Elanor Barnes Hurlements : 1093
visage : emily kinney
crédit : blossom & crimson tiger & sign by ad astra
survit depuis le : 04/11/2016
capsules de troc : 3040
| Sujet: no matter what happens, we'll deal with it. (barnes) Mar 22 Aoû - 17:29 | |
| ♔ barnes' sisters « no matter what happens, we'll deal with it.
avril 2017
Elles étaient rentrées à Olympia bien avant le coucher du soleil afin d'éviter d'être surprises par la nuit et par ce qui rôde dans les ténèbres. Elanor n'avait pas prononcé un seul mot. Elle avait enfourché sa bicyclette et s'était contenté de pédaler mollement, chaque coup de jambes plus douloureux que le précédent, le souffle à moitié coupé par l'effort. Ses yeux rougis par les larmes qu'elle n'a pu contrôler, elle retient la tristesse au plus profond de son être, consciente qu'elle ne sera pas capable de rentrer si tout son chagrin s'exprime maintenant. Elle sait que son souffle la trahira, l'empêchera de continuer. Et c'est d'ailleurs à pieds qu'elle a parcouru les derniers kilomètres les séparant de la ville. Là encore, elle n'a rien dit, n'a même pas osé regarder sa sœur dans les yeux, s'est enfuie à la première occasion. Enfermée dans sa chambre, son petit corps secoué par des sanglots incontrôlables, elle se cache au fond de son lit, laisse enfin le chagrin s'exprimer. Le sommeil a tardé ce soir là. Elle ne se souvient plus exactement quand les ténèbres l'ont emporté ni quand sa crise s'est arrêtée. Quand ses yeux se sont rouverts, le soleil filtrait allègrement par les fenêtres de sa chambre dont les rideaux n'étaient pas tirés. La maison était silencieuse, accentuant son malaise. Les yeux grand ouverts sur le plafond au-dessus d'elle, Elanor ne trouve pas la force de se lever. Quel mal y aurait-il à rester là toute la journée ? A quoi bon se lever de toute façon ?
Le silence pesant de la maison accentue son malaise, la force à penser. Bientôt, elle est à nouveau submerger par les larmes. La voix enragée de Beckett résonne dans sa petite tête et son cœur se serre, l'empêche de respirer correctement. La scène tourne en boucle dans sa tête et elle divague, l'imagination trop fertile. Elle ne peut pas s'empêcher d'imaginer Malini entre ses bras quand normalement ils lui sont réservé. A peine consciente de ses sentiments et de ce que cette douleur signifie vraiment, elle s'enroule autour d'elle-même, comme un fœtus bien en sécurité dans le ventre de sa mère. Elle n'a plus de mère. Sa sœur ? A en juger par le silence qui règne, Avalon s'est défilée. Et la seule autre personne qui sait la calmer préfère la chaleur d'une autre. Elle n'est pas capable de se calmer, n'en n'a même pas envie. Pourtant, son souffle la trahi, l'air lui manque. Rien. Elanor ne fait rien pour calmer la crise qui l'envahie, menace de la faire couler. Coincée dans sa petite chambre panoptique, elle suffoque. Le cœur brisé, elle n'arrive plus à réfléchir. Perdue dans le noir, elle entend vaguement une porte claquer et des pas monter les escaliers. La porte s'ouvre et un hoquet de surprise lui échappe. « Tu sais que les gens s'inquiètent pour toi à l'infirmerie ? » La voix de sa sœur aînée résonne à ses oreilles. Avalon n'a pas encore remarqué son état, trop en colère, trop irritée, elle continue sur sa lancée. « J'ai dis que tu te sentais pas bien mais que tu viendrais sûrement demain. » Le dos tourné, le corps d'Elanor se soulève mollement suite à une secousse de sanglots. Elle sent le lit s'affaisser et sa sœur caresser ses cheveux avec douceur. Elle n'a pas le courage de la regarder et d'affronter ses yeux réprobateurs. Elle espère pouvoir enfin se calmer et trouver un peu de réconfort dans la seule famille qui lui reste.
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