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 quidlibet audendi potestas

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Abel Rhodes
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MessageSujet: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyLun 5 Déc - 23:26



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


Une semaine était déjà passée depuis l'attaque d'Olympia et les souvenirs étaient encore frais et vivaces dans les mémoires de chacun. Pas tant pour eux que pour ceux qui avaient vécu le traumatisme, c'est sûr; mais il n'empêche que l'incident préoccupait les pensées quoi qu'on en dise. La bande de ces bâtards de Rosario continuait de s'enhardir et vu comme ils avaient écrasés leurs adversaires cette fois-ci, il y avait fort à parier qu'ils ne s'en tiendraient pas qu'à cette victoire dès lors que le butin de leur pillage aurait été complètement éclusé.
Evidemment, il n'avait pas été nécessaire de dire aux patrouilleurs d'ouvrir l’œil : c'était tout naturellement que leur vigilance s'était accrue et leur surveillance, renforcée. Le climat de tension, néanmoins, ne durerait pas : si rien n'était lancé de leurs côté et que rien n'arrivait de l'autre, tout retomberait d'ici une quinzaine de jours alors que les choses rentreraient progressivement dans l'ordre et la "norme" – si tant est qu'on pouvait parler de norme vu les circonstances et leur mode de vie. Mais les riders n'avaient pas été vraiment touchés par l'incident alors ils auraient tôt fait de s'en remettre. Pour la plupart, du moins, puisque même son campement comportait des âmes sensibles.

Nous étions en fin d'après-midi et Abel n'avait pratiquement pas quitté la demeure familiale de la journée sinon pour quelques commissions à transmettre : même en pleine Apocalypse, il y avait de la paperasse à gérer quand on voulait que l'organisation reste au rendez-vous, la gestion des stock entre autre, savoir ce qui était rentré au cours des derniers raids, ou avait été perdu. Son père lui avait tout appris alors que la Crimson Valley n'abritait rien d'autre qu'un simple ranch ordinaire et il avait conservé l'habitude de s'en charger lui-même depuis tout ce temps, d'abord parce qu'il aimait garder un œil sur ce qui se passait précisément de ce côté, ensuite pour l'habitude du geste et l'impression que ça lui donnait, quand il s'y plongeait, que rien n'avait changé.
A ceci près qu'au lieu de rentrer des bottes de foin, il répertoriait des armes, des vivres divers et variés.

Le bruit de la porte qui s'ouvrait lui fit relever la tête un peu brusquement, il n'attendait personne. Pas plus tendu que ça, néanmoins : le nombre de personnes susceptibles de pénétrer dans l'enceinte de la maison sans que personne ne s'alerte était remarquablement restreint. Mais la surprise put clairement se lire dans son regard tandis que la silhouette de Peyton s'encadrait sur le seuil de la pièce. « Déjà sur pied ? » La question fusa après quelques secondes durant lesquelles il l'avait dévisagée en silence. Comme si elle avait eu un autre choix.  « Entre. Qu'est-ce que tu veux ? »  


Je hais, j'abhorre, j’exècre les débuts de rp. :

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Peyton Yates
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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyJeu 8 Déc - 0:40

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Olympia n’est plus que l’ombre d’elle-même, ville sans âme, ravagée. Un désastre. Personne n’a échappé à l’attaque, absent ou présent, l’écho du ravage est gravé dans les mémoires de tout un chacun. Peyton ne déroge pas à cette fatalité, elle était aux premières loges. Une semaine s’est écoulée, pourtant les blessures sont toujours aussi vives, aussi fraiches. Qu’elles soient physiques ou psychologiques. Alitée depuis la fin de l’attaque, elle se doit désormais de garder la tête haute, se montrer à nouveau présente. Elle sait qu’ils comptent sur elle, eux, les Olympiens, les survivants. Elle n’aime pas ressentir ce poids sur ses épaules, alors que tout ce qu’elle souhaite n’est autre que de s’exiler loin de tout ça, panser ses plaies, songer à elle, rien qu’à elle, être égoïste. Elle aurait pu opter pour la facilité, elle sait pertinemment que sa conscience en aurait pâti. Alors, elle est là, debout, se tenant droite, perchée sur ses deux jambes vacillantes, observant le carnage se dressant devant elle. Olympia n’est plus ou du moins, Olympia ne sera plus si personne ne se décide à reconstruire par-dessus les ruines. Ils ne tiendront pas longtemps sans mur, sans organisation. Assaillie, c’est le mot, elle est assaille de toutes parts, de culpabilité, d’attentes. Elle est fatiguée, lasse, meurtrie.

Crimson Valley. Unique option qui lui soit parvenue à l’esprit. Elle ne sait pas exactement où elle a trouvé la force d’arriver jusque-là, d’encaisser les regards de pitié de certains riders, sans compter les quelques remarques compatissantes. Ah non, elle ne supporte pas ça, elle déteste ça, être au centre de l’attention, attirer la compassion, se sentir faible, fragile, vulnérable. Elle se sent presque suffoquer. Elle ne laisse rien paraitre cependant, pas son genre. Puis de toute façon, ils n’ont pas besoin de connaitre ses réels états d’âme. La pression redescend une fois la demeure familiale – et la solitude – gagnée. Étonnement, les lieux lui ont toujours semblé rassurants, ils sont rattachés à une époque lointaine mais cependant agréable. Nostalgie quand tu nous tiens.
Il ne lui faut que quelques minutes, après une brève discussion avec Cirilla, pour rejoindre le bureau de l'aîné des Rhodes. Honnêtement, elle ne sait pas vraiment ce qu’elle espère, ce qu’elle attend de cet échange. Pour une fois, elle n’est clairement pas à son avantage. Elle déteste savoir d’avance que la situation risque à coup sûr de lui filer entre les doigts. Prostrée dans l’encadrement de la porte, se donnant une certaine contenance, elle attend son invitation. Elle a conscience que le semblant de bonne figure qu’elle se donne doit être risible. Ses vêtements peinent à cacher la ribambelle d’hématomes et d’égratignures imprégnant sa peau, sans parler de sa lèvre fendue, son visage marqué par la fatigue, ses épaules peinant à rester droites face à la douleur. Elle n’est qu’un amas de souffrance se contentant de faire bonne impression. Face à l’expression de stupeur d’Abel, Peyton s’efforce de ne rien laisser transparaitre. « Je t’avoue qu’une semaine de repos supplémentaire n’aurait pas été du luxe. Le choix ne s’est pas vraiment présenté. » Surtout en sachant que la confiance des habitants vis-à-vis d’Elijah s’est sans conteste détournée vers elle. Elle n’en n’attendait pas tant, elle n’en veut pas tant. Elle n’est franchement pas certaine d’être douée pour ce qui est de diriger, bien que pour l’instant, rien ne soit précisément clair à ce sujet. « Déjà te remercier, ça me semble être la moindre des choses. » répond-elle à moitié sincère, sans oublier les deux jours d’attente, le fait qu’il n’a surement pas dû se porter volontairement mais, il est venu, tout de même, ça compte un peu. Elle s’assied face à lui, soulagée de ne plus devoir lutter pour ne pas chanceler. « À part ça, j’ai besoin de toi. » Forcément, elle ne s’est pas déplacée pour un simple remerciement, il le sait. « Encore. » ajoute-t-elle, les yeux rivés aux siens, tentant de déceler la moindre de ses expressions en vain.  

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyDim 11 Déc - 14:44



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


Il l'observa approcher sans mot dire, étudiant ce qu'elle laissait voir de son corps meurtri, malmené par les chacals de Stonebriar. Son regard était fixe, dérangeant sans doute bien qu'elle n'en fit pas la remarque. Mais les remerciements semblèrent altérer son immobilité alors qu'il daignait enfin tourner ses yeux ailleurs et hausser les épaules. « Inutile » rétorqua-t-il, « Je ne l'ai pas fait pour toi. Tu te doutes bien que j'avais un intérêt dans cette affaire. » Ce n'était pas tout à fait vrai, après tout rien ne l'avait obligé à la sortir de la prison où ils l'avaient laissée moisir après son passage à tabac. Mais il évitait soigneusement de penser à cet épisode car ça l'aurait mené, immanquablement, à devoir prendre en considération d'autres choses qui ne lui plaisaient ; de ce fait, il préférait tout refouler en périphérie de ses souvenirs.

« Evidemment. Tu as toujours besoin de moi » continua-t-il, volontairement désagréable, pas spécialement décidé à se montrer miséricordieux parce qu'elle n'était pas en forme et que ça crevait les yeux. « C'est bien pour ça que tu continues à venir me voir à chaque fois, non ? » Aucun sarcasme dans la voix, juste la dure réalité du lien fragile qui s'était noué entre eux et les avait réuni depuis quelques années malgré le comportement odieux du leader de Crimson Valley. Il s'appliquait bien à remuer le couteau dans la plaie mais il ne savourait pas le sentiment de supériorité qu'il avait sur elle. Pas aujourd'hui. A quoi bon, vu son état ?

« Donc, je recommence : qu'est-ce que tu veux ? Je t'écoute. » Je n'ai pas tout mon temps, se retint-il de dire. Au lieu de quoi il ramassa les papiers qui traînaient sur le grand bureau et les rangea en une pile qu'il déposa à côté de lui, et qui attendrait que Peyton reparte pour qu'il s'y intéresse de nouveau. Il ne lui ferait pas l'affront de continuer à garder le nez sur son travail alors qu'elle exprimait ses besoins : il avait dépassé ce stade.
Cependant, Abel avait une vague idée de ce qu'elle allait lui demander. Pas besoin d'être devin pour ça : vu l'état d'Olympia, il apparaissait évident que la main d'oeuvre et les matières premières étaient des denrées dont la nécessité s'avérait être de première urgence. La ville n'avait jamais été aussi vulnérable et la première attaque, qu'elle soit le fruit d'humains ou de rôdeurs, ne pourrait manquer d'y porter un coup fatalement définitif.
Ce qu'il serait intéressant de savoir en revanche, était ce qu'elle aurait à lui proposer en échange. Abel ne donnait rien sans rien et elle en était tout aussi consciente que lui : la bonté n'avait jamais fait partie de ses qualités, venir au secours de la ville une première fois avait déjà marqué une grosse entorse à ses principes mais c'était une exception qui n'avait pas vocation à se reproduire.



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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyDim 11 Déc - 22:03

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Il faudrait être complètement aveugle ou stupide pour ne pas remarquer la froideur du comportement d’Abel. Elle est plutôt surprise tout de même, un pas en avant, deux pas en arrière. On ne sait jamais sur quel pied danser avec l’ainé des Rhodes, ça en devient légèrement fatiguant à force. Oui, elle se doute parfaitement qu’il n’a pas sauvé la peau des Olympiens par pure et unique sympathie ou bonté d’âme, forcément qu’il avait ses propres intérêts dans toute cette histoire. Ce qu’elle sait aussi, c’est qu’il joue à merveille le rôle du gars totalement détaché vis-à-vis de son sort. Peut-être qu’elle n’avait pas les idées claires le soir de l’attaque, c’est certain même, mais elle se souvient cependant du panel d’expressions ayant déformé ses traits lorsqu’il l’a découverte en train de croupir à moitié morte dans une cellule. Alors, il peut bien s’efforcer de paraître froid et distant, tout refouler en bloc et faire comme si de rien n’était, ça ne fonctionne pas avec elle. C’est toujours comme ça avec lui de toute façon, à croire que les émotions sont des faiblesses qu’il vaut mieux enterrer. Avec le temps on s’y fait, même si pour être honnête ça en devient tout de même assez lassant.
Toujours est un bien grand mot. Jusqu’à preuve du contraire, lui aussi a su tirer profit de leurs échanges et arrangements. Elle n’est pas la seule dans l’histoire à avoir besoin de lui, ça fonctionne dans les deux sens malgré ce qu’il peut bien penser. Elle est légèrement irritée pour le coup, mais elle se contente de contracter la mâchoire et de prendre sur elle. Elle n’a pas vraiment l’avantage aujourd’hui. « Peut-être que je ne peux tout simplement pas me passer de ton charme et ton exquise compagnie. » répond-elle ironique, sans méchanceté cependant, ils ont pris l’habitude de s’envoyer des piques au fil des années. « Et puis, pour être honnête, tu as toujours su tirer, toi aussi, parti de mes visites au final. » Tout de même, elle n’aurait pas pu continuer leur entrevue sans le rappeler un minimum à l’ordre, elle ne dépend pas de lui, non. À ne surtout pas oublier. Elle n’est jamais venue le voir pour ramper à ses pieds et malgré son désavantage certain dans le cas présent, elle ne compte pas fléchir le genou devant lui. Plutôt repartir bredouille que de laisser sa dignité à Crimson Valley.
L’empressement d’Abel est agaçant, alors qu’au fond elle sera l’une de ses uniques distractions de sa très longue et très morne journée. Ce n’est pas le temps qui manque depuis le début de l’apocalypse. Non bien sûr, elle ne sous-estime pas la paperasse qu’il se coltine et doit gérer. Il peut cependant lui accorder ne serait-ce qu’une heure de son temps sans avoir l’air si… pressé, exaspéré. « On n’est pas en état de restaurer la ville, comme tu peux en juger. » C’est le moins que l’on puisse dire. La plupart d’entre eux sont encore alités, d’autres peinent à aligner trois pas, comme elle. Le temps joue en leur défaveur, il suffit d’une horde de rôdeurs et ce qu’il reste d’Olympia disparaît pour de bon cette fois. Ils ne peuvent pas se permettre d’attendre d’être à nouveau en état pour reconstruire la ville. « Main-d’œuvre, matières premières. Voilà ce que je veux. » Et c’est là où tout se corse, bien entendu. Elle en demande beaucoup, peut-être trop. Elle abuse surement, certes, mais personne ne peut lui blâmer son audace, elle est au fond du gouffre, il ne lui reste que ça. « J’ai aussi conscience que rien n’est gratuit, ça va de soi. Dis-moi ce que tu veux en échange. » Là au moins, il ne peut guère lui reprocher de lui faire perdre son temps. On ne peut plus direct, tu meurs.   

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyMar 13 Déc - 2:28



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


Claire et concise, Peyton. Elle allait droit au but, exactement comme il le lui avait demandé... et elle n'y allait pas de main morte. « Rien que ça ? » fit-il remarquer sur un ton sardonique en arquant un sourcil. Rien que ça. Elle aurait pu demander plus, elle l'aurait peut-être fait d'ailleurs si son interlocuteur avait été du genre sympathique et compréhensif. Olympia avait besoin de tout ce qu'on pouvait lui offrir à l'heure actuelle, elle devait se relever de ses cendres, littéralement, et il fallait bien que les habitants survivants aient de quoi subsister le temps que leur ville soit redevenue viable et sécurisée.
Rome ne s'était pas construite en un jour. Pour ce qui était d'Olympia, bien moins grandiose, la chanson serait la même. Or, l'hiver s'installait doucement et avec lui, le climat de moins en moins clément et les difficultés croissantes à se procurer de la nourriture puisque le gibier et les plantes comestibles se faisaient plus rares.

« Ce que je veux ? Qu'est-ce que tu as à m'offrir, Peyton, qui ne te sois pas aussi vital que ce que tu me demandes ? » Rien, évidemment. « Si j'envoie des hommes vous aider, j'amincis la sécurité du ranch, ou bien je réduis le nombre de raiders et par la même occasion l'arrivée de denrées qui pourraient m'être utiles. Si je fournis le matériel nécessaire, il me manquera peut-être en cas d'attaque. » Et il se souciait plus du bien être de son domaine que de celui de la ville, bien sûr. Il n'était pas franchement disposé à satisfaire ses requêtes parce que, dans l'immédiat, il n'avait pas encore trouvé l'intérêt à retirer de cette histoire. Il n'y voyait que les inconvénients : forcément, la mise à sac d'Olympia avait attisé sa paranoïa – qui n'avait vraiment pas besoin de ça – et il craignait que le regard de Stonebriar se tourne une nouvelle fois vers le ranch, la précédente ayant eut des conséquences déjà plutôt désastreuses.
Pourtant, il n'était pas non plus complètement fermé à cette idée de partenariat. Pour certaines raisons qui l'avaient amené à la longue à se soucier un minimum du sort de son interlocutrice, déjà, mais surtout parce qu'il était curieux de voir jusqu'où elle serait prête à aller pour obtenir ce qu'elle était venue chercher. Ce qu'il serait possible de mettre en place. « Je ne vois pas ce que tu peux m'apporter en échange, en dehors de tes beaux yeux et du plaisir de ta compagnie » continua-t-il en faisant écho à ses paroles de tout à l'heure sans manquer de les appuyer par un rictus goguenard. « Malheureusement, tu te doutes bien que ça ne me suffit pas. »



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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyJeu 15 Déc - 20:24

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Peyton a pertinemment conscience de la réalité des propos s’abattant sur elle. Le ranch avant Olympia, ça lui parait logique. Oui, ce qu’elle demande risque d’amoindrir leur propre sécurité, va assurément diminuer leurs ressources. Mais elle ne peut tout simplement pas se contenter d’un refus, non c’est impossible, inenvisageable. Pourtant, elle a le sentiment d’être prise au piège dans une impasse, malgré l’occasion qu’il lui laisse, elle a du mal à saisir la perche s’offrant à elle, parce qu’elle ne sait tout simplement pas ce qu’elle peut bien lui proposer à l’heure actuelle. Elle ne lui reste rien, ou plutôt, il ne leur reste rien. Écoutant sa tirade jusqu’au bout, dans l’espoir vain qu’une idée non dénuée de sens lui parvienne, elle esquisse un léger sourire tandis que ses paroles font écho aux siennes. « Malheureusement, comme tu le dis si bien. » Oui, elle se doute qu’il en faudra beaucoup pour le contenter et que sa simple présence n’est autre qu’insignifiante. Si seulement il était plus sensible à ses beaux yeux en effet, si seulement il était plus compatissant aussi. On ne refait pas le monde avec des " si ", on peut toujours rêver cependant. Bien qu’à force de rêver elle ne finisse droit dans le mur, possibilité envisageable étant donné les circonstances.
Elle sent ses prunelles glaciales la transpercer de part en part, en attente d’une réponse, ça en devient déconcertant, presque angoissant. Déjà qu’elle a bien du mal à réfléchir dans ces conditions, si en plus il s’entête à se comporter si… placidement. Bonjour le malaise. « Bon. Laisse-moi réfléchir. » Déclare-t-elle sans se départir de son air confiant, intérieurement c’est tout le contraire. Elle aurait préféré qu’il lui dise clairement ce qu’il attend d’elle, à la place de tourner autour du pot, à la place de la pousser dans ses retranchements. Elle suppose qu’il doit apprécier la situation. Elle se lève, peu encline à lui faire face dans l’immédiat. Sans hésitation, ses pas la guident vers l’armoire à vin des Rhodes. Elle y laisse planer son regard un instant, en choisit un au hasard étant donné sa non-connaissance en la matière et sert deux verres du liquide rougeâtre. Abel pire hôte du monde. Peut-être qu’après ça, elle aura les idées en place, qui sait. « Si ma charmante compagnie ne te suffit pas… » Commence-t-elle d’un ton assuré, tendant le second verre à Abel, toujours aussi imperturbable et égal à lui-même. C’est dingue tout de même ce revirement de situation. Il y a à peine quelques semaines elle le revoit très clairement beaucoup plus détendu en sa présence et voilà qu’elle se heurte à un véritable iceberg. Un coup il souffle le chaud, un coup le froid. Franchement, elle ne sait plus quel comportement adopter face à lui. « On pourrait envisager un système de dette, sur le court terme bien sûr. » Elle regrette déjà ses paroles, se mord imperceptiblement la lèvre inférieure, boit une gorgée de vin pour faire passer ses propres paroles. Elle parle au nom d’Olympia, au nom de tous. Qui est-elle au juste pour prendre cette décision pour le moins importante ? Personne. Mais de toute évidence, elle est la seule à se bouger pour le bien commun. Et puis, c’est une simple proposition, ça ne l’engage encore à rien, elle tâte le terrain, voilà tout. Si maintenant l’option devient réellement envisageable, alors elle avisera un conseil rapide et restreint avec les piliers restants d’Olympia. Pour les regrets, elle pourra toujours y revenir plus tard de toute façon. À quoi ça sert au juste de se torturer l’esprit alors que le mal n’a pas encore été commis ? À rien, strictement à rien.

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyVen 16 Déc - 1:43



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


Il suivit des yeux la silhouette de Peyton tandis que cette dernière s'éloignait du bureau pour se servir dans les alcools qu'il conservait égoïstement à l'attention de son usage personnel. Elle y avait eu droit elle aussi, souvent, et c'est pourquoi Abel n'avait pas émis la moindre protestation alors qu'elle se servait sans la moindre gêne. On aurait même pu déceler quelque chose comme un remerciement dans le léger hochement de tête alors qu'il tendait obligeamment la main afin de se saisir du verre qu'elle avait rempli à son attention.
Puis les choses intéressantes commencèrent.
Un léger sourire passa sur les lèvres du rider. « Bien sûr » acquiesça-t-il tandis qu'il faisait tournoyer doucement la boisson dans son verre. « Mais votre dette envers moi sera énorme. Je ne suis pas persuadé que quelque chose mis en place sur le court terme suffise. On ne peut pas s'attendre à ce que vous soyez productifs immédiatement, et prêts à fournir le nécessaire. Il vous faudra des semaines pour vous organiser à nouveau et moi, pendant ce temps, je n'aurais pas la moindre contrepartie pour tout ce que je vous aurais cédé. » Mais c'était la seule solution viable, il le savait, et elle savait qu'il ne l'ignorait pas et avait simplement cherché à la faire aborder le sujet en premier. Olympia n'avait tout simplement aucun autre recours si la ville, du moins ce qu'il en restait, voulait le soutien des cavaliers. « Evidemment, tout dépendrait de ce que vous pourriez bien avoir à offrir en temps voulu. Si jamais j'acceptais ta proposition, tu te doutes bien que j'aurais mon mot à dire sur votre monnaie d'échange. » En d'autres termes, il déciderait de ce qui serait susceptible de lui convenir ou non... ainsi que de leur valeur marchande. Après tout, ne prendrait-il pas un risque énorme en se séparant d'hommes et de matériel sans rien avoir dans l'immédiat afin de compenser ces pertes ?

Abel porta finalement le verre à ses lèvres et prit une gorgée qu'il garda en bouche quelques instants afin d'en goûter toute la saveur. Plus les années avançait et moins il devenait aisé de mettre la main sur des produits de qualités alors ses critères avaient baissé, forcément. Néanmoins, il restait tout de même quelques bonnes surprises, comme ici : consciemment ou non, l'olympienne n'avait certainement pas jeté son dévolu sur une bouteille de piquette quelconque.
« Dis-moi Peyton » reprit-il après quelques instants tandis qu'il relevait les yeux de son vin pour les planter dans ceux de son interlocutrice. « Combien de personnes savent que tu es ici ? Cette fois, ce que tu viens réclamer n'est pas vraiment anodin. Je ne savais pas que tu avais acquis un tel pouvoir de décision. » Curiosité inquisitrice. Il ne croyait pas vraiment, de toute façon, que les choses aient réellement changé sur ce plan depuis sa dernière visite.


Comment ça va se terminer :

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyVen 16 Déc - 23:21

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Assurément, c’est bien lui qui détient toutes les cartes en mains. Il le sait pertinemment et il ne compte pas se gêner pour en tirer les meilleurs avantages. Peyton n’est pas dupe, oui elle a conscience des risques qu’elle encourt en s’engageant dans un tel partenariat avec les riders, mais de toute façon, elle est au pied du mur. Elle déglutit tout de même difficilement tandis qu’il expose son point de vue, abordant vaguement ses conditions. Elle n’est pas d’accord, enfin si, mais sa manière de clarifier les choses est pour le moins douteuse. Elle ne compte pas lui rester redevable à vie. Olympia ne sera pas indéfiniment sous la coupe du ranch, hors de question. « Je ne me doute que trop bien même. Rien n’est jamais simple avec toi. » Abel, l’antonyme de la simplicité. Non seulement, il risque plus que probablement de s’octroyer plus de la moitié de leurs gains dûment gagné en raid, mais en plus il compte bien se la jouer intransigeant vis-à-vis de la marchandise. Alors qu’honnêtement, qui peut se permettre d’être difficile par les temps qui courent ? « Mais tu sais ce qui me chiffonne au juste ? C’est que je n’ai pas vraiment l’impression que tu comprennes qu’Olympia ne te sera pas éternellement redevable. D’accord, la supposée dette est conséquente, je le conçois, mais je pense que d’ici plusieurs mois on pourra considérer ça comme…classé. » Elle aimerait vraiment qu’il imprime cette information très clairement dans sa caboche. D’accord, il leur faudra plusieurs semaines afin d’être en état de commencer leur " remboursement ", tout ne sera pas réglé d’un claquement de doigts, il leur faudra des mois pour compenser, oui. Des mois, pas des années.

Le silence s’abat sur la pièce alors que son regard inquisiteur se tourne une nouvelle fois vers elle. Elle soutient ce dernier avec ferveur, ce n’est pas le moment de flancher. Pourtant, plus les mots s’échappent de ses lèvres et plus la culpabilité la gagne. Il a touché le point sensible. En réalité, non, elle n’a rien à faire ici. Du moins, pas temps que les Olympiens n’auront pas décidé du sort d’Elijah. Bien qu’qu’il ne risque pas de faire long feu, étant donné le peu d’estime que les survivants lui portent encore à l’heure actuelle. Une page se tourne, c’est certain. Elle n’a jamais convoité cette place, bien au contraire, elle n’aime pas cette sensation d’avoir des vies humaines entre les mains. Elle n’a pas peur des responsabilités en règle générale, cependant elle refuserait bien volontiers ce genre de responsabilités si les survivants n’avaient pas placé tant de confiance en elle. Elle est là parce qu’il le faut, parce que personne d’autre n’est prêt à prendre des décisions difficiles, quitte à se voir détestée de tous par la suite tant qu’ils ne crèvent pas comme des rats dans leur ville en cendres. « Je ne te savais pas si curieux, Abel. » Elle hésite, peu encline à lui révéler qu’en plus de tout ça, Olympia est en proie à un chamboulement complet de pouvoir. Mais après tout, il s’en doute de toute façon, alors au final, ça ne change pas grand-chose. « Pour faire court, on va dire qu’Elijah n’est plus vraiment apte à prendre ce genre de décision. » Parce qu’Elijah a été relégué au second plan, pas encore officiellement, mais c’est tout comme. Elle savoure une énième gorgée du liquide rougeâtre et reprend : « On est deux alors, je ne sais pas non plus si j’ai acquis ce pouvoir, ça ne m’empêche cependant pas de tâter le terrain, de prendre les devants. » Et puis, elle n’a pas le temps d’attendre le prochain conseil pour faire bouger les choses, d’ici là ils ont encore le temps de se faire décimer par des rôdeurs.

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyDim 18 Déc - 5:07



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


L'air d'être d'accord avec les précisions que Peyton avait rajouté, Abel avait acquiescé à ses propos sans émettre une seule protestation. Evidemment, il n'était pas tout à fait du même avis qu'elle sur le sujet mais il y avait certaines choses qu'il préférait conserver pour lui. De la même manière qu'il s'était bien gardé d'évoquer devant Aaren Diggs qu'il n'avait pas la moindre intention de le laisser prendre les rênes de la Mine s'ils parvenaient à renverser Jones, il se garda bien d'avouer devant son interlocutrice qu'il ne comptait pas spécialement laisser filer l'opportunité qui s'offrait à lui sous le couvert de cette demande d'aide. Donc, oui, plusieurs mois. Ça lui laisserait bien le temps de préparer quelques coups d'avance.

« Je m'informe simplement quant au bien-fondé de ta requête » rétorqua-t-il simplement face à l'évocation de sa curiosité. « J'ai pas envie de tirer des plans dans le vent, tu ne peux pas me le reprocher. » Quoi de plus normal ? Perdre du temps pour rien n'était pas vraiment dans les habitudes d'Abel et même s'il appréciait la compagnie de Peyton, il n'apprécierait en revanche pas établir quelque chose simplement pour savoir ensuite que ça n'aurait pas la moindre valeur.
Abel s'accorda quelque secondes de réflexion face à ces nouvelles informations. Le leader d'Olympia en mauvaise posture ? Guère étonnant à la lumière de ce que la ville avait subi et, au fond, plutôt accommodant pour lui. Il n'avait pas particulièrement d'affinité avec lui, à l'inverse d'autres personnes de son conseil restreint. « Si Elijah se faisait évincer, ça te placerait en bonne position pour reprendre le flambeau derrière. » Et ça m'arrangerait beaucoup continua son regard. Inutile de lui masquer ce genre de pensées, après tout n'avait-il pas lui aussi largement profité de cet arrangement officieux qu'ils avaient tous les deux depuis trois ans ? Abel termina son verre de vin et reprit : « Qu'est-ce que vous allez faire de lui ? J'ai du mal à imaginer qu'il puisse encore avoir sa place au sein de votre communauté après avoir autant merdé... »
Bien sûr, on pouvait toujours argumenter que ce n'était pas de sa faute, mais la responsabilité de préparer son campement à d'éventuelles intrusions hostiles n'incombait-elle pas à la personne qui en était à sa tête ? Le simple fait de mettre en place une surveillance plus vigilante aurait peut-être permis d'amoindrir largement les dégâts à défaut de les prévenir entièrement. Si l'alarme avait été donnée à temps, Peyton ne se trouverait sans doute pas dans son bureau à l'heure actuelle en train d'essayer d'obtenir son aide. « Tu serais prête à encore tolérer sa présence, toi ? Après tout, t'as tout de même morflé à sa place. Qu'est-ce qu'il a foutu pendant que sa ville se faisait allègrement piller ? »  Son regard ne décrochait pas d'elle tandis qu'il l'assaillait de questions. Tout cet intérêt soudain n'était pas anodin et certainement pas uniquement dû au fait qu'il se souciait du ressenti de Peyton : un remaniement de l'autorité dans un des principaux camps du Texas n'était pas quelque chose qu'il fallait négliger ou sous-estimer. Avoir un avant-goût de la mentalité de ses habitants vis-à-vis des incidents récents pourrait s'avérer utile pour la suite des évènements.


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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyLun 19 Déc - 3:17

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
L’idée qu’elle puisse succéder à Elijah Weiss lui noue l’estomac. Beaucoup de responsabilités en jeu. Elle en a déjà eu un avant-goût il y a de cela six ans, après le départ de l’armée. Elle n’est pas certaine d’avoir l’aplomb nécessaire pour reprendre le flambeau. Pourtant, il est vrai que cette possibilité se profile à l’horizon sans qu’elle ne puisse rien y changer. Les survivants ont confiance en elle, ce qui la place en sacrée bonne position. De plus, il est évident que les mieux placés au poste de meneur à pourvoir ne sont autres que les membres du conseil. Ça réduit donc le choix à cinq personnes en tout et pour tout. Quatre en réalité, puisque Noah est a priori évincé de la course. Les habitants ne sont pas prêts de lui pardonner son manque de vigilance lors de cette sinistre soirée. Pour le coup, il a sacrément merdé, c’est sûr, et un remaniement de la sécurité ne serait franchement pas du luxe. Beaucoup de choses sont à remanier en soi, beaucoup de changements en prévision donc.
Abel n’a guère besoin de préciser sa pensée, son regard en dit déjà assez long. Il n’a jamais été en bons termes avec le leader actuel, forcément qu’un transfert de pouvoir en faveur de Peyton ne serait pas pour lui déplaire, rien d’étonnant. En tout cas pour l’instant, il est bien le seul à être emballé par cette perspective. Elle n’a pas son goût pour le pouvoir. « Il n’y a pas vraiment de "si" qui tienne. C’est certain qu’il y aura passation de pouvoir. » Déclare-t-elle, regard fixé sur le breuvage alcoolisé tournoyant au fond de son verre. C’est la première fois qu’elle le dit à voix haute, tout devient soudainement plus réel, plus concret. « Ce n’est pas vraiment à moi seule de prendre cette décision. » La question n’est pas des plus simples, elle n’a pas encore eu l’occasion d’y songer plus amplement. Clairement, elle aura son mot à dire, c’est certain, mais Olympia est une démocratie, alors conseil et votes il y aura. Il ne partira pas, du moins à son avis. Il sera simplement relégué à un rôle de simple civile. Elle s’imagine mal les Olympiens virer ce dernier du camp. Après tout, il a activement participé à la survie de la ville, il ne faut pas l’oublier malgré les circonstances. « Ça se décidera prochainement, je suppose, en considération de la majorité des avis des autres survivants. La démocratie, tout ça, vois-tu. » Elle esquisse à son égard un sourire légèrement moqueur il faut l’avouer. Peyton connait son goût pour la démocratie. Abel n’est pas friand du concept, c’est indéniable. Olympia et Crimson Valley sont pour le moins opposés. Ça ne l’empêche cependant guère d’avouer que malgré le comportement tyrannique de l’aîné des Rhodes, le ranch est bel et bien sur pied, elle n’est pas bien placée pour juger, elle évite donc. De toute façon, elle n’est assurément pas là pour ça.
Peyton ne le pensait pas aussi tenace. Pourquoi est-ce qu’il tient absolument à connaitre son propre point de vue là-dessus puisqu’au final il ne sera pas si déterminant que cela ? Pour tout avouer, la question la prend de court. Si le choix lui revenait, elle n’est pas certaine que sa clémence serait à la hauteur des attentes des Olympiens. Elle n’est pas aussi pacifiste qu’Elijah. « Honnêtement, tu me prends de court pour le coup. » Elle soupire. La franchise reste de mise. Semi-franchise du moins. À cet instant précis, alors que les événements sont encore frais dans sa mémoire et la douleur encore vive, le choix serait vite fait. Ce serait un choix irréfléchi, un peu hâtif, mais elle a déjà bien du mal à le regarder en face à l’heure actuelle, elle ne sait pas encore exactement comment est-ce qu’elle va bien pouvoir continuer à coexister avec lui. Elle l’a pourtant suffisamment prévenu. Voilà trois ans, trois putains d’années, qu’elle s’évertue à le mettre en garde sans obtenir aucune réaction de sa part. Il a clairement cherché ce qui y est arrivé, les entraînant dans sa chute par la même occasion. Alors non, elle n’a pas vraiment l’envie d’être miséricordieuse pour le moment. Mais ça, elle n’a pas non plus forcément envie qu’Abel le sache. Bien qu’elle ne doute aucunement qu’il ait décelé cette colère qui la ronge, après tout il la connait suffisamment pour en tirer les bonnes conclusions. « Mais de toute façon, la question ne se pose pas. Mon avis n’en sera qu’un parmi tant d’autres. » Ou comment éluder la question sans trop se mouiller. Au fond, elle aimerait se confier plus, surtout qu’il doit être l’un des seuls à n’avoir vraiment aucune estime pour Elijah, contrairement à ses autres connaissances. Mais ce n’est pas vraiment son genre, elle encaisse, elle garde tout pour elle, parce qu’elle a toujours fonctionné comme ça. Et puis, on parle quand même d’Abel, pas vraiment le genre de personne à gérer les états d’âme des autres. « En tout cas, il n’y a pas que moi qui tâte le terrain à ce que je vois. » Il la jauge, elle le sait. Il veut savoir à quoi s’attendre. Si, elle prend les devants en venant à sa rencontre, on peut dire qu’il fait de même de son côté. Il prend la température avant même de savoir si elle sera élue remplaçante officielle. « Ne t’avances pas trop en tout cas. Si ça se trouve, tu vas devoir te retrouver à négocier avec Noah, élu chef de la sécurité de l’année. » Elle termine son verre afin d’oublier cette perspective. L’animosité est bien présente dans son timbre de voix, dissimulée derrière la plaisanterie. Oui, d’accord, elle est mauvaise pour le coup. S’il est élu leader, elle se tire à coup sûr.

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyMar 20 Déc - 1:00



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


« Ton avis aura bien plus d'importance que bien d'autres » souligna-t-il d'une voix tranquille entre deux répliques. Un sourire en coin se manifesta alors qu'elle continuait un constat qu'il n'avait pas la moindre intention de nier : il n'avait aucune intérêt à tourner autour du pot vu le sens dans lequel s'était doucement orienté la conversation. Mais il ne put s'empêcher de ricaner à l'évocation de Noah. « Mais bien sûr. J'ai beau avoir une piètre estime de votre mode de vie, je suis persuadé que les Olympiens ne sont pas encore devenus assez cons pour placer Noah à leur tête. Je me trompe peut-être, remarque, mais dans ce cas je ne sais pas trop ce que tu fabriques ici. » Le mépris était clairement apparent dans sa voix : sa compagne avait beau faire partie de ces personnes dont il venait de se moquer ouvertement, mâcher ses propos afin de les rendre plus acceptable ne lui avait pas spécialement semblé être quelque chose à faire. « Quitte à vouloir se tirer une balle dans le pied, autant garder Elijah. Au moins vous saurez déjà dans quelle galère vous vous embarquez. »

Abel se leva sur ses entrefaites, ignorant la réaction de Peyton pour se diriger vers le meuble à alcools qu'elle avait visité quelques minutes plus tôt. Il récupéra la bouteille d'où elle avait tiré les deux verres mais la ramena carrément avec lui cette fois. Puisqu'elle avait ouvert les festivités sans daigner le consulter au préalable, il n'allait pas se gêner pour continuer et les resservit tous les deux – preuve étant que oui, les miracles existaient et oui, il était capable de jouer à l'hôte de manière convenable s'il s'y essayait. De toute manière, ce n'était que du vin, ils ne risquaient pas de rouler sous la table après seulement quelques services.
« Pour en revenir à nos négociations » reprit-il tandis qu'il se carrait confortablement dans son fauteuil après avoir récupéré son verre « Si je te cède mes hommes et mon matériel, reconnais au moins que tu retourneras au Conseil d'Olympia avec un atout non négligeable entre tes mains. Même si tu n'es pas celle qui prendra la décision, tu seras très bien placée pour t'imposer derrière. Ta démocratie favorisera très certainement la personne susceptible d’apporter une solution concrète et immédiate à vos problèmes. » Le fait est qu'il était prêt à envisager un quelconque marchandage avec elle simplement pour cette éventualité maintenant qu'il était raisonnablement certain qu'Elijah n'occuperait plus le poste bien longtemps. « A vrai dire, je pense qu'obtenir mon appui manifeste dans cette affaire t'octroiera tout de même une bonne part des votes. Tu leur ramènerait la sécurité, à priori c'est déjà largement plus que ce certaines personnes ont été fichues de faire alors que c'était leur rôle et que vous aviez encore des barricades qui tenaient la route. »


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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyMer 21 Déc - 1:47

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Elle l’écoute, sans vraiment sourciller, déblatérer tout son mépris et son manque d’estime envers Olympia, il n’y va guère de mains mortes, l’inverse aurait été étonnant de toute manière. Elle ne répond pas, parce que de toute façon, il a entièrement raison pour le coup, plutôt difficile à admettre cependant. Trop pacifiste, trop optimiste, trop modéré. Oui, les Olympiens sont figés dans le passé, s’obstinant indéfiniment à faire du surplace. Ils sont d’accord là-dessus, elle ne niera pas ce point. Elle-même s’est toujours efforcé de leur ouvrir les yeux, yeux qu’ils préféraient manifestement garder clos jusqu’à il y a peu.  Elle espère bien changer la donne s’il advenait qu’elle soit en position adéquate pour prendre ce genre de décision. Jusqu’à présent elle s’était toujours vu essuyer des refus catégoriques de la part d’Elijah. Non, les Olympiens n’ont guère besoin d’évoluer. Non, les Olympiens n’ont pas besoin de prendre les armes. Mon cul. Il se voilait totalement la face. Alors non, elle ne s’obstinera pas à contredire Abel cette fois-ci, pas la peine, autant économiser sa salive et son énergie.

Elle le suit du regard tandis qu’il se dirige une nouvelle fois vers l’armoire à alcool, ses yeux s’attardant peut-être un peu trop sur la silhouette pour le moins agréable du rider. Ce serait mentir que de nier cette évidence. Elle accepte volontiers le second verre de vin qu’il lui sert sans lâcher un seul mot. Abel Rhodes, pas si piètre hôte que ça au final. Comme quoi, tout peut arriver. Elle porte sans tarder le verre à ses lèvres, l’écoutant attentivement briser le silence environnant pour en revenir aux choses sérieuses. Il est vrai que rentrer au " campement " avec le soutien de Crimson Valley risque d’être un facteur pour le moins déterminant concernant la suite des événements à Olympia. Bien qu’à première vue, la nouvelle d’un partenariat avec les cavaliers, sans parler de la dette qu’ils se verront dans l’obligation de rembourser sur plusieurs mois, sera probablement difficile à encaisser pour certains. Après tout, ils étaient " libres " jusqu’à présent, dans le déni, mais libres tout de même. Alliance à double tranchant donc. Sincèrement, elle n’est pas certaine d’opter pour le bon choix en s’engageant dans cette histoire mais de toute façon, ce n’est pas comme si une autre occasion risquait de se présenter à elle. Alors, autant chasser la culpabilité sans attendre, il est trop tard. « Vu comme ça… » Elle n’imaginait pas vraiment la situation de cette manière, mais il n’a pas tort, encore une fois, décidément ça devient une habitude. Mauvaise habitude à son goût. Elle émet tout de même quelques doutes. La plupart des Olympiens ne portent pas les Riders dans leur cœur, pas vraiment étonnant au final, étant donné leurs multiples discordances. De plus, Elijah s’est toujours entêté à presque ignorer l’existence du ranch. « Permets-moi de douter, tout de même. Les Olympiens n’ont pas énormément d’estime pour vous, et inversement. » Enfin, ce n’est pas une généralité, la preuve est qu’elle est bien là, face à lui. « Je ne suis pas persuadée qu’ils encaissent la nouvelle aussi bien que tu ne le penses. Après tout, on parle quand même du fait d’être sous ta coupe pendant un moment, Abel.  » Abordé comme ça, elle-même a des difficultés à supporter cette fatalité. Elle aussi, elle va être sous l’emprise d’Abel Rhodes, rien de très enchantant. « Mais, je saurai leur faire digérer la nouvelle, du moins ça me semble faisable, alors oui, il est vrai que je te devrai également le fait d’être probablement désignée comme remplaçante d’Elijah. » Et encore une dette qui s’ajoute à la liste, pourquoi est-ce qu’elle a cette sensation étrange que la poigne du leader des lieux est en train de se refermer sur elle... Et dire que jusqu’à présent, elle menait le jeu sans qu’il ne s’en rende compte. Il doit être satisfait, tout sourit au ranch pour l’instant, du moins c’est l’impression qu’elle a. « Mais toi, dis-moi, qu’est-ce que tu veux exactement ? Et si, admettons, il advenait qu’on ne puisse pas contenter tes attentes, qu’est-ce que tu ferais au juste ? » Question pour le moins pertinente. Abel est connu pour son impulsivité. Si, pour l’instant, elle a toujours su gérer cette facette du rider, elle n’a guère envie que les Olympiens en fassent les frais.

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyVen 23 Déc - 2:10



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


Sauf que la notion d'estime n'avait au final pas grand chose à faire dans ce genre de tractations. Abel se fichait pas mal de ne pas se savoir apprécié au sein des Olympiens : leur jugement n'entrerait pas en compte, car ils avaient bien trop désespérément besoin d'aide pour refuser une main tendue. Même si ladite main n'allait pas se gêner pour ensuite leur agiter une note bien salée sous le nez : entre ça ou se démerder seuls pour rebâtir sur les ruines de la ville, la question ne se posait pas. « Je survivrais de ne pas être vu comme le Sauveur » glissa-t-il avec un petit sourire sardonique. Ils n'apprécierait probablement la nouvelle, elle avait raison, mais ils n'auraient que ça à se mettre sous la dent et ils seraient bien obligés d'en être reconnaissants.
Tout compte fait, il était plutôt satisfait de la situation, Abel : plus les minutes passaient et plus il réfléchissait à tous les avantages qu'il allait récolter de ce partenariat. Bien sûr, il ne verrait pas le profit dès les premières semaines mais la patience pourrait bien porter quelques fruits intéressants. Bon nombre de riders seraient accueillis à Olympia et à partir du moment qu'il avait un pied posé là-bas...  bonne chance pour l'en déloger. Ce qu'il voulait ? Le beurre et l'argent du beurre, pour commencer (et le cul de la crémière). Vaste sujet, ceci étant : en soit, ses envies étaient légion. « Il y a beaucoup de choses que vous avez plus de facilité à vous procurer que moi, j'aviserai en temps et en heure. Mais... » Il se redressa, l'air brusquement un peu contrarié par toutes les questions de Peyton. Mauvaise idée de sa part, d'avoir abordé ce sujet aussi rapidement : ça gâchait quelque peu son humeur triomphante. « Je n'ai encore rien convenu avec toi et tu viens déjà aborder des problèmes à remplir votre part du marché ? Au cas où personne ne te l'aurait dit, ce n'est pas la meilleure des tactiques. A moins de vouloir me voir faire marche arrière. » Mais bon, admettons qu'il y avait tout de même peu de chance pour que cela arrive maintenant. Il n'empêche que... « Je ferai ce qu'il sera nécessaire de faire afin de n'avoir pas perdu du temps et du matériel en vain, c'est tout ce que tu as besoin de savoir.  Si tout est en règle de votre côté, alors il n'y aura aucun souci à vous faire. » En théorie. En pratique, tout était toujours plus compliqué mais ça, ils s'en rendraient compte bien assez vite tous les deux et il n'étaient pas vraiment utile d'aborder maintenant les éventuels problèmes qui pouvaient découler d'une cohabitation forcée entre riders et olympians –  et qui ne manqueraient pas de le faire. « A toi de t'assurer qu'il n'en soit pas autrement » reprit-il sur une voix qui avait subitement perdu quelques degrés : la menace était on ne peut plus claire et les iris bleu pâle qui fixaient Peyton la transmettait sans le moindre filtre. Depuis le temps, elle l'avait suffisamment fréquenté pour savoir qu'il n'appréciait pas spécialement les mauvaises surprises et que les réactions qu'il était susceptible d'avoir en conséquence pouvaient se montrer excessives. « Mais je suis sûr que je peux te faire confiance sur ce point, n'est-ce pas ? Après tout, c'est toi qui est venu marchander... » Trop doucereux pour être parfaitement honnête, Abel. Ses sarcasmes avaient un peu brisé la fluidité de la conversation, mais il semblait s'en moquer, et son intérêt ne tarda pas à décrocher de son invitée pour se noyer à nouveau dans le verre d'alcool dont il faisait durer l'existence, à l'inverse du premier qui n'avait pas tardé à finir au fond de son gosier.



je voudrais que tu n'oublie pas mon charisme:

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyVen 23 Déc - 19:23

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Elle retient malaisément un roulement d’yeux lasse tout à fait significatif afin d’éviter d’envenimer une nouvelle fois l’humeur pour le moins changeante d’Abel. Il est incroyable, sérieusement. Comment changer d’attitude en moins de deux minutes. Est-ce qu’elle s’est offusqué de ses questions un peu plus tôt ? Non. Pourtant, c’était personnel, elle n’était pas dans l’obligation d’y répondre. Avec lui de toute façon, c’est toujours tout ou rien, il n’y a pas d’entre deux. Sauf que cette fois-ci, Peyton n’est vraiment pas d’humeur et n’a guère l’envie de prendre trente paires de gants avant de s’adresser à lui. Non, elle veut que les choses soient claires, elle s’en contrefiche totalement que ses interrogations puissent l’offenser, c’est le cadet de ses soucis. Sincèrement, elle ne sait pas exactement comment est-ce que la majorité des riders peuvent encore lui être fidèle, avec un tel leader, elle aurait tiré sa révérence vite fait bien fait, quitte à se retrouver seule dehors. Elle s’intime mentalement de rester zen, sous peine que la situation ne dégénère, même si ça lui demande un effort presque surhumain. Elle ne peut s’empêcher cependant d’esquisser un sourire crispé trahissant son agacement. Comme s’il allait faire marche arrière maintenant, il la prend vraiment pour une conne. Elle le sait bien trop intéressé désormais pour tout abandonner sous le coup de l’impulsion. Elle le connait assez tout de même pour savoir que son intérêt a été piqué au vif, elle le perçoit très nettement. Et puis oui, peut-être qu’au fond d’elle, elle aimerait bien qu’il revienne sur ce qui a été dit, elle serait probablement soulagée, bien qu’elle rentrerait à Olympia les mains vides et sans aucune solution. « Excuse-moi d’être prévoyante et de vouloir anticiper. » lâche-t-elle plus sèchement qu’elle ne l’aurait souhaité. Voilà, maintenant ils sont tous les deux contrariés, bravo. Ça ne présage rien de bon. Elle l’écoute poursuivre, le regard plongé dans son verre de vin, préférant éviter ses prunelles perçantes. Ce qu’il sera nécessaire. Autrement dit, avoir recours à la menace et à la violence, ça va de soi. En réalité, elle connaissait déjà la réponse, elle voulait simplement l’entendre, elle avait besoin de l’entendre. Au moins, elle sait à quoi s’attendre, ce qui n’est franchement pas rassurant ni encourageant. « Oui, bien sûr, ce qu’il sera nécessaire, ça va de soi. » L'ironie est palpable.  L’ambiance devient soudainement plus oppressante, sans qu’elle ne l’ait vraiment cherché au final. On peut dire que leur " partenariat " commence sur des chapeaux de roues en tout cas. Elle espère que ce n’en n’est pas un véritable avant-goût. « Je m’en assurerai, pas besoin d’employer ce ton menaçant, j’ai capté Abel. » Elle a conscience qu’elle devrait prendre sur elle, seulement elle n’en a pas le courage, pas après tous les événements qu’elle vient de traverser. Le silence retombe immédiatement, pas étonnant. Il est doté d’un don inné pour refroidir l’atmosphère. « T’es toujours obligé de te comporter comme ça ? Je veux dire, tout se déroule relativement bien et puis toi, tu dois forcément… bref, oublie ça. » Oui, tout est relatif avec Abel. Un coup ils discutent et la seconde suivante, il se montre odieux et elle se voit dans l’obligation d’encaisser et d’apaiser les tensions. Sans le sang-froid de l’Olympienne, il y a longtemps qu’ils auraient coupé les ponts ou qu’ils se seraient entre-tués, à voir. Elle se gifle mentalement pour cette franchise, termine d’une traite sa boisson, deux verres de vin, c’est le minimum syndical pour encaisser la suite de cette conversation. « Donc concrètement, quand est-ce que tu pourras apporter ton aide ? » enchaîne-t-elle sans lui laisser réellement le temps de rétorquer, bien qu’elle sache pertinemment qu’il ne va pas manquer l’occasion d’ajouter son grain de sel, ce serait trop beau.

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyLun 26 Déc - 12:09



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


Ce qui aurait pu n'être une simple discussion d'affaire entre deux adultes civilisés menaçait de virer à l'orage et c'était uniquement de sa faute, il s'en rendait parfaitement compte tandis que la réaction de Peyton face à son changement d'attitude soudaine se faisait pas attendre. Il le savait et à vrai dire, il s'en fichait tout particulièrement : ils étaient dans une situation où malgré tout, il disposait de la plupart des cartes maîtresses. Il pouvait bien se permettre de faire son enfant capricieux et désagréable, elle ne risquait pas de se rétracter au dernier moment.

Peyton termina son verre et il n'esquissa pas un geste pour la resservir cette fois : elle était bien assez grande pour s'en occuper elle-même si l'envie l'en prenait de le faire. La bouteille trônait sur la table, suffisamment accessible à l'olympienne si elle voulait passer son agacement sur une nouvelle rasade d'alcool. Il avait fait l'effort d'être serviable une fois et puisque la bonne humeur, ou ce qui s'en approchait le plus chez lui, avait temporairement été remisée au placard, il était fort probable que l'événement ne se reproduise pas avant la fin de cette entrevue.
« Il faut que je regarde ce dont je dispose au ranch et les hommes que je peux me permettre de détacher en fonction des tâches qui leur sont déjà attribuées en ce moment. Je dois tout de même maintenir certaines activités ici, comme tu t'en doutes, et je ne veux pas bousculer toute l'organisation en retirant sans réfléchir une partie de mes effectifs. » Il balaya la question d'un geste de la main, comme si ça n'avait pas spécialement la moindre importance dans l'immédiat, pour ré-attaquer directement sur ce qu'elle avait dit à peine plus tôt : « Mais tu avais autre chose à dire avant que nous nous penchions sur le sujet peut-être ? » Parce que non seulement Abel savait se montrer particulièrement agaçant quand il le voulait, mais en plus il ne laissait rien passer. Il n'était pas sans ignorer, pourtant, que son interlocutrice avait retenu ses mots justement parce qu'ils n'allaient sans doute pas servir à autre chose qu'à envenimer davantage la situation : une personne plus avisée que lui se serait contentée de fermer les yeux sur l'incident et de poursuivre sur la nouvelle voie qu'elle avait ouverte directement derrière.
Mais pas lui. Evidemment. Lui, il était plutôt du genre à se focaliser sur ces petits détails et appuyer dessus afin de ne surtout pas prendre le risque de laisser Peyton s'en tirer avec ça.  D'aucuns diraient qu'il cherchait le conflit...
« Va au bout de tes pensées, je t'en prie » avait-il enchaîné avant qu'elle n'aie le temps de répliquer. « Nous prendrons le temps d'étudier les questions pratiques une fois que le chapitre sera clos. » Le regard qu'il jetait sur elle était plutôt équivoque : non, tu ne t'en tireras pas aussi simplement que ça, lui renvoyait l'expression de son visage, le demi-sourire qui n'était pas vraiment là pour faire sympa. Peyton avait probablement envie de se tirer d'ici vite fait bien fait mais il n'y avait aucune chance pour qu'elle échappe à sa morgue.



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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyMer 28 Déc - 3:33

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Le comportement d’Abel est pour le moins étonnant. Tandis qu’il embraye sans broncher et surtout sans s’attarder sur son petit coup d’éclat bien vite regretté, la surprise est de mise. Ce n’est pas son genre, il y a forcément anguille sous roche. Elle ne va pas s’en plaindre certes. Pour une fois qu’elle n’a guère usé et abusé de son tact magistral, s’il pouvait oublier cet évènement, ce ne serait pas du luxe. Elle acquiesce presque imperceptiblement aux propos justifiés d’Abel. Bien sûr, c’est évident qu’il ne peut pas tout sacrifier pour Olympia et qu’il leur faudra un moment pour s’organiser.
Alors qu’elle s’apprête à lui répondre d’une voix posée, ne trahissant pas son agacement pourtant omniprésent quelques instants plus tôt, il élude d’un geste théâtral la question, ne lui laissant aucune occasion de rétorquer. À l’évidence, il n’a jamais compté faire l’impasse sur son léger moment d’égarement, si on peut appeler ça comme ça. Elle n’a pas envie de se prendre la tête, pas maintenant, pas dans ces circonstances. Pourtant, elle ne mène pas la danse et il s’obstine clairement à le lui faire comprendre une nouvelle fois, c’est on ne peut plus clair. Son ton et son regard sont pour le moins explicites, aucune échappatoire. Pourtant, si elle le pouvait, elle prendrait volontiers ses jambes à son cou. Après tout, elle n’a qu’à se lever et franchir le seuil de la porte. Elle reste là cependant, bien ancrée sur sa chaise, ses prunelles soutenant le regard pour le moins impressionnant du rider. Cela fait un moment qu’ils ne sont plus tellement francs l’un envers l’autre, elle en tout cas. Lui ne se gêne pas pour lui faire savoir le fond de sa pensée. De son côté, elle est plus prudente, puisque de toute façon, étant donné le caractère changeant d’Abel, la sincérité n’est pas vraiment une option envisageable en règle générale sous peine de se retrouver face un à Rhodes exécrable à souhait. « C’est exactement de ça dont je parlais. » De ce comportement imbuvable. Paranoïaque, impulsif, agaçant, autoritaire, colérique, tant de traits de caractère qui lui font défaut. Pas étonnant qu’il inspire (ou plutôt impose) autant la peur et par la même occasion le respect. Elle hésite entre mâcher ses mots ou tout simplement lui balancer ce à quoi elle pense en pleine figure. L’idée qu’il puisse revenir sur ses pas et annuler leur possible partenariat l’inquiète cependant. « Tu dois forcément toujours te montrer détestable à un moment ou un autre. Parce que oui, c’est trop demander de te montrer civilisé plus de deux minutes. » Le sentiment qui la gagne est indéfinissable, un soupçon de soulagement et une once d’appréhension. Plutôt contradictoire en effet. Son air  quant à lui est implacable, ça donne froid dans le dos. « Et puis, de toute évidence, tu prends un malin plaisir à envenimer la situation alors que je tente sans arrêt de calmer le jeu. Tu savais pertinemment que ce que j’allais te dire ne te plairait pas. » Enchaîne-t-elle sans se départir de son assurance caractéristique. Elle n’est pas du genre à se laisser démonter ou à laisser transparaître son réel ressenti. Ça s’apparenterait à de la faiblesse. « Satisfait, j’espère. » Le ton est cassant, sévère. Vive l’ambiance. En plus de se coltiner les jackals la semaine passée, la voilà en train de se confronter à Abel. Vraiment, il manquait plus que ça. Elle est exaspérée, irritée. Souvent, elle se demande comment est-ce qu’elle peut bien le supporter ou plus exactement ; pourquoi s’obstine-t-elle à le fréquenter exactement ? Question pertinente encore sans réponse pour l’instant, oui elle a besoin de lui actuellement, mais auparavant pas réellement, du moins il ne lui était pas indispensable. Bref, de toute façon, ce n’est pas le moment idéal pour tergiverser sur le sujet.

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyVen 30 Déc - 1:25



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


Satisfait, peut-être pas, mais au moins avait-il eu ce qu'il voulait et il ne pouvait pas le nier. Alors certes il n'avait pas apprécié ce qu'il venait tout juste d'entendre, évidemment, néanmoins il supportait encore moins être en mesure de percevoir que les gens se retenaient de dire quoi que ce soit devant lui. Sur l'échelle des manies qui avait le talent pour l'énerver, celle-ci était particulièrement bien placée. « La prochaine fois, tu apprendras à terminer les phrases que tu commences, ou bien à te la fermer dès le début. Tout simplement. » Parce qu'il était de notoriété publique, bien sûr, qu'Abel était très tolérant envers ceux qui osaient lui dire ses quatre vérités en pleine face. « Mais ne viens pas me reprocher de vouloir envenimer quoi que ce soit quand c'est toi qui tiens ce genre de discours. » Qu'il lui avait demandé, certes, mais uniquement parce qu'elle en avait trahi le début. Après tout, ce n'était pas comme si certains s'en étaient allés bouffer des pissenlits par la racine pour moins que ça... Peyton avait tout de même de la chance – pour peu que "chance" soit le terme adéquat pour qui était forcé de traiter avec le dirigeant des riders – qu'il soit beaucoup plus coulant avec elle qu'avec les autres. Lui-même n'aurait été capable de justifier ce comportement mais, ce qui était sûr, c'est qu'en dehors de sa fratrie et quelques exceptions ne se comptant même pas sur les doigts d'une seule main, il n'y en avait pas un au sein du ranch pour ne pas courber l'échine devant sa susceptibilité exagérée.
Laquelle fut d'ailleurs difficilement ravalée : ici, Abel se devait de maîtriser un minimum ses propos et de refouler n'importe quelle réplique qui n'aurait pas su se tenir éloignée d'une dose de vulgarité. Les enjeux à l'issue de cette conversation étaient bien trop importants pour placer maintenant une querelle que même lui savait stupide. Et si Peyton était en passe de devenir la nouvelle leader d'Olympia, il semblait plutôt judicieux de ne pas démarrer ce partenariat à couteaux tirés. « C'est bon tu as vidé ton sac, on peut continuer ou bien t'as encore besoin de t'épancher sur le sujet ? » A défaut d'un de ses typiques éclats de colère, sa voix était lapidaire. Mais au moins, le pire avait été épargné, une petite victoire en soit.
Un peu raide dans ses mouvements, Abel se leva après avoir récupéré sur son bureau le dernier paquet de tabac en date qu'il avait réussi à dénicher. Tournant le dos à son interlocutrice, il s'adossa à la fenêtre après en avoir ouvert le battant, posa son verre bientôt terminé à côté de lui et entreprit de rouler une cigarette. L'énervement passa en partie dans ses gestes, déliant ses doigts qui avaient trop tendance à se crisper en poings à la première contrariété venue. « Je ne devrais pas avoir besoin de plus de quelques jours pour m'organiser ici. Une semaine tout au plus s'il y a des problèmes qui surgissent entre-temps, mais autrement ça devrait être assez rapide. » Ses yeux couraient sur le paysage en contrebas, l'agitation dans le campement, le domaine que l'Apocalypse lui avait permit de forger. Il souffla une bouffée de fumée qu'un vent froid emporta au loin et reprit : « Beaucoup d'entre eux vont vouloir se porter volontaires. » Tous n'étaient pas aussi insensibles au malheur des autres que leur chef.



Abel qui contemple son royaume du loin de son petit cocon de confort :

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyVen 30 Déc - 23:04

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
Le calme relatif dont fait preuve Abel est à la fois désarçonnant, alarmant et frustrant. En règle générale, il est plutôt du genre à déverser sa colère sans détour, ne mâchant en aucun cas ses mots. Prendre des gants, ce n’est vraiment pas sa tasse de thé. Pourtant aujourd’hui, il semble bien plus modéré que d’habitude et qu’elle aussi accessoirement. Enfin, modéré le mot est grand tout de même, dans tous les cas il arrive à contenir plus ou moins son passable énervement, ce qui n’est pas commun. Le partenariat doit donc vraiment l’intéresser. C’est plutôt rassurant. Elle se renfrogne un instant tandis qu’il lui reproche de manière assez mal sous-entendue d’envenimer la situation. Elle ? Sérieusement ? C’est l’hôpital qui se fout de la charité.  « C’est bon j’en ai terminé, a priori. » Intérieurement, c’est tout autre cependant. Elle meurt d’envie de lui balancer ses quatre vérités en pleine face. Il le mérite après tout. Ce n’est malheureusement pas une idée des plus judicieuse, alors elle contracte la mâchoire, serre les poings. Le contrôle, tout est une question de contrôle, rien de plus.
Elle l’écoute difficilement reprendre la conversation là où ils l’avaient laissé un peu plus tôt, son attention est à mille lieues de tout ça. Alors qu’il s’éloigne, roulant sa cigarette et déblatérant des propos on ne peut plus intéressants sur lesquels elle n’arrive guère à se focaliser plus de deux secondes, elle rumine, contenant son animosité avec peu de subtilité. Elle n’y arrive plus. Trop, c’est trop. « Non en fait tu sais quoi ? J’en ai vraiment marre de devoir me la fermer ou courber l’échine devant ta susceptibilité et ton arrogance hors norme, Abel. » Trois ans à encaisser son comportement imbuvable, c’est long, très long. Dieu sait aussi ô combien ça demande du contrôle sur soi-même et ses émotions. Fréquenter Abel est tout art. D’accord, elle ne saurait expliquer pourquoi il semble plus conciliant avec elle, mais tout de même, ras-le-bol à la fin. Il fallait bien qu’elle exprime sa frustration et lui crache son venin à un moment ou un autre. En l’occurrence, c’est le fameux moment. Assez mal choisi, il faut l’accorder. Elle se lève, comblant rapidement la faible distance les séparant, se plantant à seulement quelques centimètres du principal concerné, mains sur les hanches. Son regard est foudroyant, noir de colère, ce qui ne l’empêche cependant pas de soutenir ce dernier, un air de défi dans les yeux. « Alors maintenant, j’en ai fini avec tout ça, ce n’est certainement pas parce que j’ai besoin de toi actuellement que ça te donne le droit de te comporter comme un gamin orgueilleux et méprisant. » Le ton est cassant, emporté. Elle ne mesure pas exactement le poids de ses mots, pas encore du moins. Elle n’arrive tout simplement pas à arrêter ce flux de paroles acrimonieux et incessants. Elle enchaîne, sans lui donner aucune chance de répliquer entre-temps à ses attaques ; « Je ne vais pas continuer à ravaler ma fierté pour te faire plaisir et contenter ton ego. » Conclusion donc de cette entrevue mouvementée et imprévue. La tension est palpable, pour ne pas dire à son paroxysme. Bien qu’elle se sente soudainement plus légère, ce sentiment ne persiste cependant pas bien longtemps tandis qu’elle prend conscience de la dureté de ses propos. Elle vient peut-être de tout ficher en l’air en quelques minutes à peine. Elle se mordille inconsciemment la lèvre inférieure sous le coup de l’angoisse. Un silence assassin et malaisant retombe sans tarder sur la pièce. Ça ne l’empêche toutefois pas de rester pratiquement imperturbable face à la mine pour le moins indéchiffrable qu’il affiche, sans parler de leur proximité un soupçon déconcertante. Bon sang, dans quel pétrin est-ce que je viens encore de m'embarquer, songe-t-elle, appréhendant la suite des événements.

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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyMer 4 Jan - 0:36



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


Si Abel ne lui tournait pas le dos, sans doute aurait-il pu constater les efforts que faisait Peyton afin de se contenir au lieu de se retrouver directement confronté à son échec. Pour lui, le sujet s'était clôturé sur le "à priori" de sa compagne : il était retourné à des propos qui avaient plus d'actualité et d'importance qu'une énième prise de bec et il attendait d'elle qu'elle en fasse de même, logique.
Mais non.
D'abord surpris par cet éclat inattendu, Abel resta parfaitement silencieux, se concentrant sur le paysage qu'il avait devant lui et la clope qui se consumait entre ses lèvres, s'efforçant au mieux d'ignorer le fiel que la rouquine lui déversait dessus. Mais il avait le plus grand mal à s'exhorter à la patience alors que son calme, qui n'était déjà pas vraiment réputé de base, avait déjà été mis à bien rude épreuve depuis qu'elle était entrée dans la pièce. Cette fois, se dire que ce partenariat était plus important que le reste ne suffit pas : l'énervement, qu'il avait déjà eu toutes les peines du monde à refouler, grimpa en flèche alors qu'elle s'en donnait à cœur joie pour l'incendier. « Tu crois vraiment que tu peux te ramener chez moi et me parler de la sorte ? » demanda-t-il sur un ton polaire alors qu'il écrasait d'un geste rageur la clope contre le rebord de la fenêtre. La colère difficilement contenue agitait ses mains d'un tremblement nerveux. Si ce n'avait pas été Peyton qui s'était trouvée derrière lui à cet instant, il n'aurait pas hésité une seule seconde avant de coller une droite à la personne qui avait eu l'insolence de lui débiter tout ça. Son impulsivité ne parvint néanmoins pas à être complètement jugulée et, alors qu'il se tournait finalement vers elle, ses doigts volèrent prestement jusqu'à sa gorge, l'index et le pouce venant se caler de part et d'autre juste sous l'arrête de la mâchoire et l'obligeant à garder la tête levée vers lui. Le mouvement l'avait amené encore plus proche d'elle et, bien qu'il semblât clairement sur le point de dire quelque chose, cette proximité soudaine ne suscita qu'un silence très pesant alors que pas un seul mot n'avait l'air de vouloir sortir de sa bouche. Quelques très longues secondes ; son regard se défila devant elle, erra sur son visage, et finalement il la repoussa brutalement sans le moindre égard pour son corps pas complètement remis de l'attaque. Il récupéra son verre posé juste à côté, qu'il termina cul sec afin de se redonner une contenance, puis se détourna d'elle et retourna à son bureau pour s'en resservir une giclée. « Casse-toi » décréta-t-il finalement. « J'ai autre chose à faire que perdre mon temps avec tes crises de nerfs stupides. Si t'es pas capable de te comporter correctement, je ne vois pas comment je peux avancer sur ces négociations avec toi. Mais c'est pas grave : je suis sûr que trouveras ce dont tu as besoin ailleurs, je ne vois même pas pourquoi tu as pris la peine de passer par ici. »



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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyMer 4 Jan - 19:09

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
La dureté et surtout l’inconscience de ses paroles ne la frappent que trop tard, tandis que les doigts du rider enserrent déjà son cou tuméfié, l’obligeant ainsi à lui faire face sans détour, sans aucune échappatoire envisageable. Leur duel de regards dure un instant sans que rien ne vienne briser le silence environnant et lourd de sens, pourtant elle le voit presque imperceptiblement entrouvrir les lèvres, bien décidé à lui lancer une remarque acerbe et piquante, lui rendre la monnaie de sa pièce, il n’en fait cependant rien. Le trouble se dépeint alors sans attendre sur son visage, déformant ses traits glacials. Ce n’est pas son genre de faire ainsi acte de silence, bien qu’elle ne compte pas s’en plaindre, ça va de soi. Il desserre abruptement son étreinte après de longues secondes, comme décontenancé, et elle retient difficilement un léger râle de douleur alors que son corps lui fait clairement comprendre qu’elle n’est pas prête d’être à nouveau sur pied.
Abel semble troublé. Elle l’est tout autant à vrai dire. Qu’est-ce qu’il lui prend au juste ? A croire que c’est le monde à l’envers, elle qui se retrouve en train de l’incendier sans ménagement, lui qui semble se contenir étrangement. Pourtant, elle est plutôt douée dans le contrôle de soi et de ses émotions, c’est un peu son grand talent. Talent qu’elle n’a manifestement pas su utiliser cette fois-ci. Elle s’étonne elle-même de ce manque de contrôle qui ne la caractérise pas réellement. D’habitude, elle est plutôt douée quand il est question d’amadouer l’ainé des Rhodes. Il faut cependant avouer que toutes les conditions ont été réunies pour la faire craquer. À force de contenir ses émotions, il y a bien un moment ou un autre où tout doit être… évacué.  Pas de chance en l’occurrence, il fallait que ça tombe sur Abel Rhodes. La seule personne qui peut lui venir en aide à l’heure actuelle. Malgré que la petite tirade de son interlocuteur se veuille assassine, Peyton est habituée à bien pire, bien qu’une boule lui noue l’estomac tandis qu’il l'invite ouvertement à se tirer d’ici. Elle ne peut pas non, elle doit rattraper la situation, si tant est qu’elle puisse l’être. Un ravalement de fierté s’impose donc, ça ne l’enchante pas outre mesure de devoir s’écraser face à lui. Elle n’a cependant pas le choix, en tout cas, pas si elle souhaite sortir Olympia de sa misère. Elle ne peut pas tout faire foirer sous prétexte que le comportement d’Abel se révèle extrêmement agaçant et énervant. Et puis oui, elle doit bien l’avouer, c’est elle qui vient tout bonnement de péter un plomb et non l’inverse, pour une fois. « Non. » Qu’elle se contente de balancer avec vivacité. Non, elle ne partira pas, pas sans un accord. Non, elle n’abandonnera pas les Olympiens, pas sans avoir tout tenté pour rectifier le tir. « Je m’excuse d’accord ? C’est juste que ce n’est pas facile en ce moment. » Elle ne le pense pas vraiment, enfin à moitié. Elle sait aussi qu’il s’en fout de ses justifications mais il faut bien qu’elle paraisse un minimum sincère. « Tu sais pertinemment que je ne trouverai pas ce dont j’ai besoin ailleurs. » continue-t-elle sur sa lancée. C’est on ne peut plus vrai. Ren Diggs ne l’apprécie pas particulièrement et puis de toute façon, la carrière n’est pas assez organisée pour leur venir en aide. Anita Jones semble plutôt apprécier Elijah, de plus s’allier avec la mine, ce serait allier en quelque sorte deux groupes qui ont plus ou moins touché le fond. « J’ai besoin de toi, tu le sais ça aussi. » ça lui brûle la gorge de l’avouer, pourtant il s’agit là de la stricte vérité, aussi difficile soit-elle à digérer. Elle dépend de lui, ils dépendent de lui.


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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyJeu 5 Jan - 0:25



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


« Non ? » reprit-il en haussant un sourcil face au refus aussi catégorique qu'immédiat devant son invitation à prendre la porte illico presto. Mais inutile de perdre du temps à jouer les surpris : il était plus ou moins au fait qu'elle n'avait que lui, parce qu'il n'était certainement pas la première personne à qui elle aurait proposé un deal aussi important si elle avait eu quelqu'un d'autre sous le coude. Avec toutes leurs collaborations passées, elle le connaissait suffisamment bien pour avoir conscience de sa convoitise et du danger qu'elle encourait en plaçant le sort d'Olympia entre ses mains.
Et malgré tout, elle était tout de même venue.
Il savoura les propos suivant bien qu'il se garda soigneusement d'émettre le moindre commentaire. Après tout ce qu'elle lui avait craché à la figure, la voir revenir sur ses pas avait un petit quelque chose de très satisfaisant pour son orgueil endolori. « Evidemment que je le sais. » Le troisième verre d'alcool avait été descendu dans la foulée mais le rider semblait s'être davantage calmé désormais. Il reprit place dans son fauteuil et invita Peyton à faire de même d'un geste, acceptation tacite des excuses pour lesquelles elle avait dû se brûler la langue. « Mais tu admettras que pour quelqu'un qui me reproche mon incapacité à me montrer correct, ton comportement ne vaut pas mieux. Venant de toi, ce n'est pas très commun. Il n'y aura pas de seconde fois, tiens-le toi pour dit. » Au moins, l'avertissement avait le mérite d'être clair et Abel lui avait épargné son ton sarcastique parce qu'il ne cherchait pas spécialement à raviver directement sa colère. Ce qu'il venait de se passer tout juste quelques minutes plus tôt le travaillait encore et son propre comportement l'agaçait intérieurement parce qu'il ne parvenait pas à interpréter ce qui était arrivé. Quelle mouche l'avait piqué, bon sang ? Il ne pouvait même pas accuser l'alcool, il le tenait beaucoup trop bien pour qu'un malheureux verre de vin puisse avoir une quelconque influence sur son comportement. L'incident fut repoussé dans un coin de son esprit : il aurait bien tout le temps d'aviser de quoi il retournait... plus tard.
« Bien, maintenant que tout a été dit, enfin j'espère, peut-être peut-on continuer pour de bon cette fois ? » Il lui jeta un long regard appuyé, avant d'ajouter avec quelques secondes de battement : « En adultes civilisés. » Cette fois, la moquerie était flagrante, que ce soit dans la voix ou dans le coin de sourire qui était venu étirer ses lèvres. D'accord là, il la cherchait carrément. Mais d'un autre côté, Peyton avait tendu le bâton pour se faire battre et Abel n'avait pas spécialement l'habitude de rater ce genre d'occasion. Déjà, il semblait avoir quitté en partie son attitude hautaine et méprisante – pour le moment, mais pour combien de temps encore ? – et c'était déjà un effort de sa part qu'il convenait de noter même si, en soit, l'entretien courait très probablement vers sa fin. Mieux valait tard que jamais...



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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyVen 6 Jan - 2:00

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
La suffisance d’Abel ne l’étonne pas outre mesure, l’habitude encore. Il jubile intérieurement suite à ses excuses, elle ne le sait que trop bien. Pour tout avouer, elle aurait également jubilé, même s’il faut regarder la vérité en face, il n’est pas du genre à présenter des excuses, donc ça n’arrivera tout simplement jamais, elle ne connaîtra pas ce petit plaisir. Dommage. Acceptant son invitation informulée, elle vient à nouveau prendre place dans le siège face à lui, légèrement déconcertée. C’est plutôt étrange qu’il lui pardonne aussi facilement son comportement dédaigneux et ses mots aiguisés. Ce n’est pas son genre, elle s’attendait à des représailles. Encore une fois, elle ne va pas s’en plaindre, autant ne plus y songer, ça vaut mieux. Peut-être qu’il compte se rattraper plus tard, qui sait ? Elle chasse cette pensée pour le moins effrayante de son esprit pour l’instant, elle s’y attardera plus tard ou pas.
Elle écoute les paroles d’Abel, plus attentivement cette fois-ci, enregistrant parfaitement son avertissement on ne peut plus clair. Il laisse couler, il lui accorde une seconde chance. Décidément, cette entrevue prend une tournure totalement inattendue, un peu louche. Y’a anguille sous roche ou quoi ? Il y a forcément quelque chose, non ? En tout cas, elle est plutôt satisfaite d’avoir vidé son sac au final. Elle en avait besoin. « Compris. Ça ne se reproduira pas. » Enfin, elle ne peut pas exactement le promettre, vu la capacité dont il dispose à l’énerver. Il a un talent indéniable et inné pour pousser les gens à bout. Et pour les faire taire aussi, les faire taire de manière définitive. Pas très rassurant comme détail. Pourquoi elle pense à des trucs aussi glauques au juste ? Bref.
Peyton hoche positivement la tête tandis qu’il lui propose de continuer, puisque tout a été dit effectivement, avant de se mordiller pour la énième fois la lèvre inférieure suite à l’ironie de sa seconde réplique. D’accord, elle l’a cherché, elle l’a plus que cherché même, elle l’admet. Pour le coup, il est vrai qu’elle a manqué de civisme, c’est certain qu’elle n’a pas vraiment fait preuve d’éloquence et de retenue. Au moins, ça lui permet d’entrapercevoir une autre facette d’elle. Pas certaine qu’il apprécie cette dernière cependant. « En adultes civilisés, évidemment. » Elle se moque d’elle-même avec dérision, parce que c’est la seule chose à faire en l’occurrence. Et puis, il s’est étonnement départi de son arrogance et de son mépris. Comme quoi, lui hurler dessus peut avoir du bon, du moins quand on se nomme Peyton Yates, elle ne le conseille à personne d’autre sous peine de se voir ôter la vie sans ménagement. « Donc tu me disais, une semaine c’est ça ? » Elle essaye de se remémorer ce qu’il a bien pu lui dire avant son éclat de colère, même si c’est plutôt compliqué, puisqu’elle n’a presque rien écouté, trop occupée à tenter en vain de contenir son énervement. « On a pas mal de choses à régler, il me semble. » se contente-t-elle d’ajouter à défaut de se triturer l’esprit, se resservant par la même occasion un verre.

Les heures défilent et les verres de vin également. Il en faut de l’alcool pour négocier avec Abel, plus difficile à contenter tu meurs. Un autre aurait abandonné depuis longtemps, pas elle, trop de choses dépendent de leur arrangement. « Bon, je crois que tout a été dit, ce n’est pas trop tôt. Je ne me souvenais plus que tu étais aussi pointilleux sur les détails. » Ce n’est pas un reproche, plutôt un constat et puis elle l’est aussi alors, ce serait se jeter la pierre que le lui reprocher. Elle est soulagée, sérieusement, elle n’en pouvait plus, c’est épuisant de traiter avec le rider. De plus, ils ne sont pratiquement jamais d’accord, voilà quelque chose qui n’a pas changé depuis leur adolescence. Ils se prenaient constamment la tête pour des broutilles avant de se réconcilier de manière on ne peut plus… charnelle. Peut-être que c’est pour cette raison qu’ils se disputaient aussi souvent… Ah mais, pourquoi elle pense à ça alors qu’il est planté devant elle ? « Il est temps que je te fiche la paix. Je crois que tu as hâte d’être débarrassé de moi. » Déclare-t-elle tout en jetant un œil par la fenêtre. L’obscurité commence à s’installer, déjà ? Depuis combien de temps est-ce qu’ils se supportent au juste ? C’est probablement un record.
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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyVen 6 Jan - 15:39



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


Au final, difficile de calculer le temps qu'ils passèrent enfermés dans le bureau à négocier jusqu'au moindre détail de cette nouvelle alliance. Au moins n'y eut-il pas d'autres engueulades, exploit remarquable s'il en est – du moins pas qui vaille celle qui avait manqué de faire tout avorter parce que les désaccord, quant à eux, furent nombreux : dans la mesure où chacun trouvait son mot à redire sur absolument tout ce que l'autre proposait, les discussions furent beaucoup plus longues que ce que le rider, pinailleur en chef, avait d'abord pensé.
« Ne sois pas si dure avec toi-même, tu es parfaitement supportable parfois » répliqua Abel avec un rictus sardonique, tout à fait conscient que lui-même n'était pas non plus un cadeau. L'hôpital qui se fout de la charité... Son corps protesta contre cette trop longue immobilité tandis qu'il se levait enfin de son fauteuil et étirait ses muscles engourdis. Il commençait à avoir légèrement mal à la tête, conséquence probable de l'éclairage trop faible qu'ils avaient, absolument pas adéquat pour travailler alors que la luminosité naturelle avait tiré sa révérence pour la journée. Ou bien peut-être avait-il un peu trop bu : il n'y avait pas qu'un seul cadavre de bouteille sur le bureau, il fallait au moins ça pour qu'il s'improvise négociateur potable. Et puis, du moment qu'il gardait les idées claires...
Quoi qu'il en soit, ce n'était pas franchement le meilleur moment pour effectuer un long trajet hors des périmètres sécurisés : le soleil avait disparu derrière l'horizon et l'obscurité ne tarderait guère à être totale. « Tu es venue seule je suppose ? » demanda-t-il tandis qu'il se retournait vers elle, l'air un peu concerné. « Il va faire nuit bientôt. Je ne crois pas que ce soit une bonne idée de repartir maintenant. Tu devrais dormir ici et retourner à Olympia  au matin. » Les paroles s'étaient échappées un peu trop vite. Sentant le regard de Peyton qui pesait sur lui, il ressentit le besoin de se justifier et continua sur sa lancée : pas besoin qu'elle pense qu'il était fichu de s'inquiéter pour elle. « Avec tout le temps qu'on vient de perdre sur ce foutu accord, ça m'emmerderait qu'il t'arrive une crasse en cours de route et que j'aie fait tout ça pour rien alors que j'avais d'autres affaires plus importantes à régler. » Bien sûr, parce qu'est-ce qui était plus important que la reconstruction d'une cité en ruines et tout les bénéfices qu'il allait tirer de ça derrière ? Mais Abel n'avait pas pu s'empêcher de retourner à ses traditionnelles remarques caustique, chassez le naturel et il revient au galop.
Ceci étant, il aurait aussi pu proposer de lui prêter quelques hommes afin de l'escorter au cas où, mais ça ne réglait pas le problème : la nuit, la moindre source de lumière attirait les rôdeurs comme autant de papillons de nuit, sauf que beaucoup plus nuisibles et repoussants. Or, il n'avait pas spécialement l'envie d'envoyer une poignée de riders au casse-pipe potentiel alors qu'il existait une solution à la fois plus simple et plus sûre. Enfin plus simple ça, ça restait encore à prouver : la dernière fois que l'olympienne avait couché ici, leur relation était toute autre. Dans l'attente de sa réponse, il chassa ces quelques pensées parasites : ressortir ces vieux souvenirs n'avait aucun sens, beaucoup d'eau avait coulé sous les ponts depuis.  


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Peyton Yates
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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyDim 8 Jan - 23:22

abel & peyton
« quidlibet audendi potestas.
« Je vais donc prendre ça comme un compliment. » rétorque-t-elle, un léger sourire narquois étirant ses lèvres. Un compliment version Abel Rhodes, mais tout de même, ça se savoure un minimum. Comme quoi tout peut arriver, ça implique juste une certaine patience. Elle l’observe un instant se dégourdir les muscles, en profite finalement pour faire de même. Ses membres sont endoloris à force d’avoir dû supporter cette chaise au confort douteux, sans compter la posture statique qu’elle s’est infligée. Mais ça en valait la peine, même si elle a le sentiment qu’elle finira forcément par regretter cet accord, elle n’en a aucun doute en réalité. Elle ne connait que trop bien son gout prononcé pour la convoitise, il en veut toujours plus. Elle s’est engagé dans un jeu dangereux, elle en a conscience. Il ne vaut peut-être mieux pas y songer pour l’instant, elle aura tout le loisir de s’inquiéter plus tard et d’aviser une solution de secours. Chaque chose en son temps. Il la tire de ses réflexions pour le moins préoccupantes, la jugeant d’un regard étonnamment soucieux, ce qui n’est pas commun comme comportement, pas pour lui en tout cas. Du moins, elle n’a plus entraperçu cette facette d’Abel depuis un moment. Quoique les souvenirs troublants de son sauvetage remontant peu à peu à la surface tendent à trahir ce fait. Il a donc encore un cœur enfoui quelque part sous cette couche de froideur. « Je suis seule, comme toujours. De toute façon, je pense qu’aucun Olympien n’est vraiment désireux de voir le ranch de plus près. » Sa réputation le précède après tout, le rider est bien trop menaçant à leurs yeux et à juste titre d’ailleurs. Ce n’est pas un enfant de chœur, loin de là, logique qu’il impose donc une certaine frayeur. Il ne lui faut pas longtemps pour justifier son attitude peut-être un peu trop agréable à son gout, ce qui lui arrache un léger rire moqueur, presque imperceptible. Il n’est pas possible, vraiment. « C’est vrai, serait con que l’unique personne au courant de cet accord crève sur le chemin du retour. » Acceptation tacite de son offre, qu’elle pensait pourtant refuser jusqu’alors. Après tout, la situation est on ne peut plus déroutante. D’ici le petit matin elle a encore le temps de tout faire foirer, l’obligeant à revenir sur leur " partenariat ", étant donné le talent dont ils disposent tous les deux pour s’agacer mutuellement. Elle ne sait jamais sur quel pied danser avec lui, il est bien trop lunatique. Mais force est d’admettre qu’il n’a cependant pas tort pour le coup, la distance séparant leurs deux camps n’est pas négligeable, de nuit elle se révèle bien plus dangereuse et risquée. Non, elle n’est pas suicidaire. Elle a déjà frôlé la mort il y a peu, alors si elle peut encore éviter son chemin pour un moment, elle ne demande pas mieux. « Tu sais, tu n’es pas obligé de te justifier, je ne révélerai à personne que tu es capable de t’inquiéter pour quelqu’un, pas mon genre de vouloir briser ton image de leader froid et inflexible. » objecte-t-elle, leur resservant par la même occasion deux nouveaux verres d’elle ne sait trop quoi, cela fait un moment désormais qu’ils carburent à autre chose que ce bon vieux vin rouge. Il leur fallait bien ça. Elle s’avance vers lui, lui tendant le verre lui étant destiné. « Il me semble que c’est l’occasion de trinquer, on mérite bien ça après tout. » déclare-t-elle, son regard émeraude plongé dans les prunelles indéchiffrables de son hôte d’un soir. Si seulement, il lui était possible de décrypter ses pensées, la situation serait bien moins ambiguë, tout serait plus simple.

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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: quidlibet audendi potestas   quidlibet audendi potestas EmptyMar 10 Jan - 2:23



Peyton & Abel
« quidlibet audendi potestas


Abel choisit sciemment d'ignorer la remarque de Peyton et se contenta d'attraper le verre qu'elle lui tendait, acceptant de trinquer à leur accord et scellant ainsi ce dernier sur une note positive, ce qui n'était en soit pas un mince exploit compte tenu du nombre de fois où il avait bien failli capoter au cours de ces heures passées à s'acharner sur les différentes conditions. « A ce rythme, je vais finir par croire que tu es venue ici dans le seul but d'écluser le contenu de mon bar » fit-il tout de même remarquer après quelques gorgées et un regard glissé sur ce qu'il restait de leurs consommations précédentes sur le bureau du maître des lieux, un léger sourire en coin.  « Enfin à présent que tout est réglé, je ne te retiens pas plus », il reprit après quelques instants de silence, pour ensuite se diriger vers la sortie de la pièce et ouvrir la porte sur un geste plutôt explicite quant à son intention. « Je ne te ferai pas l'affront de te faire visiter les lieux, je pense que tu sauras très bien où trouver ce dont tu as besoin. »
Le rider resta dans la pièce encore un bon moment après qu'elle en fut partie. Associée à l'alcool, la solitude le rendait d'humeur contemplative et il perdit un peu de temps à ressasser leur tête à tête avant de finalement s'ébrouer et achever le travail mis en pause à l'arrivée de l'olympienne. Lorsqu'il rendit finalement les armes pour la journée,  la soirée était tellement avancée que l'on entendait pratiquement plus un bruit au sein du campement.

***

La nuit était encore loin d'être terminée lorsqu'Abel se réveilla sans raison apparente. Ça n'avait rien d'exceptionnel, le rider ayant le sommeil particulièrement léger – surtout depuis ces dernières années, guère étonnant en soit. Un bruit, même infime, pouvait aisément le tirer de son sommeil et le rendre aussi alerte que s'il avait entendu un coup de feu.
Assis sur son lit dans l'obscurité quasi totale de sa chambre, il laissa filer quelques minutes dans un silence tellement lourd qu'il entendait le sang battre à ses tempes. Sa fatigue avait fondu comme neige au soleil et il comprit assez rapidement qu'il ne risquait pas de se rendormir aussitôt : à la place, il choisit de se lever et quitta la pièce sans prendre la peine d'emporter avec lui de quoi s'éclairer.
Depuis le temps, s'il ne connaissait pas les lieux jusqu'au moindre recoin des couloirs...
Sa fringale nocturne le conduisit au rez-de-chaussée, jusqu'à la cuisine où il ouvrit un placard à la recherche de quelque chose de décent à se mettre sous la dent. Un craquement du vieux plancher le fit se redresser immédiatement ; instinctivement, sa main se porta à sa taille, mais le flingue était bien évidemment resté en haut : il n'allait pas jusqu'à dormir avec, tout de même. Abel sortit de la cuisine, aux aguets dans cette obscurité, où il ne distinguait rien de plus que des ombres parmi les ombres, et prêt à réagir à la moindre menace apparente. Il devait être aux alentours de trois heures du matin et malgré ses propres errances nocturnes, il ne voyait pas d'un très bon œil qu'une autre personne se soit piquée de la même idée.


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