Fermeture définitive de Influenza ! in loving memory of who we used to be (casey) 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
-28%
Le deal à ne pas rater :
Brandt LVE127J – Lave-vaisselle encastrable 12 couverts – L60cm
279.99 € 390.99 €
Voir le deal

Partagez
 

 in loving memory of who we used to be (casey)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptyVen 22 Sep - 23:22



Arme à l'épaule et couteau à la ceinture, Arte déambule dans les ruelles désertes au sud de Stonebriar ; à chacun de ses pas, la silhouette du bâtiment aux horreurs disparaît un peu plus. Le menton relevé, le regard alerte, elle porte son attention aux enseignes des petits commerces qui décorent un paysage ravagé par des forces obscures. Le temps a ravalé les façades, fait emprisonner les lettres derrière des grillages de poussière ; la nature, ombragé les vitrines et les briques de guirlandes de lierres et d'autres pousses d'herbes... Elle, continue d'avancer, décidée à ne pas s'arrêter avant d'avoir trouvé ce pour quoi elle s'est éloignée du groupe de nettoyage du centre commercial.

Une canette de coca-cola s'écrase brusquement sous sa semelle sans qu'elle ne l'ait vue arriver. Arte sursaute de son soudain manque d'attention et resserre la prise sur son arme, prête au pire au moindre mouvement. Les rôdeurs sont encore là, et peut-être certains jackals aussi. Peut-être pire qu'eux. Son rythme cardiaque accuse le coup de cette frayeur ; elle respire profondément, reste immobile un instant. Rien. Rien d'assez stupide pour se montrer du moins, souffle dans son oreille la petite voix qu'elle a nommée méfiance. Après une minute, Arte déglutit et se décide à continuer.

Elle n'a pas besoin d'aller bien plus loin. « P... H... » ses lèvres gercées murmurent avant de ne s'étirer en un sourire prudent. Un doigt remet une mèche derrière son oreille, tandis qu'elle observe la rue tout autour d'elle : assez étroite, elle est plus une veine qu'une artère dans le corps de la ville, et surtout elle est vraisemblablement déserte. Son regard insiste néanmoins : que personne ne la voit entrer ou sortir de cet endroit est primordial, et engage certainement sa survie. Elle se tait, attendant un bruit. Rien. Rien d'assez stupide pour... La brune fronce les sourcils et secoue la tête. La crosse de son arme vient péter la vitre de la pharmacie. Elle se recule immédiatement, dos au mur ; attend une manifestation du destin. Rien. Elle enjambe les débris de verre, et enfin pénètre dans l'antre du pharmacien du début du vingt-et-unième siècle. Un soupir lui échappe. Un zip se fait entendre.

Les étagères sont renversées et les boîtes écrasées ; quelqu'un s'est introduit il y a de ça plusieurs mois, sûrement années et a tout ou presque ravagé. C'était attendu. Arte ne baisse pas les bras pour autant. Sous le bruit du carton qui cède, ses rangers la guident jusqu'au laboratoire de préparation dans l'arrière boutique. Autrefois scellée par un portillon métallique et électrique, la salle se révèle sans trop de mal à elle, mais dans un boucan strident. Elle n'entend rien de derrière le rideau de fer quand elle le lève à bout de bras. Une chaise vient empêcher la rechute du volet. Et Arte passe dessous, son sac à dos grand ouvert dans les mains.

Un cadavre est allongé là ; l'odeur de la mort embaume encore la pièce, même si à l'état du squelette l'heure du décès remonte déjà à une petite éternité. Arte ne s'y attarde pas, même si son regard se retrouve attiré par les ronds marrons qui tâchent le col de la blouse blanche. Ils descendent d'une tempe abîmée et mènent à un badge plastifié. « Dr. Nate Samuels. » Un frisson la parcoure ; elle se reconcentre de suite sur les étagères vitrées, et en débarrasse sans regarder les étiquettes les flacons aux couleurs pastels, les plaquettes aux opercules encore intactes... La pharmacie de quartier ne regorge néanmoins pas de pépites, et Arte s'apprête à en sortir déçue de sa virée criminelle. Tournée vers la ruelle, la jeune brune cherche encore du regard la perle rare... Quand une silhouette se distingue dans le coin de ses yeux bruns ; une ombre se découpe sur les murs gris de la façade d'en face, mais Arte ne peut pas s'adonner à son observation comme elle le voudrait : planquée derrière le comptoir du commerce de proximité, elle ne peut pas se permettre de bouger pour mieux la jauger, au risque de se faire repérer. Si ce n'est pas déjà fait, susurre la petite voix entre deux respirations troublées.

egotrip




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptySam 23 Sep - 0:23

Arte Casey
In memory of who we used to be


Ces derniers jours avaient été pénibles. En réalité, ce mois était pénible, ces putains d’années avaient été pénibles… Plus grand-chose n’avait de sens actuellement mais c’était sûrement la fatigue qui parlait. Il fallait espérer. Ce séjour à Olympia n’avait pas porté ses fruits et la réalité de sa vie actuelle lui était revenue en pleine gueule. Malgré son envie pressante de rentrer chez elle, de retrouver un environnement connu et – presque – rassurant, ses pas trainaient sur le retour. C’était à se demander si elle voulait réellement revenir dans la maison familiale. En réalité, la seule chose qui lui donnait la force de ne pas faire demi-tour et replonger se cacher à Olympia, c’était Jack qui l’attendait. Bordel, son corps était vidé de toutes ses forces, elle aurait donné cher pour croiser un Riders généreux de l’amener jusqu’à sa destination. Hélas, les heures s’écoulèrent sans que son fantasme se réalise.
La traversée de la petite ville aux alentours du Mall allait être difficile, elle devait être aux aguets et ménager ses forces pour les dernières heures de trajet qui l’attendaient ensuite. Casey espérait juste que le cirque qui avait eu lieu, un mois auparavant, avait attiré les rôdeurs à proximité du centre commercial, les éloignant ainsi du centre-ville. Marchant le long des habitations et autres commerces, elle entendit un bruit de verre brisé. "Super…" Dit-elle à voix basse. Elle s’arrêta un moment, dégainant son arme et essayant de localiser la provenance du son. Manifestement, ça serait à l’angle de la prochaine rue. Angle qu’elle devait prendre pour retourner chez elle. C’était soit ça, soit faire demi-tour et escalader les piles de voitures entassées à la prochaine rue. Son hésitation montrait son niveau de fatigue. En temps normal, l’idée de s’économiser face au danger ne l’aurait même pas effleuré. Elle fit le choix de ne pas en faire et d’attendre. Une pause ne serait pas de refus. Se posant contre le rebord d’un muret, elle attendit quelques minutes, l’oreille tendue. Ça aurait pu être le vent, ces derniers jours il s’était avéré plus rapide et violent que d’habitude. Néanmoins, un autre bruit plus lointain se fit entendre, une espèce de son métallique dont la blonde eut du mal à imaginer la cause. Soupirant, elle se releva après un moment de silence. Peut-être un rôdeur qui avait senti quelque chose. Les hypothèses les plus faciles s’imposaient à son esprit mais son instinct de survie, et son expérience, lui disait autre chose. La main bien accrochée à la crosse de son pistolet, la femme prit la direction de la rue en question. Rasant les murs au possible. Hors de question d’être assez conne pour faire une jolie cible au milieu de la rue. Ses pas étaient toujours aussi lents mais cette fois c’était par précaution et non par fatigue. L’adrénaline due au danger possible avait chassé cette dernière. Passant devant une pharmacie, elle remarqua d’un œil distrait la vitre brisée. Elle fit un ou deux mètres avant de s’arrêter. La déduction avait été simple. Si la plupart des bâtiments avaient été pillés et les façades ravagées, la mousse qui s’était accumulée devant celui-ci était arrachée. Casey s’appuya contre le mur adjacent à la porte d’entrée, hésitante. Fuir était une possibilité mais ça serait passer le reste du chemin à garder un œil par-dessus son épaule. Vu le peu de bruits, il ne s’agissait sûrement que d’une personne ou de deux très prudentes. Le choix était fait. Jamais elle ne prenait le risque de se faire prendre ne traitre, ça n’allait pas commencer maintenant. Néanmoins, son corps lui disait d’aller se cacher, de dormir, d’oublier, de disparaitre…ou c’était son esprit ? Sa main libre se frotta les yeux, essayant de dissiper le brouillard dans son esprit et de revenir à sa vigilance de survivant. Casey ne chercha pas à faire dans la discrétion et ouvrit brutalement la porte, l’arme braquée. Plus vite ça serait réglé, plus vite, elle pourrait repartir. Son regard se posa sur la première personne qu’elle vit – qui n’avait pas pris la peine de se cacher et c’était compréhensible. Son doigt se retira immédiatement de la gâchette. Le choc ne lui permit de baisser son arme que quelques secondes plus tard. Les yeux écarquillés et cette fois, bien réveillée, Casey sourit puis éclata de rire. Putain, si elle avait pensé tomber sur Arte ici, maintenant, ou même juste à nouveau… N’importe quoi ! Cette vie était du grand n’importe quoi et ne parlons même pas de l’ironie de la situation. "Je devrais même pas être étonnée." Elle dévisagea la brune avec un sourire en coin avant de regarder les alentours. Des fois qu’Arte se soit fait des amis, même si c’était peu probable. Casey savait qu’elle avait atterrit chez les Riders mais manifestement, ces derniers n’étaient pas dans le coin. Son regard détaché de l’autre femme, son sourire se perdu malgré le sentiment de familiarité rassurant qui s’était installé en elle. Arte était un indice –agaçant, certes – d’une vie qui était plus simple. En tout cas, où les choses allaient mieux que maintenant. Ses yeux se portèrent à nouveau sur la médecin, vérifiant par la même occasion que ce n’était pas la fatigue qui la faisait halluciner.  "Contente de voir que tu vas bien... Arte." C’était sincère et dénué de sarcasme, loin de tous les tons qu'elle avait pu employer avec elle par le passé. A cet instant, elle se foutait royalement de ce que l'autre femme avait bien pu lui faire subir. La colère viendrait bien assez tôt, pour le moment, elle appréciait juste le moment. Moment qui viendrait s’écraser rapidement contre les souvenirs de ces derniers jours et surtout ce dont Bass lui avait parlé.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptySam 23 Sep - 1:33



Putain de bordel de merde, petite voix souffle quand la porte s'ouvre à la volée dans un bruit strident. La question de savoir si elle tient à la vie ne se pose pas à ce moment. Elle n'en a pas le temps. Révélée par un angle mort, Arte se retrouve avec le canon d'une arme braquée sur elle. Le regard attiré par l’œil noir qui la menace, elle n'ose pas rompre le contact, n'ose pas voir le visage de celui ou celle qui la liquidera. Mais personne ne presse la détente. Il lui faut quelques secondes pour réaliser que ce n'est pas la fin. « Que... » Sa petite plainte est réduite au silence quand Arte relève les yeux. Même avec un peu de contre-jour, la silhouette lui est familière. Et elle n'a qu'à entendre son rire pour confirmer qu'un fantôme de son passé se tenait quelques secondes auparavant devant elle, et était prêt à la canarder. Qu'elle y a échappé, et de peu. C'est ce qui l'empêche de participer au rire de Casey, et qui l'empêche aussi de comprendre ce qu'il y a de si drôle dans cette situation étrange. Elle sourit néanmoins, dans l'incrédulité, et parce que l'arme de Redfield, si elle n'est plus dirigée sur elle, reste une menace qu'elle ne compte pas ignorer. Oh, Casey ne tirerait pas. Elle n'en serait pas capable. Mais sa méfiance insiste, on sait jamais.

Pourtant les soupçons s'effondrent. « Contente de voir que tu vas bien... Arte. » Entendre son prénom se faire dire par la blonde lui procure une étrange sensation. Elle souffle, et son sourire se réchauffe un petit peu. « Je vais généralement mieux quand on m'a pas braquée avec une arme trente secondes plus tôt, » fait la brune, incapable de se défaire de son sens de l'humour un peu particulier. Elle ne pense néanmoins pas à mal. Vraiment pas à mal... « Besoin de quelque chose ? Sirop pour la toux ? » demande-t-elle en venant s'appuyer sur le comptoir, son sac à dos posé à côté d'elle. « Vitamines... ? » Elle fait avec une légère moue, essayant de mieux traiter les informations qu'elle peut lire sur le visage de Casey. Ses bras se croisent lentement sur sa poitrine. Arte finit par soupirer doucement et laisse tomber ses plaisanteries. Quelque chose se brise, sous ses godasses et sous ses côtes. « Je suis contente de te revoir, » murmure le médecin. Elle n'arrive pas à maintenir le cap ; ses yeux quittent ceux de la blonde et tombent sur les boîtes souillées des médicaments. « Je pensais pas te revoir. » Ça veut dire mille et une choses à la fois, mais Arte ne l'entend que d'une façon : j'avais peur que la dernière fois ne soit vraiment la dernière. Elle espère que Casey comprend. Mais Casey ne comprend jamais ce qu'elle veut dire, elle a l'impression. Elle se souvient de leurs problèmes de communications. Elle hausse les épaules. « Qu'est-ce que tu fais ici au juste ? » enchaîne le médecin en se redressant un peu, en apparence plus intéressée par cette réponse que par celle qu'on pourrait fournir à ses aveux précédents. Sa culpabilité ne parait pas une seule seconde. Elle ne pense pas à son départ de la mine, ou à quoi que ce soit qui y ressemble. Ça n'a plus d'importance. Elle n'est plus cette personne-là. « T'es avec quelqu'un ? T'as été suivie ? » Son regard se dirige vers l'extérieur : il est inquiet.

egotrip




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptySam 23 Sep - 15:13

Arte Casey
In memory of who we used to be


Apparemment, Arte n’avait pas trop changé. Toujours la même attitude quoi qu’un peu différente en fait. Casey arque un sourcil devant la pointe d’humour dont elle fit preuve – du vrai humour et ne peut s’empêcher de lâcher un sourire amusé. Effectivement, des vitamines auraient été les bienvenues actuellement. En réalité, un rail de coke aurait été le bienvenu. La sincérité des paroles qui étaient échangées lui accordait au moins un certain repos. A savoir si c’était la fatigue extrême ou la satisfaction de revoir la femme – en vie. Ou peut-être que justement pendant l’espace d’un instant, elles partageaient quelque chose, un sentiment mutuel. Une compréhension qui n’était pas arrivée depuis… sûrement depuis leur première rencontre. Dire que c’était il y a presque un an et pourtant, les rapports n’avaient jamais été autres que conflictuels. Alors que durant ces courtes secondes, tout ça avait disparu. Cependant, un rappel lui sauta au visage. Les paroles de son interlocutrice lui firent détourner les yeux à son tour, son sourire laissant place à une mine sombre. Le rappel de leur dernière entrevue et des répercussions que ça avait eu sur elle, ne lui donnait pas envie de sourire. Six mois s’étaient écoulés depuis la dernière fois qu’elles s’étaient vues - enfin si on ne comptait pas les trois mots échangés lors de l'attaque du Mall. Six mois où c’étaient passées de nombreuses choses. Même si une pointe de rancœur traversa le cœur de Casey, elle ne la retint pas et la laissa filer au bénéfice du moment. Quelle importance cela avait-il maintenant ? Ce qui était fait était fait. Certes, elle ne pensait pas non plus revoir Arte un jour et en réalité, elle ne l’avait jamais souhaité mais elle ne pouvait nier qu’à cet instant, elle était juste contente de ce face-à-face imprévu. La blonde fit un pas en direction de l’autre mais son regard se posa sur le comptoir comme si elle apercevait, pour la première fois, l’obstacle qui se dressait entre elles. Dans un soupir inaudible, elle s’arrêta, reprenant un sourire, amusé par sa propre impulsivité. La question la fit revenir à la réalité et surtout à sa triste réalité."Je rentre…" Elle aurait voulu rajouter « chez moi » mais ce n’était pas le cas. Par ailleurs, un bout de fierté lui empêchait d’en raconter plus sur sa situation, préférant rester vague. Honteuse de tout ce bordel qu’elle avait commencé, juste pour finir ici dans cette pharmacie sans avoir réussi à atteindre son but. Son regard croisa à nouveau le sien et elle découvrit un trait de personnalité qu’elle ne lui connaissait pas : la paranoïa. A son tour, elle tourna la tête vers dehors comme pour apercevoir des personnes qui auraient pu la suivre mais les rues étaient désertes. Rangeant son arme dans son holster, elle parcouru les derniers mètres jusqu’au comptoir. "Non." Balayant les saloperies qui trônait sur le plan, elle se hissa dessus pour s’y asseoir. Autant profiter de cette situation pour se reposer un peu. Le corps face à la sortie, elle continuait de détailler les détails de la rue qui étaient perceptibles. "Mais avec le bordel que t’as fait en entrant ici, si je t’ai entendu, il y a de fortes chances pour quelqu’un d’autre aussi." Si jamais quelqu’un d’autre - ou autre chose, trainait dans le coin. Son visage se tourna vers son interlocutrice, la détaillant, à la fois pour retrouver les traits familiers qu’elle connaissait mais aussi pour découvrir des changements possibles. "Et toi, à part jouer à la pharmacienne, qu’est-ce que tu fais ici ? Seule ?" Si Arte et Casey partageaient bien une seule chose c’était leur goût pour la solitude. Néanmoins, à l’inverse de la blonde, elle faisait partie d’un clan ce qui sous-entendait que les sorties se faisaient accompagnées. Se tournant de l’autre côté pour observer l’arrière-boutique, il ne semblait pas voir la trace d’une autre vie ici. Son regard revint vers Arte. "Me dis pas que tu t’es barrée du ranch…" Oui, bien sûr qu’elle avait fini par savoir où elle avait atterri. Toutefois, ça aurait pu être amère comme remarque mais ce fut un nouveau sourire amusé, presque bienveillant, qui illustra le visage de Casey.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptySam 23 Sep - 16:06



« J'ai pas fait tant de bordel que ça, » se défend la jeune femme, le visage faussement outré. Elle dirige son attention vers la vitrine qu'elle a contribué à détruire : il est vrai, oui, que le boucan a rapidement trouvé son écho dans les ruelles, mais Arte doute que d'autres oreilles que les leurs aient eu vent de l'information. Elle espère, plutôt ; à son sourire un peu joueur se mêle une sourde inquiétude. Elle rit quand même. « Non, je n'suis pas partie du ranch. » Faute avouée, moitié pardonnée ? Elle ne peut pas complètement ignorer son passé. Elle a fuit trop de fois pour ne pas reconnaître son attirance pour le grand large. Sa facilité à céder à l'appel du vide. « J'y suis plutôt bien, en fait. Mais là... Je devais faire une petite virée en solitaire, » répond-t-elle à l'interrogation de la blonde, tandis qu'elle bascule une mèche de cheveux (un peu plus courte qu'il y a six mois : c'est pratiquement le seul changement, si on omet la disparition de ses cernes) derrière son oreille. « On a jamais trop de médicaments... » souffle le jeune médecin en donnant à Casey un aperçu de l'intérieur de son sac à dos. Elle aurait pu demander de l'aide à un raider, même à un éclaireur ; et si on l'interroge elle répondra qu'elle ne voulait pas mettre la vie d'autrui en danger pour une promenade incertaine. Elle avait eu de la chance de trouver ce dont elle avait besoin, et de la chance de tomber sur Casey plutôt que sur un renégat de Stonebriar. Une chance improbable, en fait ; un signe du destin qu'elle ne pouvait pas ignorer.

Arte, avec un peu de maladresse, se défait de son arme pour la poser sur le comptoir. Elle respire calmement, à peine perturbée par ces retrouvailles. Si rien d'autre, cette rencontre lui donnait le même sentiment que lorsqu'on est trop loin de chez soi et qu'on y revient enfin : une tranquillité d'esprit. Elle n'avait pas su en dire autant quant à leur entrevue sur le champ de bataille. « Tu rentres à la mine ? » Elle demande d'une petite voix en venant se hisser aux côtés de la blonde. La brune n'a aucun moyen de deviner que Casey n'y est plus ; elle ignore tout de la volonté de la blonde de faire bande à part. « T'es pas exactement dans le bon sens, tu sais... ? » s'amuse la légiste avec un sourire en coin. Ses mains sur les cuisses, ses jambes se balancent dans le vide. Ils frôlent le sol à chaque mouvement, le comptoir n'étant de toutes façons pas très haut. Puis son sourire se fane. « J'étais au mall toute à l'heure. Mais j'ai pas envie de bouger des cadavres. C'est dégueulasse là-bas, on a vraiment fait de la merde... » Elle hausse les épaules et son regard tombe en oblique sur le bras de la jeune femme. « Ton bras va mieux ? » Arte demande, alors que sa main vient à la rencontre de l'endroit où la plaie se tenait quelques semaines plus tôt. C'est elle qui l'a raccommodée. Encore.

egotrip




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptySam 23 Sep - 17:15

Arte Casey
In memory of who we used to be


D’un signe de négation de la tête, elle lui indiqua qu’elle n’était pas du tout d’accord avec elle, entre le verre brisé, le crissement du rideau de fer, il manquait plus qu’un coup de feu et même au fin fond de la mine on aurait pu l’entendre. Le rire d’Arte et raisonna mais la blonde ne la suivit pas. Malgré la remarque taquine, elle n’était pas au point de rire des départs de l’autre. N’exagérons rien, elle était crevée, pas ivre. N’empêche que le fait de savoir qu’elle était bien au ranch ne lui permit pas d’être contente pour elle. Au contraire, elle leva distraitement les yeux vers le plafond comme pour y chercher la force de continuer à oublier. Attiré par les mouvements de son interlocutrice, son regard se porte sur le contenu de sac et elle hoche la tête. C’était vrai, surtout que le ranch avait subi de plein fouet la grippe et avait fait de gros dégâts. Arte monte aussi sur le comptoir et si la situation n’était pas aussi étrange, le paysage pas aussi désertique, on aurait pu croire qu’il s’agissait d’une réunion banale entre vielles amies qui allaient partager un verre. Alors que son corps se détendait un peu plus chaque seconde, savourant le calme, la mention de la mine la fit se raidir. Elle ne s’était pas souciée de l’itinéraire quand elle avait répondu à la femme, elle s’était contentée de lui dire la vérité sans trop en dévoiler. Maintenant, elle était coincée. Ou presque. Si Arte prenait les choses avec humour, c’était parce qu’elle ne savait pas et la blonde ne se voyait pas lui avouer sa situation. Comment reprocher à quelqu’un quelque chose qu’on avait finalement fait aussi ? Le pire, c’est qu’elle était aussi partie comme une voleuse – enfin presque. Baissant les yeux vers le sol pendant que les mouvements de jambes du médecin se ressentaient dans le comptoir, elle n’eut qu’une envie : se laisser bercer et laisser passer ces interrogations. Toutefois, elle connaissait son interlocutrice, il faudrait lui répondre à un moment ou à un autre. "Je reviens d’Olympia." C’était un moyen détourné de lui répondre et surtout un moyen de détourner son attention. Peut être que la mention de cette ville orienterait la curiosité de l’autre femme vers une direction différente. "J’y ai vu Bass." Et Ryan… L’image de Ryan s’imposa à elle et ferma les yeux un instant pour éliminer cette pensée, cette rage qui l’avait animé ces dernières semaines. Reprenant le contrôle d’une respiration plus posée, elle réussit à faire fi des derniers évènements, notamment en se rappelant les informations qu’elle avait obtenu. Informations qui concernaient aussi Arte. Finalement, quoi qu’elle dise, la conversation n’allait pas être plaisante. Heureusement, un répit supplémentaire s’offrit à elle. Apparemment, la coalition avait décidé de faire le ménage dans le Mall. Ça lui faisait une belle jambe. La suite fut plus intéressante… Les sourcils haussés sous la surprise, Casey regarda sa voisine."Quoi ?" Le regard qu’elle posa sur son épaule lui permit de faire les liens suffisants pour interpréter ces paroles. La blonde avait quasiment oublié qu’Arte était aussi au Mall il y a plus d’un mois. "… Oui, ça va mieux." La lèvre pincée en imaginant que lors de son inconscience c’était – à nouveau, la médecin qui l’avait soigné finit par lui tirer un soupir amusé. Décidément…  "T’y es pour quelque chose, c’est ça ?" Sa main toucha son épaule comme pour vérifier qu’elle était toujours en bonne état mais aussi pour renouer avec les souvenirs des derniers moments de conscience qu’elle avait. Le visage d’Arte n’apparaissait nulle part. L’idée qu’elle l’avait manipulé alors qu’elle était inconsciente – encore, oui on sait – lui arracha une grimace."Au moins cette fois, j’ai pas fini quasiment à poil. Merci..." Dit-elle avec un sarcasme mêlé d’amertume. Y en avait marre à la fin! Au final, elle n’en savait rien. Tout ce qui lui revenait en mémoire c’était le chemin de retour à la mine. "Tu t’en es sortie indemne ? Du Mall, je veux dire." Pas de soins qu’elle avait dû porter à Casey. Dans la mêlée et ses envies de violence, elle n’avait plus du tout prêté attention à la femme, ni  même à qui que ce soit d’autre, encore une fois, elle avait perdu pied.

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptySam 23 Sep - 19:26



« Oh. D'accord. » Elle n'a pas mis les pieds à Olympia depuis longtemps. C'est à peine un souvenir, pour elle. Une période qu'elle croit avoir rêvé. Et pourtant c'est un rêve qui a laissé ses cicatrices. Arte se recroqueville dans sa veste un peu trop grande pour elle ; celle de Nathan, forcément. Elle ne lui la rendra sans doute jamais. Elle ne le verra sans doute plus. Tant mieux, elle ne sait pas ce qu'elle lui dirait ; elle ne sait pas ce qu'il est devenu, là-bas, à Olympia. Peut-être qu'il couche avec la nouvelle institutrice, elle ne pense pas qu'il se morfond de son départ. Elle ne pense pas qu'il l'ait jamais fait, en fait. Eux deux, c'était rien du tout. Et elle s'en fout. Elle s'en fout. Comme de Bass, comme de tous les hypocrites qui vivent entre les murs de l'utopie. Ils ne sont plus les siens. Arte pense qu'ils ne l'ont jamais été. Elle s'accorde mieux avec le cynisme des habitants du ranch, ils sont plus réalistes, ils lui ressemblent plus. « Je vois. » Le médecin n'a pas envie d'étoffer plus le sujet d'Olympia, de demander à Casey pourquoi elle y est retournée, quand de toutes évidences là-bas plus rien n'est bon à garder. Ça l'énerverait très certainement. Autant éviter.

« Bien sûr que j'y suis pour quelque chose, » admet la brune, les épaules haussées une seconde, sa main éloignée avant de n'entrer vraiment en contact avec l'épaule de Casey. « Y'a pas tellement d'autre médecin compétent. » Un rictus étire ses lèvres, autant à la sienne qu'à la remarque de l'éclaireuse, puis s'estompe. Arte fixe soudainement le vide. « Ouais. Indemne. Quelques frayeurs seulement. J'étais avec Harrison, on a même pas eu le temps de rentrer dans le mall... J'ai envie de dire tant mieux... Beaucoup n'ont pas eu cette chance, clairement. On s'est occupés des blessés. » Elle est heureuse de ne pas s'être retrouvée au cœur de l'action avec une arme chargée, de ne pas avoir eu à prendre une ou plusieurs vies. Sa haine pour les jackals, pour ceux qui l'avaient blessée, et surtout pour ceux qui avaient enlevé Olivia... elle n'aurait pas été apaisée après un massacre, elle aurait juste été attisée. Arte aurait peut-être pété les plombs. Et alors les détonations qu'elle avait entendues même depuis l'hôpital de campagne auraient pu être les siennes. Dieu merci il n'en avait rien été. « J'ai revu des gens... D'Olympia, de la Mine. Des morts, je veux dire. » Elle hausse les épaules. « C'était comme revivre le 31 octobre. » Les mots ont glissé, se sont soustraits à sa volonté. Pas qu'elle ait besoin de parler... Mais ça a besoin de sortir. Arte pose un long soupir, prend le temps d'assimiler le fait qu'elle vient de déballer tout ça. Sans raison, sans que ce soit justifié. Son visage se tourne lentement vers Casey. « Je préfère rester au campement, maintenant. Faire mon taf. » A nouveau ses épaules se secouent ; elle déglutit. Un faux rire s'élève depuis son abdomen douloureux. « J'sais pas pourquoi j'te dis tout ça. J'devrais y retourner, ils vont finir par capter que j'ai disparu. » Elle saute du comptoir les pieds joints.

egotrip




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptySam 23 Sep - 21:40

Arte Casey
In memory of who we used to be


Détourner le sujet sur Olympia n’était pas la meilleure des idées mais elle valait quelque chose. Enfin elle pensait. Arte ne semblait pas vouloir en savoir plus comme si elle faisait un refus catégorique de cette vie. Au moins, ça éviterait peut-être à Casey de lui raconter ce qu’elle avait appris ou de se sentir devoir le faire. L’air était devenu plus lourd comme si la tension de la Riders envahissait l’environnement. Autant ne pas insister pour le moment. Elle se déciderait plus tard, si besoin. "Puis c’est pas comme si t’étais pas habituée à me recoudre." Ça devait clairement jouer. A force de pratique sur  son corps, Arte allait finir par pouvoir la soigner les yeux fermés. Enfin autant éviter que ça arrive de nouveau si possible. Son amusement disparu à la prononciation du prénom d’Harrison. La bonne nouvelle c’est que ce n’était pas lui qui l’avait soigné. Elle ne préférait pas rebondir là-dessus, c’était les affaires de la mine donc pas celles d’Arte, ni celles de Casey. Silencieuse, elle écouta le récit de son interlocutrice. La mention des morts de la mine ne put que ramener Elias dans son esprit. Elle se demandait si on avait eu la bonne idée de lui tirer dans la tête, de s’occuper de son corps ou s’il rôdait encore dans le Mall à la recherche d’un être humain à bouffer. Passant sa main sur son visage pour se réveiller de ses pensées sombres, ce fut l’autre femme qui enchaîna. Le 31 octobre. Cette date, elle n’eut même pas besoin de réfléchir pour savoir à quoi elle faisait allusion. Ses yeux se portent sur Arte et cherche son regard, pour mieux comprendre. Néanmoins, tout s’enchaîne : l’attitude faussement forte, le sarcasme feint, la fuite. Cette fois, Casey ne fait pas la même erreur et plaque sa main sur celle d’Arte, encore sur le comptoir après sa descente. "Non." Sec mais sans pour autant être agressif. Elle-même ne savait pas ce que signifiait ce non. Juste son désaccord mais envers quoi ? Quelle partie exactement ? Casey retire sa main dans un soupir. A croire que son séjour à Olympia l’avait adoucie (voire ramollie), sûrement Bass ou les évènements qui s’y étaient produits. Dans tous les cas, le résultat était le même. "Reste un peu. A mon avis on risque pas de se recroiser de si tôt..." Elle refusait que la brune prenne la fuite. De plus, son argument était valable. A un moment, Casey ne pensait même pas revenir en vie d'Olympia et voilà que maintenant, elle tapait la discussion avec une autre vision d'un passé mais plus récent. De plus, vu comme c'était parti, elle ne savait pas comment allait se dérouler les prochaines semaines. Et elle ne voulait pas le savoir. "Tu as autant envie d’y retourner que j’ai envie de reprendre la route." C’était sûrement arrogant de sa part d’avancer ça, de penser savoir ce que voulait Arte. Surtout vu leurs problèmes de compréhension. Cependant, ses dernières paroles étaient sans équivoque sur ce qu’elle ressentait vis-à-vis du charnier du Mall. Les mauvais souvenirs de cette nuit fatidique devaient la hanter. Casey n’en avait rien vu mais elle se rappelait de l’état dans lequel était la médecin lors de leur rencontre pendant cette période. Encore aujourd’hui, et même pendant ses instants de colère, elle ne lui souhaitait pas d’être à nouveau cette personne. "Plus… il faut quand même que je te parle." Un long soupir s’ensuivit. Elle ne devait strictement rien à Arte. Certes, elle l’avait soigné mais c’était loin de combler le reste. Néanmoins, elle voulait lui dire. Ou était-ce juste une excuse pour gratter quelques secondes ? "A Olympia… Je sais… Tu ne veux sûrement pas en entendre parler mais tu devrais le savoir. Nathan a disparu depuis quelques mois." Elle hausse les épaules, ne pouvant lui apporter plus de précisions. Et ne voulant pas non plus le faire. Casey se doutait bien qu’Arte en avait suffisamment entendu. Au moins, c'était dit. "A ta place, j'aurais voulu le savoir." Quelle excuse de qualité pour remuer cette merde!

Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptyDim 24 Sep - 17:34



« Non. » La brune baisse les yeux sur la main qui l'entrave, qui l'ancre à la réalité d'une pharmacie de quartier dans une petite ruelle déserte et sans histoire au sud de la ville de Frisco. Elle s'oblige à écouter Casey et les épaules de la brune s'affaissent. « Peut-être, » soupire-t-elle en revenant contre le comptoir. Elle ne s'assoit pas dessus, s'appuie juste. Ses paumes serrent le contreplaqué et quelques particules s'en effritent, Arte grimace : sûrement des termites. Ou la perspective de ne pas revoir Casey "de si tôt"... Qui sait. « J'ai juste pas envie qu'on me reproche quelque chose... » marmonne Arte. C'est son lot. Elle fait toujours quelque chose de travers et il y a toujours quelqu'un de plus haut placé pour le lui reprocher. « Mais d'accord. » A nouveau, elle croise les bras, le regard tourné vers l'extérieur. Elle essaie aussi de plisser les yeux pour mieux détailler les étagères dévalisées ; rien ne l'intéresse plus de quelques secondes. Alors son attention se reporte sur la blonde. Et ça tombe bien, parce que ce qu'elle dit l'intrigue beaucoup : Arte s'avance un peu, comme pour mieux écouter. « Que tu me parles ? » Un sourcil s'arque. Et ils se froncent après... Le mot Olympia revient, ce doit être un mot clé de cette discussion. Olympia, c'est pas sa tasse de thé. Ça lui fout les jetons. Mais elle ne s'attend certainement pas à la suite du discours, et tombe des nues quand elle entend ce qu'on a à lui dire.

Tout à coup c'est comme si son monde s'effondrait. Elle ne sait pas trop pourquoi, ou comment. Mais ça la touche. C'est Nathan, donc forcément... « Quoi ? Comment ça il a disparu ? » Son visage est plongé dans la confusion et quelque part, la peur. L'idée que quelque chose aurait pu lui arriver la terrifie. C'est pourtant sûrement le cas : dans ce nouveau monde, on ne sait pas passer quelques jours sans que quelque chose n'arrive à quelqu'un. « Il n'est plus à Olympia ? Depuis combien de temps ? » Son coeur commence à s'emballer, même si son élocution n'en souffre pas encore et que sa respiration est toujours stable. « Tu veux dire qu'il est quelque part dehors, là ? Maintenant ? » Ou qu'il est mort. Parce que personne ne peut savoir ce qu'il est advenu de lui après qu'il ait passé les portes de la ville, personne ne peut dire si l'homme vit encore. Arte cherche le support dont elle a besoin dans le comptoir qui s'effrite. Son regard se perd dans le vide ; elle se mord les lèvres, puis le bout des doigts. Elle résiste mal à la frustration de ne pas avoir toutes les réponses à la seconde où elle les pose. « Et Rosaline est avec lui ? » Elle demande tout bas, essayant de faire les calculs dans sa tête : il ne serait pas parti sans elle, et il n'aurait pas risqué sa vie pour rien. Ça ne laisse pas beaucoup d'options... Son regard croise celui de la blonde. Elle avait eu tort. Arte n'aurait pas voulu savoir ce qui avait pu arriver à Nathan, ou à Rosa en fin de compte, ou à qui que ce soit à Olympia. Ils vivaient mieux dans les souvenirs. Ils étaient en sécurité, dans les souvenirs. Et c'était ainsi qu'il fallait qu'ils demeurent : en sécurité. Face à la nouvelle, Arte ne sait pas comment réagir. Elle perd pied. Elle n'a pas la situation en main. Et c'est extrêmement déconcertant. « Je comprends pas, là... Faut que tu m'expliques. »

egotrip




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptyDim 24 Sep - 18:49

Arte Casey
In memory of who we used to be


L’appréhension qui se lisait sur les traits de la brune était en réalité justifiée. Beaucoup plus justifiée qu’elle n’aurait pu le penser. Sans le vouloir, elle s’était aventurée sur une pente qu’elle ne voulait pas prendre. Dire qu’elle avait abordé Olympia, notamment, pour esquiver le sujet de la mine. Voilà qu’elle se retrouvait tout autant dans un merdier. L’appréhension laisse vite place à la peur et Casey se rend compte qu’il lui manque une information sur leur relation. Toutefois, pas besoin de lui demander, la déduction était simple. Casey la laisse poser ses questions, elle connait la réponse pour toute. Encaisser la réalité de ce genre d’annonce s’avérait toujours difficile comme si le cerveau refusait d’accepter, tenter de trouver une erreur dans ce qu’il traitait. Il n’y en avait pas. La blonde l’avait constaté d’elle-même lorsqu’elle avait mis les pieds dans la maison. Bass n’avait fait qu’éclaircir un peu les choses. "Oui, Arte." C’était la réponse. La réponse qui ne ferait qu’enfoncer Arte dans ses peurs et ses angoisses. Elle devait savoir et voilà que maintenant qu’elle savait, la blonde doutait d’avoir fait le bon choix.  "Ça fait plusieurs mois qu’il n'est plus à Olympia." Elles savent toutes les deux ce que ça veut dire. La possibilité qu’il soit mort était grande. Néanmoins, et de ce qu’elle savait, Nathan avait très bien pu claquer la porte sans un mot à personne, pour trouver son bonheur ailleurs. Lorsqu’on avait réussi à vivre autant d’années avec des rôdeurs, on pouvait survivre plusieurs mois, seul dehors. Alors qu’elle s’apprêtait à développer un peu plus sur le peu qu’elle savait, vint une question qu’elle n’attendait pas du tout : Rosa. Casey ne put s’empêcher d’écarquiller les yeux mais aussi de blêmir. Bordel, ça faisait combien de temps qu’elle avait pas parlé avec quelqu’un d’Olympia ? A cet instant, l’ex-miners réalisa qu’Arte avait coupé les ponts avec tout le monde lors de ses départs – comme si de rien n’était. La blonde descendit du comptoir et fit quelques pas dans la pharmacie. En d’autres circonstances, elle n’aurait pas hésité à balancer la vérité dure et froide mais là c’était différent. Peut-être parce qu’il s’agissait d’Arte ou peut-être parce qu’il s’agissait d’une enfant dont on parlait. "Arte… Elle est morte." Dit-elle quelques secondes après s’être retournée vers son interlocutrice. Son ton était doux mais elle savait que ça ne suffirait pas à mieux faire passer cette annonce. "Lors de l’épidémie, ou peu de temps après. La grippe." L’expression qu’a Arte actuellement, elle la connait très bien, elle l’a vu, elle l’a maudite et elle l’a même frappé pour ça. La brune venait de perdre deux personnes en l’espace de quelques secondes. Sa réalité venait de se fragmenter comme un puzzle qu’on cherchait à reconstruire. Le regard de Casey s’assombrit rien qu’à l’idée de devoir faire face à nouveau à cette femme. Pourtant, elle se dirigea vers elle, non pas pour la frapper mais pour être là. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien faire ? La blonde ne pouvait rien lui offrir de plus actuellement. Une main se tendit puis retomba mollement aussi tôt. "Je me doute qu’une partie de toi aurait préféré rester dans l’ignorance et que tu me détestes pour ça… " Un soupir interrompt sa phrase. Elle n’était vraiment pas douée pour ça et n’y arrivait pas. Casey se frotta le visage, essayant de réveiller son esprit, de réveiller une personne qui aurait su le faire il y a 10 ans. Impossible."Je suis désolée..." Finalement, qu'est-ce qu'elle pouvait dire d'autre? Elle n'arrêtait pas de se poser la question. La mort de Rosa avait aussi affecté Casey mais elle était loin de pouvoir imaginer ce que ressentait la médecin à ce moment là.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptyMar 3 Oct - 16:52



Dire que le sol s'est dérobé sous ses pieds est un euphémisme. C'est un véritable tremblement de terre qui la secoue, et pourtant Arte reste parfaitement immobile. Appuyée contre le comptoir, sa frêle silhouette ne bouge pas d'un pouce. Elle a même arrêté de respirer, ses poumons noyés dans le choc. Une nouvelle après l'autre... Elle écoute Casey comme dans un rêve, ses paroles entravées par le boum boum assourdissant dans ses tempes. Mais ça ne dure pas longtemps. « D'accord... » elle murmure sans savoir combien de longues secondes se sont écoulées, les yeux rivés sur les croisements des joints du carrelage sous ses pieds. Elle inspire profondément pour ce qui semble être la première fois depuis longtemps. Asphyxiée par ses propres sentiments... Et elle qui pensait ne plus en avoir, plus vraiment. Quelle erreur. Quelle grossière erreur. « Donc ils sont morts tous les deux et personne ne m'a rien dit. » Sa voix est comme étranglée, elle s'extirpe à peine de sa gorge. Arte lutte contre la force invisible qui l'empêche de s'exprimer, mais elle semble être plus forte qu'elle. Tout, et tout le monde, est plus fort qu'elle dernièrement. Elle les envie tellement... Sa main vient essuyer son visage, en palpe la peau soudainement brûlante (et humide), et Arte échappe discrètement au regard de la blonde. Elle lui fait dos pour essayer de recomposer sa persona, les mains occupées par le contenu de son sac à dos, les papiers qui traînaient sur le comptoir... Pendant un moment, ses respirations de plus en plus profondes sont aussi de plus en plus laborieuses.

« Je suppose que je l'ai mérité, » la brune ponctue après un petit silence plein de bruits et tandis qu'elle se retourne comme dans un sursaut. « T'y peux rien. Ça m'attendait. » Elle est encore largement ébranlée par ces révélations, le bord des yeux rouges comme après un bain de chlore. Elle se refuse à couler une autre larme néanmoins et ses yeux s'inondent sans déborder. Un petit haussement d'épaule qui relève un peu plus du spasme que de l'action délibérée vient appuyer ses affirmations. « Enfin, bref... » Ses mains viennent frotter ses bras, comme si elle voulait se réchauffer dans sa trop grande veste. Sans y croire, elle accorde à la blonde un sourire douloureux. Elle peut tenir le coup. Elle le peut. Mais la surface de son sourire se craquelle. « Ils me manquent... » elle gémit sans vraiment s'adresser à la jeune femme. Elle sait, quelque part, que celle-ci n'éprouve plus de compassion à son égard. Même alors qu'elle l'a mise dans cet état, elle pense que Casey ne peut pas comprendre sa douleur. Que personne ne le peut. C'est toujours comme ça, quand on souffre. On est seul au monde. « Laisse tomber, » le médecin dit tout de suite, dans la peur que sa solitude ne gagne encore un peu de terrain. « D'autres nouvelles, peut-être ? » Elle demande en serrant l'abdomen, avant de n'attraper son sac pour en fermer sans considération pour le mécanisme fragile la fermeture.

egotrip




Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité
Anonymous

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) EmptySam 7 Oct - 12:52

Arte Casey
In memory of who we used to be


Arte semble prendre conscience des informations transmises mais surtout réalisé qu’au-delà de sa vie, les autres continuaient de vivre la leur. Ou d’arrêter de la vivre. Cette interprétation tout comme la vision de la brune fit écho chez elle. Directement, Casey se libéra des regrets qui menaçaient de la submerger pour se concentrer sur la situation présente. Hélas, la voix brisée d’Arte ne fit que lui rappeler d’autres souvenirs – pas franchement agréables. De plus, l’interprétation de la brune, même si elle s’avérait tout à fait probable n’était pas la réalité. Des histoires qu’elle avait entendu, Nathan n’était plus tout à fait lui-même depuis la mort de Rosa. Pour pas dire qu’il était un autre homme, le genre d’homme que Casey avait connu que trop bien par le passé. "Personne ne sait en fait." Des mois qu’il était dehors, mort ou vivant, tout ce qu’elle savait c’est que la possibilité qu’il soit parti et ait survécu n’était pas impossible. Casey se détourna de son interlocutrice pour regarder dehors, lui laissant l’occasion de se ressaisir sans avoir à s’occuper d’une quelconque pudeur. Les bras croisés, elle entendu le blâme d’Arte et elle serra les dents en secouant la tête. "Tu n’y peux strictement rien. Les autres décident eux-mêmes de ce qu’ils font." Dans d’autres circonstances, à un autre moment de sa vie, Casey aurait sauté sur l’occasion pour lui parler de ses départs, de ses fuites mais elle n’en fit rien. "Et le karma n’existe pas. Suffit de regarder par la fenêtre." Vu le ton que la blonde avait employé, ce n’était pas discutable. Il suffisait de regarder ces dernières années pour savoir que ce concept avait été assez éprouvé pour constater que ça n’existait pas. Se retournant enfin vers son interlocutrice, elle fronça les sourcils à voir son état. Non pas par réprimande mais parce que la voir comme ça, la mettait plus mal à l’aise qu’autre chose. Le mince sourire qu’Arte lui accorda l’aida à se dérider un peu mais sans pour autant retrouver son assurance naturelle. Au moins, elle avait fait ce qu’elle devait faire : la médecin était au courant. Restant silencieuse à l’aveu de son interlocutrice, elle détourna le regard à nouveau vers la rue. C’était sûrement la première fois que la brune faisait preuve d’autant d’humanité – ou de sentiments, devant elle. Comme quoi, elle était une personne plus ou moins normale après tout. Ou était-ce sa colère pour elle qui avait fini par déformer sa perception ? Son gémissement interrompit le fil de ses pensées et lui broya les tripes. Dire qu’il y a à peine douze heures, elle était dans sa maison à se remémorer la soirée qu’ils avaient tous passé ensemble. L’ironie de la vie. "Rien qui ne te concerne." Dit-elle distraitement alors qu’elle reposait son regard sur la brune au bruit de la fermeture éclair. Ce n’était pas le moment de parler de sa vie et franchement, elle ne se sentait pas la force de le faire. Sans parler qu’avouer qu’elle avait quitté la mine à Arte serait un comble. "Et je pense que ça fait déjà assez pour aujourd’hui." Casey eut un faible sourire amusé avant de relâcher ses bras et de se rapprocher de la brune. "Tu serais restée à Olympia, ça n’aurait rien changé." Qui était-elle pour avoir ce genre de certitude ? Juste une personne qui essayait d’ôter tous les reproches d’une autre. Encore une fois, sa main se lever comme pour faire un geste en faveur d’Arte mais elle ne le poursuivit pas. Décidément, elle n’avait pas la moindre idée de comment réagir normalement à ce genre de situation. "Tu m’as dit que t’étais bien au ranch, c’est tout ce qui compte maintenant. On peut pas changer nos erreurs alors autant avancer." Un soupir ne manqua pas de se faire entendre. Casey s’était sûrement mal exprimée mais l’intention y était."Même si je sais pas comment tu fais pour supporter Rhodes." Une pointe d’humour, c’était tout ce dont elle était capable pour tenter de reprendre une conversation naïve – ou presque.

Revenir en haut Aller en bas
Contenu sponsorisé

in loving memory of who we used to be (casey) Empty
MessageSujet: Re: in loving memory of who we used to be (casey)   in loving memory of who we used to be (casey) Empty

Revenir en haut Aller en bas
 
in loving memory of who we used to be (casey)
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1
 Sujets similaires
-
» Réminiscence • Aiden & Casey
» Promotion (ft. Casey)
» When you don't know what to say, just shut up (Casey)
» vol de rêves (casey)
» a big bag of nope (casey)

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Influenza :: RP Archivés-
Sauter vers: