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Sujet: Re: quidlibet audendi potestas Mar 10 Jan - 18:07
♔ abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Une fois congédiée, ses pas la guident assez naturellement vers une chambre d’amis qu’elle avait pour habitude d’occuper de temps à autre il y a près de vingt ans. Louise Rhodes n’aimait pas particulièrement l’idée qu’elle puisse partager la même chambre que son fils, du moins pas quand elle se trouvait dans les parages. Ça peut se comprendre, même si à l’époque, elle s’en offusquait assez souvent. L’endroit est étonnamment fidèle à ses souvenirs, comme figé dans le temps. Même tapisserie, même décor. La situation est plutôt étrange. Une fois partie pour la Californie, elle ne s’attendait pas le moins du monde à remettre les pieds par ici ou encore côtoyer Abel Rhodes et sa famille pas toujours évidente à supporter. Comme quoi, la vie est pleine de surprises, bonnes ou mauvaises elle ne sait pas réellement. Il est vrai que même si le comportement d’Abel l’enrage bien souvent, les moments où il se départit de son éternel mépris sont plutôt agréables. Ou alors, c’est l’alcool, peut-être. Elle préfère remettre la faute là-dessus, ne pas trop remuer le sujet, c’est plus simple. Elle inspecte un instant les lieux, s’émerveillant à l’idée que peut-être la salle de bain adjacente bénéficie d’eau, chaude ou froide, elle s’en contrefiche pas mal. Depuis la chute d’Olympia, elle rêve de douche. Et puis, elle a besoin de se laver, elle sent encore leurs mains crasseuses sur sa peau, ça l’écœure, elle aimerait pouvoir oublier. Elle évite soigneusement de croiser son reflet dans le miroir, préférant largement éviter de prendre conscience des dégâts physiques imprégnant sa peau, souvenirs douloureux, et file sans attendre sous le jet d’eau vivifiant. Autant profiter des avantages du ranch après tout. Lorsque sa tête se pose enfin sur l’oreiller, il ne lui faut pas longtemps pour trouver refuge dans les bras de Morphée, elle est exténuée. Et puis ici, elle n’est pas obligée de ne dormir que d’un œil, de rester constamment sur ses gardes, à l’inverse d’Olympia.
La nuit n’est pas des plus avancées lorsqu’elle se réveille l’esprit troublé par des rêves terrifiants et l’estomac en compote lui criant famine. Elle s’extirpe malgré tout bien difficilement du lit, le corps engourdi. Une semaine que ça dure. Avant ça, elle n’avait jamais rencontré de véritables soucis d’insomnies, avant ça elle n’avait pas non plus passé deux jours aux crochets des jackals, ceci explique donc cela. Une fois son jean et son débardeur enfilés à la va vite, elle s’extrait silencieusement de la chambre, s’élançant dans les couloirs à tâtons, après vingt ans, sa mémoire lui fait tout de même défaut, surtout dans l’obscurité. Une fois son expédition achevée au rez-de-chaussée, le vieux parquet craquant sous son poids, elle distingue une silhouette alerte non loin d’elle, surement un Rhodes, forcément un Rhodes d’ailleurs. Peut-être aurait-elle dû se montrer également plus vive ou signaler sa présence et son envie nocturne de nourriture. Elle lâche un râle de douleur irrépressible tandis qu’elle se retrouve violemment plaquée contre le mur, maintenue fermement par deux mains puissantes ravivant par la même occasion ses blessures plus anciennes. Elle reconnait bien vite Abel encore aux aguets. « Si tu pouvais éviter de me tuer avant que je n’informe les Olympiens de notre accord… » Et la pression se relâche, elle peut enfin respirer. Tout ce qu’on peut dire c’est qu’il a de sacrés réflexes. Elle reste inerte quelques secondes, le temps que les élancements cessent, puis le contourne, s’engageant dans la cuisine et s’empare sans tarder d’une pomme dans laquelle elle croque goulûment. Après tout, elle n’a plus mangé depuis leur petit entretien. Alcool plus discussion (plus encastrement dans un mur), ça ouvre l’appétit. « Dis-moi, qu’est-ce qui peut bien troubler ton sommeil ? » le questionne-t-elle sans détour, la curiosité piquée au vif. « Peut-être cette fameuse nuit du deux novembre ? » Qu’elle ajoute toujours aussi franche. S’il pense qu’elle n’a rien remarqué, il se trompe complètement. Elle a bien décelé son trouble lorsqu’il la découverte en train d’agoniser en cellule, elle n’est pas dupe.
Sujet: Re: quidlibet audendi potestas Mar 10 Jan - 22:44
♔ Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas
Abel ne s'était pas attendu à ce qu'il s'agisse de Peyton, mais d'un autre côté il ne savait pas trop ce qu'il avait cru. Un intrus qui se serait glissé hors du campement pour s'infiltrer dans la maison alors que celle-ci restait gardée de jour comme de nuit ? Il était bien plus logique de s'attendre à croiser un des autres habitants de la demeure familiale et pourtant Abel avait réagit comme il l'aurait fait dans n'importe quelle situation hostile. Les sales habitudes, toujours... Surpris de la trouver là, il ne la relâcha pas immédiatement et ce fut le son de sa voix qui, rompant le silence, l'amena finalement à se détacher d'elle. Sans émettre le moindre commentaire, il se recula et suivit du regard la silhouette qui évoluait en direction de la cuisine, avant de finalement se décider à lui emboîter le pas. Il regretta cette décision à l'instant où la suggestion de Peyton, faisant directement suite à la question pour laquelle il n'avait pas eu le temps de trouver une réponse, fusa entre eux deux. Sa main se figea sur le paquet de biscuits rancis qu'il avait abandonné sur le plan de travail à peine plus tôt tandis qu'il retenait de justesse une remarque acide purement imméritée : à défaut d'avoir visé juste, l'olympienne avait tapé en plein dans un sujet sensible. Et Abel, qui était à peu près aussi doué pour juguler ses émotions qu'un cul de jatte l'était pour sprinter sur un cent mètres, avait la fâcheuse manie de se braquer dès lors que l'on s'y référait de manière un peu trop évidente. « Peut-être. » La réponse évasive ne valait certes pas tout le temps qu'elle avait mit à se manifester, le rider n'étant pas de nature à se confier sur un coup de tête. Étonnant n'est-ce pas ? « Enfin, je crois savoir que tu en as gardé plus de séquelles que moi, je ne vois pas en quoi ces événements devraient m'indisposer à ce point. » Voilà : déjà, il se refermait comme une huître, niant ouvertement l'épisode très précis auquel Peyton se référait. Il savait pertinemment de quoi elle parlait et, dans la mesure où il n'était pas sûr de comprendre lui-même le bordel qui s'était installé dans sa tête à ce moment, ça paraissait difficile de le voir admettre aussi facilement son comportement vis-à-vis d'elle. « J'avais simplement faim » s'obstina-t-il en piochant dans son paquet de biscuits. « Et toi ? Qu'est-ce que tu fiches ici à errer au beau milieu de la nuit ? » Là en revanche, il était évident qu'il cherchait clairement à esquiver l'obstacle en renvoyant à Peyton ses questions. Assis face à elle, calé contre le rebord de la table, il ne discernait pratiquement pas les traits de son visage alors qu'elle n'était pourtant qu'à quelques mètres de lui. Au moins pouvait-il prétendre ignorer son regard scrutateur.
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Peyton Yates
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Sujet: Re: quidlibet audendi potestas Mer 11 Jan - 1:29
♔ abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Elle hausse un sourcil, perplexe, les yeux rivés sur la silhouette d’Abel s’obstinant de son côté à ne pas lui adresser un seul regard. Peut-être. En voilà une réponse concise. Elle ne sait pas à quoi elle s’attendait exactement, pas à grand-chose de toute manière. Il n’est pas doué quand il s’agit de causer sentiments. Encore moins quand il n’arrive pas à expliquer le pourquoi du comment de la chose. C’est quelque chose qui n’a pas changé au fil du temps. Au moins, elle a la réponse à sa question : elle a touché la corde sensible. Elle était peut-être à moitié inconsciente lorsqu’il l’a trouvée, mais elle n’est pas stupide. Il était différent ce soir-là, savant mélange d’inquiétude et de colère. Son esprit a peut-être pris quelques jours pour recoller ses morceaux de souvenirs ensevelis sous la douleur physique, mais elle sait qu’il tient à elle, même s’il ne l’admet pas. C’est vrai que c’est plus simple de ne pas y songer, se voiler la face, parce que oui, le contraire voudrait dire qu’il est encore capable d’éprouver des sentiments. Abel Rhodes est humain, grande révélation. Elle esquisse un sourire tandis qu’il change de sujet, s’obstinant à ignorer ses propos, allant même jusqu’à lui retourner sa propre question. Son comportement ne l’interpelle pas outre mesure, elle s’imaginait assez parfaitement cette réaction complètement stupide. Voie de la facilité, encore une fois. Cependant, s’il pense un seul instant qu’elle va tomber dans le panneau, c’est mal la connaitre. Elle n’a pas envie de lui céder du terrain, pas ce soir en tout cas. Elle veut des réponses. « Pour les mêmes raisons que toi, la faim et les insomnies. » Le silence retombe un instant alors qu’elle croque une nouvelle fois dans sa pomme, lui laissant par la même occasion s’imaginer que le sujet est clos bien qu’il n’en n’est rien. C’est plutôt amusant de le voir ainsi tendu en train d’éviter soigneusement ses questions. Il ne doit plus avoir l’habitude qu’on le prenne de court. Après tout, rares sont ceux qui osent encore lui adresser la parole de manière franche, même elle, elle s’obstine à prendre des gants la plupart du temps, exception faite d’aujourd’hui. « C’est sûr que mes séquelles ne sont pas comparables aux tiennes, mais ce n’est pas là où je souhaitais en venir, et tu le sais. » Elle se lève, étirant ses muscles endoloris. S’il n’était pas assis, elle se serait volontiers planté face à lui, histoire de le déconcerter un peu plus. « Je parle du moment précis où tu as posé les yeux sur moi ce soir-là. » Elle n’espérait pas réellement le voir débarquer, du moins elle n’osait pas l’espérer, pourtant il est venu, bien qu’elle ne doute pas qu’il ait dû rechigner, mais tout de même. Venant d’Abel, ce n’est pas rien. « Ou encore de ce qui s’est passé tout à l’heure lorsque tu as été troublé par notre subite proximité. » Elle enfonce un peu plus le couteau dans la plaie à chaque fois qu’elle ouvre la bouche, elle le sait. Elle s’attend à ce qu’il réagisse mal, il n’est pas du genre à apprécier ce genre de conversation tournant à son désavantage. « Sans oublier la rapidité déconcertante avec laquelle tu m’as congédiée tout en prenant soin d’éviter ma simple remarque vis-à-vis de ton inquiétude à mon sujet. » conclut-elle toujours aussi sûre d’elle. D’accord, ce n’est pas forcément très fair-play de sa part de le confronter de la sorte au beau milieu de la nuit, chez lui qui plus est. Mais jusqu’alors, elle n’avait jamais trouvé le bon moment puisqu’il s’obstinait à éviter soigneusement la question. Or dans le cas présent, il n’a plus vraiment d’échappatoire, si ce n’est la laisser planter seule dans la cuisine et encore, elle serait capable de le suivre.
Sujet: Re: quidlibet audendi potestas Mer 11 Jan - 22:38
♔ Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas
Si dans un premier temps Peyton lui donna l'impression qu'il avait réussi à tirer son épingle du jeu sans trop avoir à se mouiller, force lui fut de constater qu'il s'était lourdement trompé. Abel déchanta bien vite alors qu'elle revenait à l'attaque en prenant cette fois la peine de clarifier suffisamment ses propos pour qu'il ne puisse pas les détourner à sa guise. Cette fois, elle avait bien soigneusement fermé toutes les portes de sorties par lesquelles il aurait pu s'engouffrer et il se retrouvait sans autre choix que celui d'être confronté à ses actions. Abel détestait ne pas être en contrôle d'une situation et c'était précisément ce qui était en train de se passer ici alors que Peyton menait clairement le jeu. En temps normal, il aurait utilisé la voie facile de la colère pour se tirer de là mais ici il était bien obligé de se contrôler, la dernière des choses dont il avait envie étant que des éclats de voix trop forts réveillent les autres et que Jenna, Caden ou pire, Cirilla, se pointent ici pour assister au spectacle. « Ça t'amuses, s'agaça-t-il, de pointer du doigt ce genre d'épisode ? » Étaler quelques moments d'égarement comme ça au grand jour, enfin nuit en l’occurrence, ça ne rimait à rien, du moins de son point de vue (prévisible) : en règle générale, c'était lui qui faisait subir ça aux autres, pas l'inverse. Et puis qu'est-ce que cela pouvait amener de bon dans la relation déjà un peu trop houleuse qu'ils entretenaient ? Ils avaient bien assez de mal à se supporter comme ça alors si en plus elle commençait à attaquer sur la moindre de ses incartades... Abel, en ce qui le concernait, ne voyait aucun problème à agir comme si rien de tout ça n'était arrivé, et il aurait certainement pu continuer ce petit jeu encore longtemps si elle n'avait pas subitement décidé qu'il devait en être autrement cette nuit. « Qu'est-ce que tu cherches à savoir au juste, Peyton ? Ou plutôt : qu'est-ce que tu veux m'entendre dire ? Tu relèves des détails inutiles et t'y accroches comme si c'était supposé avoir la moindre importance alors que ça n'est pas le cas. A croire que tu veux absolument trouver quelque chose là où il n'y a rien. » Non, il n'admettrait rien du tout tant qu'elle ne l'aurait pas poussé dans ses derniers retranchements. Pas que ce soit une bonne idée d'essayer de le faire, ceci étant... réussir à mettre le rider mal à l'aise était un exploit dont elle aurait dû se contenter. « Du reste, j'avais bu ce soir. » Et si l'excuse n'était qu'à moitié valable, il avait bien l'intention de s'y accrocher comme une moule à son rocher. « Je ne savais pas que tu t'inquiéterais autant de mon état pour un simple manque de répartie » compléta-t-il, cynique. La tournure qu'avait pris cette conversation nocturne lui déplaisait en tous points, mais il ne pouvait pas décemment tourner les talons et tenter une retraite vers sa chambre, sous peine de rajouter une ligne aux agissements pour lesquels elle semblait lui tenir rigueur.
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Peyton Yates
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Sujet: Re: quidlibet audendi potestas Jeu 12 Jan - 23:11
♔ abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Peyton décèle parfaitement la contrariété et l’irritation que ce soit dans le ton d’Abel ou encore dans sa posture. Il ne mène pas la danse et il n’aime clairement pas ça. Logique. Il ne doit plus avoir pour habitude d’être pris au dépourvu et de se sentir piégé de la sorte. C’est vrai qu’elle n’y est pas allée de mains mortes, en même temps étant donné la manière et l’art dont il a de tout nier en bloc, elle n’avait pas vraiment d’autres choix. Elle en a marre de son petit numéro. Elle sourit tandis qu’elle le voit s’agripper à son paquet de biscuits ranci comme si sa vie en dépendait, telle une bouée de sauvetage. Elle avoue, elle se délecte en quelque sorte de la situation. En règle générale, c’est toujours elle-même qui se trouve en mauvaise posture, pour une fois que les rôles sont inversés autant en profiter le temps que ça dure. Le contraire serait tout simplement stupide de sa part. Il ne peut pas lui en tenir rigueur, enfin si, il peut, mais pour l’instant c’est le cadet de ses soucis.
Elle ne peut s’empêcher de rouler des yeux tandis qu’il tente comme il le peut (mal donc) de contenir son énervement grandissant, lui demandant ce que ça peut bien lui foutre au final et accusant l’alcool histoire de bien nier les faits qu’elle a pointé du doigt un peu plus tôt et ce, avec un certain plaisir non dissimulé. Ce n’est pas de ma faute, c’est l’alcool. Bien sûr Abel, on y croit. C’est tellement facile comme réponse, c’en est même agaçant. « Non, ce qui m’amuse en réalité, c’est ton comportement stupide. » Elle garde son calme, préférant également éviter de taper un esclandre, de toute façon ce n’est pas ce qu’elle souhaite. Elle aimerait simplement qu’il ouvre les yeux, qu’il admette, ce serait déjà un bon début, un premier pas. Un premier pas vers quoi au juste ? Elle n’en sait trop rien pour tout avouer. Elle ne sait même pas à quoi rime exactement cette soudaine confrontation, elle avait juste besoin d’en parler, de lui faire cracher le morceau une bonne fois pour toutes. « D’accord, donc c’est moi qui fabule, encore. De toute façon avec toi, c’est toujours les autres. Parce que c’est plus simple que de se remettre en question. » réplique-t-elle avec une certaine aigreur non masquée. Qu’il est énervant lorsqu’il se braque de la sorte. Pas moyen de communiquer avec cette tête de mule, il faut toujours qu’ils se prennent la tête, toujours. « Je ne cherche rien. Si ce n’est peut-être un peu de sincérité, mais je crois que c’est trop demander, c’est plus simple de rester dans le déni, n’est-ce pas ? » Il est carrément en train de se noyer dans son propre déni. Cependant, il marque un point. Qu’est-ce qu’elle cherche exactement ? Où est-ce qu’elle veut en venir ? Qu’est-ce qu’elle attend de tout ça ? Elle n’en sait trop rien, parce qu’au fond, elle sait pertinemment qu’elle se voile également la face. Elle n’a pas envie d’admettre qu’il y a peut-être une part infime d’elle qui pourrait éventuellement éprouver des sentiments pour ce connard fini. Pas évident à encaisser comme information. Elle a tout de même une certaine fierté, elle se voit mal lui balancer ça à la figure juste histoire de le faire réagir, en plus elle s’exposerait beaucoup trop. « L’alcool, forcément. Parce que tu avais également bu il y a de cela une semaine, je vois. » Elle apprécie assez de pouvoir souligner de la sorte les nombreuses incohérences de son discours. Sérieusement, il n’a pas envie d’arrêter et de prendre conscience de son imbécillité pour le coup ? « Contrairement à toi, je suis capable de m’inquiéter, oui. Parce que c’est normal d’éprouver des sentiments, au cas où tu l’aurais oublié. » Et une pique de plus, une. Elle se demande parfois s’il a conscience de sa froideur et de son manque… d’humanité. Instinctivement, elle s’approche d’un pas confiant, comblant sans tarder la distance les séparant. Elle ne sait pas exactement ce qu’elle fabrique au juste. Arrêtes de jouer avec le feu, putain. Elle se plante face à lui, paumes de mains posées sur son torse, ses lèvres à quelques centimètres des siennes. Elle hésite, laisse glisser un regard sur sa bouche, elle aurait pu aisément l’embrasser, à la place elle déporte ses lèvres au creux de son oreille, frôlant sa joue au passage. « Et maintenant, tu ne ressens toujours rien ? » lui souffle-t-elle avant que la réalité ne la rattrape trop vite. Dans quel pétrin est-ce qu’elle vient encore de se fourrer, bordel ? Elle ne se décale cependant pas, pas question qu’elle recule et qu’elle perde pied.
Sujet: Re: quidlibet audendi potestas Ven 13 Jan - 5:18
♔ Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas
Toute cette insistance commençait à lui taper sérieusement sur les nerfs. Il avait beau s'obliger à rester calme, plus elle s'entêtait et moins il avait d'emprise sur ses réactions. Sa mâchoire était crispée, les lèvres serrées sur un éclat de voix qui menaçait de sortir à tout moment alors qu'il ne pensait pas parvenir à supporter Peyton et son comportement peu commun encore bien longtemps. Et puis merde, ça changeait quoi qu'il se soit inquiété pour elle, au final ? Qu'est-ce qui pouvait l'intriguer au point qu'elle cherche absolument à faire revenir la conversation sur ce point précis plus d'une semaine après les événements ? Avoir refusé de le reconnaître en premier lieu n'avait pas été forcément très utile, certes, mais il avait de moins en moins envie de revenir sur ses mots alors que l'olympienne persistait à les lui renvoyer en pleine figure sans rater la moindre des maladresses qui avaient bien pu se glisser dans sa répartie. Il avait la désagréable impression qu'admettre maintenant et après tout ce déni, aurait été balancer la conversation sur un chemin rempli d'ornières, et il n'était pas bien sûr d'avoir envie de s'y engager. Bien évidemment, peut-être aurait-il révisé ses plans s'il avait pu prévoir ce qui allait se passer ensuite.
Abel n'avait pas bougé d'un pouce alors que Peyton réduisait progressivement la maigre distance qui les séparait. Peut-être parce que son cerveau, trop abasourdi par l'improbabilité d'une telle audace, n'avait pas analysé la nature du mouvement, il se trouva soudain bien con à ne pas avoir la moindre idée de la réaction adéquate face à cette proximité soudaine. Il ne répondit pas à sa question, parce qu'il ne connaissait pas la bonne réponse et que si ses yeux ne pouvaient pas se détacher du visage de sa compagne, sa concentration quant à elle était sérieusement perturbée par leurs souffles qui se mêlaient. Le temps sembla s'étirer indéfiniment dans les quelques secondes de silence qui suivirent. Puis, quelque part en lui, une digue se brisa. Contrastant grandement avec son immobilité rigide de ces dernières minutes, ce fut presque avec une violence avide qu'il s'empara des lèvres de Peyton qui continuaient de le narguer à seulement quelques centimètres des siennes. Sa réflexion s'arrêta au moment où il se pencha vers elle et ses mains s'accrochèrent sa taille fine, la défiant de s'échapper du merdier où elle s'était elle-même foutue. En soit, c'était une réponse comme une autre et tant pis pour elle si ça ne lui convenait pas : elle l'avait bien cherché après tout. Mais aussi soudainement qu'il l'avait initiée, le rider mit rapidement fin à l'étreinte tandis qu'il repoussait l'olympienne d'un geste pas départi d'une dose de sa brusquerie habituelle. « Satisfaite ? » railla-t-il non sans une certaine aigreur mêlée d'une colère qu'il éprouvait aussi bien envers elle que lui-même. Merde. Il lui jeta un regard hostile puis se détourna d'elle, très raide, et quitta la cuisine à grands pas. Merde, merde. Cette fringale nocturne était la plus mauvaise idée qu'il avait eu depuis bien longtemps. Quel con, putain.
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Peyton Yates
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Sujet: Re: quidlibet audendi potestas Sam 14 Jan - 0:40
♔ abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
La tension est à son paroxysme, son cœur mitraille sa poitrine tandis que leurs souffles chauds s’entremêlent. Il est là, prostré devant elle, inerte face à ce contact soudain et inattendu, pourtant pas inconnu. Elle manque de se décaler d’un pas, s’abstient, bien trop fière. Elle aurait dû y réfléchir à deux fois à la place de jouer les téméraires. Abandonner alors qu’il persistait à s’enfoncer encore un peu plus dans le mensonge, le déni. Mais non, elle s’est entêtée, plongeant tête la première dans une situation dont le contrôle lui échappe totalement. Pourtant, Dieu sait à quel point elle y tient, à son contrôle. Désormais, elle ne peut décemment plus faire marche arrière, plus d’échappatoire possible pour lui, pour elle non plus. Ils sont pris au piège, et elle a bien peur que ça ne se finisse inévitablement mal. Elle ne sait pas encore exactement ce qu’elle souhaitait prouver en franchissant ainsi les dernières barrières de la bienséance. Trop tard de toute manière pour s’y attarder, ce n’est pas l’instant. Elle aura tout le temps qu’il lui faut pour se torturer l’esprit par la suite. Encore une chose donc à ajouter à la liste des décisions qu’elle se doit d’éventuellement regretter à raison, surement pas à tort. Lorsqu’il consent enfin à mettre un terme à cette attente pour le moins déconcertante, elle ne s’y attend plus. La férocité de ses gestes emportés se veut en parfait désaccord avec le manque de réaction dont il a bien pu faire preuve jusqu’à présent. Elle ne proteste pas, non, cède aisément à ses caprices, se délectant fiévreusement de ses lèvres, s’abandonnant complètement l’espace de quelques secondes à son étreinte furieuse. Mais alors que leur proximité commence seulement à devenir intéressante, il la repousse, déjà, brutalement, sans aucune subtilité. Le regard qu’il pose sur elle est foudroyant, intimidant, inapaisé, affamé, savant mélange de contradictions. Satisfaite. Non, pas le moins du monde. Pourtant, elle reste muette, désemparée. L’idée qu’elle soit bel et bien l’initiatrice de toute cette mascarade l’afflige. Remonter le temps. Impossible. Assumer les faits. Il faudra bien un jour ou l’autre. En attendant, c’est elle qui se retrouve à son tour décontenancée, plantée comme une conne au beau milieu de la cuisine, tandis qu’il tourne les talons, furibond, l’abandonnant sans plus de cérémonie. Et puis, merde après tout. « Pas vraiment, non. » lâche-t-elle avec assurance, se départissant du peu de bon sens l’habitant encore. De toute façon, après ce qu'il vient de se produire, elle n’a plus grand-chose à perdre à l’heure actuelle. Elle s’avance, déterminée, entremêlant ses doigts aux siens, l’empêchant de franchir le seuil de la pièce. Lorsqu’il daigne à nouveau lui faire face, elle sent l’étau se resserrer, n’en a que faire, se laisse volontiers emprisonner par son regard d’acier parfaitement indéchiffrable. Elle plante sans tarder un baiser fougueux sur la bouche du rider, glissant ses mains inquisitrices sous son tee-shirt, collant impétueusement son bassin contre le sien. Le message est on ne peut plus clair cette fois-ci, pas de doute quant à l’interprétation. Les gestes sont empressés, désireux. Ils ont déjà bien assez gaspillé leur temps comme ça. Une fois délesté de leurs hauts respectifs, elle s’attarde à nouveau sur ses lèvres, s’emparant impatiemment de ces dernières jusqu’à en perdre haleine, redécouvrant du bout des doigts la moindre parcelle de sa peau. Les lèvres quittent finalement sa bouche, s’attaquant à sa mâchoire, sa nuque, terminant leur course effrénée à hauteur de la clavicule. Elle mène la danse jusqu’à présent, fait qui ne tarde cependant pas à être révolu tandis qu’il la pousse d’un geste implacable vers la table. Elle ne conteste pas, de toute façon ce n’est pas comme si elle en avait l’envie ou s’il lui en laissait l’occasion. Trop tard pour se raviser, renoncer.
Sujet: Re: quidlibet audendi potestas Dim 15 Jan - 16:40
♔ Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas
A l'instant où la main de Peyton avait retenu la sienne, le peu de contrôle qu'il exerçait encore sur lui-même s'était complètement évaporé. D'un bloc, il s'était retourné vers elle et avait répondu à chacun de ses gestes avec la même impatience mal contenue, le même appétit. Toute la frustration qu'il avait accumulé au cours de ces dernières années sans même réellement s'en rendre compte s'exprimait soudainement, enfin libérée, à travers sa bouche et ses mains avides et insatisfaites, son corps tendu d'un désir brûlant et impérieux. Il voulait goûter à nouveau jusqu'à la moindre parcelle de sa peau, faire sienne sa compagne comme il l'avait déjà fait maintes fois par le passé. Il ne lui fallut guère longtemps pour qu'il achève de la débarrasser de tous ses vêtements, retrouvant les souvenirs de son amante de jeunesse chez une femme qui avait gagné en maturité et expérience ; malgré l'obscurité, il put aussi prendre conscience de toute l'ampleur des dégâts que l'attaque d'Olympia avait laissé sur sa peau. Peut-être aurait-il pu s'en trouver refroidi, peut-être son ardeur aurait-elle pu se briser sur un peu de compassion pour venir adoucir son comportement, Mais Abel n'était pas un homme tendre et ça ne le freina pas le moins du monde alors qu'il s'emparait d'elle sur la table de la cuisine, sans le moindre souci de pudeur ou de bienséance et à la merci de n'importe quel regard indiscret. Ils auraient bien le temps de faire face aux conséquences de cet acte plus tard.
***
Il n'y avait que le bruit de leurs respirations pantelantes pour occuper le silence de la pièce maintenant que le calme était revenu. Ses doigts encore crispés contre la chair de Peyton, il sentait son souffle chaud courir sur sa peau nue. Quelques longues secondes s'étirèrent avant qu'il ne la lâche finalement et s'écarte d'elle, presque à regret aurait-on pu croire, mais s'en abstenir aurait paru étrange alors qu'il retournait tout doucement à la réalité des faits. Leurs regards se croisèrent et se sondèrent sans que l'un ou l'autre ne dise quoi que ce soit : l'atmosphère électrique avait laissé sa place à une ambiance un peu étrange, comme s'ils venaient d'être pris en flagrant délit sur quelque chose de répréhensible et qu'ils ne savaient pas bien où mettre les pieds à présent. Toute la tension évacuée, ne restait plus que la gêne. Et maintenant on fout quoi ? Abel n'avait pas vraiment de réponse pour cette question alors il fit quelque chose pour lequel il avait un talent tout particulier : repousser la problématique dans un coin de son esprit et la garder pour "plus tard". A la place, il se détourna et entreprit de ramasser ses vêtements. Croiser quelqu'un maintenant aurait été un comble, mais il n'allait pas non plus remonter dans sa chambre sans avoir pris le temps de se rhabiller.
malaaaaise:
Peyton Yates
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Sujet: Re: quidlibet audendi potestas Lun 16 Jan - 0:54
♔ abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
L’ambiance est pour le moins étrange, complètement paradoxale par rapport à la tension et l’énervement caractéristiques de cette dernière rencontre. Rien ne s’est donc passé comme prévu. Cet entretien peut se résumer à une succession de dérapages en tous genres dont elle est essentiellement l’initiatrice. Super, pour une fois qu’Abel n’est pas réellement en tort. Elle ne peut même pas tout nier en bloc et lui refourguer sur le dos par la suite. Putain. Foutue insomnie, rien ne se serait produit si elle avait sagement tenté de se rendormir, non rien. À la place, elle se retrouve au beau milieu d’une situation ingérable et déroutante à souhait. Essoufflés, encore entrelacés, le retour à la réalité est brutal, elle aimerait pouvoir le repousser ce fameux retour, profiter encore quelques instants de cette fausse plénitude. Il se détache finalement d’elle et elle ne peut réprimer une certaine insatisfaction dont elle réfutait jusqu’à maintenant l’existence et ce, avec un certain brio. Si, leur relation s’avérait déjà compliquée à l’époque, elle n’ose pas s’imaginer ce qu’elle va bien pouvoir donner désormais. Bien évidemment, il fallait que ça se produise juste après qu’ils aient discuté d’une alliance, ce qui signifie que leurs entrevues vont forcément se multiplier. Karma à la con. Elle l’imite, se rhabillant également, les gestes sont lents, pénibles, tandis qu’elle reprend conscience de la pagaille qu’est son corps en ce moment. Mauvaise idée ce genre de pratique alors que votre corps se révèle être un tas de contusions violacées. Ils se jaugent un instant, ne sachant que dire, quoi faire, afin de briser le silence environnant. D’accord, elle voulait parler, le confronter, l’envie l’a soudainement abandonnée. Elle n’est étonnamment plus vraiment prête pour discuter. Elle aimerait tout pouvoir repousser dans un coin de sa tête l’espace de quelque temps, histoire d’emmagasiner ce qu’il vient tout juste de se produire. Faire son Abel Rhodes en somme. Du coup, ils ne disent rien, non, optent pour la solution de la facilité, se contentant de remonter à l’étage, quelque peu déconcertés, pour ne pas dire embarrassés. Il y a de quoi. Il ne leur faut que quelques instants pour se retrouver au premier, au beau milieu du couloir, face à la chambre du rider. Elle le contourne sans mot dire, avance de quelques pas pour finalement se raviser. Elle va encore faire quelque chose de stupide, elle le sent. Continue d’avancer, bordel, lui crie une petite voix intérieure qu’elle s’obstine à ignorer, le contraire aurait été trop beau. « Tu sais quoi ? Quitte à être embarrassés, autant profiter du reste de la nuit. » Qu’elle balance d’une voix joueuse, réduisant une nouvelle fois le peu de distance les séparant d’une autre connerie. Sans vraiment attendre un signe de sa part, elle capture à nouveau ses lèvres avec la même avidité caractéristique de leur dernier ébat, ses mains s’attardant déjà avec empressement sur la braguette du cavalier. Il cède, bien sûr, l’entraînant dans ses quartiers sans aucune contestation.
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La nuit est courte, l’aube et son lot de regrets ne tardent pas à la rattraper bien vite. Lorsqu’elle ouvre les yeux, l’embarras la gagne un peu plus. Elle se mordille la lèvre, se gifle mentalement. Bravo Peyton. Les bras de son amant l’enserrent avec force, à tel point qu’elle se demande bien comment est-ce qu’elle va pouvoir se tirer de là sans le réveiller. Les minutes défilent un moment jusqu’à ce qu’elle se décide finalement à s’extirper délicatement de l’étreinte possessive d’Abel. Au moins, quand il dort, il parait moins con, songe-t-elle en enfilant silencieusement ses vêtements, qui cette fois-ci, resteront bel et bien en place. Elle se sent comme une voleuse prenant la fuite, mais de toute façon, il sera assurément satisfait de l’avoir hors de son champ de vision au réveil, elle le sait pertinemment, autant leur épargner cet instant gênant. Elle quitte les lieux, empreinte d’une certaine culpabilité, referme précautionneusement la porte derrière elle. Merde.