Sujet: « Girl, you'll be a woman soon, soon, you'll need a man (Charlie) Lun 27 Mar - 2:26
♔ Beckett & Charlie
« Girl, you'll be a woman soon, soon, you'll need a man
La grippe n’en avait pas fini de s’abattre sur les cavaliers, laissant à ceux aux teints blafards et corps frêles l’amabilité de s’éteindre en premier avant de s’en prendre aux plus vaillants, renforçant la paranoïa qui déjà gangrenait le ranch et ses habitants. Le manque d’effectif commençait à se faire sentir, qu’il s’agisse des morts, de ceux en train de les rejoindre, qui s’étaient sans doute cachés quelque part dans l’espoir que le virus les quittent avant qu’on ne les mettent en quarantaine, ou des quelques uns dont la gorge les chatouillait mais qui étaient bien trop fiers pour ne pas se retenir de tousser en public. Qu’importe, la mécanique d’habitude bien huilée des cavaliers commençait à montrer ses faiblesses, particulièrement après l’intrusion des pillards qui n’a eu que pour effet malheureux de renvoyer la situation désastreuse au visage des égarés à la merci des Rhodes : pour rester en sécurité, les épuisés devraient prendre sur eux, remettre une charge sur leur dos déjà rompu à l’exercice de porter le semblant de paix qui régnait au ranch, et, pour ne pas avoir de nouvelles mauvaises surprises, persuadé qu’en ce moment Beckett ne serait jamais mieux servi que par sa tête froide, il avait accepté des responsabilités qui n’étaient pas les siennes le temps qu’un des gardiens se remettent. Affecté à une des tours, il avait attrapé l’arme qu’on lui avait tendu sans émettre un mot, vérifia les quelques munitions qu’on lui tendit en plus, juste au cas-où, on lui faisait comprendre qu’aujourd’hui plus que n’importe quel autre jour, personne n’était autorisé à rentrer au ranch de nuit, quand la visibilité n’était plus l’alliée de ceux qui étaient juchés dans les petites bâtisses de bois qui servaient d’observatoire. Les rondes de quelques heures avait été insidieusement transformées en des nuits à sculpter l’horizon dans l’espoir de ne rien y voir bouger, mais le maréchal ne s’en formalisait pas, ses nuits étant bien trop souvent dérangées par ses propres peurs que le ranch ne soit encore victime d’une invasion, qu’elle soit orchestrée par des rôdeurs ou des pillards. Sauf incident, les chevaux n’auraient pas besoin de lui les prochains jours, ce qui lui permettrait de rattraper les heures de mauvais sommeil qu’on lui volait à la douce lueur du jour qui le rassurait bien mieux, comme si les bruits habituels du ranch étaient une meilleure berceuse que le silence de la nuit dont chaque anomalie le réveillait en sursaut. « Salut, » dit-il tout en arrivant en haut de la tour de guet, alors que le soleil finissait d’être avalé par l’horizon, à l’attention de celui qui allait être son compagnon pour la nuit, déjà à son poste « je remplace celui qu’est tombé malade. » Pas connu pour être le plus bavard des riders, Beckett rendait grâce à sa réputation alors qu’il pénétrait dans l’habitacle minuscule sans se donner la peine de laisser encore sa voix envahir l’air rafraîchit par l’obscurité de la nuit naissante. Il avait amené pour la nuit sa couverture rapiécée mais chaude, dans un vieux thermos aux joints encore assez serrés pour ne pas laisser s’échapper la chaleur un peu de café pour l’aider à tenir jusqu’à ce qu’on ne vienne les déranger, n’avait, pour une fois pas pris son sac, mais l’avait confié à la rouquine du camp pour ne pas qu’on vienne fouiller ses affaires l’une des rares fois où il ne pouvait les surveiller, sans doute que dans les baraquement se murmuraient des rumeurs absurdes sur ce que pouvait contenir ce bout de toile quand la vérité n’était qu’aussi fade que Beckett lui-même, habitué à vivre là où des affaires sans surveillance étaient des affaires sans propriétaires. Il s’accouda au semblant de balustrade qui composait le mirador sans laisser son regard traîner plus que de raison sur son compagnon de garde, il se souvenait de l’avoir déjà croisé quelque fois, sans lui adresser d’autres paroles que des politesses de l’instant – et Beckett n’en était pas friand. Il savait juste qu’il était au ranch depuis plus longtemps que lui, et que ses joues charnues qui lui donnaient l’air d’un gosse étaient trompeuses. « Charlie, c’est ça ? » hasarda-t-il sans déloger son regard de l’extérieur, essayant de voir les premières étoiles s’illuminer sous ses yeux, se demandant si la nuit allait être inintéressante ou cauchemardesque.
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Sujet: Re: « Girl, you'll be a woman soon, soon, you'll need a man (Charlie) Jeu 13 Avr - 22:20
GIRL YOU'LL BE A WOMAN SOON SOON YOU'LL NEED A MAN
Toujours la même tour de guet et presque toujours les mêmes horaires. La routine à la fin du monde, tout ce qui n'aurait du ne plus exister quand le grand Barbu a décidé de mettre à l'épreuve les pauvres pêcheurs de la terre une fois de plus.
Il attend son comparse des longues soirée où rien ne se passe généralement. Et même quand des rôdeurs osent s'aventurer trop prêt, ce n'est plus à eux de s'en occuper et de sécuriser le reste du camp. Alors il s'emmerde Charlie, a commencé à apprendre par lui-même la sculpture sur bois à l'aide de sa lame qui ne le quitte jamais. Pas très ressemblant pour le moment quand il essaie de faire apparaitre un ours du petit amas de bois qu'il n'est pas difficile de trouver au ranch. Il est sur sa tête et manque de se blesser à la main quand il racle d'un peu trop près et que la lame glisse. Fichue oreille ronde d'ours qui ne ressemblera à rien au final. « Salut. » Il va pas se lever, lui taper la bise ou le prendre dans ses bras comme il pourrait le faire avec son comparse de tous les jours. Ce mec là, il le connait pour avoir mangé à sa table plusieurs fois, l'avoir jugé sur sa manière de marcher dans son dos et rien d'autre.
Il le regarde un peu plus longuement, trouve le prétexte d'aller observer les alentours puisque c'est leur job pour se détourner et ne pas avoir à commencer une conversation. L'avantage de la fin de tout, plus besoin de toujours faire semblant à se socialiser. Mais c'est l'autre qui renchérit, l'autre qui se souvient de son prénom pourtant bien banal. Charlie se retourne doucement, le jauge quelques secondes avant d’acquiescer mollement de la tête. « C'est ça. Par contre me demande pas d'avoir retenu comment tu t'appelles. » Il reprend son bout de bois et commence à lui donner quelques coups avec sa lame pour l'affiner. Y'a l'odeur du café qui l'attire par contre. Lui n'en a pas pris pour ce soir et rien que le sentir lui donne foutrement envie. « Du coup t'as l'habitude du coin ? C'est tranquille en général. » L'autre devient un peu plus intéressant du coup, il va pas faire le mec froid s'il veut avoir une tasse de l'excitant.
Sujet: Re: « Girl, you'll be a woman soon, soon, you'll need a man (Charlie) Jeu 20 Avr - 0:18
♔ Beckett & Charlie
« Girl, you'll be a woman soon, soon, you'll need a man
Il pouvait sentir le regard de l’autre dans son dos, comparse qui ne s’embêtait pas des politesses avant que Beckett n’en tente une – plus par soucis pratique qu’autre chose, il pensait que si quelques événements venaient à déranger la nuit noire son acolyte serait plus enclin dans la panique à répondre à son prénom qu’un quelconque autre sobriquet. Il pouvait l’entendre tailler son bout de bois derrière son dos, assis sans doute confortablement dans la petite cahute qui n’offrait aucun confort, le charme du cavalier typique dont la délicatesse n’était pas une des qualités premières, mais assurément n’était-il pas le seul à ignorer le prénom du maréchal, rare étant ceux l’interpellant à voix haute à travers le camp depuis le départ d’Elanor vers Olympia. « Je m’appelle Beckett. » dit-il, se retournant pour observer les mains du dénommé Charlie, se demandant bien ce qu’il essayait d’accomplir à l’aide son couteau – un pieu, sûrement – et s’il allait être aussi peu bavard de toute la nuit, non que Beckett se ravisse à l’idée de parler avec un inconnu, mais tenir toute une nuit à n’échanger aucun mot lui donnerait des allures d’éternité quand il ne voulait plus être prisonnier des machineries du temps. « Pas trop non, je m’occupe des chevaux d’habitude. » Et, à l’occasion, se laissait-il marcher sur les pieds à effectuer les tâches des autres du moment qu’elles lui faisaient un sourire ou qu’ils lui promettaient en échange un service qu’ils n’auraient sans doute jamais l’occasion de lui rendre, mais à s’occuper les mains il trouvait le moyen de cesser de penser, mains sans cerveau complètement absorbées par les tâches manuelles, comme si agir et penser en même temps étaient trop pour lui. « T’essayes de tailler quoi avec ton couteau là ? » Il grelottait déjà de la fraîcheur de la nuit venant de s’installer, fermant son manteau fatigué et troué mais dont la doublure était encore en assez bon état pour le protéger des températures trop froides à son goût, hésitant à déjà sortir sa boisson chaude avant de se rappeler qu’une garde était comme un marathon, à penser sur le long terme, genre d’exploit qu’il n’avait jamais accompli. Sans doute les températures tomberaient-elles encore de quelques degrés jusqu’à l’arrivée du soleil, l’oiseau de jour redoutait déjà l’arrivée de la rosée qui ne les épargnerait pas malgré leurs quelques mètres de hauteur, et en y pensant, les mots s’échappèrent de sa bouche comme si son corps ne pouvait en supporter l’idée, devait faire quelque chose pour oublier les sales heures à venir. « Tu veux un peu de café ? »
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Sujet: Re: « Girl, you'll be a woman soon, soon, you'll need a man (Charlie)
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