Sujet: cut from the pack, with blood on my fur (jude) Ven 18 Jan - 13:52
jude comstock amalia ortiz «cut from the pack, with blood on my fur. »
Elle avait quitté la tente d'Aaren Diggs avec dignité, la tête haute, les yeux braqués sur l'horizon. Dans un état second, elle devait désormais retourner jusqu'à sa modeste cabane à Plovers, rassembler le peu de courage et de forces qui lui restaient pour affronter son fils, lui parler, le briser un peu. La gorge nouée, les poumons en feu, elle retenait un flot de larmes qui menaçaient de couler, des sanglots douloureux. Amalia ne pouvait tout simplement pas se montrer faible. Pas au sein de la Carrière. Encore moins devant son fils. Elle aurait tout le temps du monde pour se lamenter et se haïr. Exclue. La sentence était tombée comme un couperet, l'avait abattue. Elle n'avait plus d'endroit qu'elle pouvait appeler maison. Mais son fils ? Son précieux Leandro ? Il vivrait pour voir des jours meilleurs. Elle ne l'emmènerait pas avec elle. Pas question de lui faire subir une énième marche forcée. Pas question qu'il se contente de survivre quand il peut vivre. Il serait plus en sécurité ici, aux soins de Lake, de sa grand-mère et des rares personnes en qui Amalia avait confiance. Elle se convainquait encore que c'était mieux comme ça quand ses yeux se sont posés sur l'enfant. Elle ne s'était pas rendue compte qu'ils avaient marchés si vite, elle et les gardes de Diggs qui veillaient à ce qu'elle quitte bien Plovers et la Carrière. Elle leur jette un bref coup d’œil et ils ont l'air de comprendre, gardant leurs distances alors qu'elle s'installe avec Leandro sur un vieux tronc d'arbre mort. Et la conversation qui suit lui brise le cœur. Elle est forte Amalia, ne se permet pas de craquer, laissant seulement quelques larmes creuser un sillon sur ses joues. Elle serre son petit Leandro plus fort qu'elle ne l'a jamais fait, lui répétant que todo esta bien. quand elle n'en sait franchement rien. « Lake prendra soin de toi. Et je viendrais aussi souvent que possible te voir mi pequeño rey. » Une promesse qu'elle comptait bien tenir.
La nouvelle de sa destitution avait fait le tour de la Carrière et bientôt ses plus proches amis étaient venus défiler pour lui faire des adieux sommaires. La plupart évitait l'endroit, ne souhaitant pas se mettre dans les mauvais papiers d'Aaren Diggs. Parmi tous ces vautours, elle prend le temps de discuter avec Esteban, lui demandant de garder un œil sur sa famille. Et pendant tout ce temps, Leandro l'observait, son petit visage fermé, déterminé à ne plus pleurer. Elle l'admirait son petit garçon. Presque aussi fort que son père. Mais il tenait ses émotions de sa mère et cette fragilité qu'aucun des deux ne voulaient laisser voir. Du coin de l’œil, elle voit venir Jude et soupire, fatiguée de donner des explications. Sa fille marche avec lui et elle trouve un peu de réconfort en pensant que Leandro aura quelqu'un de son âge avec qui décharger son trop pleins d'émotions. « Ouais, les rumeurs sont vraies. » qu'elle lâche avec un sourire triste alors que son ami est à porté de voix. Elle fini d'empaqueter sa veste en cuir avant de se tourner vers eux. Ne reste plus qu'à emballer quelques provisions, de l'eau, et elle s'en ira.
Jude Comstock
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Sujet: Re: cut from the pack, with blood on my fur (jude) Lun 21 Jan - 18:13
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Indiana n'avait d'abord pas voulu venir, incapable d'affronter l'inévitable. L'affection de la fillette pour Amalia était grande, un peu désespérée aussi, et si la jeune femme lui rappelait peut-être sa mère, jamais Indiana n'avait expliqué en quoi. Avec Amalia, elle acceptait de se laisser débarbouiller, d'écouter ses conseils, ses mises en garde aussi. De parler plus facilement qu'avec d'autres, de penser à se confier aussi. Perdre Amalia, c'était perdre un repère qu'Indy avait tenté de se construire, un repère autre que Jude, capable de lui apporter des réponses différentes au besoin. Ou bien des réponses tout court, que Jude savait ne pas possédait, papa peut-être mais papa dépassé malgré tout. Il avait forcé la fillette à l'accompagner, quitte à ce qu'elle le déteste, quitte à ce qu'elle ne comprenne pas. Mieux valait souffrir de faire certaines choses que de regretter de ne pas avoir pu. Alors Indiana était là, avec lui, le regard sombre. La gamine repéra alors Leandro, sembla s'adoucir alors pour ne pas imposer à son avis des sentiments brutaux qui ne lui appartenaient pas alors que lui-même devait déjà avoir fort à faire en ce moment.
”Rumeurs de merde”, se contenta de dire Jude, enlevant la main de l'épaule de sa fille. Rumeurs de merde, journée de merde aussi. Il ne demanda pas de détails, sentait juste que quelque chose d'humide allait pas tarder à lui monter aux yeux. Les larmes, ça aurait du être Indiana, pas lui, mais l'enfant ne pleurait pas.
”Voilà que je me montre sentimental...”
Quelque chose dans son cerveau malade se rappelait-il comme un instinct d'autres séparations? Et l'homme n'avait souvenir de rien toujours, son émotivité subite n'ayant pour lui aucune logique. Elle était là cependant. D'un geste rapide, du bout de la manche, il s'essuya les yeux.
”Excuse-moi, c'est pas sérieux.” Se reprendre était une nécessité, ne pas craquer, un idéal.
”Ta famille peut venir me voir à tout moment s'il le faut, faut pas hésiter. Tu aurais été là pour Indiana si quelque chose m'était tombé dessus, alors...Si tu as besoin de quelqu'un pour t'accompagner un peu à l'extérieur aussi, je peux venir.”
Le pouvait-il vraiment, les règles de la Carrière ne feraient-elles pas en sorte que non? L'homme soupira. Il appréciait Amalia après tout... De son côté, Indiana semblait refuser de regarder la jeune femme, têtue, triste. Incapable de comprendre le monde des adultes quand cela concernait l'exil de personnes gentilles. Comme s'il n'y avait que les méchants pour ne jamais être punis...
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Sujet: Re: cut from the pack, with blood on my fur (jude) Mer 23 Jan - 18:39
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Elle glisse un sourire en direction d'Indiana, espérant qu'il soit dénué de toute tristesse. La gamine n'a pas besoin de pâtir de cette situation. Mieux vaut qu'elle s'isole avec Leandro, qu'ils gèrent ça à leur manière d'enfants. Elle est soulagée de voir que son fils a encore quelqu'un dans ce monde. La petite Indiana a bon cœur et leur amitié tiendra bon. Elle l'espère. Elle a besoin de savoir que Leandro ne sera pas seul à traverser cette énième épreuve. Outre Lake et sa grand-mère, le jeune homme en devenir avait besoin de gens extérieurs, d'autres êtres à aimer. Il avait besoin de monde pour se construire en dehors de sa famille. Son regard s'attarde un instant sur les deux gamins avant que la voix de Jude ne la rappelle vers cette réalité de merde, comme il le dit si bien. Tout était allé de travers en l'espace de quelques heures. Quelques minutes même. Encore en colère, pas tout à fait remise de sa conversation avec le Roi de la Carrière, Amalia serrait la mâchoire, faisait bonne figure. En réalité, elle avait envie de hurler, de tout envoyer valser. Elle attendrait d'être suffisamment loin des murs en taule pour lâcher prise, faire parler sa rage. Amalia avait encore assez d'estime pour elle-même pour ne pas avoir l'air faible face au monde entier. Elle n'en n'avait pas le droit. Alors voir Jude faire preuve d'autant d'empathie la met mal à l'aise. Elle fronce d'abord les sourcils avant de se racler la gorge, de regarder ailleurs. Elle s'occupe comme elle peut, rangeant son sac qui n'a plus besoin de l'être.
Elle est soulagée d'entendre la suite et Amalia ferme les yeux un instant, soupirant longuement, essayant de calmer son palpitant dans sa poitrine. Elle avait besoin d'entendre ces mots d'un ami. Esteban serait là lui aussi. Et Aaren Diggs, à sa façon. Même si elle en voulait encore à son Roi (désormais ex-roi), elle lui était reconnaissante pour sa clémence. Des sentiments contradictoires qui la rendait folle. « Merci Jude. C'est gentil. » Et elle relève la tête vers lui, le regard plus brillant qu'elle ne le voudrait, la voix plus douce aussi. « Je préfère y aller seule. Et vaut mieux pour toi qu'on te vois pas trop en ma présence. » Pestiférée, son nom avait fait le tour de la Carrière et il était plutôt clair qu'elle allait vite devenir une persona non grata. « J'ai fais le nécessaire pour Leandro. » Son regard se perd de nouveau du côté des deux enfants, qui n'en n'étaient bientôt plus. « Lake aura sans doute besoin d'un peu d'aide pour s'ajuster... Faudrait veiller à ce qu'on ne les emmerdent pas. » Parce qu'elle est sûre qu'on viendra tourner autour d'eux. Et ça affectera son fils. Ses erreurs resteront un poids mort sur ses épaules.
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Sujet: Re: cut from the pack, with blood on my fur (jude) Ven 25 Jan - 21:55
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Les enfants pouvaient se consoler quand les adultes, eux, risquaient quelque chose au moindre geste d'amitié. Paria, bannie, cela venait avant amie dans les règles de la Carrière, ainsi que le lui rappelait la jeune femme. Et ils étaient là tous les deux, impuissants juste. Comme si tout ce qu'ils pouvaient faire, c'était hausser les épaules, souffrir en silence. Comme des grands.
”Dis moi au moins que tu sais où aller, quoi faire...”
Une peur transparaissait presque entre les mots : celle de l'abandon. S'imaginer à la place d'Amalia, s'imaginer devoir être déchiré d'une famille, non, Jude n'en avait pas la force. Et cela le glaçait... Bien sûr, la jeune femme pouvait lui mentir, répondre oui à chacune des deux questions posées simplement pour le rassurer et puis qu'il la ferme un peu. Jude n'irait pas au delà du mensonge, cela n'était pas dans sa nature
”Je voulais qu'Indiana réapprenne à avoir confiance, s'intégrer dans un groupe après les route mais...Mais je ne sais pas comment je vais faire. Comment elle peut faire confiance à une communauté si parfois les choses changent brutalement sans qu'elle ne les comprenne? Tu as fait beaucoup pour elle, elle défendra Leandro et Lake bec et ongles.”
Et lui aussi sera là mais il n'avait pas besoin de le répéter, cela était juste un fait. Comme de la poussière glissant entre ses mains, comme un rêve de brouillard. Des choses étranges et des choses oubliées tout autant. La main de l'homme serra le bras de la femme, un peu, mais il n'avait pas de force à lui donner. La sienne, il l'avait épuisé sur les routes, traînant Indiana jusqu'ici avec le désespoir comme unique moteur. A présent, quelque chose de vide palpitait à l'intérieur, réclamait...Réclamait de ne plus rien savoir des routes s'il n'avait pas de foyer dans lequel rentrer au soir. Il avait une famille à (re)construire.
”Marchons ensemble quand même au moins un peu... Ca apprendrait quoi aux enfants sinon, que des amis deviennent des inconnus? Autant éviter. Pas quand ils vont avoir besoin l'un de l'autre comme cela.”
C'était cela, la sournoiserie du monde: Jude, Amalia, ils étaient les survivants d'une Apocalypse, la tête encore remplie de règles d'un monde connu, mais Leandro, Indiana... Ils n'étaient pas des survivants, ils étaient des héritiers et de nouvelles règles, de nouvelles lois avaient à naître de cela. Où irait l'humanité, sinon? Au fond, aucun adulte n'arrivait à y penser...
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Sujet: Re: cut from the pack, with blood on my fur (jude) Ven 1 Fév - 12:19
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Il n'y a plus aucune raison pour qu'elle continue de remuer ses affaires, elle se contente de déballer et remballer, dans une mécanique presque obsessionnelle. Elle évite de regarder en face la réalité, d'affronter le départ imminent. Elle repousse comme elle peut l'inévitable tout en sachant que le moment doit arriver, qu'il est là, suspendu dans l'air, pesant sur ses épaules. Seulement allégé par la présence de ses proches, par Jude qui tente de trouver les bons mots. Et le poids s’alourdit quand elle regarde vers son fils qu'elle doit désormais abandonner. Quand avait-il grandit si vite ? Amalia devient bien admettre que son petit Leandro était désormais presque un homme. Il saurait se débrouiller. Elle en était presque convaincue. Tournant la tête vers Jude, elle soupire, las. « Je me débrouillerais, t'en fais pas. » Comme toujours. Amalia était pleine de ressources, contrairement à ce que l'on pouvait croire. Et malgré tous ses efforts, Jude était encore une fois une preuve vivante qu'elle demeurait sous estimée, une femme peut-être un peu trop faible aux yeux du monde. Elle passait son temps à prouver des choses aux autres et à elle-même. Et dans toutes ces tentatives, elle avait échoué sur la plus grosse partie. Il était temps d'en payer le prix.
Finalement, Amalia ne parvient plus à sourire ni même à cacher son regard triste. Elle n'essaie plus. Elle baisse sa garde, plus vulnérable que jamais face à cet ami qui s'ouvre aussi, avoue ses peurs. Et les mots lui manque face à cette déclaration. Elle prend quelques secondes pour mesurer l'ampleur des mots, pour trouver une réponse rassurante, qui permettra à Jude d'avancer, de donner à la petite Indiana des réponses. « Elle finira par comprendre. » Elle ferme finalement son sac, mettant un point final à cette phase de son nouveau voyage. « Elle apprendra, comme nous tous. Tu peux pas la protéger indéfiniment Jude. Les choses changent, c'est comme ça. » Une fatalité qu'elle avait appris sur les routes, des chocs qu'elle avait dû encaisser en serrant les dents. Amalia n'était pas née cynique, elle l'était devenue à force de pertes et de bouleversements.
Son regard se porte sur la main de Jude qui serre son bras dans un geste affectif qui a le mérite de ramener un sourire triste sur son visage. Sa propre main se pose sur la sienne. « J'ai pas le choix hein ? T'accepteras pas un non, de toute façon. » Elle soupire à nouveau, reniflant avant de récupérer sa casquette et de la visser sur sa tête. Elle regarde vers les enfants et rencontre le regard de son fils qui comprend. Le cœur serré, la gorge nouée, Amalia serre les dents. « Donne moi quelques minutes et on y va. » Elle prend une minute pour embrasser Indiana, lui demander de veiller sur son père mais aussi d'être une amie pour Leandro, d'être forte. Dire au revoir à son fils est la chose la plus difficile qu'elle ait jamais faite. Pourtant, elle sait qu'elle le reverra. Elle fera tout pour ça. Retenant les larmes qui menacent de la submerger, elle dépose un dernier baiser sur le front de Leandro, lui demandant d'être fort, parlant en espagnol dans un flot de paroles contrôlé. Et après quelques minutes, Amalia se détourne, ajuste son sac à dos. « Vamos. » qu'elle lance à Jude, marchant déjà dans la direction opposée, sans jamais se retourner, le cœur brisé.
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Sujet: Re: cut from the pack, with blood on my fur (jude) Lun 4 Fév - 14:46
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Il détourna le regard quand Amalia s'approcha des enfants, de son fils à elle surtout. Les adieux, c'était fait ni pour être vécus, ni pour être regardés... S'inquiétait-il pour elle, Jude? Oui. La pensait-il faible? Non. Simplement, Jude Comstock était un être profondément bon et empathique. (Il n'était pas Jude Comstock.) Lorsque la femme franchit la porte, il la suivit, marchant à ses côtés. La volonté qu'il fallait à Amalia pour ne pas se retourner était admirable, effroyable. Jude -ou peu importe son nom- aurait pu penser à sa volonté à lui devant la tombe d'un enfant de ne pas flancher, mais l'homme n'était plus maître de ses souvenirs depuis longtemps. Il savait que quelque chose en lui comprenait la détresse d'Amalia, mais ne savait pas pourquoi. Ne cherchait pas à savoir. Chaque pas coûtait quelque chose, ils l'apprenaient tous. ”Putain de merde”, murmura-t-il entre ses dents encore une fois. Ca lui faisait froid dans le dos de pas savoir quoi dire ou faire. Ne pas maîtriser une situation, sa phobie. Et qu'as-tu donc fait, aurait-il pu demander à la jeune femme. Il ne le fit pas, ne voulait pas savoir. Enfin si, il le désirait mais... Mais cela ne changerait rien à la situation, non? A chaque pas qui se faisait, s'inscrivait dans la poussière de la Carrière, au coeur lourd d'Amalia qui se réparerait jamais de tout ça, à celui de son gamin tout autant.
”Tu vas survivre.” Pas un ordre, une constatation. La jeune femme connaissait la région, contrairement à lui qui devait encore apprendre toutes les subtilités géographiques et politiques qu'il pouvait. Jude pouvait craindre pour lui-même si une telle situation lui arrivait, quand Amalia était forte et rusée, connaissait le champs de batailles. ”En attendant, s'il y a des choses à faire, des choses à écouter...dis-le moi, je tendrai l'oreille.” Prendre le parti d'une exilée plutôt que de la Carrière qui les avait recueilli, Indiana et lui, un chemin dangereux. A la Carrière, Jude en ferait encore beaucoup d'autres...
Les limites de l'endroit approchaient vites, bien trop vites. Qui d'Amalia ou de Jude imposait son rythme aux pas de l'autre? Bordel, aurait-il pu dire encore. Bordel...Ca, d'autres insultes, d'autres jurons. Jude n'avait rien à donner à Amalia, pas même un objet quelconque pour avoir l'illusion de faire quelque chose, de maîtriser. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était choisir entre parler ou rester silencieux. Parler, il demandait que ça, mais à part injurier à tort et à travers... ”Alors on y est, c'est le moment où tu me dis d'être sage, de pas faire de conneries et de bien manger mes légumes moi aussi?”
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Sujet: Re: cut from the pack, with blood on my fur (jude) Lun 25 Fév - 5:49
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Ca lui demande un effort surhumain de ne pas se retourner, de ne pas regarder une dernière fois le visage de son fils. Mais elle sait qu’en faisant ça, elle fondrait en larmes, qu’elle courrait à nouveau vers lui pour le serrer dans ses bras. Et ça, Amalia ne le peut pas. Elle doit marcher droit devant elle, sans jamais se retourner, marcher hors de la Carrière aussi vite que possible, mettre de la distance entre eux. Les dés ont été jeté et ils ne sont pas tombés en leur faveur. Amalia doit en payer les conséquences, assumer. Jude à côté d’elle a peut-être plus de mal à accepter cet état de fait. Elle l’entend ruminer, répéter des injures, incrédule à toute cette situation. Amalia, elle, avait presque fait la paix avec tout ça. Presque. Elle ravalait sa fierté, laissait sa rage de côté. Pour l’instant. Son sang c’était glacé au contact de son fils et la jeune femme refusait de laisser sa colère prendre le pas sur cet au revoir. Mais dès qu’elle serait hors de l’enceinte de la Carrière, elle laisserait libre cours à cette rage qui la consume, la rend folle. Elle allait devoir se concentrer sur l’avenir tout en regardant dans ses rétroviseurs. Les coupables de sa destitution courraient encore, Olympiens bien à l’abri dans leur saleté de ville. Et à l’intérieur de la Carrière ? Qui avait pu ouvrir sa grande gueule ? Les noms défilaient dans sa tête. Sa conversation avec Rayna avait été fructueuse et elle ne doutait pas que la beauté fatale ferait le nécessaire pour survivre. Comme toujours.
Elle ralentit le pas, presque prête à se figer quand il établit une évidence qui lui serre le coeur. Elle hoche distraitement la tête, respirant profondément, essayant de contenir l’émotion qui la submergeait malgré elle. ”On va tous survivre.” qu’elle lâche en serrant les dents. ”On a pas le choix.” C’est comme ça et pas autrement. Parce que le contraire voudrait dire se laisser mourir, abandonner. Amalia n’abandonne pas, ce n’est pas dans ses gênes. Elle a le combat dans le sang, l’envie de réussir, de prouver qui elle est vraiment. Les sourcils froncés, elle jette un coup d’oeil à Jude, pensive, ralentissant le pas sans même s’en rendre compte. Elle ne veut rien lui demander, surtout pas ça. Elle connaît les risques, sait ce qu’il lui en coûterait. Mais elle ne peut pas s’en empêcher. ”Tend l’oreille discrètement. On sait jamais…” Si elle peut en apprendre davantage sur le trafic et sur ceux qui l’ont balancé, Amalia ne crachera pas dessus. ”Mais ne prend pas de risques pour moi, entiendes ?” Elle lui adresse un sourire entendu, accélérant à nouveau le pas avant de se rendre compte que la sortie se rapproche. Elle a un bref haut le coeur en s'apercevant que dans quelques minutes elle serait dehors, seule, à la merci des éléments. Elle sourit en entendant Jude désamorcer la situation comme lui seul sait le faire. ”Ouais, c’est ça.” Elle a un rire triste, essayant de masquer son malaise. ”Reste en vie, okay ? Prend soin de ta famille. Elle lève les yeux au ciel en riant plus sincèrement. Elle déteste ce qu’elle dit. Déteste ces grands discours un peu vide de sens que la plupart des gens ne pensent pas vraiment. Mais Amalia est sincère. ”On a l’air con à dire ça.”
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Sujet: Re: cut from the pack, with blood on my fur (jude) Mer 27 Fév - 16:01
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Un instant, Jude prit conscience du vide tout en lui. Parce que ça y est, il n'avait plus aucun mot pour Amalia, pour la famille qu'elle laissait derrière elle, pour l'horizon qui s'étendait devant, les nuit de solitudes, d'obscurité, le danger sous chaque ombre, sous chaque pas... Il n'avait rien, ne voulait rien. Les dernières plaisanteries avaient été dites, comme une messe sans croyants, et l'acteur se retrouvait sans texte à présent. Il ne le montrait pas, portait juste une tristesse au visage aui, sous une autre lumière, aurait été appelée Froideur ou Cruauté. Il acquiesça : tendre l'oreille écouter, récolter des indices peut-être... Oui, Jude le ferait. Cela ne le dérangeait en rien dans sa vie, ses plans, il n'avait pas (encore) ce désir en lui d'oublier Amalia et ce qu'elle avait signifié. Jude pouvait donc supporter la perte de la jeune femme, son exil, le poids d'autres personnes à aider si besoin. Des personnes qui n'étaient pas sa famille. Parce que ces mêmes gens pouvaient le décharger face à Indiana. Il aimait sa fille, seulement être un parent seul était toujours difficile. Des mains aidantes pouvaient rendre service. |(Il avait besoin d'une mère pour son enfant)
”On reste en vie, tous, et on t'attend, Amalia.” finit-il par dire, simplement. Pas d'émotion particulière dans la voix, juste un fait mais pour quiconque avait pris l'habitude d'entendre Jude parler, cette impression blanche était normale. Jude savait cependant une chose : quand on avait plus rien à dire, c'est qu'il fallait bouger, avoir des gestes, être en mouvement. Ils ne pouvaient plus marcher puisqu'ils avaient atteint les limites de la Carrière, et tourner le dos à la jeune femme pour simplement aller dans l'autre sens n'était pas envisageable pour le moment. Alors, l'homme ouvrit ses bras et la prit dedans un court instant, quelques secondes à peine. Juste le temps de donner comme cela une illusion de chaleur humaine, d'amitié. Bien sûr, le Jude Comstock qu'il avait créé était sincère, mais il n'était pas Jude. Il était autre chose, quelque chose n'ayant pas conscience de son propre état. Toutes les émotions ressenties par Jude l'avaient épuisé, lessivé, l'écho du vide se faisait sentir, étrange, déroutant. Familier.
”Quand tu seras en sécurité, avec des gens sûrement moins cons que nous tous ici, essaye de me le faire savoir, la brune...Okay? Allez, pleure pas maintenant, et puis prends ça aussi. T'en auras besoin.”
Ce qu'il mit dans la main d'Amalia? Un carreau du chocolat qu'Holly lui avait confié pour Indiana. Un carreau, un simple carreau mais un trésor en même temps. Une petite graine de force pour les jours à venir, Jude Comstock l'espérait. ”Mange le, savoure le comme jamais.” Comme au moins une chose que son exil ne lui avait pas supprimé, tout du moins.
Amalia Ortiz
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Sujet: Re: cut from the pack, with blood on my fur (jude) Lun 25 Mar - 5:36
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Ce n'est pas dans ses habitudes de demander de l'aide, encore moins de laisser quelqu'un d'extérieur à sa famille pénétrer ainsi son cercle. Personne ne s'approchait de son Leandro sans son approbation et rarement sans qu'elle ne soit présente. Mère trop protectrice, femme qui manque de confiance. Amalia avait été élevé comme ça. Pour elle, on ne peut compter que sur sa famille, qu'elle soit de sang ou non. Sa famille à elle allait au-delà des liens du sang, au-delà des Alvarez ou des Ortiz. Mais aujourd'hui, il ne restait plus que son fils, Lake et sa mère. Une famille brisée qui ne réussissait pas à se reconstruire, à aller de l'avant. Et Amalia venait de briser un nouveau lien. L'ombre d'un sourire se dessine sur son visage. Elle n'avait pas eu tort de placer sa confiance en Jude. L'homme était honnête. Père célibataire un peu dépassé, ami dévoué. Un homme bien. Elle espérait seulement qu'il n'oublierai pas ses promesses une fois Amalia partie. Elle le saurait bien assez tôt. Elle aurait alors tout le loisir de se flageller sur le fait d'accorder sa confiance à n'importe qui.
Rester en vie. Il ne reste plus que ça. C'est tout ce qu'ils font depuis des années. Amalia a parfois l'impression que sa vie ne se résume qu'à cette petite phrase. Alors elle acquiesce d'un signe de tête juste avant que Jude ne l'enlace. Un geste simple, réconfortant et qui réchauffe le cœur. Amalia n'a pas l'habitude des démonstrations publiques quand il ne s'agit pas de ses proches. Elle est déconcertée et ne répond qu'un peu tard à l'étreinte, sa main trouvant le bras de Jude, elle y fait pression. Un remerciement silencieux qu'elle accompagne d'un sourire. Et comme si tout ça ne suffisait pas, il en rajoute une couche de cette bonté humaine. Son regard vrille sur le chocolat qu'elle tient désormais entre ses mains. Une petite merveille, un brin de civilisation. Un réconfort matériel tout droit venu d'ailleurs. D'un temps meilleur. ”Merci” qu'elle souffle, sincère, un peu abasourdie. ”T'en fais pas. Je vous ferez signe.” Elle trouverait bien un moyen. Il le fallait. Pour Leandro. Dans un soupir, elle se tourne vers les portes qui se refermeront bientôt derrière elle. Et ne se rouvrir ont probablement plus jamais pour elle. ”Gracias por todo.” Elle n'a plus envie de s'éterniser parce qu'elle sait que ça ne sert à rien. Elle sait qu'elle doit faire le grand saut, un pas puis un autre vers l'inconnu. Son sac sur les épaules, elle vissé sa casquette sur sa tête et se détourne de Jude, sa famille, ses amis, Plovers, la Carrière. Tout ça est désormais terminé. Elle doit refermer ce livre, tourner la page.
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Sujet: Re: cut from the pack, with blood on my fur (jude)
cut from the pack, with blood on my fur (jude)
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