Should I stay or should I go | Romandel

Should I stay or should I go

For forty days and forty nights you worked it to seduce me. I'd listen to the lyrics of your song cause they amused me. The sing along did not last long it started to reduce me to a puppet on the shelf just screaming. "Puppet master choose me!" So come on baby. Come on love me like a Kamekazee. We'll go down in flames together. Light it up like paparazzi calling out my name. The fame. The flames. They're all one and the same. So sign me up to love you, cause I'm ready for the game.

Should I Stay or Should I Go ?

Don't be cruel, to a heart that's true. I don't want no other love, baby it's just you I'm thinking of.

C'était de ces habitudes qu'il avait pris malgré lui, celle de devoir lâcher Roman une fois l'acte fini parce qu'il ne voudrait pas qu'on le colle après. C'était pour ça qu'il s'était simplement relevé et était parti à sa douche, avant de se faire expulser ou que Roman lui fasse comprendre qu'il voulait avoir la paix. Parce qu'il s'était pris tellement de remarques désobligeantes et/ou de piques, qu'il avait fini par agir par automatisme juste pour les éviter. Même si parfois il essayait de grappiller un peu de temps comme là avant que Roman ne reparte vérifier. Il fallait respecter les limites, il essayait de les respecter et allait simplement prendre sa douche, même s'il aurait de loin préférer s'étaler dans le lit, contre Roman, se poser contre lui, la tête sur son épaule ou son torse et se reposer un peu après tout le sport qu'ils venaient de faire. Intense. Mais il allait plutôt prendre sa douche le temps que Roman vérifie tout, histoire de sortir, dans l'idée, quand Roman reviendrait pour lui laisser la place. Mais il s'était perdu dans ses pensées sous la douche et n'avait pas vu le temps passer et résultat, Roman le rejoignait et il ne se faisait pas prier pour se laisser aller dans ses bras, les gestes lui plaisaient.

Il le sentait hésitant, dans ses gestes, il ne comprenait pas trop pourquoi alors qu'habituellement, Roman était doué pour savoir où mettre ses mains. Peut-être que sa moitié devrait comprendre les gestes du quotidien qu'ils pouvaient avoir sans que cela n'ait une connotation sexuelle. Qu'ils pouvaient s'enlacer juste pour se tenir l'un contre l'autre, que c'était agréable de se tenir ainsi juste pour se tenir. En tout cas, lui, aimait beaucoup avoir Roman contre son dos et le sentir le serrer ainsi contre lui. Cela va être compliqué à faire, qu'il lui disait. Adel levait les yeux au ciel. Difficile ? Non, pas tant que ça, ça ne le sera pas. Il inspirait profondément pour toute réponse. Jusqu'à ce que Roman lui mordille l'épaule et qu'Adel se demande ce qu'il pouvait bien faire et pourquoi il venait le mordre comme ça. Comme si l'eau froide ne leur mordait pas assez la peau. Il souriait au "chaton" et la promesse de Roman, il souriait surtout parce qu'au delà du surnom affectueux, Roman ne répliquait pas quelque chose de sarcastique ou cynique mais répondait simplement, c'était plaisant, ça lui faisait du bien et l'aidait aussi à y voir plus clair, faire un peu le tri dans ses pensées et se dire qu'il y avait peut-être véritablement de l'espoir. On ne changeait pas les gens, ils étaient comme ils étaient et il savait qu'il devait s'y faire avec Roman, mais le voir faire ces efforts depuis leur dispute était encourageant. Il ne changerait pas mais pouvait s'améliorer sur certains points, il fallait juste lui mettre sous le nez qu'il n'avait plus le choix, que c'était son égo ou Adel. Et Adel ne pouvait qu'être heureux de constater que pour l'instant, il avait été choisi plutôt que l'égo démesuré de Roman.

La question qui venait était surprenante de sa part, très surprenante. Mais il préférait y réfléchir. Déjà, se dire que s'il ressassait le passé comme s'il était toujours d'actualité, cela pourrait blesser Roman qui faisait vraiment des efforts, donc il devait réfléchir aux bons mots à employer. Il se penchait le temps de prendre le gel douche, d'en mettre un peu sur ses mains et se retourner vers Roman, défaisant leur étreinte mais en même temps, l'eau était glacée, il faisait froid dans l'appartement, c'était un coup à attraper la crève s'ils restaient sous l'eau sans rien faire et s'ils y restaient longtemps. Il passait donc le gel douche sur le torse de Roman, réfléchissant toujours à ses mots, ses yeux suivant ses gestes.

Et bien... Parce que cela a toujours été ainsi ? Je veux dire... Au début de notre relation, j'entends par là, notre vraie relation, amoureuse, je restais contre toi mais tu n'aimais pas ça et tu me le faisais bien comprendre. Tu voulais ton espace vitale et me le faisais remarquer, tu n'aimais pas forcément que je te touche ou que je te colle. Alors avec le temps j'ai simplement arrêté de rechercher des caresses, des baisers, des câlins après que nous ayons couchés ensemble et tu n'as jamais cherché à me garder contre toi non plus... Donc... Comme j'avais fini ce que j'avais à faire et que tu étais impatient d'aller vérifier les serrures, j'ai préféré me lever, le temps que j'avais encore le courage pour le faire, que t'entendre me dire que je devais te lâcher... Je sais, c'est bête, avec tout ce qu'on s'est dit ce soir mais c'est par habitude que j'ai réagi. Je ne pensais pas que ça te dérangerait au point de me le faire remarquer...

Il s'était simplement occupé de passer ses mains sur le corps de Roman, même s'il était capable de se laver seul, c'était une manière comme une autre de bouger, s'occuper de lui et éviter de croiser son regard en avouant tout ça. Il ne pensait vraiment pas que ça aurait dérangé Roman, sinon Roman n'aurait pas soulevé le sujet s'il s'en fichait.

Mais comme tu as ouvert les yeux ce soir, tu n'as pas du te rendre compte de ça non plus.

Ce n'était pas dis sous le ton du reproche, mais du constat. Il ne lui reprochait rien, lui expliquait juste, un léger sourire sur les lèvres même, parce qu'il ne pensait pas un jour avoir à lui expliquer ça, se disant que Roman n'en n'avait tout simplement rien à faire, du mal qu'il pouvait faire et que même pour lui, ce n'était pas blessant d'agir ainsi. Surtout qu'en soi, il n'y pouvait rien si Adel avait un besoin perpétuel d'affection.

Tu peux me prendre dans tes bras sans que cela ait une connotation quelconque, tu peux m'embrasser sans que cela ait une connotation quelconque. Juste par amour, par affection, un petit geste comme ça.

Comme quand là, il déposait un baiser contre son front, juste parce qu'il en avait envie.

Tu peux me toucher, sans que cela ait une connotation ou une invitation à coucher ensemble. Ca peut être me prendre la main, passer ton bras autour de moi, ou quand on est assis dans le canapé tu peux poser ta main sur moi ou autour de moi. Quand on est au lit, ça ne coûte rien de me laisser venir contre toi, t'enlacer, te serrer dans mes bras. Ca ne coûte rien, un baiser avant de s'endormir et pas juste parce qu'on vient de coucher ensemble ou parce que pour t'endormir, tu aimerais qu'on couche ensemble. Un baiser comme ça, juste par amour et affection.

Il était un peu amusé aussi d'avoir à lui expliquer ça mais il avait l'impression qu'il devait le lui dire quand même, même si pour lui ça paraissait évident.

Comme quand je t'embrasse, ce n'est pas parce que j'attends quelque chose de toi, c'est juste que je t'aime et que j'ai envie de t'embrasser. Comme quand on revient d'une mission un peu périlleuse et que je te prends dans mes bras, ce n'est pas parce que j'attends quelque chose de toi, c'est juste de l'amour et parce que je suis heureux que tu t'en sois tiré, que tu nous en aies tirés. Juste... juste de l'affection qu'on donne sans s'attendre à quelque chose en retour. Ca fait du bien. Et si tu ne veux pas le faire parce que tu n'y penses pas, soit... Mais est-ce que tu me laisserais au moins faire ?

Le laisser l'approcher quand il en avait envie, l'embrasser quand il en avait envie, juste par envie et pas dans l'attente de quelque chose. Le laisser faire indiquer surtout, est-ce que tu me laisserais approcher sans faire cette tête de chien battu ou qui sait qu'il va se faire battre et ne bronche pas quand il sent que ça va arriver. C'était surtout ça, en fait. Les airs qu'il voyait chez Roman, comme s'il se sentait agressé ou emmerdé mais que "par gentillesse" il consentait à laisser Adel faire. Mine de rien voir ce genre de réaction, ce n'était plus amusant mais douloureux, à force. Adel tâtait le terrain à sa façon, voir si Roman avait bien compris ce qu'ils s'étaient dit, la dispute qu'ils avaient eu, si elle avait réussi à l'atteindre véritablement ou s'il allait finir par se renfermer. Besoin de vérifier, de savoir où ils allaient, si Roman n'avait pas menti pour le garder avec lui ou autre réaction du genre. Besoin de se rassurer, surtout. Est-ce que Roman allait enfin grandir et accepter son affection, son amour ? Est-ce qu'il allait enfin comprendre que c'était vrai, qu'Adel l'aimait autant qu'il était possible de le faire et que tout ce qu'il avait à faire c'était l'accepter et le laisser faire ?

C'est nouveau pour toi, tout ça, n'est-ce pas ? C'est ta première relation, hm ?

Première fois qu'il était vraiment en couple, c'était la question et il était sûre à 99,9% que c'était le cas.

Je t'aime, Roman. Envers et contre tout. Pour qui tu es, ce que tu es. Je ne te demande pas de changer et ne te le demanderai pas. Juste d'accepter mon amour. De me laisser t'aimer. Comprendre que ça ne changera pas d'aussitôt. Que je t'aime tellement que je serai prêt à tout, pour toi. Que c'est réel, c'est véritable et sans condition. Que maintenant que nous nous sommes dit tout ça, ce soir, je te suivrai jusqu'au bout du monde et que j'avais déjà commencé. Je vois bien que c'est tout nouveau pour toi, je le vois, je le sais, je le sens. Mais c'est réel.

Lui demander d'accepter cet amour et le laisser l'aimer ne lui semblait pas être une condition, surtout.

Should I stay or should I go

For forty days and forty nights you worked it to seduce me. I'd listen to the lyrics of your song cause they amused me. The sing along did not last long it started to reduce me to a puppet on the shelf just screaming. "Puppet master choose me!" So come on baby. Come on love me like a Kamekazee. We'll go down in flames together. Light it up like paparazzi calling out my name. The fame. The flames. They're all one and the same. So sign me up to love you, cause I'm ready for the game.

Roman redevient lui-même, tout en étant plus ouvert et plus réceptif à ce qui l'entoure, à savoir son homme. Il ne dit pas qu'il va pouvoir rester ainsi longtemps, il ne le sait pas lui-même mais disons qu'il a pris une sacré claque ce soir. Adel l'a forcé à ouvrir les yeux sur bien des choses, c'était ça ou alors le perdre et comment dire que pour le russe perdre Adel c'est sa plus grande peur. Alors que pourtant Roman n'a peur de rien, il ne craint personne, du moins il y a quelques nuances mais dans les grandes lignes c'est ainsi. Mais alors l'idée même de pouvoir perdre son homme lui donne la nausée tellement elle lui vrille les tripes. Oui, une sacré claque qu'il a prise et qui le met dans cet état d'esprit plus réceptif, assez pour saisir les faits et vouloir savoir pourquoi. Lui-même sans l'être, tout en découvrant certaines choses comme, comment on fait vraiment pour prendre quelqu'un dans ses bras et sans lui indiquer qu'on veut coucher avec. Parce qu'il s'agit de ça là, Roman pourrait éventuellement avoir encore assez d'énergie pour remettre ça une troisième fois, sauf que ce n'est pas le cas alors qu'il s'est glissé derrière Adel dans la douche. Donc oui, comment il doit faire ? Est-ce que son homme a conscience de ça alors qu'Adel lui fait bouger la main ? Possiblement ou tout simplement, Adel lui montre ce qu'il aime. Ce n'est pas naturel du coup pour le russe qui hésite dans ses mouvements, finissant pourtant par le serrer contre lui et lui faire cette promesse de ne plus jamais le lâcher tout en lui mordillant la peau. Pour mieux lui poser la question qui le travaille depuis quelques minutes ; pourquoi Adel s'est levé ainsi.

Il sent son homme hésiter ou réfléchir, est-ce si compliqué que ça pour lui répondre ? Roman ne le sait pas mais, eh, pourquoi Adel bouge ainsi, le russe était bien là et surtout était entrain de découvrir que câliner Adel hors du lit est plus simple qu'il ne le pensait. Une moue boudeuse passant sur son visage alors que son homme se tourne pour lui passer du savon sur le torse et cette fois, le russe est sûr et certain qu'Adel réfléchit à la réponse à lui donner. Tu vas devenir vexant chaton. D'autant plus que son homme ne le regarde pas mais regarde ce qu'il fait même en se mettant enfin à répondre à Roman, Adel reste les yeux fixés sur ses mouvements. Le russe ne pouvant que grimacer à ce qu'il peut entendre, se mordant la langue en plus de ça pour éviter de couper la parole à Adel, dieu sait comment ça pourrait sortir aussi. Surtout parce que le russe c'est déjà plus ou moins expliqué là dessus, il cherchait à se protéger en ne laissant pas Adel l'approcher, que ce n'était pas forcément contre son homme qu'il pouvait agir ainsi. Bien qu'il est vrai qu'il aime son espace vital mais en même temps on revient aussi au fait que Roman n'est pas habitué aux câlins et à de la tendresse. Cela aussi il lui a dit, est-ce qu'il faudrait qu'il le lui redise ? Aucune idée.

Vraiment aucune idée alors qu'Adel poursuit sur sa lancée, tout en continuant à ne pas le regarder, bien que le russe note que son homme en a un léger sourire. Alors qu'il lui explique tout simplement comment lui peut voir les choses et ce qu'il aimerait que Roman arrive à faire. Mais je te l'ai dit ça aussi, je ne sais pas faire ça. Ce n'est pas du tout naturel pour le russe qui repense justement au fait qu'il ne sait pas comment faire sans vouloir coucher avec quelqu'un. Le laissant parler sans l'interrompre finalement, ne le quittant pas une seconde du regard, analysant ce qu'il peut entendre surtout. Oh et puis zut, c'est trop tentant de répondre à Adel, surtout s'il lui pose une question.

- Je t'ai promis que je ne te repousserais plus.

Roman lui a fait plusieurs promesses et il compte bien les tenir surtout que, bah, qu'il ne fait pas de promesses aussi facilement que ça. Il sait mentir et manipuler les mots et les gens mais faire de vraies promesses, ce n'est pas tous les jours que ça peut arriver ou encore avec n'importe qui mais justement Adel n'est pas n'importe qui n'est-ce pas.

- Oui.

C'est assez limpide ça aussi, Roman et le mot couple ou relation dans la même phrase, c'est juste antinomique. Enfin, ça l'était jusqu'à Adel et que l'idée se fraye son chemin dans la tête du russe, l'idée qu'ils ont une relation tous les deux et ça sans parler des sentiments qui s'ajoutent par dessus. Finissant par poser de nouveau ses mains sur les hanches d'Adel pour le tenir, le retenir, ne cherchant même pas à cacher cette possessivité qui le reprend et qui revient sur le devant de la scène aux paroles d'Adel. Hum. Ah oui, il lui faut encore parler et répondre à son homme, au moins Roman a oublié qu'il aurait pu s'énerver à plusieurs reprises aux propos qu'il a pu entendre.

- Tu ne me demandes pas de changer mais je te l'ai dit, il faut que je le fasse quand même pour toi. Parce que tout ce que je fais depuis le début, c'est pour toi, pour te protéger. J'ai déjà tué pour toi et je le referais sans une once d'hésitation et sans un seul regret.

On a déjà fait plus romantique comme déclaration surtout en comparaison de ce que lui a dit Adel, mais, eh, c'est Roman et au moins c'est sincère et réel.

- Je comprends ce que tu peux attendre de moi, ce que tu m'expliques mais comme je te l'ai dit, je ne sais pas faire. Je ne l'ai jamais fait de toucher quelqu'un autrement qu'en voulant coucher avec, autrement qu'en le lui montrant même avec toi Adel. Bien sûr que oui je vais te laisser m'aimer, te laisser faire mais faut que j'apprenne comment faire en retour.

C'est tellement pas naturel pour Roman qu'il a cette notion de découvrir comment ça marche vraiment mais aussi de l'apprendre.

- Je ferais sans doute des erreurs, encore, mais je suis vraiment prêt à tout, pour toi. Parce que je t'aime vraiment Adel, je t'aime et je ne veux que ton bonheur.

Lui serrant un peu plus les hanches tout en hésitant une brève seconde avant de venir embrasser Adel, un baiser assez court mais avec une certaine tendresse bien présente. Pourtant ses paroles le ramène aussi à l'idée qu'il a eu juste avant que son homme ne réponde à sa question. Idée qui va totalement avec ce qu'il vient de lui dire, redire et promettre d'une nouvelle manière. Idée qu'il a eu parce qu'une nouvelle fois, il a eu sous les yeux le mal qu'il a pu lui faire, oui, même avant ce nouvel échange entre eux.

- Il faut qu'on trouve un nouvel équilibre dans notre relation, je me dis qu'on devrait rester ici aussi longtemps que possible pour ça. Cela sera plus facile que sur la route avec tout ce qui nous entoure et puis cette maison est pas mal. Qu'est-ce que tu en dis ?

Alors que pourtant Roman n'aime pas pousser aussi loin leur chance et insiste plus que souvent pour qu'ils repartent avant qu'un problème se pointe. Même si dans les faits à chaque endroit où ils ont pu se stopper, s'il le faut rien ne serait arrivé avant des jours voir des semaines mais c'était une précaution. Chose qu'Adel sait parfaitement et c'est aussi un moyen de lui montrer qu'il est prêt à baisser un peu sa garde, à ne plus être en permanence sur le qui vive et les nerfs.