Sujet: sunny side of hell (amalia) Jeu 2 Nov - 21:02
Amalia Ortiz & Ryan Havener
« Sunny Side Of Hell »
Ryan se balade avec une sucette dans la bouche au bûcher. La situation est incongrue pour plusieurs raisons : il ferait mieux de ne pas revenir à la carrière après ce qu’il s’est passé lorsqu’il est venu apporter des couvertures quatre jours après l’ouragan : des jackals jaloux et envieux de son nouveau statut ont commencé à le menacer et essayer de lui tirer les vers du nez. Mais à l’aide de Jack, il avait battu les jackals qui avaient sonné retraite. Abattre le leader du petit groupe qui était venu l’emmerder, Mark, était d’ailleurs dans ses plans. Mais il avait autre chose à faire pour le moment. La situation était aussi incongrue du fait qu’il ait une sucette dans la bouche. Il se trouve que lors d’un de ses récents raids, il avait trouvé dans des zones urbaines une vieille machine qu’il avait vandalisé et s’était donc emparé d’un petit festin de junk food : chips, bonbons, sodas, mais aussi sucettes. Il avait désormais sur lui quelques chips bien grasses, un soda et deux-trois sucettes. En effet, si Ryan n’était pas avare de sucre, il connaissait quelqu’un qui serait très intéressé par ses trouvailles : Marcela. Sorte d’enseignante locale pour les enfants de la Carrière, bien qu’ils soient peu nombreux, elle avait la dent sucrée et surtout la main sur le coeur : elle adorait faire plaisir aux enfants avec des petits bonbons de temps à autres. Evidemment, le don de Ryan n’était pas sans retour : disons qu’ils partageaient une étreinte intime et consentante, car malgré l’échange, Ryan ne l’avait jamais réellement forcée. Ils se plaisaient, ils aimaient les mêmes choses, et peut-être même que dans une autre vie, ils auraient pu être plus que des amants occasionnels. Il ne l’avait pas revue depuis l’assaut contre le centre-commercial et sa venue ici était donc une petite surprise, mais aussi enfin un moment où le nouvel Olympien pouvait souffler. Sa sucette sembla attirer l’oeil, puisqu’un petit garçon surgit soudainement de nulle part pour aller à sa rencontre. Sa bouille semble familière même si Ryan ne saurait pas dire pourquoi. « J’peux en avoir une M’sieur ? » Ryan se baisse vers le gamin pour le regarder de façon plus attentive. Mince alors, il est persuadé de l’avoir déjà vu quelque part. Discrètement, il sort de sa poche une sucette qu’il fait mine dans un tour de magie de sortir de derrière l’oreille de l’enfant. « Tu sais ce que c’est au moins ? C’est une sucette. Ca sort de derrière les oreilles, mais y’a que moi qui sais faire ça. Comment tu t’appelles gamin ? » L’enfant lui répond alors un nom familier. Leandro. Leandro Ortiz qu’il dit fièrement. Quelques instants, Ryan semble pensif, frappé. Le gosse d’Amalia ? Après tout ce temps ? Il a survécu et en plus il est ici ? L’enfant le regarde un peu interloqué par sa réaction et pour ne pas le faire paniquer, Ryan se relève, toujours un petit sourire au coin des lèvres. « J’crois bien que j’connais ta maman, tu m’emmènerais la voir ? » dit-il prudent, pas sûr que sa mère soit encore en vie, ni même que le gamin s’en rappelle. Ce dernier acquiesce et le prend alors par la main pour commencer à lui montrer le chemin. A tous les coups, il va la mener à une femme qui n’est même pas sa mère. Et puis, Ortiz, c’est commun comme nom, possible que ce soit même pas la bonne famille. Même si l’intuition de Ryan en disait autrement. Ils n’eurent pas le temps d’achever leur trajet, tombant sur un mec de la carrière qui arrêta Ryan. « On peut savoir ce qu’un type de ton espèce fait ici avec cet enfant ? » Il coupa aussitôt le lien entre Ryan et Leandro, collant sa tête très près de celle de Ryan. Le blond ne savait même pas comment ce type qu’il ne connaissait ni d’Eve ni d’Adam savait qu’il avait été jackal vu le mépris dans ses yeux, mais il l’agaçait déjà fortement. « Il m’emmène voir sa mère. Y’a un problème ? Aux dernières nouvelles, si vous dormez avec des couvertures chaudes, c’est grâce à des gens comme moi donc mêle-toi de tes affaires. » L’homme rit alors que Léandro continuait à tirer la manche de Ryan, presque effrayé. Il semble s’accrocher à Ryan sans même supposément le connaître, ce qui confirme l’intuition de Ryan qui avait été proche d’Amalia et son fils par le passé. « On sait tous que t’es à Olympia, mais ça change rien à la puanteur de ta carcasse de jackal, on n’en veut pas ici et j’crois pas à ton histoire alors dégage de là connard. » L’homme pousse Ryan alors que Léandro reste figé. Ryan fulmine. Il serait capable de le tabasser sur le champ et le buter. Il verrait rien venir. Mais il ose pas en présence de l’enfant. Il ôte la sucette de sa bouche et se rapproche de l’homme d’un air nonchalant. Il dit alors d’un ton calme, mais à voix basse, de sorte que l’enfant ne l’entende pas. « Ecoute-moi bien tu vois cette sucette ? Tu vas te calmer tout de suite sinon... » Ni une ni deux il enfonce le pic de la sucette dans une des narines de son interlocuteur, l’attrapant par la gorge pour avoir une emprise et que le pic aille bien profond dans sa narine. L’homme échappe un râle que Ryan étouffe avec son emprise sur sa gorge. Il lui a peut-être cassé une paroi nasale, mais rien de bien grave. « Sinon l’autre que j’ai dans ma poche je te la mets dans la deuxième. » Il lâche alors la gorge de l’homme qui tousse et essaie doucement d’enlever le pic de sa narine. Le gamin n’a rien dû voir mais regarde désormais sa sucette avec perplexité. Si quelqu’un d’autre d’hostile arrivait maintenant, la situation risquerait d’être compliquée à expliquer et Ryan risquerait de perdre sérieusement patience...
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Lun 6 Nov - 12:00
ryan & amalia
« sunny side of hell. »
Ne t'éloigne pas. Elle se souvient très bien de le lui avoir dit. Occupée à régler un conflit stupide sur la reconstruction d'une cabane de fortune, elle avait perdu la notion du temps. Combien de minutes s'étaient écoulées ? Depuis combien de temps son fils avait-il disparu de son champ de vision ? Et pour aller où ? Du haut de ses neuf ans, Leandro n'était pas un petit garçon comme les autres. Comment pouvait-il l'être dans ce monde ? Il avait grandi sur les routes, au milieu de la puanteur, de la misère et des morts. Elle refusait encore d'admettre qu'il était capable de se débrouiller. A neuf ans, on ne se débrouille pas. A neuf ans on rit, on s'amuse, on fait des bêtises. On ne se débrouille pas. On ne survit pas. Pourtant, son Leandro est capable de se gérer tout seul. Ça n'empêche pas Amalia de s'inquiéter, de retourner toute la Carrière pour retrouver son petit prince, son bébé. Il n'est pas retourné dans leur maudit cabanon. Aucune trace de lui du côté du chenil, personne de la garde rapprochée du Roi ne l'a vu. Mariana le cherche aussi. Lakeisha est au marché, difficile de savoir où exactement. Elle retourne ciel et terre, inquiète, la peur au ventre. Elle repousse les pensées morbides qui tentent de se frayer un chemin, l'empêchent de réfléchir. Elle ne peut pas le perdre. Pas lui. Pas maintenant. Jamais. Un petit garçon comme Leandro ne peut pas disparaître. Il est trop malin. Il doit également savoir que sa mère lui passera un sacré savon. Ses pas effrénés la conduisent tout droit vers le Bûcher, dernier endroit encore non fouillé par ses soins. Dernier endroit où elle s'attend à trouver sa progéniture. Le Bûcher c'est la zone morte. Celle qui avant l'ouragan ne ressemblait pas à grand chose. Celle qui, après l'ouragan, ne ressemble plus à rien du tout. On y trouve toutes sortes d'individus et surtout les moins recommandables si vous voulez l'avis d'Amalia Ortiz. La frontière invisible passée, elle peut entendre des voix s'élever et ses yeux peuvent distinguer sans difficultés son petit trésor aux côtés de ces hommes qui n'ont rien de mieux à faire que de se battre. Elle ne rêve pas. Leandro est bien là, accroché à ce grand blond qui ressemble trop à un fantôme du passé pour être réel. Le visage fermé, visiblement agacée, pour ne pas dire énervée, elle hurle pour se faire entendre. « Hey ! Leandro Felipe Ortiz ! » Le petit garçon se fige un instant, juste assez pour qu'elle atteinte le petit attroupement. Sur le moment, elle ne prête aucune attention aux hommes autour, le regard rivé sur son petit garçon, soulagée qu'il soit en un seul morceau, agacée par son comportement irresponsable. « Je t'avais dis de ne pas bouger ! » Elle sait que sa voix la trahie, que l'inquiétude retombe doucement. Elle n'est pas vraiment en colère, seulement morte de peur. Elle serre son petit dans ses bras, soupir un grand coup avant de le regarder, de prendre note de la sucette qu'il tient entre les mains. « ¿ Qué te dije sobre extraños ? » Elle soupire, se passe une main sur le front, son attention soudainement accaparée par le blond qui porte un regard bienveillant sur son fils. Un fantôme. Instinctivement, elle rapproche Leandro d'elle, le garde sous sa protection d'un bras bienveillant entourant sa poitrine. « Soit je deviens folle, soit Dios répond enfin à mes prières. » Elle jette un œil rapide à l'homme qui se tient derrière lui, une main plaquée sur le visage, grimaçant de douleur sans doute. Son regard s'ajuste sur son fantôme et le détaille. Il est peut-être plus réel qu'elle ne le croit. Le même regard rieur, un brin provocateur, un quelque chose de dangereux. Toujours ce sourire carnassier qui en dit trop ou pas assez. Les années ont marquées son visage sans pour autant en changer l'essentiel. « Ryan Havener. » Un fait établi qu'elle a besoin de s'entendre dire à voix haute comme pour le rendre bel et bien réel. Aucune joie, aucun sourire pouvant faire croire à une joyeuse réunion, une belle rencontre. Elle ne ressent rien. Pas encore.
Ryan Havener
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Jeu 9 Nov - 19:46
Amalia Ortiz & Ryan Havener
« Sunny Side Of Hell »
Ryan commençait en avoir vraiment marre d’encaisser. Sous prétexte qu’il était un ancien jackal maintenant dans la ville idyllique d’Olympia, il devait se la fermer et prendre toutes les insultes qui lui venaient ? Il avait suffisamment encaissé à Olympia pour qu’on lui colle plus aux basques et qu’on se dise que le tuer dans son sommeil, ça vaut peut-être pas le coup, alors maintenant c’était terminé de baisser la tête et tendre l’autre joue. De plus, il était à la Carrière, ce lieu un peu chaotique où les règles et la surveillance est plus laxiste. Le lieu était quasiment désert excepté pour Leandro. Toutes les conditions étaient réunies pour que Ryan puisse enfin se lâcher. Et ce mec l’avait qui plus est, énormément cherché. Quelle idée d’insulter un jackal qui a survécu à l’attaque contre le centre commercial aussi ? Dans le fond, il avait peut-être raison : malgré les apparences, Ryan restait un jackal bien violent et imprévisible lorsqu’on gratte un peu, donc d’une certaine façon, il avait causé sa propre perte. Toujours retourné pour intimer à l’homme de partir mais aussi se délectant de le voir enlever la sucette avec douleur, il entend soudain au loin une voix familière alpaguer l’enfant. Il ne se retourne pas tout de suite, pas sûr de quoi dire ni de quelle attitude adopter. Il fait un geste de la tête à sa victime, et ce dernier déguerpit aussitôt, toujours avec la friandise coincée dans le nez. Il pivote alors lentement son corps pour faire entièrement face à Amalia, le torse bombé et la figure fière. Cette dernière semble surprise de le voir mais pas forcément ravie. C’est bizarre. Ils se sont pourtant toujours assez bien entendus. Peut-être sait-elle aussi ce qu’il est devenu. Peut-être connaît-elle l’homme qu’il vient d’agresser. Les possibilités sont nombreuses et il étudie son visage avec attention. IL répond finalement d’une voix charmeuse et amicale. « Amalia Ortiz. ¿cómo estás cariño? » il n’avait pas parlé espagnol depuis quelques temps déjà, mais il n’avait pas perdu la main, peut-être un peu dans son accent, mais ça reviendrait assez vite. Il regarde ensuite l’enfant qui semble surpris de le voir parler espagnol. « Y tu chiquito, te dije que conozco tu mama. » L’enfant semble en effet rassuré de voir que l’inconnu en lequel il avait fait confiance malgré les réprimandes de sa mère n’était pas malveillant. Il s’approche de Leandro pour légèrement lui toucher la joue du bout des doigts avant de lever son regard vers sa mère. « Tu as de la chance, d’encore l’avoir avec toi. Ca faisait un moment que j’avais pas vu de gamin traîner dans les environs. Et t’as de la chance qui soit tombé sur moi. Qu’est-ce que tu fais ici ? T’es là depuis longtemps ? » Il ne voulait pas poser trop de questions d’un coup mais il faut dire qu’il en avait un paquet. Il ne l’avait pas vue depuis… une éternité. Elle n’avait pas beaucoup changé physiquement, plus maigre évidemment, comme tout le monde. Plus froide, comme tout le monde encore une fois. Mais ce qu’il ne comprenait pas, c’est qu’elle paraisse si froide à son égard. Que pouvait-elle bien lui reprocher après toutes ces années pour être si impassible et glaciale ?
Spoiler:
Traduction 1 : « Comment ça va ma belle ? » Traduction 2 : « Et toi petit, je t'ai dit que je connaissais ta mère. »
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Lun 20 Nov - 13:59
ryan & amalia
« sunny side of hell. »
C'est difficile à croire. Comme si ses sens la trahissait, que ses yeux s'ajustaient mal et que son ouïe lui faisait entendre une voix venue d'outre tombe. Ryan Hevener. Le nom tourne en boucle dans sa tête, souvenir d'un temps lointain, presque oublié. Un savant mélange de bons et de mauvais souvenirs. Des moments qu'elle avait rejeté dans un coin de sa tête, trop occupée pour s'en rappeler. Elle n'avait pas mis longtemps à oublier Ryan. Contrairement à d'autres. Bien sûr elle s'en souvenait. Bien sûr qu'elle a la rancœur tenace. Elle n'oublie jamais rien Amalia. Surtout pas ce genre de type qui se prétend être l'un des vôtres, simplement pour finir par vous poignardez dans le dos. Elle n'oublie pas. Elle se souvient d'avoir ressentie une colère foudroyante qui aurait pu la tuer. Elle se souvient d'avoir été stupide, trop enflammée. Trop entêtée aussi. Elle se souvient de la douleur qui l'a traversé en apprenant la mort de son frère et la responsabilité de Ryan dans cette histoire. Elle se souvient avoir souhaité sa mort. Et voilà qu'on le lui apportait sur un plateau d'argent. La vie a un drôle de sens de l'humour. « Estoy bien. » Froide, directe, elle ne veut pas lui faire la conversation. Elle garde Leandro tout près d'elle, l'empêchant de bouger, de s'échapper à nouveau. Elle amorce un mouvement de recul tandis que la main de Ryan effleure la peau de son fils, comme si ce geste allait le souiller de tout le mal commis par le passé. Elle n'a pas pu le préserver des nouvelles horreurs de ce monde. Impossible. Elle ne trouve aucune consolation en se disant qu'au moins il n'a pas vécu comme un voyou. Elle aurait préféré. Elle aurait fait de lui un roi.
Sourcils froncés, elle l'écoute déblatérer ses observations et ses questions auxquelles elle n'a aucune envie de répondre. Elle voudrait écarter Leandro, le confier à quelqu'un pour enfin pouvoir s'occuper du cas de Ryan. Malheureusement, dans ce foutoir sans nom, elle ne fait confiance à personne. « De la chance ? » Elle arque un sourcil et laisse échapper un petit rire sifflotant de ses lèves pincées. « Rien à voir, ese. » La chance elle n'y croit plus vraiment. Elle croit plus volontiers en Dieu, c'est vous dire ! Et puis, Ryan n'a rien d'une rencontre chanceuse. Pas de son point de vue. Oiseau de mauvais augure, elle s'attend au pire, prête à parer à toutes éventualités. Elle ne lui donne aucune réponse, se refuse à lui donner satisfaction. Pas question de lui donner ce qu'il veut. Les questions, c'est elle qui les posent. Toujours. « Et toi alors ? » Il n'a pas l'air de venir du coin. Son regard le détaille, observe, juge. Impossible qu'il soit un membre de la Carrière. D'abord parce qu'elle l'aurait su. Ensuite, parce qu'il avait l'air trop propre. « Tu fous quoi ici ? » Elle a envie de lui sauter à la gorge, de le frapper jusqu'à ce qu'il réponde aux vraies questions qui la torture depuis bien trop longtemps. Mais elle ne peut pas. Le petite corps de Leandro pressé contre le sien lui rappelle qui elle est. « Me dis pas de conneries. T'es pas d'ici Havener. Ca se voit. » C'est plus fort qu'elle. Elle attaque, furieuse, le sang battant contre ses tempes. Une lionne en cage qui ne demande qu'à être libérée pour mordre dans la chair tendre du petit humain en face d'elle. « T'as tué qui pour t'en sortir cette fois ? » Elle n'a pas su se retenir. La rancœur plus forte que tout, le visage figé de son frère encore gravé dans la tête. Le passé est tenace.
Ryan Havener
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Jeu 23 Nov - 18:54
Amalia Ortiz & Ryan Havener
« Sunny Side Of Hell »
La distance d’Amalia le touchait. Elle était une des rares personnes qui lui rappelait son passé. Avant d’être jackal. Avant d’avoir été ligoté vivant à un arbre. Avant d’avoir été le leader tyrannique et efficace d’un groupe. Avant l’apocalypse, et donc avant toute cette merde. Elle était liée au businessman charmeur qu’il avait été, avant de succomber à des pulsions meurtrières et sadiques. Ces temps où les choses étaient encore simples et on pouvait être dans l'illégalité sans être un connard de première, même si Ryan avait finit par le devenir. Ces temps où il flirtait amicalement avec elle pour faire enrager son petit-ami de l’époque et sa famille qui ne le portaient pas dans son coeur. Sauf qu’aujourd’hui, son regard semblait bien assombri, froid, réellement en rupture avec le sien qui était plus jovial et détendu. Même sa réponse en espagnol semblait tendu, forcé, comme si cela lui avait coûté un rein de simplement lui répondre. Si son gosse semble plus réceptif, Amalia fait bien en sorte de le garder près de soi et le plus loin possible de son ancien partenaire de travail. Elle ne croit pas à la chance visiblement et le rejette, encore une fois. Il pose alors les mains sur ses hanches, perplexe. Il se met à sortir une cigarette. Le tabac unit, c’est bien connu. « T’en veux une pour te détendre un peu ? » lui propose-t-il sobrement, sans sarcasme. Elle est tendue. Cela semble contre lui, mais il n’en n’est pas sûr à ce stade donc autant essayer de briser la glace. Il allume sa cigarette alors qu’elle lui demande la raison de sa présence ici. Il n’a pas grand chose à dire. Elle n’est visiblement pas au courant de son passé jackal mais en se renseignant à la Carrière, elle finirait sans doute par l’apprendre donc autant dire la vérité. Il est de toute façon à peu près sûr que s’il arrondit les bords de son passé jackal, elle ne lui en fera pas rigueur : elle sait depuis bien longtemps déjà que ce n’est pas un enfant de choeur, et il pourrait dire la même chose à son égard. Seulement, il n’a pas le temps de répondre puisqu’elle s’empresse d’ajouter de ne pas lui balancer de salades, encore une fois méfiante et sur la défensive. Il tire alors une latte sur sa clope, les sourcils arqués en guise de surprise avant de mettre ses mains en l’air comme le ferait une victime innocente face à un flic agressif. « Halte là amiga, j’ai à peine le temps d’ouvrir la bouche que tu m’accuses déjà de mensonges. Je ne t’ai jamais menti et ce n’est pas après … tout ce temps, ça fait quoi 7 ans ? Bref c’est pas maintenant que je vais commencer à le faire. » Il met la main dans sa poche, baissant la tête pour faire sortir la fumée de sa bouche avant de reposer son regard serein vers Amalia. Il n’a rien à se reprocher - pour une fois ! - et finit donc par lui répondre : « J’étais un simple jackal passif qui tentait de survivre au jour le jour, et vu que j’ai des amis chez Olympia, après l’attaque du centre-commercial dont t’as dû entendre parler, j’ai intégré leur camp. C’était pas forcément facile au début de leur faire comprendre que je n’allais pas tous les trahir ou les buter dans leur sommeil, mais je commence à me faire une place. Et toi, tu es ici à la Carrière ? T’arrives à t’en sortir ? » Il est sincèrement curieux de connaître son parcours jusqu’à présent, si elle a toujours de la famille et des proches de sa vie d’antan avec elle, comment elle s’est retrouvée ici. Il est impressionnant que son gosse en bas-âge ait réussi à survivre aussi longtemps et vivre apparemment paisiblement dans le coin, parce qu’il avait pas l’air trop détraqué. Bonne éducation faut croire. Il fut surpris face à la dernière remarque de la brune. Des gens c’est sûr qu’il a dû en buter oui mais pourquoi semblait-elle y faire référence avec une rancoeur et une colère très… personnelle ? Il se gratta la barbe, pas sûr de comprendre où elle voulait en venir. « Je suis pas sûr de comprendre… Bien sûr j’ai parfois dû faire des choses que j’aurais aimé éviter de faire pour m’en sortir mais si tu me disais exactement ce que tu me reproches sans m’avoir vu depuis 7 ans, ça m’arrangerait car là je te suis pas. » Il se rapproche d’elle, tentant de sonder son regard pour comprendre. Elle lui en veut pour un truc, ça, il l’a compris. Mais comment peut-elle lui en vouloir alors qu’elle semblait sincèrement surprise de le savoir même vivant il y a deux minutes à peine ? « Tu peux pas me dire que t’as pas fait des trucs que tu regrettes pour sauver ton fils depuis que ça a commencé. » souffle-t-il sans trop savoir pourquoi, probablement pour atténuer ce qu’elle s’apprête à lui balancer dans la gueule. A vrai dire, il ne sait pas si elle lui reproche d’avoir buté un proche à elle pendant l’apocalypse, ou encore un autre truc dont il aurait oublié l’existence ou même la connexion avec Amalia. Il faut croire qu’il y aura toujours quelqu’un sur cette Terre pour lui reprocher quelque chose et lui cracher son venin…
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Lun 11 Déc - 15:14
ryan & amalia
« sunny side of hell. »
Ryan c'est une figure tenace de son passé, un fantôme oublié qui refait surface au moment le plus inattendu de sa vie, quand tout va mal, que les ténèbres épaississent ses journées. Difficile de croire à une simple coïncidence. Pourtant, elle ne saurait lui imputer tous les maux du monde et les malheurs qui accablent son cœur, détruisent son esprit. Elle est cependant bien incapable de laisser le passé en paix, loin derrière eux. Il envahit sa tête, empoisonne son sang de la haine jadis endormie. La vipère se réveille, siffle à ses oreilles cette douce mélodie qu'on appelle vengeance. Aveugle à toutes vérités, elle ne voit rien de plus que l'homme jadis apprécié, peut-être aimé. Un ami, un allié venu picorer dans son assiette pour ensuite la poignarder dans le dos, briser son cœur. Le regard plein de mépris, elle refuse la cigarette d'un signe de tête, lèvres pincées dans un rictus de dégoût, se refusant à accepter quoique ce soit de cet homme pleins de vices. Elle sait pourtant que le tabac calmerait ses nerfs. Non pas qu'elle soit une grande fumeuse. Elle ne l'a jamais vraiment été. Mais une bonne dose de nicotine n'a jamais fait de mal à personne (ou presque). Alors à l'occasion elle s'accorde un moment de faiblesse pour relâcher la pression, affaisser ses épaules douloureuses et souffler un grand coup. Elle n'éprouve aucunement ce besoin de relâchement par la cigarette. Elle préférait cogner un grand coup sur le nez de Ryan, l'amocher et s'écorcher la main contre son visage. Voilà ce qui la détendrait vraiment. Elle attend des réponses, elle a besoin d'entendre ses excuses, ses justifications, aussi minables soient-elles. Elle doit savoir, lire entre les lignes, démêler le vrai du faux dans ses mots remplis de poison. Impossible pour Amalia de retenir son rictus, encore moins l'expression de dédain sur son visage et ce souffle qui sort de ses narines, petit rire à peine dissimulée, moquerie voulue. Elle n'y croit pas à son baratin de gentleman, blanc comme neige, pas un mensonge sur la conscience. Déjà persuadée, elle le condamne sans preuves, le transforme en diable. Elle écoute sa petite histoire, surprise par la tournure qu'a pris sa vie. Tout comme il sera surpris de sa vie à elle. « Mentiroso. » souffle-t-elle, pas convaincue par son repentit de Jackal. L'attaque du centre commercial avait fait le tour de la Carrière et si celle-ci n'y avait pas pris part, c'était pour une bonne raison. Une raison que Ren Diggs ne partageait pas avec Amalia. Elle a accepté de voir les réfugiés Jackals débarquer dans leur camp, serré les dents en les voyant s'adapter, pas convaincue, pas confiante. « Un Jackal passif ça n'existe pas. » Plus personne n'a le luxe d'être passif dans cette vie. « On parle pas de moi là. » Elle ne lui donnera pas de détails sur sa vie, sur les démons qui l'anime, la tienne éveillée tard dans la nuit. Elle ne lui offrira rien, aucune occasion qu'il puisse saisir, rien pour la piéger. Des regrets elle en a. Comme tout le monde. Mais aucun qui concerne des inconnus. Tout ce qu'elle a fait jusqu'ici ne l'empêche pas de dormir. En revanche, le souvenir des siens gisant dans leur propre sang, voilà ce qui la hante chaque nuit. Elle se détourne de Ryan pour regarder son fils, s'abaisser à son niveau et lui murmurer quelques mots en espagnol. L'enfant n'a pas l'air d'accord mais le regard de sa mère l'empêche de répliquer. Il soupire bruyamment, visiblement mécontent de la situation. Après un geste de la main vers Ryan, un sourire qui donne à Amalia la nausée, il s'éloigne à petites foulées. Elle se relève, prête à affronter la situation pleinement. Prête à en découdre avec le passé. « Je ne regrette rien. » Sauf peut-être de ne pas l'avoir tué, de pas s'être assez méfié. D'avoir eu foi en l'humanité, d'avoir cru en lui quand on lui disait de ne surtout pas lui accorder une quelconque marque de confiance. Le passé est passé, aussi tenace soit-il, elle ne peut plus réparer ce qui est depuis longtemps brisé. « Paco. » lâche-t-elle, la gorge en feu, le regard éclairé d'une colère apocalyptique. A en juger par la mine déconfite de Ryan, il ne s'attendait pas à ça de sa part. La surprise joue en sa faveur et Amalia ne lui laisse pas le temps de réagir, d'inventer un énième mensonge. « Quoi ? Tu t'souviens pas ? Sept ans c'est le temps qui t'as fallu pour oublier mon frère, hijo de puta ?! » Elle ne peut plus retenir sa colère pourtant si bien dissimulée jusqu'à présent. Libérée de la présence de son enfant et du poids de son innocence, elle déchaîne les ténèbres qui sommeillaient en elle et prend d'assaut Ryan. Elle perd tous ses moyens, laisse la rage maîtriser sa personne. Ses petits poings s'écrasent sur la poitrine du blond et il tente de l'entraver, en vain. Plus rapide, elle évite ses mains qui tentent de la calmer, recule de quelques pas et dégaine son arme à feu.
Ryan Havener
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Jeu 14 Déc - 21:28
Amalia Ortiz & Ryan Havener
« Sunny Side Of Hell »
L’incompréhension régnait dans l’esprit du blond. Il essayait de se remémorer leurs derniers instants ensembles. Ca remontait tellement. Y’a au moins sept ans. Avant que Ryan n’ait à se terrer attendant que la menace des cartels sur sa peau passe. Avant qu’il soit séparé d’Eliza. Des souvenirs douloureux sur lesquels il ne voulait pas s’attarder plus que ça. Mais Amalia n’en démordait pas. Son visage était froid, voire même colérique et renfrogné. Avait-il tué un de ses proches ? Ryan avait tué tellement de monde ces dernières années, il n’avait pas exactement pris la liste ni les noms et identités de chacun. Pourtant, leur rencontre semblait totalement fortuite et leurs chemins auraient pu difficilement se croiser auparavant. Ryan est resté et a erré dans la région du Texas pendant assez longtemps, elle était de son côté basée sur la côté Ouest. Vraiment, il ne voyait pas ce qu’on pouvait réellement lui reprocher depuis que tout était parti en cacahuète. Les lèvres acérées de la brune glisse une insulte, l’accuse de menteur. Ryan continue d’arquer un grand sourcil en tirant sur sa clope. « Tu te fous de ma gueule ? Tu charries avec moi ? C’est quoi ton délire ? On s’est pas revus depuis que tout ce bordel a commencé, j’comprends vraiment pas ce que tu me chantes. » C’était une caméra cachée ? Ou simplement sa façon loufoque de lui dire bonjour ? S’il savait que l’apocalypse changeait les gens, là, ça dépassait tout de même le stade de son entendement. Il comprenait mieux à la limite sa critique sur son ex statut de jackal. Ryan avait encore du mal à croire qu’il avait réussi à intégrer Olympia en comptant sur la présence de Willa dans la ville et sur son beau flot de paroles, mais ça n’en faisait pas moins de lui quelqu’un de sincère dans sa démarche. Depuis qu’il était à Olympia, il était blanc comme neige. Il n’avait même pas tué un seul humain depuis qu’il pouvait sortir seul en raid. Peut-être que ses démons étaient définitivement derrière lui. C’est ce qu’il aimait se dire, mais la façon dont il venait de se comporter avec le passant il y a quelques instants à peine laissait suggérer autre chose. « Si par passif tu entends lavé de tout crime, je veux bien être d’accord avec toi, mais tu me connais, je n’ai jamais été quelqu’un de profondément méchant. Depuis que je suis à Olympia, tout va pour le mieux. Et puis, tu as dû en voir traîner des jackals par ici si c’est là que t’es, on est pas tous des psychopathes, autrement ça fait un moment qu’on serait plus de ce monde. » Les psychopathes purs et durs ne survivaient pas longtemps. Ils finissent tous par être charcutés par la masse plus solidaire à un moment ou un autre. Ryan était tombé dans cet écueil lorsque son précédent groupe avait fini par l’attacher vivant à un arbre et l’abandonner, mais la vie lui avait donné une seconde chance et il avait su en profiter depuis en collaborant. Amalia semble rechigner à parler d’elle. Elle semble se retenir de parler, comme gênée par la présence de son fils qu’elle fini par éloigner. Ryan le salue de la main avec un petit sourire en coin, avant de faire face à la brune. Après une phrase bien mystérieuse pour dire qu’elle ne regrette rien, elle évoque un nom. Paco. Ryan fronce les sourcils, levant les yeux pour aider à se rappeler. Après quelques instants, il revoit bien le visage du frère d’Amalia, qu’il n’a pas croisé depuis encore plus longtemps qu’elle. A peine a-t-il le temps de parler qu’elle se jette sur lui, commençant à le frapper et l’insulter. Il encaisse dans un premier temps les coups, levant les bras, tentant de comprendre sa réaction et ce qu’elle veut lui dire. Puis agacé et ne comprenant toujours pas ce qu’elle raconte, il tente d'attraper ses poignets mais elle s'éloigne pour dégainer son arme à feu. Il stoppe alors soudainement ses gestes et met les mains en l'air. « Oh Amalia !Qu’est-ce-que-tu-racontes-putain ? Il a quoi ton frère ? Il est mort ? J’ai rien contre ton frère. J’ai pas touché à ton frère. J’ai dû échanger quatre mots à ton frère dans toute ma vie. Alors maintenant tu vas respirer, tu vas me regarder et tu vas m’expliquer ce que tu me reproches, car il doit avoir un malentendu. » Sa voix est douce. Il cherche surtout à la calmer car il sait que si elle part dans une spirale, il ne pourra plus l’arrêter. Il fait un pas vers elle, la main en avant. « Je te jure que je suis perdu. Comment veux-tu que je te réponde si tu m’expliques pas ? » Il continue de s'approcher d'elle doucement, effleurant sa paume de main, prêt à poser sa main sur la sienne pour abaisser son arme. Encore une fois, il était calme, et sa voix était rassurante. Il aurait pu lui en foutre une violente pour la désarmer et dire qu’il ne comprenait pas un mot de son charabia, mais non, il était touché par sa colère et cherchait à comprendre. Comprendre. Mais pour ça, il fallait qu’elle lui explique. Avec des mots, des phrases. Et pas avec ses poings, ses cris et ses menaces.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Dim 24 Déc - 11:07
ryan & amalia
« sunny side of hell. »
Elle bouillonne, son sang chauffé à blanc dans ses veines, elle perd le contrôle. Aveuglée par la vengeance, blessée au plus profond de son être, elle ne laisse rien passer à ce fantôme qu'elle voudrait bien tuer encore. Bien des choses avaient changé en sept ans. Elle ne pouvait pas nier, elle-même ayant changé sa façon d'appréhender la vie et les autres. Pas le choix. Mais Ryan ? Tout ce qu'elle voyait, c'est qu'il avait réussi à rester le même beau parleur qu'il était déjà à l'époque. Elle ne doute pas un instant que c'est grâce à sa langue qu'il a pu s'en sortir. Celle d'Amalia claque contre son palais, elle retient les mots et les injures qui menacent de la submerger à tout moment. En revanche, elle ne retient pas ses ricanement, simple souffle qui lui échappe, chatouille ses narines. « T'as toujours été un beau parleur. » Elle n'y croit plus à son baratin, se méfie autant que sa famille par le passé. Une méfiance qu'elle aurait dû acquérir en même temps qu'eux à l'époque. Dans ce cas, peut-être que les choses auraient tourné différemment. Peut-être. Difficile à dire. Elle ne s'attarde pas sur des peut-être, de douces illusions, des rêves qui jamais ne se réalisent. Elle n'a pas le temps de s'imaginer une autre vie. Aucun risque que les choses changent désormais. Coincée dans cet enfer, tout ce qu'Amalia peut faire c'est adoucir sa maudite existence. « Je ne crois pas te connaître justement. » Trop d'eau à couler sous les ponts, inondé leurs routes et noyé leurs bons sentiments. Elle ne peut plus être aussi naïve. Armée de son arme qui ne contient plus qu'une seule balle, elle est toute disposée à tirer. Même si cette unique balle ne lui était pas destinée. Tant pis. L'impact soulagerait son âme durant un court instant. Ça valait bien de gaspiller sa balle. Elle ne rit plus du tout Amalia. Il n'y a même pas l'ombre d'un sourire sur son visage. Les yeux braqués sur Ryan, elle se fiche bien de savoir si on les observent, si quelques regards indiscrets vont s'empresser d'aller trouver le chef de la Carrière pour lui rapporter la soudaine folie meurtrière d'une de ses capitaines. L'avantage de la Carrière, c'est que la mort vous entoure, elle est monnaie courante. Plus personne ne s'en étonne. On la donne sans jugement, sans juger aussi. On ne s'en formalise plus. Pas comme dans les autres camps qui tentent encore de garder vivant un semblant de société. Tuer Ryan sur le champs serait facile. Et sans conséquences. D'autant plus qu'il ne manquerait probablement à personne. Elle rendrait service à ce qu'il reste de l'humanité. « J'avais confiance en toi Havener ! » Confession crachée qui se perd dans le vent, entre deux respirations saccadée, deux battements rapides de son cœur déchaîné. Le calme dont il fait preuve n'atteint pas la jeune femme, déterminée à le faire payer, aveuglée par son chagrin et son deuil jamais fait. « Arrête de faire l'innocent ! » Elle campe sur ses positions, persuadée de connaître la vérité, d'avoir toutes les réponses. Si sûre d'avoir en face d'elle un menteur et un tueur. Il s'approche dangereusement d'elle, avec ce calme olympien qui le caractérise bien. Elle ne bouge pas, le cœur battant à la chamade, sa poitrine se soulevant à chacune de ses longues inspirations. L'adrénaline pulse dans tout son corps. Bientôt, elle sent sa main se poser sur la sienne et elle avance d'un pas, son arme venant rencontrer la poitrine de Ryan. Elle pourrait tirer, laisser un joli trou dans sa peau, le regarder se vider de son sang. Ce serait facile. « Tu vas me dire que ta disparition au lendemain de la mort de Paco n'est qu'une coïncidence ? Es una mentira, ese. Lo sé. » Elle sait sans savoir. Elle le sent au plus profond de ses tripes. Elle a besoin d'y croire, de justifier cette mort si injuste survenue trop subitement, sans aucun indice. De toutes les pertes qu'elle avait connu, celle de Paco l'avait brisée plus profondément, laissée vide. « Tu t'en sortira pas avec des belles paroles. Pas cette fois. » Elle y veillera. Et pourtant elle n'appuie toujours pas sur la détente. Elle cherche des réponses à des questions à peine posées. Elle voudrait pouvoir détruire Ryan autant qu'elle se sait détruite.
Ryan Havener
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Jeu 28 Déc - 13:45
Amalia Ortiz & Ryan Havener
« Sunny Side Of Hell »
Le flot de paroles de Ryan et l’aisance de sa parole avait toujours été un avantage pour le blond. Pour se sortir de pas mal de situations. Pour arriver à ses fins. Seulement, maintenant c’était devenu sa malédiction : il avait l’impression d’être défini par cette caractéristique. Celle d’être un beau parleur comme le disait si bien Amalia. Il avait l’impression que c’était désormais plus une chose qu’on lui reprochait. Alors qu’avant, c’était un aspect de sa personnalité qu’on lui vantait. On le disait charmeur, on le dit désormais manipulateur et obséquieux. Alors qu’il était sincère auprès de la brune, ce qui était certes une chose rare mais néanmoins véridique, voilà qu’elle lui reprochait ce que tout le monde lui reprochait. Comme si elle ne le connaissait pas. Qu’elle ne savait pas lire le vrai du faux chez lui. « C’est vrai. Mais toi, toi tu me connais. Tu me connais d’avant toute cette merde. Et ça, ça compte chez moi. » Il avait mis la main sur son torse, comme pour appuyer sa parole et prouver tant bien que mal la sincérité de sa parole. Mais elle, voilà qu’elle disait qu’elle ne le connaissait pas. Et pourtant, au vu de l’amitié qu’ils avaient partagé et de leur alchimie, cela faisait de la peine au blond. Il l’appréciait, sincèrement. Il était heureux de la revoir. Dommage que ce sentiment ne soit pas partagé. Même s’il pensait encore qu’elle se voilait la face. « Ahora eres tú quien miente. Tu sais qui je suis. Quel intérêt j’aurais à te mentir hein ? Après tout ce temps ? J’aurais pu me barrer mille fois avant que tu sortes ton flingue. J’aurai pu te désarmer aussi. Pourquoi je reste à ton avis ? Pourquoi j’essaye de te faire comprendre que je n’ai rien fait qui pourrait te faire souffrir ? » En parlant, il se rendait lui-même compte qu’il n’était pas sûr de la réponse à ces questions. Si ça avait été quelqu’un d’autre de son passé, même une ancienne connaissance, il n’aurait pas hésité à ne pas creuser plus loin, aurait désarmé la personne et lui aurait dit qu’il n’y était pour rien avant de se tirer. Là, il va droit dans la gueule du loup alors qu’Amalia semble inflexible. Il parvient pourtant malgré ses injures et ses confessions toujours aussi mystérieuses à s’approcher d’elle et son flingue. Alors qu’il s’apprêtait à donner un coup sec pour le dégager de la poigne d’Amalia, cette dernière avance pour toucher avec sa pointe son torse. Il réprime sa surprise d’une voix étranglée. Eh merde. Amalia finit par rentrer dans le détail et évoquer sa disparition le lendemain de la mort de son frère. C’était donc ça. Putain, mais ça n’avait rien avoir avec lui. Il était presque agacé que sa confession n’ait strictement rien à avoir avec l’un de ses actes éventuels. Scandalisé par le fait que même innocent, on parvienne à lui faire porter le chapeau. « Putain mais Amalia… Ca n’a aucun rapport avec moi. J’avais les cartels au cul. J’me suis emporté avec un proche des cartels qui voulait passer la frontière et ils ont voulu me faire payer mon arrogance. J’me suis terré et ils ont failli m’avoir… Ils... » Son ton était presque soulagé et épuisé, comme s’il s’était creusé la tête pour trouver ce qu’on pouvait bien lui reprocher. Il ne voulait pas parler de la suite, et pourtant, il continua. « Ils s’en sont pris à Eliza, j’ai été séparé d’elle à jamais et maintenant, même si elle est vivante, j’aurais jamais pu la retrouver avant tout ce bordel. Tu peux demander à un certain Wyatt, un connard de rat infiltré qui bossait parfois avec moi et qui est au Ranch, il confirmera ce que je dis si tu n’as vraiment plus confiance en moi à ce point. » Ryan ne savait pas si Amalia connaissait Wyatt ou non, peut-être que cet enflure de poulet avait décidé d’infiltrer plusieurs réseaux puisqu’il avait l’air à l’époque de plus se sentir pisser, mais il avait au moins la garantie que son histoire serait confirmée par ce dernier. Il n’y avait plus aucune raison qu’elle ne le croie pas. « C’est bon, on peut repartir à zéro maintenant ? » demanda-t-il plus calme et détendu, posant sa main sur la sienne, bien que l’arme soit toujours contre son torse. Il serra légèrement la paume de sa main, son regard ancré dans le sien. Il osa même un léger sourire en coin, celui du bon vieux temps, en espérant qu’Amalia n’ait pas la gâchette facile.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Dim 7 Jan - 14:16
ryan & amalia
« sunny side of hell. »
Difficile de savoir pourquoi elle hésite autant. Qu'est-ce qui l'empêche vraiment de presser la détente, de mettre fin à la vie de Ryan ? Ce n'est pas la peur de prendre une vie, encore moins celle d'avoir du sang sur les mains. Il y a longtemps qu'elle n'éprouve plus le moindre regret, que les fantômes qu'elle a elle-même expédiés en enfer, ne la hantent plus. C'est peut-être l'infime espoir qui subsiste en elle, cette petite étincelle qui ne demande qu'à y croire, qui la pousse à retenir son geste. Elle écoute la plaidoirie de Ryan, cherchant au-delà de ses mots une vérité qu'elle ne parvient pas à voir. Entêtée, la colère pulsant dans ses veines, Amalia ne parvient plus à y voir clair dans tout ça. Elle laisse ses émotions prendre le dessus, éteint son cerveau pour se concentrer sur ce qu'elle ressent. Ça a toujours été son point faible et encore maintenant elle s'apprête à faire une erreur, ne cherche même pas à s'en empêcher. Pourtant, les mots de Ryan traverse son esprit, résonne dans sa tête et font sens. Il aurait pu la maîtriser sans grands efforts. C'est vrai. Il n'a pas vraiment besoin de souffrir de sa présence, s'évertuer à lui expliquer qu'il n'est pas le méchant de cette histoire. Son argumentation fait sens et Amalia hésite. Elle se souvient du Ryan charmant qu'elle appréciait réellement, qu'elle avait même défendu à maintes reprises face aux réserves de sa famille. Elle se souvient de leur amitié parfois questionnée, souvent mal considérée. Ces échos du passé la font hésiter un bref instant. Sa main est moins sûre et s'affaisse presque imperceptiblement. Elle se sait faible, ses sentiments prenant le dessus, le passé plus tenace que la réalité. Ce passé qui l'a détruite et continue de s'acharner. Ce passé qui aujourd'hui prend la forme d'un grand blond.
Sourcils froncés, elle se replonge dans ce passé tumultueux et si exaltant qui fait encore bondir son cœur dans sa poitrine. Un passé où elle était reine. Aujourd'hui, elle marche sur des cendres, vestiges d'une vie qu'elle ne connaîtra plus. Les cartels, la drogue, les morts. Tout ça lui revient en pleine face et ne fait qu'attiser sa colère. La mort de Paco avait brisé quelque chose en Amalia. Le premier changement d'une longue série. Son besoin de vengeance resté endormi, s'est finalement réveillé et Ryan fait un coupable parfait. Tout le monde s'était accordé sur ce point à l'époque. Et personne n'avait pu mettre la main sur le beau blond. Personne jusqu'à maintenant. C'était à Amalia que revenait la décision finale. A elle d'appuyer sur la gâchette et d'enfin venger son frère disparu. C'était aussi simple que ça. Ou alors... Ou alors elle pouvait écouter, accepter les explications de Ryan et baisser son arme. « Wyatt ? » Le nom résonne dans sa tête. Elle ne parvient plus vraiment à mettre un visage sur ce nom mais elle se souvient de lui et de ses bonnes manières. Elle se souvient surtout des larmes de Lake quand il a disparu et de l'amour qu'elle lui portait. Wyatt Wooding. Est-il possible que durant toutes ces années le mensonge était sous ses yeux ? Qu'elle se soit trompée ? Le doute l'assaille et Ryan en profite pour poser sa main sur la sienne, la faisant tressaillir. Elle relève les yeux pour croiser son regard, son cœur s'apaisant finalement. Ce petit geste tout simple la trouble, la rend vulnérable. La mâchoire serrée, elle consent à faire demi-tour. Elle baisse son arme et dans un cliquetis, enclenche la sécurité. Ses doigts s'attardent contre la peau de Ryan tandis que leurs regards s'accrochent l'un à l'autre, tentative désespérée de s'ancrer dans la réalité. « Non. Pas encore. » La confiance d'Amalia se gagne et il le sait très bien. « Si jdécouvre que tu m'as menti... » Elle laisse sa phrase en suspens, sachant pertinemment qu'il saurait la finir tout seul comme un grand. Elle n'a pas envie de rire. Elle glisse son arme à l'arrière de son pantalon, la dissimulant sous sa chemise qui lui couvre les reins. « Tu peux comprendre non ? T'étais tout désigné comme coupable. » Elle n'est pas encore sûre de croire à son histoire, même si elle en a envie. Il lui faudra du temps et beaucoup d'informations pour croire en Ryan à nouveau. « On reparlera de confiance plus tard. » Elle jette un œil aux alentours, simple mesure de sécurité, ne souhaitant pas être écoutée d'oreilles malintentionnées. « Alors, tu dis que Wooding est dans le coin ? »
Ryan Havener
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Mar 9 Jan - 19:32
Amalia Ortiz & Ryan Havener
« Sunny Side Of Hell »
Ryan tentait de se rappeler des détails de cette époque lointaine. Cette fois où il avait agacé un proche du cartel. Qu’on lui avait dit qu’on aurait sa peau. Et que quelques jours plus tard, un de ses amis lui annonçait que les cartels étaient après lui. Qu’il était retourné chez lui à la hâte. Qu’il avait trouvé une lettre ensanglantée avec un doigt portant la bague d’Eliza. Il avait vraiment cru qu’ils l’avaient eue. Il avait lui-même échappé de peu à une fin funeste puisque les cartels l’attendaient dans son quartier près de chez lui et qu’ils avaient essuyé une balle à l’épaule. Il avait été soigné dans le camp néo-nazi qu’il avait intégré à la périphérie. Des tatouages peu glorieux ornaient encore certaines parties de sa peau, notamment près de l’endroit où la balle s’était logée. Il avait presque envie de montrer l’endroit de la balle en guise de bonne foi, mais il n’était pas sûr que montrer ses tatouages à Amalia était une bonne idée pour le moment. Il est certain que la coïncidence était trop grande après la mort de Paco pour qu’il ne soit pas le parfait coupable. Lui, l’homme que sa famille n’avait jamais accepté. Un blanc-bec arrogant et dragueur peu digne de confiance. Il savait qu’Amalia avait été réceptive à ses charmes au début, même si elle était déjà engagée et folle amoureuse de son Emilio. Ce flirt au départ innocent inquiétait visiblement suffisamment l’entourage de la brune pour qu’ils semblent hostiles à sa présence, au point même de parfois lui mettre des bâtons dans les roues lorsqu’il arrivait sur leur territoires, à base de pneus crevés, bouchons sur le chemin et autres accidents de trajets. Il comprenait tout à fait qu’elle ait gardé une rancoeur et rage aveugle envers lui qui année par année s’était intensifié au point de devenir une entité à part entière. Elle semble néanmoins doucement se calmer, Ryan étant même surpris que ses doigts s’attardent un peu contre la paume de sa main. « Tu découvriras que c’est faux. » s’empresse-t-il de dire face à la menace du mensonge qui pèse encore sur lui. Il recule d’un pas lorsqu’elle glisse son arme dans son pantalon, restant néanmoins proche de la brune. Forcément, après tout ce temps, la vérité n’est peut-être pas facile à entendre pour elle qui a dû le détester amèrement depuis la mort de son frère et sa soudaine disparition. Il serait idiot de ne pas la comprendre. « Tu avais toutes les raisons de le croire, c’est vrai. Et puis, je ne doute pas que ta famille ait pensé pareil. Mais j’ai pas fait tuer ton frère. Je n’avais aucun intérêt à perdre un point stratégique sur la côte Ouest. Et je n’avais aucun intérêt à perdre une amie également. » Il laissa échapper un sourire sur sa dernière phrase, la tête légèrement de côté. C’est peut-être la première fois depuis qu’ils se connaissaient qu’il l'appelait ainsi. Ils revinrent ensuite sur des choses bien plus concrètes. Wyatt Wooding. Ce rat. Amalia semblait le connaître à la façon dont elle avait prononcé premièrement son prénom, puis en énonçant également son nom de famille. Le visage de l’ex-jackal se durcit. Il détestait cet enfoiré. Il l’avait jamais aimé. Dès le départ. Il n’aimait pas sa gueule, pas sa façon de se déplacer, pas la relation amicale qu’il entretenait avec Eliza. Il finit de tirer une latte nerveuse sur sa cigarette qu’il écrasa agacé au sol. « Oui, je l’ai croisé dans le coin avant d’intégrer Olympia. Après m’être renseigné, je crois qu’il est au ranch maintenant. J’ai su qu’il infiltrait des réseaux criminel en connexion avec les miens juste avant l’apocalypse. J’ai bien essayé de me le faire et le buter, il m’a échappé de rien ce connard. » Il devait probablement se sentir redevable qu’il ait sauvé Eliza, mais ça, il ne voulait pas en parler à Amalia. Trop personnel. « Et toi, comment tu le connais ? » Il avait bien vu qu’elle ne semblait pas l’apprécier et si pour se rapprocher, il devait communément détester Wyatt, ça, il pouvait le faire sans problèmes.
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Sujet: Re: sunny side of hell (amalia) Dim 21 Jan - 17:15
ryan & amalia
« sunny side of hell. »
Troublée par ce rapprochement qui ne dure finalement pas, Amalia perd tous ses repères l'espace de quelques secondes. Déstabilisée par ce retour au passé, la jeune femme parvient malgré tout à garder les pieds sur terre, bien ancrée dans cette réalité qui la dégoûte tant. Elle refuse de regarder trop longtemps en arrière, consciente qu'elle risque de s'y perdre complètement et d'oublier le plus important. Elle ne peut pas s'enfoncer dans les méandres de ses doux souvenirs quand son fils compte sur elle et que le monde fout le camp tout autour d'eux. Pourtant, le passé est tenace et les fantômes reprennent forme humaine à une vitesse folle qui ferait presque tourner la tête à Amalia. D'abord Ryan, maintenant Wyatt. Si elle n'était pas si certaine de la mort de sa famille, elle s'attendrait à les voir débarquer à tout instant. Malheureusement, ses fantômes semblent ne prendre la forme que d'hommes aujourd'hui méprisés. « T'as d'la chance. Tu sais que les miens t'aurais fait la peau sans chercher à comprendre. » Ryan ne doit son salut qu'à la mort. Drôle d'ironie. Son arme désormais rangée, il ne risque plus grand chose. Malgré tout, elle ne peut tout simplement pas lui faire confiance si facilement. D'abord parce qu'il s'est volatilisé trop rapidement à son goût, ensuite parce que sa nouvelle vie, leur nouvelle vie, ne lui permet plus de croire dans l'être humain. Son histoire tient peut-être la route, sans doute. Mais une part d'elle continue de se méfier. Le chemin sera long pour Ryan. A supposer qu'il souhaite regagner la confiance de la jeune femme et entrer dans ses bonnes faveurs. C'était en bonne voie. Son honnêteté sur Wyatt arrangeait bien la jeune femme dont la mâchoire ne se desserre pas, prise d'une violente envie de taper dans quelque chose (ou sur quelqu'un). A défaut, elle ricane, laissant échapper un soupir agacé. Wyatt était donc encore en vie. Après toutes ces années, l'anguille persiste à vivre. Le Ranch. Amalia n'y avait jamais mis les pieds et ne pensait pas s'y approcher de si tôt, n'ayant aucune affaire là-bas. Jusqu'à maintenant. Elle croise les bras, soucieuse et songeuse quant à l'avenir. « Longue histoire. » Elle laisse le silence s'installer et le suspens planer tandis que son regard se perd vers le lointain, happer par un passé tenace. Elle refuse de rentrer dans les détails avec lui. Ça ne le concerne pas. Et, encore une fois, elle ne lui fait pas confiance. C'est tout. Même si il a l'air d'apprécier Wyatt autant qu'elle, Amalia ne veut pas s'étaler sur ces choses qui l'ont déjà blessé et la blesseront sans doute encore. Elle a besoin de digérer toutes ces informations et d'y réfléchir. Elle a besoin de solitude pour se retrouver, regarder encore un peu en arrière. « Merci pour l'info. » Elle s'impatiente, déjà prête à partir, à tourner les talons sans même se retourner. « J'imagine qu'on se reverra ? » Elle lui offre un sourire en coin avant de reculer de quelques pas. « Tu sais où m'trouver, guapo. » La balle est dans son camp. Amalia s'éloigne, sourire aux lèvres tandis qu'elle écoute les dernières paroles de Ryan.