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 Bite down, fill your mouth with blood (Bass)

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Beckett Wills
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MessageSujet: Bite down, fill your mouth with blood (Bass)   Bite down, fill your mouth with blood (Bass) EmptyLun 22 Mai - 1:12

Becket & Bass
« Bite down, fill your mouth with blood

Les esprits des cavaliers ne perdaient pas en température malgré le manque d’événements qui suivirent la bagarre avec l’Olympien – Beckett, lui, se sentait nerveux de garder un œil sur le trouble-fête qui avait mis le feu au poudre, gardait sa main ancrée avec force dans la chair du bras de l’autre, qui ne prit pas la peine de maugréer avant ce qui semblait être une éternité. L’après-midi avait été gâché par les cavaliers qui, encore une fois, n’avaient pas réussi à faire preuve de décence ni de savoir-vivre, et Beckett en intervenant avant que la fièvre de l’esbrouffe ne contamine la foule  s’était sans doute attiré les foudres des autres habitants du ranch, il avait été le seul à penser aux conséquences que cela pourrait avoir sur l’alliance avec la ville tranquille – à moins que cela ne soit, comme ne le murmuraient les autres riders en le regardant du coin de l’œil, parce qu’il aurait voulu profiter de ce moment de plénitude dans la tempête, oublier quelques instants la dureté de la vie au ranch, le chaos qui s’étendaient par delà les limites des différents territoires constitués dans le coin. Il étouffait de cette atmosphère saturée des tensions entre les différents groupes, se demandait encore pourquoi il s’évertuait à revenir dans cette ville où on regardait si mal le sien, se retrouvait à être en colère d’être l’adulte de ses compagnons quand il aurait voulu se détendre à lui aussi chercher du chocolat, des préoccupations d’enfant ridicules qui laissaient monter en lui la mauvaise humeur, incapable de supporter plus les brutes incapables qui l’entouraient. « Les gars, on rentre, vous venez ? » Le cavalier qu’il tenait fermement profita de l’appel des siens pour se dégager de l’étreinte de Beckett, qui leur fit signe de partir sans lui, comme s’il lui restait quelque chose à faire dans le coin, mais il ne s’attarda pas sur les regards interrogateurs qui se posèrent sur lui alors qu’il fit demi-tour pour retourner dans la ville. Après tout, il était venu seul, pouvait retrouver le chemin du ranch comme le grand garçon qu’il était, se foutait bien que ça jase dans son dos – mais sûrement que l’événement d’Olympia ne serait pas évoqué tout de suite à Abel, et il ne se voyait pas retourner au ranch pour pleurer dans ses jupes, finir de se faire détester par les cow-boys rustiques quand il voulait se faire oublier, redevenir le maréchal dont on venait jusqu’à oublier la présence, mais pour cela, il aurait fallu que toutes les tensions au ranch se refroidissent avant qu’elles n’implosent pour mettre l'endroit en feu.

Il avait regagné le centre de la ville mais les Olympiens et leurs œufs en chocolat avaient disparu – il aurait pu faire semblant d’hésiter et déambuler dans les rues de fortunes mais n’en avait pas l’envie, car bien plus que l’incident œcuménique du début d’après-midi, c’était les aboiements du chien de garde d’Elanor qui l’avaient rendu furieux, s’il n’y avait eu qu’une bagarre, il s’en serait allègrement détourné, si ce n’était pour les mains enlacés d’Elanor et de son barbu écervelé. Il avait besoin de la voir, de lui demander, de crier sa frustration pour ne pas qu’elle ne lui rogne les entrailles jusqu’à le rendre fou, il avait besoin de voir les yeux océans de la gamine sans larmes pour lui tirer une dernière balle dans la tête et le laisser crever en paix. Il n’en voulait pas, de cette jalousie inattendue, des images de leurs corps nus et enlacés, de cette sensation de bouillonnement dans les veines à l’idée qu’elle l’ait remplacé, qu’elle ait trouvé mieux que lui – que d’un piètre protecteur elle se soit trouvée un amant. Il aurait dû s’en retourner, rentrer paisiblement à se dire qu’il n’avait plus à s’inquiéter pour ce petit bout de femme, mais c’était un sentiment animale, de possession, qui menait ses pas jusqu’à l’infirmerie où il était sûr de la trouver, où il voulait l’arracher des griffes de ce sagouin qui ne pouvait pas prendre soin d’elle, non, qui ne pouvait que la salir, la forcer, la faire pleurer maintenant que Beckett n’était plus là pour éloigner les hommes assoiffés de l’oasis qu’elle pouvait être pour eux. Il était l’animal à bosse qui ne succombait pas aux sirènes de la soif, persuadé d’être le seul, aveuglé par son narcissisme primaire et son égo de gamin abandonné.

Mais en se dirigeant vers les baraquements de l’intérieur de la ville, ce ne fut pas la blondeur d’Elanor qu’il trouva en premier dans les rues désertes, ce fut celle, rêche et hirsute, de Bass, qu’il n’avait pas envie de laisser tranquille malgré l’épisode qui venait de réanimer les tensions entre les deux camps alliés. « Eh, » le filet de voix qui s’échappait de sa gorge pour interpeller l’olympien était agressif, aussi charbonneux que le fond de ses iris, « où est-ce qu’elle est ? T’as perdu ton amoureuse ? » Fallait pas qu’il s’y habitue, dans l’esprit de Beckett, elle n’allait pas le rester pour longtemps.
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Bass Ferguson
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MessageSujet: Re: Bite down, fill your mouth with blood (Bass)   Bite down, fill your mouth with blood (Bass) EmptyDim 11 Juin - 21:02

Becket & Bass
« Bite down, fill your mouth with blood

La cendre qui se déposait dans ses poumons ne suffisait pas à dorer la pilule ou à chocolater l’œuf de caille. Les petites fêtes, et les œuvres d’art accrochées au mur ne parvenaient pas à rendre l’illusion et l’utopie réelles. Cela ne suffisait pas à faire d’Olympia une ville en paix et civilisée. Sur le papier, dans les réunions du conseil, sans doute. Ils en avaient au moins la bonne volonté, et l’espoir d’être encore humains, d’être des gens meilleurs que leurs agresseurs. C’était tout à leur crédit, mais lorsque Bass rentrait de la prison avec Vladimir, il n’avait pas le cœur d’y croire. Plus tard, il avait croisé Peyton, qui se rendait comme promis à la prison pour avoir quelques mots avec l’un des nombreux Olympien qui avait des problèmes pour contrôler sa colère face aux cavaliers. Cela n’avait pas allégé son cœur, ces quelques mots échangés. Il était censé partir à la mine dans et pour quelques jours – c’était presque un prétexte, la raison pour laquelle il allait là-bas. Il éprouvait juste le besoin de fuir la civilisation, la ville, les regards. Il faisait trainer le cul de sa cigarette, il traînait des pieds. Vladimir était retourner auprès de sa petite, de l’animation, après lui avoir lancé un regard qui faisait réaliser à Bass à quel point il devait faire peur à voir ces derniers temps. Il traînait dehors, comme lorsqu’il était ado, entre deux petits boulots et des corvées – pas envie d’être sociable. Et pas envie de rentrer dans cet état à la maison, à faire peur à la petite muette.
Il était juste de plus en plus dégouté… de tout. Même Elanor, qui pourtant avait toujours réussi à accrocher des étoiles à son ciel, il détournait le regard. Depuis le premier jour où il avait rencontré celle qui était alors une rider sur le départ, qui cherchait un foyer, son sourire s’était vu aimanté au sien. Si la petite blonde souriait, Bass était idiot. Si Elanor lui annonçait qu’il y avait encore de l’espérance à avoir dans le monde, que lui, n’était pas damné et qu’il pouvait la faire sourire. C’était devenu l’une de ses raisons de rester – protéger Elanor, la faire rire, la laisser ancrer son monde et lui donner un axe qui ne lui donnait pas le goût du désespoir. Les choses s’étaient lentement désagrégées, tombant en poussière comme les livres qu’il soulevait lors des raids sans y croire. Elle était distraite, elle avait autre chose en tête et parfois Bass se taisait, baissait la tête et observer ses mains calleuses de sang. Il voyait toujours un cerbère dans un coin du cœur d’Elanor, qui gangrenait son éclat, qui l’attirait loin d’Olympia, loin de la lumière vers l’obscurité.

Il n’était pas jaloux. Bass se le répéta à nouveau en s’entendant héler. Il n’est pas jaloux, pas comme l’homme semblait y penser. Cela lui tordait l’estomac d’imaginer Malini entre ses bras, oui. Il avait l’impression de sentir l’odeur de la recruteuse à chaque fois qu’il posait les yeux sur Beckett, de voir son sourire, adressé à l’homme, pas à lui, leurs murmures, leurs peaux chaudes l’une contre l’autre. Pourquoi avait-il des images plus graphiques en tête pour un corps à corps qu’on lui avait résumé en une phrase sans y penser, que pour toutes les fois où il s’était demandé si, si un jour Malini et lui rompraient la tension et le jeu entre eux jusqu’à s’embrasser. Il était jaloux, mais Malini n’appartenait à personne. Il ne pourrait pas la dompter, ni Beckett, ni lui, et c’était pour cela que Bass avait lentement glissé ans cet enfer qu’était aimé la brune. Elle avait Caden, il avait joué, sans toucher le feu qui brûlait. Elle … faisait il ne savait quoi avec Beckett, ça le tuait, ne vous inquiétez pas, mais il ne l’aurait pas mis sur la place publique, il n’aurait pas lancé les remarques incandescentes qu’il avait envoyé à Beckett il y a quelques heures. Mais qu’il baise Malini pour ensuite faire les yeux doux à quelqu’un que Bass s’était juré de protéger, de quelqu’un qui avait encore une âme dans tout cet enfer. Jalousie : que Elanor le remplace et le délaisse. Puis, se rendre que Beckett et lui n’ont pas la manière de le regarder. Enfin, réaliser que jamais, jamais il ne pourrait tolérer qu’il ne pose ses sales pattes sur Elanor. Cela lui coupait le souffle, lui embraser le cœur. Il faudrait lui passer sur le corps ou se racheter, salement.

L’homme veut se battre, il le sent dans la moelle de ses os. Instinct de survie du mauvais garçon passé taulard consacré en membre du conseil. Bass écrase son mégot consumé jusqu’à la lie sous botte et se retourne vers lui, le regard sombre, les poings serrés. Et ce connard ose. Bass feule presque, montrant les dents, sifflement dégouté, vicieux. « - J’sais pas, tu es celui qui la saute aux dernières nouvelles. »  Apparemment Malini a le don d’amener le pire en lui, dans tous les sens du terme. Et pourtant il crèverait pour elle comme si elle était son absolution. Il considère Beckett de haut en bas, une moue dégoutée aux lèvres, les lèvres retroussées. « - Plus de chance de la trouver au ranch qu’ici. » Il est suffisamment proche maintenant pour que cela passe pour une provocation alors qu’il heurte son épaule de la sienne. Bass souffle dans un murmure près de lui, posant sa main sur son épaule, et une tension fait vibrer sa voix. « - Reste loin d’Elanor. Elle est trop bien pour toi. Même toi tu dois pouvoir le comprendre.»
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MessageSujet: Re: Bite down, fill your mouth with blood (Bass)   Bite down, fill your mouth with blood (Bass) EmptyLun 10 Juil - 0:59

Becket & Bass
« Bite down, fill your mouth with blood

Il ne remarqua la présence de la cigarette entre les lèvres de Bass seulement lorsque son odeur acre s’invita dans ses narines, comme si les yeux couleur océan du molosse étaient la seule chose que pouvait voir Beckett en ce moment – ses yeux d’une étendue qu’il n’avait plus vu depuis longtemps, cette étincelle de suffisance pour finir de le faire d’enrager, mais sa bouche tirée en un rictus alors qu’il prit le temps d’écraser son mégot contre sa chaussure était bien pire. Son visage entier semblait animé d’une aura malfaisante et narquoise qui ne donnait qu’une seule envie à Beckett, y envoyer un poing assez fort pour qu’il soit impossible à l’Olympien de faire preuve d’une quelconque expression autre que celle de la douleur pendant plusieurs jours. Parce que, sans le savoir, c’était ce qu’il ressentait, cette acidité au fond de l’estomac qui lui donnait envie de se tordre en deux, ce sentiment désagréable qui, accompagné de la fumée de cigarette dont il avait oublié l’odeur, lui ferait presque monter les larmes aux yeux. Il avait envie de rendre, d’attraper ses tripes de ses doigts sales et de se les retirer d’un mouvement sec pour les donner à Bass, sorcier qui par un sort bien pensé les avait réveillé quand Beckett n’en voulait pas. Il ne voulait pas provoquer pareil douleur, non, il voulait donner ce qui n’était pas à lui, et, à défaut de réussir à le faire, essayer par des moyens détournés sans se rendre compte de la bêtise qu’il pourrait faire. « J’parle pas de Malini, c’est pas vraiment ton amoureuse aux dernières nouvelles. » La remarque avait fini de lui tendre le corps dans une tension de colère prête à exploser, incapable d’être contenue dans ses articulations étendues au maximum, enveloppe de chair bien trop étroite pour enfermer tant de sentiments qu’il n’était pas habitué à ressentir, sur lesquels il avait passé trop de temps à fermer les yeux pour réussir à les apprivoiser en aussi peu de temps. « T’es pas vraiment celui qui lui a tenu la main aux dernières nouvelles. » Une pique pour leur rappeler la conversation d’avant, pour essayer d’atteindre ce qui lui semblait être son point faible, pourtant quand il s’approcha un peu trop près pour que sa démarche soit innocente, il laissa échapper le conseil de trop, comme si le colosse avait deux pieds d’argile pour maintenir cette carcasse imposante. Alors quoi, il faisait une crise de jalousie pour une galipette avec Malini et se permettait de jouer les gros bras à propos d’Elanor, comme s’il était le chef du troupeau des filles du coin ? Ça mettait Beckett en rogne plus qu’autre chose, que Bass se prenne pour un seigneur de ces dames à vouloir réglementer et juger leurs vies, d’abord parce que s’il s’était passé quelque chose avec Malini, au-delà de l’alcool qui les avait tout deux rendu plus doux, c’était parce qu’elle l’avait voulu. Un bonjour mal placé auprès de la recruteuse et c’était une baffe reçue, alors il n’osait même pas imaginer de ce qui pouvait advenir à quelqu’un qui toucherait Malini sans son accord, et il s’imaginait mal en quoi Bass pouvait penser qu’il était une sorte de Don Juan, ce même Bass qui se mêlait de trop de choses qui ne le regardait pas, qui agissait comme ce seigneur grégaire à placer des remparts autour de princesses qui ne lui appartenaient pas. Qui pouvaient se débrouiller seules, qui n’avaient pas besoin de lui et qui pouvait vivre en dehors de lui. Pour Malini, en tout cas. « On devrait lui demander peut-être, j’étais assez bien avant qu’on arrive ici, pour l’empêcher de se faire bouffer par des rôdeurs ou de se faire toucher par des gars comme toi. » Comme lui, oui, des pervers aux allures de gros durs cachés derrière des fausses bonnes intentions, prêt à prendre une chose qu’ils se pensaient dû mais qu’on se refusait à leur donner. Il les connaissait bien, les gars comme lui, ceux qui sur la route se greffaient pour devenir des compagnons sans comprendre que de sauver une vie ne voulait pas dire s’abandonner à un prince pas charmant et dégueulassement intéressé. Les gars comme lui, trop insistant, trop confiant, trop empli d’eux-mêmes, quand ils avaient trop insisté, c’était un bon coup derrière la nuque et une tombe sur le bord du chemin qui les avaient attendu, et si les rues d’Olympia semblaient être un obstacle pour le moment, elles finiraient par s’écrouler pour laisser parler leur vraie nature. « Je comprends pas, si c’est ton délire d’abuser des gamines sans défense, pourquoi tu cours après Malini ? En tout cas je comprends pourquoi c’est pas toi qui la saute, aux dernières nouvelles, qu’est-ce qu’elle irait faire avec… » Il laissa le silence s’emparer de lui quelques secondes, comme s’il se rendait soudainement compte qu’il ne connaissait rien de ce lascar là. Mais il préférait s’en tenir à ses instincts, aveuglés par sa jalousie. Il ne pouvait qu’avoir raison, puisqu’avoir tort le tuerait, et de ce qu’il connaissait Malini, elle ne pouvait que détester cet olympien là. « un gamin comme toi ? » En lançant la seule insulte qui lui venait à l’esprit, incapable de penser à mieux, incapable de penser tout court, il le repoussa avec véhémence, hostile à l’idée d’être touché par la condescendance de Bass. Il ne voulait pas avoir à faire à lui, ou en tout cas pas dans des proximités ambiguës, comme si le barbu voulait finir de le provoquer, alors d’un mouvement d’épaule il laissa la main de l’autre glisser et de sa main droite sur son torse, le repoussa avec violence, jusqu’à le faire reculer de quelques pas. « Allez barre-toi mon gars, va te faire pousser la barbe ailleurs, » même s’il était ici chez lui, le cow-boy n’en avait que faire, prêt à le bannir d’une ville qui n’était pas sienne, le poussa, encore une fois, « barre toi j’te dis ! »
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MessageSujet: Re: Bite down, fill your mouth with blood (Bass)   Bite down, fill your mouth with blood (Bass) EmptyDim 1 Oct - 17:47

Becket & Bass
« Bite down, fill your mouth with blood

Bass avait passé sa vie entière a essayé d’éviter de se battre et à finir le visage en sang. En vain, principalement. Une carrure suffisamment grande pour en imposer, un karma de corniaud errant, de très mauvaises fréquentations, et des camés incapables de payer leurs dette - suivis par des colocataires de cellule pas toujours aimables. Il accueillait les coups de poing avec naturel et avait appris à les rendre - même s’il n’était pas d’un naturel violent, la plupart des olympiens pensaient qu’il était calme et doux. Sauvage, féroce, toujours sur les dents, toujours prêt à mordre, les nerfs et les émotions à fleur de peau -  une vie d’emmerdes et quatre ans de solitude sur les routes avaient achevé le reste, le faisant marcher sur une fine ligne qui manquait de finir dans le sang dès qu’il était pris à revers ou défendait son trésor.
Il essayait, vraiment de poursuivre son chemin, en marquant son territoire, parce que c’était ses principes, ses décisions, sa responsabilité. Malini n’était pas son amoureuse, quoiqu’ils aient pu partager, quoique Bass puisse désirer, rêver. Les paroles de Beckett tombent juste là où cela fait mal, goutte d’acide en plein coeur. Ca pique. Il n’était pas grand chose pour Malini, et elle était libre de faire ce qu’elle voulait, il n’interviendrait pas. Elanor ? Elanor c’était sa lumière, sa protégée et Bass ressent une tendresse infinie pour elle. Ce n’était pas comme une petite soeur - c’était indéfinissable, encore autre chose, mais le recruteur trouvait du réconfort à la voir sourire, à sentir ses mains sur son front, et entendre sa voix était l’une des rares choses qui pouvait le bercer lors de ses épisodes où le monde devenait trop pour lui, le dernier rempart avant la fuite du loup entre les bois. Qu’elle esquisse un sourire en parlant de l’homme qui l’avait aidé sur les routes, il trouvait ça adorable. Elle avait besoin d’être aimée autant qu’elle aimait.

Il n’y a rien en commun avec la douceur d’Elanor, le soleil de printemps sur l’herbe d’Olympia, et le porc en face de lui, qui révèle le pire de l’humanité, de l’homme, du mâle. Bass essaie de passer son chemin, de tenir les promesses qu’il a fait à Elijah, de tenir l’image que Elanor a de lui.. D’être un homme meilleur, de ne pas tuer, de ne pas cogner, résoudre par la violence. Sauf qu’il y a le mot de trop, la parole qui lui glace le sang, qui se retire, oublier d’alimenter son coeur qui se stoppe en même temps que ses pas. Net.  ”- T’as dit quoi là ?” Le murmure est furieux, mal contenu dans sa gorge S’il ressemblait à un chien de garde sur les dents, s’il montrait les dents prêt à feuler et à mordre quiconque voudrait l’approcher avant, à quoi ressemblait-il là ? Au pire de lui-même, au pire de Beckett, aux hommes que la petite Elanor ne devrait jamais approcher. ”- Je ne la toucherais jamais, putain de pervers, n’ose même pas y penser” Il siffle entre ses dents, serrées à les fêler. Il se contrôle. Ils ont empêché un combat entre leurs camps il y a pas une heure, il ne peut pas se le permettre. Ce n’est pas sa place, le jeu n’en vaut pas la chandelle, mais il a un sale sentiment au creux du ventre, des reins, et il peut déjà imaginer la gueule en sang du plus vieux, la satisfaction à en être la cause, la vengeance, la frustration exacerbé, l’explosion. L’ironique est amère car Bass ne ferait jamais partie des hommes dont Beckett parle. Ce n’est pas qui il est, et il a peut-être des défauts, il était peut-être un mauvais homme, mais ce n’est pas lui. Jamais il ne serait jamais assez confiant, jamais il n’estime que quoi ce quoi lui est dû, même lorsque c’est donné.

« - Va te faire foutre ! » Feule Bass en se sentant repousser, et il enfonce ses talons dans le salon. Comme deux gamins alors que la barbe pousse à leur mention depuis bien des années dans les deux cas. C’est ce qu’ils sont, là, deux gamins, aveuglés par leurs désirs, leurs frustrations, leurs quiproquos et le besoin de prouver qu’ils valent mieux que l’autre, que l’enfoiré d’en face est l'exutoire à tout ce qu’ils ont d’enfermer dans leurs tripes. ”- Je suis chez moi, enfoiré, tu sais rien de moi, rien d’elle.” Il perd pied. Cela fait longtemps qu’il n’a pas perdu pied comme ça, à avoir besoin de violence, à être à aveugle au monde. Jusqu’à ce qu’il n’existe plus que la frénésie et le contact de ses poings serrés alors qu’il repousse Beckett des deux mains. Malgré leur apparente envie de ne plus se voir en peinture, les deux hommes, sont incapables de s’éloigner l’un de l’autre, de lâcher à l’affaire à force de se heurter l’un à l’autre. Incapables de se comprendre alors qu’il suffirait de quelques mots pour ça.  S’il avait réfléchi, il aurait voulu le cogner à l’estomac, mieux, plus bas, là où le bas blesse, là où Bass concentre sa rage jusqu’à brûler de l’intérieur. Il ne réfléchit pas, il y a juste que quelque chose qui hurle en lui, sauvage, en manque. Alors Bass profite que les deux hommes sont l’un en face de l’autre, à se bousculer, comme deux adolescents stupides, pour lui mettre un coup de boule. Il rattrape presque Beckett, les doigts crispés à lui faire mal et il expire par le nez, les dents serrés, la nuque raide.  ”-  Pourquoi c’est pas pas moi qui la saute ? Parce qu’elle me doit rien, parce que je sais comprendre non, sale merde, et parce que je la prend pour un putain d’être humain ?!” A défaut de la prendre tout court, hey. Il n’aurait jamais demander quoi que ce soit en retour, jamais envisagé cela - mais savoir qu’elle a préféré ce type. Pas parce qu’il l’a écouté sans rien demandé, pas parce qu’il la veut comme il n’a jamais désiré personne, pas parce qu’il l’a embrassé, qu’elle s’est laissé faire, et que c’était comme un délicieux prémice d’autre chose à venir.  Il y a pas si longtemps, il laissait Malini échapper de ses bras, alors qu’il avait envie d’elle, sans une question, sans une remarque. Mais parce qu’il avait goûté à ses lèvres, à sa peau, l’avait attiré contre ses reins, et que leurs âmes s’étaient regardés en face. Les digues brisées, Bass se sent à peine viser l’estomac de Beckett du genou, désordonné. ” - Tu l’as protégé et maintenant, tu viens réclamer ton dû ? Comme un roi ? Dans ma putain de ville pour lui briser le coeur ? Tu viens, tu prends Malini comme si tu comprenais quoi que ce soit et ensuite tu viens réclamer Elanor, tu veux l’ange et la pute, c’est comme ça que tu les vois ?” Sa voix est fêlée de dégoût et de moquerie, tremblante, presque fragile tant elle est étouffée de rage - envers lui, envers Beckett, envers Malini, envers ce putain de monde qui ne lui accorde jamais un instant de repos.

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MessageSujet: Re: Bite down, fill your mouth with blood (Bass)   Bite down, fill your mouth with blood (Bass) EmptyMer 27 Déc - 16:26

Becket & Bass
« Bite down, fill your mouth with blood

Il n’entendait plus rien à part le sifflement de son sang chauffé à blanc qui lui bouchait les oreilles. Il n’avait pas vu venir le coup de Bass, comme si, insouciant, ayant perdu l’habitude des rixes, il pensait qu’on ne le frapperait plus jamais, qu’il y avait assez de ruines autour de leurs corps en lambeaux pour que les survivants ne se mettent pas à la tâche de se détruire entre eux. Pourtant il était venu chercher la colère de Bass, il avait cherché le contact du front du blond contre son menton, le cuir chevelu piquant du barbu percuté avec violence contre son visage, la surprise et la force du coup pour le faire basculer en arrière, hésiter ses deux jambes à garder son corps en support mais là encore ce furent les mains rugueuses de Bass sur son tee-shirt qui le retinrent, qui l’étouffait presque le temps qu’il se rende compte que l’autre l’avait frappé. Le monde avait fait un tour de ses pupilles, quand, la tête à l’envers, il était apparu retourné avant de revenir sur le visage aux os marqués de l’olympien. Beckett pouvait sentir le goût familier et pourtant lointain du sang s’écouler dans sa bouche, chape de plomb liquide qui partait de sa gencive pour remonter par l’interstice de ses dents avant de lui inonder le bord des lèvres et de couler, sans qu’il ne puisse les retenir, jusqu’aux commissures de celles-ci avant de continuer leur course folle jusqu’à son menton et de goutter à terre. Beckett pourtant n’eut pas le temps de se ressaisir ni même d’essayer de sentir son peau abîmée sous ses doigts, de cracher ce surplus de liquide dans sa bouche au visage de celui qui lui tordait les tripes ou même de rétorquer aux insultes, aux accusations, il n’avait que cette douleur aiguë dans le ventre qui lui donna envie de vomir l’espace de quelques secondes, la contraction de sa gorge sous les ordres de son estomac attaqué pour le priver d’air et lui faire cracher le sang qui s’accumulait jusqu’à son palais. Il ne se sentait pas vaillant – il savait bien que les années à errer sur les routes et à ne s’occuper que de rôdeurs l’avaient éreinté, que le temps passé à lui seul l’avait trop fait vieillir pour qu’encore il ne se soucie plus des coups reçus pour en donner toujours un de plus, il savait bien tout ça pourtant à ce moment là il n’avait pas besoin d’alcool ni des mauvais goûts d’une vie ratée pour engourdir les sensations douloureuses provoquées par les coups de son adversaire. Il n’avait besoin que des hallucinations de son esprit bouffé par la jalousie, la paranoïa et la fatigue pour donner des allures de balles brûlantes aux paroles de l’olympien. « L’ange et la pute ? » Il se contentait de répéter, dans un rictus, dans un rire moqueur des insinuations qu’il ne comprenait pas, parce qu’il lui était impossible de comprendre Bass autant qu’il l’était pour Bass de comprendre Beckett, non pas parce qu’il ne parlait pas la même langue mais parce qu’ils étaient incapables de s’écouter, ne prenaient pas la peine d’essayer de se comprendre pour se rendre compte de la vanité des poings échangés. Ils n’avaient que du venin à se cracher pour se faire fondre le visage, des rugissements de félins avides de défendre leurs territoires et leurs harems, trop imbéciles et aveuglés des bonnes intentions que personne ne leur avait demandé pour se rendre compte de l’impuissance du moment. « Et Malini est la pute pour ne pas coucher avec toi, c’est ça ? » Il s’essuya le filet de sang qui gouttait encore de sa bouche d’un revers de manche, mais ne pouvait se résoudre à insulter Elanor, à trouver une parade pour lui aussi prouver sa jalousie envers la relation qu’elle pouvait entretenir avec le nigaud qui lui faisait face. Dans son esprit étriqué la petite blonde ne pouvait être que la victime du grand méchant Bass, et lui comme à son habitude ce bouclier contre un monde devenu fou, une société délité contre laquelle il était le dernier rempart pour elle. Il ne venait pas chercher son dû, il venait reprendre sa place, celle qui pendant toutes ces années lui avait donné un but, un sens qui lui semblait donner sens à tout ça. Il avait été prêt à se sacrifier pour elle, non pas pour un béguin stupide mais parce qu’entre les vagabonds affamés et les corps sans âme, son sourire timide avait été comme un espoir que tout n’était pas perdu, qu’à côté des corps sales et des esprits fous il restait quelque chose sur lequel tout reconstruire. Depuis qu’ils avaient quitté les routes pourtant, tout était différent, sans doute que Beckett, trop habitué à évoluer dans le chaos, trop à l’aise dans la probabilité et perdu dans la reconstruction, n’avait pas réussi à suivre Elanor dans le sillage des sociétés, il était resté sauvage, sur le côté, et comme un chien de garde incapable de s’arrêter de mordre, il laissait ses dents percer la chair jusqu’au sang, jusqu’à épuiser les quelques personnes qui l’entouraient. Et de vouloir refermer sa gueule, maintenant habituée au goût carmin, sur la peau rosée de l’olympien, non plus par sentiment de vouloir protéger mais bien par rage, sentiment couvé depuis trop longtemps prêt à éclore entre ses poings. Il suffoquait encore du coup traître à l’estomac, pourtant, appuyé sur sa jambe droite en retrait, ses vieux réflexes revenus lui crisper le poing pour le balancer sur le visage de Bass, il était incapable de dire si les bruits de craquements secs s’échappaient de sa main ou du nez de l’olympien sur lequel ses phalanges s’étaient écrasées sans aucune douceur. Il ne se rendait même pas compte de la douleur qui se diffusait de la jointure de ses doigts jusqu’à son poignet sous la forme d’une vague de chaleur, l’adrénaline qui gonflait ses poumons l’empêchait aussi de se rendre compte de sa gêne au niveau des cotes dont il mettrait des mois à se remettre. Il n’y avait que le corps de Bass déséquilibré par le coup, un pas en arrière pour ne pas tomber mais à peine le barbu  sembla retrouver ses appuis que Beckett, comme un enfant mauvais perdant voulant rendre chaque coup qu’on lui avait donné, reparti à son assaut, se balançant de tout son poids sur l’autre pour cette fois venir lui éclater une pommette. Il était déjà trop amoché, la bouche rouge et les doigts ensanglantés, sans doute que les jointures avaient cédé sous la pression de ces coups, certainement que le visage amoché de Bass avait laissé des traces sur son épiderme. La foule autour commençait à se densifier en cercle autour du spectacle pathétique, laissant échapper des soupirs de surprises où des cris d’encouragements sur l’un des combattants, personne pour les retenir comme eux avaient pu le faire plus tôt, personne pour les empêcher de se ridiculiser à se battre pour des riens. « C’est tout ce que t’as Ferguson ? » Électrisé par les coups et la présence d’un public, le maréchal était encore prêt à en découdre, léger sur ses pieds comme l’aurait été un boxeur, sa garde monté pour ne plus se laisser surprendre par le colosse, ses sens moins en alerte qu’il ne le pensait, altéré par l’envie d’en découdre. « T’es pas aussi mastoc que t’en a l’air coco. » Ses cheveux pour lui brouiller la vue autant que sa colère, un goût acre sur le fond de sa langue pour lui rappeler que tout cela n’était pas un doux rêve, il n’y avait rien pour l’arrêter, surtout pas lui-même.
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Bass Ferguson
Olympians + le monde qui est le mien
Bass Ferguson
Olympians + le monde qui est le mien
Hurlements : 1971
visage : Travis Fimmel
crédit : gaja & miss pie & malini
survit depuis le : 14/10/2016
capsules de troc : 2961

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MessageSujet: Re: Bite down, fill your mouth with blood (Bass)   Bite down, fill your mouth with blood (Bass) EmptyLun 22 Jan - 11:32

Becket & Bass
« Bite down, fill your mouth with blood


On n’a jamais peur que du premier coup de poing. La possibilité du combat immobilise, on se demande à quel point ça va faire mal. La première rixe passée, survécue, on découvre que le visage endolori fait mal, mais que ça passe et qu’on y survit. Que le  sang dans la bouche, c’est addictif et que les chocs des corps sont une métaphore d’un rut et d’une rage qui a besoin de sortir. Et Bass s’en était pris des coups, dans les côtes, au visage, dans les couilles, la trachée qui s’étrangle, l’air qui s’éteint, le sang qui pisse sur son œil et les regards défaits de sa mère, le jugement de ses adelphes. Ce serait toujours sa réaction instinctive, et il y a des mois il en aurait pleuré de rage et de honte, à genoux devant Elijah, implorer le pardon, rémission pour ses péchés, pour être un homme, et être faible. Aujourd’hui, évaporée l’allégresse de Pâques, la tendresse complice de Malini. Il veut plus. Il veut hurler, il veut cogner comme un sourd, encore, encore, encore. Jusqu’à en avoir mal, jusqu’à le tuer, jusqu’à ce que ça s’arrête. Il ne sait pas quel point idiot il voulait prouver en le frappant, juste le faire taire, lui faire payer. Et tout est distordu à ses oreilles, à son esprit qui part en vrille.
Il était encore jeune, il était encore vif, le corps mis à nu, mis aux nerfs par l’existence de la survie et de la peur, du besoin de prouver sa valeur. Et surtout il se moque de la douleur, de ce que pourrait répliquer Beckett, de ce que pourrait dire Peyton, le conseil, il est à sa place, Beckett est sur son territoire et il grogne. Il s’en tamponne de ce que Beckett pourrait dire. Il s’en tamponne de ses excuses, de ses sentiments, de ses raisons, et encore plus de l’ère de concorde où les deux hommes pourraient se rejoindre s’ils se donnaient le temps, écoutaient leurs paroles mutuelles. Ils pourraient aimer ces femmes, et accepter leurs sorts. Ils ne veulent pas et la compréhension, le pardon font l’effet à Bass d’une fosse nauséabonde où sont les cadavres de son passé oublié. L’ange et la pute. Des mois plus tard, le cauchemar ressurgirait, et il essayerait d’arracher le cœur de Malini à ces mots, d’obtenir une réaction, d’obtenir la haine pour l’oublier.

« -Va te faire foutre ! » Réplique, courte, qui manque d’assassins. Bass voudrait être dithyrambique. Il voudrait expliquer, que Malini n’est pas une pute, qu’elle couche ou non avec lui, ou non avec Beckett, ou non avec Caden, ou avec l’entièreté du ranch, qu’il s’en fiche du plaisir qu’elle trouve ailleurs. Qu’il en souffre, parce qu’il aimerait être cet homme pour elle, mais qu’en l’absence l’amour terrible de Malini, il restera à ronger son frein dans un coin, éternel marginal, éternel amoureux. Mais ce n’est pas Bass de dire ça, ce n’est pas la circonstance non plus. « - C’est pas une putain. Elle vaut mieux que toi. Elles valent mieux que toi. »  Elanor est la victime innocente du cavalier aux mains baladeuses, c’est clair comme l’eau de roche, douleur comme une balle dans l’aine. Malini, non, Malini il refuse d’y penser. Ça fait trop mal, et la recruteuse n’est pas victime, jamais. Trop fière, trop belle, trop dangereuse, et Bass voudrait ne plus jamais penser à elle.
Le coup vient enfin à son visage, la tête de Bass part sur le côté sous le choc, et la douleur dans sa nuque est de mauvaise augure, l’électrise un instant, un long moment. Aucune protection, aucune envie d’esquiver, et il recule sous le choc. Se battre, protéger, haïr, ressentir, saigner, il sait. Bass sait saigner mieux que quiconque. Son visage est irradié de douleur, jusqu’au front, aux tempes, aux mâchoires depuis son nez la souffrance s’éparpille, jusqu’à faire un masque de sang. Il aurait voulu bondir à sa gorge comme un animal, tant pis pour la douleur, sa tête qui tourne, sa vision défaillante. Au corps à corps et lui faire payer. Mais le poing de Beckett l’interrompt avant qu’il ne heurte son torse de son poids, comme dans ses rêves. Cette fois, Bass lève la main à son visage, imprègne ses doigts de sang. Pommettes explosée, nez cassé, son visage est une masse de sang, de dents et de haine. La barbe est ensanglantée, rugueuse, hirsute sous ses doigts. Retour à la case départ, à son arrivée à Olympia, à son visage plein de sang et de terre, les yeux fous, l’impossibilité de faire confiance, les sursauts et le corps fuyant.  « - Tu … » L’olympien renifle le sang, en re-crache un peu, s’étrangle avec avant de reprendre, sifflant de rage, étouffé par la douleur et les émotions qui lui oppressent la poitrine à la recherche d’un respiration. « - Tu mérites pas de poser tes sales pattes de chien sur elle. » Elanor. Ils sont semblables tous les deux…chiens égarés, impossibles à  civiliser, à dresser, dont le corps désire Malini, et l’esprit rampe aux pieds d’Elanor. Beckett voulait lui arracher une place qu’il n’était pas prêt à céder après lui avoir pris ce qu’il aimait.

Personne ne vous a demandé de vous battre pour elles, idiots. Ils se ridiculisent. Il y a une foule autour d’eux, Olympiens, quelques cavaliers, Beckett en garde, et Ferguson les crocs à vif, le sang coagulant dans ses poils. Masse immobile, crachant venin et sang tout d’un coup, autour duquel Becket gigote comme s’il avait encore vingt ans. Bass est immobile, reprenant son souffle, par la bouche, sa poitrine se soulevant et ses poings se refermant. Yeah. Il a l’air mastoc, et la plupart du temps c’est une illusion, derrière laquelle se cache sa douceur. Mais il est aussi léger, taille fine et jambes qui oIlnt parcourus la moitié des Etats à pieds, pas si épais que ça passé la première impression, barbare aux pieds d’argiles et au corps nerveux. Un long moment – puis il fonce dans le tas, s’élançant de toute sa force contre Beckett. Il se contrefout des poings dressés entre eux, ni de ce qui heurte son estomac, ses côtes, il ne sent rien. Il ne veut simplement qu’il n’esquive plus, qu’il assume ses actes et porte ses couilles, quitte à lui enfoncer la tête dans le sol et à lui tirer les cheveux. Il rend coup pour coup, ou presque, son poing manque sa cible et heurte le macadam, répercutant la douleur dans tous son bras avant qu’ils ne roulent au sol comme des chiffonniers, des gamins de cinq ans, et hommes alpha pitoyables, à jamais recalés par leurs tendres dulcinées. Il sent la douleur dans ses côtes et son visage si fragile, si explosé, que rien qu’y foutre les doigts pour éloigner Bass fait geindre celui-ci et grogner, sa prise se relâchant sous le feu de la douleur, excitant sa rage jusqu’à se sentir relevé de force, en sang comme un beau diable ou une poupée démembrée, tenant à peine debout, la vision obscurcit par le sang qui poisse jusqu’à sa gorge.
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