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 (i) Echoes of history - ANYA & TOBBIAS

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MessageSujet: (i) Echoes of history - ANYA & TOBBIAS   (i) Echoes of history - ANYA & TOBBIAS EmptyLun 17 Oct - 2:52


Anya & Tobbias
« I'm ready to start the conquest of spaces »

Dans la Carrière, il n’y a qu’une seule constante : le chaos. Quand il se lève le matin (et matin est un bien grand mot puisque la plupart du temps le soleil n’est même pas encore levé), Tobby ne sait pas ce qui l’attend dehors. Des nouveaux arrivants dans la Carrière ? Une pénurie de patates ? Ou une deuxième apocalypse ? Qui sait ? Tout peut arriver. La Carrière, c’est comme un jeu de roulette, on ne sait jamais sur quoi on va tomber. Adapte-toi ou crève, c’est un peu le credo dans le coin. « Elle est arrivée la semaine dernière. » Le briefe Aaren quand ils se retrouvent en fin de matinée. « Elle dort à la belle étoile et vu la tête qu’elle faisait, je crois qu’elle commence à en avoir assez. » C’est un peu son job. En plus de gérer une zone au nord-ouest de la Carrière, Tobby construit les charmantes demeures des nouveaux habitants du bidonville. « Ça peut se comprendre... » Admet-il en se rappelant les quelques semaines qu’il a passées avec Tom dans un tente aux portes de la Mine. À l’époque, la Carrière n’existait pas, pas vraiment, il y avait tout à faire. La légende voudrait que Tobbias parle de cette époque en termes élogieux, mais à part grelotter dans leurs sacs de couchage, les premiers habitants de la Carrières ne menaient pas des vies exceptionnelles.

Aaren le prie de rejoindre la jeune femme au nord de sa zone et Tobby s’exécute. Quand le roi vous donne un ordre, vous obéissez, c’est comme ça. Mais il y a des fois où l’ordre est plus facile à suivre, comme quand il vous somme d’aller rejoindre une jeune femme qui, avec un peu de chance, sera tout à fait agréable à regarder pour jouer à Bob le Bricoleur. N’allez pas vous faire des idées, Tobby n’est pas un tombeur. Enfin… Quoi qu’il en soit il n’a aimé qu’une seule femme dans sa vie. À l’époque, c’était une fille, une adolescente (rassurez-vous lui aussi) il l’aimait tellement qu’il aurait pu faire tous ces trucs débiles qu’on voyait à la télé dans les séries romantiques de l'époque. Hélas, Anya n’avait jamais trouvé une place pour lui dans son cœur et Tobby avait fait une croix sur elle bien avant le début de l’apocalypse. C'était une jeune fille bien sous tous rapport et lui était... Et bien, lui.

Quand il la voit de loin, de dos, les tripes de Tobbias font un truc bizarre dans son ventre et il doit s’y reprendre à deux fois pour en croire ses yeux. « Putain de me... » « Tobby ! » Suzy, une vieille brocanteuse du marcher l’attrape par le bras et l’oblige à détourner son regard de la fille. Un peu secoué, il l’écoute. « Tobby, une petite des raiders a trouvé toute une réserve de tôle à quelques kilomètres d’ici. Ils sont partis chercher tout ça avec le pick-up de John ! » Elle a l’air ravi et Tobby le serait aussi s’il n’était pas un chouïa pressée par sa consumante curiosité. « Suzy ! J’suis un peu pressé là, mais c’est génial ! Top ! Super ! » Elle ne se rendra pas compte qu’il en fait trop. « Justement, je dois construire une cabane pour une nouvelle arrivante cet après-midi. Si tu vois les raiders, tu peux leur dire d’amener le matos ici ? » Le regard de Suzy fait des aller-retour entre Tobby et la fille aux airs un peu perdus, mais surtout contrariés, et acquiesce plusieurs fois rapidement. « Pas de problème. File. » Tobby pose une main reconnaissante sur l’épaule de la femme et s’élance vers la fille qui l’attend. Vers Anya. Ce n’est peut-être pas elle. Essaye de se convaincre Tobbias, mais si on lui demandait, il y mettrait sa main à couper. Et si elle ne se souvient pas de moi ? Peu probable. Anya ne portait peut-être pas Tobby dans son cœur, mais il peut au moins se venter d’avoir laissé une marque dans sa vie. Et puis de toute façon, il doit lui parler. Être sûr. Et éventuellement lui construire une maison. Quitte à passer pour un con, et si c’est bel et bien Anya, il passera pour un con quoi qu’il arrive, Tobby se glisse derrière la fille et tente le tout pour le tout. D’une voix suave et détachée, il glisse doucement derrière elle « Salut joli cœur. »
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Peyton Yates
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MessageSujet: Re: (i) Echoes of history - ANYA & TOBBIAS   (i) Echoes of history - ANYA & TOBBIAS EmptyLun 17 Oct - 22:13

tobbias et anya
« echoes of history.

Toutes les routes mènent à Hamilton, dit-on dans le coin, peut-être, en tout cas toutes les routes ne mènent pas à une tente. Elle ne demande même pas une cabane non, juste de quoi se mettre à l’abri. Les nuits sont désormais froides et dormir à même le sol, enroulée dans un vieux sac de couchage, se révèle être un véritable calvaire. Par chance, elle est tombée sur une vieille dame du nom de Suzy il y a trois jours de cela, qui dans sa grande bonté d’âme lui a prêté pas moins de trois couvertures. « Tu n’as que la peau sur les os ! » avait-elle dit avant de lui tendre ce qui s’apparente désormais à un véritable trésor aux yeux d’Anya. Ce serait vraiment trop con de crever suite à un mauvais rhume. Quitter le ranch et sa caravane douillette – enfin pas vraiment la sienne, longue histoire – pour ce bidonville pas sécurisé pour un sou, c’est comme passer d’un palace cinq étoiles à un hôtel formule un. Oui, elle nage décidément en plein cauchemar. Alors, elle a décidé d’opter pour la solution qui lui convient le mieux : se plaindre au grand manitou, le fameux roi de la carrière. Parce que non, faut pas abuser, pas question qu’elle se gèle les miches une nuit de plus. Si ça ne tenait qu’à elle, si elle n’était pas en mission pour les Rhodes, elle aurait tourné les talons illico presto. Elle a bien du mal à comprendre pourquoi les vagabonds atterrissent dans le coin et décident d’y élire domicile. La peur de la solitude peut-être ? Parce que de son point de vue, plutôt terminer seule et folle que de rester à la carrière. Bon d’accord, elle exagère peut-être un peu, mais qu’est-ce qu’il fout au juste le soi-disant formidable et épatant maçon des lieux ? Irritée, agacée, perdue, nostalgique. Beaucoup trop d’émotions pour une journée. Elle est supposée rejoindre Abel Rhodes d’ici trois jours, lui faire un court briefing. Qu’est-ce qu’elle va dire au juste ? J’ai dormi sept jours dehors dans le froid, j’ai rencontré une vieille marchande du nom de Suzy et Aaren Diggs me trouve plus que probablement agaçante, quoiqu’il semblait pour le moins amusé par mon comportement. Il ne risque pas d’apprécier grandement ces informations pour le moins futiles.

Tandis qu’elle rumine encore et toujours, une voix familière lui chatouille les tympans. Ce n’est pas possible, non. Elle ne se tourne pas immédiatement vers son interlocuteur, préférant digérer avant tout ce qui est en train de se produire sans qu’elle ne puisse rien contrôler. Ça ne peut pas être lui, ça ne peut pas être vrai. Quelles sont les chances pour que… ? Anya se retourne vivement, mains sur les hanches, et plante ses prunelles noisette dans le regard charmeur de Tobbias Rosenberg. Il ne perd pas de temps en tout cas, chassez le naturel et il revient au galop. « Tobbias. » articule-t-elle difficilement. Elle a presque envie de le toucher histoire de vérifier qu’il est bel et bien réel, mais elle s’abstient, il apprécierait trop ce genre de familiarité. En tout cas, il a conservé son petit air totalement irritant, bien que dans ses souvenirs il lui paraissait moins joli garçon. Bref, là n’est pas le sujet. « J’ai toujours su que tu étais collant, mais pas à ce point tout de même. » En parlant du naturel et des bonnes vieilles manies qui ont tendance à persister… Les piques acidulées, les répliques acerbes, l’ironie, ils sont les moyens de communication qu’elle maîtrise le mieux. Enfin, quand il s’agit de Tobbias. « Qu’est-ce que tu fiches ici ? » Quelles étaient les chances pour qu’ils se recroisent un jour ? À ce qu’elle se souvienne, il croupissait en prison. Un peu par sa faute soit, mais ce n’est pas comme si elle avait autrefois les moyens pour payer la caution, ce n’est pas non plus comme si elle avait souhaité l’aider. Peut-être qu’elle l’aurait fait si elle n’avait pas été aussi fauchée à l’époque. De toute façon, on ne remonte pas le temps, elle assume ce choix. Il n’avait cas pas merder après tout, elle n’était pas responsable de ses actes, elle n’a donc pas à se sentir coupable vis-à-vis de cette situation.
 

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