Fermeture définitive de Influenza ! (I) echoes of history + abel. 1614057932 Un grand merci à tous pour ces moments de partage I love you
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 (I) echoes of history + abel.

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Peyton Yates
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MessageSujet: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyLun 7 Nov - 0:29

abel & peyton
« echoes of history.
« On se sépare. » Elle n’est pas certaine que cela soit l’idée du siècle mais étant donné l’heure avancée, autant éviter de perdre du temps. Déjà qu’ils ont pris le double du temps estimé pour atterrir dans ce patelin infesté de rôdeurs. Elle observe le groupe un instant, son regard émeraude virevoltant d’une personne à une autre dans l’espoir vain de dénicher celui ou celle capable de prendre la responsabilité du deuxième groupuscule. Pourquoi est-ce qu’elle se coltine les olympiens inexpérimentés au juste ? Quoique pour tout avouer, ce n’est pas comme si elle se sentait plus apte que ces derniers, elle a juste ce soupçon d’assurance qui fait toute la différence. « Marcus, tu t’occupes de fouiller les habitations du coin aux côtés de Kate, Lydia et Stan. Pendant ce temps, on va fouiller le cabinet médical et ses alentours. » Le ton est assuré et clair, intérieurement elle prie pour que tout le monde s’en sorte indemne. Elle déteste les raids, plus jamais elle ne prendra ou plutôt acceptera cette responsabilité. Pourtant, elle a l’habitude d’avoir le poids du monde sur ses épaules, en l’occurrence il s’agit de vies humaines. Lorsqu’elle quittait son refuge à la recherche de vivres et de fournitures afin de venir en aide aux voisins, seule sa vie était en jeu, désormais c’est complètement différent, si ça vire au désastre elle aura du sang sur les mains ou du moins, ce drame sur la conscience. Elle soupire tandis que la team Marcus s’éloigne d’un pas hésitant. « On y va, suivez le mouvement, évitez de traîner. » ordonne-t-elle toujours aussi sûre d’elle, en tout cas il s’agit de l’image qu’elle s’efforce de renvoyer avec un certain brio. Les apparences, encore les apparences.

Force est d’admettre que les éclaireurs n’ont pas enjolivé leurs discours lors de leur description des lieux. Paracétamol, pénicilline, amoxicilline, trousses de secours, fournitures en tous genres, etc. Des trouvailles tout à fait satisfaisantes, en espérant que Marcus ait déniché un maximum de vivres, ce qui manque cruellement au sein du village. Non, on ne peut pas compter sur leurs fraiches plantations pour survivre. Alors oui, médicalement parlant ils sont parés, il n’empêche que ça ne risque guère de pallier à la faim sur le point de gagner la totalité des habitants. « On a plus rien à faire ici, on va retrouver les autres. » déclare-t-elle en bouclant son sac à dos dont le poids ne manque pas de lui arracher une grimace. La luminosité déclinante la prend de court. Déjà ? Ils n’auraient pas dû s’attarder, le retour s’annonce périlleux, surtout lorsqu’on sait qu’ils ont dû abandonner leurs voitures à environ cinq kilomètres d’ici. La poisse. Un cri cristallin la tire brutalement de ses inquiétudes désormais grotesques. Lydia, il s’agit de Lydia. Démarrant au quart de tour, elle court à en perdre haleine, suivie de près par ses comparses, afin de combler au plus vite cette distance insoutenable les séparant du second groupe manifestement en détresse. Sa poitrine est sur le point d’imploser tandis qu’elle sent la situation lui filer entre les doigts. « On veut tout ce que vous avez sur vous, peut-être qu’on envisagera par la suite de vous laisser en vie. » Est la première chose lui parvenant aux oreilles. Des humains. Elle se stoppe nette, enserrant fermement sa dague, elle qui pensait avoir à faire à des putréfiés. Sa gorge se noue alors que face à elle se dresse un groupe non seulement plus nombreux, mais également bien plus impressionnant qu’eux. Les canons se tournent vers eux au moment où elle remarque le corps inerte de Marcus gisant au sol, baignant dans une mare de sang. Elle retient difficilement un sanglot face à cette vision d'horreur. « On peut surement trouver un terrain d’entente. » lâche-t-elle tout en reprenant un maximum de contenance. Ne leur montre pas ta peur, songe-t-elle en jetant un œil à Lydia, couteau sous la gorge, prisonnière des griffes de… « Abel Rhodes ? » Le regard glacial de son aventure de lycée la transperce de part en part durant ce qui lui parait être une éternité. Elle ne va tout de même pas crever des mains de son ex, ce serait le comble.

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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyMar 8 Nov - 23:43



Peyton & Abel
« echoes of history


Le petit groupe puait le succès et avait trop relâché son attention, rien n'avait été plus facile que de les prendre par surprise, pointer les fusils et ricaner à leur insu. Un seul avait tenté le tout pour le tout, pris du fol espoir sans doute que l'effet de surprise vaille la peine d'être tenté, il avait d’ailleurs blessé son opposant avant de se faire immobiliser par deux autres riders. Un coup de couteau, propre et net, s'était chargé de régler son cas, pas la peine de gaspiller une munition alors que les infectés n'étaient jamais bien loin. Sauf qu'une des gonzesses avait crié. « Tu mouftes encore et je m'assure personnellement que ce sera la dernière fois. » Abel s'était glissé derrière elle et le couteau, appuyant la menace d'une sincérité qu'on ne se risquerait pas à mettre à mal, était venu se glisser contre la gorge exposée.
Et le reste de la joyeuse troupe arriva sur ces entrefaites, accueillie par quelques gueules menaçantes d'armes prêtes à cracher.

Le regard d'Abel parcourut rapidement les arrivants sans y prêter grande attention, évaluant plus les sacs chargés qu'ils arboraient plutôt que leurs visages. Néanmoins, entendre son nom dans la bouche d'une des femmes le fit tiquer et le força à réviser son examen des nouvelles têtes. « Peyton ? » L'exclamation surprise lui avait échappé tandis qu'il la scrutait, le temps était passé sur les souvenirs qu'il avait d'elle mais ses traits lui étaient restés familiers malgré tout. « Qu'est-ce que... » il n'eut pas le temps de poursuivre son interrogation que son otage, saisissant l'occasion trop belle de profiter de sa surprise et de l'inattention allant de pair avec, lui ficha un bon coup de coude dans les côtes, profita qu'il desserre sa poigne et frappa de nouveau dans le ventre pour finalement parvenir à s'échapper de son emprise. Elle fit quelques pas en direction des quatre personnes qui n'étaient pas encerclées...
et fut abattue promptement d'une balle dans la tête, déclenchant ainsi un joli fouillis de réactions en pagaille : chacun étant bien trop sur les nerfs pour ne pas rester sans réagir face à cette exécution gratuite.

La scène aurait dû virer à la boucherie en quelques instants, les riders étant en surnombre et bien armés, mais le cri de la fille avait tiré une sonnette quelque part dans une rue adjacente, et le premier coup de feu avait achevé de motiver les troupes d'affamés. Un premier cadavre ambulant se pointa, bientôt suivi de ses petits copains. Dès lors, il ne fut plus question de s'étriper entre survivants mais plutôt d'épauler afin de trouver une solution à ce qui s'annonçait comme étant une bonne masse de réanimés en manque crucial de repas.
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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptySam 12 Nov - 1:12

abel & peyton
« echoes of history.
Les souvenirs qu’elle garde d’Abel Rhodes sont pour le moins mitigés. Ils n’ont pas eu que des mauvais moments, ce serait mentir que de clamer le contraire. Son grand amour de lycée. Ce genre d’histoire ne peut que forcément mal se terminer. À moins de vivre dans une série américaine du type " les frères Scott " et encore ! Quelles étaient les chances qu’ils se recroisent un jour ? Surtout depuis  l’Influenza ? Il semble tout aussi surpris qu’elle, pourtant aussi loin que remonte sa mémoire, il en faut beaucoup pour le décontenancer. Tandis qu’il articule péniblement un début de phrase interrompu par l’audace de Lydia, elle récupère sa hachette posée quelques minutes plus tôt au sol en guise de signe d’obtempération. Ça va forcément tourner au vinaigre, alors autant aviser sans plus attendre. Tout s’enchaine bien trop vite pour qu’elle n’ait le temps d’assimiler correctement ce qui se déroule juste là, sous ses yeux. Lydia s’effondre à quelques pas d’elle sans qu’elle ne puisse rien faire pour lui venir en aide. Elle peine à garder son calme tandis que des cris mêlant effroi et rage retentissent à l’unisson. Elle rattrape de justesse Kate qui, sous le coup de l’émotion, flanche et manque de basculer. Trop de choses à gérer, trop d’émotions à contenir en une fois. Alors que la scène est sur le point de virer en véritable vision d’horreur, du moins pour les Olympiens en sous-effectif et peu armés, une foule de putréfiés débarque du coin de la rue. Elle ne sait pas exactement de quelle manière considérer cette apparition, tout ce qu’on peut dire c’est que les tensions passent soudainement au second plan. « Il faut qu’on bouge ! » Kate ne semble pas saisir la gravité de la situation à l’inverse des autres qui se sont déjà éparpillés histoire de sauver leur peau. Elle reste inerte, les bras ballants, encore sous le choc, à moitié affalée sur Peyton. Cette dernière cherche Stan du regard, le seul encore capable de porter la jeune femme. Le constat est sans appel, il a pris ses jambes à son cou. Vive la solidarité ! « Putain Kate, reprends-toi ! » D’accord, maintenant elle panique tandis que la horde se rapproche dangereusement. Elle ne peut quand même pas l’abandonner à son sort. Personne ne mérite une telle fin. Trop absorbée par la situation de sa comparse, elle ne prend conscience de la présence d’un rôdeur à l’allure pour le moins fraîche en comparaison des autres, qu’une fois que ce dernier ne lui ait agrippé le bras. Elle recule d’un pas tandis qu’il claque successivement des dents et manque de trébucher en arrière avant qu’une lame ne vienne mettre fin à leur danse mortuaire. Une fois le cadavre à ses pieds, la silhouette d’Abel lui apparaît, à son grand étonnement bien évidemment. Elle se tourne une dernière fois vers Kate la boule au ventre, si elle part, elle signe son arrêt de mort, puis reporte son attention sur l’essaim de cadavres désormais à quelques mètres d’eux. Pas la peine de solliciter encore l’aide de Rhodes, il ne s’encombrera surement pas d’un poids mort. « Eh merde ! » jure-t-elle dépitée mais surtout résinée tout en s’éloignant. On ne peut pas sauver tout le monde. Elle pique un sprint malgré le poids de son sac histoire de rattraper Abel qui semble plutôt apte en matière de survie, mais surtout afin de prendre un maximum de distance avec la horde d’affamés. Il n’a pas l’air de rechigner à l’idée de sa présence c’est déjà ça. Ils s’engouffrent finalement dans une vieille bâtisse défraîchie, barricadant la porte à l’aide d’un vieux canapé et filant se réfugier à l’étage. La tension est palpable, pas un mot ne s’échappe de leur bouche durant de longues minutes. Peyton ne sait pas exactement quelle attitude adopter, aucune ne lui semble appropriée. Encore à court de souffle, elle se positionne face à lui, sourcils froncés. S’il n’était pas intervenu, rien de tout cela ne se serait produit, Lydia et Marcus seraient encore en vie, les morts n'auraient pas débarqué, le groupe ne se serait jamais séparé de la sorte. « T’es vraiment qu’un connard ! » lâche-t-elle excédée, avant de venir écraser son poing contre le faciès du principal concerné. Le pain du siècle ! Elle secoue vivement sa main sous le coup de la douleur et lâche un juron. Retour de bâton.
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Abel Rhodes
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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptySam 12 Nov - 18:18



Peyton & Abel
« echoes of history


Abel n'avait pas réfléchi à la portée de son geste lorsqu'il avait enfoncé jusqu'à la garde son couteau dans le rôdeur qui menaçait d'en finir avec Peyton, mais il ne s'était pas non plus attardé sur la situation et avait décarré sans rien ajouter de plus. Elle n'avait pas tardé à le rejoindre cependant, et les deux s'étaient finalement retrouvés enfermés ensemble dans une bâtisse dont les murs et la porte solidement refermée limiteraient tout risques d’intrusion malvenue.

S'il ne vit pas le coup venir, il le sentit particulièrement bien en revanche. Les phalanges s'écrasèrent sur sa joue avec un entrain remarquable qui lui dévissa à moitié la tête et lui imprima un pas de recul sous l'effet de la surprise. Il se mordit la langue dans le mouvement et le goût métallique du sang ne tarda pas à envahir sa bouche. Sa réaction ne se laissa pas désirer : il l'empoigna par le tissu de son haut et la repoussa brutalement contre le mur juste derrière elle. « C'est comme ça que tu me remercie de t'avoir sauvé la vie ? » La colère brûlait dans le regard qu'il posait sur elle, mais c'était une colère froide, encore contenue – pour l'instant, du moins : les doigts de sa main droite n'avaient pas desserré d'un cran le manche de son couteau souillé d'un sang noirâtre.
Sauf que s'étriper mutuellement n'amènerait bien de bon, et il en était parfaitement conscient : tous les deux, ils étaient dans la merde, et ça ne servait à rien d’aggraver encore la situation alors que toute aide, quelle qu'elle soit, était la bienvenue. Il la lâcha après quelques rapides secondes et s'écarta d'elle, crachant par terre le sang qu'il avait dans la bouche, mais l'orage dans ses yeux n'était toujours pas passé. « Je fais ce que je peux pour survivre, comme tout le monde, j'ai vraiment pas à me justifier face à toi. Jouer les bons samaritains, ça ne marche pas trop bien quand tout fout le camp. Et vu ce qu'il y avait ici, c'était obligé que vous soyez pas seuls sur le coup. » Abel n'était pas le moins du monde désolé par ce qui s'était passé et ne comptait pas jouer la comédie en affirmant l'inverse. Si c'était à refaire, il n'hésiterait pas une seule seconde, sinon pour l'avertissement qu'il avait donné à la fille au lieu de l'achever aussi sec. A ses yeux, la loi du plus fort était tout ce qui primait maintenant qu'ils étaient livrés à eux-même. « Si tes petits copains ne s'étaient pas sentis de jouer aux héros, rien de tout ça ne serait arrivé. Personne n'aurait tué personne. » Peut-être. Enfin, il ne poussa pas le vice jusqu'à prétendre qu'ils avaient été chanceux de tomber sur les riders au lieu d'un autre groupe plus vindicatif qui aurait tiré dans le tas sans chercher à négocier au préalable, il n'en était pas à ce point non plus.

Abandonnant momentanément Peyton, il s'éloigna d'elle et jeta un œil au travers du carreau poussiéreux de la fenêtre. Un carnaval macabre défilait dans la rue, et il ne voyait plus trace de sa troupe, bien que quelques coups de feu soient encore audibles. Certains s'étaient probablement trouvé un abri de fortune comme eux, mais forcément il n'avait pas le moindre moyen de les contacter. Remisant pour l'instant le couteau dans son fourreau, Abel s'assit contre le rebord et jaugea longuement sa compagne d'infortune tout en se massant machinalement la mâchoire. Il n'avait jamais pensé que sa route recroiserait celle de Peyton, encore moins dans de telles circonstances...

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyDim 13 Nov - 14:17

abel & peyton
« echoes of history.
Si, Peyton n’imprime pas immédiatement la portée de son geste, il ne manque cependant pas de lui rappeler que tout acte inclut des répercussions. Encore plus quand il s’agit d’Abel Rhodes. Elle n’a pas l’occasion de protester qu’elle se sent légèrement décoller du sol, son dos s’écrasant violemment contre le mur derrière elle. Elle retient un hoquet de stupeur et déglutit difficilement, tandis que les battements de son cœur s’affolent lorsqu’elle croise ses prunelles flamboyantes de fureur. Elle soutient ses dernières, ne se démontant pas pour autant, pas question de laisser paraitre son trouble intérieur bien qu’il soit omniprésent. Elle ne répond pas, préférant assurer un minimum ses arrières en optant pour le silence. De toute façon, qu’est-ce qu’elle aurait bien pu lui rétorquer si ce n’est : " oui, merci de m’avoir sauvé la mise juste après avoir liquidé mes compagnons de raid. " ça aurait pué la fausseté et l’hypocrisie. Ses muscles se détendent enfin lorsqu’il daigne s’éloigner et elle ne peut s’empêcher de penser qu’elle a eu sacrément chaud. Entre Abel et les rôdeurs, on peut clamer haut et fort que ce n’est décidément pas son jour de chance. Il ne tarde pas à briser ce silence lourd de sens à coup de mots tranchants et secs. Cette fois-ci, elle ne peut s’entêter à se murer dans le mutisme. Sérieusement, c’est quoi ces foutaises à deux balles. « Ah oui excuse-moi, j’avais complètement oublié cette loi universelle stipulant que tout un chacun est supposé se transformer en monstre depuis que le monde est parti en vrille. » Pourquoi est-ce que ça ne l’étonne pas au juste qu’il fasse partie de ce genre de personne ? Le genre désormais prêt à tout et n’importe quoi pour un bout de pain. Elle secoue la tête excédée par la situation. Clairement, on peut affirmer qu’elle a évité le pire en tirant sa révérence de longues années plus tôt loin du Texas, loin des Rhodes. Se serait mentir que de clamer qu’il n’a guère mal tourné avec les années et l’Influenza. « Peut-être que si vous n’aviez pas dégainé directement les armes et tenté de nous piller comme des lâches… » Elle se stoppe nette, non seulement elle ne sait pas si elle est sur le point de franchir une limite dangereuse, mais de plus elle n’a tout bonnement pas l’envie de débattre avec un robot froid et buté. C’est affligeant. «  Oh et puis merde ! » Sous-entend : tu me fais chier Rhodes à la con. Ainsi que : je ne vois pas le moins du monde l’utilité de cette conversation.
Ils se détaillent longuement, chacun campé à un bout de la pièce, ça en devient presque gênant. Elle s’avance finalement d’un pas assuré et jette à son tour un œil par la fenêtre. Son estomac se noue à la vue du cortège macabre déambulant dans la rue. Elle ne donne pas cher de la santé, ou plutôt de la vie, de ses compagnons de route dont l’instinct de survie laisse sacrément à désirer pour certains. Elle se détourne, reportant son attention sur la joue d’Abel et la jolie ecchymose y trônant déjà fièrement. « Puisqu’on va devoir se supporter durant les prochaines heures… » Elle se détourne à nouveau, farfouillant dans son sac à dos digne de la caverne d’Ali Baba, avant de lui lancer une barre protéinée et de déballer la sienne. Depuis quand elle n’a plus avalé un semblant de nourriture au juste ? Son estomac gargouille uniquement à la vue du maigre festin. Puis, elle se remémore que c’était très certainement Marcus qui devait détenir leurs trouvailles alimentaires. Merde. Si ce n’est donc pas les morts qui auront sa peau aujourd’hui, ou même Abel, le manque de vivres s’en chargera sous peu en tout cas. Il ne faut pas qu’elle y pense maintenant, elle a d’autres chats à fouetter. « Bon. Comment va ta famille ? » Pas question qu’ils se contentent de se regarder dans le blanc des yeux pendant des plombes. Et puis, ça l’intéresse vraiment, aussi loin que ses souvenirs remontent elle a toujours eu le patriarche des Rhodes dans sa poche, Caden également. Pour ce qui est des femmes du clan c’est une autre histoire.
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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyLun 14 Nov - 1:35



Peyton & Abel
« echoes of history


Surpris par ce geste de bonté plus qu'inattendu, il n'en attrapa pas moins la barre protéiné au vol. Le geste avait vocation de prouver qu'il n'était nul besoin d'user de la force pour obtenir ce qu'il voulait, ou bien était-il purement désintéressé ? Quoi qu'il en soit, il ne dit rien, et pas même un remerciement ne put s'échapper de ses lèvres serrées tandis qu'il déchirait l'emballage et goûtait finalement à l'en-cas offert.
L'idée de passer les prochaines heures en tête à tête avec Peyton était loin de le réjouir, mais aucune autre solution ne semblait vouloir s'offrir à lui hormis peut-être celle consistant à se jeter à corps perdu dans le défilé de rôdeurs, et ça ne lui paraissait pas constituer un plan viable sur la durée.

La question soudaine lui arracha un petit ricanement. Ils en étaient à ça ? Parler de la pluie et du beau temps histoire de combler l'ennui au mieux qu'ils le pouvaient ? C'était prometteur... Abel soupira mais ne la snoba pas, après tout elle avait connu sa famille, il lui devait au moins ça et puis se fendre d'une réponse, ça ne mangeait pas de pain. « A merveille. Jen est injoignable et personne sait ce qu'elle est devenue, Caden a collé une balle entre les deux yeux de notre mère parce qu'elle était infectée, père se transforme de plus en plus en légume et j'ai.. » probablement tué mon ex-femme en cherchant à mettre mon fils en lieu sûr ? Il s'interrompit net dans sa tirade, n'ayant pas spécialement envie d'aborder le sujet un peu épineux de son fils avec elle. « Bref, la routine en somme, rien d'affolant », reprit-il avec une ironie bien marquée après une courte pause. « T'aurais pas une clope ? »
Et ça ne le gênait pas, d'avoir le culot de demander ça sur un ton le plus normal possible, comme si de rien n'était. Le tabac lui manquait, particulièrement dans ce genre de situation où il ne pouvait rien faire sinon rester cloîtré entre quatre murs à attendre que les choses se fassent d'elles-mêmes. Abel se sentait comme un fauve en cage, à faire les cents pas dans l'impuissance la plus totale et si dans l'immédiat sa patience n'avait pas encore volé en éclats ça finirait forcément par arriver, il était une véritable boule de nerfs.
« Et toi ? Tu fous quoi dans le coin au juste, aux dernières nouvelles tu t'étais barrée loin d'ici. » D'un autre côté, les dernières nouvelles remontaient à une vingtaine d'années, beaucoup de trucs avaient eu le temps de changer depuis. Ce qui l'intéressait surtout dans l'histoire, c'était de savoir si le groupe dont elle faisait partie appartenait lui-même à un rassemblement un peu plus gros dont il y avait lieu de s'inquiéter – ou de tirer avantage, toute denrée étant bonne à prendre. Néanmoins, poser la question aussi clairement n'était pas nécessairement une bonne idée, alors autant profiter de ce qu'il avait le droit légitime de demander sans paraître trop suspect.

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyLun 14 Nov - 18:01

abel & peyton
« echoes of history.
Peyton se contente une nouvelle fois de garder le silence. Elle ne sait pas dire exactement ce qui la trouble le plus. La déclaration en elle-même ou le ton détaché qu’il s’efforce d’adopter avec succès. Concrètement, elle fait face à qui ou plutôt quoi au juste ? Un être humain ou une coquille vide dénuée de tout sentiment ? En tout cas, il fait preuve d’une froideur exemplaire, il faut bien le reconnaître. Il se stoppe net dans son discours insipide, elle tique immédiatement, envahie par la curiosité. Qu’est-ce qu’il a bien pu faire de si horrible pour qu’il préfère se raviser et garder l’information pour lui-même ? Non en fait, elle ne veut pas savoir, il ne vaut mieux pas. « Je ne fume pas. » se contente-t-elle de lui répondre avec détachement tout en terminant sa barre protéinée. Il y a désormais déjà bien assez de façon de crever comme ça, alors autant exclure le cancer des poumons. L’ambiance est pour le moins tendue et malaisante. Le comportement de son compagnon d’infortune n’est pas là pour arranger les choses. C’est quoi cet air de connard sans âme et sans cœur qu’il se donne au juste ? Elle sait pertinemment qu’il n’est pas uniquement le reflet de ce pauvre type, du moins elle l’espère sincèrement. Il n’a jamais été un mec commode, même adolescent, il avait tendance à se cacher derrière ses grands airs, mais lorsqu’ils se retrouvaient rien qu’à deux, il avait pour habitude de baisser sa garde. Bien sûr, elle ne s’attend pas le moins du monde à ce qu’il se comporte comme tel aujourd’hui, étant donné les quinze dernières sans aucun contact qui se sont écoulées depuis leur dernière rencontre.
Peyton ne saisit que trop bien le double sens de sa question. Il est évident qu’il n’en n’a rien à foutre de la raison l’ayant poussée à revenir dans ce trou paumé, ni même de sa petite personne d’ailleurs. Elle n’est pas née de la dernière pluie.  « Sérieusement Abel ? » elle lève les yeux au ciel tout en lâchant un léger ricanement. Il la croit donc aussi stupide que ça. C’est mal la connaitre. « Je suis venue pour retrouver Willa. » ajoute-t-elle simplement. Forcément, qu’elle s’est repointée au Texas pour sa famille, quoi d’autre sinon ? Bon d’accord, il s’agit de la version simplifiée de l’histoire mais tout de même. Il n’a pas besoin de savoir que sa vie pré-apocalyptique tournait littéralement au vinaigre.  « Et si tu cherches à savoir si oui ou non, je fais partie d’un groupe plus grand que tu pourrais potentiellement venir emmerder, tu sais pertinemment que de toute façon je ne te révélerai rien de plus. » Le ton est froid, légèrement excédé. Elle ne pensait pas qu’il serait devenu si… avide et intéressé. Elle a conscience comme tout un chacun que l’univers est en plein déclin, ce n’est pas pour autant qu’il faut nécessairement se transformer en ordure de premier ordre. Non pas qu’elle soit déçue au final, elle aurait dû s’y attendre, c’était prévisible. Il a toujours été doté de cette assurance excessive, comme si le monde lui appartenait, ainsi que de cette touche d’égoïsme totalement irritante. « Je ne sais pas comment je dois le prendre. Enfin si, ce n’est pas comme si ma petite personne t’intéressait vraiment donc j’en conclus que tu me prends vraiment pour une conne. » Peut-être qu’elle est trop susceptible, peut-être qu’elle le prend trop personnellement, elle s’en fiche bien. Elle n’a pas envie de jouer la comédie avec ce dernier ni même de prendre des gants au final, ce n’est pas comme s’il en valait la peine.

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyMar 15 Nov - 1:36



Peyton & Abel
« echoes of history


Peyton ne marcha pas un seul instant dans les faux semblants et se braqua directement contre Abel, attaquant dans la foulée les propos qu'il n'avait pas énoncé directement. Elle avait raison, bien sûr, et le constat lui arracha un rictus sardonique alors qu'elle lui balançait sa verve à la tronche. Il se doutait bien qu'elle n'allait pas lui céder la moindre info volontairement, mais en soit son refus de réponse était tout aussi concis à lui tout seul.
Toutefois, il semblait bien que l'art de la discussion courtoise doive s'arrêter là puisque la tirade qui suivit n'eut que l'effet d'exacerber davantage l'agacement d'Abel, pourtant déjà pas mal présent depuis qu'il s'était retrouvé enfermé avec elle dans cette ambiance électrique. Et si le bon sens soufflait qu'il aurait eu mieux fait de se taire et d'ignorer la perche qu'elle lui tendait, sa nature impulsive passa complètement outre l'avertissement pour s'agiter, hargneuse, dans une réplique qui ne se fit pas attendre. « Evidemment que j'en ai rien à faire de toi, putain, pourquoi ça devrait t'étonner ? Tu t'attendais à quoi, des retrouvailles la bouche en cœur et qu'on discute du bon vieux temps comme si on avait que ça à foutre ? » Le sous-entendu était sans appel et allait parfaitement dans le sens de ce qu'elle avait déclaré. « Déjà à l'époque on avait plus rien à se dire, je vois pas en quoi les choses seraient différentes maintenant. Inutile de prétendre le contraire, si tu es encore vivante c'est parce que dans l'immédiat on a des intérêts communs. »
L'avantage des rôdeurs, s'il y en avait au moins un, c'est qu'ils poussaient les restants d'humanité à faire front face à eux au mépris de tous les relents de sentiments négatifs qui pouvaient bien les séparer. Même Abel et Peyton. Enfin, ça, c'était si le rider voulait bien arrêter d'envenimer davantage la situation à chaque mot de plus qu'il balançait sans réfléchir.
Dans le silence qui s'installa une fois qu'il eut terminé de parler, on aurait pu entendre une mouche voler, mais sans doute était-ce dû au fait qu'il avait probablement une charogne dans une des pièces adjacentes. Il était peut-être allé un peu loin, mais y songer maintenant que tout avait été dit ne servait à rien et de toute manière, il n'était pas du genre à regretter ses propos, même ceux qu'il ne pesait pas. « Enfin, ça fait plaisir de te revoir, vraiment, t'as l'air en forme. » Après le mini orage quelques instants plus tôt à peine, la voix radoucie puait le sarcasme à plein nez et le regard qu'il posait sur elle ne le démentait pas.

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyLun 21 Nov - 3:15

abel & peyton
« echoes of history.
Elle serre les poings face au sourire moqueur de son interlocuteur, un moyen comme un autre d’intérioriser ses envies de meurtre grandissantes. Elle lui effacerait bien volontiers cet air acerbe et méprisable, malheureusement le coup de poing n’étant plus une option envisageable, elle se contente de se mordre avec violence l’intérieur de la joue sous peine de commettre un acte irréfléchi. Clairement, elle n’est pas coincée aux côtés d’un homme stable et équilibré. Non. Autant limiter les dégâts si possible, sauf qu’il ne lui facilite certainement pas la tâche, bien sûr que non, ce serait trop beau pour être vrai. Tandis qu’il s’élance dans un discours salé et piquant à souhait, elle se décompose, lentement mais surement, son calme apparent laissant place à une véritable colère noire. Elle le fusille du regard, ce qui ne l’empêche pourtant pas de continuer sa tirade blessante. Elle ne répond pas, pas immédiatement en tout cas, elle encaisse, et le silence retombe à nouveau. Peyton a bien du mal à s’imaginer qu’elle ait pu partager quoi que ce soit avec Abel et ce, même de longues années auparavant. C’est vrai qu’ils n’ont jamais eu grand-chose en commun, c’est vrai aussi qu’ils étaient devenus lasse l’un de l’autre. Pourtant, ils se sont tout de même supportés pendant un laps de temps non-négligeable, alors qu’elle peine aujourd’hui à respirer le même air que lui. Elle ne pensait pas qu’il puisse toucher son ego aussi facilement, pourtant force est de constater qu’il est plutôt fort dans ce domaine. Elle ne se démonte pas, ne laisse rien paraître, parce qu’il n’est pas question qu’elle se montre faible face à lui.
« Le plaisir est partagé, tu te doutes bien. » siffle-t-elle entre ses dents sur un ton pour le moins cynique. Ça empeste l’ironie tout à coup. Elle jette un coup d’œil vers la porte, se retient difficilement de la franchir. Pour aller où au juste ? Dans une autre pièce ? Non, elle ne lui fera pas non plus ce plaisir, ce serait trop facile. Elle s’assied finalement sur le matelas poussiéreux, évitant de songer aux personnes qui ont bien pu dormir dans ce lit autrefois. Pas le moment pour la nostalgie et la compassion. « Je ne sais pas si c’est dû à la fin du monde ou si tu étais prédestiné à devenir aussi abject et ignoble, Abel. » lâche-t-elle froidement. Elle ne le regarde pas, préférant fixer un point imaginaire à l’autre bout de la pièce. Cependant, elle sait pertinemment que deux prunelles d’un bleu glacé la transpercent de part en part. Elle continue d’un ton tout aussi algide ; « En tout cas bravo, t’es sacrément convaincant dans le rôle du survivant sans pitié et implacable. » Ah non, l’apocalypse ne rapproche pas les gens, l’apocalypse ne fait qu’exacerber les vices des hommes. Triste fatalité à laquelle il faut faire face. Tout à coup, elle se dit qu’elle lui ferait bien recracher la barre protéinée tendue quelques minutes plus tôt en signe de " paix ". Elle voulait faire preuve de bonne volonté, cette dernière s’est envolée bien vite. Elle s’en mord les doigts à présent. La tension est palpable, évidente. Ça en devient oppressant. « Mais oui, il est clair qu’on a vraiment plus rien à se dire désormais. » Et elle aimerait que le temps s’accélère brusquement, à la place les secondes deviennent soudainement des minutes, ces dernières se transformant en heures. C’en est presque insoutenable. Heureusement que la survie prédomine à cet instant, au sinon elle franchirait bien la horde d’affamés encerclant les lieux dans l’unique intention de placer un maximum de distance entre elle et lui.

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyMar 22 Nov - 1:24



Peyton & Abel
« echoes of history


Elle ne le regardait pas, elle ne put donc guère se rendre compte de sa mâchoire qui se crispait sur des mots qu'il se refusait à lâcher parce qu'il ne souhaitait pas pousser plus en avant cette guéguerre puérile qui consistait à s'insulter joyeusement et dont il était pourtant l'instigateur. Sa colère, pourtant, faisait écho à celle de Peyton alors qu'il venait de se manger de plein fouet les remarques de cette dernière quant à son comportement, et il n'acceptait pas qu'elles puissent l'atteindre sous le prétexte fumeux qu'autrefois, son avis avait pu compter pour lui. « Je protège ma famille », s'obstina-t-il d'une voix basse, grondement rageur. « Et je ferai ce qu'il y a à faire pour assurer que nous ne manquions de rien. » Entre être un bâtard vivant ou un bon samaritain crevé, Abel n'avait même pas hésité une fraction de seconde pour choisir ce qui lui convenait le mieux. Il était bien décidé à continuer de fouler du pied sa terre natale le plus longtemps possible, et tant pis si d'autres devaient en payer le prix.
Et puis il y avait Silas, qu'il n'avait pas arraché des griffes de sa mère pour le perdre maintenant. S'il y avait bien quelqu'un, une seule personne, à qui il tenait plus qu'à sa propre vie, c'était ce mioche de trois ans.  

Le silence revint sur la conclusion de Peyton, lourd de regards assassins et d'attitudes dédaigneuses.

***

La foule s'était amoindrie, les rôdeurs lassés de racler sous toutes les portes à la recherche vaine d'un peu de chair fraîche. En bas, la porte avait tenu bon – ou alors ils n'avaient rien entendu, ce qui était néanmoins peu probable. Abel s'était efforcé de ne pas trop regarder sa montre car plus ses yeux se posaient sur la trotteuse et plus celle-ci semblait vouloir paresser. A la place, il s'était concentré sur ce qu'il se passait de l'autre côté de la fenêtre, faisant preuve d'une remarquable aptitude à ignorer la personne qui occupait l'autre partie de la pièce.
Quoique sous ses airs de façade, le rider bouillonnait, crevait d'envie de la planter là pour aller voir ailleurs s'il y était. Le temps était passé sans qu'aucun des deux ne desserre les lèvres une nouvelle fois et la chambre semblait avoir rétréci autour d'eux comme pour les forcer à supporter davantage cette proximité dérangeante. Il y avait eu des prisons plus accueillantes.

« Je vais voir s'il y a moyen de sortir par derrière. Maintenant qu'ils s'éparpillent, on peut peut-être contourner le plus gros de la horde. » Abel n'attendit pas de réponse, lui jeta à peine un regard avant de sortir de la pièce et descendre les escaliers.
Au rez-de-chaussée, il ouvrit précautionneusement la porte qui menait au salon et qu'ils n'avaient pas pris la peine de vérifier tout à l'heure, mais il n'y avait pas âme qui vive de l'autre côté. Une véranda brisée donnait vue sur un petit jardin grillagé et ce qui semblait être à priori une option de fuite envisageable, du moins à première vue. Une mauvaise surprise était toujours à redouter, d'autant plus au vu des circonstances dans les rues principales du bourg, mais il n'avait pas non plus l'intention de passer la nuit ici en attendant de pouvoir circuler tout à fait librement.
En toute honnêteté, il hésita à remonter à l'étage et proposer son idée à Peyton, l'idée de filer à l'anglaise lui semblant plus intéressante tout d'un coup. Mais l'opportunité ne se présenta même pas à lui : un craquement de latte le fit se retourner d'un bond, la main sur la crosse de son pistolet... pour la trouver là, à deux mètres de lui ; il ne l'avait pas entendue descendre les marches.

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyMer 23 Nov - 1:56

abel & peyton
« echoes of history.
Le silence, leur respiration pour seul et unique écho. Tous deux à la limite de l’implosion, attendant passivement que le temps s’écoule. La tension omniprésente, l’ambiance acide. Elle peine à rester de marbre, prend sur elle difficilement, s’obstinant à fixer son regard dans le vide. Les minutes défilent lentement, sans se presser aucunement, tandis que la clarté décline dangereusement. Intérieurement, elle meurt d’envie d’hurler sa colère, sa rage. S’abstient pour ne pas envenimer la situation déjà bien assez épineuse comme ça. De toute façon, tout a été dit. Avec des mots blessants et acérés, mais tout de même, tout a été dit. À part ressasser en boucle leur mépris, ils n’ont plus rien à attendre de l’un ou de l’autre. Conclusion évidente de cette journée pour le moins tumultueuse.

Il ferme silencieusement la porte derrière lui, tandis qu’elle reste plantée sur le lit. Son estomac se dénoue, elle respire à nouveau. Comme si la tension accumulée s’évanouissait enfin, défaisant son emprise oppressante. Elle se lève, au bout de quelques minutes, jetant un coup d’œil par la fenêtre. La horde de putréfiés est toujours au beau fixe, bien plus parsemée qu’auparavant. Peut-être qu’ils ont une chance de s’enfuir de leur refuge de fortune, ou plutôt prison. Elle n’est pas certaine de vouloir tenter le coup dans l’immédiat. L’idée ne lui semble pas vraiment judicieuse. Risquer sa vie alors qu’elle pourrait se contenter d’attendre patiemment un passage plus sûr. Cependant, qui sait combien de pilleurs squattent les alentours… Elle a du mal à l’avouer mais Abel se révèle être une présence plutôt dissuasive. Elle soupire face à la fatalité de la situation, enfile son sac à dos, attrape sa hachette et descend les escaliers à pas de loup. Il vaut mieux être prudent, ils n’ont pas pris la peine de fouiller les lieux après tout. Lorsqu’elle retrouve Abel, elle se doute qu’il est en proie à un dilemme. La laisser pourrir ici et se tirer sans attendre ou remonter la chercher. Cependant, elle ne lui laisse pas le choix. Il se retourne, main calée contre la crosse de son pistolet et elle esquisse un mouvement de recul. « Ce serait vraiment trop con d’user une balle pour moi et de te retrouver encerclé de rôdeurs. » souffle-t-elle. Elle a bien envie d’ajouter une pique suintant l’ironie du style : " Merci d’être venu me chercher au passage. " Elle se dit cependant que le moment est malvenu pour débuter une nouvelle dispute. Elle le laisse volontiers ouvrir la marche et tandis qu’ils traversent la véranda jonchée de débris de verre, l’angoisse monte d’un cran. C’est calme, trop calme, elle n’aime pas ça. Deux rôdeurs trônent fièrement dans le jardin. Gérable, plus que gérable même. Elle se dirige vers celui de gauche, au fond du jardin, après un regard appuyé vers Abel qui se chargera de l’autre. Elle l’attend, hachette prête à l’emploi, trois coups plus tard, il ne reste plus rien de sa boite crânienne.
Puis, la confusion. Le bruit d’un coup de feu retentit, elle se tourne vivement, son regard croisant celui de Stan, fusil à la main. Tout s’enchaine vite, trop vite, tandis que ses yeux se posent sur le flanc rougeoyant d’Abel. Merde. Le laps de temps qui s’écoule entre le moment où elle le rejoint et celui où Stan se fait déchiqueter le bras par un rôdeur lui semble interminable. « Faut qu’on bouge illico. » s’exclame-t-elle en passant un bras autour de l'aîné des Rhodes. Putain, voilà qu’elle se retrouve à l’aider et à laisser un Olympien dans la merde. Elle peine à le soutenir jusqu’à la maison, décidément ils ne sont pas prêts de la quitter celle-là, rebroussant difficilement chemin. « Essaye de remonter en haut. » Le ton est sans appel. Il faut qu’elle barricade la porte du salon et il ne sera manifestement pas d’une grande utilité. Elle reporte son attention sur les rôdeurs s’accumulant dans le jardinet. Faut qu’elle se magne. Peyton entreprend de boucler l’endroit à l’aide d’une vieille bibliothèque, cependant celle-ci s’obstine à bouger millimètre par millimètre et pas un cran plus vite. « Je vais t’aider. » La voix de Stan la fait sursauter, il se tient douloureusement le bras. Qu’est-ce qu’il fout là ? Il tient vraiment pas à la vie, songe-t-elle. De toute façon, elle n’a pas vraiment le temps de rechigner, elle a besoin d’aide. Une fois l’endroit " sécurisé " à l’aide de la bibliothèque et d’une commode, elle ordonne ; « Je vais monter, toi tu restes là. » Et tu crèves en silence. Pas besoin qu’Abel soit au courant de sa présence. Elle lui balance une bouteille d’alcool dénaturé trouvée quelque temps plus tôt avant de s’engouffrer dans les escaliers, regagnant la chambre qu’ils n’auraient décidément pas dû quitter. « Faut qu’on soigne ça, allonge-toi. » dit-elle en refermant la porte derrière elle. Peyton, trop bonne, trop conne, le retour.

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyMer 23 Nov - 22:45



Peyton & Abel
« echoes of history


Il fallut un peu de temps à Abel pour que ce dernier fasse le lien entre le bruit de la détonation et la douleur fulgurante qui perçait son abdomen. Entre l'incompréhension de ce qui venait d'arriver (ce n'était pas la première fois qu'il se retrouvait de l'autre côté de l'arme mais il avait été chanceux jusqu'à présent, il n'avait jamais été touché) et le bordel qui était doucement en train de prendre place dans le jardin, il se laissa entraîner à l'intérieur sans broncher ni prendre le temps de se pencher deux secondes sur le fait que Peyton avait spontanément décidé de lui venir en aide. Il avait l'impression d'être détaché de la scène, comme s'il y assistait en spectateur au lieu d'en faire partie.
Les escaliers furent un calvaire dont il ne crut jamais voir la fin arriver, une main crispée sur la rampe tandis que l'autre comprimait la blessure du mieux qu'elle le pouvait – c'est-à-dire : pas grand chose. Le lit, quant à lui, sembla nimbé d'un attrait irrésistible lorsqu'il arriva enfin sur le pallier du premier étage ; il s'y laissa tomber plus qu'il ne s'y assit, sa main poisseuse de sang prenant appui sur la vieille mousse pour l'empêcher de se vautrer complètement. « Depuis quand t'es toubib ? » grimaça-t-il, trouvant malgré tout le moyen de rester sarcastique malgré la situation. « Tu sais retirer une balle ? T'as de quoi faire ? » Dû au manque de puissance de l'arme qui venait de le baptiser, le projectile n'était pas ressorti. Ça faisait un mal de chien, putain.
Enfin au moins, la blessure était nette.

Obtempérant sans rechigner à l'injonction de sa compagne, Abel daigna finalement s'allonger sur le dos et remonta le vêtement déjà bien imbibé de sang afin qu'elle ait accès à son flanc meurtri. Ses facultés cognitives semblaient se réveiller de nouveau maintenant qu'il avait eu le temps nécessaire afin d'assimiler ce qui s'était passé et les questions affleuraient ses lèvres. « C'était un des tiens. En bas. » Le tireur ne l'avait pas eu de dos et il avait eu le temps de voir son visage avant que Peyton ne l'entraîne à l'intérieur de la baraque : tout à l'heure, il avait été parmi les quatre personnes que ses raiders avaient intercepté, avant l'arrivée du second groupe. La rencontre était bien trop fraîche dans ses souvenirs pour qu'il ait déjà rayé de sa mémoire les otages. « Alors qu'est-ce que tu fiches ici ? » Peut-être pas une bonne idée d'émettre des objections quant à la présence de la seule personne susceptible de lui venir en aide à l'heure actuelle, mais la situation l'intriguait. Et plutôt que de la remercier sur ses agissements, il préférait avoir le cœur net sur la raison qui avait motivé son geste : Abel ne croyait pas à la clémence, surtout pas quand comme ici elle n'avait pas la moindre raison d'être. Surtout pas après le venin qui avait été craché à la face de chacun à peine quelques minutes plus tôt.
Parce que si les rôles avaient été inversés, il l'aurait laissée sur place sans sourciller. Probablement.


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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyVen 25 Nov - 20:57

abel & peyton
« echoes of history.
Elle n’a pas le temps de réfléchir ni même de se poser quelques secondes qu’il l’assaille déjà avec son sarcasme naturel, inné. Elle ne se donne pas la peine de lui jeter un de ces fameux regards noirs, préférant l’ignorer, du moins pour l’instant. Il faut qu’elle se concentre. Elle dépose son sac à dos sur une commode, en sortant trousse de secours et attirail médical dénichés un peu plus tôt. Sérieusement, il a de la chance dans son malheur, songe-t-elle. Elle s’abstient de le lui faire remarquer, pas certain qu’il voit la situation du même œil. Elle est perdue, complètement. S’efforce de trier ce qui lui semble indispensable ou non, alors qu’au final elle n’en sait fichtrement rien. Alcool dénaturé 90°, compresses stériles, pince à écharde, gazes, pansement compressif. Ok. Antibiotiques. On avisera par la suite. « Parfois, tu devrais vraiment la fermer. » Et là, il n’échappe pas à son regard assassin. Y’a pas moyen de se concentrer deux minutes, déjà qu’elle a suffisamment de pression comme ça, franchement s’il continue de la sorte, autant le laisser crever. « Je ne suis peut-être pas toubib mais je suis la seule personne susceptible de t’aider en l’occurrence. » L’ironie du sort. Il dépend d’elle à cet instant, totalement, il est impuissant. Elle se demande bien ce qui se passe dans sa caboche, à coup sûr il doit avoir l’ego meurtri. Elle bouge la table de nuit, alignant ce qui lui semble être utile et vient se poser au bord du lit. Qu’est-ce qu’elle fout là sérieux ? Elle a bien envie de prendre ses jambes à son cou, se tirer sans plus de cérémonie, mais non, elle ne le fera pas bien sûr. Tandis qu’il obtempère enfin, elle prend deux minutes pour analyser la situation et ne saurait pas vraiment dire à quel point la lésion s’avère grave ou non. À première vue, la plaie semble nette. Du moins, il faut qu’elle sache où s’est logée cette balle, avec chance pas trop profondément, dans le cas contraire… elle ne donne pas vraiment cher de la vie d’Abel Rhodes.

Bien évidemment, avant d’entreprendre les choses sérieuses, il est impératif qu’elle soit sondée, interrogée concernant ses intentions et ses motivations. C’est ce qu’il y a de primordial vu la situation, c’est certain. Désespérant, il est désespérant. Elle lâche sans gêne un soupir exaspéré. Peut-être qu’elle va le tuer de ses propres mains en fait. Option tentante. « Il a été mordu, ce n’est pas comme si je pouvais y faire quelque chose. » Et puis, je ne l’ai jamais aimé, raison de plus, lui crie son for intérieur. Stan a toujours été un sale con, d’accord Abel n’est pas meilleur dans sa catégorie, dans le genre gros connard il bat pas mal de monde et ce à plate couture mais au moins, elle ne devra pas se coltiner quotidiennement sa tronche et ses humeurs massacrantes, contrairement à l’autre en bas. Bon d’accord, elle se sent un peu coupable, mais il se révèle être une cause perdue de toute manière. « Et puis, comme ça tu ne pourras pas me sortir la carte du : tu m’es redevable. » ajoute-t-elle tout en se désinfectant les mains à coup d’alcool. Après tout, il lui a sauvé la vie un peu plus tôt. À coup sûr, il aurait utilisé ce geste comme moyen de pression ou de chantage. Maintenant, elle est certaine qu’il ne pourra plus s’en servir contre elle.
Sans délicatesse et surtout sans avertissement préalable, elle imbibe une gaze du même alcool avant d’en laisser couler abondement sur la plaie, imaginant très précisément la douloureuse sensation accompagnant ce geste. Elle ne saurait expliquer pourquoi ce geste en question lui apporte une certaine satisfaction. Elle se contente de nettoyer le pourtour de l’impact histoire d’y voir plus clair, faisant abstraction des râles et des grognements d’Abel. « Bon, je vais devoir aller trifouiller là-dedans si je veux découvrir où se trouve la balle. » déclare-t-elle pas vraiment enchantée par cette perspective. « Je te conseille d’éviter de bouger si tu ne veux pas que j’aggrave malencontreusement ton cas. » Concrètement, la remarque sonne plus comme une menace qu’un avertissement. De toute façon quoi qu’elle puisse dire, il le prendra forcément mal.  


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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptySam 26 Nov - 18:36



Peyton & Abel
« echoes of history


Difficile de s'empêcher de bouger lorsque quelqu'un trifouille dans votre chair : il aurait été plus simple de l'attacher, ou qu'une tierce personne le maintienne immobile – bien que cela n'était pas réellement une option envisageable. Son instinct le plus primaire lui hurlait de dégager la pince qui ne faisait qu'exacerber la douleur qui lui bouffait le flanc ; ses doigts crochèrent le matelas et il tenta de ne se concentrer que sur le fait de le serrer de toute ses forces... et de rester conscient.
Son deuxième objectif se heurta à un échec, mais c'était probablement pour le mieux : au moins Peyton eut-elle tout le loisir de mener l'entreprise à son terme sans avoir à s'embarrasser d'un patient récalcitrant à rester parfaitement immobile.

Abel reprit conscience un peu plus tard, quelques minutes, peut-être davantage il n'en savait trop rien. L'élancement de la blessure n'avait en tout cas pas miraculeusement disparu et il se tapait en prime le contrecoup, la fièvre qui s'invitait elle aussi à la partie.
Étouffant un grognement, il se redressa en position assise et s'adossa contre le mur, un rictus de douleur aux lèvres. D'office, ses yeux cherchèrent instinctivement la silhouette de Peyton, qu'ils ne tardèrent pas à trouver un peu plus loin. Les regards se croisèrent et se soutinrent longuement et puis, finalement, l'impensable se produit : « Merci, je suppose. » Le mot avait été poussé au bord des lèvres à contre-cœur et Abel donnait l'impression qu'il aurait préféré s'arracher la langue plutôt que d'assumer oralement qu'il était redevable à sa compagne du simple fait d'être encore en vie. Il détourna d'ailleurs son attention d'elle pour ne surtout pas voir l'expression qu'elle risquait d'arborer face à ce qui était, venant de lui, un remarquable effort de politesse, et avisa les antidouleurs abandonnés sur la table de chevet. Il en goba deux sans se soucier des doses à respecter et essuya d'un geste de la main la sueur qui empoissait son front.
La blessure avait été pansée proprement malgré le peu de moyen à leur disposition mais quelques pointes de carmin avaient tout de même entrepris de tacher le bandage. Le retour jusqu'au ranch promettait d'être un trajet pour le moins sympathique, mais il préférait ne pas trop y penser dans l'immédiat. Déjà, qu'ils arrivent à sortir de la maison sans se faire tirer dessus une nouvelle fois serait une bonne chose, et resterait ensuite l'épreuve consistant à s'échapper de la zone urbaine en évitant tous les rôdeurs que la présence d'être humains avaient visiblement bien réveillés. Quoiqu'il en soit, Abel n'était à présent plus en état de faire des acrobaties  et à moins de s'envoyer toute la plaquette des comprimés qu'il avait à sa disposition, il ne risquait certainement pas d'escalader une clôture. Du moins pas dans un avenir immédiat. Et il n'avait pas non plus l'intention de passer la nuit ici, quoique vu son état, il était possible que le choix ne s'offre même pas à lui.



Ce qu'Abel pense en disant "merci:

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyMar 29 Nov - 19:37

abel & peyton
« echoes of history.
Sans hésitation, elle s’empare de la pince, l’enfonçant sans sourciller dans la plaie. Rien n’eut le don de la détourner de son entreprise visant à déloger la balle, pas même l’agitation d’Abel, bien que son entrée dans l’inconscience fut perçue d’un bon œil. Peyton put tranquillement retirer le projectile, avant de prendre soin de désinfecter et de bander la plaie avec les moyens du bord. Elle réussit même à appliquer le pansement compressif, véritable casse-tête chinois, elle n’est pas peu fière d’elle pour le coup. Un instant, une indécision grandissante lui tirailla l’esprit. Lui donner ou non des antibiotiques, antibiotiques qu’elle pourrait utiliser pour soigner les siens plutôt que lui. Cependant, sa bonté d’âme eut raison d’elle, évidemment.
Lorsqu’il s’éveille de longues minutes plus tard, leurs regards se jaugent un moment et le temps se stoppe l’espace d’un instant. On ne sait jamais réellement à quoi s’attendre avec Abel. Une pique salée, probablement, dans la plupart des cas. Mais pas tous. L’étonnement déforme son visage tandis qu’il s’efforce de la remercier à sa manière, froidement, mais tout de même.  « Tu ferais mieux de te reposer. » se contente-t-elle de répondre d’un ton neutre. Un Abel endormi, vaut mieux qu’un Abel éveillé. Au fond, elle meurt d’envie de lui rétorquer une remarque du style : " ça va ? Ça ne t’as pas brûlé la gorge de me remercier ? " mais elle s’abstient.

La nuit fut longue, trop longue. Peu reposante et pour le moins angoissante. Rythmée par les plaintes semi-conscientes d’Abel et l’acharnement de Peyton à faire les quatre cents pas dans la chambre. Elle déteste ça, se sentir impuissante, l’attente, le confinement, le silence. La nuit ne fut troublée que par quelques bruits suspects venant d’en bas, Stan, qu’elle se contenta d’achever rapidement avant de remonter au chevet du rider. Un flingue, quelques munitions, trois bouteilles d’eau, un sachet de chips. C’est tout ce qu’elle put récupérer de l’Olympien. Ça ne l’étonne pas vraiment. Stan n’a jamais été d’une grande utilité, il part sans l’être également. La boucle est bouclée pour lui.
Elle observe les traits déformés par la douleur de son amour de jeunesse, se demandant parfois ce qu’elle fout encore là. Elle aurait pu tourner les talons, le laisser seul et l’abandonner à son sort, pourtant elle s’obstine à vérifier que trop fréquemment son pouls, ce serait con qu’il décède sous ses yeux sans qu’elle n’en n’ait conscience, ainsi qu’à changer régulièrement le linge trempé déposé par ses soins sur son front. Peyton infirmière dévouée, on aura donc tout vu. Dans le fond, elle est plutôt satisfaite qu’il oscille entre cet état de semi-conscience et d’inconscience. Au moins, il ne se rend pas compte de ses attentions et son inquiétude, du moins elle l’espère. Elle se doute de toute façon qu’à son réveil il trouvera toujours quelque chose de blessant à lui balancer en pleine figure, pas d’illusions de ce côté-là, mais temps que sa propre conscience reste sereine et légère, c’est ce qui compte. Elle s’assied sur le rebord de la fenêtre, observant la masse de rôdeurs s’amoindrir et se dissiper d’heure en heure. Le trajet s’annonce cependant corsé. Entre la blessure d’Abel, les cinq kilomètres qui les séparent de la voiture et les quelques putréfiés rôdant encore dans les parages, leur périple ne va pas s’avérer de tout repos. Surtout qu’elle s’attend à devoir subir l’humeur massacrante de son compagnon de mésaventure. Lorsqu’elle ferma les paupières pour la première fois de la nuit, ce ne fut que pour les rouvrir une heure plus tard. Elle s’éveille en sursaut, le dos courbaturé, jetant un regard inquiet vers sa montre. Son attention se reporte cependant bien vite sur Abel. Faite qu’il soit toujours en vie, songe-t-elle légèrement en proie à la panique. Elle se penche, observe le léger soulèvement de sa cage thoracique, perçoit son souffle chaud lui frôler la peau. Son constat est rapidement troublé par un grognement qui la fait tressaillir. « Bon sang ! » lâche-t-elle surprise, tout en se relevant aussi sec. « J’ai cru pendant une seconde que t’étais en train de clamser entre mes doigts. » Elle lui tend une bouteille d’eau et deux cachets, un destiné à contrôler la fièvre, l’autre à gérer la douleur. Il vaut mieux qu’elle gère elle-même sa médication pour l’instant, sous peine qu’il crève d’une overdose de médicaments. « C’est le moment d’y aller, les rôdeurs ont plié bagage, normalement il y a une voiture qui nous attend à cinq kilomètres d’ici. » Normalement, si ses compagnons de raid n’ont pas tous repris le volant. Ce qui serait logique en soi, à moins que la plupart ne soient morts, ce qui serait également plausible. Son cœur se serre à cette idée, peut-être qu’elle est l’unique survivante de cette expédition. Elle secoue légèrement la tête, comme pour évacuer l’idée de son esprit, se focalisant sur la situation actuelle et sa propre survie.

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyMar 29 Nov - 22:22



Peyton & Abel
« echoes of history


Abel émergea d'un sommeil agité avec les cheveux de Peyton qui lui chatouillaient le visage et, complètement désorienté, se redressa sur son séant presque aussi rapidement que sa compagne s'écartait de lui, portant instinctivement sa main à son flanc où pendait habituellement l'étui de son arme blanche.
Mauvaise idée : sa blessure se rappela à lui avec la violence d'un coup de couteau et tous les souvenirs de la veille affluèrent dans la foulée tandis qu'il réprimait à grand peine un gémissement de douleur entre ses dents serrées : les antidouleurs gobés la veille avaient complètement déserté son organisme et il n'en ressentait plus le moindre effet sinon un vague abrutissement alors qu'il finissait d'émerger de sa nuit. Les battements de son cœur se calmèrent peu à peu en même temps que sa respiration revenait à la normale, tandis que son regard courait dans la pièce et ré-assimilait progressivement la situation. Finalement, il attrapa la bouteille et les cachets que Peyton devait probablement lui tendre depuis déjà quelques secondes et dû bien descendre la moitié du récipient tant sa bouche était desséchée et pâteuse.
Dehors, la luminosité indiquait que le petit matin s'entamait tout juste. Le plus gros de sa fièvre était tombé dans la nuit même s'il aurait été exagéré de dire qu'Abel se sentait d'état à gambader comme un cabri. Les propos de Peyton faisaient sens et ils n'avaient déjà que trop tardé à son goût, alors il était inutile de lambiner davantage. De toute manière, ce n'était pas deux ou trois heures supplémentaires ici qui allaient voir sa blessure guérir miraculeusement...

Le rider se leva en grimaçant et finit par retrouver la station debout. Les médicaments commençaient déjà à faire leur boulot et, à défaut de se sentir d'attaque pour un footing matinal, son environnement ne lui donnait plus l'impression d'être sur un bateau coincé en pleine tourmente.
Sans dire un mot, il vérifia l'état du chargeur de son pistolet – rituel matinal auquel il ne coupait jamais –  puis quitta la pièce, attaqua les marches en remerciant l'existence des rampes d'escalier. La porte d'entrée, une fois débarrée, s'ouvrit une une rue autrement plus calme et déserte que la veille. Toujours sans mot dire, il suivit Peyton puisque ignorant lui-même où était cette voiture dont elle avait parlé. A vrai dire, il n'avait pas desserré une seule fois les mâchoires depuis son réveil mais cela était probablement pour le mieux : d'humeur maussade, la moindre de ses remarques n'aurait pas manqué d'être assassine. Le poids de la dette qu'il avait à l'égard de Peyton pesait lourd sur ses épaules et il était douloureusement conscient que le simple fait d'être en l'état d'avancer aujourd'hui n'était dû qu'à ses soins et à son matériel.
Autant dire qu'il ne savait pas bien comment gérer cet état de fait.  
Les premières minutes de leur cheminement se passèrent donc en silence, tandis qu'ils remontaient progressivement vers la placette où ils s'étaient rencontrés la veille. Le cadavre de l'homme qu'il y avait tué, ainsi que celui de la fille, n'avaient pas bougés de leur marre de sang. Daniel, un des siens pour le coup, faisait également partie des victimes mises à mal avant l'arrivée des rôdeurs. En dehors d'eux, l'endroit était vide malgré les traces de lutte apparentes, les infectés ayant probablement été attirés ailleurs par les vivants résistants.
Mais pas tous ?
Un mouvement dans son angle de vue alerta son attention. Sans prévenir, il attrapa le bras de Peyton et la traîna derrière l'abri le plus proche. Allié ou non ? Vu ce qui s'était tramé ici quelques heures plus tôt, Abel croyait difficilement à un miracle.  



Je n'avais pas d'idée de gif alors voici pour accompagner tous les films de noël que tu as regardé ajd :marisa: :

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyMer 30 Nov - 1:03

abel & peyton
« echoes of history.
Peyton comprend bien vite aux vues de la mâchoire contractée à souhait d’Abel et de son air renfrogné que le retour ne s’annonce pas des plus jovial ni des plus loquace. Elle s’abstient de lui proposer son aide tandis qu’il s’efforce de descendre la tête haute la foulée d’escaliers les séparant de la porte d’entrée. Non seulement, elle évite une nouvelle fois de foutre un coup à son ego d’homme sans peur et sans faille mais de plus, elle a déjà bien assez de son sac à dos pesant lourdement sur ses épaules. Elle jette un dernier regard vers le salon où gît désormais la dépouille de Stan, un léger remord lui tort l’estomac bien que le sort de ce dernier était scellé, elle n’aurait rien pu faire. Une fois le canapé – barricade de fortune - hors du chemin, elle s’avance dehors, prenant les devants. L’air frais lui chatouille les narines et elle se sent tout de suite mieux malgré l’humeur assassine de son compagnon d’infortune. Au moins, ils ne sont plus confinés, coincés comme des rats. De plus, facteur non-négligeable, Abel n’a plus l’avantage de la situation et ce depuis un bon moment. C’est plutôt satisfaisant et vivifiant comme nouvelle.

Une fois la petite place regagnée, elle évite soigneusement de s’attarder trop longuement sur les cadavres de Lydia et Marcus. La culpabilité n’est déjà que trop présente, nullement besoin de s’infliger plus de mal. Abel, quant à lui, semble totalement indifférent, ça donne froid dans le dos. Elle se demande bien si quelque chose peut encore le toucher à l’heure actuelle. Elle n’a cependant pas le temps de s’attarder plus longuement sur le sujet qu’il la traine sans tarder et surtout sans ménagement à couvert, alerté par elle ne sait quoi exactement. Au moins, il se révèle être un minimum utile, songe-t-elle tout en se décalant, de façon à observer leur possible mauvaise rencontre. Lorsqu’elle finit enfin par discerner la silhouette bel et bien vivante de Kate, sa mâchoire manque de se décocher tellement la nouvelle est… improbable, bonne tout de même, mais surtout inattendue. « Kate. » lâche-t-elle tout en se dévoilant. Le regard de la jeune femme est assassin, elle a l’air plutôt en forme, fatiguée et en colère aussi, mais elle est vivante, c’est le principal. Bien qu’elle ne soit pas prête pour l’instant à devoir supporter d’autres reproches et remarques acerbes que celles d’Abel. « Tu m’as abandonnée. » Voilà, elle s’y attendait. Elle soupire, exaspérée par la situation qu’elle sent lui filer entre les doigts. « Non pas vraiment, enfin si mais… » Mais quoi ? Elle ne trouve rien à dire et ce n’est certainement pas Abel qui va l’aider. « Qu’est-ce qu’il fait là, lui ? » Deuxième regard noir en moins d’une minute. « Tu l’as… Tu l’as soigné en plus ? » Franchement, elle retournerait bien dans leur abri, là, tout de suite, la compagnie du rider lui semble bien plus simple à gérer que celle de Kate. « Oui, parce que… » Parce que quoi ? Non pas qu’elle ait besoin de se justifier mais de toute façon ce n’est pas comme si elle a une raison valable pour lui avoir sauvé la peau au final. Son regard oscille entre elle et lui, tandis que des grognements indistincts retentissent. « Bon, on en reparlera plus tard, il faut se magner et retourner aux voitures. » souffle-t-elle à voix basse, manifestement le quartier n’est pas totalement débarrassé des rôdeurs. Un coup d’œil à Abel lui indique qu’il est passablement agacé, bien qu’elle se doute qu’il a dû un minimum se délecter de ses semblants de justifications face aux jugements de Kate.

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyMer 30 Nov - 23:38



Peyton & Abel
« echoes of history


La surprise de se retrouver face à une personne bel et bien en vie le céda rapidement à l'agacement tandis que la nouvelle venue attaquait les reproches d'entrée de jeu. Il aurait pu s'amuser de voir Peyton en aussi mauvaise posture et devant justifier aussi bien l'abandon d'une des siens que du sauvetage d'un hostile, mais ce n'était ni l'endroit ni le moment pour un crêpage de chignon. Sa compagne d'infortune semblait visiblement être la seule des deux à en avoir conscience puisqu'elle coupa net la conversation alors que l'idée de les interrompre s'amorçait en lui à l'entente de quelques grognements.
Abel emboîta le pas aux deux femmes, non sans écoper au passage d'un sale regard de la part de Blondie. L'attitude franchement antipathique de cette dernière vis-à-vis de lui lui donnait déjà envie de l'encastrer quelque part alors qu'ils n'étaient même pas ensemble depuis deux minutes. Mais pour sa gouverne, il était déjà beaucoup trop de mauvaise humeur avant son arrivée et elle n'avait fait qu'empirer son état avec sa voix aiguë et ses œillades outrées.
Ils purent évoluer quelques instants dans un calme relatif, marchant d'un bon pas afin d'éviter que les quelques infectés rodant dans le coin ne les approche de trop près. Enfin d'un bon pas... elles n'avaient guère d'autre choix que de se calquer sur le rythme d'Abel qui, bien que faisant de son mieux, n'était définitivement pas aussi fringuant que la veille malgré les cachets avalés au saut du lit. Cela sembla énerver prodigieusement la dernière venue qui manifestait son impatiences de toutes les manières possibles et imaginables dans sa gestuelle, comme si elle espérait par son attitude que Peyton finisse par céder à la demande non-formulée consistant à planter là le rider et se carapater vite fait bien fait. Jusqu'à ce que, n'y tenant plus, elle finisse par enfin ouvrir la bouche et se plaindre une nouvelle fois du poids qui ralentissait considérablement leur progression alors que le danger était omniprésent autour d'eux.
Abel l'attendait au tournant : il attendit qu'elle termine de cracher ce qu'elle avait à dire et, sans laisser l'opportunité à la rouquine d'en placer une, lui colla gentiment le canon du pistolet dans le bas du dos. A trop critiquer sa présence, elle semblait avoir oublié un léger détail : il était juste derrière elle, et il n'était pas spécialement du genre à apprécier qu'on bave sur son dos. « Aux dernières nouvelles, je suis blessé mais pas encore sourd. Si tu veux profiter de ta chance d'avoir été épargnée hier, tu ferais mieux de la boucler à partir de maintenant. M'oblige pas à te le redire une deuxième fois, j'ai pas pour habitude de me répéter. » La gueule de l'arme s'enfonça d'un coup sec entre les vertèbres, forçant sa propriétaire  à cambrer le dos pour échapper au contact désagréable. Et s'il est vrai qu'il n'attendait qu'une bonne occasion de mettre sa menace à exécution, il n'était pas encore assez con pour laisser un coup de feu éclater dans le silence alors que la zone était infestée de rôdeurs.
Sauf que ça, elle n'était pas censée le savoir. Et elle aurait eu bien raison de redouter l'inverse : après tout, qui avait déclenché les hostilités et attiré l'attention des indésirables la veille ?

Le retour jusqu'aux véhicules se passa sans incident majeur et il n'y eut guère qu'une poignée de contaminés isolés pour leur causer un trouble rapidement endigué à l'arme blanche. Face à l'expression qu'arborait Peyton, Abel fut prompt à comprendre que personne n'était arrivé ici avant eux afin de s'échapper de l'enfer au volant d'un des véhicules motorisés.
Restait à savoir si quelques survivants persistaient derrière des barricades de secours, mais le rider n'avait nullement l'intention de faire preuve de patience, encore moins maintenant qu'ils avaient à disposition immédiate un moyen de retourner à son ranch rapidement.   



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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyDim 4 Déc - 16:21

abel & peyton
« echoes of history.
Entre les jacassements incessants de Kate et l’humeur assassine d’Abel, Peyton ne sait clairement plus quel comportement adopter si ce n’est se murer dans un mutisme impressionnant, en évitant soigneusement de croiser les regards de ses " compagnons " de route. Elle se sent piégée dans une situation surréaliste et complexe. Tout ce qu’elle souhaite à cet instant, c’est regagner les voitures, larguer Abel une bonne fois pour toute et retrouver sa sœur. Oublier tout ce désastre. Bien évidemment, le désastre en question s’envenime au moment même  où Kate lui propose sans détour d’abandonner le rider à son sort. Sans qu’elle n’ait l’occasion de lâcher un seul et unique mot qui aurait peut-être pu calmer la tension omniprésente, le canon du pistolet se plante dans le bas du dos de l’horripilante olympienne qui ne manque pas de lui jeter un regard suppliant. Elle soupire, à bout, exaspérée par la situation. « Franchement, vous pouvez pas juste vous comporter comme des gens civilisés l’espace d’un instant. » Elle n’attend aucune réponse, qui manifestement se révèle être un non catégorique. Sérieusement, on dirait des gosses, des gosses version armés, mais tout de même. Entre celle qui ne sait pas la boucler et celui qui dégaine son joujou sans tarder. L’idée de les abandonner tous les deux s’immisce en elle, bien qu’elle ne voit pas réellement comment cette dernière pourrait éventuellement se concrétiser.

La suite de leur périple se déroule sans trop de fracas. Plutôt étonnant étant donné la situation on ne peut plus délicate. La mine de Peyton se décompose tandis qu’elle ne distincte que trop bien les trois véhicules les ayant menés jusqu’ici. Elle sent son estomac se nouer, la culpabilité l’envahissant immédiatement. Elle était supposée mener à bien ce raid. Catastrophique, ça ne peut pas être pire. « Il faut y retourner, tout de suite ! » Elle est plutôt d’accord, enfin à moitié. Concrètement, elle aimerait sauver sa peau de ce trou encore infesté de rôdeurs, même si sa conscience est tiraillée. Il pourrait y avoir des survivants. Est-ce qu’elle pourra assumer pleinement de ne pas y être retourné ? Du moins, est-ce que sa conscience pourrait le digérer. Probablement pas. « Peut-être que Stan est toujours en vie, Peyton. » reprend Kate, la scrutant de son regard implorant. Elle se décompose littéralement tandis qu’elle assimile les paroles de sa comparse, cette dernière ne manquant pas de déceler le trouble de la jeune femme. « Kate, ce qu’il faut que tu saches… » Elle n’a pas le temps de cracher le morceau que le pistolet d’Abel se lève vers elle cette fois-ci. Elle en avait presque oublié sa présence. « Tu montes en voiture. » Elle fronce les sourcils face au ton clairement menaçant, ne laissant aucune place pour un refus. « Toi, tu restes là. » déclare-t-il à l’intention de Kate, qui pour une fois, se garde de tout commentaire désobligeant. Le jour est à marquer d’une pierre blanche. Peyton s’exécute non sans exprimer son désaccord d’un soupire tout à fait explicite. Même si au fond, elle est plutôt soulagée que la rencontre Kate/Abel ne se soit pas terminée par un funeste drame.

Le trajet en voiture se déroule dans une ambiance pour le moins froide et tendue. Vraiment, elle a hâte d’arriver au ranch, de mettre fin à ce calvaire qui semble durer depuis une éternité. Aucun des deux ne semble vouloir briser la glace. Elle ne fera surement pas le premier pas, plutôt mourir. Puis de toute façon, ce n’est pas comme s’ils avaient encore quelque chose à se dire sans que ça ne risque de tourner une nouvelle fois en cauchemar. Lorsqu’elle distingue enfin l’entrée de crimson valley qu’elle ne connait que trop bien, une pointe de soulagement ne tarde pas à s’emparer d’elle. « Bon, on y est. » lâche-t-elle simplement, avec un soupçon d’enthousiasme.

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyDim 4 Déc - 23:08



Peyton & Abel
« echoes of history


Le trajet du retour avait semblé effroyablement long avec le silence de mort qui régnait dans l'habitacle du véhicule. Le moindre des cahots sur la route ravivant la blessure qu'Abel avait au flanc, ce dernier se contentait de serrer les dents et d'encaisser en silence en espérant que les contours de la Crimson Valley se dessinent bientôt sous leurs yeux. Entre la marche à bonne allure dans la ville et les secousses du véhicule, sa plaie avait recommencé à saigner et sa main posée contre son abdomen percevait nettement le fluide carmin percer peu à peu à travers le bandage.

« Non », rétorqua Abel, très catégorique, tandis que Peyton avait arrêté la voiture avec un empressement à l'en dégager presque trop manifeste. « Continue jusqu'au ranch. »  Le ton glacial était plutôt clair : Un refus n'était pas une réponse acceptable à l'ordre qu'il venait de glisser hors de ses lèvres. Qu'elle le veuille ou non, il ne se sentait pas capable de parcourir la distance restante à pied et il était hors de question qu'elle le fasse descendre du véhicule maintenant. De toute façon, la crosse de son pistolet n'avait pas quitté la paume de sa main depuis qu'il avait dégainé l'arme pour menacer Kate et la menace était restée omniprésente après cet épisode.
Il ne fallut même pas quelques minutes supplémentaires pour que deux cavaliers arrivent à vive allure et somment le duo de s'arrêter, armes dégainées et pointées sur eux. Toute trace d'hostilité eut cependant tôt fait de s'évanouir lorsqu'ils reconnurent Abel et les trois hommes s'engagèrent dans une brève conversation durant laquelle le rider eut le loisir d'apprendre qu'une partie de ses raiders avait réussi à faire le chemin la veille et était arrivée tard dans la soirée, les mains vides pour la plupart, mais vivants. Après quoi le chemin leur fut à nouveau dégagé et les gardiens repartirent à leurs patrouilles de sécurité tandis que Peyton faisait redémarrer la voiture. Ils se firent arrêter à d'autres reprises mais parvinrent finalement dans la cour qui s'étendait devant la demeure familiale.
Ici, quelques personnes avaient déjà commencé à s'installer, prémices du campement qui prendrait sa place et s'étendrait doucement mais sûrement au fil des années suivantes. Abel n'était pas peu content d'être enfin arrivé à destination et cela se percevait très bien dans la détente de son corps fatigué et endolori. Néanmoins, il lui restait encore quelque chose à faire avant de finalement tirer un trait définitif sur cette excursion foirée et tout ce qu'elle avait entraîné avec elle.  « Je t'aurais bien proposé de prendre une pause et passer dire bonjour à Cad et papa, ils seraient sûrement contents de te voir », commença-t-il avec un ton suant le sarcasme « Mais vu comme t'étais pressée de me poser en plan tout à l'heure j'imagine que ça t'intéresse pas ? Alors... » Il se tourna vers elle et vrilla son regard acier à celui de Peyton. « Ton sac. J'ai besoin de ce qu'il y a à l'intérieur. Donne-le moi et t'es libre de foutre le camp d'ici après ça. »



:marisa:

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MessageSujet: Re: (I) echoes of history + abel.   (I) echoes of history + abel. EmptyLun 5 Déc - 0:35

abel & peyton
« echoes of history.
Alors qu’elle pensait en avoir terminé pour de bon avec Abel Rhodes, voilà qu’elle se voit dans l’obligation de l’escorter jusqu’au ranch. Franchement, s’il n’y avait pas cette arme pointée sur elle, il y a belle lurette qu’elle l’aurait abandonné dans la voiture, quitte à regagner Olympia à pieds. La mâchoire contractée, les mains crispées autour du volant, Peyton s’exécute, s’abstenant de tout commentaire. Non, elle n’a vraiment plus envie de s’épuiser en paroles vaines, tout ce qu’elle souhaite c’est d’en finir. Plus que quelques minutes, s’intime-t-elle afin de calmer ses nerfs. Les minutes en question se prolongent tandis qu’elle se doit de s’arrêter tous les cinq mètres à cause des patrouilleurs, bon d’accord peut-être pas. Ils sont organisés, il faut bien le reconnaitre. Elle observe, autant qu’elle le peut, peut-être que ça lui sera utile un jour, bien qu’elle ne compte pas remettre les pieds dans le coin de sitôt, surtout si ça veut dire qu’elle doit recroiser Abel. Loin d’elle l’envie de passer à nouveau du temps avec lui. Plus elle l’évitera, mieux elle se portera. Lorsqu’elle apprend qu’une partie des riders constituant le groupe de raiders d’hier sont rentrés sain et sauf, c’est le summum. Comme si elle n’avait déjà pas touché le fond. D’accord, c’est plutôt mesquin de sa part d’avoir espéré qu’ils aient tous péri dans d’horribles circonstances, mais franchement ils le méritaient. Enfin en tout cas, ils ne méritent clairement pas d’être rentrés sans fracas. C’est de pire en pire.
Enfin, la demeure familiale se profile à l’horizon. Elle chasse bien vite le flot de souvenirs s’obstinant à refaire surface à la vue du ranch. C’est le passé, autant ne pas le remuer, de toute façon il n’y a vraiment plus rien à en tirer. Quand on y songe c’est plutôt triste, tout un chapitre de leur vie ne valant littéralement plus rien, que dalle. Lorsqu’elle s’extirpe de la voiture, histoire de faire bonne figure, oui elle reste une personne civilisée contrairement à lui, elle ne peut s’empêcher de jeter un œil peut-être trop curieux au camp. Et puis merde, elle a le droit non ? C’est lui qui l’a fait venir jusqu’ici après tout. C’est avec grand soin qu’elle ignore sa tirade puant le sarcasme à plein nez. Elle est sur le point de tirer sa révérence, elle ne va quand même plus s’abaisser à lui donner le change. Elle s’apprête à tourner les talons, tirant un trait sur cette mésaventure, cependant cela aurait été trop facile. Elle soutient son regard glacial tandis qu’elle encaisse difficilement sa demande. C’est donc tout ce qu’elle récolte, des morts, aucune fourniture, un vague merci probablement prononcé sous le coup de la fièvre. « Sérieusement, Abel ? » Clairement, il ne compte pas revenir sur sa décision, elle le sait, elle est en terrain ennemi, qu’est-ce qu’elle peut bien faire d’autre si ce n’est obtempérer ? Elle se détourne l’espace d’un instant, récupérant son sac à dos sur le siège passager. Elle se doit de ravaler sa fierté. « T’es vraiment qu’un connard. » déclare-t-elle froidement, et pour la seconde fois, balançant sans ménagement le sac aux pieds d’Abel. Elle ne se fait pas prier pour tourner les talons, elle risque de suffoquer si elle passe une seconde de plus à ses côtés. « Si l’occasion se présente à nouveau, rappelle-moi de te laisser crever. » Elle se sent complètement stupide, trop gentille, encore trop " humaine " pour les temps qui courent. Non, la bonté ne paie pas, elle retiendra la leçon. Sans tarder, elle démarre la voiture, faisant marche arrière, s’empressant de quitter crimson valley, sans un dernier regard.  

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