Fermeture définitive de Influenza ! Réminiscence • Aiden & Casey 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 Réminiscence • Aiden & Casey

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MessageSujet: Réminiscence • Aiden & Casey   Réminiscence • Aiden & Casey EmptySam 23 Sep - 19:31

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Casey
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Avec un soupir de fatigue, Jaz s’allongea sur le lit d’où elle ne bougerait certainement pas jusqu’au lendemain matin. Cela faisait une bonne semaine qu’ils n’avaient pas trouvé un abri convenable pour la nuit. Ils avaient dû se débarrasser d’un couple de rodeurs au rez-de-chaussée, mais le premier étage était vide et bien conservé. Jaz avait shotgun la chambre parentale, Aiden devrait se contenter du lit simple de la chambre d’enfant, mais il ne s’en plaignait pas. Dormir sur un matelas et dans une maison à l’abri des rodeurs était déjà un véritable luxe. La zone en était relativement exempte. Ils avaient croisé deux hordes de taille modérée en faisant route vers cette petite ville, mais rien de vraiment inquiétant. Ils n’avaient eu aucun mal à les contourner sans se faire repérer. Il avait choisi une maison en bordure de la ville afin de pouvoir s’en échapper rapidement si besoin. Les portes et les fenêtres étaient intactes, et le bâtiment en lui-même était en plutôt bon état malgré les années d’abandon. Ils pourraient dormir sur leur deux oreilles cette nuit.

 
Aiden s’appuya contre le cadrant se la porte, regardant sa sœur roulée en boule, sombrant déjà dans le sommeil. Il lui enviait son innocence et son calme. Elle avait à peine 13 ans lorsque le virus avait commencé à se propager, et 14 lorsqu’ils avaient dû partir de la zone de quarantaine et se débrouiller par leurs propres moyens. Malgré le danger constant et les horreurs qu’ils avaient vécu elle gardait la capacité de s’endormir de façon instantanée, sans que rien ne vienne troubler son calme. « Je sors fouiller les maisons, ne sort pas de la maison avant que je sois revenu. » Avertissement inutile, le sommeil l’avait déjà emporté.

 
Il vida son sac à dos en n’y laissant qu’une bouteille d’eau et une barre de céréales. Il ajusta son couteau et sa machette à sa ceinture, les seules armes qu’il possédait. Elles étaient suffisantes contre des marcheurs isolés et face à des hordes il préférait courir. Les armes à feu n’étaient bonnes qu’à attirer d’autres marcheurs. Il observa la rue une dernière fois depuis la fenêtre de la chambre. Les marcheurs étaient peu nombreux, faciles à éviter. Il y avait quelques magasins qu’il comptait visiter pour récupérer des provisions.

 
Il du contourner plusieurs maisons pour parvenir au premier magasin sans attirer l’attention des rodeurs. Il pourrait facilement s’en débarrasser, mais ce serait une perte de temps. L’enseigne annonçait des produits frais, mais il espérait y trouver des boites de conserves ou autres aliments secs qui ait tenu bon jusque-là. Il donne un coup avec la poignée de sa machette sur la vitre de la porte qui se brisa. Il s’assura qu’il n’y avait pas de rodeur de l’autre côté, puis passa son bras pour déverrouiller le loquet et ouvrir la porte. Une fois à l’intérieur il tendit l’oreille, à l’affut du moindre bruit. Un grognement venait du fond de la boutique. Il vérifia les rayons tout en restant proche de la porte pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’autres. L’anticipation était la seule chose qui gardait en vie les raiders. Ne jamais se faire surprendre était sa règle d’or. Aiden avança vers la porte du fond alors qu’un rodeur faisait irruption. D’un geste rapide et précis il planta sa machette dans le crane du marcheur. Lorsque celui-ci s’effondra il en profita pour faire glisser la lame hors de son crâne. Il expira lentement pour faire passer la tension qui l’envahissait à chaque rencontre avec un rodeur. Il ne s’y habituerait surement jamais. Il ne pouvait pas s’empêcher de voir des êtres humains chez les rodeurs. Il rangea sa machette et se passa une main dans les cheveux comme pour chasser le stress.

 
L’intérieur du magasin sentait franchement mauvais, et l’odeur ne venait pas seulement du rodeur. Les produits frais s’étaient décomposés des années au part avant, ne laissant que des résidus brunâtres et une odeur de pourriture saisissante. Sur les étagères des rayons il restait peur de chose de récupérable. Même les paquets en carton de pâtes sèches avaient été attaquées par l’humidité et avait fini par pourrir elles aussi.  « Encore un de ces fichus magasins bio… A force de se soucier de la planète ils n’ont rien laissé pour les derniers survivants de l’espèce humaine. » Au fond du magasin il finit par trouver des pots de sauce tomate en conserve. Il se souvenait de la première fois qu’il avait avalé un pot entier de sauce sans accompagnement. L’expérience avait été étrange, mais c’était loin d’être mauvais. Il enleva son sac de son épaule et y rangea les boites. Il trouva également des boites de haricots en sauce tomate ainsi que des boites de thon agrémenté de…sauce tomate. Ils n’auraient pas des menus très variés mais au moins ils avaient de quoi tenir un moment. Son sac était lourd lorsqu’il le passa à son épaule à nouveau. Le poids était réconfortant néanmoins. Le sac se fit plus lourd… Il se retourna à temps pour voir le visage d’un rodeur plonger vers lui. Avec un cri de terreur il parvint à placer son bras sur le cou du mordeur, parvenant à le tenir à distance. Comment sa présence avait-elle pu lui échapper ? Saisissant son couteau à tâtons il s’empressa de le planter dans l’œil du rodeur qui tomba inanimé. Dehors les grognements de rodeurs se faisaient plus inquiétants. Son cri les avait attirés. Il y en avait déjà trois devant la porte du magasin.

 
Il avait dû passer par la porte arrière du magasin, puis s’était mis à courir pour mettre le plus de distance possible entre lui et la horde. Il jetait des coups d’œil par-dessus son épaule pour s’assurer qu’ils ne l’avaient pas suivi, mais au détour d’une maison une silhouette humaine le fit sursauter. Il leva sa machette, prêt à l’utiliser pour poursuivre sa fuite, mais s’arrêta au dernier moment. Il ne s’agissait pas d’un rodeur.
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MessageSujet: Re: Réminiscence • Aiden & Casey   Réminiscence • Aiden & Casey EmptySam 23 Sep - 22:14

Aiden Casey
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Début septembre 2016

Ces derniers mois avaient été pourris. Pourris de chez pourri ! Casey ne savait même pas si c’était une bonne idée de redescendre vers le Texas. Peut-être aller au Mexique serait mieux ? Enfin à quoi bon… Une ville pour une autre ville ? Autant aller voir ce qui restait de sa maison, de sa famille, peut-être de ses amis. Autant combler cette curiosité éteinte depuis longtemps mais qui s’était ravivé sur le chemin. Dans un coin de sa tête, elle savait que cette curiosité ne s’était pas ravivée, qu’elle n’était que là pour lui donner un objectif. Une raison d’avancer. L’autre objectif aurait pu être de s’éloigner de Ryan mais ça faisait des mois qu’elle n’avait pas eu de ses nouvelles ni de celles de ses hommes, elle pensait bien l’avoir semé une fois pour toute. Tant mieux, ne plus entendre parler de ce connard ne pourrait qu’être bon pour elle. Voilà qu’elle parcourait le Nouveau-Mexique, ayant de plus en plus de mal pour trouver de quoi survivre. Les années passaient et les magasins ne se renouvelaient pas alors que les pillages si. Il viendrait un moment ou un autre où le danger ne serait plus les morts mais bien la nourriture. La blonde espérait ne plus être là pour voir ça et surtout pour le subir. Au moins Liz, ne verrait pas ça. Un soupir s’arracha de sa bouche alors qu’elle repensait à son ancienne compagnonne de voyage. Son pied buta contre une pierre et elle manqua de se ramasser la gueule. "Putain de Nouveau-Mex’ de merde !" Casey shoota dans la pierre alors que Jack courut après le minerais, le prenant entre ses crocs pour essayer de le mastiquer. Il lui fallut quelques secondes pour se rendre compte que c’était vain. Fallait qu’elle prenne le temps de dresser ce chien sinon il allait lui arriver des couilles. D’un faible sifflement (répété à plusieurs reprises) elle rappela le chien. Pas question qu’il aille se balader tranquillement dans ce village. Elle avait vu quelques hommes commerçaient lors de son entrée mais les avait évités. Pas la peine de se faire remarquer alors que ce n’était pas nécessaire. L’endroit semblait assez calme pour songer y passer la nuit. Faudrait-il qu’elle trouve d’abord un endroit pour dormir, un endroit sécurisé. Le reste, elle verrait plus tard. Ça faisait 24 heures qu’elle n’avait pas mangé et son ventre commençait à la rappeler à l’ordre. Certes, elle avait vu pire mais quand on voyageait, ça n’avait rien d’agréable. L’énergie était une denrée rare mais nécessaire pour voir le soleil se lever le lendemain. Un bruit se fit entendre au coin d’une rue, la blonde s’arrêta à l’intersection pour jeter un œil.

L’homme poussa l’autre. Ce dernier avait fait l’erreur de s’arrêter alors que la machette était prête à atterrir dans son crâne. Grave erreur. Son sourire satisfait sur le visage, il repoussa l’autre homme jusqu’à le faire perdre l’équilibre. Ou comme Casey, il avait trébuché sur une pierre. Dans tous les les cas, l’homme à la machette était à terre et… sans machette. Le premier gros bonhomme se pencha sur lui et attrapa l’arme. C’est là que Casey vu que dans son autre main, un pistolet trônait. Manifestement, ce n’était qu’une rixe comme une autre. De fait, ça ne n’avait aucun intérêt de s’y intéresser. S’apprêtant à repartir, la blonde entendit un bruit reconnaissable entre tous : celui de boites de conserve qui s’entrechoquaient. Forçant un peu sur ses yeux, elle vit l’homme au flingue en train de fouiller dans le sac de l’homme-à-la-machette-sans-machette. Poussant un soupir puis un grognement contre elle-même, la blonde se dirigea furtivement vers l’homme accroupi. Le canon de son arme visait l’autre et elle n’avait pas à s’en soucier. L’homme aurait pu ne jamais s’apercevoir de ce qui se tramait mais ce fut sans compter sur Jack… Celui-ci fonça droit sur l’homme-à-la-machette-sans-machette pour lui lécher le visage. Putain, le dresser, Casey se maudit elle-même avant de revenir à la situation. L’homme au flingue se retournait déjà pour voir si le chien était accompagné et fit face à Casey. Pas le temps de réagir que son couteau s’enfoncer directement dans la gorge de l’homme. Sans sourciller, elle laissa l’homme s’écrouler à côté de l’autre. "Jack !" Le chien fouina un peu partout, pissant contre le mur du coin et revint vers Casey, non sans adresser une ou deux léchouilles à l’homme encore en vie. Casey adressa à ce dernier un regard froid et plaqua sa botte contre son épaule, l’empêchant de se relever. Si un instant, il avait pensé que c’était par pure générosité qu’elle avait fait ça, il allait vite redescendre sur terre. Essuyant sa lame sur son jean, elle rangea le couteau dans l’étui qui cinglait toute la partie arrière de sa ceinture puis se pencha pour ramasser l’arme. Jetant un œil au chargeur, elle remarqua que celui-ci était vide, tout comme la chambre du pistolet. "Tu t’es fait joliment avoir." Dit-elle avant de jeter l’arme à côté de la tête du naïf. Elle retira sa propre arme de son holster et arma la culasse. Contrairement à l’arme de l’inconnu, la sienne avait un chargeur complet qui n’attendait qu’une chose : servir. Son regard croisa celui de l’homme-à-la-machette-sans-machette, ce regard qui servirait d’avertissement à lui tout seul. La blonde se pencha pour ramasser le sac. Si l’autre avait fait le difficile et avait pris le temps de chercher ce qu’il y avait dans le sac, Casey n’en ferait pas de même. Elle glissa la sangle sur son épaule, par-dessus celle de son propre sac à dos puis s’écarta de l’homme."N’y songe pas." Cette fois l’avertissement fut verbale même si Casey se détournait déjà de lui pour repartir. Son arme toujours à la main. Qu'il soit content de vivre déjà. Fut un temps, l'inconnu n'aurait pas eu cette chance et ne serait déjà plus apte à respirer. L'essentiel c'est que ce soir, Jack et elle allaient pouvoir manger un petit peu.

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MessageSujet: Re: Réminiscence • Aiden & Casey   Réminiscence • Aiden & Casey EmptyLun 9 Oct - 0:03

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Il aurait dû planter sa machette dans son putain de crane. Il était à terre, désarmé. Il avait perdu l’équilibre lorsque l’homme l’avait repoussé. Il était mal tombé, son dos lui faisait un mal de chien et il était incapable de se relever pour le moment. L’homme se pencha vers lui, souriant, le menaçant encore avec son flingue. Essayer de reprendre sa machette serait du suicide. Aiden reste immobile au sol, impuissant, tandis que son agresseur prend son unique arme. Luttant contre la douleur, il tente de se redresser, mais l’homme braque à nouveau son flingue sur lui. « A ta place je ferais pas ça… »  Il obéit et le regarde fouiller son sac plein de provisions. Il n’a pas été assez prudent. Il a laissé les marcheurs le surprendre, et maintenant il se faisait avoir par cet enfoiré… Il repense à Jaz endormie dans la maison abandonnée. Si ce gars ou ses copains la trouvent ils… Aiden serre les poings. Il faut qu’il arrive à reprendre le dessus, il doit s’enfuir. Tant pis pour les provisions...


Un chien surgit de nulle part et se jeta sur lui pour lui lécher le visage. L’enthousiasme de l’animal envers un inconnu le laissa perplexe. Appartenait-il à cette brute ? Avant qu’il ait pu comprendre ce qui se passait il fut aspergé par une gerbe de sang. L’homme s’effondra lourdement à côté de lui. Au-dessus de lui une femme blonde tenait un couteau ensanglanté.   « Jack ! »  Le chien se détourna de son exploration des environs pour revenir vers l’inconnue. Alors qu’il essayait de se relever le chien lui lécha à nouveau le visage, il voulut le repousser mais fut plaqué à terre par sa propriétaire. Son regard était froid et impassible. Elle ne devait pas être très différente de l’homme qu’elle venait d’abattre. Allait-elle le tuer lui aussi ? Elle nettoyait son couteau sans le quitter du regard. Vivre dans ce nouveau monde infesté de marcheurs où il fallait lutter pour survivre avait transformé tout le monde. Certaines personnes cependant, avaient fait sortir le monstre qui sommeillait en elles. Les anciennes règles n’avaient plus cours. Il était parfois plus facile de s’en prendre à d’autres personnes pour leur voler leur équipement et provisions que d’en trouver dans des villes abandonnées. Elle était une louve déguisée en femme. Elle ramassa le pistolet et vérifia le chargeur, vide. « Tu t’es fait joliment avoir. »  La chance n’était décidément pas de son côté. Elle jeta l’arme à côté de lui, elle n’avait aucun intérêt vide, surtout quand on en a une autre chargée. Elle le pointa sur lui et le fixa encore d’un regard glacial. La louve le mettait en garde. Elle lui laissait une chance, pas deux. Elle attrapa son sac remplis de conserves et le chargea à son épaule. Il du résister à l’envie de le lui arracher des mains. Ce n’est pas le genre de chose à faire lorsqu’on braque un flingue sur votre visage. Le regard qu’elle lui avait jeté lui avait bien fait comprendre qu’elle n’hésiterait pas à le tuer.  


« N’y songe pas. »  Il lui renvoya un regard noir, mais ne bougea pas. Elle se détourna, et la colère de Aiden pris le dessus sur la raison. Il lui prit le poignet du bras avec lequel elle tenait son arme et le repoussa sur le côté pour qu’elle ne puisse pas lui tirer dessus. Tant qu’il ne lâchait pas son poignet tout irait bien… C’est avec cette pensée insensée en tête qu’il se jeta sur elle, la plaquant à terre.  « C’est toi qui t’es fait joliment avoir salope ! » Sans vraiment y réfléchir, il plaça sa main libre sur le cou de la femme et resserra sa prise. La colère intense qu’il ressentait l’aveuglait et l’empêchait de prendre conscience de ce qu’il était en train de faire. L’envie malsaine de la voir morte l’obsédait.  




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MessageSujet: Re: Réminiscence • Aiden & Casey   Réminiscence • Aiden & Casey EmptyLun 9 Oct - 16:42

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Dire qu’elle pensait avoir claire sur la question. Elle était armée, lui non, enfin si on ne comptait pas sa machette et en plus elle lui avait fait la gentillesse de lui laisser la vie sauve. Mais non, il fallait qu’il ramène sa fraise et qui fasse le gros dur. Pourtant, lorsqu’il lui attrapa le poignet, Casey ne fut pas plus surprise que ça, juste lassée. Un grognement sortit de sa bouche lorsqu’elle tomba à terre. Au moins, il avait eu le bon réflexe d’immobiliser son arme. Son regard rencontra le sien, contrairement à lui, elle était calme malgré le froncement de sourcils qu’elle affichait. Lui semblait fou furieux, en d’autres circonstances, ça l’aurait sûrement fait rire. Aujourd’hui, ça l’énervait juste un peu. Elle connaissait ce regard, elle l’avait eu bien trop souvent dans ses propres pupilles pour ignorer la ressemblance entre eux deux. Ce qui ne faisait qu’accroitre sa volonté de sortir de cette merde.  Son adversaire n’avait pas la moindre idée du nombre de fois où elle s’était retrouvée dans cette position. L’expérience faisant, elle savait qu’elle ne devait pas s’énerver, continuer à garder son self-control pour ne pas abuser du peu d’air qui lui restait dans les poumons mais cette expérience lui donnait aussi assez de solutions pour se sortir de cette situation. De sa main libre, Casey attrapa le pouce de l’homme sur sa gorge. Un vague sourire apparu sur ses lèvres avant que le mouvement brusque de sa main ne se réalisa. Un craquement sec se fit entendre. Et hop, un pouce de cassé. Le sursaut de douleur qui agita son adversaire ainsi qu’une prise qui n’en était plus une, lui permit de retrouver un peu d’air mais surtout de la voix. "Attaque !" Le ton était sec et autoritaire. Il n’en fallait pas plus à Jack pour se jeter sur l’homme et lui mordre le bras. L’attaque du chien lui permit de se dégager de sa position et de se relever. Non sans tousser, elle prit quelques secondes pour retrouver ses esprits. Elle jeta un œil au sac de provision récemment acquis qui trainait par terre puis à son arme, toujours dans sa main.  Son regard se porta enfin sur Jack qui secouait le bras de son adversaire puis elle émit un sifflement distinctif. L’animal revint à ses côtés, le poil dressé. Dire qu’il y a quelques secondes, il était affectueux avec un étranger et maintenant, il cherchait à le bouffer. Malgré les difficultés de dressage du chien, il savait au moins faire une chose de bien : attaquer quand il fallait. Son bras armé se leva en direction d’Aiden. Sur un ton calme, elle adressa la parole à l’autre :"C’est bon t’es calmé ducon ? Je vois pas pourquoi t’as fait ça… Tu pouvais partir tranquillement. C’est quoi ton problème ?" Dit-elle dans un soupir avant de descendre légèrement son bras, ciblant la cuisse de l’homme. L’idée de tirer en plein dans l’artère qui parcourait sa jambe était une idée séduisante. Elle pourrait le laisser se vider de son sang ici et ça ferait une bonne leçon. Enfin une leçon qu’il ne pourrait pas appliquer une fois qu’il serait mort-vivant. Néanmoins, la blonde réalisa le sadisme de son geste et écarta cette option dans l’immédiat. L’espace d’un instant, elle avait oublié ses promesses envers elle-même. De plus, tirer dans le village ne ferait qu’attirer l’attention sur ce qu’il se passe ici et ça c’était une mauvaise idée. "C’est parce que je suis une femme c’est ça ? Parce que le gros là-bas, t’étais doux comme un agneau quand il t’a attaqué." Non mais c’est vrai quoi. Il pensait que parce que c’était une femme, elle serait une adversaire de peu de qualité ? Il était complètement à côté de la plaque. De son autre main, elle frotta rapidement sa gorge comme pour enlever tous les résidus de l’inconnu sur sa peau puis attrapa son couteau. Tirer n’était pas une bonne idée, autant en finir de façon silencieuse."Enfin bon, finissons-en." Casey arma le chien de son pistolet, le coup partirait si jamais il tentait quoi que ce soit mais pour lui le résultat serait le même : la mort. Alors que la blonde n’avait fait que deux pas, un bruit de métal se fit entendre dans une ruelle adjacente. S’arrêtant net, ne quittant pas son adversaire des yeux, elle attendit de surprendre d’autres bruits pour faire son interprétation sur l’origine de ces sons.

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MessageSujet: Re: Réminiscence • Aiden & Casey   Réminiscence • Aiden & Casey EmptyMar 10 Oct - 2:24

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Une voix au fond de lui  le suppliait d’arrêter. Le regard fixé sur les yeux de l’inconnue, il n’avait qu’un désir, voir sa vie s’éteindre. La peur avait soufflé sur le feu de sa colère qui avait grandi et pris possession de lui. Il fallait qu’elle meure pour que Jaz soit en sécurité. Si elle vivait elle restait un danger. La femme se saisit de son pouce et d’un geste brusque, elle tira. Le craquement de ses propres os parvint à ses oreilles. La douleur le ramenait à la raison, mais avant qu’il ait pu faire quoique ce soit le chien était sur lui, mordant son bras avec férocité. Qu’est-ce qui lui avait pris ? Pourquoi s’en était-il attaqué à elle ? Il n’était qu’un fou…  

De nouveau à terre il essayer de se débarrasser du chien qui ne semblait pas vouloir lâcher prise. La femme se relevait, elle avait encore son arme à la main. Il était fichu, elle allait le tuer. Une part de lui-même regrettait d’avoir essayé de s’en prendre à elle, mais il regrettait aussi de ne pas avoir pu la tuer quand il en avait eu l’occasion… Elle émit un sifflement et le chien le lâcha enfin. Il était redevenu le sympathique toutou qu’il était quelques instants au part avant. Elle pointait à nouveau son arme vers lui.  « C’est bon t’es calmé ducon ? Je vois pas pourquoi t’as fait ça… Tu pouvais partir tranquillement. C’est quoi ton problème ? » Un sourire ironique apparu sur son visage. Il avait envie de lui dire qu’il ne savait pas non plus, de lui faire des excuses, mais il doutait qu’elle le laisse partir si facilement. Après des années à errer seul avec sa sœur il laissait la peur guider ses actions trop facilement. Jusqu’à maintenant ça l’avait maintenu en vie. Cette fois-ci, sa décision irrationnelle allait le mener droit dans la tombe. Désolé Jaz, on dirait bien que c’est la fin pour moi…  

Elle baissa le bras, modifiant sa cible. Il la regarda avec étonnement. La louve avait-elle pitié ? Comptait-elle lui tirer dans la jambe pour s’assurer de ne pas être suivie et l’épargner ? Non… Elle voulait juste lui donner une mort lente. Elle semblait absorbée dans ses pensées. Les souvenirs dansaient dans ses yeux rêveurs sans qu’Aiden puisse en saisir le sens. Elle reporta enfin son regard vers lui, retrouvant sa froideur habituelle. « C’est parce que je suis une femme c’est ça ? Parce que le gros là-bas, t’étais doux comme un agneau quand il t’a attaqué. » Il leva les sourcils d’un air surpris.  « Tu me sors la carte du féminisme là sérieusement ? » Il jeta un œil vers le cadavre inerte de l’homme.  « Ce gars-là fait le double de ton poids, minimum, voir même le double du mien. Il pointait un flingue que je croyais chargé sur ma tête. » Il adressa un regard méprisant à son interlocutrice.  « Tu vas pas me faire croire que t’es innocente. Je sais reconnaitre ceux qui ont perdu leur humanité. Tant que les gens comme toi roderont nous serons pas en sécurité… » Il s’arrêta, il venait d’utiliser le pluriel. Il pensait à sa sœur, mais la femme pourrait penser qu’il parlait juste des gens qui avaient conservé un peu de morale en général… Il l’espérait en tout cas.

Elle tira un couteau et arma son flingue. Elle avait pris sa décision, il était fichu. Elle avançait vers lui prête à le tuer. Il se battrait, mais ses chances de survie étaient minimes. Un bruit se fit entendre dans une allée voisine. Il tourna la tête en priant pour que ce ne soit pas…  

Jazmine se tenait à quelque mètres d’eux. Elle tenait leur unique pistolet dans ses mains tremblantes, braqué sur l’inconnue.  « Lai…laissez-le !! »  « Jaz non ! Va-t-en d’ici ! » Son cœur s’emballait, il lui avait pourtant dit de ne pas bouger de la maison. Jaz fixait la femme d’un regard déterminé. Peut-être n’était-ce pas la peur qui faisait trembler ses mains, mais l’adrénaline. Il y avait une raison pour laquelle Jaz gardait le flingue et pas lui. Après tout il visait comme un pied, lui.  


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MessageSujet: Re: Réminiscence • Aiden & Casey   Réminiscence • Aiden & Casey EmptyMar 10 Oct - 18:39

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Au moins l’homme se rendait enfin compte de l’importance de la situation et de la chance qu’elle lui avait laissé un peu plus tôt. Effectivement, ses traits indiquaient la résignation. C’était pitoyable. Une partie d’elle aurait aimé qu’il se débatte un peu plus, qu’il résiste un peu plus face à son sort. Tant pis, de toute façon, la blonde n’était pas du genre à accorder une seconde chance. Face à ses propos, il répondait comme s’il était outragé par son allusion. Se contentant de hausser les épaules, elle ne remit pas pour autant en question la pertinence de son argument. Après tout, elle aussi était armée et à part la différence de sexe (et de poids), il n’y avait pas grand-chose qui les différenciait.  "Ouais…" Dit-elle lassée. Qu’importe. Néanmoins, la suite ne fut pas prise avec le même détachement. A croire que c’était son interlocuteur qui tenait le couteau et qu’il venait de lui planter en plein estomac. Sa remarque avait fait mouche. Tout d’abord, elle tressaillit puis une colère monta en elle. De quel droit osait-il la juger de cette façon ? De quel putain de droit, il se permettait de lui dire ça ? Sa main se resserra sur la grip de son pistolet. Cependant, elle ne dit rien. Elle se contentait de serrer les dents, de retenir le sang de cette blessure abstraite qu’il venait de lui infliger. Casey refusait d’être la même personne, d’être cette personne sans humanité qu’il décrivait, tout ça c’était du passé. Bordel, dire qu’elle avait pourtant fait preuve de sympathie à son égard, le laissant en vie alors qu’elle aurait pu s’en débarrasser sur le coup.
Un nouveau bruit se manifesta mais il prit la forme d’une voix cette fois, les yeux de la blonde restaient rivés sur sa proie. De l’échange, elle comprit que les deux personnes se connaissaient. Elle était bien trop préoccupée par la haine qu’il venait d’enflammer en elle mais aussi bien trop dans l’incertitude pour s’intéresser tout de suite à la nouvelle arrivante. Confirmer les propos de l’autre ou non était le problème qui agitait son esprit actuellement. De plus, la voix qui avait raisonné derrière elle semblait trop tremblante pour être une véritable menace dans l’immédiat. Toutefois, elle tourna la tête dans la direction de l’intéressée. Elle détailla la jeune femme ou l’adolescente, elle n’était pas sûre de son âge juste qu’elle était bien plus jeune que Casey. Elle jeta un œil à l’homme puis à nouveau à la gamine à qui elle dit sur un ton posé : "Tu ferais mieux de retourner d’où tu viens. C’est juste un conseil. Tu l’appliques ou non, à toi de voir." Le regard de Casey se durcit. Son esprit occulta tous possibles sursauts de conscience qui auraient pu se manifester. Tuer deux personnes plutôt qu’une, ça ne changerait pas grand-chose à sa vie. C’était son problème si l’autre nana ne voulait pas vivre plus longtemps. La situation était tout de même assez comique, entre Casey qui braquait son arme sur l’homme et « Jaz » qui braquait Casey… Pourtant, ce n’était pas pour autant une situation sans échappatoire. "Mais j’en ai strictement rien à foutre de toi. Toutefois, si tu gardes cette arme braquée sur moi, je peux te promettre que ça finira mal… pour toi." Son regard noir vint se planter dans celui de son premier adversaire, lui montrant qu’elle ne plaisantait pas. "Dis à ta nana d’aller voir ailleurs." C’était peut être qu’une gamine mais ça restait avant tout une personne avec un flingue, qui plus est : dirigé vers elle.
"Tu faisais le beau parleur avec mon humanité mais là… Tu trouves qu’elle est mieux ?" Elle eut envie de rajouter quelque chose mais se tut. La comparaison avec elle-même se ferait uniquement dans sa tête, pas la peine de la verbaliser et de la rendre plus concrète. Un sourire sarcastique s’afficha sur son visage, c’était vraiment l’hôpital qui se foutait de la charité. Allez savoir qui était l’hôpital dans ce cas. "Fais ce que je dis, pas ce que je fais, hein ?!" La blonde fit un signe de tête désapprobateur puis finit par abandonner son sourire sarcastique pour retrouver son air sérieux :"Donc vous voulez faire quoi ? Tenter votre chance tous les deux, sachant que j’aurais vite fait de te tirer dessus crétin et que toi, vu ton assurance, disons… que t’as plus de chance de te retrouver avec une balle dans la tête avant moi… ou tu te casses et tu me laisses régler ça avec ton mec ?" Ses chances n’étaient pas très favorables mais Casey s’en foutait royalement, elle aimait prendre des risques et si elle se prenait une balle, ainsi soit-il. Puis, elle n'était pas totalement seule face à eux-deux.

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MessageSujet: Re: Réminiscence • Aiden & Casey   Réminiscence • Aiden & Casey EmptyMar 10 Oct - 21:09

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Casey
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Il adressait un regard suppliant à sa sœur. Il fallait qu’elle s’en aille. Jaz ne l’écoutait pas. Elle fixait la femme tout en continuant de pointer son arme sur elle. Elle inspirait et expirait lentement, essayant de retrouver son calme. Depuis qu’elle était petite elle avait toujours été très émotive. Les exercices de respiration l’aidaient à se calmer. Ils avaient traversé beaucoup d’épreuves après leur départ de la zone de quarantaine. Aiden avait essayé d’être fort, de la protéger, mais la vérité était qu’il n’était pas à la hauteur. Elle était plus forte que lui, elle s’en sortirait. Elle avait veillé sur lui bien mieux qu’il n’avait réussi à veiller sur elle. Sans elle il perdait pieds, il oubliait qui il était. Mais lorsqu’il avait pressé sa main autour de la gorge de cette femme il avait réellement eu envie de la tuer. Peut-être n’étaient-ils pas si différents. « Tu ferais mieux de retourner d’où tu viens. C’est juste un conseil. Tu l’appliques ou non, à toi de voir. »  Le regard de la femme allait de lui à Jaz, comme essayant d’évaluer les choix qu’elle avait. Il ne doutait pas qu’elle eut déjà connu des situations similaires. Si Jaz restait là ils mourraient tous les deux.  « Jaz va-t-en loin de cette ville ! Tu sauras te débrouiller. Ça ne sert à rien que nous mourrions ici… »  « J’irais nulle part ! »  Son pouce cassé et les blessures résultant de la morsure de ce maudit chien avaient complétement paralysé son bras droit. « Mais j’en ai strictement rien à foutre de toi. Toutefois, si tu gardes cette arme braquée sur moi, je peux te promettre que ça finira mal… pour toi. »  Elle adressa un regard noir à Aiden qu’il s’efforça de soutenir. « Dis à ta nana d’aller voir ailleurs. » Ces mots lui arrachèrent un sourire sarcastique. C’est vrai que sa sœur et lui ne se ressemblaient pas. Après tout ils n’avaient pas le même père. Son père à lui était un déchet. Il avait sans doute hérité de sa faiblesse de caractère. « Tu faisais le beau parleur avec mon humanité mais là… Tu trouves qu’elle est mieux ? »  Son expression se referma. S’il était prêt à admettre toute critique qui serait faite à son égard, il n’acceptait pas qu’on parle comme ça de sa sœur. Tenant son bras blessé contre son corps il se releva. Le sang coulait de son bras et tombait au sol par gouttelettes.    « Tu parles pas d’elle comme ça… »  Il contenait sa colère tant bien que mal. Il savait qu’il valait mieux ne pas échauffer les esprits dans une situation comme celle-ci.  « Fais ce que je dis, pas ce que je fais, hein ?! »  Il aurait pu lui retourner la question. Pour qui elle se prenait ? Il n’arrivait plus à suivre son discours qui lui paraissait totalement dépourvu de logique. « Donc vous voulez faire quoi ? Tenter votre chance tous les deux, sachant que j’aurais vite fait de te tirer dessus crétin et que toi, vu ton assurance, disons… que t’as plus de chance de te retrouver avec une balle dans la tête avant moi… ou tu te casses et tu me laisses régler ça avec ton mec ? »  Jaz raffermi sa prise sur son arme. Ses mains se tremblaient plus, mais on sentait sa réticence à viser un être humain.  « Elle ne devrait pas être mêlée à tout ceci… C’est moi le problème ici. C’est moi qui m’en suis pris à toi… Après que tu ais voulu me voler les provisions que je venais de trouver. Ecoute cette fille c’est ma petite sœur, je dois la protéger des gars comme celui-là. »  Dit-il en pointant le cadavre derrière eux.  « Je pense que j’ai pas à t’expliquer ce qui peut arriver à une femme qui voyage seule… »  Dans son esprit une image s’imposa à lui, celle du premier homme qu’il avait tué. Celle de la flaque de sang dans laquelle ils baignaient quand ça s’était fini. Il ferma les yeux et expira lentement.  « Voilà comment je voit les choses. On peut risquer de mourir tous les trois ici… Ou bien je peux te laisser emmener le sac comme tu voulais le faire au départ et nous on repart de notre côté. Je vais déjà avoir du mal à survivre à mes blessures. Il reste une chance pour que je crève comme tu le voulais. Quitte à miser sur les probabilités que tu as de me tuer sans mourir me laisser partir est sans doute la meilleure option. »  

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MessageSujet: Re: Réminiscence • Aiden & Casey   Réminiscence • Aiden & Casey EmptyMar 10 Oct - 22:26

Aiden Casey
Réminiscence


L’autre semblait avoir les idées un plus claires, du moins, un peu plus censées que précédemment puisqu’il suivait le conseil de Casey. Contrairement à l’autre marmotte là. Elle, elle semblait bien déterminer à laisser sa carcasse en place et surtout son flingue dans sa direction. Possiblement dans d’autres circonstances, la blonde aurait apprécié d’avoir à faire à une jeune femme aussi tenace mais là, ça avait plutôt tendance à la blaser. C’était quoi leur problème à tous les deux ? Ils cherchaient à mourir le plus rapidement possible et de la façon la plus conne possible ? Si c’était le cas, ils allaient être servis. Aussi stupide l’un que l’autre. En parlant de stupidité, elle se demandait ce que pouvait bien signifier le sourire sur le visage de l’homme. La folie avait peut-être finalement eu raison de lui. Et voilà que monsieur s’énervait. Casey arqua un sourcil, se demandant bien ce qui lui prenait tout d’un coup. A l’inverse de lui, elle n’avait pas été insultante, elle n’avait fait qu’exposer les faits. Elle avait toujours estimé que passer ses nerfs verbalement sur quelqu’un était une perte de temps, autant en finir directement plutôt que gaspiller de l’énergie. Elément précieux de la survie.
La blonde attendait une réponse, un indice de leur choix. Regardant tour à tour chacun de ses interlocuteurs, son doigt caressait la gâchette. Quelque chose lui disait que la situation n’allait pas évoluer dans le sens qu’elle voulait. Voilà qu’il lui déblatérait des belles paroles de chevalier. Au moins, elle apprit que c’était sa sœur qui l’accompagnait. Un coup d’œil vers la concernée. Non, aucune ressemblance. Néanmoins, elle nota bien qu’elle ne tremblait plus et semblait avoir pris un peu plus d’assurance. Ce n’était pas plus mal parce que se prendre une balle perdue parce que l’autre n’arrivait pas à se contrôler, c’était plus que con. Et elle avait eu sa dose de conneries pour la journée. "Pas besoin, non." Son ton avait sec, assez sec pour lui faire comprendre ne pas en rajouter. Même au milieu d’un groupe, ce genre de chose pouvait arriver. Casey en avait fait l’expérience, du moins en partie. L’autre n’avait jamais eu le temps d’accomplir sa volonté. Malgré les souvenirs peu plaisants qu’il faisait remonter en surface, elle ne ressentit pas la colère qu’elle avait eu plus tôt. Tant mieux, tant que cette colère serait absente, elle garderait son contrôle sur la situation. Un autre soupir s’extirpa de ses lèvres, cette fois-ci, d’impatience. Ça commençait à bien faire, ils n’allaient pas passer le reste de la journée comme ça. Quelque chose dans sa vision périphérique attira son attention alors qu’Aiden reprenait la parole pour proposer une solution alternative. Un fin sourire en coin apparut sur son visage sans qu’on sache s’il s’agissait vraiment d’un effet du discours de son interlocuteur. "Ta proposition est pas mal." Dit-elle avec un air faussement pensif. L’homme s’était levé et c’est seulement à ce moment qu’elle avait vraiment prêté attention à la profondeur de la blessure de l’homme.  "Si je comprends bien, on refait la même que tout à l’heure ? Je prends le sac, je me casse et… tu me sautes dessus après ? Ou ta sœur me tire une balle dans le dos peut être ?" Ses yeux se posèrent sur la jeune et clairement, ils lui adressaient un avertissement. Le même qu’elle avait adressé à Aiden : n’essaye même pas. Mais si ces deux-là partageaient le même sang, il était quasiment certain qu’ils partageaient aussi leur connerie. Heureusement pour Casey, il existait une solution alternative qui se dévoilait peu à peu. Et c’était pour cette raison qu’elle continuait encore à discuter : gagner du temps. Lentement, la blonde se déplaça à proximité du sac pour le ramasser, ne cessant à aucun instant de garder Aiden en joue. "Ton bras ira bien, t’en fais pas. Ce genre de blessures n'est pas mortel, tu risques d’avoir beaucoup de difficultés à l’utiliser mais tu ne te videras pas de ton sang. Je pense pas que t’en aies le temps de toute façon." Elle haussa les épaules comme si elle énonçait une banalité. Pour elle, c’en était une.  "Hey gamine !" Tournant la tête vers Jaz, elle lui adressa un sourire amusé pendant qu’elle reculait doucement puis reprit la parole :"Tu ferais mieux de viser ailleurs si tu veux pas que ton frère se fasse bouffer." Effectivement, l’agresseur précédent – oui le gros bonhomme qui avait manqué d’écraser Aiden, s’était gentiment réveillé d’entre les morts. Lorsqu’elle l’avait vu bougé, Casey avait été ravie de ne pas avoir touché à sa tête lors de son assassinat. Toute l’attention avait été focalisée sur elle pendant leurs échanges et voilà que le gros bonhomme se trouvait déjà à quelques pas d’un tas de chair fraiche : Aiden. Les laissant à leur sort, Casey s’engouffra rapidement dans une rue adjacente puis une suivante.

--- Ellipse courte (ou pas, à toi de voir) du pingouin coureur ---

Se foutant royalement de la possible fin des deux autres, la femme et son chien s’étaient installés au premier étage d’un petit immeuble. Préparant un feu avec les débris de bois qu’elle avait trouvé, elle avait nourri Jack avant de faire de même avec elle. Il y avait de quoi manger plus dans le sac mais le rationnement n’était plus une option mais une obligation. Autant se couper le reste de l’appétit avec une cigarette. Assise sur un monticule de briques, elle regardait Jack qui dormait tranquillement pendant qu’elle savourait cette soirée durement gagnée. Du moins, jusqu’à ce que le chien dresse les oreilles. Son premier réflexe fut de sortir son arme du holster et d’attendre silencieusement histoire de capter ce que son chien avait capté.



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