Invité
| Sujet: Knowledge is the food of the soul Ven 10 Mar - 21:33 | |
| ♔ Douglas J. Reed & Rory Wheeler « Knowledge is the food of the soul
Cinquante-sept, du silence ? Cela n'existe pas ici. Du moins pas dans ce secteur où le ronronnement électrique des systèmes d'éclairage vous suit où que vous errez. Cinquante-huit, et ici il fallait ajouter la manifestation de quelques appareils sollicités régulièrement. Cinquante-neuf, c'était tel qu'il était presque certain de ne plus se souvenir de ce qu'était le silence, du moins celui que l'on trouvait dans les grands espaces. Mais était-ce vraiment important ? Zero, la brutalité de ce néant le sortit de sa contemplation dans un sursaut. Combien de temps avait-il entretenu cet état ? Il n'en avait pas la moindre idée mais son esprit était passé maître dans l'art de ces étranges siestes qui lui donnaient des airs de pantins débranchés. Retournant brutalement à la réalité, sa tête pivota vers les quelques tables qui meublaient l'installation, les lieux étaient déserts, personne n'avait profité de son absence pour faire irruption et c'était là le seul détail qu'il cherchait à vérifier dans cette brusque animation.
Reed se tourna alors à nouveau vers l'appareil qui ronronnait un peu plus fort que les autres pour témoigner de son bon fonctionnement et dont l'affichage du temps qui s’égrainait l'avait tant captivé. Il s'en détourna sans autre forme de procès pour retourner s'échouer sur son tabouret qui faisait face à un amoncellement de notes éparses et un microscope qui avait connu de meilleurs jours mais qui était toujours fidèle au poste. Ses mains voltigèrent au-dessus de la scène, retournant quelques papiers à la recherche de mots égarés qu'il finit par dégoter dans le coin d'un schéma. Son investigation suivante concernant le crayon qui ne se cachait pas bien loin plus qu'il le dégota au pied du microscope. Ses doigts saisirent doucement l'objet mais n'en firent rien car Reed se pencha pour observer ce que la lumière du microscope lui révélait. Délicatement, son autre main déplaçait l'échantillon au fils de sa recherche qui s'éternisait.
▬ " Ils ont ramenés les feuilles ? " C'était peut-être l'avantage de vivre en permanence au cœur de ces ronronnements, il en connaissait la moindre chanson et pouvait déceler la moindre perturbation, la moindre fausse note dans la partition qui trahissait la présence d'un nouvel élément. Il ne savait pas s'il s'adressait à la bonne personne ou s'il recevait une autre visite mais les probabilités étaient trop fortes pour qu'il se donne la peine de vérifier. Reed se souvenait de leur dernier échange, il n'avait aucune idée du temps qui s'était écoulé entre par contre, quelques minutes, des heures, peut-être hier... Mais une excursion devait leur ramener de quoi enrichir leur collection d'antipyrétiques et c'était là la seule donnée importante.
La façon de se mouvoir lui apporta un brin de confirmation, cela ne faisait pas longtemps qu'on lui avait collé cette étudiante dans les pieds mais cela faisait déjà bien assez pour qu'il la reconnaisse ainsi. Cette donnée acquise, son attention la délaissa pour se retourner à nouveau entière vers ce que ses yeux observaient. Il cala son crayon derrière son oreille pour dégager son autre main qui pu ainsi changer l'objectif et réduire le grossissement de son échantillon. |
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| Sujet: Re: Knowledge is the food of the soul Ven 17 Mar - 18:54 | |
| ♔ Reed & Rory « Knowledge is the food of the soul. Elle tourne à gauche, retourne sur ses pas, oblique à droite, remonte une des nombreuses galeries, soupire d’agacement. Elle serre les dents, ce qui ne l’empêche pas de pousser un juron parfaitement audible. Cette fichue mine est un véritable labyrinthe, elle n’arrive pas à s’y retrouver, elle n’a aucun repère, s’abstient juste de s’éloigner des couloirs principaux histoire de ne pas se perdre jusqu’à en crever. Ce serait une mort franchement conne pour le coup. Qu’est advenue Rory Wheeler ? Elle s’est perdue dans les tréfonds d’Hamilton. Pas vraiment admirable comme décès. Lorsqu’elle croise Cooper, un raider qui semble apprécier son air farouche, une partie d’elle semble soulagée, fini de tourner en rond. « Cooper, vous avez trouvé ce que Reed a demandé ? » Elle fait bien évidemment référence à leur raid, raid qu’ils ont enfin pu mener à bien après avoir obtenu l’accord d’Anita. La voix s’élève dans la galerie, alors qu’il se stoppe net, posant un regard indéfinissable sur la jeune femme. Elle ne l’aime pas trop, ce type, enfin elle ne le connait pas vraiment, mais il ne lui inspire aucune confiance, même pas un soupçon. « Règle de base : toujours commencer par saluer la personne à laquelle on s’adresse. » Elle croise les bras contre sa poitrine, pas décidée à s’exécuter, s’il pense sincèrement qu’elle va l’écouter, il se fourre le doigt dans l’œil. Pas son genre, pas du tout. « Alors, oui ou non ? » rétorque-t-elle peu encline à rentrer dans son petit manège. Elle n’a pas le moins du monde envie de s’attarder à ses côtés, elle préfère largement passer sa journée cloîtrée au labo. « Suis-moi, Wheeler. » Elle ne rechigne pas, lui emboîte le pas, s’ensuit quelques minutes de marche silencieuse avant qu’il ne lui tende une boite de taille modeste, trop modeste. La mission n’a clairement pas eu un franc succès. « On n’a pas trouvé tout ce qu’il souhaitait. » ça, elle s’en doute. « Je vois ça. » conclut-elle, ne perdant pas une seconde pour tourner les talons, sans un merci ni même un au revoir.
Le voyage jusqu’à son dortoir n’est pas reposant, elle est certaine de ne pas avoir économisé ses pas pour revenir jusqu’ici. Elle y dépose précautionneusement la boite, unique moyen de pression qu’elle dispose à l’égard de Reed. C’est comme ça que ça fonctionne entre eux, enfin c’est comme ça qu’elle l’oblige à se détourner de son devoir ne serait-ce qu’une petite demi-heure. Vingt-quatre heures, ou presque, qu’il est enfermé, planchant sur une ébauche d’antigrippal. Elle l’aide comme elle peut, même si en l’occurrence, ils n’avaient aucun moyen d’avancer sans ces fameux échantillons récupérés lors du raid. Alors, elle s’est octroyé une pause en attendant le retour des raiders, parce qu’elle avait besoin de reposer ses méninges, de vivre tout simplement. Elle n’est pas une forcenée du travail. Après un rapide détour par la salle commune et donc, la cuisine, elle pénètre à pas de loup dans l’antre de Douglas Reed. Il est occupé, comme toujours, ça ne l’étonne plus. Parfois, elle le retrouve endormi et se voit dans l’obligation de faire des pieds et des mains pour l’envoyer terminer sa sieste dans son propre lit. Rory, baby-sitter officielle. Ça ne lui change pas énormément d’Olympia finalement. Elle n’a jamais connu quelqu’un d’aussi entêté que lui, même pas elle, c’est pour dire. « Affirmatif. » se contente-t-elle de répondre, posant par la même occasion le plateau-repas sur le plan de travail. « Mais avant, tu vas me faire le plaisir de lâcher ce microscope, et t’accorder une pause. » Elle ne laisse pas réellement place à un contre-argument, elle détient en otage ses précieuses feuilles. Oui, c’est moche le chantage, non elle n’éprouve aucun remords. « Votre repas est servi, ô grand maître des éprouvettes. » Elle adore plaisanter avec lui, surtout qu’il n’a presque aucun second degré, du coup c’est encore plus cocasse.
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