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 World's okayest brother | Elsie & Bass

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Bass Ferguson
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MessageSujet: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptyLun 9 Oct - 14:08

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World's okayest brother
Bass & Elsie

Septembre 2017
C’était une vision d’apocalypse. Une vision d’apocalypse, dans l’apocalypse même. La carrière n’avait jamais vraiment fait illusion dans l’opulence et la stabilité, mais les souvenirs de Bass contrastaient violemment avec le spectacle qu’il avait sous les yeux. Deux fois, il avait passé la porte de la mine - la première fois avec Billie et Vladimir, alors qu’il était censé échanger quelques mots avec Anita, voir si elle préférait s’allier avec le ranch tôt plutôt que tard. L’autre fois, en sens inverse, charrié par Vladimir alors que sa respiration agonisait dans sa poitrine, en pleine crise de panique de sentir les mètres de terre et de roche au-dessus de sa tête. Il avait passé la nuit aux abords de la carrière, plutôt que rentrer dans la prison de granit. Il ne s’en était pas franchement approché, mais il avait pu observer - ce qui ne semblait être qu’un bidonville disparate, plein de vie et de mouvements, une fois que l’oeil s’habituait à le saisir. A choisir, lui aurait-on présenté sans un mot les différents camps, par leurs habitations, Bass aurait opté pour la carrière.  Eux au moins semblaient vivre avec leur temps. Ciel ouvert, loin de l’impression de maison de poupée que Olympia lui donnait encore parfois, sensation désagréable qui rampait sous son épiderme.

Il n’y avait littéralement plus rien de tout ça. L’ouragan était passé par là, et Olympia avait accusé le coup...la carrière était un champ de ruines, sauf que les ruines n’étaient même pas de pierre. Bass était incapable de dire s’ils avaient subi des pertes humaines, mais il savait qu’on mis bien trop longtemps à s’interroger sur sa présence ( certes, ses armes étaient rengainées, et il avait l’air en aussi mauvais état que les autres, mais la dernière fois les gardes étaient bien plus vifs et … agressifs. ). Bass Ferguson. Je cherche ma soeur, Elsie Ferguson. Le murmure passe à peine sa gorge, alors que le grand barbu, au crâne à demi-rasé, aux cicatrices peu profondes mais encore fraîches sur ses joues et sa nuque, n’observe pas le garde qui l’a interpellé, mais tout le reste. Comme s’il comptait voir un fantôme sortir d’une tente fraîchement redressées. Maussade, méfiant, on l’oriente vers une partie de la carrière et pas à pas, Bass sent la sensation de nausée au fond de ses tripes remplacées par une inquiétude viscérale. Revoir Elsie est un peu stressant en soi, car à chaque fois qu’ils se sont croisés, Bass s’est heurté à un mur. Que cela lui brise le coeur en petits morceaux et le fait le sentir passablement misérable, et un mauvais frère, Bass ne le dit pas à sa cadette.  Il mérite sa froideur, et il n’ose pas insister la plupart du temps. Lui laissant la place et le temps qu’elle veut - elle est en vie, maîtresse de son existence, toujours aussi forte et courageuse. C’est plus que ce qu’il avait rêvé de son côté.

Jusqu’à aujourd’hui. Il a déjà perdu Elias, il ne le reverra plus et ne l’aura retrouvé que quelques jours, auxquels il aurait dû prêter plus d’attention. Il aurait dû l’aimer plus, en profiter, le protéger et être à la hauteur. Jamie et lui, ce lien a pris un coup de voir leur frère tombé mort devant eux et si Bass refuse de le perdre, la culpabilité et le ressentiment se heurtent entre eux, et ils ne savent plus se regarder en face. Elsie, Jamie, c’est tout ce qu’il a au monde maintenant, c’est tout ce qui importe. Et tant pis si les couleurs vives d’Auspex semblent d’autant plus criardes et peu à leur place dans cette après-tempête, détrempées par la pluie, salies par la boue. Comme par contraste, l’absence de joie n’en est que plus criante, plus triste à pleurer. Bass n’est pas tout à fait conscient du temps qu’il met à errer dans le campement, tel un spectre ou une âme en peine, à la recherche de sa petite soeur. Son pas s'accélère, piqué jusqu’à devenir vif et rapide, une foulée qui court presque - mais il est un géant, l’a toujours été, ainsi que calme. Elsie devrait courir pour suivre sa cadence. Il rejoint la menue silhouette de sa soeur, qui a toujours dépareillé au milieu des frères, même si elle pouvait à loisir instiller la peur dans leurs coeurs - d’elle, comme pour elle.

Il lui saisit le poignet d’un mouvement trop fort, trop brusque durant un court instant, pour la faire se retourner. Il se force presque à adoucir le contact, ses doigts se faisant légers, comme s’il pouvait la briser ou elle, le rejeter d’un geste de main. ”- Tu es saine et sauve.” Une manière plus douce de dire “tu es en vie”, parce qu’un instant, dans les tourments de l’ouragan, Bass n’y a plus cru.  Et il la regarde avec émerveillement presque, simplement soulagé, au-delà des mots de la voir en vie, devant lui, plus réelle que le fantôme d’Elias, après que son univers se soit écroulé sur lui;


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MessageSujet: Re: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptyJeu 12 Oct - 19:35



rancor (n) feeling of anger, hatred or dislike for someone who has treated you unfairly or abandoned.
+++

La carrière n’est plus que cendres et ruines, ou du moins, elle s’en rapproche. Elle se sent incroyablement vide, Elsie, démunie même. Elle avait construit quelque chose ici. Peut-être que ce n’était que de simples bouts de bois en guise de maison ou encore, qu’une simple tente en guise d’échoppe improvisée, mais tout même, ça comptait. À présent, tout est à reconstruire. Elle est lasse et fatiguée, son épaule démise la fait incroyablement souffrir, sans parler de ces quelques côtes foulées, enfin elle n’en sait rien, elle n’a pas rencontré de médecin, ce ne sont que des suppositions. Mais, elle se doute qu’un piétinement en règles laisse des traces. Elle soupire, observant le spectacle désastreux d’un regard nostalgique et blasé. Ce n’est que du matériel, rien de plus, qu’elle se répète en boucle, en vain. Au moins est-elle indemne, presque, tout comme Thomas, Suzy et les autres. Alors, l’espoir n’est pas mort, elle a de quoi se battre, de quoi remonter la pente. Elle croit en Aaren, en sa force de caractère, il saura motiver les troupes, leur redonner confiance. Tout n’est pas perdu, ce n’est rien de plus qu’un nouveau commencement, n’est-ce-pas ? Elle essaye de rester positive, parce qu’elle est de nature optimiste, Elsie, elle a vaincu la maladie, elle a bravé l’épidémie, elle respire, elle survit, elle vit. Ce n'est qu’une épreuve comme une autre, une de plus. Elle n’est pas effrayée, elle n’a pas peur d’affronter les obstacles, en quoi cette fois-ci serait différente ? En rien, elle n’a rien de différent, elle se doit de faire face, d’affronter la situation, comme à chaque fois, comme toujours.

« Je vais te chercher quelques couvertures, de quoi tenir une nuit de plus, tu devrais venir passer la nuit prochaine au caveau, avec moi, la belle étoile te rend de mauvaise humeur. » Elle tire la moue, grimaçant telle une gosse. Peu importe la météo, les événements, les circonstances, Thomas n’oublie jamais de lui lancer une de ses sempiternelles piques moqueuses. Il lui adresse un sourire enjôleur, replaçant une mèche brune derrière son oreille, alors qu’elle ne peut s’empêcher de rouler des yeux. On ne change pas un dragueur dans l’âme. « Je n’ai besoin de l’aide de personne. » Qu’elle rétorque de mauvaise foi mais, déjà, il tourne les talons, ne l’écoutant pas. Sauf peut-être d’un médecin, elle veut bien le reconnaître. Elle est presque certaine que son épaule a besoin d’être remise en place. Mais, en attendant, elle ignore le problème, c’est plus facile. D’ailleurs, en règle générale, un problème n’arrive jamais seul. Elle pousse un râle de douleur, croisant quelques secondes plus tard les prunelles de son frère aîné, alors qu’il s’obstine à lui agripper brusquement le poignet (le poignet lié à l’épaule endolorie, ça va de soi). Elle est sauve, peut-être pas saine, joli constat, il l’a déduit tout seul ? D’accord, elle est mauvaise. « Toujours opérationnelle, oui. » Tout comme lui. Elle est cynique mais soulagée, tout de même, elle n’a rien d’un monstre, bien évidemment qu’elle s’inquiétait pour ses frères. « Par contre, si ton but est de m’amocher l’épaule, encore plus, alors je tiens à te dire que c’est presque gagné. » Parfois, elle se trouve nulle, puis elle se souvient. Il n’est pas revenu, il ne l’a pas cherchée, rien, rien du tout. Elle a décidé de lui en vouloir à vie, c’est tout. Peut-être que c’est mesquin, peut-être que ça ne lui ressemble pas, mais peut-être qu’il représente le parfait exutoire à ses colères. « Qu’est-ce que tu fais ici ? Tu ne devrais jouer au bon samaritain au sein d'Olympia plutôt qu’ici ? » Intérieurement, elle pense à Elanor, elle espère que son amie est indemne. En réalité, elle est rassurée de savoir Bass aux côtés de la jeune femme. Il ne lui sert pas directement mais plutôt indirectement en veillant sur l’ex cavalière. Comme quoi, il peut encore lui être utile, il n’est pas une cause perdue.  

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MessageSujet: Re: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptyMar 24 Oct - 10:34

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Septembre 2017
Elle n’a besoin de l’aide de personne sa petite soeur. Ou du moins, elle ne l’a reconnue qu’une seule fois, être vulnérable et démunie face à l’adversité. Même lorsqu’elle a besoin d’aide, elle a appris à se débrouiller seule, ou à ne pas demander trop fort - Bass ne peut pas s’empêcher d’être fier, et en même temps d’être un peu inquiet. Il a toujours voulu veiller sur elle, sans être sur-protecteur, et pendant longtemps, il n’était pas mauvais à ce jeu, non ? Cela lui permettait de mieux dormir la nuit, d’avoir une utilité, de ne pas être totalement une cause perdue et un looser. Au moins dans l’enceinte de sa propre famille. La bulle de soulagement implose dans sa poitrine lorsqu’elle lui et lui cause une douleur inouïe près de son coeur.. et ce n’est pas que parce que ses côtes sont bleues d’ecchymoses ( ou plutôt pas uniquement, parce que respirer à plein poumon n’est pas hyper conseillé après la nuit de l’ouragan ). Non, être passé au travers d’un ouragan dont aucun scientifique ne qualifera jamais l’ampleur et qui n’aura jamais de noms, ne suffit pas à enlever l’amertume et la distance de la voix d’Elsie.
Il ôte pour de bon sa main, comme s’il s’était brûlé en entendant le son qui échappe les lèvres de sa petite soeur. Comme un voyant qui s’allume dans son esprit, une alarme qui le vrille le coeur, cloué dans sa poitrine. Les sourcils froncés et le visage inquiet, il effleure ses épaules de ses mains levées, sans la toucher cette fois. Il se trouve nul, de lui avoir fait mal, de s’être comporté comme une brute, encore. Comme quoi, elle a raison de lui en vouloir la  petite. “- Tu dois voir un médecin.” Il s’inquiète, Bass, il joue le grand frère dans un murmure et il cherche son regard. L’attitude d’Elsie lui passe par-dessus de la tête - elle peut dire ce qu’elle veut, jouer à la mauvaise et à la tête de pioche. Elle est sa soeur, une Ferguson envers et contre tout et ils ont déjà perdu trop de temps. Oui, il a mis 7 ans à réaliser que la vie est courte, semée de morts, et d’autant plus fragile lorsque l’apocalypse est un évènement passé de longue date.

Pourquoi ne joue-t-il pas au bon samaritain au sein d’Olympia ? La rebuffade de Elsie l’envoie sur les roses. Il ne joue jamais au bon samaritain, merci, et il n’est toujours pas le bienvenu auprès d’Elsie, apparemment. Les raisons sont multiples, parfaitement raisonnable. Olympia va bien. Sa maison tient globalement debout, assez pour y faire dormir une gamine et un chien. Et surtout - elle est sa soeur, il était inquiet. ”- Olympia va… tout… Tu es ma soeur, la famille…” Il bégaye presque, ces mots n’ont aucun sens, il s’enfonce et s’englue sous son regard. Bass, se passe une main sur les lèvres, la barbe, hésitant, troublé. Ce devrait être si simple d’exposer toutes les raisons pour lesquelles il est dans ce camp désolé, à moitié envolé ? Mwarf. Rien n’est simple face au regard au regard bien droit de votre petite soeur et son épaule de travers. Elle est en vie ( opérationnelle, il s’en tape ) Puis, sans même qu’il réalise tout à fait ce qui passe ses lèvres : ”- Elias est mort.” Parce que c’était cela, la vérité, la raison de sa venue. Ce qui l’avait empêché de chercher à se réconcilier avec Elsie ces derniers mots, ce qui l’avait tiré au fond comme une ancre, un iceberge le fait sur un bateau. Il avait été extrêmement bouleversé par cette vision, entre ses doigts presque - une coquille vide et traumatisée, voilà ce qu’il avait été. Et lorsqu’il avait reprit un sourire et une étincelle dans son regard, voilà qu’un ouragan frappait et menaçait de lui prendre tout ce qu’il restait. Elsie se dressant au milieu du paysage dévasté lui donnait le courage d’abattre les barrières dressées entre eux - en outre, il était tant qu’elle sache la phrase qui hantait son esprit sans lui donnait de paix depuis trois mois : Elias Ferguson était mort.


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MessageSujet: Re: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptyDim 29 Oct - 21:49



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C’est fou à quel point les choses changent, à quel point leur relation s’est effritée en presque sept années. Elle n’y est pas pour rien, lui non plus. Ils sont fautifs chacun à leur manière. Même alors qu’il se trouvait en prison elle se sentait plus proche de lui que maintenant. Concrètement, ils ne sont plus ce qu’ils étaient, ils ne pourront pas faire marche arrière. Parce que c’est impossible, parce qu’elle ne le veut peut-être pas aussi. Elle est trop aveuglée par la colère, l’amertume, la rancœur et tout un panel d’émotions noires et brumeuses. Elle a conscience de causer du tort à son entourage, elle a conscience qu’elle se fait du mal à elle-même. Mais, parfois, la douleur et la rancune, elles sont les seules choses auxquelles elle peut encore se raccrocher. Ce n’est pas facile, ce n’est facile pour personne. Malgré les grands airs qu’elle se donne, elle pense souvent à eux, à sa famille, à ces êtres qui l’ont forgée et aidée à grandir. Elle préfère garder ses œillères pourtant. Question de facilité surement, elle n’arrive pas exactement à l’expliquer, elle n’arrive déjà pas à comprendre l’importance et la place qu’ont bien pu prendre son aigreur et sa colère. Est-ce qu’elle souhaite vraiment comprendre ? En tout cas, elle n’essaye pas, encore une fois c’est plus simple ne pas chercher, de faire avec peu importe l’absurdité qu’a fini par prendre la situation. Parfois, elle n’arrive plus à se souvenir d’où vient cette colère, pourquoi est-ce qu’elle se sent aussi agressive, aussi hostile à ses frères, aussi affligée et maussade. L’ignorance, ne pas y songer, c’est sa solution.

Elle hoche simplement la tête alors qu’il énonce une fatalité : elle doit voir un médecin, oui. Elle sait ce qu’elle doit faire, depuis le temps, elle n’a plus besoin de ses conseils, plus besoin de ses paroles rassurantes, elle n’en veut plus. Tout est brisé entre eux, tout est rompu. Elle soupire, agacée et énervée, face aux paroles de son aîné. Oui, elle est sa famille. Oui, elle est sa sœur tout autant qu’il est son frère. Et alors ? Qu’est-ce que ça change au juste ? Rien, rien du tout. Elle recule d’un pas, s’éloignant, prenant ses distances. Elle a simplement envie de tourner les talons, de l’abandonner là, au milieu de la carrière, ce ne serait pas la première fois. Il l’a vue, elle va bien, point barre. Alors qu’elle s’apprête à faire volte-face, il lâche la bombe, une vraie bombe, celle qui vous fendille le cœur, celle qui vous arrache les entrailles, celle qui vous fracture un peu plus. Elle est paralysée, le regard dans le vide. « C’est impossible, Bass. » La voix monotone, elle respire un grand coup. Elle l’a revu, Elias, il respirait, il lui a souri, elle a fui, comme à chaque fois. Mais, il vivait, il était bel et bien vivant. C’était… il y a quatre mois. « Je l’ai revu, ce n’est pas possible. Il va bien. » Elle se répète, ça tourne en boucle dans sa caboche. Il n’est pas mort, il n’est pas mort. Elle ne veut pas y croire, elle ne veut pas, elle veut nier, oublier ce qu’il vient de lui balancer en plein visage. « Il ne peut pas être parti, tu comprends. » Elle a l’impression de manquer d’air, le paysage se met à tourner et soudainement, ses iris s'embuent, ses joues deviennent des cascades de larmes et tout doucement, à petit feu, elle a le sentiment de se déchirer. « Il va bien, d’accord ? Je l’ai revu, il va bien. » Vieux disque raillé. Inspire, expire, calme-toi, qu’elle s’intime à grandes peines. Non, juste non. « Tu ne peux pas débarquer comme ça, tu ne peux pas venir ici, me jeter tes conneries en pleine figure, tu ne peux pas. » Et, son monde s’écroule, pour la quatrième fois en tout et pour tout. Le décès de ses parents, la maladie, l’apocalypse, la mort d’Elias.

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MessageSujet: Re: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptySam 2 Déc - 16:01

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Septembre 2017
Elsie le tient à distance, mais tout le corps de Bass est pourtant aimanté de la volonté irrémédiable de la serrer contre lui, d’être là pour elle comme elle l’avait été, lorsqu’il était derrière les barreaux, isolé de tous ceux qu’ils aimaient. Il avait été inutile, passé la rage et le besoin de protéger sa petite soeur, incapable de la soutenir autrement que par des mots maladroits, pour lesquels il n’avait jamais été bon, frère par correspondance. C’est le même amour qui se heurte à un mur, plus solides que ceux des geôles et des miradors. Elle ne veut rien à avoir avec lui et la part irraisonnée, irraisonnable, irrationnelle de Bass veut juste profiter qu’il fait deux fois sa taille, la charger sur son épaule, la serrer contre lui d’un câlin-ours à lui briser les os et l’embarquer à Olympia, de grès comme de force. Comment avant, quand il devait séparer sa fratrie avant qu’ils ne se fassent (trop) mal en un preant un sous le bras, l’autre sur l’épaule et en faisant les gros yeux au dernier. Il se demande si Elsie se souvient encore de ça, alors qu’il se force à êtr un adulte, à la laisser partir, et à ne la retenir que par les mots. Le chagrin délivré sous forme express.  A la place, il garde les deux pieds dans le sol, les bras ballants le long du corps, les poings serrées à a regarder nier l’évidence, à se voir comme dans un miroir.

On peut être séparés par des kilomètres et des rancoeurs que Bass ne comprend pas tout à fait, et toujours faire partie de la même famille. Dans les yeux troublés de la jeune femme, l’Olympien  voit le même déni qu’il avait éprouvé lorsqu’il avait vu Elias tombé à ses pieds, le maculait de sang, volait sa mémoire de tout ce qu’il y avait d’espoir et de bonheur. La même aptitude innée au déni.  “- Non.” C’est tout ce qui arrive à passer sa gorge nouée, écho du disque rayé d’Elsie. Non : négation pure, négation de l’impossible, petit éclat de la réalité, tel un roc pris en pleine face alors qu’on roule en bas d’une falaise, se prenant une multitude de choc entre les côtes, autant de baffes acquises par un seul mot. ”- Non.”. La voix est douce, mais ferme. D’une fermeté qu’il a mis un ouragan et un peu de courage à récupérer, qui lui vient de loin. Parce qu’au début, il était bien son frère, à trembler, l’esprit au bord du gouffre, de la cassure, à se raccrocher aux mauvaises choses qui e consument en lui, en elle, en eux. Les Fergusons ne sont pas doués avec le bonheur, offert avec un paquet cadeau, beaucoup d’entre eux ne sauraient pas quoi en faire. Mais le malheur ? Ils savent le traverser tête baissée comme des taureaux furieux.
Bass secoue doucement la tête, observant les barrières d’Elsie soudainement effondrées. L’envie de la prendre dans ses bras est si forte qu’elle en est tangible.  ”- Il est mort.Lors de l’attaque du Mall, je l’ai vu, j’étais… Je suis désolé.” J’étais à deux pas, inutile, je n’ai rien pu faire, avec Jamie c’était à cause de moi, c’est ma faute.  Ca se bloque dans sa gorge et sa voix douce et de velours se brise alors qu’elle semblait calme, composée jusqu’alors. “-  J’aurais du faire mieux....Nous ne sommes que trois.” Bass se frotte la barbe. Il avait failli et il l’admet dans une prière ;il n’y a plus qu’eux, elle doit… elle doit faire quelque chose, l’accepter à nouveau car il ne peut pas la perdre à son tour. Il sait que cela va sans doute empirer la situation - non en vrai, il ne le sait pas car il agit à l’instinct, et il tend la main vers elle pour effleurer son épaule, la bonne cette fois, essayant de la toucher. Émotionnellement et physiquement.



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MessageSujet: Re: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptyLun 25 Déc - 23:59



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C’est fou à quel point la vie, l’existence humaine, est drôle, totalement ironique. La tragédie humaine. Elle ferme un instant les yeux, contrôlant ses légers tremblements, assimilant les données, les mauvaises nouvelles. La peine, sentiment regrettable. La perte, une fatalité. On perd tous quelque chose, quelqu’un, un jour ou l’autre. À se demander si la vie ne se résume pas à affronter les embûches. Elle ne sait pas exactement combien de claques devra-t-elle encore encaisser afin d’obtenir un semblant de répit. À croire qu’elle n’y a pas vraiment droit. Il y a toujours quelque chose qui dérape, qui débloque, qui chamboule tout. Les morts qui se relèvent, ça ne suffit pas, il faut qu’elle subisse à présent le deuil de son frère. Un inconnu presque, mais son frère tout de même. Alors, même si elle lui en voulait et qu’elle lui en veut désormais pour son absence, d’être mort, elle ne peut nier l’amour qu’elle éprouvait pour lui malgré l’incroyable égoïsme dont elle fait preuve actuellement. Boucle sans fin, rancune à la con. Elle a grandi avec Elias, elle a été élevée avec ce dernier, elle a partagé de nombreux et beaux souvenirs avec lui. Puis, les mauvais, son départ, ses silences, un enchaînement décevant d’actes et de choix. À présent, il n’est plus rien, un cadavre, de la chair inanimée, un corps, point. Elle ne sait pas vraiment si elle pleure sa perte ou leur absence de complicité. Trop tard maintenant, ils n’auront plus jamais l’occasion de recoller les morceaux, les miettes de leur relation passée et malmenée par l’absence et le temps.

Non. Il raisonne dans son crâne, tourne en boucle. Il est mort. Confirmation de ce qu’elle refuse de croire ou plutôt refusait. Mais, elle a conscience qu’elle se fourvoie. Elias est mort. Ce n’est pas un mensonge, une plaisanterie morbide et cruelle, il s’agit de la réalité, la dure réalité du monde. Lorsqu’elle rouvre enfin les yeux, captant les iris accablés de son frère, sa vision est déjà moins trouble, les larmes s’estompent. Elle se reprend, parce qu’Elsie est forte, parce que ce n’est pas son genre de fondre en larmes au beau milieu de la carrière, en public. D’un revers de main, elle sèche ses joues mouillées, refoulant un sanglot. Elle se reprend peu à peu, jugeant la main effleurant son épaule. Plus que trois. Il n’a pas revu Jamie, pas encore, parait qu’il se dore la pilule au ranch. Elle n’ose pas aller vers lui, elle ne saurait quoi lui dire de toute manière. Puis, la famille par les temps qui courent, ce n’est plus réellement ce qui compte, ça fait partie du passé, n’est-ce pas ? « Nous ne sommes plus rien, Bass. » Elle hausse les épaules, tire la moue suite à l’élancement provoqué par ce geste et lui vrillant l’épaule, avant de s’écarter d’un pas, détournant le regard. Ils ne sont plus vraiment une fratrie, une famille. Juste de vieilles reliques du passé. « Y’a plus de nous depuis longtemps. » Elle soupire, elle ne souhaite pas vraiment aborder le sujet plus amplement, pas avec le cœur lourd, pas aujourd’hui. « Comment est-il mort ? » Pas que ça importe, elle a simplement besoin de comprendre, comprendre pour mieux surmonter la perte. « Il a souffert ? » Oui ou non. En cas de deuxième option, elle préfère qu’il lui mente. Elle déglutit difficilement. Elle n’arrive pas encore à réaliser, pas vraiment. La mort, elle y a été confrontée tellement de fois, elle a la sensation qu’il s’agit encore d’un concept abstrait pourtant. Comme celle de leur mère, achevée de ses propres mains. Elle secoue vivement la tête, la peine de revenir en arrière, de s’attarder sur les échos d’un passé déjà lointain.

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MessageSujet: Re: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptyMar 26 Déc - 23:50

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Septembre 2017
Elsie Ferguson qui semble sur le point de pleurer, en public, n’est-ce pas l’indicateur de la fin ? Sa petite sœur est forte, même si parfois elle semble l’être juste pour contrarier tout le monde. Il referme ses doigts en un poing, cachant leur tremblement. Il lui donne un peu de temps, bien qu’il reste près d’elle, espérant. Il ne s’attendait pas à la suite – nier la mort d’Elias, être en colère contre lui, contre le monde, le frapper même. A défaut de s’effondrer en larmes, laisser voir sa peine par les interstices, s’ouvrir à lui. Mais non seulement le repousser, repousser toute leur famille, leurs souvenirs…  Elle n’aurait pas pu choisir de mots pour lui faire plus mal. Bass oscille sur ses jambes un bref instant, lorsque le boulet de canon le frappe en pleine poitrine. Elsie lui en veut. Leur en veut. D’accord. Mais ils sont toujours une famille. Pour lui, les barreaux, les milliers de kilomètres, les ranceurs, les différences, leurs nouvelles familles ne changent rien. Ils sont une famille – une fratrie encore plus. Et oui parfois cela passe par des mois sans nouvelles, des disputes à faire voler la vaisselle, mais à la fin du jour, ils peuvent compter sur eux. Bass vendrait sans doute Olympia pour sa fratrie et s’il a mis des années à se définir comme autre chose que « grand frère », cela compte toujours pour lui.  Il reste muet, sous le choc, avant que la colère et l’indignation prennent la parole : « - Comment ça il n’y a pas de nous ? Il n’y a que nous ! Nous sommes tous ce qui nous reste ! » Il lui crie presque dessus, mais sans violence. Il pourrait la secouer comme un prunier pour lui faire rentrer ça dans le crâne, et Bass lâche un rire mal contenu lorsque les questions d’Elsie lui écorchent le cœur. Des questions qui lui semblent futile, à lui qui est encore hanté de cauchemars plus vifs que la réalité. Pour elle, non, cela fait sens, mais ce sont des questions standardisées, attendues. Peut-être parce que ce sont celles là qui sont importantes lorsque l’on perd quelqu’un. Il ne s’est pas posé la question de si leur mère a souffert le martyre avant d’être totalement morte-vivante, si elle était encore envie lorsqu’on, lorsqu’Elsie lui a enfoncé un épieu dans le cerveau ; il ne s’est même pas demandé si son père si inconnu avait souffert comme un chien galeux lorsqu’il avait enfin du clamsé sur le bord d’une nationale. Il s’en moque, ce n’est pas ça l’important. L’important c’est la famille qui lui reste.

Bass baisse les bras le long de son corps.  « - Je ne sais pas. »  Pendant presque une minute, c’est la seule réponse qu’il a, d’une voix indifférente.
Cela tourne dans sa tête. Cela lui donne la nausée, mais le vertige s’arrête presque immédiatement, et Bass, qui avait détourné les yeux, en secouant la tête les repose sur sa sœur, faisant toujours barrage de son corps. Lorsqu’il reprend, il est calme, et sa voix sans timbre ni émotion va de paire avec son visage inexpressif.  «  - Un jackal lui a tiré dessus. Mais il n’a pas dû avoir le temps de le sentir, puisqu’un rôdeur lui a tout de suite mordu le mollet. » Il ne semble même pas inspirer, et le rythme de sa voix reste calme, sans précipitation. Pas plus qu’il n’élève la voix. Pourtant, Bass s’emporte progressivement, vociférant d’un air glacial. « - Il s’est fait arraché les tripes d’un seul coup, avant de tomber au milieu de la meute pour se faire déchiqueté vivant. Je le sais j’ai croisé son regard, alors qu’il  se fait bouffer et se débattait. » Les traits tirés, distendus autant de rage que de désespoir, il continue d’une voix basse mais enragée. Il a le cœur brisé mais il refuse de la lâcher du regard, l’empêchera de partir s’il le faut. Elle doit écouter, puisqu’il n’y a plus de nous, et Bass veut lui faire réaliser. Lui faire mal s’il le faut, avec des mots, peindre le concept abstrait de la mort en tripes dégoulinantes de sang. Il rive son regard au sien et martèle avec violence – elle ne peut pas effacer la mort d’Elias avec il n’y a plus de nous.

« - J’étais couvert de son sang ! J’étais là, à trois mètres, et je n’ai rien pu faire, et c’était ma faute, ma faute ! » Pour un peu, il se frapperait la poitrine de son poing – il l’a fait, durant toutes les nuits où il n’arrivait pas à se remettre de la mort d’Elias. A s’arracher le cœur avec ses ongles, se frotter la peau jusqu’au sang pour ne plus y voir les tâches fantômes sur sa peau. Espérer mourir de culpabilité quand des spectres dansaient devant ses yeux, le jour, la nuit, en plein Olympia comme dans l’ombre. C’était sa faute, il ne le discutait même pas. La mort d’Elias aurait pu être évité, cela aussi il en était certain. Et par une sorte de miracle inversé, même si cela lui faisait toujours aussi mal, il avait décidé de vivre avec.  « - J’aurai du faire plus. Ce jour-là, il y a des années, n’importe quand. » Il aurait dû tuer Chase avant qu’il ne la touche, il aurait pu la chercher, il aurait dû tuer leur mère, il aurait dû être là. « - J’ai commis beaucoup d’erreur. Et je n’ai pas fait assez. Je sais ça. Tu ne peux pas m’en vouloir plus que je m’en veux Elsie. » Il a un sourire pince-sans-rire et se rapproche, baissant les yeux sur elle. « Mais c’est trop tard. Et je refuse de revoir ça. De devoir t’enterrer, de te perdre. Quand tu m’en veux. » Bass prend le visage d’Elsie entre ses doigts avant qu’elle ne fuie, il est terrifié qu’elle ne s’enfuit sans lui laisse rune chance. Et promet d’une voix ferme – sans conditions. « - Tu es ma petite sœur, et je t’aime. Okay ? »



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MessageSujet: Re: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptyMer 10 Jan - 16:12



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+++

Bass n’est pas content, Bass est en colère, mais elle s’en fiche. Peut-être qu’elle l’a blessé, surement même, mais elle s’entête, elle a raison, ils ne sont plus rien, le nous n’existe plus depuis déjà bien longtemps, depuis des années. Il peut s’obstiner à vouloir recoller les morceaux, perdre son temps, elle n’a pas l’intention d’en démordre. Ils ne sont plus une famille. En tout cas, elle y croit dur comme fer. Elle l’ignore donc, elle nie sa colère, son agacement, le ton qui s’élève, comme elle le fait toujours, elle pose les questions qui comptent pour elle. Comment est-il mort ? Est-ce qu’il a souffert ? Parce que malgré tout, malgré qu’Elias ne représentait rien d’autre qu’un simple inconnu à ses yeux, il y a les souvenirs, ils sont persistants. Elle ne peut pas effacer le passé, oublier. Ils ont grandi ensemble. Ils n’étaient que des cousins et pourtant, à la mort de ses parents, elle est devenue une partie intégrante de cette famille, pas qu’une pièce rapportée, mais surtout une sœur ainsi qu’une fille aux yeux de sa tante qu’elle a toujours considéré comme une mère. Alors, le plus dur, c’est ça, son passif avec Elias, les souvenirs et bons moments la maintenant connectée avec ce dernier. Elle a besoin de savoir, pour affronter la réalité peut-être.

Elle a le sentiment de se ramasser une gifle en plein visage, à moins que ce ne soit un coup de couteau en plein cœur. Les prunelles sombres profondément ancrées aux iris clairs de son aîné, elle ne flanche pas. Pourtant, elle a l’impression d’être passée sous un rouleau compresseur. Elle est soudainement vidée. Elle déglutit difficilement, serre les dents. Déchiqueté vivant. Ce n’est pas la réponse qu’elle attendait, ce n’est pas ce qu’elle souhaitait entendre. Elle est parcourue par une vague de colère. Contre Bass, à moins que ce ne soit contre elle, ou alors les deux. « LA FERME, BASS ! » qu’elle s’égosille finalement, hurlant, s’époumonant, elle ne veut plus l’entendre. Pourtant, il n’y fait rien. Elle ne veut pas écouter ce qu’il a fait, ce qu’il n’a pas fait ou ce qu’il aurait pu faire. Elle a l’image ensanglantée d’Elias rivée dans sa caboche, les tripes à l’air, le regard vitreux, les traits déformés par la douleur. Elle ne veut pas de cette image, elle veut l’effacer, elle se ravise, elle ne veut plus savoir. Elle a la furieuse envie de se boucher les oreilles, elle ne veut plus percevoir sa complainte. Trop c’est trop. « Tu ne peux pas changer le passé et je ne veux pas que tu le changes. » Parce que c’est ce qui la forgée, c’est ce qui l’a rendue forte. Elle ne veut pas de ses plaintes, de ses justifications ou de ses excuses. Elle ne veut rien de lui, elle n’attend rien si ce n’est la paix. Elle s’apprête à le contourner, bien décidée à mettre un terme à cette entrevue non-désirée, pour autant il n’est pas de cet avis. Bass s’empare de son visage, l’encerclant de ses paumes imposantes. Elle n’a plus envie de lui accorder un regard. « Tu m’aimes, mais comme tu le dis si bien, c’est trop tard, Bass. » Elle plaque ses mains contre le buste de son frère, repoussant ce dernier malgré la douleur lui vrillant l’épaule. « Tu n’as rien pu faire pour Elias et tu ne pourras rien faire pour moi, point barre. » Le ton est froid, dur. En même temps, il l’a cherché cette fois, ce n'est pas totalement gratuit. « Il est trop tard pour Elias, tout comme il est trop tard pour moi. » Parce qu’elle ne veut pas de son aide, parce qu’il ne peut pas la protéger contre la dureté de ce nouveau monde, c’est impossible. « Alors, rentre à Olympia et embarque tes regrets avec toi. » Elle ne compte pas l’apaiser, lui dire qu’il n’aurait rien pu faire, que ce n’est pas de sa faute, non. Il peut bien souffrir tout comme elle souffre de ses propos. Elle repense à Elias, à l’image de sa mort, elle porte une main à son estomac, tire la grimace. « Écarte-toi maintenant. » Mais, sa requête est vaine. Elle va en cauchemarder la nuit, tout comme le jour. Elle plaque une main contre sa bouche, retient un sanglot, une nausée. Elias est mort de la façon la plus atroce qu’il soit, sous les yeux de son frère impuissant. L’horreur de cette pensée lui noue les tripes. Elle se détourne de Bass, s’accroupit sans attendre, sur le point de vomir son désespoir et l’horreur de ce dernier. Elle le déteste pour l’état de faiblesse qu’il lui inflige.

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MessageSujet: Re: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptyJeu 25 Jan - 17:56

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Pas un jour sans que les Ferguson n’attirent l’attention sur eux, ne se donnent en spectacle. Les trois fils, mauvaise graine, et la petite orpheline ramassée, le père mauvais genre et la mère sans autorité, paraît-il. Encore eux, les cris dans la rue, les disputes et les éclats de rire, tout dérange le voisinage, tout fait tourner la tête vers la fratrie désordonnée, incapable de garder le silence et profil bas. Il faut toujours qu’ils se fassent remarquer. Même ici au beau milieu d’un camp réduit en miettes par un ouragan, où l’eau de pluie et la boue a tout ravagé. Ils sont là, à crier l’un sur l’autre, le ton monte, les voix s’escaladent et les deux ne s’écoutent plus. C’est malsain la façon dont la mise à mort d’Elias est imprimée dans ses rétines, c’est malsain comment il aimerait la marquer à vie à son tour, elle, sa cousine, sa sœur, sa famille. Mais il est incapable de se taire alors qu’il aimerait hurler à plein poumons qu’elle doit la fermer et arrêter d’être une petite idiote, arrêter de marcher sur son cœur et le laisser, juste le laisser l’aimer et être son frère. Il l’était. Tant pis pour le sang, tant pis pour les barrières, tant pis pour ce qu’elle voulait, elle. Il était son frère. Envers et contre tout et plus jamais Bass ne laisserait quelqu’un lui enlever un membre de sa famille.

Il aimerait changer le passé. Pas tout. Tout sauf eux – parce que même si la peinture s’écaillait, que leur mère était épuisée, et qu’il y avait des non-dits dans les absences de Bass, des mauvaises fréquentations et des jeans rapiécés, ils étaient une famille. Et qu’importait tous les mauvais souvenirs s’ils pouvaient rire ensembles sur le canapé de leurs emmerdes. S’ils pouvaient se disputer, et Bass intervenir pour empêcher l’escalade des nattes tirées et des coussins envoyés à travers la pièce. C’était ça qui faisait eux. Nous. Il aurait voulu changer des choses, mais Bass était bon à rien quand il s’agissait de ressasser. Cela le pourrissait de l’intérieur.

Mais c’est trop tard. Il fronce les sourcils et digère mal sa rebuffade. Il s’y était attendu, mais il n’entend rien. Elsie est têtue comme une mule, il le sait, plus que quiconque. Mais il l’a vu grandir, il sait à quoi s’attendre, il sait qu’il n’est pas mieux parfois. Il n’a rien pu faire. Les mots devraient l’atteindre, le briser, mais elle ne peut pas lui faire plus de mal qu’il a pu s’en faire. Son cœur en porte les marques des cauchemars, sa peau pâle porte les marques des douleurs auto-infligées. Elle ne peut pas faire pire et il l’écoute stoïque, le visage plein de désarroi, mais refusant d’encaisser les coups. De bouger aussi. «  - Tu es en vie. Ce n’est pas trop tard. » Cette fois, il murmure à peine, son chuchotis disparaissant sous la fougue de sa sœur. Timide, mais obstiné, rauque d’avoir crié, mais sincère. Il secoue la tête, droite, gauche. Il ne s’écartera pas même si les larmes montent à ses yeux lorsqu’il la voit dans cet état. Il a vu pire, et il est un homme adulte qui a du sang sur les mains et sangloterait comme un enfant à l’idée de perdre sa petite sœur.
Il vient s’agenouiller à côté d’elle et pose sa main dans son dos. J’aimerais vous dire qu’il a peur qu’elle repousse, que sa main est hésitante et tremblante, prête à se retirer, à s’excuser. Il devrait en avoir peur, mais il ne pense pas, n’hésite pas. Jamais. Il frotte calmement son dos, son regard se perdant ailleurs, sur les débris de la carrière. Sur leurs souvenirs.
Puis sa voix bougonne, chuchote, seulement audible de sa sœur. « - Je ne veux pas changer le passé, je ne peux pas te protéger, je sais. Je sais que tu n’as pas besoin d‘aide si t’en demandes pas. »  Son pouce masse doucement sa nuque, la racine de ses cheveux, tendresse insoupçonnée chez le gentil géant. Ce n'était pas la première fois qu'il la voyait vomir, pleurer, même si... même s'il n'avait pas été là lorsqu'elle était en pleine thérapie, et c'était des années qu'on ne lui rendrait jamais. Il s'était assez torturé avec ça sur sa couchette de prison. « - Mais je t’aime, et je ne te laisserais pas. Tu es plus forte que moi, tu l’as toujours été. Je veux juste...une chance. Des souvenirs. Viens à Olympia. Quelques jours. Une seule chance. »

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MessageSujet: Re: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptyMer 31 Jan - 19:51



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Elle en a l’estomac noué, la gorge lui brûlant et son corps parcouru de sanglots. Elle ne supporte pas cette faiblesse, cette impuissance face à son propre corps, face à cette réponse physiologique suite aux paroles de son frère, aux images hantant à présent son esprit. Les flashs s’accumulent, elle se remémore sa maladie, les chimiothérapies, son corps si faible et meurtri. Et, de surcroit, elle se donne en spectacle au beau milieu d’Auspex. Non pas qu’elle soit franchement portée sur le jugement des autres. C’est tout bonnement qu’elle déteste donner cette impression d’être fragile et sans défense. Elle tressaille alors qu’une main se pose doucement sur son dos, elle soupire, ferme les yeux, tentant de contrôler ses haut-le-cœur. Entre l’ouragan, son épaule démise, la mort d’Elias, elle a l’horrible sensation d’avoir perdu le contrôle, d’être paumée. Les mauvaises nouvelles, les problèmes, se succèdent et elle souhaiterait tout simplement que cela s’arrête. Elle a besoin d’une pause, est-ce trop demander ? Une simple pause lui permettant de ne penser qu’à elle, rien qu’à elle, de se ressourcer, de ne plus s’inquiéter, de vivre un peu tout simplement. Elle en veut beaucoup, beaucoup trop d’ailleurs. À l’heure actuelle elle peut déjà s’estimer heureuse de tenir sur ses jambes, de respirer, d’être en vie. Mais, parfois, elle aimerait plus. Elle ne saurait dire quoi, elle veut tout simplement plus. Peut-être qu’elle traverse tout simplement une période nostalgique à la con ou peut-être qu’elle éprouve un ras-le-bol général, le besoin de changer d’air. Parfois, elle souhaiterait se volatiliser, disparaître et ne plus avoir à songer aux autres, à elle, aux morts, à sa propre survie. C’est bien beau de rêver.

La voix de Bass résonne, elle ouvre à nouveau les paupières, s’asseyant à même le sol, profitant – non sans forcément le montrer – de ce rapprochement avec son aîné. Peut-être qu’il lui a manqué, elle ne lui dira jamais. Elle n’est pas aussi expansive que ce dernier, elle n’y arrive pas, trop fière qu’elle est. Elle écoute en silence, ses pupilles fixant le sol boueux. Elle n’a rien à ajouter : non elle n’a pas besoin d’aide et il le sait, non on ne peut pas changer le passé, non il ne peut pas la protéger, ni elle ni Jamie ni quiconque d’ailleurs. Les lèvres pincées, elle réprime un soupçon de remords, un gros soupçon. Il lui dit toutes ces choses et elle n’arrive tout simplement pas à lui parler. C’est comme si elle n’arrivait plus à communiquer, à mettre des mots sur ce qu’elle ressent, à dire de jolies (et sincères) choses à ceux qu’elle aime, ceux qui importent. Pourtant, elle n’avait pas ce problème avant, comme quoi la fin du monde vous change. Elle relève la tête, croisant les iris clairs de son aîné, y ancrant les siennes. Elle espère ne pas regretter son prochain choix. « D’accord. » La voix est éteinte, ce n’est qu’un chuchotement. Elle n’est pas certaine que ce soit une bonne chose, de quitter la carrière, son peuple, de trouver du réconfort et du confort auprès des Olympiens. Peut-être, surement même, que c’est égoïste de sa part. On a besoin de tout le monde ici, on a besoin d’elle. La carrière ne risque pas de se reconstruire toute seule. Et, elle, elle fuit. Tant pis pour la culpabilité. « De toute façon, j’ai besoin de voir un médecin. » Et, surtout, de revoir Elanor, elle lui manque. Elle se redresse non sans difficulté, les jambes encore légèrement tremblantes. Elle se remet encore tout juste de ses émotions. Oui, un peu de repos, elle ne peut le refuser sous peine de flancher complètement. « Juste une chance alors. » Qu’elle se décide à lui donner après de longues années à le repousser. Une deuxième chance, une dernière chance.

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MessageSujet: Re: World's okayest brother | Elsie & Bass   World's okayest brother | Elsie & Bass EmptyMer 31 Jan - 22:10

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Comment pourrait-elle lui pardonner ? Son manque de discernement, avant, son absence quand elle avait besoin de lui, ces années à ne pas savoir où se tourner pour retrouver les siens, la sensation d’abandon, et maintenant la violence des mots, gratuite. Bass se trouve facilement des torts, défaut symptomatique chez lui, mais il s’était toujours rassuré… le mal qu’il avait fait à sa famille, à sa petite sœur, c’était en essayant de faire au mieux, c’était le moindre mal. Sauf les mots crus, sauf le spectacle de la mort de leur frère, sauf Elsie vomissant à côté de lui – de ça, il en était le coupable volontaire. Comment pourrait-elle le pardonner, quand il en était incapable, portant encore le fardeau de crimes involontaires commis au fil des ans. Mais c’était bien le propos, non ? Se raser le crâne ( cathartique ), protéger les enfants, aimer Malini comme s’il ne croyait rien à part elle, rebâtir Olympia, se taper la route, enfin, jusqu’à la carrière pour demander pardon et une petite sœur pour Noël.
Il était coupable, avait des idées noires, des cadavres de fantômes et du sang sur les mains – Elijah, avec ses murmures de pardon et de repentance n’avait au final qu’achevé l’homme en train de noyer. Bass n’était pas venu voir Elsie pour qu’elle le pardonne – il était venu pour avancer, enfin. Retrouver sa sœur, coûte que coûte, arrêter de perdre du temps à compter les fautes. Et à présent qu’il sentait sous ses doigts, sa petite sœur en morceaux, épaule démise, camp en lambeaux, ne tenant que par sa fierté obstinée, sa force à zéro… Elle a besoin d’une pause, si elle ne veut pas de son aide. Une pause, un refuge, comme lorsqu’on l’avait confié à sa mère, il y a des années. Comme Bass avait eu besoin de s’écrouler, en juillet. Un endroit où se reposer, être à l’abri. Reprendre des forces.
Bass continue à lui frotter le dos doucement, sa main bourrue se glissant entre ses omoplates, soutien fraternel et silencieux. Il ne juge pas, il parle, pour une fois et pour une fois, il espère que ses mots serviront à quelque chose.
Malgré tout, l’accord d’Elsie le déstabilise. Grâce offerte trop tôt ? N’avaient-ils déjà pas assez bataillé tous les deux dans la boue, hurlant, se blessant mutuellement comme seuls des frères et sœurs savent le faire. Cela avait été assez dur comme ça, en rajouter serait cinglé – mais un instant, Bass n’est pas sûr de l’avoir entendu et il penche la tête, les yeux brillants. Etincelants, ravivés par ce simple mot, prêt à la porter sur toute la distance qui sépare les camps, jusqu’au Wisconsin s’il le fallait. L’espoir est dans ses yeux, la tendresse au coin des lèvres. Il expire, soulagé, la tension se résorbant dans son corps. « - Bien. » Il chuchote comme elle, mais il sourit. Jusqu’aux oreilles, séparant barbe et moustaches d’un sourire éclatant.
Il la laisse se relever, avant de passer précautionneusement un bras autour de sa taille – juste l’appuyer contre lui, vérifier qu’elle est réelle, qu’elle ne fuit pas en courant dans un sens. Qu’il ne l’imagine pas. Il est encore soucieux de son épaule qu’elle tient de traviole, mais Bass vibre presque de joie lorsqu’il murmure avec calme. « - Ela’ va s’occuper de toi. Ca lui fera du bien aussi. » Il l’attire malgré lui, lui rappelle qu’elle est en terrain ami là-bas. Façon de camoufler le frère poule qu’il peut parfois être – les Fergusons sont difficiles à gérer et à protéger, mais voir sa fratrie mise à mal le blesse comme au premier jour. « - Je te le promet. » Sa voix dans sa gorge devient un ronronnement, étouffant de soulagement. Il murmure contre la chevelure sombre, sans oser l’embrasser comme il en a l’envie. Il ne sait pas ce qu’il promet alors qu’il l’entraîne hors du camp – pas des soins, non. Autre chose. D’être à la hauteur de la chance. Qu’elle a une maison où rentrer, lorsque le reste devient trop dur.


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