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 Le Pardon [Malini]

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MessageSujet: Le Pardon [Malini]   Le Pardon [Malini] EmptyMer 31 Jan - 21:17

La vie ne pouvait décemment pas se résumer à quatre planches de bois, et la mort à des dents de rôdeurs. Voilà la conclusion qu’il avait tiré de son séjour forcé, et sanglant, en quarantaine, loin de tous, et seul face à un corps malade.

Durant ce séjour, il avait assisté avec impuissance à la déchéance de son corps. Tremblant, faible, fiévreux puis nauséeux… La douleur de chacun de ces états était marquée dans sa conscience même, et lui arrachait encore quelques grimaces et grognements.

Pourtant, son souvenir le plus cuisant et le plus douloureux n’était pas lié à son corps malade, mais plutôt à son « âme » même. Il avait failli mourir et, inconsciemment, il avait ressassé toute sa pathétique existence. Il avait été servile, docile et conciliant, qu’importe les personnes ou les situations. Malgré tout, il n’en avait pas ressenti une grande honte. A l’exception d’un acte, fait par amour : tuer, de sang-froid.

Il vivait, alors que « l’autre » était mort. Il vivait, avec du sang sur les mains, alors que des innocents étaient morts. Il vivait, en compagnie d’une femme qui semblait ne désirer que l’anarchie et le pouvoir, au prix de nombreuses vies. En meurtrier, il vivait avec une meurtrière. Pourtant, il respirait toujours alors que les autres mourraient les uns après les autres. Si un Dieu existait vraiment en ce monde, quelle était la leçon à tirer ? Que les pires survivent et se déchirent entre eux ? Ou alors, l’injustice même de ce monde ne pouvait que prouver l’inexistence de ce Divin sanctifié tant de siècle sous mille et une formes…

Cependant, sa prise de conscience n’allait pas de pair avec son environnement dans lequel il s’était moulé avec facilité jusqu’à maintenant. Tout lui pesait : les lois, les règles, le quotidien… Soudainement, il désirait plus. Il souhaitait ressentir. Il voulait se savoir « vivant ». En effet, l’inertie dans laquelle il s’était laissé aller si aisément jusqu’à maintenant n’était qu’une autre quarantaine pour lui.

« Pourquoi sommes-nous toujours là ? Pourquoi suis-je toujours là ? ».

Inertie et Culpabilité, voilà comment sa nouvelle vie se résumait. Et il la haïssait subitement. Elle devait changer, comme il avait changé. Il devait trouver une raison de vivre et un moyen de se pardonner. Une folle pensée qui l’obsédait depuis sa sortie de quarantaine, qu’importe l’heure de la journée. Une pensée qui le guidait vers des lieux insolites, comme les abords du tour de Guets, assez tard le soir.

Soudainement conscient de son environnement, il se décidait à rebrousser le chemin et à retourner entre ces fameuses et ironiques quatre planches de bois. Un autre projet qui pouvait tomber aux oubliettes. Au loin, il vit une silhouette féminine qui semblait vouloir se faire discrète. L’ancien Ivan, le docile Ivan, se contenterait de simplement fermer les yeux et continuer sa vie simplement. Le nouveau, en recherche d’une raison de vivre ou d’un tout autre style de vie fit le contraire : il se rapprochait, comme si cette silhouette était un aimant. L’aimant qui pourrait, peut-être, lui montrer une voie.

- Hey, y a qui là-bas ?

Il n’avait pas hurlé, il n’avait pas murmuré, mais il n’en restait pas moins audible en raison d’une distance raisonnable entre lui et l’inconnue.

- Malini ? s’étonna-t-il en reconnaissant la figure. T’es de sortie à cette heure ? demanda-t-il, d’un ton qui se voulait naïf. Evidemment, il ne l’était pas. Il sentait bien qu’il s’était invité dans un programme qui ne devait pas avoir lieu d’être…
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Malini Kapoor
Olympians + le monde qui est le mien
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MessageSujet: Re: Le Pardon [Malini]   Le Pardon [Malini] EmptyVen 9 Fév - 12:43

La nuit est mon royaume. Elle pense, se rappelant vaguement du roman de Mary Higgins Clark du même nom. Elle rôde dans les ombres tel le hibou du roman, pas à la recherche de victimes, mais à la recherche de liberté. La nuit est son royaume, quand Abel Rhodes a les yeux tournés vers son lit, elle domine l'obscurité avec une démarche presque altière. Pourtant c'est une reine qui ne veut pas être vue. Ses seuls admirateurs sont la brise et les étoiles et elle se plaît à déjouer la surveillance des gardes et la vigilance de Wyatt pour s'adonner à une de ses activités favorites : s'échapper du ranch pour une balade nocturne. Peu importe les efforts monstrueux que la sécurité mettait en place pour empêcher les intrus d'entrer, elle savait toujours où passer pour déjouer leur attention. Parfois, c'était parce qu'elle connaissait personnellement les gardes en faction et qu'ils fermaient les yeux sur ses allés et venus, parce qu'ils la savaient proches d'Abel. Parfois, elle arrivait à créer une suite d'événements qui les obligeaient à regarder là où elle ne passerait certainement pas. Et quand on la prenait sur le fait, elle affichait son petit sourire effronté en leur disant qu'elle testait leurs réflexes de sécurité. La plupart d'entre eux lui devaient bien le silence, après tout, ils avaient laissé une fois des pillards entrer et ces derniers avaient trouvé le chemin jusqu'à elle. Et Malini, elle ne se privait pas de le leur rappeler s'ils prenaient un peu trop leurs aises avec elle.

Alors elle se glisse d'un cabanon à l'autre, loin des éclats de rire gras des derniers survivants bravant le froid devant leur feu de camp qui s’éteint petit à petit. Il lui arrivait de ne pas toujours aller au bout, de commencer l'aventure juste pour le frisson d'interdit et quand elle voyait que la sortie serait trop simple, elle rebroussait chemin pour se contenter d'une balade dans le champ fleuris. Et parfois il lui arrivait d’en avoir besoin. Un besoin frénétique, maladif, qui démange sous l’épiderme. Comme ce soir.
Mais sa course est vite freinée par une présence derrière elle, un élément inconnu qui ne faisait pas partie de son plan de départ. Elle ne se retourne pas, ne réagit pas, espérant que l’imprudent ne prêterait pas plus attention à elle. Mais voilà qu’il l’interpelle et elle reconnaît la voix d’Ivan dans la question hésitante. Ses sourcils se froncent, sa mine se défait, mais elle ne fuit pas, ça ne ferait qu’éveiller les soupçons du jeune homme qui pourrait donner l’alerte. Elle soupire quand il la reconnaît finalement et se retourne pour lui mimer l’action de se taire. « Tu veux qu’on se fasse prendre ? » Et ainsi, elle l’embarque dans son plan, ne lui laisse pas le choix de protester et attrape la manche du jeune pour l’attirer derrière une baraque, loin des yeux des gardes. « Je suis de sortie à l’heure que je veux. Toi, qu’est-ce que tu fais dehors ? »

Elle ne l’avait pas vraiment revu depuis qu’il avait passé plusieurs jours en quarantaine à cause du vaccin et qu’elle devait lui éponger le front et écouter ses nombreuses demandes de mettre fin à sa douleur. Son instinct maternel n’avait pas pu le laisser se débrouiller seul. Bien qu’il soit un jeune homme bien portant qui avait déjà entamé la vie adulte, elle ne pouvait pas s’empêcher de voir les traits juvéniles et de vouloir les conserver. Malini était et resterait toujours la mère sans enfant, désespérée de trouver un exutoire à tout l’amour qu’elle a accumulé et roulé en boule dans un coin.
« Dis-moi Ivan, ça te tente un petit tour en dehors du camp ? J’ai besoin de me dégourdir les jambes et toi tu devrais faire un peu d’exercice pour te remettre complètement sur pied. »
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MessageSujet: Re: Le Pardon [Malini]   Le Pardon [Malini] EmptyJeu 22 Fév - 23:38

Ivan arquait ses épais sourcils d’homme. Il n’était guère convaincu par le justificatif de la demoiselle, prétendant qu’elle pouvait sortir à toute heure et donc – sous-entendu – selon son bon vouloir. Une phrase qu’elle avait prononcée juste après avoir exprimé une inquiétude d’être prise la main dans le sac et qu’elle l’ait traîné derrière une baraque – un acte qui ne donnait nullement l’impression que son acte était autorisé. Finalement, un sourire amusé se dessina sur les lèvres du jeune homme. Qu’importe les époques, et les années, l’humain restait toujours aussi contradictoire et compliqué.  Un sourire qui se perdit face à la proposition subite et inattendue de la brune qui lui faisait face.

Avant son tête-à-tête avec la Mort, il aurait très certainement refusé. Un tel acte était enfreindre des règles bien établies, et nécessaires à la survie et au bon fonctionnement du camp. Cependant, « maintenant », il se fichait de toutes ces règles et de ce cadre de vie mensonger. La Mort rôdait partout, et constamment, un fait qu’il avait oublié depuis qu’il était au Ranch, un lieu dont la sécurité n’était qu’illusoire.

Il pouvait tuer, alors qu’il n’était pas un rôdeur. Et inversement, un rôdeur pouvait à tout moment apparaître et tuer. Si ce n’était pas l’hypothèse de l’homicide, celle de la maladie pouvait être retenue. Si à nouveau, toute personne était en bonne santé, les accidents étaient nombreux : un bout de bois qui frappe lourdement et mortellement la boîte crânienne, une construction mauvaise qui s’effondre… Qu’importe les scénarios, la Mort savait toujours s’insinuer dans la faille de chaque humain pour mettre à exécution son plan, et ne pas traîner sur sa liste d’âmes à faucher.

Conscient de cette réalité, il avait pris la décision de ne pas faire partie de ces âmes perdues qui attendaient docilement d’être la prochaine sur la liste. Cela signifiait qu’il allait vivre chaque seconde comme si c’était la dernière, et ne pas la gâcher à tergiverser, végéter et attendre.

« Je suis jeune. Je suis en bonne santé. Et je suis vivant ».
Trois choses essentielles en ces temps fous. Un corps apte à récupérer, encore robuste face à quelques corps nocifs ou dangereux, et surtout bien vivant – ressentant toujours le plaisir comme la douleur.

C’est donc le regard brillant d’une lueur de défi, et de curiosité, qu’il acquiesçait fermement de la tête. Oui, il était prêt à la suivre, qu’importe la destination et qu’importe les conséquences de son acte.

- Je suis complètement en forme, Malini. Ne ralentit pas pour moi. Je te suis
, dit-il, sûr de lui. Cependant, un court instant, un petit doute s’était insinué en lui. Depuis son arrivée ici, ses sorties pouvaient se compter sur les doigts d’une main – et les sorties nocturnes étaient quasi inexistantes. Aurait-il suffisamment de souffle, s’ils venaient à courir pour éviter des rôdeurs ? Saura-t-il faire preuve de la force nécessaire pour se cacher, escalader ou pousser un quelconque meuble afin de se protéger ?

« On verra bien. On s’en fout de penser maintenant. Cela ne va pas m’avancer »
s’ordonna-t-il aussitôt. Qu’importe les calculs, les probabilités et les hypothèses, tant qu’on ne vivait pas la situation encore et encore, on ne pouvait nullement savoir comment nous allions réagir. La vie, par essence, n’était qu’un long apprentissage dont la question finale n’avait pour réponse que la Mort.
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MessageSujet: Re: Le Pardon [Malini]   Le Pardon [Malini] EmptyVen 2 Mar - 10:28

Elle ne s’attendait pas vraiment à ce qu’il accepte. Pas qu’elle le connaisse vraiment, mais elle avait suffisamment observé sa façon d’être, son besoin de toujours rester à sa place, pour savoir qu’il n’était pas un grand aventurier. Il était bien rangé, soucieux d’être accepté, presque trop propre sur lui. Mais sûrement est-ce la mort qui lui a fait changé d’avis. La mort est pernicieuse, elle vous remet les idées en place et les priorités qui étaient chères se défilent et laissent place à une introspection et une remise en question. Et elle en sait quelque chose, quelques mois plus tôt, c’était elle à la place d’Ivan, contemplant son avenir qui avait failli lui être ravi.
Elle n’était pas devenue plus aventureuse ou plus prudente, ce n’était pas ce genre d’habitudes qu’elle avait laissé entrer... Non, à la place, elle avait laissé entrer Bass. Et bientôt ils allaient partir en Alabama, retrouver les paysages de son enfance. C’est ce qui lui avait le plus manqué quand elle avait frôlé la mort : les souvenirs familiaux, le bonheur simple d’être avec sa mère, sa sœur et sa fille dans le jardin à tenter d’entretenir les plantes que Duncan avait plantées avant de mourir. Elles n’avaient pas la main particulièrement verte les filles Kapoor, mais elles faisaient de leur mieux. C’était cette volonté qu’elle souhaitait retrouver, cette dimension du sacré qu’on garde en son sein malgré le temps qui s’échappe.

« Attends attends, t’emballes pas non plus. T’es armé ? T’as une lampe ? On va pas faire du tourisme dehors hein. » Elle ne tient pas à l’effrayer, mais elle ne va pas lui cacher la réalité de ce qu’il y a au-delà des tours de guets et des lumières du camp. Les rôdeurs errent toujours, et quand ce n’est pas les inhumains qui veulent votre peau, c’est la nature elle-même qui se charge du travail. Même elle ne sort jamais vraiment à la légère, même si elle en donne l’air. Elle aime peut-être se jeter dans la gueule du loup, mais quand elle le fait, elle y va avec de quoi le dégommer.
Malini elle tend l’oreille, à l’affut du bruit des chevaux des gardes. Ses yeux balaient autour d’eux à la recherche du faisceau d’une lampe torche qui pourrait mettre un terme à leur balade nocturne. Elle n’a même pas d’excuse valable si on lui tombe dessus. Quand elle est seule elle improvise, mais maintenant elle a charge d’Ivan. Elle ne le lui dira pas bien sûr – tout homme avait son petit ego – mais son petit air juvénile ne manquait pas de réveiller le côté maternel de la recruteuse. Quand il était coincé en quarantaine, Malini avait joué l’infirmière pour Beckett et pour lui par extension, découvrant son côté penaud, petit garçon dans un corps d’adulte. Quel âge avait-il quand le monde a commencé à tomber en ruines ? Dix-huit ans ? Il avait vu si peu à la vie finalement... Elle n’était pas plus vieille non plus, mais sa souffrance lui avait donné l’impression d’avoir vécu dix vies. Ca, et le fait qu’elle a endossé le rôle d’adulte depuis si longtemps que n’importe qui un poil plus jeune qu’elle ressemble parfois à un chaton à prendre en charge. « C’est quand la dernière fois que t’es sorti d’ailleurs ? »
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