perplexe à ses rangers balancées en vrac dans un coin, puis un autre plus intéressé à ses clopes, avant de s’arrêter finalement à la porte close et de la fixer quelques longues secondes comme si la solution miracle allait soudainement s’y graver là, juste sous ses yeux – ou Peyton en ressortir fraîche et de meilleure humeur mais, soyons honnête un instant, si l’une de ces deux solutions devait arriver alors il n’aurait pas parié sur la seconde.
Finalement un soupir franchit ses lèvres serrés alors qu’il paraissait rendre les armes au terme d’une brève lutte intérieure menée avec lui-même. D’une allure qui n’était pas entièrement départie de quelques traces de résignation, il franchit les quelques mètres qui le séparait encore du seuil, s’y arrêta un instant comme s’il hésitait à frapper et puis – preuve que c’était effectivement bel et bien de famille – se décida tout compte fait à simplement poser la main sur la poignée et enclencher cette dernière. Le regard que l’olympienne lui jeta alors qu’il s’invitait là sans même prendre la peine de se signaler ni de lui demander son avis, il se fit fort de l’ignorer tout en repoussant le battant derrière lui avant de s’y adosser. Peyton était bien enfermée, cette fois, et qu’elle le veuille ou non pour le coup. D’abord il l’observa sans mot dire, simplement assise là sur le rebord de la baignoire, et laissant les secondes filer dans un mutisme qui devenait de plus en plus pesant à chaque instant qui passait, puis il se racla la gorge, doucement, détournant enfin le regard tandis que ses bras venaient se croiser contre sa poitrine. « D’accord, il lâcha enfin après une éternité, je suis peut-être allé un peu loin. » Au moins voulait-il bien le reconnaître, un grand pas en avant de sa part quelle que soit la quantité de mauvaise foi avec laquelle il avait enrobé son aveu. Parce qu’il ne voulait pas gâcher cette fin de matinée de la sorte et qu’il se rendait compte avec le recul qu’il s’était pourtant bien employé à ça ; parce qu’il n’avait pas la moindre envie qu’ils recommencent à s’ignorer et qu’il se savait fautif, au moins en partie. Pour changer. Un nouveau souffle résigné lui échappa, encore, pas facile de trouver les bons mots quand il s’agissait de reconnaître ses torts, hein ? « C’est… écoute, on a passé les deux derniers mois à s’éviter alors t’avoir vue seule avec Caden hier, là, c’est difficile à avaler. N’importe quand, ok, mais juste… pas hier, pas après tout le reste. » Soit, ce qui s’était passé entre eux lorsqu’ils s’étaient retrouvés mis à l’écart dans le complexe hospitalier. Quand ils étaient arrivés avec Jenna, hier soir, il avait au moins eu le temps de constater comme elle avait l’air sincèrement heureux et détendu, avant que ses yeux ne se posent sur les deux nouveaux arrivants. Oui, il était jaloux, jaloux de son frère pour la rendre plus rayonnante qu’il ne l’avait vue depuis longtemps, non, il ne parvenait pas à lui faire confiance, quoique le problème ne venait pas d’elle, pourtant, mais juste de son incapacité toute naturelle à se fier à quelqu’un d’autre que lui. Pas vraiment quelque chose qui s’admettait face aux concernés, encore moins à haute voix. Après tout, quand était-ce la dernière fois que Peyton lui avait donné une bonne raison pour douter d’elle ? Lui-même avait largement eu le temps d’en faire des conneries après ça, loin, bien loin même, d’être exempt de tout reproche. « J’aurais eu mieux fait de me la fermer, hein ? » Non sans blague. Question purement rhétorique, néanmoins. Un rictus sans joie étira brièvement ses lèvres alors que ses yeux revenaient chercher ceux de sa compagne. Tout sauf prêt à encaisser une nouvelle dispute, un nouvel éloignement, il s’en était rendu compte alors qu’elle venait s’enfermer ici, il était venu la chercher malgré le désir explicite d’isolation de cette dernière dans une piètre tentative de l’éviter malgré tout. Une fois que le mal était fait. Pour autant, il n’avait nullement l’intention de plaider sa cause, justifier son comportement de quelque manière que ce soit. Il était revenu, simplement, et sans réellement savoir quoi dire ou quoi faire, pour ne pas la voir lui échapper une nouvelle fois. Force était d’admettre, cependant, qu’Abel s’était toujours montré bien plus doué à casser les pots qu’à en recoller les morceaux ensuite. Désolé, clamait son regard, son attitude, et il aurait peut-être voulu tendre une main vers elle à cet instant mais préféra s’abstenir, rester immobile et lui laisser le luxe de ce qu’il restait de son espace personnel déjà bien assez bafoué comme ça.
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Peyton Yates
Olympians + le monde qui est le mien
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survit depuis le : 28/09/2016
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Jeu 22 Fév - 1:15
abeyton (ship) you and me and never us ; a complicated series of almost interactions.
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Peyton est tiraillée entre l’idée de prendre la fuite, quitte à devoir affronter une dernière fois le cavalier, et celle de rester cloîtrée at vitam aeternam dans cette salle de bain. Elle n’a plus la force ni même l’envie de se battre contre lui. C’en est usant à force. Machinalement, elle enfouit son visage dans ses mains, ces dernières glissant finalement le long de son crâne et de sa chevelure flamboyante. Elle ne supporte pas ses reproches, surtout les reproches en question traduisant un manque flagrant de confiance en elle. Elle sait qu’Abel reste Abel, qu’il ne changera pas, qu’il est sans cesse en proie à une jalousie ainsi qu’à une possessivité fulgurante. Mais, c’est parfois difficile à encaisser. Tout comme il lui est de plus en plus compliqué de trouver la volonté d’apaiser le rider. Au final, peut-être qu’il manque de confiance en lui-même. Il faudrait cependant qu’il arrête de se faire des films. Elle n’est pas lui, peut-être devrait-il s’en souvenir de temps en temps ou encore arrêter de projeter ses propres erreurs sur elle. Pas demain la veille que le miracle risque de se produire, elle en a parfaitement conscience et d’ailleurs, ça la mine. Il y a quelques instants, elle ne désirait pas le quitter, s’éloigner, rompre le contact et maintenant, tout ce qu’elle souhaite, c’est d’éviter les querelles et donc de l’éviter lui. Elle a l’impression qu’ils jouent aux girouettes.
Finalement, elle a un plan d’action consistant en trois étapes : s’extirper de la salle de bain, ignorer Abel peu importe ses regards et ses répliques – ou accusations -, lui tourner le dos tout en lui faisant un joli doigt d’honneur mental. C’est un bon plan, qu’elle s’intime afin de se donner un peu de courage. De toute évidence, il faut bien qu’elle regagne Olympia tôt ou tard, elle ne peut guère s’isoler en ces lieux. Elle soupire, résignée et prête à exécuter son plan. C’était avant qu’il la devance, bien sûr, qu’il s’invite dans la pièce sans crier gare, bloquant la porte de son corps par la même occasion. Elle ne se redresse pas, lui renvoie simplement son silence. Elle se demande combien de temps exactement est-ce qu’il est capable de tenir sans parler ni même bouger. Elle parierait bien à l’exception près que Willa n’est pas présente. Finalement, il ouvre la bouche, rompant l’atmosphère pesante. La reddition est rapide. D’un côté, elle est surprise et assez satisfaite. D’un autre, elle ne peut s’empêcher de lui jeter un regard signifiant mot pour mot : pas peut-être, surement même. Il est con de s’imaginer que cette simple phrase suffise à atténuer sa déception. Mais, elle admet, elle est déjà un peu moins renfrognée. Il a fait le premier pas, qu’elle note mentalement. Elle apprécie de le voir patauger un peu, un peu beaucoup d’ailleurs. En même temps, il avance à tâtons en terrain inconnu. Il n’est pas doué pour reconnaître ses torts. Elle hésite, Peyton, elle ne sait pas vraiment de quelle manière se comporter. Elle est profondément vexée, alors elle a bien envie de se renfrogner à nouveau. Elle trouve ça humiliant, qu’il l’imagine capable de se taper son cadet. Clairement, elle a envie de lui lancer quelques piques acérées et ironiques. Mais, elle s’abstient. Il y a tout simplement des moments qui nécessitent qu’on ravale un minimum sa fierté et son esprit de contradiction. Elle sait qu’il a besoin d’être rassuré, elle le sent. Elle ne peut pas le repousser, relancer la confrontation, pas là. Elle souffle, sur le point de rendre les armes à son tour. « Je le reconnais, j’ai surement choisi le pire moment pour venir à sa rencontre. » C’est certain qu’après coup, elle aurait dû y réfléchir à deux fois. Mais, peut-être qu’elle cherchait inconsciemment à le provoquer. Elle savait pertinemment que même s’il n’était pas rentré plus tôt, il aurait eu vent de sa visite au ranch. « Mais, il n’y a rien avec Caden, il n’y aura jamais rien. Je n’ai aucun sentiment pour lui si ce n’est de l’amitié. » Vrai, elle ne ment pas, même si pour lui c’est différent. Mais, elle ne peut pas parler pour lui, elle ne compte pas le faire. Elle ne veut pas être à l’origine de conflits entre les frères Rhodes. « Tu auras beau te comporter comme le roi des connards que je ne me rabattrai jamais sur ton cadet, pour la simple et bonne raison que je ne veux être avec personne d’autre que toi, capiche ? » Elle se demande pourquoi c’est sans cesse à elle, de se dévoiler, de pousser au grand jour ses sentiments alors qu’il reste presque toujours hermétiquement fermé à aborder la question de ses propres sentiments à l’égard de l’Olympienne. Elle songera plus amplement à cette réflexion plus tard, une fois seule. Elle se relève, s’avançant de quelques pas en sa direction. « Et, oui, tu aurais surement mieux fait de la fermer. Surtout que hier, j’ai déjà subi les remarques du mini Abel en puissance, sans parler de ses œillades suspicieuses. C’est franchement redondant. » Tel père, tel fils. Elle aimerait éviter d’avoir les deux sur le dos dorénavant. Elle esquisse un léger sourire, même si elle est toujours blessée, elle n’est plus tellement en colère. Elle reste immobile, le dardant de son regard. Peut-être qu’elle meurt d’envie de se blottir contre lui et de le serrer jusqu’à étouffement afin de la punir pour son comportement merdique.
Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Ven 23 Fév - 10:08
Peyton Abel « i want to be with you it is as simple and as complicated as that »
Pour un pas en avant de la part d’Abel, Peyton en faisait bien au moins trois. Comme quoi chaque effort payait, tout aussi difficile qu’il puisse lui être de s’y plier, puis d’admettre ensuite son efficacité. Bien obligé, néanmoins, de se forcer à ravaler quelques répliques de pure mauvaise foie type “pas besoin de sentiment pour ça” et autres conneries dans le genre, bien conscient au fond de lui que ce n’était pas en continuant de jouer ce genre de cartes que la situation avait la moindre chance de s’améliorer ; c’était même plutôt vouloir le contraire que de s’obstiner sur cette pente glissante or le cavalier n’avait pas fait toutes ces concessions avec lui-même pour une nouvelle fois tout foutre en l’air… si ?
Capiche, il acquiesça en silence d’un léger hochement du menton. Au moins pour l’instant, au moins pour aujourd’hui. Au moins jusqu’à sa prochaine crise de paranoïa aigüe, en espérant que celle-ci ne débarque pas de sitôt. Difficile de savoir avec lui, vu ses tendances quotidiennes à passer d’un extrême à l’autre sans la moindre transition. La réflexion sur Silas eut au moins l’effet, probablement escompté, de détendre un peu mieux l’atmosphère, déridant Abel par la même occasion. Un petit rire s’échappa dans un souffle, pour bientôt ne simplement s’incarner que dans un coin de sourire. Oh ça, il l’imaginait sans peine, son mioche, le connaissait suffisamment bien pour se douter de la tronche exacte qu’il avait dû tirer. Et, en même temps, lui et l’olympienne n’avaient jamais pris le temps d’essayer de se connaître, s’étaient toujours plus ou moins évités lors de chacune des visites de son amante au ranch. Entre le premier qui voyait d’un mauvais œil l’intrusion de la leader d’Olympia dans la vie privée de son père – il semblait, malgré tout ce qui avait bien pu se passer au cours de l’année écoulée, avoir persisté à entretenir ses espoirs irrationnels au sujet d’Abel et Malini, au grand amusement des deux concernés par ailleurs –, et la seconde qui avait clairement toujours semblé mal à l’aise à chaque fois qu’il lui avait fallu interagir avec l’enfant, ils n’étaient de toute manière jamais partis du bon pied. Abel, quant à lui, n’avait même pas essayé d’arranger la situation, peu intéressé par ce problème et généralement mieux occupé à autre chose lorsque Peyton était de visite. « Il tire un peu la gueule depuis que Malini s’est barrée avec Bass, j’crois qu’il commence à peine à se faire à l’idée. Peut-être qu'il finira pas se faire à toi un jour, aussi. » Il finirait bien par l’accepter elle à la place (ou, disons plutôt qu'il n'aurait peut-être pas le choix, du moins si les deux cessaient de se prendre le bec quasi systématiquement et trouvait une dynamique plus saine à leur relation), mais en attendant c’était sûr que toutes les occasions étaient bonnes pour la regarder de travers. Sûrement que si Abel n’était pas rentré plus tôt que prévu, que s’il n’avait pas passer la nuit avec elle, alors Silas aurait été le premier à l’informer du passage de Peyton en son absence. « De toute façon, il t’appréciera jamais si t’y mets pas un peu du tien aussi. », il reprit, plus toutefois dans une volonté de l'embêter sur le sujet que l'air réellement sérieux et concerné par cette ralité-là. Parce que ce n’était certainement pas le môme qui allait faire le premier pas, pas vrai ? De ce côté-là, il présentait bien trop de similitudes avec son père, c'en était presque effarant parfois. « Et, en attendant, tu t’offusques à mes remarques mais tu te laisses faire par un mioche de dix ans ? » Son sourire s’élargit un peu plus devant son regard et, prévenant toute riposte il décroisa les bras, se décollant de la porte dans le mouvement pour venir l’attraper, l’attirer à lui et l’emprisonner entre ses bras. Peut-être que son fils était un sujet épineux dont il faudrait se soucier plus tard mais, dans l’immédiat, il avait plus à cœur de la garder tout contre lui et de laisser ses mains épouser les formes de son corps, que de continuer à l’emmerder avec son gosse. Et bien de toute façon, elle-même aurait bientôt sûrement bien assez de quoi se plaindre avec le marmot qui allait pointer le bout de son nez. Et amplement le temps de regretter, si elle ne se dénichait pas entre temps un élan maternel quelque part. « En tout cas, je constate que tes techniques pour faire passer la migraine sont complètement foireuses », il souffla, les lèvres jouant contre sa tempe tandis que sa main droite était remontée dans la nuque de Peyton, jouant machinalement avec quelques mèches de ses cheveux tout en l'enfermant davantage contre lui et lui refuser la moindre dérobade. « J'ai l'impression de m'être fait avoir quelque part dans l'histoire. » Ou pas, pas vraiment en tout cas. Mais c'est sûr que si ça n'avait tenu qu'à lui, il serait probablement retourné dormir une bonne paire d'heures après avoir descendu plusieurs gallons (au moins) d'eau fraîche. Un luxe qui n'existait plus guère désormais, et ils avaient déjà bien assez abusé comme ça de leur grasse matinée alors, il faudrait bien qu'Abel s'y fasse, et espérer qu'il ne se traîne pas sa gueule de bois toute la journée. Quoi qu'il ne pourrait guère s'en prendre qu'à lui si jamais c'était le cas…
Spoiler:
Peyton Yates
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Sujet: Re: (XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel Lun 26 Fév - 0:23
abeyton (ship) you and me and never us ; a complicated series of almost interactions.
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Il acquiesce et le sourire de l’Olympienne s’élargit. Elle aimerait lui en vouloir pour son attitude la plupart du temps minable et débile. Elle ne peut s’y résoudre. Peut-être qu’elle lui pardonne trop de choses. En même temps, si elle n’est pas celle qui apaise les tensions, qui le fera ? Pas lui. Alors, même si ça l’exècre souvent, elle préfère mettre sa fierté de côté, l’étouffer, et calmer le jeu, adoucir les esprits. Elle croise machinalement les bras contre sa poitrine alors qu’il continue sur sa lancée, abordant un peu plus le sujet Silas. Une vague de nostalgie s’empare d’elle tandis qu’elle songe à Bass, peut-être que leur relation n’a pas toujours été au beau fixe, mais il a été son bras droit, son confident, il est son ami, tout simplement. Et, récemment, il a redoublé d’efforts afin de lui prouver sa bonne foi, alors elle essaye de ne plus lui tenir rigueur de son passif avec Weiss. Inconsciemment, elle se renfrogne légèrement, affichant sa mine grincheuse. Ce n’est pas qu’elle n’y met pas du sien afin de gagner la sympathie de Silas, c’est surtout qu’il apprécierait largement voir une autre qu’elle tourner autour de son père, une personne qu’il apprécie déjà. Elle peut le comprendre. Il ne la connait ni d’Eve ni d’Adam et elle lui vole son père de surcroit. Alors, forcément, ils ne partent pas sur de bonnes bases. Mais, qu’est-ce qu’elle y peut ? D’accord, elle est peut-être de mauvaise foi, c’est certain même, mais il cherche, Abel, non ? D’ailleurs, il le voit bien, qu’elle est mal à l’aise. Elle ouvre la bouche, prête à débiter elle ne sait trop quoi, à l’exception près qu’il anticipe sa contre-offensive. Elle se laisse attirer dans les bras du cavalier, elle ne résiste pas, pour autant elle s’évertue à rester raide comme un piquet, ne se départant d’abord pas de son attitude boudeuse. Ce n’est pas que le sujet Silas est épineux ou tendu, c’est surtout qu’elle se sent déjà bien assez nulle comme ça. « Ce n’est pas n’importe quel mioche, c’est ton mioche. » Et, c’est bien le nœud du problème. Elle a peur de faire mal, alors elle ne fait rien, c’est plus simple. Bien sûr qu’elle aimerait, ne serait-ce qu’un minimum, faire partie de la vie de son fils, elle ne voit juste pas comment. Elle se sent terriblement maladroite vis-à-vis de ce dernier. Elle ne sait pas comment nouer le contact. C’est tellement compliqué.
Elle sourit, se détend un peu plus, alors qu’il lui souffle quelques mots contre sa tempe, ses doigts jouant avec ses cheveux, elle frissonne légèrement, soupire de contentement. Peut-être qu’il n’est pas vraiment doué pour exprimer verbalement ses sentiments, mais les gestes ne trahissent pas. Elle peut s’en contenter, pour l’instant du moins. Il resserre un peu plus son étreinte, affirmant sa prise et, elle daigne enfin se détendre, nouant ses bras au creux de son dos, inspirant l’odeur – fraîche et non alcoolisée – du cavalier tandis qu’elle enfouit son visage dans son cou. D’abord, elle n’enchérit pas, elle laisse filer les secondes, profitant un instant du calme, de l’étreinte. L’espace d’un moment, ses problèmes s’envolent. « En même temps, tu n’y as pas vraiment mis du tient lors de notre deuxième round. » Véridique. Il s’est d’ailleurs contenté de subir les assauts de l’Olympienne. Elle ne sait pas pourquoi, elle a l’impression qu’il se vengera tôt ou tard. « Donc, tu ne peux t’en prendre qu’à toi-même, c’est bête. » Elle a pertinemment conscience que ça ne l’empêchera pas de la blâmer ou que ses techniques sont peut-être effectivement foireuses. En même temps, elle n’est pas experte en gueule de bois. Surement que sa dernière cuite remonte à une soirée d’automne en compagnie de Willa, une soirée durant laquelle elle expliquait en long et en large ses déboires amoureux à sa cadette. « Peut-être que si tu avais décidé de fermer ta bouche, je t’aurais accordé un massage crânien, mais maintenant c’est trop tard. » Elle s’écarte légèrement, juste assez pour lui décocher un léger baiser, le sourire rivé aux lèvres. Elle n’a plus envie de rentrer, c’est certain. Elle aimerait profiter encore et encore de cette complicité retrouvée et fragile. « Maintenant, je vais devoir rentrer pour la peine et, je n’en ai aucune envie. » Elle est franche parce qu’elle sait que malgré qu’il reste souvent de marbre face à ses mots, elle est persuadée qu’il adore les entendre, que ça le rassure. Abel, le genre d’homme à ne rien montrer, à tout dissimuler au fond de lui, mais qui a pourtant besoin d’être rassuré, d’entendre qu’il est le seul à compter pour elle. Et, c’est le cas. Parfois, elle aimerait également entendre qu’elle est la seule à ses yeux.
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(XVII) i want to be with you it is as simple and as complicated as that + abel
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